La Chaux-de-Fonds, Mardi 5 Avril 1927. Bureaux : rue de la Serre, 58.

La Chaux-de-Fonds, Mardi 5 Avril 1927. Bureaux : rue de la Serre, 58.

U1DÉMTI0N

• S U I S S E

Quarante-deuxième Année — H° 27.

ORGHHE DE LR CHHMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREMIX DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PrVTROrWLES ET DE L' IHFORMRTIOri HORLOQÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l ANNONCES: PUBLIC1TA5, S.A. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaun-dë-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.

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Les annonces se paient d'avance

Conférence de JV1. Loucheur sur la situation énonomique.

L a Fédération Horlogère Suisse a déjà examiné, il y a quelque temps, le programme que discute actuellement la Conférence économique internatio- nale, chargée par la S. d. N . ' d'étudier les causes de la crise économique qui pèse sur le monde. *)

Dans la conférence qu'il a donnée à Berne, mercredi 30 mars écoulé, M . Louis Loucheur, député aux Chambres françaises, a cité un cer- tain nombre de ces causes, parmi lesquelles il est intéressant de citer les suivantes:

Diminution du pouvoir d'achat de l'or. Sous ce rapport, l'Amérique du Nord, qui détient plus de la moitié de l'or du monde, grâce à son régime social, est dans une situation privilégiée en ce sens que les moyens de la population lui per- mettent de consommer davantage.

Diminution de la production de l'Europe entière, qui s'est laissée devancer fortement par l'Amérique.

En 1925, la production européenne était de 85 f/q, de celle d'avant-guerre; elle a été plus élevée l'an- née dernière; mais par contre, celle de l'Amérique représente le 125 ,°/o. d'avant-guerre. Elle inonde l'Europe.

Fondation d'industries factices, mal situées, man- quant de matières premières à proximité et con- tribuant à faire renchérir la production.

** *

Quant aux remèdes appliqués, c'est là, dit M . Loucheur, que toute l'attention doit être vouée et cela en dehors des écoles du libre échangisme et du protectionnisme qui ne représentent plus guère que des titres pompeux. Il y a de nouvelles idées à introduire dans notre ancienne civilisation, idées qui résultent des faits actuellement observés et contre lesquels sont venues s'achopper les théories des plus brillants économistes. Sous ce rapport, les Etats-Unis fournissent de remarquables indica- tions sur la réorganisation de la vie économique.

Les remèdes tendront à l'avenir à faciliter la circulation des marchandises en simplifiant leur nomenclature douanière: cette dernière devrait êtr<;

la même pour tous les pays: en outre, on pourrait simplifier les traités de commerce. L ' E u r o p e de- vrait être organisée au point de vue industriel, c'est ce qui a donné une puissance extraordinaire aux Etats-Unis d'Amérique qui, dans le domaine social n'ont pas à résoudre les difficultés dans les- quelles se débat l'Europe.

Une solution pourrait être probablement trouvée dans une certaine centralisation de l'industrie per- mettant aussi de simplifier tout en intensifiant la production, dans la création de cartels interna- tionaux sous l'espèce de celui qui vient de se créer pour l'acier (dans le cas particulier, les questions douanières ne jouent plus qu'un rôle restreint) tout

*) Fédération Horlogère, N° 1 du S Janvier 1927.

en observant certaines conditions. L'orateur ne mé- connaît pas que ces puissants cartels laissés à eux- mêmes pourraient être un moyen de pression for- midable à l'égard de certains pays et surtout pour les petits dont les ressources en matières pre- mières sont restreintes. C'est la raison pour laquelle un organe de contrôle, dépendant de la S. d. N . , pourrait opérer un contrôle de leurs opérations et diminuer ainsi ces dangers. C e sont là évidem- ment des idées nées de la situation actuelle, peut-- être même de simples suggestions qui devront être examinées avec bien d'autres par les délégués et experts des E t a t s qui seront représentés à Genève.

Les difficultés à résoudre sont très grandes, elles le sont peut-être encore plus par le fait que notre Europe, d'ancienne civilisation, devra s'accou- tumer probablement à l'idée d'abandonner peu à peu les idées devenues par trop étroites pour em- brasser des notions, de plus large envergure. Il y a tout un travail à faire dans ce sens, travail qui ne donnnera peut-être tous ses fruits que sous la génération suivante. L a Confédération internationale permettra aux peuples de prendre contact et de préparer un avenir meilleur.

les estimations douanières ont subi déjà en 1923 une augmentation de 60 °/o, en cas d'acceptation de la loi, l'élévation serait donc de 80 °/o. D'après le nouveau projet, toutes les marchandises qui étaient soustraites au paiement des droits jusqu'à maintenant seront plus ou moins frappées. Ces nouvelles dis- positions à tendances nettement protectionnistes, sont destinées à protéger l'industrie indigène en Argentine.

B o l i v i e . — F a c t u r e s c o n s u l a i r e s ( t a x e s ) . A teneur d'une communication du Consulat géné- ral de Bolivie à Zurich, le Gouvernement bolivien a promulgué, le 7 février 1927, deux lois, dont l'une élève à 6 o/o de la valeur des marchandises. (jus- qu'ici 3 o/o) le taux de droit pour la légalisation des factures consulaires et dont l'autre fixe le prix des formulaires en blanc de ces factures à 2 schel- lings par jeu de factures.

** *

IJj y a lieu de constater que M . Loucheur, qui est un libre-échangiste convaincu, sacrifie à la mode du jour et ne voit plus qu'un remède à la situation, c'est-à-dire à la centralisation de la production, par la création de cartels internationaux; pour lui, comme d'ailleurs pour tous les partisans de la nouvelle conception, les traités de commerce sont devenus vieux jeu, ils sont impuissants à supprimer les entraves mises à l'échange des produits et ne répondent plus aux exigences nouvelles.

Si la Commission économique partage cette opi- nion, son rôle sera sans portée pratique. Elle se contentera de demander la simplification de la nomenclature douanière, pour faciliter la circulation des marchandises, mais ne se préoccupera des moyens qu'il faudrait employer pour arriver à faire abaisser les barrières douanières, qui mettent des obstacles parfois insurmontables à cette circu- lation, puisque c'est aux industriels qu'il appar- tient de s'organiser « scientifiquement » et de se

« rationaliser », conformément aux conseils que leur donnent leurs collègues américains, pour que les questions douanières ne présentent plus pour eux qu un intérêt secondaire.

U n e telle affirmation laisse passablement scep- tique et si la Commission économique interna- tionale devait discuter sur une base aussi hypo- thétique, elle n'aura fait qu'un travail sans portée pratique et n'aura été, une fois de plus, qu'une occasion de palabre.

Douanes

A r g e n t i n e . — M o d i f i c a t i o n s d o u a n i è r e s . La Légation suisse à Buenos-Aires annonce qu'une loi vient d'être déposée en Argentine prévoyant une élévation des taxations douanières de 20 o/o. Comme

Chronique des Associations patronales

F é d é r a t i o n d e s F a b r i c a n t s d e b o î t e s a r g e n t . L'Assemblée générale ordinaire est convoquée pour samedi 9 avril 1927, à 9% heures à Bienne, Hôtel Bielerhof, avec l'ordre du jour suivant:

1. Protocole.

2. Rapport administratif.

3. Reddition des comptes exercice 1926.

4. Discuter et adopter le budget exercice 1927 5. Nominations:

a) du président, du vice-président et du caissier;

b) de deux vérificateurs des comptes et d'un sup- pléant ;

c) des délégués à la Commission paritaire;

d) de la section directrice.

6. Relèvement de l'industrie.

7. Divers et imprévu.

Commerce extérieur

L a S u i s s e e t l e c o m m e r c e c h i n o i s . Tous ceux qui ont visité quelques-unes de nos grandes fabriques ont pu remarquer combien souvent le nom de Shanghaï revient sur les nombreuses:

caisses ou colis expédiant aux fils de ce qui fut l'Empire du Milieu du chocolat, du lait condensé, de l'horlogerie, des machines diverses, instruments de musique, etc. La Chine a été durant ces dernières décades un excellent débouché pour un bon nombre de nos industries qui ne voient pas sans inquiétude les troubles s'accentuer dans cet immense pays et les ports se fermer à demi à la suite de l'insécurité qui règne de plus en plus.

Un rapport intéressant, paru dans la Feuille offi- cielle du commerce fournit des renseignements sur les curieuses conditions dans lesquelles le commerce étranger doit opérer actuellement en Chine.

Il y a des mois que les provinces chinoises sont bouleversées par les luttes entre généraux et la guerre civile, mais cependant, les provinces n'ayant jamais été bouleversées en même temps, il a tou- jours été possible de faire du commerce dans les unes alors que les autres devaient être complètement laissées à l'écart. 11 en résulte que les marchands chinois attendent le moment favorable pour pou- voir gagner les régions dévastées et que d'autre part les produits chinois s'entassent dans certaines villes du centre en attendant... d'être pillées ou de pouvoir gagner le littoral. En outre, le commerce

270 L A F E D E R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE

régulier est complètement entravé par l'insécurité des voies navigables, par les taxes perçues sans cesse par les chefs militaires et les autorités civiles qui se font place les unes aux autres au gré des événe- - ments. Le prélèvement de ces taxes extraordinaires

et illégales, qui vont de 21/2 à 5 <>/o, est une entrave ajoutée à toutes les autres ; le produit est encaissé par les chefs militaires et l'on ne voit pas où ce prélèvement abusif s'arrêtera si la guerre civile qui ruine la Chine ne prend pas fin.

Fait extraordinaire, les douanes maritimes chi- noises ont enregistré une augmentation de leurs recettes pour 1926 et cela malgré les désordres;

cela vient précisément du fait que les marchandises ont pu être écoulées dans les régions jouissant encore d'une tranquillité relative; le 35-45 0/0 des marchan- dises ont été absorbées par les villes du littoral. Cette situation a changé durant ces dernières semaines attendu que les désordres qui sévissaient dans le Haut Yangtse s'étendent maintenant jusqu'à la côte maritime et que les concessions étrangères à Shan- ghaï sont fort menacées à la suite de la prise de cette ville par les Sudistes soutenus par les Soviets»

L'année dernière n'a pas été favorable au com- merce avec la Chine, d'autant moins que le prix de l'argent a baissé de plus en plus, rendant les transactions fort difficiles.

En ce qui concerne la Suisse, son exportation en Chine s'est élevée à 18,7 millions de francs pour les 9 premiers mois de 1926. 11 y a eu diminution pour tous les articles sauf pour les comestibles, tissus de coton, produits chimiques, phonographes;

la vente des montres avait réussi à se maintenir dans des conditions fort difficiles. Pendant la même période, la Suisse a acheté à la Chine pour 11 millions de marchandises, chiffre qui n'est pas infé- rieur à celui de 1925.

Les perspectives pour l'année 1927 ne paraissent pas être favorables à moins que les guerres entre chefs militaires ne prennent fin, ce qu'on ne peut . guère entrevoir pour le moment; l'inquiétude est

grande dans toutes les colonies étrangères qui cons- tatent de plus en plus l'infiltration de la haine des étrangers dans le peuple chinois, haine exci- tée encore pas les émissaires du bolchévisme. Quoi- qu'il arrive, la Chine restera toujours dépendante;

de l'étranger pour la fourniture de nombreux pro- duits indispensables.

Chronique des métaux et diamants

M a r c h é des d i a m a n t s .

Sur le marché du brillant à Paris, une toute légère amélioration est à constater depuis la dernière quin- zaine écoulée.

Des transactions se sont effectuées, mais à des prix excessivement bas, de sorte que même dans un prochain avenir il est impossible d'établir un prix de revient en rapport avec les prix de ventes actuels.

Pour peu que la demande persiste, nous verrons donc une notable élévation des cours, abstraction faite du change.

Depuis le début de la crise, plusieurs maisons importantes de la place ont fixé comme terme de la reprise de leurs achats le mois d'avril; nous ne sommes donc plus bien loin de cette date, si tous les facteurs envisagés toutefois concourent à main- tenir cette résolution d'achats.

Les nouvelles qui parviennent de l'Etranger, sont toujours peu encourageantes.

La situation de la place de Paris est toujours très saine, de sorte que l'avenir est à envisager avec tranquillité.

La tendance du marche des perles et pierres de cou- leur reste indécise, du moins pour certaines maisons, tandis que d'autres travaillent assez bien, principa- lement avec les acheteurs étrangers.

Un vendeur arabe est arrivé sur place, mais via Londres; conséquence des droits de douane exigés à l'entrée des marchandises en France. De ce fait, on est réduit, soit à n'avoir que les restes, soit (ce qui est le cas récent pour une des grandes mai- sons de la place) à racheter à des maisons de Londres en leur donnant un bénéfice.

Les Anglais eux font tous leurs efforts pour rame- ner le marché des perles à Londres et d'ailleurs nul ne saurait, bien entendu, leur reprocher de veiller à leurs intérêts, mais par contre il n'est pas défendu aux Français de sauvegarder les leurs.

Ils doivent donc tous unir leurs efforts pour remédier à cet état de choses et faire pression, par leurs syndicats, Chambres de Commerce, etc., sur leur Gouvernement pour lui Faire savoir que s'il ne supprime pas les droits d'entrée sur les perles

et pierres précieuses, il tarira une source de revenus très intéressante.

Les affaires continuent à être plutôt calmes sur le marché du diamant à Londres. Les fabricants n'a- chètent que ce dont ils ont strictement besoin pour conserver des stocks assortis.

Toutefois, malgré l'absence de beaucoup d'achats spéculatifs, les demandes pour les brillants nécessitées par suite des ventes continuent assez régulières.

Le marché du brut, en particulier, continue à montrer une grande force et n'est en aucune façon affecté par les rumeurs d'énormes découvertes de diamants alluvionnaires.

Les nouvelles circulant dans la presse quotidienne quant à l'importance de ces découvertes sont très exagérées et sont susceptibles de démenti.

Que de grandes quantités de ce brut aient été trouvées est sans doute exact, mais la qualité est très pauvre, d'une façon générale, et consiste dans une large mesure, en boort, et ces marchandises ne conviennent pas pour être taillées.

Il est donc ridicule de dire que ces champs sont une menace pour la stabilité du commerce des diamants. On n'a qu'à se reporter deux ans en arrière, lorsque le marché était rempli de diamants venant de sources russes et qui ont été facilement absorbés, pour comprendre que même quelques mil- lions de livres sterling de plus par an de diamants alluvionnaires n'auront pas une influence défavorable sur le marché.

Un ralentissement très sensible se fait sentir mo- mentanément sur le marche de la Suisse.

Quelques ventes se sont faites dernièrement en brillants huit faces de première qualité, en ba- guettes et tailles émeraude de dix à quarante au carat.

Quelques lots d'émeraudes calibrées ainsi que des appairages en bonne couleur ont trouvé preneur à des prix raisonnables.

En résumé, situation n'exigeant, pas pour l'ins- tant, de déplacer des stocks importants.

Une grande pénurie de la matière première est à signaler sur le marché du brut. Les quantités cir- culant sur le marché libre sont tout à fait insuf- fisantes pour alimenter les besoins courants.

Le marché des métaux précieux à Londres.

L'or. — La quantité d'or disponible dans le marché ouvert cette quinzaine était d'environ £ 910,000, dont 50,000 ont été envoyées aux Indes, 9,000 en Hollande et 5,000 en Egypte, et £ 764,000 pour une destination qui n'a pas été indiquée.

La quantité totale vendue cette année se montait à

£ 1,246,000 au 2 mars dernier.

Pendant le mois de janvier, il a été importé, entre autres, £ 2,138,900 venant du Transvaal et £ 4S.35S venant de la France.

Les exportations d'or pendant la même période ont été de £ 3,736,428, dont £ 1,588,820 en Russie, £ 1,236,905 en Allemagne et £ 139,400 en France.

L'argent. — Les ventes de Chine et autres ont été intermittentes et le sprix ne se sont pas bien main- tenus, car les demandes indiennes n'ont pas été urgentes.

Aujourd'hui, les offres ont été plus fortes. Il y a eu une baisse de 3/16d.

L'Amérique a, d'une façon générale, tendu plutôt à la vente.

Pour la semaine se terminant le 2 3 ' février, les importations en Angleterre ont été de £ 108,951, dont 32,000 de la France et 72,891 des Etats-Unis.

(Le Grand Négoce).

Ecoles professionnelles

Avis.

Les sociétaires qui recevraient des demandes des nommés

! NYW MZX GHO/W /WTKYXGW Q.L. PLZTHUQQYG T.GWf KYRQl'Xh

XWRPLZ/WQ,

feront bien de s'adresser à nous, avant de répondre.

Signalement.

Le nommé

Mayer Lehrer, à Berlin-Wilmersdorf, I a prêté le serment d'insolvabilité.

L'information Horlogère Suisse

La Chaux-dc-Fonds Rue Leopold Robert 32.

M u s é e d ' h o r l o g e r i e d e L a C h a u x - d e - F o n d s . A l'occasion du 25e anniversaire de sa fondation, le Musée d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds a fait paraître, avec un rapport spécial, une intéressante plaquette, création d'un artiste de talent, M. le prof. Ch. Humbert et qui représente un ouvrier hor- loger à son établi.

Le rapport rappelle que les origines du Musé;

sont dues à M. Fritz Russer, qui, en 1873, concluaii à la nécessité d'établir « un musée industriel, es- } pèce d'exposition permanente, permettant aux élèves des écoles d'horlogerie de se faire une idée exacte des progrès réalisés depuis l'invention de la montre jusqu'à nos jours ».

Ce désir se réalisa à partir de 1900.

Après un appel au public en général et à la société des fabricants d'horlogerie, ceux-ci décident de remettre au Musée une subvention annuelle, fixée la première année à fr. 300. Le président de

« la collectivité chaux-de-fonnière », à l'Exposition de Paris de 1900, remet au nom de celle-ci fr. 1200.

Enfin, le Conseil communal ouvre un crédit de fr.

500 pour l'achat de vitrines. Le Musée s'installe dans l'immeuble du Juventuti. Toutefois, I'affluence des dons est telle que d'emblée le local est trop petit, les collections sont déménagées à l'Ecole d'horlogerie et l'inauguration du Musée d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds a lieu le 24 mars 1902,

A côté du Musée rétrospectif, la création d'un Musée d'actualités s'imposait; aussi la Commission lança-t-elle un appel à tous les fabricants d'horlo- gerie et de parties détachées, qui répondirent favo- rablement et envoyèrent au Musée un ou plusieurs échantillons de leur fabrication, ceci à titre gra- cieux. Le Musée possède en bonne partie les types primitifs des montres fabriquées en série. Ces montres sont quasi introuvables maintenant.

Tôt après sa création, le Musée s'est enrichi d'une montre signée Daniel Jean-Richard, une montre astro- nomique de Ferdinand Berthoud, uns montre Ja- quet-Droz, un chronomètre de marine de Breguet, un autre de Henri Robert, et d'une série d'autres pièces intéressantes.

Dans la suite des années, le Musée s'est encore

enrichi des pièces principales suivantes: 1 Mme A. Racine-Qallet, de Nvon, remet au Musée,

l'automate des Maillardet « Le Magicien ».

Don de quinze montres or, dont une pièce extra- plate, fabriquée par Fritz Courvoisier (époque 1820- 1830), de la famille Qallet.

Le Dlanétaire de François Ducommun (1827-182S) trouve sa place au milieu d'une salle ; le tour à guillocher, d'Alcide Nicolet, dont les produits éton- nèrent le Jury de l'Exposition de Philadelphie en 1876, accapare la seconde salle du Musée.

Une curieuse pendule des plus rares et signée

« Matthey à la Brévine 1712», donnée par M11' Berthe Montandon, vient orner les parois, en com- pagnie d'une Grande Sonnerie, signée « Robert et Courvoisier » et d'une autre pendule neuchâteloise, d'un beau style, ayant appartenu à l'arrière grand- mère du donateur: M. Georges Gallet.

Parmi les pièces actuelles, on peut signaler comme spécimen intéressant, la pendule du « capitaine Fa- bry », de La Sagne, avec appliques d'écaillés et bronzes pleins, une autre de style Louis XIV, si- gnée « Josué Robert, horloger du Roy et de la Cour », à La Chaux-de-Fonds, deux pièces dites

«pendules Copernic» (conservées magnifiquement), de François Ducommun (1763-1839) dont l'une fut léguée par M. Jules Ducommun-Robert, la pendule de précision, à secondes, avec échappement à force constante, signée « Louis Richard », achetée avec l'aide de l'Administration du Bureau de Contrôle, toujours excessivement bienveillante à l'égard des collections de la ville, une montre avec boîte dorée, musique et petit oiseau chanteur, signée « Jaquet-Droz et Les- chot», payée 4,500 francs, avec l'aide du Bureau de Contrôle, d'une montre argent à force constante de « Louis Richard », d'une autre signée « Sylvain Mairet », au Locle.

Actuellement, le Musée d'horlogerie possède des spécimens de tous les genres et de toutes les épo- ques, des pièces rares et uniques et s'il ne repré- sente pas un ensemble décoratif, riche d'émaux et de joaillerie, du moins trouvera-t-on de nom- breuix témoignages de l'adresse et du génie des vieux « Montognards » qui furent de tout temps mécaniciens avant d'être artistes.

S'il est indiqué de jeter un coup d'oeil satisfait sur ce qui a été fait, ceux qui assument la respoii-

L A F E D E R A T I O N H Ö R L O G E R E SUISSE 271

sabilité du Musée ne sont pas sans inquiétude quant à l'avenir. Les temps difficiles que nous traversons ont réduit sensiblement les ressources, bien des pièces intéressantes échappent de ce fait à la Commune).

Le Musée d'« actualités » se développe aussi difficile- ment. Il est très difficile d'obtenir quelques produits modernes. Les outils et machines qui pourraient former un Musée industriel sont encore à trouver et quant à la fabrication étrangère, passée et pré- sente, elle n'est pas suffisamment représentée dans ses vitrines.

ill y a lieu de féliciter et de remercier la commis- sion du Musée d'horlogerie pour le dévouement et l'intelligence qu'elle a mis dans l'accomplissement de son mandat et à recommander au public l'ap- pel qu'elle lance en vue de continuer son œuvre.

Il serait d'ailleurs étonnant que la population n'y réponde pas, ayant constamment sous les yeux des preuves aussi éclatantes de la persévérance et de la volonté tenaces de ceux qui ont créé et développé l'industrie horlogère de façon aussi reçnarquable.

Expositions, Foires et Congrès

t. ' V " ' • .

La Foire suisse d'échantillons

Par un temps plutôt maussade, la Foire suisse d'échantillons a ouvert, pour la l i e fois, ses portes, le 2 avril. La direction de la Foire avait, comme de coutume, convié la presse, à laquelle cette jour- née était réservée. Près de 260 journalistes, parmi lesquels une trentaine de représentants des grands quotidiens français, allemands et anglais, avaient répondu à l'appel.

Dans un exposé concis et clair, M. le Dr. Meile, directeur, dépeint, les caractéristiques de la Foire de 1927.

L'industrie textile a reconquis le premier rang.

Certaines branches d'activité, celle en particulier des moteurs, motocycles, etc., sont presque com- plètement représentées. Les expositions collectives se développent, tant comme groupes professionnels (industrie textile, horlogerie, sociétés d'affichage, union suisse des éditeurs de journaux, fabricants de parquet, maîtres-poêliers, maîtres-relieurs, maîtres-ton- neliers, maîtres-confiseurs) que comme groupes lo- caux ou cantonaux (chambre économique de l'Ober- land bernois, exposition fribourgeoise, exposition tes- sinoise, groupe de Lichtenstein).

L'abondance des exposants a obligé à avoir recours aux salles du second étage, le rez-de-chaussée et le premier étant totalement occupés.

Les perspectives sont bonnes pour la fréquenta- tion. Si la vente des cartes d'acheteurs a subi un léger recul (38,000 contre 40,000), celles des cartes de recommandation (envoyées par les exposants à leurs clients présumés) a passé de 18,000 à 43,000.

M. Meile rappelle en outre que les halles main- tenant achevées ont coûté au total 10,1 millions de francs. Sur ce capital investi, 2,5 millions ont été amortis. Le capital coopératif s'élève à 800,000 fr.

et le reste est couvert par un emprunt obligataire 5 °/o de 6,8 millions.

En terminant, M. Meile insiste sur la nécessité de la Foire suisse d'échantillons, qui est l'un des meilleurs moyens de soutenir l'industrie nationale au sein de l'intense concurrence sur le marché mondial.

L'an passé, sur 100 affaires entamées, 70 ont abouti à des résultats positifs.

Sous l'experte direction du Dr. Meile, et de son sympathique secrétaire, M. Rev, les journalistes fi- rent ensuite le tour des stands, qui laissent une impression excellente.

La place manque ici pour une description com- plète, aussi nous bornerons-nous à mentionner ici spécialement l'exposition collective de l'horlogerie, groupée par les soins de la Chambre cantonale du commerce de Bienne.

Cette exposition comprend les maisons suivantes:

Bcguclin et Cie, Tramelan; Bouverat-Jobin, fils de A., Breuleux; Cortébert Watch Co., Cortébert; Douze i Marc, Noirmont; Erix Watch Co. A. O., Bâle; Fa-

brique Minerva, Robert Frères S. A., Villeret; Fa- brique d'horlogerie «La Glycine», Bienne; Thom- men S. A., Waldenbourg; Gameo S. A., Lausanne;

Qilomen et Co., S. A., Longeau; Index Watch Co., Soleure; Léonidas Watch Factory, St-Imier; Maître et Fils L., Noirmont; Mido S. A., Bienne; Postala Watch Co., Jacot et Monnier, Tramelan; Prêtât Jules, Montres «Perfecta», Porrentruy; Rihs W. Ostara Watch, Granges; Rossel-Conrad, A., Tramelan; Schild et Cie, La Chaux-de-Fonds; Société horlogère Phénix Watch Co., Porrentruy; Société suisse d'horlogerie, Fabrique de Montilier/Morat; Straub et Co., Perla Watch, Bienne; Tramelan Watch Co., Tramelan;

Hofmann, J., Büren s/A; Huguenin frères et Cie, Fa- brique Niel, Le Locle; Usines métallurgiques de

Vallorbe; Fils de Numa Gagnebin, Tramelan; Au- guste Reymond, Tramelan.

A noter également d'intéressantes expositions d'hor- logerie de gros volume, de la part des maisons Zénith S. k-.; Comptoir des montres, Genève; S. A.

pour instruments de mesures, Berne; Magneta A. G., Zoug (horloges électriques) ; J. Maeder, Andelfingen (horloges de tour) ; Schweiz. Gross-Uhrenfabrik, Au- genstern (pendules), Fabrique de vis de Nyon; Fa- brique de vis W. Heggendorn à Waldenbourg, James Jaquet A. G., Bâle (chronomètres, instruments de précision et de contrôle), Barbier, Interlaken (grosse horlogerie).

Une mention spéciale aussi à l'industrie des gra- mophones et boîtes à musique, si proche voisine de l'horlogerie et qui était repréesntée par les firmes suivantes: Marchand-Monnier et Co., Elem Watch Co., S. A., Bienne, gramophones et montres ; Robert Reinert, La Chaux-de-Fonds ; Hermann Thorens, Ste- Croix.

Les Longines exposent leurs compteurs d'électri- cité et les redresseurs de T. S. F.

Le Bureau des Normes de la Société suisse des fabricants de machines, à Baden, présente comme il en a la coutume, tout un matériel de propagande, très bien . compris, en faveur de la normalisation.

En résumé, on peut dire que la Foire gagne en intérêt d'année en année, et on ne peut qu'engager chacun à aller s'en rendre compte de visu.

Bureaux de Contrôle

S u i s s e . — L e c o n t r ô l e e n m a r s .

Ensuite d'une erreur de composition, les totaux du contrôle des boîtes pour Janvier-Mars 1927, pu- bliés dans notre dernier numéro, sont inexacts; les voici rectifiés :

Bienne

Chaux-de-Fonds Delémont Fleurier Genève Granges Locle Neuchâtel Noirmont Porrentruy St-Imier Schaffhouse Tramelan

Total

59,560 200,187 12,336 10,540 64,654 48,003 30,768 4,562 38,723 19,626 31,705 3,431 41,786 565,881

Brevets d'invention

Etat de collocation:

Failli: Emmanuel Bourqnin, fabrique d'horlogerie

« Horga », Rue Léopold-Robert 82, La Chaux-de- Fonds.

Délai pour action en opposition: 12 avril 1927.

Concordats.

Homologation du concordat:

26/111/27. — Cattin Paul, fabricant d'horlogerie, Avenue du Plateau, Petit-Lancy (Genève).

Enregistrements :

Cl. 56 h, No. 120282. 28 mai 1926, 20 h. — Dispositif régulateur de fusée mécanique à mou- vement d'horlogerie pour projectiles d'artillerie. — Cl. 56 h, No. 120283. 29 mai 1926, 20 h. —

Fusée percutante pour projectiles d'artillerie. — André Varaïul «La Colognette », Cologny-Genève ; et Schwob Frères et Cie. S. A., 134, Rue Numa- Droz, La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataires:

Imer et de Wurstemberger ci-devant E. Imer- Schneider, ingénieur-conseil, Genève.

Cl. 71 c, No. 120292. 9 juin 1926, 19 h. - Ca- dran. — Léon Rebetez, 10, Rue Neuve, Bienne

(Suisse). Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

Cl. 71 d, No. 120294. 29 avril 1926, 19 h. — Mouvement de montre à balancier visible. — Ebosa S. A. (Ebosa Limited), Kapellstrasse 50, Grenchen (Suisse). Mandataire: W. Koelliker, Bien- ne.

Cl. 71 e, No. 120295. 20 mars 1926, 16 i/, h. — Mécanisme de remontoir et de mise à l'heure à tirette. — Ulirch Hofer, fabricant d'horlogerie, Oensingen (Suisse). Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

Cl. 71 f, No. 120297. 30 avril 1926, 19 h. — Mouvement de montre. — Ebosa S. A. (Ebosa Limited), Grenchen (Suisse). Mandataire: W. Koel- liker, Bienne.

Cl. 71 f, No. 120298. 1er mai 1926, 13 h. — Boîte de montre. — Schmitz Frères et Co. S. A., Grenchen (Suisse). Mandataires: Bovard et Cie., Berne.

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Faillites.

Ouvertures de faillite.

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(Comm. par L. M. Van Moppes & Sons, Londres).

Reproduction interdite.

Banque Nationale Suisse.

Situation au 31 Mars 1927.

Actif. Changements depuis Encaisse métallique : '• dernière eituation

or . . . 458 169.766,20 Fr.

argent . 7z.250.175,— 530.420.051,20 4- 3.719.555,80 Portefeuille 301.570.556,06 + 25.577.489,24 Avoir à vue sur l'étranger . 40.608.000,— + 17.493.000,—

Avances sur nantissements . 45.729.892,32 + 4.795.534,96 Titres 6.319.418,05 — 91.408,75 Correspondants »3.827.042,57 f- 5.625.158,82 Autres actifs 18.349.432,75 -f 2.638.878,10

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