Inégalités dans R – TD 1
Résolution d’équations et d’inéquations
Exercice 1
Soient x ∈ [5, 10] et y ∈ [ − 5, − 3]. Encadrer x + y, x − y, x × y et x y . Réponse
ÏOn a 5ÉxÉ10 et−5ÉyÉ −3.
En sommant les inégalités, on a
0Éx+yÉ7.
ÏOn a 5ÉxÉ10 et 3É −yÉ5.
En sommant les inégalités, on a
8Éx−yÉ15.
ÏOn a 0<5ÉxÉ10 et 0É3É −yÉ5.
Donc, 15É −x×yÉ50. Donc,
−50Éx×yÉ −15.
ÏOn a 0<5ÉxÉ10 et 0É3É −yÉ5.
Donc, 0<1 5É −1
yÉ1
3, puis, 0<1É −x yÉ10
3. Donc,
−10 3 Éx
yÉ −1.
Exercice 2
Résoudre les équations d’inconnue x ∈ R : 1. | x + 1 | = 5.
2. | 2 − x | = 2 x + 1.
3. | x + 3 | − | x − 1 | = | 2 x + 1 | . 4. p
x + 1 = 3 x − 7.
5. p
6 − x + p
3 − x = p
x + 5 + p 4 − 3 x.
6.
¯¯x2
− 3 x + 2
¯¯
= | x | . 7.
¯
¯
¯
¯
x + 1 1 − x
¯
¯
¯
¯
= 3 − 2 x.
8.
p| x + 3 | = | x − 2 | . Réponse
1. Soitx∈R. On a :
|x+1| =5⇐⇒(x+1=5 ou x+1= −5)⇐⇒(x=4 oux= −6).
L’ensemble des solution est
S=© 4,−6ª
.
2. Icix apparaît dans le second membre ! On procède par disjonction de cas.Soitx∈R. Il y a deux cas :
(a) Cas 1 : 2−xÊ0 ce qui est équivalent àxÉ2. Dans ce cas,
|2−x| =2x+1⇐⇒2−x=2x+1 ⇐⇒ x=1 3.
On a 1 3É2.
(b) Cas 2 : 2−x<0 ce qui est équivalent àx>2. Dans ce cas,
|2−x| =2x+1⇐⇒ −(2−x)=2x+1 ⇐⇒ x= −3.
On a−3É2.
Ainsi, l’ensemble des solution est
S=
½1 3
¾ .
3. Quelques remarques:x+3 change de signe en−3 ;x−1 change de signe en 1 ; et 2x+1 change de signe en−1 2. On va alors distinguer 4 cas. Soitx∈R:
(a) Cas 1 :xÉ −3, alors
|x+3| − |x−1| = |2x+1| ⇐⇒ −x−3+x−1= −(2x+1)⇐⇒x=3 2 On n’a pasxÉ −3.
(b) Cas 2 :−3<xÉ −1 2, alors
|x+3| − |x−1| = |2x+1| ⇐⇒x+3+x−1= −(2x+1)⇐⇒x= −3 4 On a−3<xÉ −1
2. (c) Cas 3 :−1
2<xÉ1, alors
|x+3| − |x−1| = |2x+1| ⇐⇒x+3+x−1=2x+1⇐⇒2=1 Pas de solution.
(d) Cas 4 :x>1, alors
|x+3| − |x−1| = |2x+1| ⇐⇒x+3−x+1=2x+1⇐⇒x=3 2 On ax>1.
Donc,
S=
½
−3 4,3
2
¾ .
4. Soitx∈R.
Analyse: On suppose quexest solution de p
x+1=3x−7.
On élève au carré, il vient :x+1=9x2−42x+49, ce qui est équivalent à 9x2−43x−48=0.
Le discriminant de cette équation du seconde degré est 121. Les solutions de l’équation sont 16 9 et 3.
On a trouvé deux candidats, il reste à vérifier si ces candidats sont effectivement solutions.
SynthèseOn a : 3×16
9 −7=16 3 −21
3 = −5
3<0. Or, une racine carrée est positive ou nulle, donc 16
9 n’est pas solution.
On a : 3×3−7=2 et p
3+1=2.
Donc, l’ensemble des solutions est :
S={3} . 5. DL1.
6. On a :
¯¯x2−3x+2¯
¯= |x| ⇐⇒ x2−3x+2=xoux2−3x+2= −x ⇐⇒ x2−4x+2=0 oux2−2x+2=0 Après calcul des discriminants, on trouve :
¯¯x2−3x+2¯
¯= |x| ⇐⇒ x=2−p
2 etx=2+p 2.
Ainsi, l’ensemble des solutions est :
S=© 2−p
2, 2+p 2ª
. 7. DL1.
8. J’expose ici une méthode pour résoudre cette équation sans utiliser d’analyse-synthèse.
On a :
p|x+3| = |x−2| ⇐⇒ |x+3| = |x−2|2 ⇐⇒ |x+3| =(x−2)2 Comme (x−2)2Ê0, on a :
|x+3| =(x−2)2 ⇐⇒ x+3=(x−2)2oux+3= −(x−2)2 ⇐⇒ x2−5x+1=0 oux2−3x+7=0.
Après résolution des équations de degrés 2, on trouve,
|x+3| =(x−2)2 ⇐⇒ x=5+p 21
2 ou 5−p 21
2 .
Ainsi, l’ensemble des solutions est :
S= (5+p
21 2 ,5−p
21 2
) .
Exercice 3
Déterminer les paramètres réels m pour que l’équation, d’inconnue réelle x, suivante ait exactement deux racines réelles positives :
m
2× x
2+ (m − 2) × x + 9 = 0.
Réponse
DL1.
Exercice 4
Résoudre les inéquations d’inconnue x ∈ R : 1. x + x × (x − 1)
x + 3 Ê 0 2. x
2− 4 x + 5
− 3 x
2− 3 x + 18 < 0 3. | x − 5 | É 4.
4. 1 < | x − 1 | < 3.
5.
¯¯x2
− 4 x + 1
¯¯
> 1.
6. x + m
m + 1 > 2 − x, où m ∈ R \ { − 1}.
7. | 3 x + 2 | É | x − 2 | . 8. x + 2
x − 1 < 3 x − 2 . 9.
p| x − 2 | É x + 1.
10. p
x + 1 Ê x − 5.
Réponse
1. On a|x−5| É4 si, et seulement si,−4Éx−5É4. Ce qui est équivalent à 1ÉxÉ9.
L’ensemble des solutions estS=[1, 9].
2. On trouveS=]−2, 0[∪]2, 4[.
3. On résoutx2−4x+1=0. On trouvex1=2−p
3 etx2=2+p 3.
Cas 1 :x∈]− ∞,x1]∪[x2,+∞[. Dans ce cas,x2−4x+1Ê0.
D’où,
¯¯x2−4x+1¯
¯>1 ⇐⇒ x2−4x+1>1
⇐⇒ x×(x−4)>0
⇐⇒ (x>0 etx−4>0) ou (x<0 etx−4<0)
⇐⇒ x>4 ou x<0.
On a 2+p
3<2+p
4 doncx2<4. On a aussi 2>p
3. Donc, 0<x1<x2. Dans ce cas,¯
¯x2−4x+1¯
¯>1 si, et seulement si,x∈]− ∞, 0[∪]4,+∞[.
Cas 2 :x∈]x1,x2[. Dans ce cas,x2−4x+1É0.
D’où,
¯¯x2−4x+1¯
¯>1 ⇐⇒ −x2+4x−1>1
⇐⇒ −x2+4x−2>0 Les solutions de−x2+4x−2=0 sonty1=2−p
2 ety2=2+p 2.
Or, p 2<p
3. D’où,x1<y1<y2<x2. D’où,
¯¯x2−4x+1¯
¯>1 ⇐⇒ y1<x<y2
Dans ce cas,¯
¯x2−4x+1¯
¯>1 si, et seulement si,x∈]2−p 2, 2+p
2[.
L’ensemble des solutions est donc :S=]− ∞, 0[∪¤ 2−p
2, 2+p 2£
∪]4,+∞[.
4. Soitx∈R, on a : x+m
m+1>2−x ⇐⇒ x
m+1+ m
m+1>2−x ⇐⇒
µ 1 m+1+1
¶
×x>2− m
m+1 ⇐⇒
µm+2 m+1
¶
×x>m+2 m+1. Il y a trois cas :
• Cas 1 : m+2
m+1>0⇔(m+2>0 etm+1>0) ou (m+2<0 etm+1<0)⇔m∈]− ∞,−2[∪]−1,+∞[.
Donc,
x+m
m+1>2−x ⇐⇒
µm+2 m+1
¶
×x>m+2
m+1 ⇐⇒ x>1.
Dans ce cas, l’ensemble des solutions est ]1,+∞[.
• Cas 2 : m+2
m+1=0⇔m= −2.
Donc,
x+m
m+1>2−x ⇐⇒
µm+2 m+1
¶
×x>m+2
m+1 ⇐⇒ 0>0.
Dans ce cas, l’ensemble des solutions est l’ensemble vide.
• Cas 2 : m+2
m+1<0⇔(m+2<0 etm+1>0) ou (m+2>0 etm+1<0)⇔m∈]−2,−1[.
Donc,
x+m
m+1>2−x ⇐⇒
µm+2 m+1
¶
×x>m+2
m+1 ⇐⇒ x<1.
Dans ce cas, l’ensemble des solutions est ]− ∞, 1[.
Ainsi,
l’ensemble de solution est ]1,+∞[ sim∈]− ∞,−2[∪]−1,+∞[ ; est ]− ∞, 1[ sim∈]−2,−1[ ; et est vide sim= −2.
5. Cas 1:xÉ −3
2. Dans ce cas ,
|3x+2| É |x−2| ⇐⇒ −3x−2É −x+2
⇐⇒ xÊ −2.
Comme−2É −3
2, dans ce cas,|3x+2| É |x−2|si, et seulement si,x∈
·
−2,−3 2
¸ . Cas 2:−3
2<xÉ2. Dans ce cas ,
|3x+2| É |x−2| ⇐⇒ 3x+2É −x+2
⇐⇒ xÉ0.
Dans ce cas,|3x+2| É |x−2|si, et seulement si,x∈
¸
−3 2, 0
¸ . Cas 3:x>2. Dans ce cas ,
|3x+2| É |x−2| ⇐⇒ 3x+2Éx−2
⇐⇒ xÉ −2.
Dans ce cas,|3x+2| É |x−2|ne possède pas de solution.
Ainsi,
l’ensemble des solutions est [−2, 0].
6. Soitx∈Rdifférent de 1 et 2.
Cas 1 :x<1. Dans ce casx−1<0 etx−2<0.
On a :
x+2 x−1< 3
x−2 ⇐⇒ (x−2)×(x+2)<3x−3
⇐⇒ x2−3x−1<0.
Les solutions dex2−3x−1=0 sontx1=3−p 13
2 etx2=3+p 13
2 .
D’où, x+2 x−1< 3
x−2si, et seulement si,x∈]x1,x2[.
On a 9<13<16, donc par croissance de la fonction racine carrée, 3< p
13<4, donc −1
2 < 3−p 13 2 <0 et 3<3−p
13 2 <7
2.
L’ensemble des solutions dans ce cas est ]x1, 1[.
Cas 2 :1<x<2. Dans ce casx−1>0 etx−2<0.
On a :
x+2 x−1< 3
x−2 ⇐⇒ (x−2)×(x+2)>3x−3
⇐⇒ x2−3x−1>0.
Les solutions dex2−3x−1=0 sontx1=3−p 13
2 etx2=3+p 13
2 .
D’où, x+2 x−1< 3
x−2si, et seulement si,x∈]− ∞,x1[∪]x2,+∞[.
Or,−1
2<x1<0 et 3<x2<7 2.
L’ensemble des solutions dans ce cas est vide.
Cas 3 :x>2. Dans ce casx−1>0 etx−2>0.
On a :
x+2 x−1< 3
x−2 ⇐⇒ (x−2)×(x+2)<3x−3
⇐⇒ x2−3x−1<0.
Les solutions dex2−3x−1=0 sontx1=3−p 13
2 etx2=3+p 13
2 .
D’où, x+2 x−1< 3
x−2si, et seulement si,x∈]x1,x2[.
Or,−1
2<x1<0 et 3<x2<7 2.
L’ensemble des solutions dans ce cas est ]2,x2[.
Ainsi,
l’ensemble des solutions est ]x1, 1[∪]2,x2[.
7. On raisonne par disjonction de cas.
x
3x+2 x−2
−∞ −2
3 2 +∞
− 0 + +
− − 0 +
Cas 1:x∈
¸
−∞,−2 3
¸
. Dans ce cas,
|3x+2| É |x−2| ⇐⇒ −(3x+2)É −(x−2) ⇐⇒ xÊ −2.
Dans ce cas,xÉ −2
3etxÊ −2. Donc, x∈
·
−2,−2 3
¸ .
Cas 2:x∈
¸
−2 3, 2
¸
. Dans ce cas,
|3x+2| É |x−2| ⇐⇒ 3x+2É −(x−2) ⇐⇒ xÉ0.
Dans ce cas,−2
3<xÉ2 etxÉ0. Donc, x∈
¸
−2 3, 0
¸ . Cas 3:x∈]2,+∞[. Dans ce cas,
|3x+2| É |x−2| ⇐⇒ 3x+2Éx−2 ⇐⇒ xÉ −2.
Dans ce cas,x>2 etxÉ −2. Donc, il n’y a pas de solution.
Ainsi, l’ensemble des solutions est :
S=[−2, 0].
8. DL1.
9. ÏCas 1 :x< −1. Dans ce cas, il n’y a pas de solution (une racine carrée est positive).
ÏCas 2 :xÊ −1. Dans ce cas, comme p
|x−2| Ê0 etx+1Ê0, on a :
p|x−2| Éx+1 ⇐⇒ |x−2| É(x+1)2. Comme (x+1)2Ê0, on a :
−(x+1)2Éx−2É(x+1)2 ⇐⇒ x2+3x−1Ê0 etx2+x+3Ê0.
Déterminons les solutions dex2+3x−1=0. Après calculs, on trouve −3−p 13
2 et −3+p 13
2 . Le coefficient dex2est positif, donc, pour toutx∈
#
−∞,−3−p 13 2
#
∪
"
−3+p 13
2 ,+∞
"
,x2+3x−1Ê0.
Attention !xÊ −1. Dans la question précédente, on a vu que 3<p
13<4. D’où
−3−p 13
2 <0 et 0<−3+p 13 2 <1
2.
Déterminons les solutions dex2+x+3=0. Après calculs, il n’y a pas solution réelle. Le coefficient dex2est positif, donc, pour toutx∈R,x2+x+3Ê0.
ÏAinsi, l’ensemble des solutions est :
S=
"
−3+p 13
2 ,+∞
"
.
10. L’équation est définie pourxÊ −1.
ÏCas 1 :x∈[−1, 5]. Dans ce cas,p
x+1Ê0Êx−5. Donc, toutx∈[−1, 5] est solution.
ÏCas 2 :x>5. Dans ce cas, p
x+1Ê0 etx−5Ê0.
Donc, p
x+1Êx−5 ⇐⇒ x+1Ê(x−5)2 ⇐⇒ x2−11x+24É0.
On cherche les solutions dex2−11x+24=0. Après calculs, on trouve 3 et 8.
Donc, pour toutx∈[3, 8],x2−11x+24É0. Icix>5.
ÏDonc, l’ensemble des solutions est :
S=[−1, 8].
Inégalités
Exercice 5
Montrer que, pour tout x et y dans [0, 1],
x
2+ y
2− x × y É 1.
Réponse
Soient (x,y)∈[0, 1]2. On a alors (x2,y2)∈[0, 1]2, puis (x2−1)×(1−y2)É0.
Or, (x2−1)×(1−y2)=x2+y2−x2×y2−1É0.
D’où,x2+y2−x2×y2É1.
Or, (x,y)∈[0, 1]2, donc,x2×y2Éx×y.
D’où,x2+y2−x2×y2Êx2+y2−x×y.
Donc,
x2+y2−x×yÉ1.
Exercice 6
Montrer que, pour tous réels strictement positifs x et y 1 + p
x × y É p
1 + x ×
p1 + y.
Réponse
Soientxetydeux réels strictement positifs.
On a : (1+px×y)2=1+2px×y+x×yet (p
1+x×p
1+y)2=(1+x)×(1+y)=1+x+y+x×y.
Or, (p
x−py)2Ê0. Donc,x−2px×y+yÊ0.
D’où, 2px×yÉx+y
Donc, 1+2px×y+x×yÉ1+x+y+x×y.
D’où, (1+px×y)2É(p
1+x×p
1+y)2., puis, par croissance de la fonction racine carrée, 1+px×yÉp
1+x×p 1+y.
Exercice 7
Montrer que, pour tous réels x et y,
| x × y | É x
2+ y
22 . Réponse
Soit (x,y)∈R2. On a (|x| − |y|)2Ê0.
Or, (|x| − |y|)2= |x|2−2|x| × |y| + |y|2.
De plus,|x|2=x2,|y|2=y2et|x| × |y| = |x×y|. Donc,x2+y2−2|x×y| Ê0.
Donc,
|x×y| Éx2+y2 2 .
Exercice 8
Montrer que, pour tous réels x et y,
| x | + | y | É | x + y | + | x − y | . Réponse
Soit (x,y)∈R2. ÏOn ax=x−y
2 +x+y 2 .
D’où, par l’inégalité triangulaire :|x| É
¯
¯
¯ x−y
2
¯
¯¯+
¯
¯
¯ x+y
2
¯
¯
¯. D’où,|x| É|x−y|
2 +|x+y| 2 (1).
ÏDe même,y= y−x 2 +x+y
2 . D’où,|y| É|y−x|
2 +|x+y| 2 . Or,|y−x| = |x−y|. Donc,|y| É|x−y|
2 +|x+y| 2 (2).
ÏD’où, en sommant les inégalités (1) et (2) :
|x| + |y| É |x−y| + |x+y|.
Exercice 9
Montrer que, pour tous réels x, y et z,
x × y + x × z + y × z É x
2+ y
2+ z
2. Réponse
Soit (x,y,z)∈R3. On a :
x2+y2+z2−x×y−x×z−y×z= µ y
p2− z p2
¶2
+ µ x
p2− z p2
¶2
+ µ x
p2− y p2
¶2
Ê0.
Donc,
∀(x,y,z),∈R3,x×y+x×z+y×zÉx2+y2+z2.
Remarque: comme dans l’exercice 7, on peut montrex×yÉx2+y2
2 . En effet : x×yÉx2+y2
2 ⇐⇒ x2−2x×y+y2Ê0 ⇐⇒ (x+y)2Ê0.
On a alors de mêmex×zÉx2+z2
2 et y×zÉ y2+z2 2 . On somme ensuite les trois inégalités.
Exercice 10
1. Soient x et y deux réels positifs tels que x Ê y. Montrer que : p x + y É p
x + p
y et p x − p
y É p
x − y É p x + p
y.
2. En déduire que, pour tout x et y dans R ,
p| x + y | É
p| x | +
p| y | et
¯¯
¯
p
| x | −
p| y |
¯
¯
¯
É
p| x − y | É
p| x | +
p| y | .
Réponse
1. Soit (x,y)∈(R+)2tel quexÊy. Montrons que :
px+yÉp x+py.
Comme toutes les membres de l’inégalité sont positifs, on a : px+yÉp
x+py ⇐⇒ px+y2É¡p
x+py¢2
⇐⇒ x+yÉx+y+2p x×py
⇐⇒ 0É2p x×py.
La dernière inégalité est vraie car la fonction racine est à valeurs positives. Donc, Pour toutxet ydans (R+)2tels quexÊy, on a : px+yÉp
x+py.
Montrons que :
px−pyÉpx−y.
La fonction racine est croissante sur [0,+∞[ etxÊyÊ0, donc p
xÊpy. Tous les membres de l’inégalité à montrer sont donc positifs. Par conséquent, on a :
px−pyÉpx−y ⇐⇒ ¡p
x−py¢2
Épx−y2
⇐⇒ x+y−2p
x×pyÉx−y
⇐⇒ yÉp
x×py. (1)
Ory=py×pyÉp
x×py. Donc l’inégalité (1) est vraie. Ainsi,
Pour toutxet ydans (R+)2tels quexÊy, on a : p
x−pyÉpx−y.
Montrons que :
px−yÉp x+py.
Tous les membres de l’inégalité à montrer sont positifs. Par conséquent, on a : px−y2É¡p
x+py¢2
⇐⇒ x−yÉx+y+2p x×py
⇐⇒ −2yÉ2p x×py.
La dernière inégalité est vraie car yest positif et la fonction racine carré est à valeurs positives. Ainsi, Pour toutxet ydans (R+)2tels quexÊy, on a : px−yÉp
x+py.
2. Soit (x,y)∈R2. Montrons que : p|x+y| Ép
|x| +p
|y| et
¯
¯
¯
p|x| −p
|y|
¯
¯
¯Ép
|x−y| Ép
|x| +p
|y|.
Remarque :Ici il faut différencier deux cas :|x| Ê |y|et|x| < |y|. On ne traite que le premier cas. En effet, dans chaque terme des inégalités à montrer, on peut échanger les rôles dexetysans changer leur valeur. Quitte à échangerxet y, on peut supposer, sans perdre de généralité, que|x| Ê |y|.
D’après l’inégalité triangulaire, on a :
||x| − |y|| É |x+y| É |x| + |y|. et
||x| − |y|| É |x−y| É |x| + |y|.
La croissance de la fonction racine et les inégalités montrées dans la question précédente entraînent que :
¯
¯
¯
p|x| −p
|y|
¯
¯
¯=p
|x| −p
|y| Ép
|x| − |y| Ép
|x−y| Ép
|x| + |y| Ép
|x| +p
|y|. Ainsi, pour tout (x,y)∈R2,
p|x+y| Ép
|x| +p
|y| et ¯
¯
¯
p|x| −p
|y|
¯
¯
¯Ép
|x−y| Ép
|x| +p
|y|.
Exercice 11
Soient n Ê 2, a
1, . . . ,a
ndes réels et b
1, . . . , b
ndes réels strictement positifs. Montrer que : min
µ
a
1b
1, . . . , a
nb
n¶
É a
1+ · · · + a
nb
1+ · · · + b
nÉ max
µ
a
1b
1, . . . , a
nb
n¶
. Réponse
Pour toutnÊ2, on note
P(n) :∀(a1, . . . ,an)∈Rn,∀(b1, . . . ,bn)∈(R∗+)n, a1+ · · · +an b1+ · · · +bn Émax
µa1 b1, . . . ,an
bn
¶ . .Initialisation : Montrons que
a1+a2 b1+b2 Émax
µa1 b1
,a2 b2
¶ . Quitte à échanger les rôles de (a1,b1) et (a2,b2), on peut supposer que : a1
b1Éa2 b2. Il faut alors montrer que :
a1+a2 b1+b2Éa2
b2. Or, commeb1etb2sont strictement positifs, on a :
a1+a2
b1+b2Éa2
b2 ⇐⇒ b2×(a1+a2)Éa2×(b1+b2)
⇐⇒ a1×b2Éa2×b1. Or, cette dernière inégalité est vraie car a1
b1Éa2
b2. Ainsi,P(2) est vraie.
.Hérédité. SoitnÊ2. On suppose queP(n) est vraie. Montrons queP(n+1) est vraie.
Soient (a1, . . . ,an+1)∈Rn+1et (b1, . . . ,bn+1)∈(R∗+)n+1.
Dans un premier temps, en regroupant les termes, on se ramène au casn=2 : a1+ · · · +an+1
b1+ · · · +bn+1=(a1+ · · · +an)+an+1
(b1+ · · · +bn)+bn+1 Dans l’initialisation, on a montré que :
∀(α1,α2)∈R2,∀(β1,β2)∈(R∗+)2, αβ1+α2
1+β2 Émax µα1
β1
,α2
β2
¶ .
On applique cette inégalité avecα1=a1+ · · · +an∈R,α2=an+1∈R,β1=b1+ · · · +bn>0 etβ2=bn+1>0. Donc, (a1+ · · · +an)+an+1
(b1+ · · · +bn)+bn+1Émax
µa1+ · · · +an b1+ · · · +bn,an+1
bn+1
¶ . Dans un second temps, on applique l’hypothèse de récurrence :
a1+ · · · +an b1+ · · · +bn Émax
µa1 b1
, . . . ,an bn
¶ . Ainsi,
a1+ · · · +an+1
b1+ · · · +bn+1Émax µ
max µa1
b1, . . . ,an
bn
¶ ,an+1
bn+1
¶
Or,
max µ
max µa1
b1, . . . ,an
bn
¶ ,an+1
bn+1
¶
=max µa1
b1, . . . ,an
bn,an+1
bn+1
¶ . Donc,
a1+ · · · +an+1 b1+ · · · +bn+1Émax
µa1 b1
, . . . ,an bn
,an+1 bn+1
¶ . DoncP(n+1) est vraie.
.Par le principe de récurrence,
∀n∈ 2,+∞,∀(a1, . . . ,an)∈Rn,∀(b1, . . . ,bn)∈(R∗+)n, ab1+ · · · +an
1+ · · · +bn Émax µa1
b1, . . . ,an bn
¶ .
Entiers naturels, entiers relatifs, nombres rationnels
Exercice 12
Soient x ∈ R \ Q et (a, b, c, d) ∈ Q
4. On suppose que a × d − b × c , 0 . Montrer que a × x + b
c × x + d ∉ Q (on pourra commencer par vérifier que cette expression a un sens).
Réponse
On noteX=a×x+b c×x+d.
ÏLa quantité Xest bien définie dès quec×x+d,0.
Par l’absurde, supposons quec×x+d=0.
On en déduit que :
£x= −d
c etc,0¤ ou £c×x= −detx=0¤ . Donc, commecetdsont des rationnels,
£x∈Qetc,0¤ ou £c=d=0¤ . Ces deux conditions sont impossibles carx∈R\Qeta×d−b×c,0.
Donc,Xest bien défini.
ÏPar l’absurde, on suppose queX∈Q. On a :
X=a×x+b
c×x+d ⇐⇒ (c×x+d)×X=a×x+b ⇐⇒ x×(c×X−a)=b−d×X.
Cas 1 :x×X−a,0. Dans ce cas,x=b−d×X
x×X−a. Donc,x∈Qcomme quotient de rationnel. Contradiction.
Cas 2 :c×X−a=0. Dans ce cas,b−d×X=0.
D’où,b×c−d×c×X=0. Or,c×X=a. Donc,b×c−d×a=0. Contradiction.
Dans les des cas, on aboutit à une contradiction. Donc,X∉Q.
Exercice 13
1. Soit x ∉ Q et y ∈ Q . Montrer que x + y ∉ Q . 2. Soit x ∉ Q et y ∈ Q
?. Montrer que x × y ∉ Q .
3. Soit (a, b) ∈ Q
2tel que a < b. Montrer qu’il existe c ∉ Q tel que c ∈ ]a, b[.
Indication : p 2 ∉ Q
4. Montrer qu’il existe a et b deux nombres irrationnels tels que a
best un nombre rationnel.
Réponse
1. Par l’absurde, supposonsx+y∈Q. On a alors :x=x+y−y∈Qcomme différence de deux rationnels. Contradiction.
Donc,x+y∉Q.
2. Par l’absurde, supposonsx×y∈Q. On a alors :x=x×y
y ∈Qcomme quotient de deux rationnels. Contradiction.
Donc,x×y∉Q. 3. On posec=a+p
2×b−a 2 . On sait que 1<p
2<2, donc, 0<b−a 2 <p
2×b−a
2 <b−a.
D’où,a<c<b.
De plus, comme (a,b, 2)∈Q3, d’après les questions 1 et 2,c∉Q. 4. On notex=p
2
p2. Il y a deux cas :
(a) Cas 1 :x∈Q. Dans ce cas, on peut prendrea=b=p 2∉Q.
(b) Cas 2 :x∉Q. On posea=x∉Qetb=p 2.
On a alors :
ab=¡p 2
p2¢
p2
=¡p 2¢
p2×p 2=¡p
2¢2
=2∈Q. Donc,aetbconviennent.
Dans les deux cas, on a trouvéaetbdeux nombres irrationnels tels queabest un nombre rationnel.
Exercice 14
Soit (a, b) ∈ Q
?+. Montrer que si p
a ∉ Q et p b ∉ Q , alors p a + p b ∉ Q . Réponse
On suppose que p
a∉Qet pb∉Q. Par l’absurde, on suppose que p
a+p b∈Q. On noteq=p
a+p b.
On a p a=p
b−q.
D’où, en élevant au carré,a=b−2q×p b+q2. Or, commeaetbsont strictement positifs,q>0.
D’où, p
b=b−a+q2 2q .
Or,a,betqsont des rationnels, donc p
baussi. Contradiction.
Ainsi, p a+p
b∉Q.
Exercice 15
Soit f : R → R une application non identiquement nulle vérifiant, pour tout (x, y) ∈ R
2, f (x + y) = f (x) + f ( y) et f (x × y) = f (x) × f (y).
1. Montrer que f (1) = 1 et f (0) = 0.
2. Montrer par récurrence que, pour tout n ∈ N , f (n) = n.
3. En déduire que, pour tout n ∈ Z , f (n) = n.
4. En déduire, pour tout x ∈ Q , f (x) = x.
5. Montrer que, pour tout x ∈ R , f (x
2) Ê 0. En déduire que f est croissante.
6. Montrer que, pour tout x ∈ R , f (x) = x.
Réponse
1. On prendx=y=0 dans les propriétés vérifiées par f et on af(0+0)=f(0)+f(0).
D’où, en simplifiant par f(0), il vient,
f(0)=0.
On prendx=y=1 dans les propriétés vérifiées par f et on af(1×1)=f(1)×f(1).
Donc, f(1)=1 ouf(1)=0.
Par l’absurde, supposons que f(1)=0. On a alors, pour toutx∈R, f(x)=f(x×1)=f(x)×f(1)=0. Contradiction car f n’est pas la fonction nulle.
Donc,
f(1)=1.
2. Pour toutn∈N, on noteHn: «f(n)=n».
Initialisation:Hn est vraie par la question précédente.
Hérédité: Soitn∈N. On supposeHnet on montreHn+1. En prenantx=net y=1, on a f(n+1)=f(n)+f(1).
Or, f(1)=1 et, par hypothèse de récurrence, f(n)=n.
Donc, f(n+1)=n+1. Donc, on aHn+1.
Par le principe de récurrence, pour toutn∈N,f(n)=n.
3. Soitn∈Z.
Cas 1 :n∈N. Il suffit d’appliquer la question précédente.
Cas 2 :n∈Z?−. Dans ce cas,−n∈N. Donc, par la question précédente,f(−n)= −n.
En prenantx=net y= −n, on af(0)=f(n+(−n))=f(n)+f(−n)=f(n)−n.
Or, par la question 1, f(0)=0, donc f(n)=n.
4. Soitx∈Q. On écritx= p
q oùp∈Zetq∈N?. On ap=x×q, donc,
f(p)=f(x×q)=f(x)×f(q).
Or, par la question précédente, f(p)=pet f(q)=q.
Donc, f(x)= p q=x.
5. ÏSoitx∈R, on a
f(x2)=f(x)×f(x)=¡ f(x)¢2
. Commef(x)∈R,f(x2)Ê0.
ÏSoit (x,y)∈R2avecxÉy.
On ay−xÊ0. Donc,y−x=¡p y−x¢2
. Donc, par le point précédent f(y−x)=f³
¡py−x¢2´ Ê0.
De plus,
f(y−x)=f(y+(−x))=f(y)+f(−x)=f(y)+f((−1)×x)=f(y)+f(−1)×f(y).
Or, par la question 3, f(−1)= −1.
Donc, f(y−x)=f(y)−f(x)Ê0.
Ainsi,
f est croissante.
6. Soitx∈R. On noteqn=b10n×xc 10n . Par définition de la partie entière,¥
10n×x¦
É10n×x<¥
10n×x¦ +1.
Donc,qnÉx<qn+ 1 10n. D’où,x− 1
10
n
<qnÉx.
En passant à la limite dans les inégalités, il vient lim
n→+∞qn=x.
De plus, par croissante de f,
f(qn)Éf(x)Éf µ
qn+ 1 10n
¶ . Or,qn∈Qetqn+ 1
10n ∈Q. Donc, par la question 4,
qnÉf(x)Éqn+ 1 10n. En passant à la limite dans les inégalités, il vient :
xÉf(x)Éx.
Donc,
f(x)=x.
Partie entière
Exercice 16
1. Montrer que : ∀ x ∈ R , ∀ p ∈ Z , b x + p c = b x c + p.
2. Soit n ∈ N
?. Montrer que
j p1 + n
2k= n.
3. En déduire
j p1 + n
2+ n
k. Réponse
1. Soit (x,p)∈R×Z. On abxc Éx< bxc +1.
D’où,bxc +pÉx+p< bxc +p+1.
Rappel de cours : soit X∈Ret k∈Z. On a bXc =k si, et seulement si, kÉX<k+1. Cette équivalence est la traduction de la définition de la partie entière deX .
En appliquant le rappel de cours avecX=x+p∈Retk= bxc +p∈Z, il vient bx+pc = bxc +p.
2. On sait quen>0, donc,n2É1+n2<n2+2n+1. Or,n2+2n+1=(n+1)2. D’où, par stricte croissance de la fonction p
·, on a : pn2Ép
1+n2<p (n+1)2. CommenÊ0 etn+1Ê0, il vientnÉp
1+n2<n+1.
Ainsi, par définition de la partie entière (utiliser le rappel de cours avecX=p
1+n2etk=n), j p1+n2k
=n.
3. Par la question 1,j p
1+n2+nk
=j p 1+n2k
+n.
Puis, par la question 2,
j p1+n2+nk
=2n.
Exercice 17
Montrer que : ∀ x ∈ R , b x c +
¹
x + 1
2
º= b 2 x c . Réponse
DL1.
Exercice 18
Montrer que : ∀ (x, y) ∈ R
2, b x c + b y c É b x + y c É b x c + b y c + 1.
Réponse
Voir le TD suivant.Exercice 19
Montrer que : ∀ x ∈ R , ∀ n ∈ N
?,
¹
b n × x c n
º
= b x c .
Réponse
Voir le TD suivant.Exercice 20
Pour tout n ∈ N
?, on note S
n= 1 2 p
1 + 1 2 p
2 + · · · + 1 2 p
n =
n
X
k=1
1 2 p
k . 1. Montrer que, pour tout n ∈ N
?, p n + 1 − p
n É 1 2 p
n É p n − p
n − 1.
2. En déduire la partie entière de S
100. Réponse
On reverra cet exercice dans un TD ultérieur. Modifier l’énoncé : dans la question 1, les inégalités à montrer sont strictes.
1. Soitn∈N?. En multipliant par la quantité conjuguée, on a : pn+1−p
n=
¡p
n+1−pn¢
סp
n+1+pn¢ pn+1+p
n = n+1−n
pn+1+p
n= 1
pn+1+p n. Or, p
n+1+p n>p
n+p nÊ2p
n>0.
Donc,
pn+1−p n< 1
2p n. De même,
pn−p n−1=
¡p n−p
n−1¢
סp n+p
n−1¢ pn+p
n−1 = n−(n−1) pn+p
n−1= 1 pn+p
n−1. Or, 0<p
n+p
n−1<p n+p
nÉ2p n.
Donc,
pn−p
n−1> 1 2pn. Ainsi,
pn+1−p n< 1
2p n<p
n−p n−1.
2. D’après la question 1 appliquée avecn=1,n=2, . . .,n=100, on a : p1+1−p
1 < 1 2p
1< p 1−p
1−1 p2+1−p
2 < 1 2p
2< p 2−p
2−1 p3+1−p
3 < 1 2p
3< p 3−p
3−1 ...
p100+1−p
100 < 1 2p
100< p
100−p 100−1.
Donc, en sommant les inégalités,
p101−1<
1
X
k=1
00 1 2p
k<p 100−0.
D’où,
p101−1<
1
X
k=1
00 1 2p
k<10 Or, 10<p
101<11, donc 9<p
101−1<10.
D’où,
9É
1
X
k=1
00 1 2p
k<10.
Par définition de la partie entière,
$100
X
k=1
1 2p
k
%
=9.
Exercice 21
Résoudre l’équation d’inconnue x réelle :
jx 2 + x
k
= 2.
Réponse
Par définition de la partie entière : j x
2+x k
=2 ⇐⇒ 2É x
2+x<3 ⇐⇒ x
2+xÊ2 et x
2+x<3 ⇐⇒ −x−4
2+x Ê0 et −2x−6 2+x <0.
Or, on a :
x
x+2
−x−4
−x−4 2+x
−2x−6
−2x−6 2+x
−∞ −4 −3 −2 +∞
− − − 0 +
+ 0 − − −
− 0 + + −
+ + 0 − −
− − 0 + −
Ainsi,
j x 2+x
k
=2 ⇐⇒ x∈[−4, 2[ etx∈]− ∞,−3[∪]−2,+∞[ ⇐⇒ x∈[−4,−3[.
Ainsi, l’ensemble des solutions est :
S=[−4,−3[.