ECS2
Lycée Louis Pergaud
Correction du devoir maison
DM8
Exercice 1 (Edhec 2018)
1. On peut utiliser les commandes suivantes :
1
X = grand(1,1,'exp',2)
2
Y = sqrt(X)
2. (a) Notons que X ≥ 0 presque surement, et donc que Y est bien définie et est positive presque surement.
Ainsi pour tout x < 0, on a :
F
Y( x ) = P ( Y ≤ x ) = 0 . Soit à présent x ≥ 0. On a :
F
Y( x ) = P ( Y ≤ x ) = P ( √
X ≤ x ) = P ( X ≤ x
2) = F
X( x
2) = 1 − e
−x2 2
.
Ainsi on a pour tout x ∈ R :
F
Y( x ) =
( 1 − e
−x2
2
si x ≥ 0
0 sinon.
(b) Notons tout d’abord que F
Yest continue sur ] − ∞, 0[ et sur [0 , + ∞ [. En 0, on a :
x→0
lim
−F
Y( x ) = 0 = F
Y(0) = lim
x→0+
F
Y( x ) .
Donc F
Yest continue sur R. De plus F
Yest de classe C
1sur ] − ∞, 0[ et sur ]0 , + ∞ [. Donc Y est une variable à densité.
Pour tout x 6 = 0, on a :
F
Y0( x ) =
( 0 si x < 0 xe
−x22si x > 0 .
Ainsi une densité de Y est (avec un choix arbitraire pour la valeur en 0) :
f
Y: x 7→
( 0 si x ≤ 0 xe
−x22si x > 0 .
3. (a) Si Z , → N (0 , 1), alors Z admet un moment d’ordre 2 et on a : Z
+∞−∞
t
2√ 2 π e
−t2
2
d t = E ( Z
2) =
f. de Huygens
V ( Z ) + E ( Z )
2= 1 + 0
2= 1 . (b) Puisque t 7→ t
2√ 2 π e
−t2
2
est positive et paire, l’intégrale Z
+∞0
t
2√ 2 π e
−t2
2
d t converge absolument et vaut 1
2 . Par linéarité, l’intégrale Z
+∞0
t
2e
−t2
2
d t = Z
+∞−∞
t
2f
Y( t ) d t converge absolument également, et vaut
√ 2 π
2 =
r π
2 . Ainsi E ( Y ) existe et on a E ( Y ) = r π
2 .
4. (a) Puisque X est à valeurs positives, e
−X/2est à valeurs dans ]0 , 1] et donc U (Ω) = [0 , 1[.
(b) Puisque U est à valeurs dans [0 , 1[, on a F
U( x ) = 1 pour tout x ≥ 1 et F
U( x ) = 0 pour tout x < 0.
Soit à présent x ∈ [0 , 1[, on a :
F
U( x ) = P (1 − e
−X/2≤ x ) = P (1 − x ≤ e
−X/2)
= P (ln(1 − x ) ≤ − X
2 ) car ln croissant et 1 − x > 0
= P ( X ≤ − 2 ln(1 − x )) = 1 − e
ln(1−x)= x.
1
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Ainsi on a :
F
U: x 7→
0 si x < 0 x si 0 ≤ x < 1 1 sinon U suit donc une loi uniforme sur [0 , 1].
(c) On a U = 1 − e
−X/2⇔ X = − 2 ln(1 − U ) . On peut donc utiliser les commandes suivantes pour simuler la variable Y .
1
U = rand()
2
X = -2*log(1-U)
3
Y = sqrt(X)
Exercice 2 (Ecricome 2014)
1. On montre que E est un sous-espace vectoriel de l’espace F (R
∗+, R) des fonctions de R
∗+dans R :
• la fonction nulle f : x 7→ 0 = x × 0 + x ln( x ) × 0 appartient bien à E (en prenant P = Q = 0
Rn−1[X];
• Pour tout λ
1, λ
2∈ R, pour tout f
1, f
2∈ E , il existe ( P
1, P
2, Q
1, Q
2) ∈ (R
n−1[ X ])
4tels que : f
1: x 7→ xP
1( x ) + x ln( x ) Q
1( x ) et f
2: x 7→ xP
2( x ) + x ln( x ) Q
2( x ) . D’où pour tout x ∈ R
∗+, on a :
( λ
1f
1+ λ
2f
2)( x ) = λ
1f
1( x ) + λ
2f
2( x ) = λ
1( xP
1( x ) + x ln( x ) Q
1( x )) + λ
2( xP
2( x ) + x ln( x ) Q
2( x ))
= x ( λ
1P
1+ λ
2P
2)
| {z }
∈Rn−1[X]
( x ) + λ
2x ln( x ) ( λ
1Q
1+ λ
2Q
2)
| {z }
∈Rn−1[X]
( x )
Donc on a bien λ
1f
1+ λ
2f
2∈ E .
E est donc un sous-espace vectoriel de F (R
∗+, R). E donc en particulier un R-espace vectoriel.
Montrons que E = Vect( u
1, v
1, . . . , u
n, v
n) par double inclusion.
⊂ Soit f ∈ E . Il existe P, Q ∈ R
n−1[ X ] tels que :
f : x 7→ xP ( x ) + x ln( x ) Q ( x ) .
Écrivons P = a
0+ a
1X + · · · + a
n−1X
n−1et Q = b
0+ b
1X + · · · + b
n−1X
n−1. On obtient pour tout x ∈ R
∗+:
f ( x ) = x ( a
0+ a
1x + · · · + a
n−1x
n−1) + x ln( x )( b
0+ b
1x + · · · + b
n−1x
n−1)
= a
0x + a
1x
2+ · · · + a
n−1x
n+ b
0x ln( x ) + b
1x
2ln( x ) + · · · + b
n−1x
nln( x )
= a
0u
1( x ) + a
1u
2( x ) + · · · + a
n−1u
n( x ) + b
0v
1( x ) + b
1v
2( x ) + · · · + b
n−1v
n( x ) .
Ainsi on a bien f = a
0u
1+ a
1u
2+ · · · + a
n−1u
n+ b
0v
1+ b
1v
2+ · · · + b
n−1v
n∈ Vect( u
1, v
1, . . . , u
n, v
n).
D’où la première inclusion.
⊃ Pour tout i = 1 , . . . n , on a :
∀x ∈ R
∗+, u
i( x ) = x
i= x × x
i−1+ x ln( x ) × 0 ∈ E,
∀x ∈ R
∗+, v
i( x ) = x
iln( x ) = x × 0 + x ln( x ) × x
i−1∈ E,
car 0 et X
i−1appartiennent à R
n−1[ X ]. On a donc u
i, v
i∈ E pour tout i = 1 , . . . , n . Comme de plus E est un espace vectoriel, on obtient que :
Vect( u
1, v
1, . . . , u
n, v
n) ⊂ E.
On peut donc conclure que E = Vect( u
1, v
1, . . . , u
n, v
n).
2
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2. Pour tout f ∈ E , il existe P, Q ∈ R
n−1[ X ] tels que :
f : x 7→ xP ( x ) + x ln( x ) Q ( x ) . Or on a lim
x7→0+
xP ( x ) = 0 et lim
x7→0+
x ln( x ) Q ( x ) = 0 par croissances comparées. D’où par somme, on en déduit que lim
x7→0+
f ( x ) = 0. La fonction f peut donc être prolongée par continuité en 0 en une fonction f ˜ continue sur R
+et telle que ˜ f (0) = 0.
On en déduit en particulier que pour tout f ∈ E , l’intégrale Z
x 0f ( t ) d t est bien définie pour tout x > 0.
En effet, la fonction f est continue sur R
∗+et prolongeable par continuité en 0. Cette intégrale est donc faussement impropre en 0, donc convergente. Ainsi l’intégrale définissant ϕ ( f ) est bien convergente.
Pour tout k = 1 , . . . , n , pour tout x > 0, on a : ϕ ( u
k)( x ) = 1
x Z
x0
u
k( t ) d t = 1 x
Z
x 0t
kd t = 1 x
x
k+1k + 1 = x
kk + 1 = 1
k + 1 u
k( x ) . Ainsi on a ϕ ( u
k) = 1
k + 1 u
k.
D’autre part, pour tout ε > 0, on a : 1 x
Z
x εv
k( t ) d t = 1 x
Z
x εt
kln( t ) d t . On procède à une intégration par parties :
+ ln( t ) t
k&
- 1
t R
←− t
k+1k + 1 Les fonctions t 7→ ln( t ) et t 7→ t
k+1k + 1 sont de classe C
1sur [ ε, x ]. On en déduit par intégrations par parties :
1 x
Z
x εv
k( t ) d t = 1 x
ln( t ) t
k+1k + 1
xε
− Z
xε
t
kk + 1 d t
= 1 x
ln( x ) x
k+1k + 1 − ln( ε ) ε
k+1k + 1 − x
k( k + 1)
2+ ε
k( k + 1)
2ε→0
−→
+1 x
ln( x ) x
k+1k + 1 − x
k( k + 1)
2par croissances comparées. On peut donc conclure que : ϕ ( v
k) = 1
k + 1 v
k− 1 ( k + 1)
2u
k. 3. Pour tout f, g ∈ E et pour tout λ, µ ∈ R, pour tout x > 0 on a :
ϕ ( λf + µg )( x ) = 1 x
Z
x 0( λf + µg )( t ) d t = λ 1 x
Z
x 0f ( t ) d t + µ 1 x
Z
x 0g ( t ) d t par linéarité de l’intégrale (toutes les intégrales en jeu convergent). On en déduit que :
ϕ ( λf + µg ) = λϕ ( f ) + µϕ ( g ) . Donc ϕ est bien linéaire.
Enfin, on a vu que pour tout k = 1 , . . . , n , ϕ ( u
k) et ϕ ( v
k) appartiennent bien à E . Pour tout f ∈ E = Vect( u
1, v
1, . . . , u
n, v
n), il existe λ
1, β
1, . . . , α
n, β
ntels que :
f =
n
X
k=1
( αu
k+ βv
k) . On en déduit par linéarité de ϕ que :
ϕ ( f ) =
n
X
k=1
( αϕ ( u
k) + βϕ ( v
k)) ∈ E car E est un espace vectoriel. Ainsi ϕ ( f ) appartient bien à E .
3
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4. On a obtenu ϕ ( u
k) = 1
k + 1 u
ket ϕ ( v
k) = 1
k + 1 v
k− 1
( k + 1)
2u
kpour tout k = 1 , . . . , n . On peut donc compléter la matrice de ϕ dans la base B :
A = M
B( ϕ ) =
1 2
−1
4
0 · · · · · · · · · 0
0
120 ... ...
... ...
13 −19... ...
... ...
130 ... ...
... ... ... ... 0
... ...
n+11 (n+1)−120 · · · · · · 0
n+11
.
5. A étant triangulaire supérieure, les valeurs propres de A sont ses coefficients diagonaux. On a donc : Sp( A ) = Sp( ϕ ) =
1 2 , 1
3 , . . . , 1 n + 1
.
0 n’est pas valeur propre de ϕ , donc ϕ est un endomorphisme injectif de E qui est de dimension finie égale à 2 n . Donc ϕ est bijectif .
6. Soit k ∈ J1 , n K tel que λ = 1
k + 1 , et soit f un vecteur propre associé à λ . On pose donc : g : x ∈ R
∗+7→ x
−1/λZ
x 0f ( t ) d t = x
−k−1Z
x0
f ( t ) d t.
Montrons que g est constante. Puisque f est continue sur R
∗+, x 7→
Z
x 0f ( t ) d t est de classe C
1sur R
∗+par le théorème fondamental de l’analyse. Donc g l’est aussi, de sorte qu’on peut calculer sa dérivée pour tout x > 0 :
g
0( x ) = ( −k − 1) x
(−k−1)−1Z
x0
f ( t ) d t + x
−k−1f ( x )
= ( −k − 1) x
−k−1ϕ ( f )( x ) + x
−k−1f ( x ) = ( −k − 1) x
−k−1λf ( x ) + x
−k−1f ( x )
= ( −k − 1) x
−k−11
k + 1 f ( x ) + x
−k−1f ( x ) = 0 .
Ainsi g est une fonction constante sur R
∗+. Notons c ∈ R cette constante. On en déduit que pour tout x > 0 :
x
−k−1Z
x0
f ( t ) d t = c ⇒ Z
x0
f ( t ) d t = cx
k+1. On obtient alors en dérivant (on a déjà justifié que tout était dérivable sur R
∗+) :
∀x > 0 , f ( x ) = ( k + 1) cx
k. 7. Pour λ = 1
k + 1 , on a donc montré que si f ∈ E
1k+1
( ϕ ), alors il existe un scalaire d ∈ R tel que f = λu
k. Réciproquement, on a vu que u
kappartient bien à E
1k+1
( ϕ ). On peut donc conclure que : E
1k+1
( ϕ ) = Vect( u
k) . Puisque u
k6 = 0
E, on obtient donc que dim( E
1k+1
( ϕ )) = 1 pour tout k = 1 , . . . , n . On a enfin que :
n
X
k=1
dim( E
1k+1
( ϕ )) =
n
X
k=1
1 = n < 2 n = dim( E ) . Donc ϕ n’est pas un endomorphisme diagonalisable.
4