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Les méthodes d'étude expérimentale de la transformation des rayons X et des rayons secondaires qui en résultent

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242164

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Submitted on 1 Jan 1906

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transformation des rayons X et des rayons secondaires qui en résultent

G. Sagnac

To cite this version:

G. Sagnac. Les méthodes d’étude expérimentale de la transformation des rayons X et des rayons secondaires qui en résultent. Radium (Paris), 1906, 3 (1), pp.9-18. �10.1051/radium:01906003010901�.

�jpa-00242164�

(2)

tent beaucoup plus longtemps ouvertes que celles qui

sont plus ou moins horizontales. Celles-ci sont rapide-

ment comblées par les débris de roches détachées du toit de la crevasse. Quant au rétrécissement des filon, métallifères dans le porphyre il est expliqué par la résistance plus grande qu’offre cette roche massive et

compacte à la production de larges fentes, que celle des schistes.

Dans les micaschistes doux de Joachimsthal., les

filons sont plus minéralisés que dans les micaschistes riches en quartz, durs, compacts, ne donnant que que des cassures de peu d’étendue.

Je rappellerai, en outre, que tandis que les filons nord-sud vont en s’enrichissant en profondeur, les

filons est-ouest deviennent rapidement stériles dans les niveaux inférieurs et, par conséquent, ne contiennent

jamais d’uranium puisque celui-ci ne se trouve qu’en profondeur.

L’absence d’uranium dans les mines d’Abertham au

nord-ouest de Joachimsthal, dans celles du nord-est

(Sch5nerz et Reichgeschied, près de Gottesgab) tient probablement à ce qu’elles sont placées à une altitude

située au-dessus du niveau de formation de la pechu-

rane.

Il existe un autre fait ren1arquable, observé dans quelques filons de Joachimsthal, la pechurane est peu abondante au contact ou au voisinage des couches de calcaire cristallin, alors que les minerais d’argent s’y

concentrent.

Quant à l’àge des dépôts de la formation cobalto-

argentifère, Müller a admis qu’ils étaient tertiaires,

mai· Dalmer pense qu’ils sont beaucoup plus anciens

et il se base surtout sur le fait que, beaucoup de mi-

néraux des mines de la partie occidentale de l’Erzge- birge ont subi des métamorphoses qui ont demandé

pour se produire une longue période de temps. Aussi

Dalmer croit qu’entre la venue de minerais anciens

(dépôts stannifères et plombo-siliceux) et les formations

postérieures il n’y a pas une grande différence d’âge.

La pechurane paraît être le minéral primitif de

l’uranium. M. d’Andrimont a émis, avec beaucoup de réserve, l’hypothèse peu probable que ce corps se trouvait primitivement à l’état de carbonate qui, en agissant sur le mica magnésien des micaschistes en-

caissants, a donné naissance à la dolomie accompagnant

toujours l’uranc. MM. J. Stèp et Becke se basant sur

le f’ait que la pechblende est toujours associée au quartz et à la dolomie et qile les camposés d’uranium

sont très solubles dans les eaux chargées d’acide carbo-

nique, ce sont ces dernières qui ont amené des pro- fondeurs les trois minéraux à la surface.

Tous les gisements d’uranc de l’ouest de l’Erzge- birge (Joachimsthal, Johanngeorgenstadt, Schneeberg, Annaberg, etc.) sont en relation avec des filons de

porphyre dépendant du massif de l’Eibenstock-Neudeck,

aussi pour expliquer la venue de l’uranium, dont le

poids atomique est très élevé, MM. J. Stèp et Becke

admettent qu’à l’époque de ces intrusions, il y a eu com-

munication entre les parties de la lithosphère donnant

naissance à ces dernières et les couches très profondes

de 1 intérieur de la terre contenant ce métal devenu très précieux

Les méthodes d’étude expérimentale

de la transformation des rayons X

et des rayons secondaires qui en résultent

Par G. SAGNAC,

Professeur chargé de cours à la Faculté des Sciences de Paris.

J’AI montré’ que chaque élément de matière placé

sur le trajet des rayons X émet en tous sens des

rayons ionisants qui déchargent les corps élec- trisés, impressionnent les couches sensibles photogra-

1. G. SAGNAc. Comptes j’endus. 1897, t. CXXV. pp. 168, 250, 942; 1898, t. CXXYI. pp. 36, iG7. 521. 887. t. CXXVII. p. ib;

1899. t. CXXVIU. pp. 500.346: 1900. t. CXXX, pp. 320, 1013.

Éclairage électrique, t. XIII. 1897, p. 531: t. XIV. 1808.

p. 456: lor., cit. p. 509 ; loc. cit. ; p. 547 : t. XVII. 1899. p. 41 et t. XIX. 1899, p. 201.

Journ. de Phys.. t. YIII. 1899. pp. 63. 333. 644 : t. B.1901.

p. 669 et t. I, 1902. p. 15.

De l’optique des rayons X et des j’ayons secondaires qui en

dérivent (Paris. Gautliier-Villars. 1900, in-8°, 166 pages .

phiqucs, illuminent les écrans au platinoevaiiure de baryum.

J’ai appelé ces radiations rayons secondaires des rayons X. Les rayons secondaires, en rencontrant la

matière, excitent à leur tour des rayons tertiaires,

et ainsi de suite.

Si la matière que rencontrent les rayons B renferme certains éléments en particulier du platine ou du plomb, du nickel ou du fer. du zinc, du cuivre... et, d’une manière générale. des éléments chimiques de

1. A. D’ANDRIMONT. Ann. de la Soc. géol. de Belgique. Liége.

t. P. B-91, 1904,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01906003010901

(3)

poids atomique suffisamment élevé, soit purs, soit

mélangés ou combinés avec d’autres éléments, les

rayons secondaires émis sont beaucoup plus absor-

bables que lcs rayons X générateurs et renferment des

radiations, en grande partie arrêtées par un millimètre d’air a une atmosphère, qui n’existent pas dans le faisceau complexe des rayons X excitateurs. Dans ce cas au moins, lcs rayons secondaires ne résultent pas d’une diffusion élective des rayons X, mais d’une trans- formation des rayons X. Je mc propose de réunir dans cette note les diverse méthodes que l’on peut em-

ployer pour démontrer cette transformation des rayons X.

Je laisserai de côté les détails d’expérience, sauf pour les recherches que je n’ai pas déjà publiées.

J’exposerai : 1° Les méthodes fondées sur l’étude de la transmission des rayons. Bien qu’on ne les ait point systématiquement employées en optique, elles

ne sont pas particulières aux rayons X et elles peu-

vent servir en l’absence d’un spectroscope à montrer la transformation de radiations qnelconques;

2° Les méthodes qui utilisent la nature cathodique

d’une partie des rayons secondaires (électrisation néga- tive, dédoublement dans le champ magnétique en

rayons déviables et rayons non déviables).

1.

-

Diffusion élective et transformation.

-

Les physiciens qui ont, après moi, étudié la trans- formation des rayons X oiit souvent cru observer cette transformation en comparant silnplemcnt la transmis-

sion des rayons X et celle de leurs rayons secon- daires à travers la même lame, sous la même inci- dence. Cette méthode ne perl11et pas, en général, de distinguer entre la transformation d’une radiation et

sa diffusion élective1. De méme, en optique, de fines

fumées ou certains précipités formés de grains ultra- microscopiques, éclairés par une lumière blanche, peu-

vent diffuser, sans les transformer, des rayons lumi- neuf, surtout bleus et violets (bleu de Tyndalll ; cependant une lame de verre de couleur orangée qui,

sous l’incidence normale, est encore très transparente pour la lumière blanche incidente, se montre beau-

coup moins transparente, sous la même incidence, pour la lumière bleue ditrusée sans transformation. La

1. A plus forte raison, n’étudic-t-on pas vraiment la transfor- mation des rayons X lorsqu’on sc contente de comparer les ac- tivités des rayons secondaires de divers métaux, en comparant, par exemple, les vitesses de décharge d’un électroscope qui les recuit.

J’ai d’ailleurs insiste (Comptes rendus. t. CXXVIII. p.346, 1899 :

De l’optique des rayons X, pp. 84-1(0) sur la complexité de si- gnification des comparaisons ainsi faites, lorsqu’on ne tient pa;

compte de l’absorption des rayons secondaires par l’air atmu-

sphérique qu’ils doivent traver ser avant d’entrer dans la cage de

l’électroscope. En faisant varier simplement 1’épaisseur de cette

couclie d’air, on houlever:e complètement l’ordre d’activité se-

condaire des rliverq corps. Ainsi, le fer et le nickcl sont moins actifs que le plomb, si 1 épaisseur d’air absorbante est suf6sam- ment réduite, tandis que c’est le contraire si l’épaisseur d’air

est assez grande.

méthode que je critique ferait donc, en principe, con-

fondre la dissémination qui produit le bleu de Tyn-

dall suivant un lnécanisn1e de pure diffusion élective,

et un phénomène tout diflërent : la transformation des radiations incidentes en radiations de longueurs

d’onde différentes comme dans la luminescence de la fluorescéine, par exemple. Une telle confusion est

impossible avec les méthodes que j’ai employées et

que je vais décrire.

2.

-

Principe de la méthode .de l’ordre des transmissions1.

2013

Pour distinguer entre une diffu-

sion élective et une transformation de radiations sans

avoir recours à des expériences autres que des trans- missions, je m’appuie sur la remarque suivante : puis-

que ; dans une diffusion élective, rien ne peut distin- guer entre les radiations diffusées et une partie des

radiations incidentes, il doit être indifférent de faire subir une transmission à ces radiations avant ou

après la diffusion

Inversement si l’ordre des transmissions influe sur

l’intensité ou la nature des rayons disséminés, il faut

conclure que la dissélnination n’est pas une simple

diffusion élective, ; elle est certainement accompagnée

d’une transforlnation.

3. 2013Forme principale de la méthode de l’ordre

des transmissions. - J’étudie uniquement l’intensité des rayons disséminés, isolés des rayons incidents; je place une lame d’abord sur le trajet des rayons inci-

dents, puis, je la transporte sur le trajet des rayons disséminés en opérant dans les deux cas de façon

que la lame soit traversée normalement par les rayons; si l’intensité des rayons disséminés n’est pas la même dans les deux cas, c’est que les rayons dissé- minés sont, en totalité ou en partie, formés de rayons transformés et que la transformation a altéré la transmissibilité des radiations.

Pour plus de clarté, considérons d’abord le cas de la dissémination de la lumière :

Soit un vase d’eau M (fig. 1) nous avons jeté de

la fluorescéine. Exposée à la lumière du soleil, la fluo-

rescéine répandue dans l’eau dissémine de la lumière

verte. Devant le vase d’eau et du côté du soleil, pla-

çons une lame de verre bleu AA. La fluorescéine continue â disséminer de la lumière verte encore très vive. Mais si la même lame de verre bleu est trans-

portée entre l’0153il et le vase en A’A’ (fig. 2j de manière

à être traversée maintenant par les rayons disséminés,

la fluorescéine ahparaît presque noire. Ainsi il n’est pas indifférent de placer le même verre sur le trajct

des rayons incidents ou sur celui des rayons disséminés.

La fluorescéine a donc transformé la lumière solaire.

1. 6. S Comptes rendus, t. CXXV, p. 942, 1897;

t. CXXYL p. 467, 1898. Journal de Physique (5’, t. VIII,

p. 69, février 1899. De l’optique des rayons X, p. 31. etc.

(4)

Cette démonstration est indépendante de la complexité

des radiations ; le bleu dont il est parlé n’a pas besoin d’être exempt de yert. Même on peut ne plus parler

de bleu, de vert, imaginer que l’oeil est incapable de

Fig. 1.

distinguer les couleurs, ou bien qu’il est remplacé par

une pile thcrmoélectriquc ou un bolométre capable d’apprécier seulement l’intensité des radiations reçues;

la démonstration subsiste entièrement. Une expérience

du même genre, répétée dans le cas d’une diffusion élective, donnerait un résultat négatif, quelle que fùt la couleur de la lallle de vcrre ou de l’écran servant à la transmission.

Il me suffira maintenant, pour faire comprendre l’application de la méthode aux rayons X, de dire que l’on peut étudier qualitativement l’intensité des rayons X

à l’aide de la plaque photographique, ou d’un écran

Fig. 2.

luminescent, ou en utilisant Faction ionisante. D’où trois foriiies différentes de la même méthode. Je lacs ai employées toutes les trois Je Ille con Lente de repro- duire ici, avec une légende explicative, la figure 3, qui représente schématiquement l’un des dispositifs que

j’ai employés en utilisant l’action Ionisante des rayons S.

Pour les détails d’expérience, l’influence de 1 al-

sorption des rayons secondaires par l’air atmosphé- rique et les divers résultats, je renvoie à mes publi-

cations antérieures1.

i. De l’optique des rayons X, pp. 52-106.

Le dispositif de la figure 3 permet détudier les rayons secondaires S que la lame L émet du côté oil elle reçoit les rayons X. En donnant à la même lame la position eh au lieu de gh on reçoit dans l’électroscope

Fig. 5.

1, lamp l’octn, source des rayons X.

E1 E1,’ £2 E,, écr ans de plomb qui limitent le faisceau de rayons X issu dr 1.

E’ E’(1 E’, £’2’ écrans de plomb qui limitent le fai...cpau de rayons secondaires utilisable.

M, espace commun aux deux faisceaux.

LL, lame qui reç oit les rayons X et émet de, rayons secondaires S.

C, cage d’un électroscope qui reçoit les rayons S par l’ouverture a’ b’

de l’écran de plomh E’1 E’1.

B. t. f, boutou. tige et feuille ou d’alumininm[battu. qui forment

ir conducteur électisé.

DD, support isolant du co nducteur B t f.

AA, première position de la lame auxiliaire (ébonite. mica, parar- fine, etc.), Ivlacée sur le trajet des rayons X. Première experience 1 secondes, durée nécessaire pour une decharge determinée de Blf.

A’ A’, seconde position (le la même lame auxiliaire, placée mainte-

nant sur le trajet des rayons S. Seconde experience: secondes durée

nécessaire pour la mmle dec harge entre les mêmes positions extrêmes

de la feuille f. Résultat : l’>l. (Le nombre c= t’-t t est le coefficient

de transformation qui caractérise la transformation dans les conditions de l’expérience. La valeur du coeffïcient c augmente avec l’epaisseur de la laitie auxiliaire AA. Elle augmente quand l’epaisseur dans qui sépare LI lame LL de l’entrée a’ b’ l’électroscope diminue.

les rayons secondaires que cette lame dissémine au

delà de la face de sortie des rayons X.

Rigoureusement la méthode suppose que la lame auxiliaire A ne dissémine pas et ne transforme pas les rayons qu’elle reçoit. Dans le cas des rayons X, il est

impossible de supprimer cette dissémination : la lame auxiliaire émet des rayons secondaires dans la position AA, des rayons tertiaires dans la position A’ A’. Un s’arrange pour que l’influence de ces rayons soit faible dans les deux cas.

4.

-

Cas de la transformation par un couple

de lames superposées.

-

La hune auBiliaire AA du

dispositif de la lig. 5 est suppose maintenant recou-

Brir la lame l, ou être recouverte par 1,. de sorte (lue maintenant les rayons secondaires émis par 1 doivent l’Il

général influer. Si ces rayons secondaires ne donnaient

pas de rayons tertiaires sur lat lame 1,. l de même les

rayons secondaires de L ne donnaient pas de rayons

(5)

tertiaires sur la lame A, on pourrait dire : soit dans

une preruiëre expérience le couple de lames traversé par les rayons X dans l’ordre AL (fig. 4); soit dans une

secon le expérience le couple de lames traversé par les rayons X dans l’ordre LA’ (ng. 5). Dans les deux cas

on étudie l’intensité des rayons secondaires S émis

Fig. 4.

dans une méme direction symétrique de la direction des rayons X incidents par rapport au plan des deux

lames parallèles superposées. Alors les rayons S tra-

versent les lames sous les mêmes épaisseurs que les rayons X et, s’il n’y avait pas changement de transmis-

Fig. 5.

sibilité des rayons par transformation, il devrait être indifférent de placer le couple de lames dans l’ordre

AL ou de le retourner face pour face dans l’ordre LA’.

Si donc ce retournement influe sur l’intensité des rayons S émis par le couple, c’est qu*il y a transfor- mation par l’une des deux lames du couple ou par toutes les deux.

L’influence des rayons tertiaires peut rendre l’inter-

prétation des résultats plus complexe. Il y a intérêt à choisir l’une A des deux lames d’une matière, qui dis-

sémine relativement très peu les rayons X employés, et

les rayons secondaires de la lame L avec laquelle elle

est associée. C’est d’ailleurs dans ces conditions que la sensibilité de la n1éthode est le plus grande ; on voit,

en effet, que plus les lames A et L différent dans leur mode d’action sur les rayons X, plus doit être

sensible l’influence de l’ordre des deux lames sur la

dissémination des rayons X ; la méthode est, en quel-

que sorte, différentielle.

Les dispositifs figurés schématiquement (fig. 4 et 5)

utilisent seulement les rayons secondaires Sdisséminés

au delà de la face de sortie des rayons X. Il importe

de remarquer qu’on ne peut pas rechercher la trans-

formation en utilisant de même les rayons secondaires disséminés du côté par lequel arrivent les rayons X.

Supposons, en effet, qu’on reçoive dans un récepteur,

tel qu’un électroscope, un faisceau de rayons secon- daires allant de gauche à droite suivant les flèches

pointillées des fig. 4 et 5. On voit que, dans l’expé-

riellce de la fig. 4, les rayons secondaires que L envoie

vers la droite sont transniis par A, mais les rayons X

incidents sont aussi transmis par A. Au contraire,

dans l’expérience de la fige 5, ni les rayons secondaires de L, ni les rayons X qui les excitent ne sont transmis

par A; les rayons secondaires de L sont donc plus

intenses dans la seconde expérience que dans la pre- mière, même s’ils résultent d’une simple diffusion

élective sans transformation, et il pourra en être de même des rayons secondaires du couple AL si les

rayons secondaires de L sont notablement plus intenses

que ceux de A. On voit, encore plus simplement, dans

le cas particulier L serait très opaque aux rayons X,

que A’ ne jouerait plus aucun rôle dans la seconde expérience et que, l’influence des rayons tertiaires misc à part, on se hornerait à comparer l’intensité des rayons secondaires émis par A et celle des rayons secondaires émis par L, ce qui n’a aucun rapport avec

la recherche d’une transformation des rayons X.

5. - Cas particulier : transparence apparente d’un couple de lames superposées.

-

Reprenons

Fig. 6. Fig. 7.

les expériences des fige 4 et 5, dans le cas particu-

lier où les lames A et L sont perpendiculaires aux

rayons X. Les rayons secondaires S sont maintenant de même direction que les rayons X et, par suite, mé-

langés avec eux. Les nouvelles expériences correspon-

dent aux schénias des fig. 6 et 7. 60n étudie l’inten-

sité du faisceau de rayons X transmis mélangé avec

(6)

les rayons secondaires de même direction. C’est ce

qu’on peut appeler l’étude de la transparence appa- rente du couple AL. Avec les mèmes réserves relatiBes à l’émission de rayons tertiaires, on peut dire que si l’ordre des deux lames (AL ou L.A’) int1ue sur la trans-

parence du couple, il y a transformation des ravons X

par 1 une des deux lames ou par toutes les deux 1.

Il est évident que cette méthode est moins sensible,

en principe, que les précédentes, puisquc la partic

variable de l’effet observé, à savoir 1 intensité des rayons secondaires, n’est plus qu’une partie de l’effet

total. Mais la simplicité du dispositif le rend intéres- sant.

Dans le cas les rayons secondaires très absorbables par l’air, Finftucnce de l’ordre des lames sur la trans- parence apparente du couple augmente très vite quand

on diminue la distance entre le couple de lames et le récepteur des rayons.

On peut réduire le dispositif à une très grande sinl- plicité et éviter le plus possible l’absorption par l’air :

on place le couple AL des

lames contre le récepteur,

sans intervalle. Par exem-

ple, les deux feuilles sont

appliquées contre la sur-

face sensible d’une plaque

Fig. 8. photographique ( fig. 8)

Fig. 8. dans l’ordre AL, et à côté

un second couple identique

est disposé dans l’ordre L’A’ de façon que les trans- parences apparentes des deux couples sont comparées

en une seule expérience par les impressions inégales

des deux plages contiguës qu’ils recouvrent sur la même couche sensible 2.

On peut aussi employer le couple AL colnme paroi

d’un électroscope et étudier la vitesse de décharge de l’électroscope quand les rayons X y pénètrent à tra-

vers AL, puis retourner le couple dans l’ordre inverse LA’ et comparer les deux vitesses de décharge3.

L’interprétation des résultats devient délicate quand

on n’isole pas un pinceau de rayons secondaires dans la direction normale aux faces des lames. Malheureu- sement cet isolement de rayons devient de plus en plus

difficile à mesure que le couple de lames se rapproche

du récepteur des rayons.

Voici un exemple relatif à une lame L de zinc

(épaisseur : 0mm, 05) associée à une lan1e A d’alumi- nium (épaisseur : 0mm,33). L électroscope recevrait

les rayons X et les rayons S à travers une mince feuille d’aluminium (épaisseur : 3 microns) qui for-

mait l’une des parois de sa cage. On enlevait cette feuille lorsque le couple AL des deux lames était placé

1. G. SAGNAC. Compte.., rendus. t. CXXV, p, 230, 1897 ;

t. CXXVI. p. 467 et p. 887. 1898. De l’optique des rayons X,

p. 114.

2. G. SAGNAC. Comptes rendus. t. LB.BB’, p. 230, 1897.

3. G. SAGNAC. Comptes rendus. t. CXXVI, p. 887. 1898.

contre la cage de l’électroscope et en furmait ainsi la paroi (d=0 dans le tableau suivant) La distance centre le couple AL et la paroi d’aluminium battu de l’électroscope allant en augmentant, l’influence de l’ordre des deux lames du couple sur leur tranSp3-

rence apparente Na en diminuant comme le montre le tableau suivant oû x désigne le rapport des vitesses de décharge de l’électroscope obtenues successivement

en plaçant la lamc d’aluminium vers la source des

rayons X (ordre AL)) ou bien vers l’électroscope, sur

le trajet des rayons S (ordre LA’).

Dans ces expériences, la lame d’aluminium placée

en A’ arrête la plus grande partie des rayons S émis

par la lame de zinc L et ellc n’émet que des rayons secondaires beaucoup moins actifs que ceux du zinc.

L’influence de la distance vient de ce qu’une partie de plus en plus grande des rayons S passe en dehors de

l’électroscope quand on éloigne le couple AL et aussi

de ce que les rayons S qui pénètrent encore dans l’électroscope j- arrivent après avoir subi une absorp-

tion de plus en plus grande dans l’épaisseur d’air crois- sante qui les en sépare.

Les rayons X en1ployés étaient tels que la lame de zinc placée normalement sur leur trajet, loin de l’électroscope, réduisait à 0,1 la vitesse de décharge

de l’électroscope; autrement dit le coefficient vrai de transmission des rayons X employés, à travers 0mm,05 de zinc était 0,1.

Après moi, Roïti 1 a étudié l’influence de l’ordre d’un système de lames sur la transparence apparente

du système en observant la luminescence d’un écran

au platinocyanurc de baryum. Cette étude n’a pu être (me qualitative, lc phénomène étant beaucoup moins marqué avec l’écran luminescent qu’avec l’électroscope

ou la plaque photographique. J’ai observé, d’ullc Ina-

nière générale, que l’activité des rayons S relative- ment à celle des rayons X qui les produisent est beau-

coup plus importante si on l’ftudie avec un électro-

scope ou une plaque photographique que si on l’étudie

avec un écran luminescent.

Depuis que j’ai employé cette Inetlloâe pour les rayons X, elle a été appliquée à l’étude de la transfor- mation d’autres radiations, en particulier des rayons 03B1 du polonium 1.

6.

--

Rayons secondaires très absorbables.

2013Quand la transformation des rayons X est suffisam-

ment profonde, il n’est plu, indispensable pour en affirmer l’existence dt-’ reconnaître sous une des formes

1. Rendiconli d. n. trcad. dei lancet. t. VII. p. 89,

26 fevrier 1898.

2. Mme (’uRiF-. TIÙ-,se de Doctorat Paris, Gauthier-Villars.

1903, p. 8;) ,

(7)

indiquées, l’innuence de 1 ordre des transmissions. Il suffit alors de remarquer que les rayons secondaires émis par le plomb ou le platine, l’étain, le nickel ou

le fer, le zinc, etc., ont leur action photographique,

ou leur action ionisante sur les gaz, considérablement affaiblies après un trajet d’un millimètre dans l’atmo-

sphère, tandis qu’au voisinage immédiat du 111étal,

ces actions sont comparables à celles des rayons X

incidents ou mêmc beaucoup plus intenses1.

Il peut arriver même que des rayons X (ou des

rayons secondaires) soient trop peu absorbables pour

impressionner un récepteur et soient décelés cepen- dant par les rayons secondaires (ou tertiaires) trans- formés, et beaucoup plus absorbables, qu’ils excitent

en rencontrant certains métaux. J’en ai cité des

exemples dans mes publications antérieures en étu- diant la production des rayons tertia ires 2.

7.

-

Émission secondaire et radioactivité.

-

La transformation des rayons X par les gros atomes fournit (§ 6) des phénomènes apparents d’élnission

spontanée qui font penser aux phénomènes de radioac- tivité de l’uranium ou du radium. Justement, l’une des hypothèses émises, pour expliquer l’origine de l’éner- gie fournie par les corps radioactifs, consiste à admettre

quc l’espace est traversé par un rayonncment inconnu

capable de traverser la plupart des corps sans que que nous puissions nous apercevoir d’aucun effct

notable ; par exception les gros atomes particuliers, qui constituent les corps radioactifs, transformeraient

sur place une partie de l’énergie de ce rayonnement

inconnu vis-à-vis duquel ils se comporteraient un peu

comme les atomes de plomb, de platine, etc., sc com-

portent vis-a-vis des rayons X très pénétrants (Mme Curie). La désintégration dcs atomes radioac-

tifs n’a rien de contradictoirc, je pense, avec l’hypo-

thèse précédente ; on peut très bien la supposer pro-

voquée par le rayonnement inconnu 3; d’ailleurs, les rayons X désintègrent les atomes dans ce sens qu’ils

leur font émettre des électrons (P. Curic et G. Sagnac) ;

seulement la désintégration n’est pas définitive comme eUe semble l’éire pour les atomes radioaclifs. On a

voulu encore ruiner l’hypothèse en question en disant qu’il est peu philosophique d’imaginer un rayonne-

ment inconnu, qui nous échappe, pour expliquer des

effets qui ont leur siège évident sur ces atomes radio- actifs. Mais si nous poussons cette objection à l’ex- trèmc, nous dcvons dire que les vibrations lumineuses

ou électromagnétiques n’ont aucune existence en de-

hors de la source qui les émet et du corps matériel

qui les reçoit puisqu’elles ne produisent aucun effet

1. G. SAGNAC. Comptes rendus, 1. CXXV, p. 230, 18U7;

t. CBXVIt,p, 46, 1898.

2. G. SAGNAC. Société française de physique, IBn7, fin l’op- tique des rayons X, Paris, Gauthier-Villars. 1900, p, 60.

3. Notre mnnh’rc dr B uil’ s’accorde hica avec cclle que )1. Debierne a cBposju en janvier 1904 Rev. Gén. de Sc.)

observable dans le vide et que nous les connaissons seulement par leur action sur la matière ; alors nous supprimerions la conception de l’éther lumineux

comme antiphilosophique. On peut bien décrire les

phénomèncs lumineux sans parler de l’éther; mais ce

n’est pas une description satisfaisante des phénomènes

lumineux que l’on peut présenter ainsi ; il y manque la satisfaction que nous avons pris l’habitude d’éprou-

ver quand nous avons éliniiné les actions à distance,

exercées sans aucun intermédiaire. Tant que nous ne

voudrons pas renoncer à cette satisfaction, l’llypothèse, d’après laquelle les corpsradioactifs emprunteraient leur énergie à un milieu ambiant qui existe encore dans le

vide, sera tout aussi intéressante à conserver que l’hy- pothèse de l’éther lumineux. Sous cette forme plus générale, l’explication de la radioactivité se montre-

rait liée à l’hypothèse d’un réservoir d’énergie qui remplirait tout l’univers. Il me semblerait philoso- phique d’admettre que ce réservoir d’énergie qui

aurait son siège dans les espaces interplanétaires et

intersidéraux serait l’origine de l’énergie de gravita-

tion des astres et de toutes les énergies de l’univers.

La radiation lumineuse du soleil ou d’une étoile serait elle-même entretenue par l’énergie indéfinie de l’es- pace intersidéral; le soleil ne serait qu’une petite région de discontinuité du réservoir général d’énergie,

un peu comme un trou percé dans la paroi d’un

immense réservoir d’eau. Un atome radioactif serait

un diminutif du soleil comme un petit trou percé dans

la paroi du réservoir d’énergie de l’univers.

Au cot1trairc, si l’on voulaitvoir la source de l’éner-

gie dans l’atome radioactif lui-même, on en revien- drait à la conception ancienne des points sources qui, malgré son J Ôle brillant à l’époque de Laplace, de

Coulomb, semble bien avoir aujourd’hui épuisé toute

sa fertilité et fut déjà dénoncée comme insuffisante par Newton lui-même.

8.

--

Expériences dans les gaz raréfiés.

-

"ai monté par diverses expériences que le faisceau secon- daire émis même par un métal pur est toujours fort complexe; sa transmissibilité est d’autant plus grande qu’il a été plus affaibli par des transmissions anté- rieures; il en était du moins ainsi dans toutes mes

expériences; cette propriété est comparable a celle

que MM. Benoist et HurIDuzescu 1 ont reconnue pour les rayons X. Si le récepteur n’est pas tout contre la source

des rayons secondaires, l’air intermédiaire supprime

dans le faisceau secondaire les rayons les plus absor- bables, qui sont les plus intéressants à étudier comme

le plus différents des rayons X. La transformation la

plus profonde des rayons X échappe alors à l’observa-

tion. Si, au contraire, le récepteur touche la source

de rayons secondaires, colnme dans certaines de mes

1. BENOIST et HURMUZESCU. Comptes rendus, t. CXXVII, p. 235,

1896. Le fait a été retrouvé ensuite par Iioïti et par Rüntgcn.

(8)

expériences, on éprouve certaines difficultés pour in-

terpréter les résultats, parce que Ion n’opère plus sur

un faisceau de rayons secondaires de direction défi- nie.

J’ai ainsi été conduit à maintenir, entre la source

de ra-ons S et le récepteur, une distance suffisante pour poumoir, au moyen d*écrans convenables, définir

un pinceau de rayons S, mais au lieu d’opérer dans l’atmosphère, j’ai enlevé l’air dans la région qui sépare

la source de rayons S et le récepteur.

I. J’ai opéré en prenant pour récepteur l’air de la cage d’un électroscope dans laquelle les ravons secon- daires ionisants entrent à travers une très mince feuille de collodion (épaisseur 5 microns) soutenue par

une toile métallique; cette feuille est nécessaire pour

séparer l’air de la cage, à la pression atmosphérique,

et l’air extérieur que je raréfie pour diminuer l’absorp-

tion des rayons S qui y naissent et s’y propagent. A

mesure que la raréfaction de l’air extérieur augmente,

la vitesse de décharge de l’électroscope augmente 1.

Entre le centre de la source des rayons S (miroir de platine placé dans l’air raréfié) et l’air de l’électro- scope ionisé par les rayons S, il y avait trois microns de collodion et 4 cm, 5 d’air raréfié. Le tableau sui- vant montre pour diverses pressions p (en centimètres de mercure) les rapports des vitesses successives v de

décharge de l’électroscope.

On voit que les dernières traces d’air sont, a égalité

de masse, de bcaucoup les plus absorbantes.

On peut expliquer ce résultat par la complexité du

faisceau de rayons S et le comparer à celui-ci : un écran d’une certaine épaisseur, placé sur le trajet de

rayons X ou de rayons S, ou d’un faisceau lumineux

complexe, affaiblit plus les rayons transmis lorsque cet

écran est seul interpose que lorsqu’il y a déjà un

autre écran interposé avant le premier.

II. J’ai repris ces expériences en remplaçant l’élcc- troscope par une plaque photographique de façon qu’il n’existe plus aucune membrane, si mince soit-

elle, entre le récepteur formé par la couche sensible et la source des rayons S (miroir de platine). J’ai opéré dans le vide de Crookes (1 lnicron ,de mercure

de pression). Les rayons X sont excités par une ma- chine il influence afin d’éviter autant que possible que des oscillations électriques, prenant naissance dans le tubc de Crookes, n ïnduisent dans le gaz raréfié, autour de la plaque photographique, des oscillations qui voi-

leraient la plaque et feraient perdre le bénéfice d’une

expérience toujours assez pénible u exécuter correcte-

ment. Les rayons secondaire émis sous l’influence de rayons X, déjà peu pénétrants, étaient eux-mêmes si

peu pénétrants que j’ai pu isoler un faisceau de

1. G. SAGNAC. De l’optique des i-ayons X, p. 89 et suiB’.

rayons secondaires bien défini avec de simples dia- phragn1es d’ébonite.

La figure 9 représente une section longitudinale de l’appareil employé. Les rayons X pénètrent à travers

une lame de mica mince m (3 microns d épaisseur)

dans un récipient de Nerre V ou règne le Nide de Crookes. Ils traversent une feuille de papier noir f

sans aucun trou et pénètrent dans une sorte d’obus en

ébonite i EE démontable et entièrement étanche il la lumière. Ils frappent sous l’incidence de 43 degrés une

Fig. 9.

lame de platine polie et plane L qui les arrête com-

plètement et émet des rayons secondaires en tous sens

du côté de sa face frappée par les rayons X. Le faisceau de rayons secondaires étudié est isolé par trois fenêtres F1, F,, FJ de 5 millimètres de large per- cées dans trois dîaphragnlcs d’ébonite (épaisseur

1 mm,8); distance du milieu du miroir L au milieu de Fi : 15 millimètre; distance entre les diaphragmes Fi et F, ou F, et F5 : 50 millimètres. Le diaphi agiiie F 3 supprime les pénombres définies par F2 et en dé-

finit de nouvelles; F:2 sert à empêcher les rayons se- condaires entrés par F1 de se disséminer sur la paroi

d’ébonite comprise entre F2 et F3.

C’ne plaque photographique (rapide) e;t placée en

pi) parallèlement aux trois diaphragmes, a 35 milli- métrés de F3, de sorte que le faisceau de rayons S qui l’impressionne a parcouru 11 centimètres dans le 1 ide de Crookes. Une bande découpée dans une feuille

1. L a été choisie pour que lu mon" appareil puisse.

à l’ocasion être eiiipludc commodément à des recherches sur

la dé, ialioll électrique des rayons secondaires.

(9)

16

de papier noir ou dans une mince feuille d’aluminium battu est fixée en travers de la plaque sur la couche

sensible, perpendiculairement a la longueur des fentes Fi, F, et F3.

L’appareil une fois réglé, la plaque sensible pp est installée dans l’obscurité ou à la lumière rouge sur un rebord du système d’ébonite EE. On ferme alors l’obus d’ébonite EE avec un couvercle d’ébonite CC et l’on glisse

l’obus dans le vase de verre VV en amenant la région f’ de la fenêtre de l’obus recouverte par le papier noir,

en face de la fenêtre de mica m de VV. Deux ressorts r, r, fixés à la surface extérieure de l’obus, viennent

s’appuyer contre la paroi de VV et maintiennent par leur pression l’immohilité de l’obus. On ferme alors le vasc VV herlnétiquement du côté de CC à l’aide d’une plaque de verre rodée PP légèrement graissée qui s’appuie très exactement sur les bords rodés du

vase VV. Puis on fait le vide de Crookes (j’emploie la

trompe à mercure à remontage automatique très ingé-

nicusement constrnitc par M. Berlémont de Paris).

Pour cela on fait communiquer la trompe avec l’inté- rieur de VV par l’intermédiaire d’un tube de verre rodé TT légèrement graissé qui pénètre dans l’épais-

seur du verrc du côté de h où elle est le plus grande;

le vase VV est un solide flacon cylindrique de verre épais dont la base est du côté de L. Tout cet appareil,

très maniable, a été construit par M. Werlein, de Paris, que je tiens à remercier ici de sa très habile

collaboration.

Avant de faire tomber les rayons X sur L à travers f et m, on entoure le cylindrc de verre d’un épais cylindre de plomb percé d’une fenêtre vis-a-vis de m

et destiné à empccher les rayons X de voiler la plaque

sensible ou de venir exciter des rayons secondaires ailleurs que sur la lame L de platine. Les rayons secon- daires du plomb, émis par les bords de la fenêtre qui

entoure rrz, peuvent seulement donner sur L un peu de rayons tertiaires, d’ailleurs négligeables.

La durée de la pose s’élève ordinairement à plusieurs

heures (vingt heures par exemple).

La plaque sensible, sortie de l’appareil, débarrassée de la bande de papier noir ou d’aluminium qui la tra-

verse et développée, montre une trace bien nette du

faisceau transmis par les diaphragmes. En dehors de

cette trace, la plaque se montre non voilée, à mains qu’on ne pousse le développement à fond ; encore le

voile est-il très faible. Les diaphragmes ont donc nette-

ment isolé un faisceau de rayon3 S qui a parcouru 11 centimètres dans le vide de Crookes depuis la sur-

face du miroir de platine.

Ce faisceau de rayons S est très absorbable. La trace transversale d’une mince bande de papier noir

ou d’une bande d’aluminium d’un demi-micron dépais-

scur affaibli, en effet, considérablement la trace du l’aiscuau secondaire, ou même la supprime complète-

ment si le développement n’est pas poussé à fond.

Il est cependant certain que la même épaisseur de papier noir ou d’aluminium, transportée devant la

fenêtres sur le trajet des rayons X incidents, ne pro- duirait aucun affaiblissement notable des mêmes rayons sccondaires ; on peut ainsi considérer cette

expérience comme une démonstration de la transfor- mation des rayons X, comme si l’on avait réellement

employé la méthode de l’ordre des transmissions.

On peut objecter que la lame de platine a recu, par suite d’un tléfaut d’installation, de très faibles rayons lumineux qui ont bien pu agir après une très longue

pose. Cette objection tombe devant le résultat suivant : J’ai vérifié que le quartz et le spath fluor arrêtent, sans

les réfracter, les rayons S émis par la lame. A cet effet, un tiers de la largeur de la fenêtre F3 était occupé

par un prisme de spath fluor s ; le milieu de la fenêtre

F3 était libre sur un second tiers ; le troisième tiers

était recouvert par un prisme de quartz q. Les arêtes de ces deux prismes de 50 degrés d’angle, taillées vives par M. Werlein, se faisaient vis-à-vis et liminaient ainsi une fente de 1mm,7 de largeur. C’est cette fente qui a réellement limité le faisceau de rayons secon- daires, comme si les prismes étaient remplacés par

n’importe quel corps très opaque aux rayons S du

platine. Il n’y a pas, d’ailleurs, de faisceau réfracté par le prisme de quartz, ni par le prisme de spath

fluor, de sorte que l’impression photographique absor-

bable si énergiquement par le papier noir ou l’alumi-

nium, est aussi arrêtée, sans être réfractée, par les corps les plus transparents aux rayons lumineux ou ultra-violets connus. Un prisme de graphite s’est éga-

lement montré très opaque et non réfringent.

Toutefois, je dois dire qu’en poussant à fond le dé- veloppement, il y a eu (du côté du prisme de quartz

et du prisme de graphite) une impression lrès faible,

suivant une bande parallèle aux fentes et aux arêtes

des prislnes, comparable à la silhouette directe don- née par la fente, mais déplacée latéralement. Les expé-

riences ne sont pas assez nombreuses, ni assez variées pour que je puisse donner une explication de ce résul-

tat accessoire. Peut-être est-il dù à une déviation d’une

partie du faisceau secondaire sous l’action du champ magnétique du tube de Crookes. Si cela était, il fau-

drait conclure que la presque totalité du faisceau se-

condaire étudié était formée de rayons non déviahles dans le champ magnétique. Cela semble en contradic-

tion avec les expériences de M. Dorn indiquées plus

loin. Mais je dois dire que les rayons X excitateurs

étaient, dans les expériences que je viens de décrire,

des rayons déjà peu pénétrants issus d’un tube focus

»inu excité par une machine à influence avec quelques

centimètres seulement (ordinairement de 2 à 4) d’étin-

celle équivalente.

9. -Transformation cathodique des rayons X.

- J’ai comparé les rayons X à des rayons ultra-violets.

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