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Il existe alorsa∈Rtel que P(X) =−(X−1)(X2+aX+ 4)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ALG `EBRE BILIN ´EAIRE ET INT ´EGRATION DE JANVIER 2020

EMMANUEL HEBEY

Exercice 1: (1)La matrice est sym´etrique. Elle est donc diagonalisable. SiP est le polynˆome caract´eristique deA, alors

P(X) = det

−1−X 1 1

1 −1−X 1

1 1 −1−X

On trouve

P(X) =−(X+ 1)3+ 2 + 3(X+ 1)

=−(X3+ 3X2−4)

On aP(1) = 0. Donc 1 est racine deP. Il existe alorsa∈Rtel que P(X) =−(X−1)(X2+aX+ 4).

En regardant les termes enX2(et/ou en X) on trouve quea= 4. Donc P(X) =−(X−1)(X2+ 4X+ 4)

=−(X−1)(X+ 2)2 . En conclusion il y a deux valeurs propres: 1 et−2.

(2)On consid`ereR3muni du produit scalaire euclidienh·,·i. On notek · kla norme associ´ee. SiB est la base canonique de R3 il existe un unique endomorphisme f de R3 qui est tel que MBB(f) = A. Les valeurs propres de A sont les valeurs propres def, les espaces propres deAsont les espaces propres def etc. A titre de remarque: on sait queA est diagonalisable et donc si E1 et E−2 sont les espaces propres associ´es aux valeurs propres 1 et−2 alors

dimE1+ dimE−2= 3 .

Comme 1 est de multiplicit´e 1 dansP on a forc´ement (cf. cours) que dimE1 = 1.

Donc dimE−2= 2. On ´ecrit que

E1=

(x, y, z)/

−1 1 1

1 −1 1

1 1 −1

 x y z

=

 x y z

 .

On trouve pour syst`eme d’´equations associ´ees:





2x=y+z 2y=x+z 2z=x+y .

Date: Le 6 Janvier 2020.

1

(2)

La somme des deux premi`eres ´equation donne la troisi`eme ´equation. Le syst`eme est donc ´equivalent au syst`eme

(2x=y+z 2y=x+z . On a les ´equivalences

(2x=y+z 2y=x+z ⇔

(2x=y+z

4y= 2x+ 2z ⇔

(2x=y+z

3y= 3z ⇔ x=y=z . Donc

E1={(x, y, z)/ x=y=z}

={(x, x, x), x∈R}

={x(1,1,1), x∈R} .

On en d´eduit queE1 est la droite vectorielle de vecteur directeuru= (1,1,1). On akuk=√

3. On pose

e1= 1

√ 3, 1

√ 3, 1

√ 3

.

On ´ecrit maintenant que

E−2=

(x, y, z)/

−1 1 1

1 −1 1

1 1 −1

 x y z

=−2

 x y z

 .

On trouve pour syst`eme d’´equations associ´ees:





x+y+z= 0 x+y+z= 0 x+y+z= 0 Donc

E−2={(x, y, z)/ z=−x−y}

={(x, y,−x−y), x, y∈R}

={x(1,0,−1) +y(0,1,−1), x, y∈R} .

On en d´eduit queE−2est engendr´e parv= (1,0,−1) etw= (0,1,−1). On sait d´ej`a queE−2 est de dimension 2. Donc (v, w) est une base de E−2 puisqu’une famille g´en´eratrice qui a le mˆeme nombre de vecteurs que la dimension est une base (un autre argument consisterait `a v´erifier que (v, w) est une famille libre). On utilise maintenant Gram-Schmidt pour orthonormaliser (v, w). On akvk=√

2. On pose e2=

1

√2,0,− 1

√2

.

On ahw, e2i=1

2. On pose ˆ

w=w− hw, e2ie2=

−1

,1,−1 .

(3)

On akwkˆ =q

3

2. On pose

e3= − 1

√6, r2

3,− 1

√6

! .

La famille (e1, e2, e3) est alors une base orthonorm´ee deR3 qui diagonalisef. Si

P=

1 3

1

21

6

1

3 0 q

2 3

1 31

21

6

alorsP est une matrice orthogonale et

tP AP =

1 0 0

0 −2 0

0 0 −2

 .

Exercice 2: (1)On d´eveloppe l’expression propos´ee. On a que 9x2+ 4 (y+z−2t)2+ 25 (z+t)2

= 9x2+ 4(y2+z2+ 4t2+ 2yz−4yt−4zt) + 25(z2+t2+ 2zt)

= 9x2+ 4y2+ 4z2+ 16t2+ 8yz−16yt−16zt+ 25z2+ 25t2+ 50zt

= 9x2+ 4y2+ 29z2+ 41t2+ 8yz−16yt+ 34zt et on retrouve bienQ(X).

(2)SoitB la base canonique deR4. On v´erifie facilement que Φ est bien lin´eaire.

On a que

MBB(Φ) =

3 0 0 0

0 2 2 −4

0 0 5 5

0 0 0 1

 .

La matrice est triangulaire sup´erieure. Son d´eterminant est le produit des termes diagonaux. Donc

detMBB(Φ) = 30,

et comme detMBB(Φ)6= 0 on peut affirmer (cf. cours) quefest un isomorphisme de R4. On aQ(X) = ˜Q(Φ(X)) pour toutX en vertue de la question pr´ec´edente. Les formes quadratiquesQet ˜Qsont donc ´equivalentes. Or deux formes quadratiques sont ´equivalentes si et seulement si elles ont mˆeme signature. La signature de ˜Qest (3,0). La signature deQest donc aussi (3,0).

(3)En vertue de la question (1),X = (x, y, z, t) est un vecteur isotrope deQsi et seulement si



 9x2= 0

4 (y+z−2t)2= 0 25 (z+t)2= 0. On trouve donc



 x= 0 y+z= 2t z=−t

(4)

soit encorex= 0,y= 3tetz=−t. Par suite, si Iso(Q) est l’ensemble des vecteurs isoptropes deQalors

Iso(Q) ={(0,3t,−t, t)/ t∈R}

={t(0,3,−1,1) / t∈R} .

On en d´eduit que Iso(Q) est la droite vectorielle engendr´ee paru= (0,3,−1,1).

Exercice 3: L’int´egrale I1 est g´en´eralis´ee en +∞. Si f1 est la fonction int´egr´ee dans cette int´egrale, alors f1 est continue sur [0,+∞[ et de plus

x→+∞lim x2f1(x) = 3.

On en d´eduit (crit`ere de Riemann, 2>1) queI1 est convergente. L’int´egraleI2est g´en´eralis´ee en +∞. Si f2 est la fonction int´egr´ee dans cette int´egrale, alorsf2 est continue sur [0,+∞[ et de plus

x→+∞lim xf2(x) =2 5 .

On en d´eduit (crit`ere de Riemann, 1 ≤ 1) que I2 est divergente. L’int´egrale I3 est g´en´eralis´ee en 0. Sif3 est la fonction int´egr´ee dans cette int´egrale, alors f3 est continue sur ]0, π/2] et de plus

lim

x→0+xf3(x) = 1

puisque sin(x2) = x2(1 +o(1)) lorsque x→ 0 (o`u o(1)→ 0 lorsque x→0). On en d´eduit (crit`ere de Riemann, 1 ≥ 1) que I3 est divergente. L’int´egrale I4 est g´en´eralis´ee en 0 et en +∞. Sif4 est la fonction int´egr´ee dans cette int´egrale, alors f4 est continue sur ]0,+∞[. On a

lim

x→0+

√xf4(x) =1 2 .

On en d´eduit (crit`ere de Riemann, 1/2<1 o`u le 1/2 est celui de la racine carr´ee) queI4 est convergente en 0. On a encore que

x→+∞lim x3/2f4(x) = 2.

On en d´eduit (crit`ere de Riemann, 3/2 >1) que I4 est convergente en +∞. Au totalI4 est convergente.

Exercice 4: On notef :R×R→Rla fonction f(x, t) = cos2π

4 −g(x) cos(t) .

Cette fonction est continue surR×R(th´eor`emes g´en´eraux sur la continuit´e). On en d´eduit (cf. cours) queF est continue surR. Clairement ∂f∂x existe en tout point (x, t) et

∂f

∂x(x, t) = 2g0(x) cos(t) cosπ

4 −g(x) cos(t) sinπ

4 −g(x) cos(t) .

Toujours en vertue des th´eor`emes g´en´eraux sur la continuit´e, ∂f∂x est continue sur R×R. On en d´eduit (cf. cours) queF est d´erivable surRde d´eriv´ee

F0(x) = 2g0(x) Z π/2

cos(t) cosπ

4 −g(x) cos(t) sinπ

4 −g(x) cos(t) dt .

(5)

En particulier, puisqueg(0) = 0,

F0(0) = 2g0(0) cos(π/4) sin(π/4) Z π/2

0

cos(t)dt

=g0(0) [sin(t)]π/20

=g0(0) puisque cos(π/4) = sin(π/4) = 1

2.

Exercice 5: On utilise Fubini sur les rectangles pourI1et Fubini en tranches pour I2et I3. On aD1= [0,1]×[0,1] et par Fubini:

I1= Z 1

0

Z 1 0

(1 +x2y3)dx

dy

= Z 1

0

[x]10+1 3y3[x3]10

dy

= Z 1

0

1 + 1

3y3

dy

= [y]10+ 1 12[y4]10

= 1 + 1 12 = 13

12 .

On aD2={(x, y)/ 0≤x≤y, 0≤y≤1}, et par Fubini en tranches:

I2= Z 1

0

Z y 0

(1 +x2y3)dx

dy

= Z 1

0

[x]y0+1 3y3[x3]y0

dy

= Z 1

0

y+1

3y6

dy

=1

2[y2]10+ 1 21[y7]10

=1 2 + 1

21 =23 42 . Enfin on aD3=

(x, y)/0≤x≤y2, −1≤y≤1 , et par Fubini en tranches:

I3= Z 1

−1

Z y2 0

(1 +x2y3)dx

! dy

= Z 1

−1

[x]y02+1

3y3[x3]y02

dy

= Z 1

−1

y2+1

3y9

dy

=1

3[y3]1−1+ 0 = 2 3 .

(6)

Exercice 6: Supposons que f et g commutent. Soit Ei un espace propre de f associ´e `a une valeur propreλi. Soitu∈Ei. On a

g(f(u)) =λig(u) =f(g(u)) .

Donc v = g(u) appartient `a Ei. Soit g(Ei) ⊂ Ei puisque u est quelconque dans Ei. Si f et g commutent les espaces propres de f sont donc stables par g. R´eciproquement supposons que les espaces propres de f sont stables par g.

Puisque f est diagonalisable il existe une baseBde E constitu´ee de vecteurs pro- pres. Disons que f a pour espaces propres E1, . . . , Ep et ´ecrivons (avec abus de langage) queB= (B1, . . . ,Bp) o`u lesBisont des bases desEi. Fixonsiquelconque, notonsλila valeur propre pourEiet notonsBi= (ei1, . . . , eik). Commeg(Ei)⊂Ei, il existe desαjm,j, m= 1, . . . , k, tels que pour toutj= 1, . . . , k,

g(eij) =

k

X

m=1

αjmeim.

Par suite, pour toutj= 1, . . . , k,

f g(eij)

=

k

X

m=1

αjmf(eim) =λi k

X

m=1

αjmeim ,

tandis que

g f(eij)

ig(eij) =λi k

X

m=1

αjmeim.

On voit donc que pour touti= 1, . . . , pet toutj= 1, . . . , k, f g(eij)

=g f(eij) .

En d’autres termes, il existe une baseB= (e1, . . . , en) deEayant la propri´et´e que pour touti= 1, . . . , n,

g◦f(ei) =f ◦g(ei).

Deux applications lin´eaires qui sont ´egales sur une base le sont sur tout l’espace.

Doncg◦f =f ◦g.

Exercice 7: On utilse la propri´et´e qu’un vecteur x∈E est nul si et seulement si il est orthogonal `a tous les vecteurs de E, donc si et seulement sihx, yi= 0 pour tout y ∈E. Soient maintenant x, y∈E quelconques etλ∈R quelconque. Alors pour toutz∈E:

hu(x+λy)−u(x)−λu(y), zi

=hu(x+λy), zi − hu(x), zi −λhu(y), zi

=hx+λy, u(z)i − hx, u(z)i −λhy, u(z)i (par hypoth`ese)

=hx, u(z)i+λhy, u(z)i − hx, u(z)i −λhy, u(z)i

= 0.

On en d´eduit queu(x+λy)−u(x)−λu(y) = 0, et donc que u(x+λy) =u(x) +λu(y).

Commex, ysont quelconques dansEetλest quelconque dansR, on en d´eduit que

(7)

Exercice 8: Pour tousx, y∈E,

hu(x), yi=hx, u?(y)i.

Siy∈Ker(u?), alorsu(y) = 0 et donchu(x), yi= 0 pour toutx∈E. L’espace des u(x) pourxparcourantEest pr´ecis´ement Im(u). Doncy∈Im(u). R´eciproquement, si y ∈Im(u), alors hu(x), yi= 0 pour tout x∈ E, et donchx, u?(y)i = 0 pour toutx∈E. Doncu?(y) = 0 ety∈Ker(u?). Donc

Ker(u?) = Im(u) .

En partant deu?on a aussi montr´e que Ker((u?)?) = Im(u?). Sachant que (u?)?= uon a donc que Ker(u) = Im(u?). En particulier, Ker(u) = Im(u?)

, et donc (r´esultat admis ou cf. ci-dessous) on peut affirmer que

Ker(u)= Im(u?). On peut maintenant ´ecrire que

Rang(u?) = dimIm(u?)

= dimKer(u)

= dimE−dimKer(u)

= dimIm(u) (th´eor`eme du rang)

= Rang(u).

Reste `a d´emontrer qu’en dimension finie, pour tout sous espace vectorielF deE:

dimF= dimE−dimF et (F)=F. La premi`ere identit´e d´ecoule du th´eor`eme de la base incompl`ete orthonorm´ee. On prend une base orthonorm´ee (e1, . . . , ep) deF. On la compl`ete en une base orthonorm´ee (e1, . . . , en) deE (n= dimE). Les vecteurs ei sont dans F pour i≥p+ 1, et comme (ep+1, . . . , en) est libre, on en d´eduit que dimF≥n−p. Par ailleurs,F∩F={0}et donc dimF+ dimF≤n, de sorte qu’on a aussi que dimF ≤n−p. D’o`u dimF = dimE−dimF. Pour obtenir la seconde identit´e on remarque que F ⊂(F). Les deux espaces ayant la mˆeme dimension en vertue de ce qui vient d’ˆetre dit, ils sont ´egaux.

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