MPSI B Année 2013-2014 Énoncé DM 16 pour le 28/04/14 1
erseptembre 2019
Problème
Ce problème
1a pour objet l'étude de la transformée de Fourier discrète et son application à un algorithme rapide de multiplication polynomiale.
Dans tout le problème, N désigne un entier naturel non nul et n = 2
N, ω
n= e
2iπn. On note C
n= (e
0, e
1, · · · , e
n−1) la base canonique de C
n:
e
0= (1, 0, · · · , 0), e
1= (0, 1, 0, · · · , 0), · · · , e
n−1= (0, 0, · · · , 0, 1).
On dénit le polynôme associé à un élément de C
npuis la transformée de Fourier discrète (notée F
n).
Pour chaque a ∈ C
n, le polynôme associé (noté A ) est déni par
a = (a
0, a
1, · · · , a
n−1) ⇒ A = a
0+ a
1X + · · · + a
n−1X
n−1. l'application F
nest dénie de C
ndans C
npar :
∀a ∈ C
n, F
n(a) = (A(1), A(ω
n), A(ω
n2), · · · , A(ω
nn−1)).
1. Étude du cas particulier N = 2, n = 4 .
a. Préciser ω
4puis l'image d'un élément (a
0, a
1, a
2, a
3) de C
4par l'application F
4. b. Préciser la matrice M
4de l'endomorphisme F
4dans la base C
4de C
4.
c. On désigne par M
4la matrice obtenue à partir de M
4en conjuguant tous les éléments. Calculer
M
4M
4. En déduire que M
4est inversible et préciser M
4−1. d. Calculer M
42et M
44.
2. Étude du cas général.
a. Établir que l'application F
nest un automorphisme.
b. Former la matrice M
nde F
ndans la base canonique C
nde C
n. Préciser en parti- culier, pour i et j entre 1 et n , le terme d'indice (i, j) de cette matrice.
c. Soit i et j deux entiers. En distinguant suivant que i − j est congru à 0 modulo n ou non, calculer la somme
n−1
X
k=0
ω
(i−j)kn.
1d'après E.P.I.T.A. 1999
d. Calculer le produit matriciel M
nM
n, en déduire F
n−1.
e. Calculer M
n2. Préciser l'eet de F
n2sur la base canonique. En déduire F
n4. 3. Image de quatre vecteurs particuliers.
On dénit deux vecteurs u et v de C
npar :
u = (Re(1), Re(ω
n), · · · , Re(ω
nn−1)), v = (Im(1), Im(ω
n), · · · , Im(ω
n−1n)) a. Exprimer F
n(e
1+ e
n−1) et F
n(e
1− e
n−1) en fonction de u et v . En déduire F
n(u)
et F
n(v) .
b. On dénit les vecteurs u
−, u
+, v
−, v
+par : u
−=
√ n
2 (e
1+ e
n−1) − u, u
+=
√ n
2 (e
1+ e
n−1) + u v
−=
√ n
2 (e
1− e
n−1) − v, v
+=
√ n
2 (e
1− e
n−1) + v Calculer F
n(u
−) , F
n(u
+) , F
n(v
−) , F
n(v
+) en fonction de u
−, u
+, v
−, v
+. 4. Étude d'un algorithme récursif de calcul de F
n(a) .
Dans cette question, on note ω = ω
net ω
0= ω
n2
de sorte que ω
2= ω
0.
À tout élément a = (a
0, a
1, · · · , a
n−1) de C
n, on associe les deux éléments b et c de C
n
2
(on rappelle que n = 2
N) dénis par :
b = (a
0, a
2, · · · , a
n−2), c = (a
1, a
3, · · · , a
n−1) On note A , B , C les polynômes respectivement associés à a , b , c .
a. Exprimer A avec des polynômes obtenus à partir de B , C en substituant X
2à X .
b. Montrer que, pour k entre 0 et
n2− 1 ,
A(ω
k) = B(ω
0k) + ω
kC(ω
0k), A(ω
n2+k) = B (ω
0k) − ω
kC(ω
0k) c. Expliquer comment, à partir des questions précédentes, on peut calculer F
n(a)
par un procédé récursif.
d. On suppose connus tous les ω
net leurs puissances. On note u
Nle nombre d'opé- rations (additions et multiplications) eectuées dans le calcul récursif de F
n(a) déni à la question précédente. En particulier u
0= 0 . Montrer que l'on peut organiser le calcul pour que
u
N= 2u
N−1+ 3 × 2
N−1Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai M1316EMPSI B Année 2013-2014 Énoncé DM 16 pour le 28/04/14 1
erseptembre 2019 e. En utilisant la suite u
N2
−NN∈N∗
, exprimer u
Nen fonction de N puis de n . 5. Produit rapide de deux polynômes.
On considère ici deux polynômes P et Q à coecients réels ou complexes de degré strictement inférieur à
n2et le polynôme R = P Q . On note
P = p
0+ p
1X + · · · + p
n−1X
n−1Q = q
0+ q
1X + · · · + q
n−1X
n−1R = r
0+ r
1X + · · · + r
n−1X
n−1p = (p
0, p
1, · · · , p
n−1) q = (q
0, q
1, · · · , q
n−1) r = p ∗ q = (r
0, r
1, · · · , r
n−1)
pq = (p
0q
0, p
1q
1, · · · , p
n−1q
n−1) (produit "terme à terme")
a. Comment s'exprime F
n(r) avec F
n(p) et F
n(q) ?
b. Quel est le nombre d'opérations (additions et multiplications) nécessaires pour calculer R = P Q par les formules usuelles ?
c. On calcule successivement :
les transformées de Fourier discrètes F
n(p) et F
n(q) par l'algorithme récursif.
le produit (terme à terme) F
n(p)F
n(q) .
la transformée de Fourier discrète inverse F
n−1(F
n(p)F
n(q)) .
Que calcule-t-on par cette méthode ? Déterminer en fonction de u
Npuis de n le nombre d'opérations eectuées lors de ces calculs.
d. Conclure.
Exercice
Une serrure de sécurité
2possède n boutons numérotés de 1 à n ( n ≥ 1 ). Une n- combinaison consiste à pousser dans un certain ordre tous les boutons. Chaque bouton n'est poussé qu'une fois mais il est possible de pousser simultanément plusieurs boutons.
La modélisation est eectuée de la manière suivante : pour une valeur donnée de l'entier n , A
n= {1, 2, . . . , n}
2d'après CCMP 99 PC 1
Par dénition, une n -combinaison est une suite ordonnée (P
1, P
2, . . . , P
j) de j parties P
1, P
2, . . . , P
jde A
n( 1 ≤ j ≤ n ). Ces parties P
i, 1 ≤ i ≤ j , de A
nsont deux à deux disjointes et diérentes de la partie vide, leur réunion est égale à A
nOn note a
nle nombre de n -combinaisons.
Exemples
n = 1 : une seule combinaison ({1}) , a
1= 1 n = 2 : il y a trois 2-combinaisons a
2= 3 :
({1}, {2}), ({2}, {1}), ({1, 2})
La première consiste à appuyer d'abord sur le bouton 1 puis sur le bouton 2, la troisième consiste à appuyer simultanément sur les boutons 1 et 2.
Par convention, on pose a
0= 1 . Dans tout le problème, n désigne un entier supérieur ou égal à 1.
1. Exemples
a. Pour une valeur de l'entier n donné, quel est le nombre de n -combinaisons telles que les boutons soient poussés l'un après l'autre ?
b. Déterminer, lorsque n = 3 le nombre a
3en explicitant chacune des listes possibles.
2. Soit S une n -combinaison quelconque.
a. Combien y a-t-il de choix possible pour la partie P
1lorsqu'elle est de cardinal k ? b. Combien y a-t-il de n -combinaisons S dont le premier terme P
1contient k élé-
ments ?
c. Exprimer a
nen fonction de a
0, a
1, . . . , a
n−13. Soit b
n=
an!n.
On admet ici que pour tout x strictement positif et tout entier n non nul,
n
X
k=0
x
kk! ≤ e
xa. Exprimer b
nen fonction de b
0, b
1, . . . , b
n−1. b. Montrer que
b
n≤ 1 (ln 2)
nCette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/