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1 / Syst•mes dÕalimentation pour les troupeaux de juments

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des Herbivores aux Milieux, Theix 63122 Saint-Gen•s-Champanelle

* INRA Station de Recherche sur la Nutrition des Herbivores, Theix 63122 Saint-Gen•s-Champanelle

** Institut du Cheval - DEFI, Station expŽrimentale des Haras, Domaine de la Valade, 19370 Chamberet

et dÕalimentation ˆ base de fourrages pour les chevaux

Les syst•mes dÕalimentation des chevaux sont variŽs, selon le type dÕanimal (race, finalitŽ) et les disponibilitŽs alimentaires globales. Si le Cheval peut •tre alimentŽ avec des rations ˆ base de fourrages de bonne qualitŽ complŽmentŽs par des concentrŽs, il peut aussi utiliser des ressources fourrag•res de moindre qualitŽ dans des conditions plus difficiles, comme les herbages de montagne par exemple. Cet article prŽsente les diffŽrents syst•mes possibles utilisant au mieux les capacitŽs dÕadaptation des chevaux aux variations des disponibilitŽs fourrag•res.

RŽsumŽ

Les chevaux peuvent utiliser les ressources fourrag•res des climats tempŽrŽs dans le cadre de syst•mes dÕalimentation ˆ base de fourrages conservŽs ou de p‰turage destinŽs ˆ produire des chevaux de sport, de loisir ou de viande. Les sys- t•mes dÕalimentation des troupeaux de poulini•res de race de selle ou lourdes sont dŽcrits en conditions favorables de plaine ou difficiles dÕaltitude. Dans les milieux contraignants, lÕutilisation des rŽserves corporelles par les juments au cours de leur cycle de production permet dÕassurer la pŽrennitŽ du syst•me de conduite et la production de poulains de race lourde. Durant les pŽriodes hiver- nales, les chevaux en croissance de race de selle ou de trait peuvent •tre alimen- tŽs avec diffŽrents types de rations ˆ base de fourrages dont la complŽmentation en concentrŽs permet dÕajuster les performances au type de production. Les pou- lains de races lourdes, destinŽs ˆ la production de viande, utilisent des rations de fourrages conservŽs ou p‰turŽs, dont la concentration ŽnergŽtique varie selon lÕ‰ge ˆ lÕabattage et lÕŽtat dÕengraissement recherchŽs. La capacitŽ des chevaux ˆ valoriser des fourrages tr•s diffŽrents dans des syst•mes dÕalimentation variŽs sÕexplique dans une large mesure par leurs spŽcificitŽs dÕherbivore pour sŽlection- ner, ingŽrer et digŽrer les fourrages et lÕherbe au p‰turage. Cependant lÕacquisi- tion de connaissances nouvelles est nŽcessaire sur les phŽnom•nes de rŽgulation de lÕingestion et du comportement alimentaire de ces types dÕanimaux, de plus en plus utilisateurs de ressources vŽgŽtales extensives.

Les syst•mes dÕŽlevage et dÕalimentation des chevaux basŽs sur lÕutilisation des res- sources fourrag•res sont tr•s diversifiŽs selon les conditions climatiques et les disponibilitŽs alimentaires dans les diffŽrentes rŽgions. Ces syst•mes sÕadaptent aux conditions extensives de parcours et de montagne ou au contraire aux conditions intensives de conduite des

prairies entretenues en zones herbag•res. Le but de cet article est dÕillustrer certains de ces syst•mes de conduite de chevaux ˆ partir de ressources herbag•res disponibles en tenant compte des types de production : selle, loisir ou lourd, production de viande. Par ailleurs, les connaissances acquises sur lÕalimentation et la nutrition et les spŽcificitŽs dÕŽlevage des chevaux fournissent les bases dÕune meilleure comprŽhension de ces syst•mes et de leur pos- sibilitŽ de dŽveloppement dans le sens dÕune meilleure valorisation des ressources et cou- verts vŽgŽtaux par les chevaux.

1 / Syst•mes dÕalimentation pour les troupeaux de juments

1

.1

/ Juments de trait dans des conditions herbag•res favorables

Le cožt dÕalimentation de ce type dÕanimal correspond essentiellement au cožt de son entretien car les besoins dÕentretien reprŽsen- tent la part la plus importante des besoins totaux (50-60 %) au cours du cycle de produc- tion des juments (Martin-Rosset et Doreau 1984a). Ce cožt est dÕautant rŽduit que les

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phases de gestation et surtout de lactation correspondent aux pŽriodes o• les ressources vŽgŽtales sont disponibles et peu cožteuses.

Dans des conditions de production fourra- g•re favorables sous nos climats tempŽrŽs, les juments lourdes des races de trait continen- tales (Breton, Comtois, Ardennais : 700-800 kg de poids vif ˆ lÕ‰ge adulte) poulinent habi- tuellement au printemps, juste avant la mise ˆ lÕherbe (tout dŽbut avril) et utilisent, au cours de la saison de p‰turage, des prairies naturelles ou semŽes comme lÕillustre la figure 1. Elles sont gŽnŽralement taries en automne (dŽbut octobre), apr•s 190 ˆ 210 jours de lactation. Entre la naissance et le sevrage, les gains de poids vif des poulains varient de 1,3 ˆ 1,7 kg/j. Au sevrage, leur poids vif atteint 350-400 kg. Ainsi, les res- sources herbag•res p‰turŽes sont utilisŽes pendant 9 mois de lÕannŽe. Dans nos condi- tions, les prairies naturelles sont composŽes de graminŽes fourrag•res de bonne valeur et de tr•fle blanc. Les prairies semŽes sont sou- vent ˆ base de dactyle et de ray-grass anglais.

Les techniques de p‰turage en rotation sont mises en Ïuvre avec une fertilisation annuelle azotŽe modŽrŽe (moins de 150 kg N/ha). Souvent en automne, les juments de trait consomment et valorisent les refus et excŽdents herbagers laissŽs par dÕautres types dÕanimaux. Au cours de lÕhiver (110 ˆ 120 jours), les juments sont alimentŽes avec des quantitŽs limitŽes de foin (1 500 kg), dont la valeur nutritive est modŽrŽe (valeur UnitŽ Fourrag•re Cheval, UFC, se situant ˆ 0,50- 0,58 ; INRA 1990), et de cŽrŽales (120 kg envi-

ron). Des rations ˆ base de paille distribuŽe ˆ volontŽ, de bon foin (0,52 ˆ 0,62 UFC) et de cŽrŽales ou dÕaliments concentrŽs peuvent Žgalement •tre utilisŽes ˆ raison de 900 kg, 500 kg et 350 kg/animal respectivement. Les juments gravides peuvent supporter au cours de la pŽriode hivernale (120-150 j) une sous- alimentation correspondant ˆ une variation de la note dÕŽtat corporel de 0,5 ˆ 1,0 point selon la mŽthode INRA (1990). Les juments allaitantes ont ensuite la possibilitŽ au cours dÕune saison assez longue de p‰turage de reconstituer leurs rŽserves corporelles et dÕat- teindre, au sevrage du poulain, une note opti- male dÕŽtat corporel voisine de 3,0 ˆ 3,5.

Cependant les performances et les rŽponses individuelles dŽpendent des ressources herba- g•res disponibles au printemps et au cours de la saison ainsi que des niveaux de chargement en animaux.

1

.2

/ Juments de trait dans des conditions herbag•res difficiles

La production de chevaux lourds ˆ partir de nos races de trait a largement ŽtŽ ŽtudiŽe dans les conditions de moyenne montagne (Massif Central) dans le but de prŽciser les recommandations et les dŽveloppements pos- sibles en mati•re de production de viande de cheval dans ces conditions (Martin-Rosset et Trillaud-Geyl 1984).

Les juments poulini•res des races de trait (Breton, Comtois, 700 ˆ 800 kg de poids vif ˆ lÕ‰ge adulte) poulinent au dŽbut du printemps

Figure 1. Conduite des juments poulinières des races lourdes dans de bonnes conditions herbagères (Ouest de la France). D’après Martin-Rosset et Trillaud-Geyl (1984).

3 mois HIVERNAGE

8 mois PATURAGE

15 janvier 15 juillet 15 sept. 15 janvier

Fourrages + Céréales (5 -10 %)

Pâturage des chevaux seuls 0,7 - 1,0 ha / jument suitée

Pâturage des chevaux après des bovins 1,5 - 2,0 ha / jument suitée

Pâturage d'automne 1,0 - 1,5 ha /

jument tarie

Mise bas Saillie

Variations de poids vif des juments (kg)

0 + 30 à + 60 kg 0 _ 10 à _ 20 kg

Naissance Sevrage (190 - 200 j)

Poulain

Poids vif (kg) Gain de poids vif (g/j)

60 - 70

1700 - 1800 1200 - 1400

350 - 400 Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet

15 avril

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(avril), un mois environ avant la mise ˆ lÕherbe effective. Elles utilisent au cours de la saison des ressources herbag•res provenant de prairies naturelles et de p‰turages dÕalti- tude, elles sont taries en automne, fin octobre (figure 2). Dans ces conditions, les ressources p‰turŽes reprŽsentent 80 % des besoins totaux de lÕanimal et couvrent les 9 mois de lactation. Les juments valorisent dans ce cas des surfaces herbag•res de faible productivitŽ qui peuvent reprŽsenter 60-70 % de la durŽe totale de p‰turage. Au printemps, le troupeau est mis ˆ lÕherbe sur des prairies naturelles ˆ basse altitude parfois apr•s le passage dÕautres herbivores. En ŽtŽ, les juments p‰tu- rent des prairies dÕaltitude de faible producti- vitŽ (nard, petites fŽtuques...) parfois coloni- sŽes par des vŽgŽtaux ligneux (myrtilles...) (Martin-Rosset et al 1981). A la fin de lÕau- tomne et ˆ lÕentrŽe de lÕhiver, les juments peu- vent valoriser les refus de p‰turage de bovins ou dÕovins sur les zones basses. Durant lÕhiver pendant les deux derniers mois de gestation et le premier de la lactation, les juments re•oivent des quantitŽs limitŽes (environ 1300 kg/animal) de foin de qualitŽ moyenne (0,50 ˆ 0,58 UFC) et une lŽg•re complŽmentation en cŽrŽales ou aliments concentrŽs (150 kg/ani- mal). En effet, les juments peuvent supporter une sous-alimentation en automne et en hiver apr•s le sevrage du poulain et leur fin de ges- tation (150 j environ), correspondant ˆ une variation de la note dÕŽtat corporel de 0,5 ˆ 1,0 point (INRA 1990).

Le niveau dÕalimentation peut se situer ˆ seulement 80 % des besoins ŽnergŽtiques

(INRA 1990) si lÕŽtat corporel de la jument, atteint au sevrage prŽcŽdent, est satisfaisant (note dÕŽtat de 3,5) et si les ressources en herbe proposŽes aux animaux le printemps suivant sont ŽlevŽes. La figure 3 illustre les variations de poids vif et de lÕŽtat corporel des juments au cours de leur cycle annuel. Ainsi des juments de 680-700 kg de poids vif apr•s la mise bas peuvent perdre de 17 ˆ 25 % de leur poids vif entre le sevrage de leur poulain et la naissance du suivant. Cette perte de poids inclut le poids du nouveau-nŽ et des pro- duits de la conception (12-14 %) mais aussi une perte de masse corporelle. Cette derni•re reprŽsente essentiellement des rŽserves adi- peuses mobilisŽes durant la pŽriode hivernale de sous-alimentation en Žnergie (5-10 %).

Cependant la reprise de poids vif et la recons- titution des rŽserves corporelles doivent •tre effectives en automne au moment du sevrage du poulain pour prŽvenir des effets nŽgatifs sur la reproduction ultŽrieure et la producti- vitŽ du troupeau (Martin-Rosset et Doreau 1984a).

Entre leur naissance et le sevrage, les pou- lains prŽsentent des gains de poids vif de 1,3 ˆ 1,7 kg/j (figure 2). Au sevrage, ils p•sent de 300 ˆ 380 kg selon leur date de naissance, le niveau dÕalimentation, la production laiti•re de la jument allaitante, la pression de p‰tu- rage en ŽtŽ et une Žventuelle complŽmenta- tion en aliments concentrŽs en automne.

(Martin-Rosset et Trillaud-Geyl 1984).

Ce type de syst•me dÕŽlevage se rŽv•le effi- cace et Žconomiquement acceptable (LiŽnard et Martin-Rosset 1984). Cependant, il suppose

Pour les juments de trait, les ressources

p‰turŽes peuvent couvrir une grande partie des besoins en misant sur lÕutilisation et la reconstitution des rŽserves

corporelles au cours du cycle de production.

Figure 2. Conduite des juments poulinières des races lourdes dans des conditions difficiles d’altitude.

D’après Martin-Rosset et Trillaud-Geyl (1984).

3 mois HIVERNAGE

9 mois PATURAGE

15 janvier 10 juin 15 octobre 15 janvier

Fourrages + Céréales (5 -10 %)

Pâturage de printemps 0,5 - 1,0 ha / jument suitée

Pâturage d'altitude 1,5 ha / jument suitée

Pâturage d'automne 1,0 - 1,5 ha /

jument tarie

Mise bas Saillie

Variations de poids vif des juments (kg)

0 + 30 à

+ 60 kg + 20 à + 50 kg 0 à _ 20 kg

Naissance Sevrage (180 - 190 j)

Poulain Poids vif (kg) Gain de poids vif (g/j)

60 - 70

1700 - 1800 1000 - 1500

350 - 380 Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet

25 avril

2000

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une disponibilitŽ en surfaces herbag•res ˆ basse altitude pour la pŽriode de printemps et proches de lÕexploitation afin dÕassurer les dŽbuts de lactation des juments et la pŽriode de reproduction. Ainsi, dans nos Žtudes le nombre total de poulains sevrŽs a atteint 75- 85 % pour 100 juments poulini•res mises ˆ la reproduction ; leur poids au sevrage varie de 300 ˆ 380 kg. Dans ces conditions, 80 ˆ 90 % sont fŽcondŽes et gestantes. Cependant ces syst•mes dÕŽlevage restent alŽatoires et tr•s dŽpendants des ressources herbag•res dispo- nibles selon lÕannŽe et les conditions clima- tiques.

1

.3

/ Juments poulini•res de selle

En conditions herbag•res favorables sous le climat tempŽrŽ ocŽanique, les syst•mes dÕŽle- vage et dÕalimentation ont ŽtŽ prŽcisŽs pour des troupeaux de juments poulini•res de selle (Selle fran•ais) ˆ partir dÕŽtudes de longue durŽe (Institut du cheval 1987). Dans ces Žtudes, lÕalimentation hivernale Žtait assurŽe par lÕapport de foins ou dÕensilage de ma•s (de qualitŽ moyenne, 30 ˆ 35 % de mati•re s•che, 0,80-0,84 UFC) distribuŽs ˆ lÕextŽrieur et complŽmentŽs par peu dÕaliments concentrŽs (figure 4). Les quantitŽs ingŽrŽes par les juments et la vitesse de croissance de leur poulain dŽpendent notablement de la qualitŽ

du fourrage (foins) distribuŽ autour de la mise bas (Doreau et al 1990).

Dans ce syst•me, les juments ont utilisŽ au cours de la saison de p‰turage (230 j) des prairies naturelles ou semŽes, modŽrŽment fertilisŽes au cours de la saison (180 kg N/ha).

Aucune complŽmentation extŽrieure nÕa ŽtŽ apportŽe aux juments et ˆ leur poulain durant cette pŽriode. Dans ces conditions, les juments augmentent notablement leur poids vif au cours des trois derniers mois de gesta- tion (+ 6-8 %) et au cours du premier mois de lactation apr•s la mise ˆ lÕherbe (+ 3 %). En effet, au cours de ces pŽriodes hivernales elles sont alimentŽes ˆ un niveau correspondant ˆ 100-120 % de leurs besoins ŽnergŽtiques (INRA 1990), principalement par la ration dÕensilage de ma•s en hiver. Les vitesses de croissance des poulains sont ŽlevŽes au cours de la premi•re partie de la saison de p‰turage au printemps (1,55 kg/j) et dŽcroissent pro- gressivement au cours de lÕŽtŽ jusquÕau sevrage en automne. A cette Žpoque les pou- lains atteignent des poids vifs de 225-275 kg.

Sur le plan de la reproduction, un Žtalon vasectomisŽ permet de dŽtecter les chaleurs des juments dans le troupeau ˆ lÕextŽrieur. La saillie est pratiquŽe en main avec diffŽrents Žtalons. Dans ces conditions de conduite, le taux de gestation des juments atteint 88 % et le taux de productivitŽ global 74 %.

Figure 3. Variations de poids vif au cours de la gestation et de la lactation de juments poulinières de trait en conditions difficiles. D’après Martin-Rosset et Doreau (1984) et Martin-Rosset et Trillaud-Geyl (1984).

Concentrés Poids vig (kg)

Mise bas Sevrage

Mise à l'herbe Pâturage d'altitude

Sevrage

Pâturage d'automne

Octobre Avril

jours 820

780

740

700

660

0

- 150 - 100 - 50 50 100 150

Fourrages

Poids vif moins le poids des produits de la conception (kg)

3

2

3

3,5

3 Note d'état corporel selon la méthode INRA 1990.

Grille de notation de 0 à 5

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2 / Syst•mes dÕalimentation pour les chevaux de selle en croissance

Les chevaux utilisŽs en Europe occidentale pour lÕŽquitation de loisir et les sports Žquestres sont des animaux assez tardifs dans leur dŽveloppement. Ces chevaux commen- cent ˆ •tre utilisŽs ˆ partir de 3-4 ans apr•s la pŽriode de dŽbourrage et de dressage initial.

Durant la phase de croissance, le cožt alimen- taire et celui de la conduite dÕŽlevage reprŽ- sentent la part la plus importante du cožt total de production puisque les besoins dÕen- tretien correspondent ˆ la presque totalitŽ des besoins alimentaires : 70 ˆ 90 % selon lÕ‰ge (Agabriel et al1984). Cette rŽpartition dans le cožt de production est moins accentuŽe chez les chevaux de grande valeur orientŽs vers le sport de haut niveau ou les courses.

Les fourrages et lÕherbe p‰turŽe constituent la base essentielle de lÕalimentation de ces chevaux tout au long de leur long cycle de croissance afin de minimiser les cožts dÕali- mentation durant la pŽriode dÕŽlevage (figure 5). Plusieurs Žtudes ont ŽtŽ conduites pour prŽciser, dans nos conditions dÕŽlevage, les phŽnom•nes de croissance et de dŽveloppe- ment chez ces animaux soumis ˆ diffŽrents modes dÕalimentation ˆ base de fourrages durant les pŽriodes hivernales et ˆ diffŽrents modes de conduites au p‰turage durant la

pŽriode dÕherbe (Trillaud-Geyl et al 1986, Bigot et al1987, Trillaud-Geyl et al1990).

Ces Žtudes concernent la pŽriode dÕŽlevage comprise entre le sevrage du poulain et 3,5 ans en moyenne chez des m‰les castrŽs et de jeunes femelles de race Selle Fran•ais et Anglo-Arabe. Les animaux Žtaient alimentŽs ˆ lÕintŽrieur en hiver avec des rations de four- rages et dÕaliments concentrŽs. Le p‰turage Žtait pratiquŽ en gŽnŽral sur des prairies naturelles dÕavril ˆ octobre (160-180 j), en rotation sur plusieurs parcelles, avec une fer- tilisation azotŽe modŽrŽe et rŽguli•rement rŽpartie (100-160 kg N/ha).

Les recommandations suivantes ressortent de ces Žtudes. Des quantitŽs limitŽes de foin de bonne valeur alimentaire (0,58 ˆ 0,66 UFC), associŽes ˆ de la paille disponible ˆ volontŽ, peuvent •tre distribuŽes ˆ ce type dÕanimal entre 1 et 3 ans. Ces fourrages doi- vent cependant •tre complŽmentŽs avec des aliments concentrŽs ŽnergŽtiques (cŽrŽales) : de 3,0 ˆ 1,0 kg par jour entre le premier et le troisi•me hiver en liaison avec lÕ‰ge des ani- maux. En effet la capacitŽ dÕingestion des ani- maux augmente progressivement avec lÕ‰ge jusquÕˆ satisfaire lÕessentiel des besoins Žner- gŽtiques et azotŽs de lÕadulte ˆ lÕentretien.

Parall•lement, la teneur en mati•res azotŽs des aliments complŽmentaires peut Žgale- ment diminuer avec lÕ‰ge des animaux. LÕensi- lage de ma•s de bonne qualitŽ (30 ˆ 35 % de mati•re s•che au moins) est correctement

La conduite alimentaire des juments de selle comporte une pŽriode de p‰turage plus courte et des rations hivernales plus ŽnergŽtiques que pour les juments de trait.

Figure 4. Conduite des juments poulinières de selle dans de bonnes conditions herbagères (Centre Ouest de la France). D’après Institut du Cheval (1987).

4 mois 6 mois

1 décembre 1 octobre 1 déc.

Fourrages + céréales (25 %) Ensilage maïs + concentré (8 %)

Pâturage des chevaux seuls, 4 cycles de pâturage 0,5 - 0,7 ha / jument suitée

Pâturage des refus

Mise bas Saillie

Variations de poids vif des juments (kg)

+ 30 à + 40 kg (mise bas) + 20 à + 30 kg 0 _ 10 à _ 15 kg

Naissance Sevrage (190 - 200 j)

Poulain

Poids vif (kg) Gain de poids vif (g/j)

50 - 55

1200 - 1300 750 - 850

225 - 275 Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet

20 avril

PATURAGE HIVERNAGE

2 mois

25 mai 25 juin 1 août

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consommŽ par ces chevaux en croissance.

Avec ce type de fourrage, la complŽmentation ŽnergŽtique peut •tre notablement diminuŽe, voire supprimŽe, car lÕensilage de ma•s a une valeur ŽnergŽtique ŽlevŽe, cependant lÕapport dÕun complŽment azotŽ doit •tre maintenu.

Dans ces conditions dÕalimentation, les vitesses de croissance atteintes diminuent progressivement avec lÕ‰ge (0,6-0,3-0,2 kg/j environ respectivement ˆ 1, 2 et 3 ans) et sont de moins en moins en relation avec les teneurs en Žnergie et en azote des rations avec lÕ‰ge des animaux. Les performances de croissance dŽpendent Žgalement des niveaux de complŽmentation avec les rŽgimes ˆ base de foins et de paille. Au cours du premier hivernage, lÕapport dÕaliments concentrŽs doit atteindre 25 % de la ration pour escompter 0,5 kg/j de vitesse de croissance. Au cours des hivernages suivants, la proportion dÕaliments concentrŽs peut •tre diminuŽe dans les rŽgimes de fourrages secs.

Les performances de croissance des chevaux au p‰turage diminuent Žgalement avec lÕ‰ge des animaux : elles se situent ˆ 0,6 kg/j en moyenne au cours de la premi•re saison de

p‰turage et atteignent seulement 0,05 kg/j au cours de la troisi•me. Ces performances ˆ lÕherbe dŽpendent cependant notablement des vitesses de croissance rŽalisŽes au cours de lÕhiver prŽcŽdent. La vitesse de croissance obtenue au p‰turage est dÕautant plus ŽlevŽe que les gains de poids ont ŽtŽ faibles durant lÕhivernage antŽrieur. Ceci permet dÕutiliser les avantages de la croissance compensatrice pour ce type de cheval alimentŽ avec des four- rages durant la mauvaise saison. Dans nos conditions tempŽrŽes, lÕherbe p‰turŽe est une ressource disponible et peu ch•re pour les che- vaux de selle en croissance. Les ressources en herbe peuvent satisfaire 50 ˆ 60 % des besoins alimentaires annuels de lÕanimal et assurent la majeure partie des besoins de croissance (60 ˆ 70 %). Les chevaux en crois- sance utilisent des prairies naturelles fertili- sŽes modŽrŽment (80 ˆ 150 kg N/ha), conduites selon un p‰turage en rotation et avec une fauche des excŽdents dÕherbe en dŽbut de saison. Les chargements obtenus atteignent 2,0 ˆ 2,5 chevaux par hectare avec les jeunes animaux et dŽcroissent progressive- ment avec leur ‰ge et leur augmentation de poids au cours des annŽes successives de croissance (Trillaud-Geyl et al1990).

Les rations hivernales des chevaux de selle en croissance doivent

•tre constituŽes de fourrages de bonne qualitŽ et de concentrŽs en quantitŽs variables selon la nature du fourrage et lÕ‰ge de lÕanimal.

Figure 5. Conduite alimentaire et courbe de croissance de chevaux de selle en croissance. D’après Bigot et al (1987), INRA (1990), Trillaud-Geyl et al (1990).

500

400

300

200

100

Poids vif (kg) potentiel réalisé

0 6 12 18 24 30 36 42

Age (mois) 1100 400 - 800 300 - 600 150 - 500 150 - 300 0 - 250 50 -150

250

300 350

410 420

450 475

490 475 Castration 500

Hiver Hiver Hiver

Sevrage

Dressage initial Débourrage

Gain de poids vif réalisé (g/j)

Lait + herbe

Fourrages + concentrés 25-45 % avec FS 10-30 % avec EM

Intérieur Intérieur Intérieur

Fourrages + concentrés 20-25 % avec FS 10-20 % avec EM

Fourrages + concentrés 15-20 % avec FS 5-10 % avec EM

(FS : Fourrages secs, EM : Ensilages de maïs)

Pâturage Pâturage Pâturage

(7)

3 / Syst•mes dÕalimentation pour les chevaux lourds destinŽs ˆ la production de viande

Certains pays europŽens, comme la France (Rossier 1984), utilisent les chevaux de races de trait pour une production spŽcialisŽe de viande chevaline. Ces animaux en croissance puis en finition proviennent des troupeaux de juments poulini•res de races lourdes, conduits extensivement dans les zones herbag•res de plaine ou de montagne. Cette production de viande chevaline sÕappuie soit sur des sys- t•mes de conduite intensifs o• les jeunes pou- lains ont une courte pŽriode de finition ˆ lÕis- sue du sevrage ou soit ˆ lÕextr•me sur des syst•mes extensifs o• les animaux sont ali- mentŽs avec des fourrages conservŽs ou p‰tu- rŽs et abattus autour de 3 ans (figure 6).

Dans les syst•mes intensifs, les jeunes pou- lains sont alimentŽs et finis ˆ lÕauge apr•s le sevrage ˆ partir de 6-7 mois jusquÕˆ 10-15 mois selon leur poids au sevrage et la teneur ŽnergŽtique de la ration (Trillaud-Geyl et al

1984). La vitesse de croissance est ŽlevŽe et atteint leur potentiel gŽnŽtique de croissance (1,0 ˆ 1,4 kg/j). Les poids vifs ˆ lÕabattage se situent ˆ 450-500 kg, pour une note dÕŽtat dÕengraissement de 4,0 et des poids de car- casse de 270-310 kg. Les rations alimentaires sont ˆ base de fourrages de bonne qualitŽ (0,58 ˆ 0,66 UFC), distribuŽs ˆ volontŽ et associŽs ˆ une part importante (35-60 %) dÕali- ments concentrŽs (cŽrŽales et tourteaux). LÕef- ficacitŽ technique et Žconomique de ces sys- t•mes de conduite a ŽtŽ ŽtudiŽe par Agabriel et LiŽnard (1984).

Dans les syst•mes extensifs, les poulains ne sont pas conduits ˆ leur maximum de poten- tiel de croissance apr•s le sevrage. Durant le premier hivernage, leurs vitesses de crois- sances sont modŽrŽes (0,5 ˆ 0,8 kg/j), obte- nues ˆ partir de rations de fourrages de bonne qualitŽ et faiblement complŽmentŽes en ali- ments concentrŽs (5-20 % de la ration). Leurs performances de croissance sont plus ŽlevŽes durant la saison dÕherbe sur de bons p‰tu- rages gr‰ce en partie au phŽnom•ne de crois- sance compensatrice. Les poulains sont soit abattus ˆ lÕissue de la saison de p‰turage ˆ lÕ‰ge de 18 mois (550-580 kg de poids vif), soit Figure 6. Conduite alimentaire et courbes de croissance dans les principaux types de production de jeunes chevaux lourds. D’après Martin-Rosset et al (1985), INRA (1990).

800

600

400

200

65

0 6 12 18 24 30

Age (mois) Poids vif (kg)

6 mois 400 kg

10 mois 480 kg

12 mois 500 kg

18 mois 570 kg

24 mois 660 kg

30 mois 740 kg

670

610

550

440

320

175

Sevrage

Age et poids à l'abattage

Pâturage Pâturage

Allaitement Hiver Hiver

Lait + herbe Fourrage moyen

+ 10 - 20 % C Herbe seule Fourrage moyen

+ 5 - 10 % C Herbe Bon fourrage

+ 40 - 60 % C

Herbe + 150 kg C

Bon fourrage + 20 - 30 % C

Herbe

(C = Aliments concentrés) 0,8-0,9

0,6-0,7

0,4-0,6

0,2-0,3

0,0-0,1

1,6-1,7

1,0-1,4

0,8-1,2

0,9-1,1

0,8-1,0

0,6-0,8 période de croissance

période de finition (gains de poids vif (kg/j) en italique)

+ concentrés

Croissance Finition

(8)

ˆ lÕ‰ge de 22-24 mois (620-670 kg de poids vif) apr•s une phase de finition ˆ lÕauge le second hiver, qui leur permet dÕatteindre lÕŽtat dÕen- graissement recherchŽ (note de 3,5). A lÕherbe, les animaux utilisent gŽnŽralement des prai- ries naturelles conduites en rotation, une complŽmentation ŽnergŽtique peut •tre mise ˆ leur disposition pour assurer la finition ˆ 18 mois. Les poulains les plus lŽgers (moins de 330 kg au sevrage) sont gŽnŽralement finis ˆ lÕintŽrieur entre 18 et 22-24 mois avec des rations comportant 20-25 % dÕaliments concentrŽs. Les animaux peuvent •tre castrŽs ˆ lÕ‰ge de 18 mois.

Les syst•mes de production dÕanimaux ‰gŽs de 30-36 mois utilisent des m‰les castrŽs ˆ 18 mois ou des pouliches non conservŽes pour la reproduction. Les poids vifs ˆ lÕabattage dŽpassent 700 kg et les poids de carcasse 450 kg. Les niveaux dÕalimentation sont volontai- rement faibles durant les hivernages succes- sifs (0,5-0,2 kg/j) et sont obtenus ˆ partir de fourrages de qualitŽ mŽdiocre (0,45 ˆ 0,52 UFC) associŽs ˆ peu dÕaliments concentrŽs (5- 10 %). Les chevaux rŽalisent au p‰turage des croissances compensatrices au cours du prin- temps et de lÕŽtŽ. Une complŽmentation en cŽrŽales nÕest pas nŽcessaire ˆ lÕherbe pour atteindre lÕŽtat dÕengraissement souhaitŽ. Ces animaux valorisent des prairies naturelles ou des zones dÕaltitude et sont souvent conduits en association avec dÕautres herbivores (bovins...).

DiffŽrents types de rations de fourrages (foins, ensilages dÕherbe ou de ma•s) ont ŽtŽ ŽtudiŽs pour ces chevaux en phase de crois- sance ou de finition dans nos conditions cli- matiques tempŽrŽes (Agabriel et al 1982, Trillaud-Geyl et al 1984). Des performances de croissance souhaitables sont atteintes avec des rations ˆ base de foins de premi•re coupe

ou dÕensilages de bonne qualitŽ : dÕherbe (teneur en mati•re s•che supŽrieure ˆ 25 %) ou de ma•s (teneur en mati•re s•che supŽ- rieure ˆ 30 %), ces diffŽrents aliments Žtant distribuŽs ˆ volontŽ aux animaux. En effet, les quantitŽs volontairement consommŽes par lÕanimal dŽpendent notablement de la teneur en mati•re s•che du fourrage et de la quantitŽ dÕaliments concentrŽs qui lui est associŽe dans la ration (figure 7). La quantitŽ de fourrage volontairement ingŽrŽe par le cheval dŽcro”t lorsque la quantitŽ dÕaliments concentrŽs sÕac- cro”t en suivant les phŽnom•nes de substitu- tion entre le fourrage et les concentrŽs au niveau de lÕingestion. Le taux de substitution (S) exprime cette diminution de lÕingestion de fourrages par kg dÕaliments concentrŽs apportŽ en supplŽment. A mesure que la concentration ŽnergŽtique de la ration aug- mente avec lÕapport dÕaliments concentrŽs, les vitesses de croissance obtenues augmentent proportionnellement avec des rŽgimes ˆ base de foins, de bons ensilage dÕherbe et dÕensilage de ma•s ˆ faible teneur en mati•re s•che (< 30

% MS). Les chevaux en finition atteignent leur potentiel gŽnŽtique de croissance avec des rŽgimes dÕensilage de ma•s de bonne qua- litŽ (> 30 % MS). LÕefficacitŽ alimentaire de la ration (kg de MS de la ration/ kg de gain de poids vif) est maximale avec environ 65 % dÕaliments concentrŽs dans les rŽgimes ˆ base de foins et avec 45 % de concentrŽs dans les rŽgimes dÕensilage de ma•s (Agabriel et al 1982).

LÕutilisation du p‰turage et des modes de conduite ˆ lÕherbe des chevaux lourds en crois- sance ou en finition ont ŽtŽ ŽtudiŽs dans nos conditions climatiques tempŽrŽes sur des prairies de plaines herbag•res ou de mon- tagne (Martin-Rosset et al 1984b). LÕherbe p‰turŽe est une ressource alimentaire appro- priŽe ˆ la finition des chevaux destinŽs ˆ la production de viande (cf. figure 6). Dans le syst•me de production court de 18 mois, les animaux sont mis ˆ lÕherbe ˆ 400-420 kg de poids vif sur les prairies de bonne qualitŽ, fer- tilisŽes et conduites en rotation. Sous nos cli- mats, les chargements se situent en moyenne ˆ 2-2,5 chevaux par hectare. La vitesse de croissance obtenue en moyenne sur la saison atteint 0,8 ˆ 1,0 kg/j en relation avec les per- formances de croissance rŽalisŽes lÕhiver prŽ- cŽdent. Ainsi le gain de poids vif obtenu ˆ lÕhectare se situe entre 300-400 kg. En ŽtŽ, les animaux re•oivent un complŽment de cŽrŽales, 150-200 kg de cŽrŽales rŽpartis sur 40-60 jours. Cette complŽmentation permet dÕatteindre pour les animaux lÕŽtat de finition optimum (note de 3,5) pour un abattage ˆ 18 mois ˆ lÕautomne ˆ la fin de la saison de p‰tu- rage. Les animaux les plus lŽgers au sevrage ou nÕatteignant pas lÕŽtat souhaitŽ sont gŽnŽ- ralement finis ˆ lÕauge en hiver et abattus ˆ 22-24 mois. Dans les syst•mes de production plus long (30 mois et plus), lÕutilisation de lÕherbe et la conduite du p‰turage est plus extensive. Les animaux rŽalisent au prin- temps une croissance compensatrice (> 1,0 kg/j) ˆ la suite des gains de poids limitŽs au cours de lÕhiver prŽcŽdent, malgrŽ parfois des Pour les poulains

destinŽs ˆ la production de viande, les conduites alimentaires doivent •tre adaptŽes selon lÕ‰ge ˆ lÕabattage et lÕŽtat dÕengraissement recherchŽs.

Figure 7. Effet de l’apport d’aliments concentrés sur l’ingestion des fourrages et de la ration (S : taux de substitution entre fourrage et concentré). D’après Agabriel et al (1982), Martin-Rosset et Doreau (1984b).

0 4 8 12 16

4 8 12 16 20

24 24

20

16

12

8

4

0 4 8 12 16

Matière sèche ingérée (g/kg poids vif)

Matière sèche ingérée (g/kg poids vif)

Ration à base de foin Ration à base

d'ensilage de maïs

S=1,26 Foin

S=0,81 Ensilage de maïs

S=0,65

Ingestion d'aliments concentrés (g matière sèche/kg poids vif) Ensilage de maïs à plus de 30 % de MS moins de 30 % de MS

Ensilage de maïs Ration totale

Ration totale Ration totale

(9)

chargements importants au p‰turage. Au cours de lÕŽtŽ, les vitesses de croissance dimi- nuent progressivement (0,6-0,7 kg/j). Le niveau dÕingestion dÕherbe est ŽlevŽ chez ce type dÕanimal et sÕaccro”t avec lÕ‰ge. Les ani- maux sont finis au p‰turage sans recours ˆ une complŽmentation ŽnergŽtique ˆ base de cŽrŽales. Le gain de poids vif ˆ lÕhectare dŽpasse 400 kg (Trillaud-Geyl et al 1984) et lÕŽtat de finition escomptŽ (note de 3,5 ˆ 4,0) est aisŽment atteint par les animaux ˆ cet ‰ge (Agabriel et al1984).

Dans les conditions difficiles, les p‰turages dÕaltitude peuvent •tre exploitŽs par des pou- liches de un ou deux ans (Martin-Rosset et al 1984b). Ce type de p‰turage est utilisŽ pen- dant 150 ˆ 160 jours de juin ˆ octobre. Les ressources herbag•res sont exploitŽes en p‰turage libre ˆ un faible niveau de charge- ment (0,5-0,7 animal/ha). Les chevaux rŽali- sent des vitesses de croissance modŽrŽe (0,6- 0,8 kg/j) sur lÕensemble de la saison, la part la plus importante du gain de poids vif est rŽali- sŽe au printemps et au dŽbut de lÕŽtŽ.

Au p‰turage, les performances de crois- sance rŽalisŽes par les chevaux et les gains permis ˆ lÕhectare dŽpendent du chargement animal et parfois des associations pratiquŽes entre diffŽrents types dÕherbivores dans des p‰turages mixtes. Ainsi, les gains de poids vifs rŽalisŽs par les animaux diminuent lorsque en moyenne le chargement dŽpasse 1,5-2,0 chevaux/ha sur des prairies de plaine, de bonne qualitŽ et bien conduites dans nos climats tempŽrŽs (Martin-Rosset et al 1984b) ou sur des p‰tures humides sous des climats nordiques (Gudmundsson 1985). Dans nos conditions, les performances de croissance des chevaux sont dÕautant plus ŽlevŽes au p‰tu- rage que la proportion de bovins associŽs sur les m•mes parcelles est faible (25 % contre 50

%) (Martin-Rosset et al1984b). Cependant ces rŽponses sont variables et ne rejoignent pas les rŽsultats obtenus dans des conditions diffi- ciles de p‰turages humides sous climat nor- dique avec des poneys et des ovins associŽs (Gudmundsson et Helgadottir 1980). Les per- formances rŽalisŽes par unitŽ de surface (gain de poids vif par hectare) atteignent un maxi- mum ˆ un chargement de 1,5-2,0 chevaux/hec- tare et dŽcroissent au-delˆ dans nos conditions climatiques (Martin-Rosset, communication personnelle). Inversement les performances semblent diminuer de mani•re proportion- nelle avec lÕaugmentation du chargement sur des p‰turages nordiques humides (Gudmund- sson 1985).

4 / SpŽcificitŽs du cheval dans lÕutilisation des fourrages

La synth•se bibliographique de Gudmund- sson and Dyrmundsson (1994) rŽsume les connaissances disponibles sur certains aspects de lÕutilisation de lÕherbe au p‰turage et des fourrages par le cheval. Cette revue

souligne les particularitŽs du cheval en mati•re de comportement alimentaire, de choix des aliments de la ration, de niveau dÕingestion volontaire dÕaliments, de digestion et des performances animales obtenues.

Dans nos conditions, le cheval ˆ lÕextŽrieur consacre 50 ˆ 70 % de son temps ˆ consommer les ressources vŽgŽtales disponibles et seule- ment 20 ˆ 30 % du temps ˆ lÕensemble des autres activitŽs. Cette activitŽ dÕingestion est rŽpartie rŽguli•rement tout au long de la jour- nŽe, des phases de p‰turage importantes ont Žgalement lieu pendant la nuit (Martin-Ros- set et al1978, Doreau et al1980). Le cheval passe ainsi plus de temps que les autres her- bivores ˆ lÕactivitŽ de p‰turage, cependant la vitesse dÕingestion dÕaliments est plus lente (Arnold et Dudzinski 1978) et ne semble pas dŽpendre du niveau dÕingestion (Doreau 1978, Boulot 1987). Les chevaux adaptent leur com- portement alimentaire aux conditions de milieu et aux ressources vŽgŽtales dispo- nibles. Le temps consacrŽ au p‰turage peut augmenter en automne et en hiver (Duncan 1980), ainsi quÕavec la teneur en fibres des vŽgŽtaux (Duncan 1992). Les chevaux consomment une large plage dÕesp•ces vŽgŽ- tales, cependant leur prŽfŽrence va vers les ressources herbacŽes et les graminŽes (Gud- mundsson et Dyrmundsson 1994). Les ŽlŽ- ments du choix de la ration alimentaire au p‰turage sont diffŽrents de ceux des autres esp•ces dÕherbivores et ne sont pas enti•re- ment connus malgrŽ les connaissances dŽjˆ acquises sur des prairies naturelles ou semŽes (Archer 1973 et 1980, Rogalsky 1974 et 1982), sur des p‰turages plus extensifs dÕaltitude (Loiseau et Martin-Rosset 1988 et 1989) et en conditions tr•s extensives de ÒranchingÓ (Han- sen 1976, Salter et Hudson 1979).

Les quantitŽs ingŽrŽes dÕaliments par les chevaux au p‰turage restent ˆ prŽciser. A partir des Žtudes conduites ˆ lÕintŽrieur avec des fourrages verts ou conservŽs distribuŽs ˆ volontŽ, il ressort que les chevaux ont sensi- blement le m•me niveau dÕingestion de four- rages, ramenŽ au poids vif, que les autres her- bivores domestiques (bovin) pour les fourrages de bonne qualitŽ ; cependant leur niveau dÕingestion est supŽrieur avec les four- rages de mŽdiocre qualitŽ, riches en parois vŽgŽtales : le niveau dÕingestion semble moins sensible que celui du ruminant ˆ la teneur en parois du fourrage (Chenost et Martin-Rosset 1985).

La capacitŽ de digestion des fourrages par le cheval est mieux connue (Martin-Rosset et al1984a, Cymbaluk 1990, Dulphy et al1994).

La digestibilitŽ des fourrages est plus faible chez le cheval que chez les bovins ou les ovins (Ð 4 ˆ Ð 12 points selon le type de fourrage ou la source). La digestibilitŽ des fourrages pauvres, tr•s riches en parois (pailles), est tr•s faible chez le cheval. Cependant la com- plŽmentation des fourrages par des aliments concentrŽs ne modifie pas la digestibilitŽ des fourrages au contraire des ruminants (Mar- tin-Rosset et Dulphy 1987). La digestibilitŽ des fourrages ne varie pas avec le niveau

Les chevaux ont une capacitŽ digestive plus faible que celle des ruminants, mais ils peuvent

compenser par des niveaux ŽlevŽs dÕingestion de fourrages.

(10)

dÕalimentation (Martin-Rosset et al 1990), en effet la vitesse de transit dans le tractus digestif des particules de foin sous forme longue semble peu modifiŽe (Miraglia et al 1992). Les chevaux ont donc une capacitŽ digestive plus faible que les autres herbivores (ruminants), spŽcialement avec les fourrages pauvres, riches en parois vŽgŽtales. Cepen- dant le rendement dÕutilisation de lÕŽnergie digestible en Žnergie mŽtabolisable est plus ŽlevŽ chez le cheval que chez les ruminants car les pertes sous forme de gaz (mŽthane) sont plus faibles (Vermorel et Martin-Rosset 1993). Le bilan total de fourniture dÕŽnergie est Žgalement amŽliorŽ par un niveau dÕinges- tion supŽrieur chez le cheval lorsque la teneur en parois du fourrage augmente (Dulphy et al 1995).

A partir de vŽgŽtaux p‰turŽs ou de res- sources de fourrages conservŽes, les chevaux rŽalisent des performances zootechniques intŽressantes comme lÕillustrent les chapitres prŽcŽdents. Ces rŽsultats ont ŽtŽ acquis ˆ par- tir dÕŽtudes ˆ long terme, conduites dans dif- fŽrentes situations de milieu et souvent en comparaison ˆ dÕautres types dÕherbivores (ThŽriez et al 1994, Gudmundsson 1995, Micol 1995).

Les connaissances acquises sur lÕutilisation des fourrages par les chevaux et sur les per- formances animales obtenues ont permis de proposer et dÕŽtablir les syst•mes de valeur des aliments et dÕapports alimentaires recom- mandŽs en mati•re dÕŽnergie et dÕazote chez le cheval (Martin-Rosset et al1994). La valeur ŽnergŽtique des aliments est exprimŽe en UFC en rŽfŽrence ˆ lÕorge. La teneur de lÕali- ment en mati•res azotŽes digestibles chez le cheval (MADC) rend compte de la quantitŽ dÕacides aminŽs absorbables au niveau de lÕin- testin. Les apports alimentaires recommandŽs sont exprimŽs dans les m•mes unitŽs selon le type de cheval concernŽ et son Žtat physiolo- gique ; ils sont Žtablis pour les juments, les animaux en croissance et en finition selon dif- fŽrents types gŽnŽtiques (INRA 1990).

Conclusions

Le cheval est un herbivore particuli•rement bien adaptŽ ˆ la valorisation des ressources vŽgŽtales. Sa capacitŽ ˆ consommer de grandes quantitŽs dÕaliments, souvent de faible valeur nutritive, fait de lui un utilisa- teur efficace de fourrages dans des syst•mes de conduite extensifs. Les chevaux prŽsentent des facilitŽs dÕadaptation pour sÕentretenir ou produire dans des conditions difficiles de milieux, o• souvent la satisfaction des besoins alimentaires des animaux est atteinte au cours dÕune longue pŽriode dÕutilisation. A lÕinverse, le cheval peut •tre conduit en rŽfŽ- rence ˆ un monogastrique. Dans ce cas, le cheval utilise des rations dÕaliments concen- trŽs associŽs ˆ de tr•s bon fourrages comme lors de la pŽriode de finition pour les chevaux destinŽs ˆ la production de viande ou dans le cas de chevaux de sport soumis ˆ un entra”ne- ment intensif ou au travail.

Une meilleure ma”trise des syst•mes dÕali- mentation ˆ base de fourrages pour les che- vaux suppose une meilleure connaissance des mŽcanismes de rŽgulation de leurs quantitŽs volontairement ingŽrŽes et des relations entre lÕanimal et les vŽgŽtations mises ˆ sa disposi- tion. Les projets dÕŽtude sur les activitŽs et sur le comportement alimentaire des chevaux ˆ lÕextŽrieur dans diffŽrentes conditions de milieu peuvent y contribuer. Sur un plan plus pratique, les recommandations de conduite des chevaux au p‰turage doivent •tre prŽci- sŽes par une meilleure connaissance des variations de lÕingestion, du choix de la ration et des rŽponses obtenues sur lÕanimal selon la conduite adoptŽe.

Enfin le cheval peut •tre considŽrŽ comme un herbivore efficace et utile pour utiliser et ma”triser les vŽgŽtaux des milieux mis ˆ sa dis- position. Ainsi, il peut occuper une place de choix dans le cadre dÕune approche agro-envi- ronnementale orientŽe vers la prŽservation des ressources naturelles et des territoires, prŽoc- cupation clairement exprimŽe par notre sociŽtŽ dŽveloppŽe de la zone europŽenne occidentale.

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Abstract

Feeding systems for horses on high forage diets.

Horses can make use of plant resources in tempe- rate climates in feeding systems based on preser- ved forages and grazing to produce horses for sport, leisure or meat. Feeding systems for the brood mare herd are described in good grassland conditions or in upland conditions. In harsh conditions, utilisation of the body reserves by mares during the production cycle allows them to maintain the management herd system and to produce heavy foals. Growing horses can be fed different types of diets based on forages during winter periods. The level of concentrate supple- mentation in the diet can regulate the growing performances according to the horse type. Heavy

breed foals, intended for meat production, make use of diets based on forages and grass with diffe- rent energy supplementations according to their slaughter age and expected body condition. The ability of the horse to be managed in high forage feeding systems is explained in a major part by the distinctive features of the horse, which enable it to select, consume and digest forages and gra- zed resources. However, new knowledge is requi- red on ingestive regulation and on feeding beha- viour of horses, as they make more and more use of plant resources in extensive conditions.

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