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Dual de Mn

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Dual de M n ( K ).

Référence : Serge Francinou , Hervé Gianella , Serge Nicolas Oraux X-ENS, Algèbre 1

2011-2012

On cherche ici à déterminer les formes linéaires deMn(K).

Théorème 1 L’application

f : Mn(K) −→ Mn(K)

A 7−→ fA : X 7→Tr(AX) réalise un isomorphisme entreMn(K)et son dual.

Démonstration. On note (Ei,j)i,j la base canonique deMn(K).

f est clairement linéaire, et les espaces sont de même dimension finie. Montrons donc l’injectivité def. SoitAtelle quefA= 0. On a alors, pour tousi0, j0 :

Tr(AEi0,j0) = Tr

 X

i,j

ai,jEi,jEi0,j0

=

n

X

i=1

ai,i0Tr(Ei,j0) carEi,jEk,l=δj,kEi,l

=aj0,i0

= 0 par hypothèse Finalement,A= 0.

Essayons maintenant, parmi toutes ces formes linéaires, de caractériser la plus connue, latrace.

Théorème 2

Soitg∈Mn(K) vérifiantg(XY) =g(Y X)pour toutes matricesX etY. Alors

λ∈K,X ∈Mn(K), g(X) =λTr(X).

Démonstration. D’après le théorème précédent, il existe donc une matrice Atelle queg(X) = Tr(AX).

L’hypothèse nous donne donc

Tr(AXY) = Tr(AY X).

1

(2)

Or les propriétés de la trace nous permettent d’écrire :

Tr(AY X) = Tr(XAY).

Finalement, on a

Tr((AX−XA)Y) = 0, et ce pour tout matrice Y.

En réutilisant l’isomorphisme précédent, on a doncAX =XA, et comme il est connu que le centre deL(E) est l’ensemble des homothéties,Aen est donc une.

Il est maintenant temps d’utiliser la correspondance forme linéaire↔hyperplan.

Théorème 3

Sin>2, alors tout hyperplan deMn(K)rencontreGLn(K).

Démonstration. Soit donc H un hyperplan de Mn(K), et soit ϕla forme linéaire associée. Il existe donc une matriceAtelle que pour toute matriceX, on ait ϕ(X) = Tr(AX).

On cherche donc une matrice inversible, telle que Tr(AX) soit nulle.

Pour simplifier le problème, notonsr le rang deA. A est donc équivalente àJr : P AQ=Jr, oùP et Q sont inversibles.

On a donc, pour toute matriceX,

Tr(AX) = Tr(P JrQX) = Tr(JrQXP).

Si on trouveY inversible telle que Tr(JrY) soit de trace nulle, on a gagné (on poseX =Q1Y P1qui reste à la fois dansGLn(K) et dans l’hyperplanH (on vérifie Tr(AX) = 0)).

Pour cela, on peut par exemple poser

Y =

0 0 · · · 0 1

1 0 . .. 0

0 1 0 ...

... . .. ... ... ... . .. ... ...

0 · · · 1 0

et vérifier queJrY a sa diagonale nulle, donc sa trace aussi.

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