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Réactions (p, xn) induites dans l'or par des protons de 155 MeV

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236254

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236254

Submitted on 1 Jan 1960

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Réactions (p, xn) induites dans l’or par des protons de 155 MeV

N. Poffé, G. Albouy, R. Bernas, M. Gusakow, M. Riou, J. Teillac

To cite this version:

N. Poffé, G. Albouy, R. Bernas, M. Gusakow, M. Riou, et al.. Réactions (p, xn) induites dans

l’or par des protons de 155 MeV. J. Phys. Radium, 1960, 21 (5), pp.343-345. �10.1051/jphys-

rad:01960002105034300�. �jpa-00236254�

(2)

343.

RÉACTIONS (p, xn) INDUITES DANS L’OR PAR DES PROTONS DE 155 MeV

Par Mme N. POFFÉ, Mlle G. ALBOUY, MM. R. BERNAS, M. GUSAKOW, M. RIOU

et J. TEILLAC,

Laboratoire de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences, Orsay.

Résumé.

2014

Nous avons étudié les sections efficaces des réactions (p, xn) pour la formation des

isotopes du mercure, de masse comprise entre 197 et 188, séparés par déviation magnétique. Nous

avons identifié, mesuré les périodes et l’énergie des principales raies 03B3 des 190Hg, 189Hg, 188Hg et

de leurs descendants.

Abstract.

2014

The (p, xn) cross-sections for mercury production in gold have been investigated.

Masses between 197 and 188 have been separated by magnetic deflection. Half-lives and main 03B3- ray energies have been measured for 190Hg, 189Hg, 188Hg and their daughter products.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE E1; LE RADIUM TOME 21, MAI 1960,

Plusieurs auteurs ont étudié, parmi les réac-

tions de spallation, les réactions (p, xn), mais très

peu de résultats expérimentaux fournissent des sections efficaces pour plus de deux masses d’un

même élément. Nous pouvons citer les travaux sur le bismuth [1], le césium [2] et l’yttrium [3]. Les

méthodes radiochimiques utilisées pour ces expé-

riences rendent difficile l’identification d’isotopes

de période voisine. Le problème est considérable-

ment simplifié si l’on emploie la séparation élec- tromagnétique des isotopes radioactifs. Anderson

et al. [4] ont déjà utilisé ce moyen pour des études de sections efficaces et de spectroscopie nucléaire

d’éléments formés par spallation. Nous avons étu-

dié par cette méthode, la formation des isotopes

du mercure dans l’or.

Nos cibles ont été irradiées dans le faisceau interne de pro tons de 155 MeV du synchrocyclo-

tron de la F aculté des Sciences de Paris. Les temps

d’irradiations étaient en général de l’ordre de 10 minutes et l’intensité d’environ 1 à 2 VA.

Le mercure formé était analysé au séparateur d’isotopes à double déviation magnétique du labo-

ratoire. Cet appareil [5] est constitué par un ana-

lyseur magnétique à secteur de 60° en champ homo- gène suivi d’un analyseur semi-circulaire à champ inhomogène du type Svartholm-Siegbahn. Un dia-

phragme intermédiaire, situé entre les deux ana- lyseurs, permet de sélectionner le faisceau isoto-

pique désiré qui est refocalisé au collecteur du deuxième étage après élimination des traces d’im-

puretés qui subsistent après la première analyse magnétique. La position des impacts des isotopes légers du mercure a été déterminée en utilisant les faisceaux ioniques de même masse provenant de

la dissociation de Gd CI+ dans la source d’ions du séparateur.

Des expériences préliminaires nous ont permis

d’étudier séparément quelques isotopes particu-

liers du mercure et de déterminer une valeur absolue de section efficace qui nous a servi à

normaliser les valeurs relatives obtenues par la suite.

a) Pour l’étude des isotopes de période courte

du mercure, nous avons utilisé la double dévia- tion magnétique en confirmant préalablement par

l’étude de 191Hg, qui est bien connu, la méthode d’identification des masses. Les différents isotopes

se désintégrant essentiellement par capture K, nous

avons mesuré les activités par les rayonnements K.

Nous disposions pour ces mesures et pour l’analyse

des spectres y de scintillateurs Na 1 (Tl) et d’un

sélecteur d’amplitudes à 256 canaux. Les résultats

obtenus sont résumés ci-dessous :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105034300

(3)

344

Les rapports d’intensitz des activités correspon- dant aux diverses périodes confirment les filia- tions avec une précision suffisante étant donné l’influence en général inconnue des conversions internes. Pour 189Hg cependant, on observe une

intensité beaucoup trop importante pour la pre- mière période (9 m) par rapport aux suivantes.

Nous n’avons pu jusqu’à présent expliquer ce

désaccord.

b) Les courbes d’évolution de l’activité totale du mercure séparé par distillation sous vide de l’or irradié ont permis d’isoler les périodes de 2,7 j et 180 j attribuées respectivement à 197Hg et 195Au

formé par filiation de 195Hg. Nous avons déduit de

ces mesures, compte tenu du rendement de fluo-

rescence .K et des coefficients de conversion interne des y, les sections efficaces de formation des deux

isotopes. Les valeurs obtenues sont 3 mb pour

197Hg et 20 mb pour lsSHg avec une erreur d’envi-

ron 30 %. Le rapport des deux sections efficaces

est en accord avec celui que l’on observe par sépa-

ration magnétique. Une mesure antérieure [7] nous

avait conduit à une valeur plus élevée de la sec-

tion efficace de formation de 197Hg due à la pré-

sence de 191pt formé par filiation à partir de 191Hg.

Le 194Hg [7] de période 700 j, dont l’activité

n’a pas été décelée après séparation magnétique, a

été étudié sur des échantillons d’or irradié, après

décroissance de tous les autres isotopes du mercure.

Nous avons observé un rayonnement L de longue période que nous attribuons à 194Hg. La crois-

sance de 194Au, identifié par sa période et son spectre d’énergie y confirme cette attribution. La valeur de la section efficace de formation de 194Hg

évaluée à partir de l’activité de son descendant est

égale à 0,02 mb. Cette valeur anormalement basse

ne semble pas devoir trouver une explication dans

le phénomène de spallation mais plutôt dans l’inter-

prétation de la désintégration du 194H g.

La mesure relative des sections efficaces des réactions (p, xn) a été effectuée à trois reprises après séparation magnétique par simple déviation.

Les résultats obtenus sont reproduits dans la figure 1. La détermination des activités initiales à

partir des courbes de décroissance peut se faire de plusieurs manières : en extrapolant à l’origine (instant de la séparation) soit la courbe globale,

soit les courbes partielles correspondant aux diver-

ses périodes obtenues par décomposition de la

courbe globale. Un calcul de filiation qui peut se

faire pour chacun des descendants des mercures

permet de déterminer l’activité initiale. Il a fallu utiliser cette méthode de recoupement pour tenir

compte d’une légère contamination, peut-être due

à une diffusion de mercure atomique dans le sépa- rateur, qui rend difficile l’interprétation de cer-

taines courbes expérimentales. Ceci explique la dispersion des résultats indiquée par les barres d’erreur de la figure 1. Les points expérimentaux

sont les valeurs moyennes. Pour diminuer la conta-

mination, nous nous proposons de refaire cette

expérience en utilisant le spectre de masse obtenu après double déviation.

Nous avons comparé nos résultats expérimen-

taux avec 1 es prévisions théoriques que l’on peut

déduire du modèle de réaction proposé par Ser-

FIG. 1.

ber [8] : 1) Interaction directe du proton incident

avec quelques nucléons du noyau-cible et émission

« rapide » d’un certain nombre de nucléons éner-

giques, le noyau résiduel étant laissé dans un état excité. 2) Désexcitation du noyau résiduel par un processus d’évaporation.

Pour établir la courbe de variation des sections

efficaces, nous avons utilisé les résultats de Metro-

polis et al. [9], obtenus par la méthode de Monte-

Carlo, sur l’interaction directe d’un proton avec

un noyau lourd. Par interpolation des résultats en

fonction du nombre de masse du noyau cible, on

trouve une section efficace totale de réaction de

1,6 barns. Le nombre moyen de nucléons émis par interaction directe est 1,5 (0,9 neutron et 0,6 pro-

ton). L’énergie moyenne d’excitation du noyau résiduel est alors E ci 90 MeV.

Mais la dispersion des énergies d’excitation autour de la valeur moyenne est importante. Nous

avons adopté pour le calcul la distribution des

énergies d’excitation calculée par Metropolis et al.

pour des protons de 157 MeV bombardant une

cible d’uranium (fig. 2a).

°

Pour ce qui concerne l’évaporation, nous avons

utilisé la théorie de Weisskopf, reprise et étendue

par Jackson [10] au cas il existe un spectre d’énergies d’excitation, et qui permet le calcul des

probabilités d’évaporation. Nous avons suivi la

méthode analytique de Jackson, en adoptant suc-

(4)

345

cessivement pour la température nucléaire 6, qui

est un paramètre important, une valeur constante (6 = 1,9 MeV) et d’après Lang et Le Couteur [11],

la valeur 6

=

8,5E/A (cette expression redonne

6

=

1,9 MeV pour E = 90 MeV). Les courbes de variation des sections efficaces ont la même allure dans les deux cas. Nous avons gardé la seconde expression, qui est généralement utilisée ( fcg. 1).

La normalisation de la courbe théorique est faite

en admettant la section efficace totale de réaction

de 1,6 barns. On trouve ainsi, pour 195Hg, une sec-

tion efficace de 24 mb, voisine de la valeur ;expé-

rimentale.

Nous avons vérifié l’influence de divers para- mètres sur la forme de la courbe. La parité du

nombre de neutrons du noyau résiduel se traduit par une oscillation de + 0,6 MeV environ de l’éner-

gie de liaison du dernier nucléon [10], [12]. Les

variations de sections efficaces qui en résultent,

atténuées par le fait qu’un même noyau peut être

formé par des voies différentes, sont de l’ordre de

10 %, inobservables avec la précision actuelle de

nos mesures.

Nous avons tracé aussi les courbes de variation des sections efficaces correspondant à des distri- butions d’énergie d’excitation voisines de celles

calculées par Metropolis et al. (fig. 2a et 2b). On voit

que les sections efficaces relatives varient d’une manière très sensible avec la forme du spectre d’énergie d’excitation. En particulier dans la région

des noyaux peu déficients en neutrons où la pré-

cision de nos mesures est la mPilleure, la forme du spectre calculé par Metropolis et al. est confirmée.

Il semble donc que la mesure des sections effi-

caces permette une étude de la variation, en fonc-

tion de l’énergie des protons incidents et du nombre

de masse, des spectres d’énergie d’excitation.

BIBLIOGRAPHIE

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Références

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