HAL Id: jpa-00208342
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208342
Submitted on 1 Jan 1975
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Étude des agrégats de sélénium en phase vapeur en fonction de leur taille. II. Structure électronique des chaînes de sélénium dans l’approximation des liaisons
fortes et par une méthode “ self-consistent ” du type CNDO
A. Hoareau, P. Joyes, B. Cabaud
To cite this version:
A. Hoareau, P. Joyes, B. Cabaud. Étude des agrégats de sélénium en phase vapeur en fonction de leur taille. II. Structure électronique des chaînes de sélénium dans l’approximation des liaisons fortes et par une méthode “ self-consistent ” du type CNDO. Journal de Physique, 1975, 36 (10), pp.979-984.
�10.1051/jphys:019750036010097900�. �jpa-00208342�
ÉTUDE DES AGRÉGATS DE SÉLÉNIUM EN PHASE VAPEUR
EN FONCTION DE LEUR TAILLE
II. STRUCTURE ÉLECTRONIQUE DES CHAÎNES DE SÉLÉNIUM
DANS L’APPROXIMATION DES LIAISONS FORTES ET PAR UNE MÉTHODE
«
SELF-CONSISTENT
»DU TYPE CNDO
A.
HOAREAU,
P. JOYES(*),
et B. CABAUDDépartement
dePhysique
desMatériaux,
Associé au C.N.R.S.Université Claude Bernard
Lyon
I43 bd du 11-Novembre
1918,
69621Villeurbanne,
France(Reçu
le 17 mars 1975,accepté
le 15 mai1975)
Résumé. - Le calcul des orbitales moléculaires des chaînes de sélénium
Sen
(n = 2 à 10) est effectuédans le cadre du modèle de Hückel pour les liaisons 03C3 ainsi que dans l’approximation
self-consistent
du type CNDO. Les énergies d’ionisation ainsi que l’énergie par liaison dans une chaîne sont compa- rées aux valeurs expérimentales. La structure électronique des niveaux d’énergie est comparée aux
résultats de la littérature.
Abstract. - The molecular orbital calculation of selenium chains
Sen
(n = 2 to 10) is carried out in the framework of the Hückel model for 03C3 bands and in the CNDO self-consistent approximation.The ionization energies and the binding energy calculated for a chain are compared with the experi-
mental values. The electronic structure of energy levels is compared with the results
reported
in theliterature.
Classification
Physics Abstracts
5.422
1. Introduction. - Dans une
précédente publica-
tion
[1],
nous avons donné lesprincipaux
résultatsexpérimentaux
concernant l’étude de la vapeur de sélénium. Nous avons enparticulier présenté
lespotentiels
d’ionisation desespèces Se2
àSe8,
ainsi que lesénergies
de dissociation des moléculesSe2
àSelo.
L’examen des
énergies
d’ionisation montre que lesespèces Sen
serépartissent
nettement en deux groupes n 4 et n ‘> 5 dont lespotentiels
diffèrent d’environ 1 eV. D’autre part,l’énergie
d’une liaison dans les différentes chaînes de séléniumgarde
une valeurconstante.
Dans la
présente publication,
nous nous proposons de retrouver par le calcul certains de ces résultats et de les discuter. Nous utiliserons successivement les méthodes Hückel et CNDO avec une base restreinte(s,
Px,py, pz).
2. Méthode de Hückel étendue aux liaisons a. -
Pour décrire les éléments du groupe VI B une des méthodes les
plus généralement
utilisées est celle desliaisons fortes
[2], qui
consiste à écrire les fonctionsd’onde du
système
comme combinaison linéaire d’orbitalesatomiques.
Elles sont de deux types : orbitaleshybrides (hybridation
sp,sp2
ousp3)
etorbitales n
(pour
sp etsp2 seulement).
Nous avonschoisi d’effectuer nos calculs avec comme base d’orbi- tales les
hybrides sp’.
Notre choix du moded’hybri-
dation
spl
repose sur un certain nombre de considéra- tions issues de travauxthéoriques
ouexpérimentaux
effectués sur des éléments du même groupe.
- I. Chen
[3]
dans son calcul des chaînes de soufre et de sélénium a choisi unehybridation
du typesp3.
- C’est ce même mode
d’hybridation
que Ca- bane[4]
a utilisé pour décrire la structureélectronique
du tellure
liquide.
- C’est
également
l’étatd’hybridation qui
serapproche
leplus
de cequi
existe dans le sélénium solide.2.1 HAMILTONIEN DU SYSTÈME. - Les fonctions d’ondes
moléculaires 1 t/lk >
s’écrivent doncoù 1 ij>
est l’orbitaleatomique hybridée
du typesp’
qui pointe
du site i dans ladirection j (l’indice
iprécise
(*) Laboratoire de Physique des Solides, Associé au C.N.R.S., Université Paris XI, F 91405 Orsay.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019750036010097900
980
donc l’atome
et j
la liaison( j
=1,4)).
Comme celaest
généralement
fait dans ce type de calculs on admetque les
intégrales
à trois centres sont nulles et que les seulesintégrales
à deux centres non nulles sont cellesdu type
où Vi est le
potentiel atomique
sur le site i et i’ un sitepremier
voisin.L’énergie
depromotion
s - p sera notée - 4 J. L’hamiltonien dusystème
se met alorssous la forme :
où les sommes sur les liaisons
portent
pour lapremière
sur toutes les
liaisons j
et pour la deuxième sur les seules liaisons saturéesj,. L’origine
desénergies
estprise égale
àES + 4 3 Ep qui représente l’énergie
moyenne d’une orbitale
hybridée
de typesp 3
2.2 CHOIX DES PARAMÈTRES A ET
fl.
-L’énergie
de
promotion
que nous avons noté - 4 L1représente
la différence entre les
énergies
des électrons p et sde la couche externe de l’atome soit - 4 d =
Ep - ES.
Nous avons
adopté pour E.
etEp
les valeurs de Sla- ter[5]
soitEs
= -20,951
eV etEp
= -10,884
eVqui
nous a fourni A = -2,5
eV.La détermination du
paramètre f3
estbeaucoup plus
délicate et faitappel le plus
souvent à l’utilisation de formulesempiriques,
laplus
courammentadoptée
étant celle de Cusach
[6] qui s’exprime
par la relation :où
Si, désigne l’intégrale
de recouvrement entre les orbitales i etj,
leparamètre
Kprend généralement
lavaleur 2. L’utilisation de cette formule nous a conduit à
adopter pour fi
la valeur de -11,5
eV.3. Méthode CNDO. - 3.1 EQUATIONS DE BASE. - Ce type
d’approximation
introduit pour lapremière
fois par
Pople et
al.[7]
vers les années 1950 a donné lieu à de nombreusespublications.
Nous nous conten-terons de
rappeler
brièvement lesgrandes lignes
decette méthode auto-cohérente.
La fonction d’onde moléculaire
.pk
est considéréecomme combinaison linéaire d’orbitales
atomiques :
où les
Oi
sont des orbitalesatomiques
centrées sur lesatomes constituant la molécule et les
coefficients ,
sont les vecteurs propres de la matrice de Fock F.
Les éléments de la matrice F s’écrivent :
où
i et j désignent
deux orbitalesatomiques
de valence4>i
etpi centrées,
sur deux atomes A etB. h
etAi
sont le
potentiel
d’ionisation et l’affinitéélectronique
de
4>i’ Pu
etPij
sont les éléments de la matrice densité decharge (c’est-à-dire
le nombre d’électronsqui peuplent respectivement
l’orbitale4>i
et larégion
derecouvrement
4>i Oi)
(la
somme neportant
que sur les orbitalesoccupées).
P AA (ou PBB) désigne
la densité totale d’électrons de valence sur A(B)
ZA (Z.)
est lacharge
de coeur de l’atomeA (B).
YAS
(YAA) désigne
lesintégrales
derépulsion
entre deuxélectrons situés sur des orbitales s, l’un sur A et l’autre
sur B
(ou
tous les deux sur la même orbitale s de l’atomeA). Sij
estl’intégrale
de recouvrement entre0, et ’Di :
Pl
est unparamètre
de liaison dont le choix estempi- rique
etqui
nedépend
que de lapaire
d’atomes liés.Afin de
pouvoir
comparer directement les résultats obtenus dans cetteapproximation
à ceux deHückel,
nous avons volontairement restreint la base des orbi- tales
atomiques
aux fonctions 4 s, 4 px, 4py
et 4 pz.3.2 CHOIX DES PARAMÈTRES. - Les
paramètres adoptés
sont ceux que H. L. Hase et A.Schweig [8]
ont
proposés
pour les éléments de la troisièmeligne
du tableau
périodique,
à savoir dans le cas du sélé- nium :-
exposant
des orbitales de Slater(pour
4 s, 4p) : 1,878 (à partir desquelles
on calcule lesintégrales Sii,
y AA,7AB
- valeurs des
électronégativités 2(li
+Aa (pour
4 s et 4
p) : 7,100 eV,
-
paramètre
de liaisonfi’.
=1/2K(fi’
+fi’)
K =
0,75 ; p0se = -
16 eV.4.
Comparaison
desspectres
de niveaux obtenus par les méthodes Hückel et CNDO. - Lafigure
1 donnela
disposition
des niveauxd’énergie
obtenus par un calcul CNDO(bases
s, Px,py, pj.
On note laprésence
dans le
spectre
Hückel d’un niveauA, (n
+2)
foisdégénéré
àl’énergie -
Li(dont
l’existences’explique
d’ailleurs
simplement [9]).
L’examen des composantes des vecteurs proprescorrespondants
montrequ’elles remplissent
la conditionet
qu’il s’agit
parconséquent
de vecteurs dutype
p pur.Le dernier niveau
occupé
se situe dans cette bandep
plate,
mais il fautcependant
remarquer que lesn + 2 niveaux ne sont pas
complètement remplis
etqu’il
subsistetoujours
un niveau vide.On retrouve dans le spectre CNDO un nombre presque
égal
de niveaux de type p pur(niveaux
tracésen
pointillés
sur lafigure 1).
Ladégénérescence
observée
précédemment
est ici évidemment levée.On constate que le
premier
niveauinoccupé
tend vers ledernier niveau
occupé
et l’on retrouve à la limite la situation rencontrée dans le modèle de Hückel d’un dernier niveaupartiellement rempli (avec
deuxplaces disponibles).
Le cas n = 2 est
particulier ;
eneffet, Se2 présente
une
configuration
à couche ouverte(état 3g ),
lescalculs ont été effectués dans un modèle de
type
U.H.F.
(Unrestricted
Hartree-Fock[10]).
Les niveauxtracés en
pointillés
sont des niveaux ncorrespondant
aux
spins
aou fi
et sont doublementdégénérés.
Ilspeuvent
donc accommoder deux électrons de mêmespin.
Il y a d’autres
analogies plus profondes
entre lesdeux structures. On donne par
exemple
dans letableau 1 les composantes obtenues pour les deux niveaux
(1
et 2Fig. 1)
lesplus profonds
dans le casde la molécule
Se6.
Pour construire ce tableau on aprojeté
sur la base deshybrides
les composantes CNDO obtenues initialement sur une base s, px,py,
p..Il est
remarquable
de constater que les vecteurs seprojettent
sur la base deshybrides
defaçon
tout àfait
analogue
aux vecteurs Huckel construits eux avecl’hypothèse
d’unehybridation sp3.
Ce résultatconfirme a
posteriori
le choix du moded’hybridation sp’
dans la méthode de Hückel.1
5.
Comparaison
àl’expérience
desénergies
carac-téristiques
obtenues par les deux méthodes. - 5.1 ENERGIES D’IONISATION. - Elles sontrepré-
sentées
d’après
le théorème deKoopmans
parl’énergie
de la dernière orbitale
occupée changée
designe.
Nous ne cherchons évidemment pas à retrouver les valeurs absolues des
potentiels d’ionisation,
nousdésirons
simplement
obtenir l’allure des variations observéesexpérimentalement
dans la sérieSen,
àsavoir l’existence d’une part d’un
premier
groupe de trois molécules(Se2, Se3, Se4)
dont lespotentiels
d’ionisation sont
supérieurs
d’environ 1eV,
à ceux desautres molécules de la
série,
d’autrepart,
d’une valeur limite sensiblement constante pour lespotentiels
des molécules
Sen (n
>4).
Nous avons vu
précédemment (Fig. 1,
niveauA)
que par un calcul du type Hückel la dernière orbitale
occupée
se situait dans la bande pdégénérée
à l’éner-gie - L1
et ceciquel
que soit n. Cette méthode ne rend donc pascompte
de laséparation
très nette existantentre les deux groupes cités auparavant. Par contre,
on
peut
considérer que pour n > 4 l’allure desphé-
nomènes est à peu
près respectée. (Valeur
sensiblement constante desénergies d’ionisation.)
TABLEAU 1
982
FIG. 1. - Niveaux d’énergie obtenus par la méthode de Hückel et par la méthode CNDO. La position du dernier niveau occupé (marqué d’un astérisque) donne l’évolution de l’énergie d’ionisa-
tion. Le niveau A du spectre Hückel est n + 2 fois dégénéré. Les
vecteurs propres correspondant aux niveaux 1 et 2 des deux spec- tres sont comparés dans le tableau I. L’origine des énergies est prise égale à l’énergie moyenne de la configuration sp’ (- 13,4 eV) dans les deux cas. Pour le cas n = 2, la méthode U.H.F. donne des valeurs propres différentes suivant le spin a et fi. La différence est très faible pour les niveaux a. et Jg qui sont même ici confondus,
par contre elle est très sensible pour les niveaux 7r [10].
Par un calcul du type CNDO la
dégénérescence
dudernier niveau est
levée,
mais sonénergie
évolue defaçon
monotone avec n et tend vers une limite. Iciencore nous ne retrouvons pas la
séparation
desmolécules en deux classes.
Signalons
toutefois que cela est dû engrande partie
à l’omission des orbitales 4 d dans la base. Le rôle stabilisateur de ces dernièresa été mis en évidence de
façon
très nette sur les mêmescalculs effectués dans une base
complète 4s, 4p,
4d.Nous aurions pu dans le cas de la base restreinte s, px,
py,
pz essayer de mieux rendrecompte
des varia- tions despotentiels
d’ionisation par un choixadéquat
des
paramètres.
Nous avonspréféré adopter
une basecomplète
s, p,d, qui
conduit à des résultatsglobale-
ment
plus satisfaisants.
Ces calculs ferontl’objet
d’une
prochaine publication.
5. 2 ENERGIES DE LIAISON. - Dans la méthode de Hückel et pour des molécules à couches
fermées,
les 2 N électrons de valence sont
placés
parpaire
dansles N orbitales moléculaires de
plus
bassesénergies.
L’énergie
totale de liaison de la molécule est alors reliée enpremière approximation
à la somme desénergies
propres 8k des niveauxoccupés
parDans
l’approximation CNDO, l’énergie
totale peutse scinder en deux
parties [10].
Une contributionmonoatomique
et une contributiondiatomique : l’énergie
de liaison d’un édifice moléculaire à n atomes se calcule alors aisément comme étant la différence entrel’énergie
totale etl’énergie
des n atomes de lamolécule. Tous nos calculs ont été effectués dans
l’hypothèse
d’unegéométrie
en chaîne pour les molé- culesSen, l’énergie
d’une liaisonapparaît
alors commele
quotient
del’énergie
de liaison totale par n - 1.Nous avons
porté
sur lafigure
2 la courbeexpérimen- tale,
ainsi que les courbes obtenues par les deux méthodes.FIG. 2. - Energie par liaison des chaînes de sélénium. Courbe
expérimentale obtenue par Spectrométrie de Masse et courbes
calculées.
Pour les
énergies
deliaison,
la méthode de Hückelreproduit
assez mal(Fig. 2)
les résultatsexpérimen-
taux, saufpeut-être
pour n trèsgrand ;
eneffet,
l’écarténergétique
entre les valeurs extrêmescorrespondant respectivement
àSe2 (14,5 eV)
etSelo (2,5 eV)
est de12 eV. Les résultats CNDO
représentent
mieux lesvariations
expérimentales
del’énergie
deliaison,
lacourbe tend assez
rapidement
vers une limite et l’écarténergétique
entre les valeurs extrêmes est réduit de moitié.5.3 LARGEUR DE LA BANDE INTERDITE. - Les deux méthodes de calcul utilisées conduisent à une
largeur
de la bande interdite
beaucoup
tropgrande
par rap-port
aux résultats connus pour le séléniumamorphe (4 eV) [ 11 J.
Il fautcependant
noter que la méthode CNDO fournit une valeur moins mauvaise que celle de Hückel(respectivement 6,7
eV et8,6 eV).
Cesrésultats ne doivent toutefois pas nous étonner car nous sommes assez
éloignés
des conditions réelles du solide où l’on a affaire à un réseausupposé
infiniet où l’on tient
compte
des interactions des chaînes entre elles.6.
Comparaison
de nos résultats à ceux de la littéra- ture. - I. Chen[3]
a fait une étude de la structureélectronique
des chaînes desélénium,
ainsi que de l’anneauSe8.
Ses calculs ont été effectués selon la méthodesemi-empirique
deWolfsberg-Helmholz [12]
non
self-consistent.
Les fonctions d’onde moléculaires sontdéveloppées
en combinaisons linéairesd’hybrides adaptées
àl’angle
de liaison réel dans le solide( 1 03°, 1 ).
Nos résultats ne sont pas fondamentalement diffé- rents des siens. Nous donnons sur la
figure
3 les résul- tats des calculs de Chen et les nôtres. On note que lespremiers présentent
une levée dedégénérescence
duniveau p pur
qui cependant
forme encore une bandeséparée
des autresbandes, comportement qui
est bienintermédiaire entre nos résultats Hückel et CNDO.
FIG. 3. - Comparaison de la structure de niveaux obtenue pour des chaînes de sélénium dans ce travail (Hückel et CNDO) avec
les résultats de I. Chen. La bande notée B sur les trois schémas est de type p pure. Les niveaux constituant les bandes B et C du spectre Hückel sont dus aux deux liaisons non saturées par atome.
Les bandes A et D sont respectivement anti-liante et liante. Les
profils des bandes du spectre Hückel et CNDO correspondent
aux groupes de niveaux de la figure 1. Le niveau p pur inoccupé a cependant été omis sur ce schéma.
Nous avons tracé sur la
figure
4 les spectres de niveaux obtenus pour la moléculeSes
dansl’hypo-
thèse d’une
géométrie
en anneau, par I. Chen et nous-mêmes. Ici encore
l’analogie
des structures est trèsgrande,
mais il faut noter que dans la méthode de Hückel le dernier niveauoccupé
se situe dans unebande
dégénérée
de 8 niveaux.7. Conclusion. - Dans cette
publication,
nousFIG. 4. - Comparaison de la structure de niveaux obtenue pour l’anneau Ses dans ce travail avec les résultats de I. Chen. Le dernier
niveau occupé est marqué par un astérisque.
avons abordé le calcul des niveaux
d’énergie
desagrégats
de sélénium rencontrés dans laphase
vapeur d’une cellule de Knudsen. Nous avons utilisé succes-sivement la méthode des liaisons fortes et la méthode CNDO avec une base restreinte.
La méthode des liaisons fortes utilisée pour rendre compte de la structure de bande des covalents
[13]
dans le cas d’un réseau infini pour
lequel
toutes lesliaisons sont saturées ne peut constituer
qu’un point
de
départ
pour l’étude del’évolution,
en fonction de leurtaille,
despetits
amas de sélénium.L’approximation
auto-cohérente CNDO utilisée ici avec une base restreintereproduit
mieux les gran- deursénergétiques
rencontrées àl’exception
de lalargeur
des bandesqui
demeurebeaucoup
tropimpor-
tante. Comme nous le montrerons
prochainement,
l’utilisation d’une base
plus complète 4s, 4p,
4d rendmieux compte des
énergies
d’ionisation et de liaison.Remerciements. - Nous adressons nos
plus
vifsremerciements au Professeur R.
Uzan, responsable scientifique
del’équipe
deSpectrométrie
de Masse auDépartement
dePhysique
desMatériaux,
pour sa collaboration au cours des différentes discussions relatives à ce travail. Nous tenonségalement
à remer-cier le Professeur Dr A.
Schweig
de l’Université deMarburg,
ainsi que Madame Giessner de l’Institut deBiologie Physico-Chimique,
de nous avoir commu-niqué
leurs programmesCNDO/2.
984
Bibliographie [1] HOAREAU, A., REYMOND, J. M., CABAUD, B. et UZAN, R.,
J. Physique (à paraître).
[2] LEMAN, G. et FRIEDEL, J., J. Appl. Phys. (Suppl.) 33 (1962) 281.
[3] CHEN, I., Phys. Rev. 7 (1973) 3672.
[4] CABANE, B., Thèse d’Etat Orsay (1973).
[5] SLATER, J. C., Phys. Rev. 98 (1955) 1039.
[6] CUSACHS, L. C., CUSACHS, B. B., J. Phys. & Chem. Solids 71
(1967) 1060.
[7] POPLE, J. A., Trans. Faraday Soc. 49 (1953) 1375.
[8] HASE, H. L., SCHWEIG, A., Theor. Chim. Acta 31 (1973) 215.
[9] REYMOND, J. M., Thèse Doctorat 3e cycle Lyon (1974).
[10] POPLE, J. A., BEVERIDGE, D. L., Approximate molecular orbital theory (Mc Graw-Hill-Book Co) 1970.
[11] SHEVCHIK, N. J., CARDONA, M. and TEJEDA, J., Phys. Rev.
B 8 (1973) 2833.
[12] WOLFSBERG, M., HELMHOLZ, L., J. Chem. Phys. 20 (1952) 837.
[13] FRIEDEL, J. et LANNO, M., J. Physique 34 (1973) 115.