UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES
OUJDA-MAROC
Filière : STPI-CP2 Année universitaire : 2019 - 2020
Module : Analyse IV Enseignant : M. Derouich
Fiche TDN◦ : 3
Exercice 1. Etudier la différentiablilité des fonctions suivantes : 1) f(x,y) =x2+y2; 2)g(x,y,z) =sin x2+y
+cosyz; 3)h(x,y) =px2+y2; 4)t(x;y) =y2sinx
y siy 6=0 ett(x; 0) =0 siy =0.
Exercice 2. :
1. Montrer que :
1.1 A={(x,y)∈R2/xy=1}est fermé deR2.
1.2 B={(x,y,z)∈R3/x2+xy+y2< ez+x}est un ouvert deR3. 2. Soient f etgdeux applications continues deRndansRp. Montrer que
2.1 A={x∈Rn/ f(x) = g(x)}est fermé.
2.2 B={x∈Rn/1< f(x)<2}est ouvert.
2.3 C={x∈Rn/ f(x)≤g(x)}est fermé.
Exercice 3. Soit f: R2 →Rla fonction définie par
f(x,y) =
(x−1)y2
(x−1)2+y2 pour (x,y)6= (1, 0), 0 si (x,y) = (1, 0). 1. montrer que f est continue surR2;
2. calculer les dérivées partielles de f pour(x,y)∈R2; 3. montrer que f est de classeC1surR2\(1, 0);
4. que peut-on conclure sur la différentiabilité de f surR2\ {(1, 0)}
5. montrer que f n’est pas différentiable en(1, 0); 6. f est-elle de classeC1en(1, 0)?
Exercice 4. Soitα∈Rune constante et f :R2 −→Rla fonction ainsi définie
f(x,y) =
ln(1+x2+y2)
x2+y2 pour (x,y)6= (0, 0), α si (x,y) = (0, 0). 1. Montrer que f est continue surR2\ {(0, 0)}.
2. Calculer les dérivées partielles de f pour(x,y)∈R2\ {(0, 0)}. 3. Montrer que f est de classeC1surR2\ {(0, 0)};
4. Que peut-on conclure sur la différentiabilité de f? 5. Calculer lim
(x,y)→(0,0)f(x,y)
6. Déduire la valeurα0deαpour laquelle f est continue en (0, 0).
7. Soitα=α0
i) Calculer les dérivées partielles de f en(0, 0).
ii) En utilisant la définition, prouver que f est différentiable en(0, 0). iii) Montrer que f est de classeC1en(0, 0).
Exercice 5. Soit f :R2 −→Rla fonction définie par : f(x;y) = (cosx+siny,−sinx+cosy, 2 sinxcosy).
1) Déterminer la matrice JacobienneJ(x,y)(f)de f au point(x,y).
2) Soit g : R3 −→ R la fonction définie par : g(u,v,w) = u2+v2+w. Déterminer la matrice Jacobienne J(u,v,w)(g)degau point(u,v,w).
3) Calculer la matrice JacobienneJ(x,y)(go f)dego f au point(x,y) a) En explicitantgo f. b) Au moyen d’un produit de matrices.
Exercice 6. Soient les fonctions f :R2 −→R3etg:R2 −→R2définies par : f(x,y) = (x2+y,x2−y2, 1); g(x,y) = (ex−y, 2xy). 1) Rappeler la définition d’une fonction de classeCk sur un ouvertUdeRn. 2) Soit(x,y)∈R2.
a) Déterminer les matrices jacobiennesJf(x,y)etJg(x,y)respectives de f etg.
b) Calculer de deux manières différentes la matrice jacobienne J(f og)(x,y)de f og.
c) Donnerd(f og)(x,y)(h,k),(h,k)∈R2.
Exercice 7. Montrer que la fonction f définie surR2 par : f(x,y) = xyx2−y2
x2+y2 si(x;y) 6= (0; 0) et f(0; 0) =0 admet des dérivées partielles d’ordre 2 en tout point mais que ∂2f
∂x∂y(0, 0)6= ∂2f
∂y∂x(0, 0). Exercice 8. Soit f la fonction définie par f(x,y) =3x2+2y3−6y
1. Montrer qu’on peut appliquer le théorème des fonctions implicites à la fonctionf au voisinage de(0, 0). Soitϕcette fonction implicite.
2. Etablir la relationx+ (ϕ2(x)−1)ϕ0(x) =0 , calculerϕ0(0)
3. Donner le développement limité deϕà l’ordre 2 au voisinage de 0 . 4. Déterminer l’équation de la droite tangente ày=ϕ(x)enx= 0.
Exercice 9. :
1. Montrer que l’equation z3+2z+ez−x−y2 = cos(x− y+z) définit implicitement z comme fonctionC∞dexetyau voisinage de 0 qui s’annule en 0.
2. Calculer les dérivées partielles dezen 0.
3. Écrire l’équation du plan tangent à f en (0, 0).
Exercice 10. : Déterminer les extrema de f etget préciser leur nature.
1. f(x,y) = x2+y2 ex2−y2. 2. g(x,y) =xey+yln(x).
UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES
OUJDA-MAROC
Filière : STPI-CP2 Année universitaire : 2019 - 2020
Module : Analyse IV Enseignant : M. Derouich
Corrigé
Exercice 1. Etudier la différentiablilité des fonctions suivantes : 1) f(x,y) =x2+y2; 2)g(x,y,z) =sin x2+y
+cosyz; 3)h(x,y) =px2+y2; 4)t(x;y) =y2sinx
y siy 6=0 ett(x; 0) =0 siy =0.
Corrigé
1) La fonction fest un polynôme. Donc, elle est différentiable en tout point deR2et pour tout(x,y)∈ R2, on a
d f(x,y)= 2xdx+2ydy, et pour tout(h,k)∈R2, nous avons,
d f(x,y)(h,k) =2hx+2ky.
2)gest différentiable surR3comme somme et composée de fonctions différentiables surR3. Pour tout(x,y,z)∈R3, on a
dg(x,y,z) =2xcos(x2+y)dx+hcos(x2+y)−zsin(yz) i
dy−ysin(yz)dz, et pour tout(h,k,l)∈ R3, nous avons,
dg(x,y,z)(h,k,l) =2hxcos(x2+y) +kh
cos(x2+y)−zsin(yz)i−lysin(yz).
3) La fonctionhest différentiable surR2/{(0, 0)}comme composée de fonctions différentiables surR2. Pour tout(x,y)∈R2/{(0, 0)}, on a
dh(x,y) = p x
x2+y2dx+p y
x2+y2dy.
Etudions la différentiabilité en (0,0). Nous avons h(t, 0)−h(0, 0)
t = h(0,t)−h(0, 0)
t =
√ t2 t .
Ces quantités n’ont pas de limite lorsquettend vers 0. Donc, les dérivées partielles en (0,0) n’existe pas. Par conséquent,hn’est pas différentiable en (0,0).
4) La fonctiont est différentiable surR×R∗comme produit et composée de fonctions différen- tiables. Pour tout(x,y)∈R×R∗, on a
dt(x,y) =ycos x
y
dx+
2ysin x
y
−xcos x
y
dy.
D’autre part, pour touta ∈Ret pour tout(h,k)proche de (0,0), on a
|t(a+h,k)−t(a, 0)|
k(h,k)k = k2
sin
a+h k
√
h2+k2 ≤ |k|. Donc,
lim
(h,k)−→(0,0)
|t(a+h,k)−t(a,k)|
k(h,k)k =0.
=⇒test différentiable en(a, 0)et sa différentielle en ce point est l’application nulle.
Exercice 2. :
1. Montrer que :
1.1 A={(x,y)∈R2/xy=1}est fermé deR2.
1.2 B={(x,y,z)∈R3/x2+xy+y2< ez+x}est un ouvert deR3. 2. Soient f etgdeux applications continues deRndansRp. Montrer que
2.1 A={x∈Rn/ f(x) = g(x)}est fermé.
2.2 B={x∈Rn/1< f(x)<2}est ouvert.
2.3 C={x∈Rn/ f(x)≤g(x)}est fermé.
Corrigé
1.1)
A=n(x,y)∈R2/xy= 1o
= f−1({1}),
où f(x,y) =xy. Comme{1}est fermé dansRet f est continue surR2, alorsAest fermé dansR2. 1.2)
C = {(x,y,z)∈R3/x2+xy+y2<ez+x}
= C= {(x,y,z)∈R3/x2+xy+y2−ez+x <0}
= h−1(]−∞, 0[),
oùh(x,y,z) =x2+xy+y2−ez+x. Comme]−∞, 0[est ouvert dansRet f continue surR3, alorsC est un ouvert deR3. 1)
E= f−1({a})
est fermé dansRncomme image réciproque du fermé{a}par l’application continue f.
2)
F={E.
CommeEest fermé dansRn,Fest ouvert dansRn. 3)
G = {x∈Rn/f(x) =g(x)}={x∈Rn/f(x)−g(x) =0}
= (f−g)−1{0},
est fermé dansRncomme image réciproque du fermé{0}par l’application continue f−g.
Exercice 3. Soit f: R2 →Rla fonction définie par f(x,y) =
(x−1)y2
(x−1)2+y2 pour (x,y)6= (1, 0), 0 si (x,y) = (1, 0). 1. montrer que f est continue surR2;
2. calculer les dérivées partielles de f pour(x,y)∈R2; 3. montrer que f est de classeC1surR2\ {(1, 0)};
4. que peut-on conclure sur la différentiabilité de f surR2\ {(1, 0)}
5. montrer que f n’est pas différentiable en(1, 0); 6. f est-elle de classeC1en(1, 0)?
Corrigé
1. La fonction f est définie et continue surR2\ {(1, 0)}comme quotient de fonctions continues.
D’autre part, on a
(x−1)y2 (x−1)2+y2
≤
(x−1)y2 y2
≤ |x−1| −→
(x,y)→(1,0)0
=⇒ lim
(x,y)→(1,0)f(x,y) = f(1, 0) Donc, f est continue en (0,0). Par suite, f est continue surR2. 2. les dérivées partielles de f pourR2\ {(1, 0)}
∂f
∂x(x,y) =−y2 (x−1)2−y2 ((x−1)2+y2))2 et
∂f
∂y(x,y) = 2(x−1)3y ((x−1)2+y2))2 les dérivées partielles de f au point(1, 0)On a
∂f
∂x(1, 0) = lim
t−→0
f(t, 0)− f(1, 0) t
= 0
∂f
∂y(1, 0) = lim
t−→0
f(1,t)− f(1, 0) t
= 0
3. f est continue surR2, ces dérivées partielles de f sont définies et continues surR2\ {(1, 0)}. Donc, f est de classeC1surR2\ {(1, 0)}.
4. On a f est de classe C1 sur R2\ {(1, 0)} donc f est différentiable sur R2\ {(1, 0)}. (Toute fonction de classeC1étant différentiable).
5. Si f est différentiable en (0,0), sa différentielle en ce point serait l’application linéaired f(0,0) définie surR2par :
d f(1,0)(h,k) =h∂f
∂x(1, 0) +k∂f
∂y(1, 0) =0, et nous aurons au voisinage de (1,0),
f(1+h,k)− f(1, 0)−d f(1,0)(h,k) k(h,k)k =
hk2 h2+k2
√
h2+k2.
(h,k)−→(lim0,0)
f(1+h,k)− f(1, 0)−d f(1,0)(h,k)
k(h,k)k = lim
(h,k)−→(0,0)
hk2 (h2+k2)√
h2+k2 pourk=λhon a
(h,k)−→(lim0,0)
f(1+h,k)− f(1, 0)−d f(1,0)(h,k)
k(h,k)k = lim
(h,k)−→(0,0)
h3λ2 h2(1+λ2)|h|√
1+λ2
= lim
(h,k)−→(0,0)
h
|h|
λ2 (1+λ2)3/2 et cette quantité n’admet pas de limite. Donc, f n’est pas différentiable au point(1, 0). 6. f n’est pas différentiable au point(1, 0)donc elle n’est pas de classeC1en(1, 0).
Exercice 4. Soitα∈Rune constante et f :R2 −→Rla fonction ainsi définie
f(x,y) =
ln(1+x2+y2)
x2+y2 pour (x,y)6= (0, 0), α si (x,y) = (0, 0). 1. Montrer que f est continue surR2\ {(0, 0)}.
2. Calculer les dérivées partielles de f pour(x,y)∈R2\ {(0, 0)}. 3. Montrer que f est de classeC1surR2\ {(0, 0)};
4. Que peut-on conclure sur la différentiabilité de f? 5. Calculer lim
(x,y)→(0,0)f(x,y)
6. Déduire la valeurα0deαpour laquelle f est continue en(0, 0). 7. Soitα=α0
i) Calculer les dérivées partielles de f en(0, 0).
ii) En utilisant la définition, prouver que f est différentiable en(0, 0). iii) Montrer que f est de classeC1en(0, 0).
Corrigé
1. La fonction f est définie et continue surR2\ {(0, 0)}comme quotient et composée de fonctions continues.
2. On a
∂f
∂x(x,y) = 2x x2+y2
1
1+x2+y2 −ln(1+x2+y2) x2+y2
et ∂f
∂y(x,y) = 2y x2+y2
1
1+x2+y2 − ln(1+x2+y2) x2+y2
3. f est continue surR2\ {(0, 0)}, ces dérivées partielles de f sont définies et continues sur R2\ {(0, 0)}. Donc, f est de classeC1surR2\ {(0, 0)}.
4. On a f est de classe C1 sur R2\ {(0, 0)} donc f est différentiable sur R2\ {(0, 0)}. (Toute fonction de classeC1étant différentiable).
5. lim
(x,y)→(0,0)f(x,y), en passant en coordonnées polaires : f(x,y) = f(rcosθ,rsinθ) = ln(1+r2)
r2
= 1−r
2
2 +o(r2)lorsquer' 0
(x,ylim)→(0,0)f(x,y) = lim
r→
∀θ01−r
2
2 +o(r2)
= 1 6. f est continue en(0, 0)⇐⇒ lim
(x,y)→(0,0)f(x,y) = f(0, 0)doncα0 =1.
7. Siα0 =1 i) On a
∂f
∂x(0, 0) = lim
t−→0
f(t, 0)− f(0, 0) t
= lim
t−→0
ln(1+t2) t2 −1
t
= lim
t−→0
−t
2
2 +o(t2) t
= lim
t−→0− t
2+o(t)
= 0 de même, par symétrie, ∂f
∂y(0, 0) = lim
t−→0
f(0,t)− f(0, 0)
t =0.
ii) Si fest différentiable en (0,0), sa différentielle en ce point serait l’application linéaired f(0,0) définie surR2par :
d f(0,0)(h,k) =h∂f
∂x(0, 0) +k∂f
∂y(0, 0) =0,
et nous aurons au voisinage de (0,0),
f(h,k)− f(0, 0)−d f(0,0)(h,k) k(h,k)k =
ln(1+h2+k2) h2+k2 −1
√h2+k2 .
lim
(h,k)−→(0,0)
f(h,k)− f(0, 0)−d f(0,0)(h,k)
k(h,k)k = lim
(h,k)−→(0,0)
ln(1+h2+k2) h2+k2 −1
√h2+k2
= lim
r→
∀θ0
1 r
ln(1+r2) r2 −1
= lim
r→
∀θ0
1 r
1− r
2
2 +r2ε(r)−1
= 0 donc f est bien différentiable en(0, 0).
iii) On a
(x,ylim)→(0,0)
∂f
∂x(x,y) = lim
(x,y)→(0,0)
2x x2+y2
1
1+x2+y2 − ln(1+x2+y2) x2+y2
= lim
r→
∀θ0
2 cosθ r
1
1+r2 − ln(1+r2) r2
= lim
r→
∀θ0
2 cosθ r
1
1+r2 −1+ r
2) 2
= lim
r→
∀θ0
r(r2−1) 1+r2 cosθ
Comme
r(r2−1) 1+r2 cosθ
≤
r(r2−1) 1+r2
−→r→0 0 Donc lim
(x,y)→(0,0)
∂f
∂x(x,y) =0= ∂f
∂x(0, 0) de même lim
(x,y)→(0,0)
∂f
∂y(x,y) =0 = ∂f
∂y(0, 0) Donc ∂f
∂x et ∂f
∂y sont continues en (0, 0) et on a f est continue en (0, 0), on conclut que f est de classeC1en (0,0)
Exercice 5. Soit f :R2 −→R3la fonction définie par : f(x;y) = (cosx+siny,−sinx+cosy, 2 sinxcosy).
1) Déterminer la matrice JacobienneJ(x,y)(f)de f au point(x,y).
2) Soit g : R3 −→ R la fonction définie par : g(u,v,w) = u2+v2+w. Déterminer la matrice Jacobienne J(u,v,w)(g)degau point(u,v,w).
3) Calculer la matrice JacobienneJ(x,y)(go f)dego f au point(x,y) a) En explicitantgo f. b) Au moyen d’un produit de matrices.
Corrigé
1) La matrice jacobienne de f est donnée par :
Jf(x,y) =
−sinx cosy
−cosx −siny 2 cosxcosy −2 sinxsiny
. 2) La matrice jacobienne degest donnée par :
Jg(u,v,w) = 2u 2v 1 . 3) a) On a
go f(x,y) = g[f(x,y)] = g(cosx+siny,−sinx+cosy, 2 sinxcosy)
= (cosx+siny)2+ (−sinx+cosy)2+2 sinxcosy
= 2+2 cosxsiny.
D’où,
Jgo f(x,y) = −2 sinxsiny, 2 cosxcosy
. b) On a
Jgo f(x,y) = Jg(f(x,y)×Jf(x,y)
= Jg(cosx+siny,−sinx+cosy, 2 sinxcosy)×
−sinx cosy
−cosx −siny 2 cosxcosy −2 sinxsiny
= 2(cosx+siny), 2(−sinx+cosy) , 1 ×
−sinx cosy
−cosx −siny 2 cosxcosy −2 sinxsiny
= −2 sinxsiny 2 cosxcosy
.
Exercice 6. Soient les fonctions f :R2 −→R3etg:R2 −→R2définies par : f(x,y) = (x2+y,x2−y2, 1); g(x,y) = (ex−y, 2xy). 1) Rappeler la définition d’une fonction de classeCk sur un ouvertUdeRn. 2) Soit(x,y)∈R2.
a) Déterminer les matrices jacobiennesJf(x,y)etJg(x,y)respectives de f etg.
b) Calculer de deux manières différentes la matrice jacobienne J(f og)(x,y)de f og.
c) Donnerd(f og)(x,y)(h,k),(h,k)∈R2.
Corrigé
1) une fonction f est dite de classe Ck sur un ouvert U de Rn si f admet toutes les dérivées partielles d’ordreksurUet que celles-ci sont continues surU.
2)
a) Les matrices jacobiennesJf(x,y)etJg(x,y)de f estgsont données par :
Jf(x,y) =
2x 1
2x −2y
0 0
, Jg(x,y) = e
x−y −ex−y
2y 2x
! .
b)
•Calcul de J(f og)(x,y)par utilisation de l’expression de f og. Nous avons (f og) (x,y) = f[g(x,y)] =ex−y2
+2xy, ex−y2
−[2xy]2, 1
= e2x−2y+2xy,e2x−2y−4x2y2, 1 . D’où,
J(f og)(x,y) =
2e2x−2y+2y −2e2x−2y+2x 2e2x−2y−8xy2 −2e2x−2y−8x2y
0 0
.
•Calcul de J(f og)(x,y)par utilisation des matrices jacobiennes. Nous avons J(f og)(x,y) = Jf [g(x,y)]×Jg(x,y)
=
2ex−y 1 2ex−y −4xy
0 0
ex−y −ex−y
2y 2x
!
=
2e2x−2y+2y −2e2x−2y+2x 2e2x−2y−8xy2 −2e2x−2y−8x2y
0 0
. c) On a
h
d(f og)(x,y)(h,k),(h,k) it
= J(f og)(x,y)×(h,k)t
=
2e2x−2y+2y −2e2x−2y+2x 2e2x−2y−8xy2 −2e2x−2y−8x2y
0 0
h k
!
=
h 2e2x−2y+2y
+k −2e2x−2y+2x h 2e2x−2y−8xy2
+k −2e2x−2y−8x2y 0
. Donc,
d(f og)(x,y)(h,k),(h,k) = h 2e
2x−2y+2y
+k −2e2x−2y+2x , h 2e2x−2y−8xy2
+k −2e2x−2y−8x2y , 0
! .
Exercice 7. Montrer que la fonction f définie surR2 par : f(x,y) = xyx2−y2
x2+y2 si(x;y) 6= (0; 0) et f(0; 0) =0 admet des dérivées partielles d’ordre 2 en tout point mais que ∂2f
∂x∂y(0, 0)6= ∂
2f
∂y∂x(0, 0).
Corrigé
La fonction f est de classe C∞ dansR2\ {(0, 0)}comme quotient de fonctions de classeC∞. Nous avons
∂f
∂x(0, 0) = lim
t−→0
f(t, 0)− f(0, 0)
t =0 et
∂f
∂y(0, 0) = lim
t−→0
f(0,t)− f(0, 0)
t =0.
. et pour(x,y)6= (0, 0), on a
∂f
∂x(x,y) = y x
4+4x2y2−y4 (x2+y2)2 ,
∂f
∂y(x,y) = −x y
4+4x2y2−x4 (x2+y2)2 . D’où,
∂f
∂x(0,k) = −k si k6=0,
∂f
∂y(h, 0) = h si h6=0.
Par suite,
∂2f
∂x∂y(0, 0) = lim
h−→0
∂f
∂y(h, 0)−∂f
∂y(0, 0)
h =1,
∂2f
∂y∂x(0, 0) = lim
h−→0
∂f
∂y(0,k)− ∂f
∂y(0, 0)
k =−1.
Les dérivées partielles d’ordre 2 existent en (0,0). Cependant, ∂2f
∂x∂y(0, 0)6= ∂
2f
∂y∂x(0, 0). Donc, f n’est pas de classeC2surR2.
Exercice 8. Soit f la fonction définie par f(x,y) =3x2+2y3−6y
1. Montrer qu’on peut appliquer le théorème des fonctions implicites à la fonctionf au voisinage de(0, 0). Soitϕcette fonction implicite.
2. Etablir la relationx+ (ϕ2(x)−1)ϕ0(x) =0 , calculerϕ0(0)
3. Donner le développement limité deϕà l’ordre 2 au voisinage de 0 . 4. Déterminer l’équation de la droite tangente ày=ϕ(x)enx= 0.
Corrigé 1. On a f est une fonction de classeC∞surR2.
Comme f(0, 0) =0 et ∂f
∂y(x,y) =6y2−6,=⇒ ∂f
∂y(0, 0) =−66= 0.
Alors d’après le théorème des fonctions implicites au voisinage de(0, 0), il existe un intervalle ouvert I contenant 0 et une fonctionϕ de I dansRde classeC∞sur I telle queϕ(0) = 0 et pour toutx∈ I; f(x,ϕ(x)) =0 .
2. On dérive la relation 3x2+2ϕ(x)3−6ϕ(x) =0, pourx∈ I. Il vient : 6x+6ϕ0(x)ϕ2(x)−6ϕ0(x) =0.
=⇒ x+ϕ0(x)(ϕ2(x)−1) =0.
On évalue cette relation enx=0 (on aϕ(0) =0), donc on trouveϕ0(0) =0.
3. Une deuxième dérivation donne : 6x+6ϕ0(x)ϕ2(x)−6ϕ0(x) =0
=⇒6+6ϕ00(x)ϕ2(x) +12(ϕ0)2(x)ϕ(x)−6ϕ00(x) =0 On évalue cette relation enx =0 (on a ϕ(0) =0 etϕ0(0) =0),
donc on trouveϕ00(0) =1.
=⇒ϕ(x) =ϕ(0) +xϕ0(0) + x
2
2ϕ00(0) +o(x2)
=⇒ϕ(x) = x
2
2 +o(x2) 4. L’équation la droite tangente àϕen 0 est
y=ϕ(0, 0) +xϕ0(x)⇐⇒ y=0
Exercice 9. :
1. Montrer que l’equation z3+2z+ez−x−y2 = cos(x− y+z) définit implicitement z comme fonctionC∞dexetyau voisinage de 0 qui s’annule en 0.
2. Calculer les dérivées partielles dezen 0.
3. Écrire l’équation du plan tangent àϕen (0, 0).
Corrigé
1. Soit f la fonction définie surR3par :
f(x,y,z) =z3+2z+ez−x−y2 −cos(x−y+z)
La fonction f est de classe C∞ sur R3, elle vérifie f(0, 0, 0) = 0 et sa dérivée partielle par rapport àzest
∂f
∂z(x,y,z) =3z2+2+ez−x−y2+sin(x−y+z) En particulier, ∂f
∂z(0, 0, 0)) =36= 0,
Alors d’après le théorème des fonctions implicites au voisinage de(0, 0, 0), il existe donc un voisinageV de(0, 0)et une fonctionϕ : V −→ Rde classe C∞ telle queϕ(0, 0) =0 et pour tout(x,y)∈V
f(x,y,ϕ(x,y)) =0 2. On peut calculer les dérivées partielles par la formule :
∂ϕ
∂x(x,y) = −
∂f
∂x(x,y,ϕ(x,y))
∂f
∂z(x,y,ϕ(x,y))
∂ϕ
∂y(x,y) = −
∂f
∂y(x,y,ϕ(x,y))
∂f
∂z(x,y,ϕ(x,y)) Comme
∂f
∂x(x,y,z) =ez−x−y2 +sin(x−y+z) =⇒ ∂f
∂x(0, 0, 0)) =1,
∂f
∂y(x,y,z) =−2yez−x−y2−sin(x−y+z) =⇒ ∂f
∂y(0, 0, 0)) =0,
∂f
∂z(x,y,z) =3z2+2+ez−x−y2 +sin(x−y+z) =⇒ ∂f
∂z(0, 0, 0)) =36= 0, Donc
∂ϕ
∂x(0, 0) = −
∂f
∂x(0, 0, 0)
∂f
∂z(0, 0, 0)
=1
∂ϕ
∂y(0, 0) = −
∂f
∂y(0, 0, 0)
∂f
∂z(0, 0, 0)
=0
3. L’équation du plan tangent àϕen(0, 0)est z=ϕ(0, 0) +x∂ϕ
∂x(0, 0) +y∂ϕ
∂y(0, 0)⇐⇒z =x
Exercice 10. : Déterminer les extrema de f préciser leur nature.
1. f(x,y) = x2+y2 ex2−y2.
2. f(x,y) =xey+yln(x).
Corrigé 1) les extrema de f(x,y) = x2+y2
ex2−y2.
Les points critiques vérifient le système d’équations
∂f
∂x(x,y) =0
∂f
∂y(x,y) =0
⇐⇒
(
2x+2x x2+y2
ex2−y2 =2x 1+x2+y2
ex2−y2 =0 2y−2y x2+y2
ex2−y2 =2y 1−x2−y2
ex2−y2 =0
⇐⇒
( x=0
y=0 ou 1−x2−y2=0 ⇐⇒
( x= 0
y=0 ouy =1 ouy=−1.
Les points stationnaires sont :(0, 0), (0,1) et (0,-1).
la nature de chaque point critique : On a ∂2f
∂x2(x,y) =2−6x2, ∂2f
∂y2(x,y) =−2, ∂2f
∂y∂x(x,y) =0 et ∂2f
∂x∂y(x,y) =0 Donc La matrice hessienne de f en un point(x,y)est
Hess f(x,y):=
∂2f
∂x2(x,y) ∂
2f
∂x∂y(x,y)
∂2f
∂y∂x(x,y) ∂
2f
∂y2(x,y)
= A C
C B
!
Avec
A = ∂
2f
∂x2(x,y) =h2
1+x2+y2
+4x2+4x2
1+x2+y2i ex2−y2
B = ∂
2f
∂y2(x,y) =h2
1−x2−y2
−4y2−4y2
1−x2−y2i ex2−y2
C = ∂
2f
∂x∂y(x,y) =h4xy−4xy
1+x2+y2iex2−y2.
•au point(0, 0)on a
A=2,B= 2 etC= 0=⇒∆(0, 0) =4>0 et commeA= ∂
2f
∂x2(0, 0) =2 >0
=⇒(0, 0)est un minimum local.
On remarque que
f(x,y)≥0 = f(0, 0) =⇒(0, 0) est un minimum global..
•Pour (0,1) et (0,-1), on a
A=4e−1,B=−4e−1 etC=0=⇒∆(0,±1) =−16e−1 <0=⇒(0,1) et (0,-1) sont des points selles.
2) les extrema de f(x,y) =xey+yln(x).
Les points critiques vérifient le système d’équations
∂f
∂x(x,y) =0
∂f
∂y(x,y) =0
⇐⇒
ey+ y x =0 xey+lnx=0
⇐⇒
ey =−y x y=lnx ( y=lnx
x2+lnx=0
La fonctiong : x 7−→ x2+lnxest continue surR∗+. L’etude de cette fonction montre qu’il existe un et un seul pointα ∈ ]0, 1[ tel que g(α) = 0. Donc, il existe un et un seul pointα ∈ ]0, 1[ tel que α2+lnα=0.
la nature de chaque point critique On a ∂2f
∂x2(x,y) = −y x2 , ∂2f
∂y2(x,y) =xeyet ∂2f
∂y∂x(x,y) = ∂
2f
∂x∂y(x,y) =ey+1 x
=⇒ ∂
2f
∂x2(α, ln(α)) = −ln(α) α2 , ∂2f
∂y2(x,y) =α2 et ∂2f
∂y∂x(α, ln(α)) = ∂
2f
∂x∂y(α, ln(α)) =α+ 1 α
Donc la matrice hessienne de f en un point(x,y)est
Hess f(x,y):=
∂2f
∂x2(x,y) ∂
2f
∂x∂y(x,y)
∂2f
∂y∂x(x,y) ∂
2f
∂y2(x,y)
=
−ln(α)
α2 α+ 1 α α+ 1
α α2
=⇒∆(α, ln(α)) = det(Hess f(α,ln(α)))
= −
α+ 1 α
2
−ln(α)
= −
α+ 1 α
2
+α2 (carα2+lnα=0)
= −2− 1 α2
< 0
=⇒pas d’extremum