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Réactions induites sur l'or par des deutons de 10 à 70 MeV

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Réactions induites sur l’or par des deutons de 10 à 70 MeV

N. Chevarier, A. Chevarier, A. Demeyer, Tran Minh Duc

To cite this version:

N. Chevarier, A. Chevarier, A. Demeyer, Tran Minh Duc. Réactions induites sur l’or par des deutons de 10 à 70 MeV. Journal de Physique, 1971, 32 (7), pp.483-490. �10.1051/jphys:01971003207048300�.

�jpa-00207102�

(2)

RÉACTIONS INDUITES SUR L’OR

PAR DES DEUTONS DE 10 A 70 MeV

N.

CHEVARIER,

A.

CHEVARIER,

A. DEMEYER et TRAN MINH DUC Institut de

Physique Nucléaire,

Université

Lyon,

I

43,

Bd du 11 Novembre

1918, 69, Villeurbanne,

France

(Reçu

le 15

février 1971)

Résumé. 2014 Les fonctions d’excitation des réactions (d, xn) induites sur l’or par les deutons ont été tracées jusqu’à l’énergie de 70 MeV et interprétées par un modèle statistique d’évaporation et de

réaction avant l’équilibre. Les rapports isomériques des réactions (d, 2 n), (d, 4 n) donnent des ren- seignements complémentaires pour le processus par noyau composé.

L’étude de la fonction d’excitation et des rapports isomériques pour la réaction (d, p 2 n) montre

que celle-ci est principalement une réaction de transfert.

Abstract. 2014 Excitation functions have been determined for reactions induced in gold by deute-

rons up to 70 MeV. Isomer ratios were measured for (d, 2 n) (d, 4 n), (d, p 2 n) reactions.

The (d, xn) excitation functions have been interpreted with a statistical model including evapora- tion and precompound emission. Huizenga, Vandenbosch calculation method gives a good agree- ment with isomer ratios for (d, 2 n) and (d, 4 n) reactions in the range of energy corresponding to compound nucleus process.

The (d, p 2 n) reaction both by its excitation function and its isomer ratio is shown to be mostly a

transfer reaction.

Classification

Physics Abstracts : 12.37

Les mesures des fonctions d’excitation des réactions

(d, xn), x

=

2, 4,

6

(d, p)

et

(d,

p 2

n)

sur l’or ont été

effectuées pour une

énergie

des deutons variant de 10 à 70 MeV.

Dans le cas des réactions

(d, xn),

ces mesures sont

analysées

par le modèle

statistique

du noyau

composé

avec une densité de niveau de la forme

u-2

exp

B/4

au

auquel

est associé le modèle

statistique précomposé

de Griffin permettant

l’interprétation

des traînées

des fonctions d’excitation vers les hautes

énergies.

Cette étude est

complétée

par l’examen des rapports

isomériques

des réactions

(d,

2

n),

et

(d,

4

n)

et par leur

interprétation

dans le domaine

d’énergie

corres-

pondant

aux réactions par noyau

composé.

Dans le cas des réactions

(d, p)

et

(d,

p 2

n)

un essai

est tenté pour mettre en

évidence,

d’une part la faible contribution de la réaction par noyau

composé,

d’autre part

l’impossibilité

de rendre compte par le modèle de Griffin des réactions de transfert.

Méthode

expérimentale.

- Les mesures des fonc-

tions d’excitation pour les réactions

(d, xn) (d, p)

et

(d,

p 2

n)

sur l’or ont été effectuées de 10 à 70 MeV

grâce

aux

emplois respectifs

des

synchrocyclotrons

de

Lyon

et

d’Orsay.

Les

empilements

utilisés sont cons-

titués de cibles minces d’or

(3 mg/cm2) séparées

par des feuilles d’aluminium et de cuivre servant à

dégra-

der

l’énergie.

Le

monitorage

du flux est fait par l’in- termédiaire de la réaction

27 AI(d, ap) 24Na

étudiée

antérieurement

[1].

Les

principales caractéristiques

des radioéléments observés sont résumées dans le tableau I. Notons que, dans le cas du noyau

193gHg,

une décroissance de

période

3 h a été observée sur

les gammas de 263 et 407 keV mais aucune mesure

absolue n’en a été déduite par manque d’informations

sur le schéma de

désintégration.

Dans la

plupart

des cas une

séparation chimique

or-mercure s’est avérée

nécessaire,

elle a été réalisée

par

simple chauffage ;

cette

technique

mise au

point

pour l’étude de la réaction

(d,

3

n) [10]

a été

exposée

en détail antérieurement

[11].

Pour le cas de la réaction

19’Au(d,

p 2

n) 196Au,

la contribution de la réaction

197Au(n,

2

n) 196Au

due à l’ambiance

neutronique

a été estimée en

plaçant

une feuille d’or derrière

l’empilement

hors de la

portée

des

deutons ;

elle est de l’ordre de 6 à 7

%.

L’étude des réactions

(d,

2

n)

et

(d, p) entreprise

antérieurement

[12,13,14]

de 10 à 25 MeV est

complé-

tée à

plus

haute

énergie.

Les résultats obtenus pour les fonctions d’excitation des réactions

197 Au(d, xn)

x =

2, 4, 6 19’Au(d,

p 2

n) et 19 7Au(d, p)

sont

représentés

sur les

figures

1 à 5.

L’imprécision

sur les mesures des sections efficaces est estimée à 20

% ;

elle est due en

partie

aux erreurs

expérimen-

tales faites notamment sur

l’étalonnage

absolu des ensembles de comptage et la détermination du flux mais est en fait essentiellement tributaire de

l’impréci-

sion des schémas de

désintégration

et varie donc sui-

vant les noyaux étudiés.

Les rapports

isomériques

sont

exposés

dans le

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003207048300

(3)

484

TABLEAU 1

FIG. la ; b. - Fonctions d’excitation 197Au(d, 2 n) 197Hg

et 197Au(d, 2 n) 197mHg lb présent travail ; 0 Vandenbosch et al.

tableau II. Ils sont connus avec une

précision

d’environ

10

à,l 5 1 %

et sont

présentés

sous la forme :

FIG. 2. - Fonctions d’excitation des réactions : 0 i97Au(d, 4 n) 195mHg;

0 197Au(d, 4 n) 1959Hg.

FIG. 3. - Fonction d’excitation de la réaction

197Au(d, 6 n) 193-Hg.

(4)

TABLEAU II

FIG. 4. - Fonctions d’excitation des réactions : o 197Au(d, p 2 n) 19 6gAu ;

4b 197Au(d, p 2 n) 196mAu.

FIG. 5. - Fonction d’excitation de la réaction

197Au(d, p) 198Au:

0 Nassif et al. ;

. Présent travail.

Notons que les valeurs des sections efficaces mesurées pour la réaction

(d, p)

sont

supérieures

à celles obser- vées

précédemment [13].

Ceci est lié à un

problème

de

monitorage déjà signalé [11 J.

(5)

486

En observant ces résultats on remarque l’allure très différente des fonctions d’excitation des réactions

(d,

4

n)

et

(d,

p 2

n) qui pourtant

se

produisent

dans

des domaines

d’énergie identiques

et ont des seuils très

proches.

Pour des

énergies

incidentes

supérieures

à

30 MeV la section efficace de la réaction

(d,

p 2

n)

reste

pratiquement

constante. Ce

phénomène

est à

rapprocher

des observations faites dans le cas des réactions

(a,

p

xn)

sur l’holmium

[15]

et le

plomb [16].

Interprétation théorique.

- Le but de cette

analyse

est de faire une

comparaison,

pour les réactions

étudiées,

entre les

renseignements

donnés d’une part par

l’interprétation théorique

des fonctions d’excita- tion à l’aide du modèle

statistique

du noyau

composé

et de

Griffin,

d’autre part par le calcul des rapports

isomériques

fait dans

l’unique hypothèse

du noyau

composé.

Interprétation

des fonctions d’excitation. - 1. MODÈLE DU NOYAU COMPOSÉ. - Dans cette

hypo-

thèse la réaction passe par deux

étapes

distinctes : formation du noyau

composé

dans un état excité

dont

l’énergie

est

partagée

entre un

grand

nombre de

nucléons

puis

désexcitation de ce noyau par

évapo-

ration successive de

particules.

L’analyse

a été réalisée à l’aide d’un programme décrit par ailleurs

[17] qui

permet le calcul des

proba-

bilités absolues d’émission des

nucléons,

protons et

alphas

à

partir

de

l’expression P(e)

de donnée par

Weisskopf [18].

m, s et

Qinv(E

sont la masse, le

spin

et la section efficace inverse de capture de la

particule

émise. Le nombre

d’états

m(u)

par unité

d’énergie

du noyau résiduel

disposant

de

l’énergie u,

est pour cette

analyse, exprimé

sous la forme :

Notons que les

énergies

de liaison des neutrons, pro- tons,

alphas,

pour chacun des noyaux résiduels envi-

sagés

sont calculées à

partir

des tables de

Mattauch

[19], corrigées

des effets de

paire (2 b

=

1,8

pour

l’or)

et que les sections efficaces inverses utilisées sont celles du modèle

optique [20].

Les sections efficaces de capture des deutons ont, pour des

énergies

incidentes

supérieures

à 20

MeV,

été calculées par une formule

semi-classique [16]

ne tenant pas compte des coefficients de

pénétrabilité.

Cette

approximation

donne des valeurs érronées par excès

[211

mais cette erreur reste faible devant les

erreurs

expérimentales.

Pour les faibles

énergies,

les valeurs utilisées sont celles tabulées par

Shapiro [22]

sur la base d’un noyau

représenté

par un

puits

de

potentiel

carré.

FIG. 6. - Réaction 19 7Au(d, 2 n) 19 7Hg : points expérimentaux ;

courbe théorique : f = 0,25.

L’analyse

faite avec une valeur du

paramètre

de densité de niveau a = 24

MeV-1 donne,

dans le domaine

d’énergie

moyenne

correspondant

aux réac-

tions

(d,

2

n), (d,

4

n)

et

(d,

6

n),

un accord correct quant à la

position

en

énergie

du

pic d’évaporation

mais ne peut

justifier

les trainées des fonctions d’exci- tation vers les hautes

énergies.

Pour les réactions

(d, p)

et

(d,

p 2

n)

la contribution de la réaction par noyau

composé

est

pratiquement négligeable (Fig.

8

et

9).

Ce

phénomène déjà

observé

[23] [24]

est

généra-

lement

expliqué

en attribuant une

grande

part de la réaction au «

stripping »

du deuton.

2. MODÈLE DE GRIFFIN. - Ce modèle

[25]

consiste

à

envisager

l’émission de

particules

au cours de la

formation du noyau

composé

avant que

l’équilibre thermodynamique caractéristique

de cet état ne soit

atteint. Cette émission se traduit par une composante à haute

énergie

des spectres de

particules,

ainsi que par les o traînées » des fonctions d’excitation. Elle

correspond

à un état dit «

précomposé »

caractérisé par le nombre initial ni de

particules

et de trous

(appelés

indifféremment

excitons),

créés lors de la

première

interaction entre la

particule

incidente et

le noyau cible. Ce nombre croît

rapidement

à la suite

d’une série d’interactions à deux corps vers une

limite n

correspondant

à la distribution à

l’équilibre.

Blann

[26] développant

ce

modèle,

définit la

probabilité

d’émission avant

l’équilibre

en sommant la

probabilité

d’émission d’un état à n excitons sur tous les états

possibles

de la valeur

initiale ni jusqu’à

la valeur à

l’équilibre

n.

L’expression

finale utilisée au cours de

l’analyse

est :

(6)

Elle

dépend

de deux

paramètres :

g : le nombre de

particules indépendantes

par MeV

au niveau de Fermi

qui

est relié au

paramètre

de

densité de niveau par

[27] g

= 6

aln2,

ni : le nombre initial d’excitons

qui, d’après

les

travaux

précédents,

semble

dépendre

essentiellement de la nature de la

particule

incidente. Pour les par- ticules a la valeur

généralement adoptée [28] [29]

est

n; = 5, pour les protons

[30] ni

= 3. Dans le cas

pré-

sent,

après

divers

essais,

nous avons

adopté

la valeur

ni = 3. Les

probabilités

d’émission de

particules

par désexcitation avant ou

pendant l’équilibre

étant

connues, on calcule les sections efficaces de réaction

en admettant

qu’une

fraction

f

de la réaction se pro- duira par émission dans le

précomposé,

la fraction

(1 - f ) procédant

alors par noyau

composé.

Le

terme

f

est

ajusté

pour rendre compte des résultats

expérimentaux,

des valeurs très différentes variant de 7 à 65

%

lui ont

déjà

été attribuées

[30] [26].

Pour l’ensemble des réactions

étudiées, l’analyse

a

été faite avec les

valeurs n;

= 3 et a = 24

MeV’B

La

figure

7

représente

les résultats

expérimentaux

et

FIG. 7. - Réaction 19 7Au(d, 4 n) 19 7Hg :

les tracés

théoriques

avec

f

=

0,25

pour la réaction

(d,

2

n)

et successivement

f

=

0,25

et

0,55

pour la réaction

(d,

4

n).

On note

qu’une interprétation

satisfaisante est obtenue pour la réaction

(d,

2

n)

en admettant une contribution relativement

faible

d’émission dans l’état

précomposé

mais que cette contribution semble augmenter pour la réaction

(d,

4

n),

c’est-à-dire pour des

énergies

incidentes

plus

élevées. Ce résultat confirme des calculs faits

précé-

demment par Barenshenkov

[31]

d’une part, Blann d’autre part

[28].

Dans le cas de la réaction

(d,

p 2

n)

le processus par noyau

composé

devient

pratiquement négligeable (Fig. 8),

nous avons donc tenté

d’expliquer

cette réaction par émission dans le

précomposé.

On

FIG. 8. - Réaction 197Au(d, p 2 n) 196Au : à points expérimentaux ;

observe alors un

décalage

en

énergie

entre les résultats

expérimentaux

et le tracé

théorique qui

peut

s’expliquer

par le fait

qu’une partie

de la réaction

procède

par

o pick-up »

du neutron ce

qui

demande

moins

d’énergie

incidente que son

absorption

dans

le noyau cible.

La réaction

(d, p) qui

est connue comme étant une réaction de transfert ne peut être

analysée

correctement par émission dans le

précomposé (Fig. 9)

ce

qui

confirme les limites

d’application

du modèle de Griffin

qui

est essentiellement

statistique

et suppose

l’absorp-

tion de la

particule

incidente par le

noyau-cible.

FIG. 9. - Réaction (d, p) :

Interprétation

des

rapports isomériques.

- L’ana-

lyse

des rapports

isomériques

permet de confirmer par

quel

processus se

produit

la réaction. Pour un

couple

(7)

488

d’isomères

donnés,

la valeur de ce rapport

dépend

essentiellement de la fraction du moment

angulaire

transmis au noyau par la

particule

incidente.

Si la réaction

procède

par noyau

composé

tout le

moment

angulaire apporté

par la

particule

incidente

est transmis au noyau. Ce moment augmentant avec

l’énergie incidente,

la formation de l’isomère de

spin

le

plus

élevé est de

plus

en

plus favorisée,

donc le rapport augmente avec

l’énergie.

FIG. 10. - Rapports isomériques pour la réaction (d, 2 n) :

· points expérimentaux ; 0 points calculés.

L’analyse

des rapports

isomériques

des réactions

(d,

2

n), (d,

4

n), (d,

p 2

n)

sera

entreprise

dans un

certain domaine

d’énergie

pour

lequel

on supposera que la réaction se fait par noyau

composé,

la contri-

bution de tout autre processus étant

négligeable.

L’expression adoptée

pour la densité de niveau d’un noyau

d’énergie

u de moment J est :

p(u, J)

=

p(u, 0) (2

J +

1) exp[ - J(J

+

1)/2 U2]

p(u, 0)

est le terme de densité de niveau pour un état de moment

angulaire

nul et u, terme de

spin cut-off,

est le

paramètre

de distribution des moments

angulaires.

Le terme

p(u, 0) dépend

seulement de

l’énergie

d’excitation du noyau, il est de la forme

p(u, 0)

oc exp 2

.J a U.

Les calculs ont été faits avec

un

paramètre

de densité de niveau a = 24

MeV-1 correspondant

à la valeur

A/8

donnée par la théorie

du gaz de Fermi.

Le calcul

comprend

trois

étapes :

a)

Distribution de

spin

dans noyau

composé.

Elle est calculée à

partir

du

spin

I du noyau cible et des

coefficients de transmission de la

particule

incidente.

b)

Distribution de

spin

du noyau résiduel

après

émis-

sion d’une ou

plusieurs particules.

Elle

dépend prin- cipalement

des coefficients de transmission des par- ticules émises et du terme de

spin

cut-off.

c)

Distribution de

spin

du noyau résiduel

après

émission

possible

de gammas. Cette émission est sup-

posée dipolaire.

Cette méthode

d’analyse

a donné lieu à de nom-

breuses

applications,

certaines introduisant

quelques

améliorations

[32] [33]

mais la conclusion

qui

ressort

de l’ensemble de ces travaux est que la valeur

théorique

du terme de

spin

cut-off est

généralement supérieure

aux valeurs donnant un accord satisfaisant avec les résultats

expérimentaux.

Pour le modèle du gaz de

Fermi, l’expression théorique

étant : U2 =

IR T lh2 (où IR

est le moment d’inertie du noyau considéré

comme une

sphère rigide

et T la

température nucléaire),

on est amené à

adopter

un moment d’inertie I =

kIR

avec k g3 1.

Nous avons calculé les rapports

isomériques pour

les

réactions étudiées en admettant

1/IR

=

0,3.

Ceci est

en accord avec des résultats

déjà

obtenus sur l’or en

particulier

pour les réactions

(a, xn) [35], (n,

2

n) [34], (p, n)

et

(d,

2

n) [12] :

Notons que les coefficients de transmission des

deutons,

neutrons et protons ont été

pris

dans la littérature

[37] [20].

FIG. 11. - Rapports isomériques pour la réaction (d, 4 n) : à points expérimentaux ;

0 points calculés.

Pour les réactions

(d,

2

n)

et

(d,

4

n)

l’accord est

satisfaisant et l’on constate que la montée du rapport

isomérique correspond,

en

énergie,

au

pic d’évapora-

tion observé pour les fonctions d’excitation. Vers les hautes

énergies,

les valeurs des rapports

isomériques

deviennent

plus

faibles et varient peu ce

qui

confirme

que la réaction se fait par un mécanisme autre que le noyau

composé.

Pour la réaction

(d,

p 2

n)

le calcul

des rapports

isomériques

dans

l’hypothèse

du noyau

composé,

donne les valeurs

théoriques

faibles devant

les résultats

expérimentaux (Fig. 12).

Il serait peut- être souhaitable

d’envisager

la contribution

d’évapo-

ration de deutons et de

tritons,

mais celle-ci ne

pourrait

combler l’écart entre les fonctions d’excitation

expérimentales

et calculées.

(8)

FIG. 12. - Rapports isomériques pour la réaction (d, p 2 n) : ,& points expérimentaux ;

0 points calculés.

FIG. 13. - Rapports isomériques pour la réaction

197Au(X, a’ n) 196Au : 1 À points expérimentaux ;

0 points calculés.

Pour les

plus

hautes

énergies

nous avons voulu

contrôler que la réaction ne

procédait

pas par émission de la

particule

incidente dans la voie de sortie. Pour mette en évidence ce dernier

point,

l’étude des rap- ports

isomériques

de la

réaction 19’Au(a,

a’

n) 196Au, correspondant

à ce processus

d’interaction,

a été entre-

prise.

Elle permet de

souligner

que dans le cas de la réaction

(a,

a’

n)

le rapport

isomérique

décroît lente-

ment vers les hautes

énergies

alors que dans le cas de la réaction

(d,

p 2

n),

ce rapport augmente de

façon

continue avec

l’énergie.

Semblables variations ont

déjà

été observées par Natowitz

[23]

pour les réactions

(d, p)

ce

qui

confirme que, dans notre cas, le méca- nisme

prépondérant

est une réaction de transfert ou

plus précisément

de

pick-up

du neutron.

Conclusion. - Il ressort des résultats ci-dessus que l’association des modèles du noyau

composé

et de

Griffin permet de rendre compte des réactions

(d, xn)

entre 10 et 60 MeV à condition d’utiliser des valeurs de

f

croissant avec

l’énergie. L’analyse

des réactions

(d, p)

et

(d,

p 2

n)

confirme que le modèle de Griffin

ne peut

interpréter

que les réactions

procédant

par

absorption

de la

particule

incidente par le noyau- cible suivie d’une désexcitation par émission de par- ticules avant

l’équilibre.

Il serait souhaitable d’avoir des

renseignements plus précis

pour les valeurs des

paramètres n; et f à partir

d’autres types

d’expérience

telle que l’étude des spectres de

particules

émises.

Remerciements. - Nous tenons à remercier M. le Professeur J. Tousset pour l’intérêt constant

qu’il

a

porté

à ce travail effectué dans son laboratoire ainsi que M. Le

Beyec

du Laboratoire de Chimie Nucléaire

d’Orsay

pour son aide

précieuse

lors des

irradiations effectuées

auprès

du

synchrocyclotron d’Orsay.

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