Familles libres et génératrices, dimension d’un espace vectoriel Feuille 25
Exercice25.1
On noteEl’ensemble des fonctions deRdansRde la formex7−→(ax2+bx+c) cosx,oùa, b, c∈R. Montrer queEest unR-espace vectoriel, déterminer une base deEainsi que sa dimension.
Exercice25.2
Soita∈C∗. On notef l’application deCdansCdéfinie parf(z) =z+az.
1. Montrer quef estR-linéaire mais qu’elle n’est pasC-linéaire.
2. Déterminer la matrice def dans laR-base(1, i).
3. Déterminer les noyau et image def.
Exercice25.3
SoientEetFdeuxK-espaces vectoriels etu∈L(E, F). Soit(xi)i∈Iune famille libre de vecteurs deE. Montrer que la famille(u(xi))i∈Iest libre si et seulement siKer(u)∩Vect{xi/ i∈I}={0}.
Exercice25.4
Calculer le rang de
Ü 1 1 1 1
a b a b
c c d d
ac bc ad bd ê
, oùa, b, cetdsont 4 réels quelconques.
Exercice25.5
On noteE =Rn[X]. f désigne l’endomorphisme deEdéfini par : pour toutP ∈E, f(P) =P−P0. 1. Montrer quef est bijective
(a) sans la matrice def (b) avec la matrice def
2. Montrer que pour toutQ∈E, il existeP tel queP−P0 =Q. Donner une expression dePen fonction deQ.
Exercice25.6
Soit(e1, . . . , en)et(f1, . . . , fn)deux bases d’unK-espace vectoriel de dimensionn∈N∗Montrer qu’il existe i∈Nntel que(e1, . . . , en−1, fi)est une base deE.
Exercice25.7
SoitE =Rn[X]eta0, . . . , an, n+ 1réels distincts.
1. Pour toutk ∈ {0, . . . , n}, on noteΦk la forme linéaire surE définie par : Φk(P) = P(ak). Montrer que (Φk)0≤k≤nest une base deL(E, R).
2. Montrer qu’il existe un unique polynômeA∈Etel que, pour toutP ∈E, Z 1
0
P(t)dt=
n
X
k=0
A(ak)P(ak).
Exercice25.8
SoitA∈ M2(K). Démontrer queA2−T r(A)A+ det(A)I2 = 0.
En déduire qu’il existe deux suites(αn),(βn)∈KNtelles que, pour toutn∈N, An=αnA+βnI2. En déduire le calcul de
Å 3 −2 5 −4
ã
pour toutn∈N.
Quentin De Muynck Sous licencecbea
FEUILLE XXV - FAMILLES LIBRES ET GÉNÉRATRICES, DIMENSION D’UN ESPACE VECTORIEL
Exercice25.9
SoitEunK-espace vectoriel de dimensionnet soitHun hyperplan deE.
1. Six16∈H, montrer qu’on peut compléter(x1)en une base deEne contenant aucun vecteur deH.
2. Si(x1, . . . , xp)est une famille libre telle que, pour touti∈ {1, . . . , p}, xi6∈H,montrer qu’on peut compléter (x1, . . . , xp)en une base deEne contenant aucun vecteur deH.
Exercice25.10
Calculer le rang de la matrice deMn(R)dont le(i, j)ecoefficient est égal àsin(i+j).
Exercice25.11
SoitA∈ Mn(K).
1. Montrer querg(A) = 1si et seulement si il existeX, Y ∈Kn\ {0}tels queA=XtY.
2. On suppose querg(A) = 1.
(a) Montrer queA2= Tr(A)A.
(b) Pour toutk∈N∗, calculer(In+A)k.
Exercice25.12
SoientAetB dansMn(K)telles que, pour toutM ∈ Mn(K), AM B= 0.Montrer queA= 0ouB= 0.
Exercice25.13
Polynômes d’interpolation d’Hermite :
Soitn∈N∗etp∈N∗.n0, . . . , np désignentp+ 1entiers strictement positifs tels quen0+· · ·+np =n.
Soient a0, . . . , ap, p+ 1 éléments d’un sous-corps deC notéK, et pour tout i ∈ {0, . . . , p},pour tout j ∈ {0, . . . , ni−1}, soitui,j ∈K.
Montrer qu’il existe un unique polynômeude degré strictement inférieur àntel que pour touti∈ {0, . . . , p}
et pour toutj ∈ {0, . . . , ni−1}, u(j)(ai) =ui,j.
Exercice25.14
SoientEetFdeuxK-espaces vectoriels etf ∈L(E, F), avecf 6= 0. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes :
i. f est injective.
ii. L’image parf de toute famille libre est libre.
iii. Pour tout triplet(G, H, L)de sous-espaces vectoriels deEtel queG=H⊕L, f(G) =f(H)⊕f(L).
Exercice25.15
NotonsEleR-espace vectoriel des suites réelles convergentes.
Pour toutk∈N, on pose
ϕk : E −→ R
(un)n∈N 7−→ uk On note aussi :
ϕ∞ : E −→ R
(un)n∈N 7−→ lim
n→+∞un 1. Montrer que la famille(ϕn)n∈N∪(ϕ∞)est une famille libre deL(E,R).
2. Montrer que cette famille n’est pas une base deL(E,R).
Exercice25.16
On considère des suites de réels(un),(vn), et(wn)telles que
un+1 =−un+vn+wn
vn+1 =un−vn+wn wn+1 =un+vn−wn Déterminer les expressions deun, vnetwnen fonction den∈Net deu0, v0 etw0.
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FEUILLE XXV - FAMILLES LIBRES ET GÉNÉRATRICES, DIMENSION D’UN ESPACE VECTORIEL
Exercice25.17
K=RouC. Eest unK-espace vectoriel de dimension finie.
1. Déterminer les endomorphismesf deEtels que∀x∈E, (x, f(x))est liée.
2. En déduire{g∈L(E)/∀h∈GL(E), h◦g=g◦h}.
3. Soitn∈N∗. On notegnl’endomorphisme deRn[X]défini par∀P ∈Rn[X], gn(P) =P0.
On noteC(gn) ={f ∈L(Rn[X])/ f ◦gn=gn◦f}. Déterminerdim(C(gn)), puis déterminerC(gn).
Exercice25.18
On suppose queKest un corps de caractéristique nulle.
1. On noteDl’application deK[X]dans lui-même définie par :D(P) =P0.Exprimerdeg(D(P))en fonction dedeg(P).
2. Montrer que les seuls sous-espaces non nuls stables parDde dimension finie sont lesKn[X].
3. Quels sont les sous-espaces stables de dimension infinie ?
4. En déduire quels sont les sous-espaces stables deKnpar l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice
J =
0 1 0 · · · 0 0 0 1 ... ... ..
. ... ... 0 0 · · · 0 1 0 · · · 0 0
.
Exercice25.19
Soitnest un entier supérieur ou égal à 1.
Eest unR-espace vectoriel de dimensionn.
On dit qu’une famille(x1, . . . , xp)depvecteurs deEest positivement génératrice si et seulement si, pour tout x∈E, il existe(α1, . . . , αp)∈Rptel quex=
p
X
i=1
αixi avec, pour touti∈Np, αi≥0.
Déterminer le plus petit cardinal des familles positivement génératrices deE.
Exercice25.20
Soient(a, b) ∈ R2 tel quea < b, nun entier supérieur ou égal à 2 et(a1, . . . , an) ∈ Rntelle quea =a1 <
a2 <· · ·< an−1 < an=b.
On noteF l’ensemble des applications continues de[a, b]dansRpour lesquelles :
∀i∈ {2, . . . , n}, ∃(αi, βi)∈R2, ∀x∈]ai−1, ai[, f(x) =αix+βi. 1. Montrer queF est unR-espace vectoriel.
2. Pourf ∈ F, on poseϕ(f) = (f(a1), f(a2)−f(a1), . . . , f(an)−f(an−1)).
A l’aide deϕ, montrer quedim(F)≤n.
3. Pour toutj∈ {1, . . . , n}, on posefj : [a, b]−→R x7−→ |x−aj|
. Montrer que(fj)j∈
J1,nKest une base deF.
4. Montrer que les éléments convexes deF sont ceux de la forme :
x7−→αx+β+
n−1
X
j=2
γj|x−aj|, où∀j∈ {2, . . . , n−1}, γj ≥0
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FEUILLE XXV - FAMILLES LIBRES ET GÉNÉRATRICES, DIMENSION D’UN ESPACE VECTORIEL
Exercice25.21
SoientKun sous-corps deCetLun sous-corps deK.
1. Montrer que toutK-espace vectoriel est aussi unL-espace vectoriel.
2. SiB est un corps et siAest unB-espace vectoriel, on note, lorsqu’elle est définie,dimB(A)la dimension de A.
SoitE unK-espace vectoriel. On suppose quedimL(K)etdimK(E)sont définies. Montrer quedimL(E)est également définie et quedimL(E) = dimL(K) dimK(E).
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