MPSI B Année 2019-2020. DS 5 le 24/01/20 24 janvier 2020
Exercice
Soit p ≥ 4 entier et a
1, a
2, · · · , a
préels. Pour tout k ∈ J 1, p K, on note
σ
k= X
(i1,···,ik)∈J1,pK
k
i1<i2<···<ik
a
i1a
i2· · · a
ik, S
k= X
i∈J1,pK
a
ik.
1. Question de cours. Soit n ∈ N
∗.
a. Former et justier (sans utiliser de formule de Taylor) les développements limités à l'ordre n en 0 des fonctions x 7→
1−x1et x 7→ ln(1 + x) .
b. Pour tout a ∈ R, en déduire ceux de x 7→
1−ax1et x 7→ ln(1 + ax) .
2. On dénit
1une fonction P par : ∀x ∈ R , P (x) = (1 + a
1x)(1 + a
2x) · · · (1 + a
px) . a. Former le développement limité à l'ordre 4 en 0 de P .
b. Pourquoi la fonction ln ◦P est-elle dénie au voisinage de 0 ? En utilisant la ques- tion précédente, former le développement limité à l'ordre 4 en 0 de ln ◦P . (La justication et la présentation de la composition seront évaluées.) c. Exprimer S
1, S
2, S
3, S
4en fonction de σ
1, σ
2, σ
3, σ
4.
Problème
Pour tout x ∈ R, les entiers bxc et dxe sont dénis par
bxc ∈ Z , dxe ∈ Z , bxc ≤ x < bxc + 1, dxe − 1 < x ≤ dxe.
Dans tout le problème
2: (p, q) ∈ N
∗2avec p impair et p ∧ q = 1 . On note :
s(p, q) = X
j∈
[
0,p2[
∩Zjq p
.
Partie 1. Sommes.
1. Transformation d'Abel.
Soit m ∈ N
∗et u
0, u
1, · · · , u
m, v
0, v
1, · · · , v
m−1réels. Montrer que
m−1
X
r=0
(u
r+1− u
r)v
r= −u
0v
0+
m−1
X
r=1
u
r(v
r−1− v
r) + u
mv
m−1.
1D'après Donald E. Knuth, The Art of Computer Programming vol 1, p 92-93
2D'après Donald E. Knuth, The Art of Computer Programming vol 1, p 43-45
2. Intervalles et parties entières.
a. Soit x réel. Montrer que dxe = min {k ∈ Z , tq x ≤ k} .
b. En déduire que [a, b[ ∩ Z = J dae, dbe − 1 K pour a , b réels tels que a < b . c. Soit r ∈ N. Montrer que
Card
j ∈ Z tq jq p
= r
=
(r + 1)p q
− rp
q
.
d. Montrer que s(p, q) = P
j∈J0,p−12 K
j
jq pk . 3. Montrer que
s(p, 2q) − s(p, q) = X
j∈
]
0,p2[
jimpair(q − 1) − 2 jq
p
.
En déduire que q impair entraine s(p, q) ≡ s(p, 2q) mod (2) . 4. a. Montrer que
jq p
, j ∈ h 0, p
2 h ∩ Z
⊂ h 0, q
2 h ∩ Z .
b. En utilisant la question 2.c., montrer que s(p, q) = −
X
r∈
[
0,q2]
∩Zrp q
+ p
q l q
2 m
l q 2
m − 1 .
5. On suppose ici p < q avec q impair et on rappelle que p ∧ q = 1 . a. Montrer que
p−12<
p(q+1)2q<
p+12. En déduire d
p(q+1)2qe . b. Montrer que q ne divise pas rp pour r ∈ J 1,
q−12K. En déduire
s(p, q) + s(q, p) = (p − 1)(q − 1)
4 .
Partie 2. Arithmétique.
Dans cette partie, p est premier (toujours impair) et q premier avec p . Pour x ∈ N on note r
p(x) le reste de la division euclidienne de x par p .
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai S1905EMPSI B Année 2019-2020. DS 5 le 24/01/20 24 janvier 2020
1. On dénit une fonction µ de J 1, p − 1 K dans J 0, p − 1 K par :
∀k ∈ J 1, p − 1 K , µ(k) = r
p(qk).
Montrer que µ est à valeurs dans J 1, p − 1 K et dénit une bijection de cet ensemble dans lui même.
2. On dénit une fonction ϕ de J 1,
p−12K dans J −(p − 1), p − 1 K par :
∀k ∈ J 1, p − 1
2 K , ϕ(k) = (−1)
b2kqp cr
p(2kq).
Montrer que ϕ est injective.
3. Soit k ∈ J 1,
p−12K. On rappelle que p est impair dans tout le problème.
a. On sait que r
p(2kq) désigne le reste de la division de 2kq par p . Comment s'ex- prime le quotient de cette division ?
b. Montrer que b
2kqpc ≡ r
p(2kq) mod (2) . c. En déduire r
p(ϕ(k)) ≡ 0 mod (2) . 4. On note ψ = r
p◦ ϕ .
a. Soit v et v
0tels que −p < v < v
0< p et v ≡ v
0mod (p) . Montrer que v
0= v + p . En déduire v 6≡ v
0mod (2) . b. Montrer que ψ est une bijection de J 1,
p−12K dans D =
2v, v ∈ J 1,
p−12K .
Partie 3. Réciprocité quadratique.
On suppose p premier impair et q premier avec p . 1. Produit et µ .
a. Montrer que (p − 1)! ≡ q
p−1(p − 1)! mod (p) .
b. En déduire le petit théorème de Fermat : q
p−1≡ 1 mod (p) . 2. Produit et ψ .
a. Montrer que
(−1)
s(p,2q)(2q)
p−12( p − 1
2 !) ≡ (2)
p−12( p − 1
2 !) mod (p).
b. En déduire (−1)
s(p,2q)≡ q
p−12mod (p) .
3. Carrés et résidus quadratiques.
Un entier x est appelé résidu quadratique modulo p si et seulement si il existe y ∈ Z tel que x ≡ y
2mod (p) . On note Q
pl'ensemble des résidus quadratiques dans J 1, p − 1 K.
a. Exemple avec p égal à 3 ou 5 . Préciser Q
3et Q
5. b. On dénit une relation binaire C dans J 1, p − 1 K par :
∀(v, w) ∈ J 1, p − 1 K
2
, v C w ⇔ v
2≡ w
2mod (p).
Montrer que C est une relation d'équivalence, que les classes d'équivalence sont des paires à préciser. En déduire Card Q
p=
p−12.
c. Montrer que q ∈ Q
p⇒ q
p−12≡ 1 mod (p) . On admet la réciproque de sorte que q ∈ Q
p⇔ q
p−12≡ 1 mod (p).
4. On dénit le symbole de Legendre
q p
par :
q p
=
( 1 si q est un résidu quadratique modulo p.
−1 si q n'est pas un résidu quadratique modulo p.
Montrer que
qp
= (−1)
s(p,2q).
5. Loi de réciprocité quadratique. Soit p et q premiers impairs distincts.
a. Montrer que
qp
= (−1)
s(p,q). b. Montrer que
q p
p q
= (−1)
(p−1)(q−1)4. 6. Application. Soit p > 3 un nombre premier (donc impair).
a. Montrer que
p3= 1 ⇔ p ≡ 1 mod (6) . b. Montrer que
−3 p
= 1 ⇔ p ≡ 1 mod (6) .
c. Soit p
1, p
2, · · · , p
sdes nombres premiers congrus à 1 modulo 6 et n = 1 + 12 × (p
1p
2· · · p
s)
2.
Montrer que les diviseurs premiers de n sont congrus à 1 modulo 6. Que peut-on en déduire ?
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/