• Aucun résultat trouvé

MPSI B 10 janvier 2020

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "MPSI B 10 janvier 2020"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

MPSI B 10 janvier 2020

Énoncé

Soit f 1 l'application de R dans R dénie par

∀ x ∈ R , f 1 (x) = x + p

x 2 + 1

1x

.

1. a. Montrer que f 1 est prolongeable par continuité en une fonction f dénie et conti- nue sur R.

b. Étudier la parité de f .

c. Calculer un développement limité à l'ordre 4 de f en 0.

d. Étudier le sens de variation de f et les limites de f 0 en 0 et + ∞.

e. Tracer sommairement le graphe de f . Préciser la position de la courbe par rapport à la parabole d'équation y = e(1 − x 6

2

) au voisinage de 0.

2. Soit F la primitive de f sur R + nulle en 0. On dénit la fonction H sur R + en posant H (x) =

f (0) si x = 0

F(x)

x si x > 0 . a. Montrer que H est continue en 0.

b. Montrer que H est deux fois dérivable dans R + , préciser H 0 (0) et H 00 (0) . c. Montrer que H(x) ≥ f (x) pour tous les x de R + .

d. Quelle est la limite de H en + ∞ ?

3. a. Montrer que F admet une bijection réciproque G dénie, continue et strictement croissante sur R + . (on pourra utiliser 2.c.)

b. Montrer que G est dérivable. Montrer que, pour tout u > 0 , il existe v dans ]0, G(u)[ tel que

G(u) u = 1

f (v) .

Corrigé

1. a. Il sut de montrer que f 1 admet en 0 des limites à droite et à gauche égales.

f 1 (x) = e

1x

ln(x+

√ x

2

+1)

Calculons la limite à droite en 0 en utilisant un développement limité.

x+ p

x 2 + 1 = p

1 + x 2 +x = 1+x+o(x) ⇒ 1

x ln(x+ p

x 2 + 1) → 1 ⇒ f 1 (x) → e Le calcul précédent est encore valable à gauche. On prolonge f 1 en f par continuité en posant f (0) = e et f (x) = f 1 (x) si x 6 = 0 .

b. La fonction f est paire car

∀ x 6 = 0, (x + p

x 2 + 1)( − x + p

x 2 + 1) = 1 ⇒ f ( − x) = f(x) c. On utilise une dérivée pour accélérer le calcul du développement limité en 0.

ln(x + p

x 2 + 1) 0

= 1

√ 1 + x 2 = 1 + x 2

12

= 1 − 1 2 x 2 + 3

8 x 4 + o(x 5 )

⇒ ln(x + p

x 2 + 1) = x − 1 6 x 3 + 3

40 x 5 + o x 6

⇒ 1

x ln(x + p

x 2 + 1) = 1 − 1 6 x 2 + 3

40 x 4 + o x 5 Soit f (x) = ee v , avec v = − 1 6 x 2 + 40 3 x 4 + o x 5 . On en déduit

f (x) = e

x1

ln(x+

√ x

2

+1) = e − e

6 x 2 + 4e

45 x 4 + o x 4

avec 3 40 + 1

2 × 6 2 = 4 45 . d. Calcul de la dérivée de f factorisée par commodité.

∀ x 6 = 0, f 0 (x) = ϕ(x) f (x)

x 2 avec ϕ(x) = x

√ 1 + x 2 − ln x + p

1 + x 2 On remarque que ϕ(0) = 0 , on étudie le signe de ϕ (aussi celui de f 0 ) en dérivant

ϕ 0 (x) = − x 2

(1 + x 2 )

32

< 0.

On en déduit le tableau des signes et des variations

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1

Rémy Nicolai Acalloc1

(2)

MPSI B 10 janvier 2020

−∞ 0 0 + + ∞

ϕ 0 − −

ϕ & 0 0 &

ϕ + 0 0 −

f % &

Étude des limites de f 0 en 0 et en + ∞.

En 0 , la fonction f est dérivable avec f 0 (0) = 0 qui sur le lit d'après c. sur son développement tronqué à l'ordre 1. Si on était assuré du caractère C 1 , on pourrait armer sans calcul que la limite de f 0 en 0 est 0 . Mais nous n'avons même pas montré la continuité de la dérivée en 0 . Pour justier cette limite, nous devons reprendre des développements limités en 0

ln x + √ 1 + x 2

x 2 = 1

x − x

6 + o(x 2 ) 1

x √

1 + x 2 = 1 x − x

2 + o(x 2 )

 

 

⇒ f 0 (x) =

− x

3 + o(x 2 )

f (x) → 0.

Écrivons des développements en + ∞ p 1 + x 2 = x

r 1 + 1

x 2 = x + 1 2x + o( 1

x )

⇒ ln p

1 + x 2 + x

= ln

2x + 1 2x + o( 1

x )

= ln x + ln 2 + 1

4x 2 + o( 1 x 2 )

⇒ ln x + √ 1 + x 2

x = ln x

x + O(1) On en déduit que f → 1 en + ∞. D'autre part

√ x

1 + x 2 → 1 ⇒ ϕ(x) ∼ − ln x ⇒ f 0 (x) ∼ − ln x x 2 → 0

e. On trace à la machine le graphe de la fonction f . D'après le développement limité en 0 ,

f (x) − e(1 − x 2 6 ) = 4e

45 x 4 + o x 4 .

Cette expression est positive au voisinage de 0, la courbe est au dessus de la parabole.

2. a. La dérivabilité de F en 0 (avec F 0 (0) = f (0) ) assure la continuité de H .

−2 −1 0 1 2

Fig. 1: Graphe de f

b. La fonction H est deux fois dérivable dans R + par les opérations habituelles.

Pour montrer la dérivabilité en 0 et la valeur de la dérivée, on forme un dévelop- pement limité à l'ordre 1 de H . Intégrons le développement limité de f :

f (x) = e − e

6 x 2 + o(x 2 ) ⇒ F(x) = ex − e

18 x 3 + o(x 3 )

⇒ H (x) = e − e

18 x 2 + o(x 2 ) ⇒ H 0 (0) = 0 Formons un développement de H 0 , pour x > 0 ,

f (x) x = e

x − e

6 x + o(x) F (x)

x 2 = e x − e

18 x + o(x)

 

 

⇒ H 0 (x) = f (x)

x − F (x) x 2 = − e

9 x + o(x)

⇒ H 00 (0) = − e 9 .

H 0 (x) = f (x)

x − F (x)

x 2 ⇒ H 0 (x) − H 0 (0)

x = xf(x) − F(x) x 3 = ( − e

6 + e

18 ) + o(1)

⇒ H 00 (0) = − e 9 . c. Pour x > 0 , considérons la fonction t → F (t) − tf(x) dans [0, x] .

Sa dérivée f (t) − f (x) est positive car f est décroissante dans [0 + ∞ [ . On en déduit en particulier que F (x) ≥ xf(x) d'où H(x) ≥ f (x) .

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

2

Rémy Nicolai Acalloc1

(3)

MPSI B 10 janvier 2020

d. Au voisinage de + ∞, on peut écrire : 1

x ln x + p

x 2 + 1

= 1 x

 ln x + ln 1 + r

1 + 1 x 2

!

−→ln 2

 ∼ ln x x → 0.

On en déduit que f tend vers 1 avec f (x) − 1 ∼ ln x x . Considérons g(x) = F(x) − x − 2 √

x .

Alors g 0 (x) = f (x) − 1 − 1 x ∼ − 1 x car ln x x est négligeable en + ∞ devant 1 x . Il existe donc un x 0 > 0 tel que g soit strictement décroissante dans [x 0 , + ∞ [ . On en déduit F (x) ≤ g(x 0 ) + x + 2 √

x pour tout x ≥ x 0 puis f (x) ≤ H (x) ≤ g(x 0 )

x + 1 + 2

√ x .

Ce qui montre, avec le théorème d'encadrement, que H (x) tend vers 1 en + ∞.

3. a. La fonction F est strictement croissante dans R + . D'après 2.c., F(x) ≥ xf (x) ≥ x ⇒ F(x) −−→ +∞ + ∞ .

Comme F est continue, F( R + ) = R + . Elle est bijective vers son image. Elle admet une bijection réciproque G continue strictement croissante de R + dans R + . b. Comme F 0 (x) = f (x) > 0 pour tous les x positifs, le théorème de la dérivabilité

de la bijection réciproque assure que G est dérivable avec

∀ t ≥ 0, G 0 (t) = 1

F 0 (G(t)) = 1 f (G(t)) .

Remarquons que G(0) = 0 car F (0) = 0 et appliquons le théorème des accroisse- ments nis à G dans [0, u] . Il existe c ∈ ]0, u[ tel que G(u) − G(0) = uG 0 (c) = f(v) u en posant v = G(c) . Comme G est décroissante, v ∈ ]0, G(u)[ et vérie la formule de l'énoncé.

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

3

Rémy Nicolai Acalloc1

Références

Documents relatifs

[r]

[r]

On peut donc trouver une fonction qui donne la dérivée en n’importe quel point.. On nomme cette fonction la fonction dérivée ou tout simplement la

En fait tous ses coecients sont imaginaires purs, on s'en aperçoit en considérant

Mais nous n'avons même pas montré la continuité de la dérivée en 0.. On trace à la machine le graphe de la

On peut remarquer que dans le cas où les u k sont plus petits que 1 à partir d'un certain rang, la suite des produits est décroissante et positive donc elle converge.. Mais

Vous devrez préciser chaque fois clairement pour quelle fonction et entre quelles bornes vous l'utilisez.. Ce problème a pour objet une étude de la constante d'Euler

En utilisant la ques- tion précédente, former le développement limité à l'ordre 4 en 0 de ln ◦P.. (La justication et la présentation de la composition seront