Géométrie appliquée. Note sur la théorie analytique du moiré
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 19 (1828-1829), p. 371-374
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THEORIE DU
MOIRÉ. 37I
Si l’on veut enfin avoir la courbe à double courbure décrite dans
l’espace
par le centre de lasphère mobile,
cette courbe sera don-née par cette dernière
équation
combinée avecl’équation
de la
sphère
surlaquelle
cepoint
est constamment situé,On
voit,
par cequi précède,
que desproblèmes
dedynami-
que , fort
simples
en apparence ,peuvent
souvent conduire à des résultats d’unecomplication inattendue,
GÉOMÉTRIE APPLIQUÉE.
Note
surla théorie analytique du moiré ;
Par
unABONNÉ.
SOIENT
deuxsystèmes
delignes
droites oucourbes,
non consécu-tives,
situées danschaque système
sur une surfaceplane
ou courbeoù elles se
succèdent,
nonconsécutivement,
suivant une loi ma-thématique quelconque.
Imaginons
ces deuxsystèmes
delignes placés ,
dans un situationquelconque,
entre l’0153il et unplan
deprojection ,
ilss’y projete-
ront suivant deux
systèmes
de droites ou de courbesplanes ,
sesuccédant
également
les unes aux autres , nonconsécutivement,
danschaque système,
suivant une loimathématique
déterminée.Les
lignes
dechaque système croiseront ,
engénéral,
leslignes
de l’antre
système,
et lespoints
où le croisement aura lieu ap-partiendront
à un troisièmesystème
de courbesformant,
cequ’on
372 THEORIE
appelle,
unmoiré, parce qu’on
cherche à les imiter par la pres- sion d’uncylindre,
dans l’étoffe de soieappelée
moire.Or,
les deuxsystèmes
étant donnés de nature et de situation dansl’espace ,
ainsi que leplan
deprojection ,
onpeut,
pour une situation donnée del’0153il,
demanderquelles
seront, surce plan,
les courbes du moiré.
Ne nous
proposant
ici que dedonner
seulement une idée de la manière dont onpeut attaquer
ces sortes deproblèmes,
nous sup- poserons que les deuxsystèmes
sontcomposés
de droitesparallè-
les
équidistantes,
situées dans desplans
nonparallèles.
Par
l’0153il,
concevons troisdroites,
lapremière,
que nous pren- drons pour axe des z ,parallèle à la
commune section desplans
desdeux
systèmes ,
et les deux autres que nousprendrons
pour axes desx et des y,
respectivement parallèles
aux droites de ces deux sys- tèmes. Il est aisé de voirqu’alors
les deuxcouples d’équations
dans
lesquels
m et n sontsupposés
des nombres entiersvariables.
positifs
ounégatifs, pourront représenter respectivement
les droi.tes des deux
systèmes.
Pour des valeurs déterminées
quelconques
de m et n, ceséqua-
tions ne
représentent
que deux droitesseulement,
que nous consi- dérerons commecorrespondantes
dans les deuxsystèmes;
le rayon visuelqui
passera à la fois par ces deuxdroites ,
ira percer leplan
de
projection
aupoint
ou se croiseront leursprojections
sur ceplan.
Soient
prises
pour leséquations
de ce rayonA et B étant deux coefficiens
qu’il s’agira
dedéterminer.
Il faudraDU
MOIRÉ. 373
exprimer,
pourcela,
que lesquatre équations (I)
et(3), ainsi que
les
quatre équations (2)
et(3)
ont lieu à la fois. Eliminant donctour à tour x, y, z, d’abord entre les unes,
puis
entre les autresil
viendra
tirant de là les valeurs de A et
B,
pour les substituer dans leséqua- tions (3),
on aura, pour leséquations générales
du rayon visuelqui
passe par deux droitescorrespondantes
des deuxsystèmes,
etva percer le
plan
deprojection
aupoint
où se croisent les pro-jections
de ces droites sur ceplan ,
On en déduirait les
équations
de tous les rayonsvisuels
,passant
par les
autres droitescorrespondantes
des deuxsystèmes,
en y met-tant successivement tous les nombres de la suite
naturelle, posi-
tifs et
négatifs,
tant pour m que pour n, de sorte que, pour cha-cun . on aurait touiours
Si donc des
équations (5)
on tire les valeurs de m et n, pour les substituer dans cettedernière, l’équation
résultante en x, y, zsera celle d’une surface
conique,
lieu de tous ces rayons.Or,
les-équations (5)
donnentl’équation
cherchée sera doncou bien
Tom, XIX 49
374 TRIANGLE
équation
d’une surfaceconique
du secondordre , passant
par les trois axes des coordonnées.Il est aisé de conclure de là que , dans le cas
particulier qui
nous occupe, les courbes du moiré sont des sections
coniques,
pas-sant toutes par les trois
points
où leurplan
estpercé
par les pa- rallèles conduites par l’0153il à l’intersection desplans
des deux sys- tèmes de droites et à ces droites elles-mêmes.Il ne faut pas
perdre
de vue que cette conclusion suppose es- sentiellement que leslignes
dont ils’agit
sontrigoureusement
droi-tes,
rigoureusement parallèles, rigoureusement équidistantes,
et que les deux surfacesqui
les contiennent sontrigoureusement planes
etimmobiles. C’est parce
qu’il
est extrêmementdifficile ,
dans la pra-tique,
de satisfaire exactement à toutes ces conditions que , même dans les cas lesplus simples,
les courbes du moiréprésentent
unesi
grande
variété de formes.GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Démonstration de quelques théorèmes ;
Par M. P. R.
UN
article insérédans
laCorrespondance
de M.Quetelet (
tom.IV,
pag.205)
nons a fait naître l’idée d’nnpetit supplément
àl’article de la pag. II3 du XVIII.me volume
du présent
recueil.Le voici :