MPSI B 2012-2013 DS 9 (le 05/04/13) 29 juin 2019
Exercice.
Notons E le R-espace vectoriel R
4muni de la base canonique C = (e
1, e
2, e
3, e
4) . Pour tout réel α , on considère l'endomorphisme f de E déni par
Mat
Cf = A =
1 1 0 0 2 1 1 1 0 0 0 α α α 0 0
1. a. Déterminer, en discutant sur α , le rang de f .
b. Expliciter dans les diérents cas, une base de l'image et une base du noyau de f . c. Déterminer les α pour lesquels Im(f ) et ker(f ) sont supplémentaires.
Dans la suite, on suppose que α 6= 0 et λ est un nombre réel. On pose
ε
1= λe
1+ αe
4, ε
2= e
2, ε
3= e
3, B = (ε
1, ε
2, ε
3), F = Im(f ) 2. Déterminer λ pour que B soit une base de F .
Dans la suite on supposera λ ainsi xé. Soit g la restriction de f à F .
3. Montrer que g est un endomorphisme de F , écrire la matrice B de g dans la base B . 4. Montrer que g est inversible et écrire la matrice de g
−1dans la base B .
5. Soit h l'endomorphisme de E vériant
( ∀i ∈ {1, 2, 3}, h(ε
i) = g
−1(ε
i) h et f ont le même noyau
a. Montrer que ces conditions dénissent bien h . Écrire la matrice D de h dans C . b. Déterminer le produit ADA .
Problème
Ce problème
1a pour objet l'étude de la transformée de Fourier discrète et son application à un algorithme rapide de multiplication polynomiale.
1d'après E.P.I.T.A. 1999
Dans tout le problème, N désigne un entier naturel non nul et n = 2
N, ω
n= e
2iπn. On note C
n= (e
0, e
1, · · · , e
n−1) la base canonique de C
n:
e
0= (1, 0, · · · , 0), e
1= (0, 1, 0, · · · , 0), · · · , e
n−1= (0, 0, · · · , 0, 1).
On dénit le polynôme associé à un élément de C
npuis la transformée de Fourier discrète (notée F
n).
Pour chaque a ∈ C
n, le polynôme associé (noté A ) est déni par
a = (a
0, a
1, · · · , a
n−1) ⇒ A = a
0+ a
1X + · · · + a
n−1X
n−1. l'application F
nest dénie de C
ndans C
npar :
∀a ∈ C
n, F
n(a) = (A(1), A(ω
n), A(ω
n2), · · · , A(ω
nn−1)).
1. Étude du cas particulier N = 2, n = 4 .
a. Préciser ω
4puis l'image d'un élément (a
0, a
1, a
2, a
3) de C
4par l'application F
4. b. Préciser la matrice M
4de l'endomorphisme F
4dans la base C
4de C
4.
c. On désigne par M
4la matrice obtenue à partir de M
4en conjuguant tous les éléments. Calculer
M
4M
4. En déduire que M
4est inversible et préciser M
4−1. d. Calculer M
42et M
44.
2. Étude du cas général.
a. Établir que l'application F
nest un automorphisme.
b. Former la matrice M
nde F
ndans la base canonique C
nde C
n. Préciser en parti- culier, pour i et j entre 1 et n , le terme d'indice (i, j) de cette matrice.
c. Soit i et j deux entiers. En distinguant suivant que i − j est congru à 0 modulo n ou non, calculer la somme
n−1
X
k=0
ω
(i−j)kn. d. Calculer le produit matriciel M
nM
n, en déduire F
n−1.
e. Calculer M
n2. Préciser l'eet de F
n2sur la base canonique. En déduire F
n4. 3. Image de quatre vecteurs particuliers.
On dénit deux vecteurs u et v de C
npar :
u = (Re(1), Re(ω
n), · · · , Re(ω
nn−1)), v = (Im(1), Im(ω
n), · · · , Im(ω
n−1n))
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai S1209EMPSI B 2012-2013 DS 9 (le 05/04/13) 29 juin 2019
a. Exprimer F
n(e
1+ e
n−1) et F
n(e
1− e
n−1) en fonction de u et v . En déduire F
n(u) et F
n(v) .
b. On dénit les vecteurs u
−, u
+, v
−, v
+par :
u
−=
√ n
2 (e
1+ e
n−1) − u, u
+=
√ n
2 (e
1+ e
n−1) + u v
−=
√ n
2 (e
1− e
n−1) − v, v
+=
√ n
2 (e
1− e
n−1) + v Calculer F
n(u
−) , F
n(u
+) , F
n(v
−) , F
n(v
+) en fonction de u
−, u
+, v
−, v
+. 4. Étude d'un algorithme récursif de calcul de F
n(a) .
Dans cette question, on note ω = ω
net ω
0= ω
n2
de sorte que ω
2= ω
0.
À tout élément a = (a
0, a
1, · · · , a
n−1) de C
n, on associe les deux éléments b et c de C
n2(on rappelle que n = 2
N) dénis par :
b = (a
0, a
2, · · · , a
n−2), c = (a
1, a
3, · · · , a
n−1) On note A , B , C les polynômes respectivement associés à a , b , c .
a. Exprimer A avec des polynômes obtenus à partir de B , C en substituant X
2à X .
b. Montrer que, pour k entre 0 et
n2− 1 ,
A(ω
k) = B(ω
0k) + ω
kC(ω
0k), A(ω
n2+k) = B(ω
0k) − ω
kC(ω
0k) c. Expliquer comment, à partir des questions précédentes, on peut calculer F
n(a)
par un procédé récursif.
d. On suppose connus tous les ω
net leurs puissances. On note u
Nle nombre d'opé- rations (additions et multiplications) eectuées dans le calcul récursif de F
n(a) déni à la question précédente. En particulier u
0= 0 . Montrer que l'on peut organiser le calcul pour que
u
N= 2u
N−1+ 3 × 2
N−1e. En utilisant la suite u
N2
−NN∈N∗
, exprimer u
Nen fonction de N puis de n . 5. Produit rapide de deux polynômes.
On considère ici deux polynômes P et Q à coecients réels ou complexes de degré
strictement inférieur à
n2et le polynôme R = P Q . On note P = p
0+ p
1X + · · · + p
n−1X
n−1Q = q
0+ q
1X + · · · + q
n−1X
n−1R = r
0+ r
1X + · · · + r
n−1X
n−1p = (p
0, p
1, · · · , p
n−1) q = (q
0, q
1, · · · , q
n−1) r = p ∗ q = (r
0, r
1, · · · , r
n−1)
pq = (p
0q
0, p
1q
1, · · · , p
n−1q
n−1) (produit "terme à terme")
a. Comment s'exprime F
n(r) avec F
n(p) et F
n(q) ?
b. Quel est le nombre d'opérations (additions et multiplications) nécessaires pour calculer R = P Q par les formules usuelles ?
c. On calcule successivement :
les transformées de Fourier discrètes F
n(p) et F
n(q) par l'algorithme récursif.
le produit (terme à terme) F
n(p)F
n(q) .
la transformée de Fourier discrète inverse F
n−1(F
n(p)F
n(q)) .
Que calcule-t-on par cette méthode ? Déterminer en fonction de u
Npuis de n le nombre d'opérations eectuées lors de ces calculs.
d. Conclure.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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