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Probl` eme I − Puissances de matrices et applications aux probabilit´ es

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Academic year: 2022

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(1)

L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB2−2010-2011

D. Blotti`ere Math´ematiques

Correction du devoir surveill´ e n˚6

Probl` eme I − Puissances de matrices et applications aux probabilit´ es

Dans ce probl`eme,pd´esigne un nombre r´eel strictement compris entre 0 et 1, diff´erent de 1 2. Partie A : Puissances d’une matrice d´ependant d’un param`etre.

SoitM la matrice carr´ee d’ordre 2 `a coefficients r´eels d´efinie par :

M =

 1 p

p−1 p

1 0

.

1. R´eduction de la matrice M.

(a) D´eterminer les valeurs propres deM.

Afin d’all´eger l’´ecriture, nous noterons r= 1−p p .

(b) Montrer que les vecteurs (1,1) et (1−p, p) sont des vecteurs propres deM et forment une base de R2.

(c) NotonsP la matrice carr´ee d’ordre 2 `a coefficients r´eels d´efinie par : P =

1 1−p

1 p

. Montrer queP est inversible et calculerP−1.

(d) Calculer la matriceP−1M P, not´eeD dans la suite.

2. Calcul des puissances successives de M.

(a) Montrer, `a l’aide d’un raisonnement par r´ecurrence, que pour tout entier natureln:Mn =P DnP−1. (b) Calculer pour tout entier natureln, la matriceDn.

(c) En d´eduire que pour tout entier natureln: Mn = 1

2p−1

p(1−rn+1) (1−p)(rn−1) p(1−rn) p(rn−r)

.

Correction

1. (a) On sait queλ∈Rest valeur propre deM si et seulement si det(M−λI2) = 0. On calcule :

det(M−λI2) = det

 1

p−λ p−1 p

1 −λ

= 1

p−λ

×(−λ)−p−1

p ×1 =λ2−1

pλ−p−1 p .

Les valeurs propres de M sont donc les racines du polynˆomeQ=X2−1

pX−p−1 p .

On remarque que Q(1) = 0. Le nombre 1 est donc racine deQ. Or le produit des racines deQ est

−p−1

p (le coefficient devantX2 dansQest 1 et cf. lien entre coefficients et racines d’un polynˆome du second degr´e). L’autre racine deQest donc−p−1

p =1−p p =r.

On en d´eduit que les valeurs propres de M sont 1 etr.

(2)

(b) • Le vecteur (1,1), qui est non nul, est vecteur propre deM si et seulement si les vecteurs 1

1

et M

1 1

= 1

1

sont colin´eaires. Ici, on aM 1

1

= 1.

1 1

et donc 1

1

est vecteur propre de M associ´e `a la valeur propre 1.

• Le vecteur (1−p, p), qui est non nul, est vecteur propre de M si et seulement si les vecteurs 1−p

p

et M

1−p p

=

 1−p

p +p−1 1−p

sont colin´eaires.

On ´etudie l’existence ´eventuelle d’un r´eelλtel que :

 1−p

p +p−1 1−p

=λ.

1−p p

=

λ(1−p) λp

. On introduit pour cela le syst`eme lin´eaire :





λ(1−p) = 1−p

p +p−1 λp= 1−p

.

La ligneL2 forceλ`a ˆetre ´egal `a 1−p

p . On v´erifie que siλ= 1−p

p , alorsL1est satisfaite : 1−p

p (1−p) = 1−p

p −1−p

p p=1−p

p −1 +p.

On en d´eduit queλ= 1−p

p =rest solution du pr´ec´edent syst`eme. Par suite, on aM

1−p p

= r

1−p p

. Donc

1−p p

est vecteur propre deM associ´e `a la valeur proprer.

Remarque : Pour ´etudier la colin´earit´e des vecteurs M

1−p p

et

1−p p

, on a r´esolu un syst`eme. On aurait aussi pu effectuer un calcul de d´eterminant. La m´ethode syst`eme donne une information suppl´ementaire : un coefficient de proportionalit´e qui s’interpr`ete comme la valeur propre `a laquelle le vecteur propre

1−p p

est associ´e.

• D’apr`es le cours, la familleC= 1

1

, 1−p

p

form´ee de deux vecteurs deR2, espace vectoriel de dimension 2, est libre si et seulement si le d´eterminant de la matrice des coordonn´ees deCdans la base canonique deR2 est non nul, i.e. si et seulement si :

det

1 1−p

1 p

6= 0.

On calcule :

det

1 1−p

1 p

=p−(1−p) = 2p−1.

Commep6=1 2, det

1 1−p

1 p

6= 0 et doncC= 1

1

, 1−p

p

est une base deR2. (c) • On remarque que la matriceP est la matrice des coordonn´ees de la familleC=

1 1

,

1−p p

dans la base canonique deR2. On vient de calculer son d´eterminant. Il vaut 2p−16= 0. Par suite P est inversible.

• Calcul de l’inverse deP 1 1−p 1 0

1 p 0 1

1 1−p 1 0 0 2p−1 −1 1

(L2←L2−L1)

(3)

1 1−p 1 0 0 1 −2p−11 2p−11

(L2← 1

2p−1L2 (op´eration licite car 2p−16= 0)) 1 0 1 + (1−p)2p−112p−11−p

0 1 −2p−11 2p−11

!

(L1←L1−(1−p)L2)

On a donc :

P−1= 1 + (1−p)2p−112p−11−p

2p−11 2p−11

!

=

p

2p−12p−11−p

2p−11 2p−11

!

= 1

2p−1

p p−1

−1 1

On v´erifie que l’on a bien 1 2p−1

p p−1

−1 1

P =I2.

(d) On noteBla base canonique deR2. La matriceP est la matrice de passage de la baseBdans la base C, i.e. P =PB,C. On en d´eduit que la matrice P−1 est la matrice de passage de la base C dans la base B, i.e. P−1=PC,B. On notef l’endomorphisme deR2 canoniquement associ´e `a la matriceM, i.e. tel que M = Mat(f,B). D’apr`es la formule de changement de base, on a :

Mat(f,C) =PC,BMat(f,B)PC,B−1 et donc :

Mat(f,C) =P−1M P. (1)

D’apr`es les calculs effectu´es en 1.(b), on a : f

1 1

= 1

1

= 1.

1 1

et f

1−p p

=M

1−p p

=r.

1−p p

. (2)

De (1) et (2), on d´eduit que :

D=P−1M P =

1 0 0 r

.

Remarque : Pour d´eterminer le produit matricielP−1M P, nous avons appliqu´e la formule du chan- gement de base, ce qui nous a ´evit´e d’effectuer un calcul matriciel coˆuteux en temps et potentiellement source d’erreurs. Mais il est aussi possible de r´epondre `a cette question par un calcul matriciel.

2. (a) De l’´egalit´eD = P−1M P, on d´eduit que P D =M P (multiplication de chacun des membres de l’´egalit´e par P `a gauche), puis

P DP−1=M (multiplication de chacun des membres de la pr´ec´edente ´egalit´e par P−1`a droite). (3) Pour tout n ∈ N, on note Pn la propri´et´eMn =P DnP−1. Montrons que Pn est vraie pour tout n∈N, par r´ecurrence.

• Initialisation

La propri´et´e P0 s’´ecrit M0 = P D0P−1. Comme M0 = D0 = I2 et P P−1 = I2, P0 se r´e´ecrit I2=I2. Cette propri´et´e est donc vraie.

• H´er´edit´e

On supposePn vraie pour un entiern∈Nfix´e, i.e. :

Mn=P DnP−1. (4)

Montrons quePn+1 est vraie, i.e. que :Mn+1=P Dn+1P−1.

Mn+1 = MnM

= P DnP−1P DP−1 (d’apr`es (3) et (4))

= P DnDP−1 (P−1P =I2)

= P Dn+1P−1.

(4)

• Conclusion

De l’initialisation `a n = 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour tout entier naturel n,Mn=P DnP−1.

(b) Soitn∈N. La matriceD´etant diagonale, pour calculer sa puissancen-i`eme, il suffit d’´elever chacun des ses coefficients diagonaux `a la puissancen.On a donc :

Dn =

1 0 0 rn

.

(c) Soitn∈N. Des questions 1.(c), 2.(a) et 2.(b), on d´eduit que : Mn = P DnP−1

=

1 1−p

1 p

1 0 0 rn

1 2p−1

p p−1

−1 1

= 1

2p−1

1 1−p

1 p

1 0 0 rn

p p−1

−1 1

.

On calcule ce dernier produit matriciel pour trouver que :

Mn = 1 2p−1

p(1−rn+1) (1−p)(rn−1) p(1−rn) p(rn−r)

.

Partie B : Calcul des termes successifs d’une suite r´ecurrente sur deux termes.

On d´esigne par (un)n∈N la suite num´erique d´efinie par ses deux premiers termes u0, u1 et la relation de r´ecurrence :∀n∈N, un+2= 1

pun+1+p−1 p un. 1. Pour tout entier naturel n, on pose :Xn=

un+1 un

.

(a) Montrer que pour tout entier natureln: Xn+1=M Xn. (b) Montrer que pour tout entier natureln: Xn=MnX0.

2. En utilisant la partieA, exprimer pour tout entier natureln,un en fonction den,p,r,u0 etu1. Correction

1. (a) Soitn∈N.

M Xn =

 1 p

p−1 p

1 0

 un+1

un

=

 1

pun+1+p−1 p un un+1

=

un+2

un+1

= Xn+1

(b) Pour toutn∈N, on notePnla propri´et´eXn=MnX0. Montrons quePnest vraie pour tout n∈N, par r´ecurrence.

(5)

• Initialisation

La propri´et´eP0 s’´ecritX0=M0X0CommeM0 =I2,P0 se r´e´ecrit X0=X0. Cette propri´et´e est donc vraie.

• H´er´edit´e

On supposePn vraie pour un entiern∈Nfix´e, i.e. :

Xn=MnX0. (5)

Montrons quePn+1 est vraie, i.e. que :Xn+1=Mn+1X0.

Xn+1 = M Xn (d’apr`es 1.(a))

= M MnX0 (d’apr`es (5))

= Mn+1X0

• Conclusion

De l’initialisation `a n = 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour tout entier naturel n,Xn=MnX0.

2. Notons queX0= u1

u0

.Soitn∈N.

D’apr`es la question 1.(b) et la question A−2.(c), on a :

Xn=MnX0= 1 2p−1

p(1−rn+1) (1−p)(rn−1) p(1−rn) p(rn−r)

 u1

u0

.

On calcule ce dernier produit matriciel pour obtenir : un+1

un

=Xn= 1 2p−1

p(1−rn+1)u1+ (1−p)(rn−1)u0

p(1−rn)u1+p(rn−r)u0

.

Par suite, on a :

un = 1

2p−1(p(1−rn)u1+p(rn−r)u0).

Partie C : Probabilit´es.

Un joueur souhaite acheter une voiture de luxe au-dessus de ses moyens et pour cela il se rend au casino. Le prix de la voiture correspond `a N jetons (N ∈N≥2) et le joueur re¸coit une mise initiale denjetons (0≤n≤N).

Le croupier effectue alors une suite de lancers ind´ependants avec une pi`ece truqu´ee. La probabilit´e que PILE apparaisse est ´egale `a p.

Lorsque le r´esultat est PILE, le joueur re¸coit un jeton, dans le cas contraire, il perd un jeton.

Le jeu se termine soit par la ruine du joueur, d`es qu’il n’a plus de jeton (il n’y a donc aucun lancer sin= 0), soit par sa victoire, d`es qu’il a obtenuN jetons.

On noteraαn la probabilit´e que le joueur soit ruin´e avec une mise initiale den.

1. Calculerα0 etαN.

2. On suppose ici : n ∈ J0, N −2K. En consid´erant le r´esultat du premier lancer de la pi`ece, justifier la relation :

αn+1=p αn+2+ (1−p)αn.

3. En d´eduire pour toutn∈J0, NK, l’expression deαn en fonction den,p,ret α1. 4. `A l’aide deαN, calculer la valeur deα1.

5. En d´eduire pour toutn∈J0, NK, l’expression deαn en fonction den,p,ret N.

Correction

(6)

1. Sin= 0, alors le joueur n’a aucun jeton au d´ebut du jeu et aucun lancer n’est effectu´e. Il est doncruin´e d`es le d´ebut du jeu. On a ainsiα0= 1.

Si n=N, alors le joueur a gagn´e d`es le d´ebut du jeu et aucun lancer n’est effectu´e. Il ne peut donc pas ˆ

etre ruin´e. On a doncαN = 0.

2. Soit n ∈J0, N−2K. On note L1P l’´ev´enement PILE apparaˆıt lors du premier lancer et pour tout n∈Non noteRn l’´ev´enementle joueur est ruin´e avec une mise initiale den. On a doncαn=P(Rn).

D’apr`es la formule des probabilit´es totales, appliqu´ee relativement au syst`eme complet d’´ev´enements (L1P, L1P), on a :

P(Rn+1) =P(Rn+1/L1P)×P(L1P)

| {z }

p

+P(Rn+1/L1P)×P(L1P)

| {z }

1−p

. (6)

Si le joueur poss`eden+ 1 jetons au d´epart et si PILE est apparu au premier lancer, alors le joueur dispose den+ 2 jetons apr`es le premier lancer. Sa probabilit´e d’ˆetre ruin´e est alors la mˆeme que s’il avait eu d`es le d´epart n+ 2 jetons. On a ainsi :

P(Rn+1/L1P) =P(Rn+2). (7) Si le joueur poss`eden+ 1 jetons au d´epart et si PILE n’est pas apparu au premier lancer, alors le joueur dispose denjetons apr`es le premier lancer. Sa probabilit´e d’ˆetre ruin´e est alors la mˆeme que s’il avait eu d`es le d´epartnjetons. On a ainsi :

P(Rn+1/L1P) =P(Rn). (8)

De (6), (7) et (8), on d´eduit que :

P(Rn+1) =p P(Rn+2) + (1−p)P(Rn) i.e.

αn+1=p αn+2+ (1−p)αn. 3. Soitn∈J0, N−2K. D’apr`es la question pr´ec´edente on a :

αn+1=p αn+2+ (1−p)αn et donc :

αn+2= 1

n+1+p−1 p αn.

LesN+ 1 termesα0, α1, . . . , αN sont les premiers termes d’une suite (un)n∈Ndont les termes v´erifient la relation de r´ecurrence consid´er´ee dans la partie B du probl`eme. On peut donc appliquer le r´esultat de la question B−2. On obtient ainsi :

∀n∈J0, NK αn= 1 2p−1

p(1−rn1+p(rn−r) α0

|{z}

1

= 1

2p−1(p(1−rn1+p(rn−r)). 4. On sait queαN = 0. D’apr`es la question pr´ec´edente, on a :

αN

|{z}

0

= 1

2p−1 p(1−rN1+p(rN−r) .

On en d´eduit que :

α1=−rN −r

1−rN = rN −r rN −1. 5. Des questions 3. et 4. on d´eduit que :

∀n∈J0, NK αn= 1

2p−1(p(1−rn1+p(rn−r)) = 1 2p−1

p(1−rn)rN−r

rN −1 +p(rn−r)

.

(7)

Probl` eme II − Une racine cubique de matrice

SoitAla matrice deM3(R) d´efinie par : A=

−3 11 2

0 8 0

−4 4 3

. 1. D´eterminer les valeurs propres deA.

2. La matriceAest-elle diagonalisable ?

3. Donner une base de chacun des sous-espaces propres deA.

4. Donner une matriceP ∈ M3(R) inversible et une matriceD∈ M3(R) diagonale telles que :A=P DP−1. 5. CalculerP−1.

6. Donner une matrice diagonale ∆∈ M3(R) telle que ∆3=D.

7. En d´eduire une matrice B ∈ M3(R) telle que : B3=A. On donnera explicitement les coefficients de la matriceB.

Correction

1. On sait queλ∈Rest valeur propre deAsi et seulement si det(A−λI3) = 0. On calcule : det(A−λI3) = det

−3−λ 11 2

0 8−λ 0

−4 4 3−λ

= (−1)2+2(8−λ) det

−3−λ 2

−4 3−λ

(d´eveloppement suivant la 2`eme ligne)

= (8−λ) ((−3−λ)×(3−λ)−2×(−4))

= (8−λ) (λ2−1)

= (8−λ)(λ−1)(λ+ 1).

Les valeurs propres de Asont donc−1, 1 et 8.

2. La matriceA est une matrice carr´ee d’ordre 3 et poss`ede 3 valeurs propres distinctes. La matrice A est donc diagonalisable (et chacun des sous-espaces propres deAest de dimension 1).

3. • Base du sous-espace propreE−1 associ´e `a la valeur propre−1 Le sous-espace vectorielE−1est l’ensemble des solutions de :

A

 x y z

=−1.

 x y z

. Pour d´eterminer une base deE−1, on r´esout le syst`eme :

S−1 :

−3x+ 11y+ 2z = −x

8y = −y

−4x+ 4y+ 3z = −z On a :

S−1 ⇐⇒

−2x+ 11y+ 2z = 0 9y = 0

−4x+ 4y+ 4z = 0

⇐⇒

−2x+ 2z = 0 y = 0

−4x+ 4z = 0

⇐⇒

−2x+ 2z = 0

y = 0 (L3= 2L1) Le syst`emeS−1 est de rang 2. On choisit :

(8)

1 = nombre d’inconnues

| {z }

3

−rang

| {z }

2

param`etre. Ici on prendz. L’ensemble des solutions deS−1est donc : E−1=

 z 0 z

 : z∈R

= Vect

 1 0 1

.

Le vecteur u−1=

 1 0 1

forme donc une base deE−1.

• Base du sous-espace propreE1 associ´e `a la valeur propre 1 Le sous-espace vectorielE1 est l’ensemble des solutions de :

A

 x y z

= 1.

 x y z

.

Pour d´eterminer une base deE1, on r´esout le syst`eme : S1 :

−3x+ 11y+ 2z = x 8y = y

−4x+ 4y+ 3z = z On a :

S1 ⇐⇒

−4x+ 11y+ 2z = 0 7y = 0

−4x+ 4y+ 2z = 0

⇐⇒

−4x+ 2z = 0 y = 0

−4x+ 2z = 0

⇐⇒

−4x+ 2z = 0

y = 0 (L3=L1) Le syst`emeS1est de rang 2. On choisit :

1 = nombre d’inconnues

| {z }

3

−rang

| {z }

2

param`etre. Ici on prendx. L’ensemble des solutions deS1 est donc : E1=

 x 0 2x

 : x∈R

= Vect

 1 0 2

.

Le vecteur u1=

 1 0 2

forme donc une base de E1.

• Base du sous-espace propreE8 associ´e `a la valeur propre 8 Le sous-espace vectorielE8 est l’ensemble des solutions de :

A

 x y z

= 8.

 x y z

.

Pour d´eterminer une base deE8, on r´esout le syst`eme : S8 :

−3x+ 11y+ 2z = 8x

8y = 8y (´equation v´erifi´ee quelle que soit la valeur dey)

−4x+ 4y+ 3z = 8z

(9)

On a :

S8 ⇐⇒

−11x+ 11y+ 2z = 0

−4x+ 4y−5z = 0 (L2←11L2−4L1)

⇐⇒

−11x+ 11y+ 2z = 0

−63z = 0 . Le syst`emeS8est de rang 2. On choisit :

1 = nombre d’inconnues

| {z }

3

−rang

| {z }

2

param`etre. Ici on prendy. L’ensemble des solutions de S8est donc : E8=

 y y 0

 : y∈R

= Vect

 1 1 0

.

Le vecteur u8=

 1 1 0

forme donc une base de E8.

4. On noteBla base canonique deR3. D’apr`es le cours, la familleC= (u−1, u1, u8) form´ee de trois vecteurs de R3, espace vectoriel de dimension 3, est libre si et seulement si le d´eterminant de la matrice des coordonn´ees deCdansB est non nul, i.e. si et seulement si :

det

1 1 1 0 0 1 1 2 0

6= 0.

On calcule : det

1 1 1 0 0 1 1 2 0

 = (−1)2+3×1×det 1 1

1 2

(d´eveloppement suivant la deuxi`eme ligne)

= −(1×2−1×1) =−16= 0.

La famille C= (u−1, u1, u8) est donc une base deR3.

On note f l’endomorphisme de R3 canoniquement associ´e `a la matrice A, i.e. tel que A = Mat(f,B).

D’apr`es la formule de changement de base, on a : Mat(f,B)

| {z }

A

=PB,C Mat(f,C)PB,C−1 (9)

o`uPB,C = Mat(idR3,C,B) est la matrice de passage deB`a C.

Comme u−1∈E−1, on a f(u−1) =Au−1 =−1.u−1. On calcule de mˆemef(u1) = 1.u1 et f(u8) = 8.u8. Ainsi a-t-on :

Mat(f,C) =

−1 0 0 0 1 0 0 0 8

. Si on pose

P=PB,C =

1 1 1 0 0 1 1 2 0

 (matrice inversible) et

D= Mat(f,C) =

−1 0 0 0 1 0 0 0 8

 (matrice diagonale) alors (9) se r´e´ecrit : A=P DP−1.

(10)

5. On calculeP−1 et on trouve :

P−1=

1 1 1 0 0 1 1 2 0

−1

=

2 −2 −1

−1 1 1

0 1 0

.

6. Pour calculer la puissancen-i`eme d’une matrice diagonale, il suffit d’´elever ses coefficients diagonaux `a la puissancen(n∈N).

D’apr`es cette remarque, on a :

−1 0 0 0 1 0 0 0 2

3

=

−1 0 0 0 1 0 0 0 8

| {z }

D

.

Ainsi, en posant

∆ =

−1 0 0 0 1 0 0 0 2

on a ∆3=D.

7. On remarque que :

(P∆P−1)3=P∆P−1P

| {z }

I3

∆P−1P

| {z }

I3

∆P−1=P∆3P−1=P DP−1

| {z }

A

.

Ainsi, en posant

B=P∆P−1=

1 1 1 0 0 1 1 2 0

−1 0 0 0 1 0 0 0 2

2 −2 −1

−1 1 1

0 1 0

=

−3 5 2 0 2 0

−4 4 3

on a B3=A.

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