MPSI B Année 2019-2020 Corrigé DM 8 le 06/01/20 5 janvier 2020
Exercice 1.
1. a. Il sut de montrer quef1admet en 0 des limites à droite et à gauche égales.
f1(x) =e1xln(x+
√x2+1)
Calculons la limite à droite en 0 en utilisant un développement limité.
x+p
x2+ 1 =p
1 +x2+x= 1+x+o(x)⇒ 1
xln(x+p
x2+ 1)→1⇒f1(x)→e Le calcul précédent est encore valable à gauche, on prolongef1enf par continuité en posantf(0) =eetf(x) =f1(x)six6= 0.
b. La fonctionf est paire car
∀x6= 0, (x+p
x2+ 1)(−x+p
x2+ 1) = 1⇒f(−x) =f(x)
c. Calcul du développement limité en 0. On peut utiliser une dérivée pour accélérer les calculs.
x+p
x2+ 10
= 1
√1 +x2 = 1 +x2−12
= 1−1 2x2+3
8x4+o(x5)
⇒ln(x+p
x2+ 1) =x−1 6x3+ 3
40x5+o x6
⇒ 1
xln(x+p
x2+ 1) = 1−1 6x2+ 3
40x4+o x5 Soitf(x) =eev, avecv=−16x2+403x4+o x5
, on a alors ex1ln(x+
√x2+1)=e−e
6x2+4e
45x4+o x4 d. Calcul de la dérivée def factorisée par commodité.
∀x6= 0, f0(x) =ϕ(x)f(x)
x2 avecϕ(x) = x
√1 +x2 −ln x+p
1 +x2 On remarque queϕ(0) = 0, on étudie le signe deϕ(le même que celui def0) en dérivant
ϕ0(x) =− x2
(1 +x2)32 <0 On en déduit le tableau des signes et des variations
−∞ 0− 0+ +∞
ϕ0 − −
ϕ & 0 0 &
ϕ + 0 0 −
f % &
Étude des limites def0 en0et en +∞.
En0, si on était assuré du caractèreC1de la fonction, on pourrait armer sans calcul que la limite def0en0est0carfétant paire,f0est impaire doncf0(0) = 0. Mais nos n'avons même pas montré la dérivabilité en 0, nous devons donc pour le prouver, reprendre les développements limités en0
ln √
1 +x2+x
= 1−1
6x+o(x2) 1
x√
1 +x2 =1 x−1
2x+o(x2)
⇒f0(x) =
−1
3x+o(x2)
f(x)→0
Écrivons des développements en+∞ p1 +x2=x
r 1 + 1
x2 =x+ 1 2x+o(1
x)
⇒lnp
1 +x2+x
= ln
2x+ 1 2x+o(1
x)
= lnx+ ln 2 + 1
4x2 +o( 1 x2)
⇒ ln x+√ 1 +x2 x =lnx
x +O(1) On en déduit quef →1en+∞. D'autre part
√ x
1 +x2 →1⇒ϕ(x)∼ −lnx⇒f0(x)∼ −lnx x2 →0
e. On peut tracer à la machine le graphe de la fonction f. D'après le calcul de développement limité,
f(x)−e(1−x2 6 ) = 4e
45x4+o x4
Cette expression est positive dans un voisinage de 0, la courbe est au dessus de la parabole.
2. a. La dérivabilité deF en 0 (avecF0(0) =f(0)) assure la continuité deH.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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−2 −1 0 1 2
Fig. 1: Graphe de f
b. La fonctionH est deux fois dérivable dansR∗+ par les opérations habituelles.
Pour montrer la dérivabilité en0et la valeur de la dérivée, on forme un dévelop- pement limité à l'ordre1 deH. Intégrons le développement limité def :
f(x) =e−e
6x2+o(x2)⇒F(x) =ex− e
18x3+o(x3)
⇒H(x) =e− e
18x2+o(x2)⇒H0(0) = 0 Formons un développement deH0, pour x >0,
f(x) x =e
x−e
6x+o(x) F(x)
x2 =e x− e
18x+o(x)
⇒H0(x) =f(x)
x −F(x) x2 =−e
9x+o(x)
⇒H00(0) =−e 9
H0(x) =f(x)
x −F(x)
x2 ⇒ H0(x)−H0(0)
x = xf(x)−F(x) x3 = (−e
6 + e
18) +o(1)
⇒H00(0) =−e 9
c. Pourx >0, considérons la fonctiont→F(t)−tf(x)dans[0, x].
Sa dérivéef(t)−f(x) est positive à carf est décroissante dans [0 +∞[. On en déduit en particulier queF(x)≥xf(x)d'oùH(x)≥f(x).
d. Au voisinage de+∞, on peut écrire : 1
xln x+p
x2+ 1
= 1 x
lnx+ ln 1 + r
1 + 1 x2
!
−→ln 2
∼ lnx x →0
On en déduit quef tend vers 1 avecf(x)−1∼lnxx. Considérons g(x) = F(x)−x−2√
x, alors g0(x) = f(x)−1− √1x ∼ −√1x. Il existe donc unx0>0tel que g soit strictement décroissante dans[x0,+∞[. On en déduitF(x)≤g(x0) +x+ 2√
xpour toutx≥x0puis f(x)≤H(x)≤g(x0)
x + 1 + 2
√x.
Ce qui montre, avec le théorème d'encadrement, queH(x)tend vers 1 en+∞.
3. a. La fonctionF est strictement croissante dansR+, d'après 2.c., F(x)≥xf(x)≥x⇒F(x)−−→+∞ +∞
CommeF est continue,F(R+) =R+. Elle est bijective vers son image. Elle admet une bijection réciproqueGcontinue strictement croissante deR+ dansR+. b. CommeF0(x) =f(x)>0 pour tous lesxpositifs, le théorème de la dérivabilité
de la bijection réciproque assure queGest dérivable avec
∀t≥0, G0(t) = 1
F0(G(t)) = 1 f(G(t))
Remarquons queG(0) = 0carF(0) = 0et appliquons le théorème des accroisse- ments nis àGdans[0, u]. Il existec∈]0, u[tel queG(u)−G(0) =uG0(c) =f(v)1 en posantv=G(c). CommeGest décroissante,v∈]0, G(u)[et vérie la formule de l'énoncé.
Exercice 2.
1. Tableau trop facile pour être corrigé.
exn−1∼xn etln(1 +xn)−xn∼ −12x2n
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2. On doit montrer que
(wn)n∈N∗→C⇒
w1+· · ·+wn
n
n∈N∗
→C
Il s'agit de la classique convergence au sens de Césaro. Pour que ce résultat relatif à des limites se traduise par une équivalence il est nécessaire queC6= 0 mais c'est sans importance pour la formulation avec des limites.
Le c÷ur de la démonstration est une inégalité obtenue en coupant une somme en deux.
Fixons nous unN arbitraire et considérons desn > N. On peut écrire :
w1+· · ·+wn
n −C
= |(w1−C) +· · ·+ (wn−C)| n
≤ |(w1−C)|+· · ·+|(wn−C)|
n ≤ 1
n
N
X
k=1
|wk−C|+ 1 n
n
X
k=N+1
|wk−C|
≤ 1 n
N
X
k=1
|wk−C|+n−N n
| {z }
≤1
max
k∈{N+1···,n}|wk−C|
Finalement, l'inégalité de Cesaro s'écrit
∀n > N:
w1+· · ·+wn
n −C
≤ 1
n
N
X
k=1
|wk−C|+ max
k∈{N+1···,n}|wk−C| On va vérier avec cette inégalité la dénition de la convergence d'une suite. Il est important de savoir que ce résultat ne peut pas se déduire du théorème d'encadrement ou de passage à la limite dans une inégalité.
On veut montrer que, pour tout réelε >0, il existe un entierNε tel que n≥Nε⇒ |wn−C| ≤ε
Soit donc un ε >0 arbitraire. D'après la convergence de (wn)n∈
N∗, il existe un entier N tel que
n≥N ⇒ |wn−C| ≤ ε 2 En particulier :
n≥N ⇒ max
k∈{N+1···,n}|wk−C| ≤ ε 2
Considérons maintenant la suite 1 n
N
X
k=1
|wk−C|
!
n∈N∗
Comme PN
k=1|wk−C| est un nombre xé, c'est une suite de la forme An
n∈N∗ qui converge donc vers0. Il existe alors un entierNε> N et tel que
n≥Nε⇒ 1 n
N
X
k=1
|wk−C| ≤ ε 2 On peut alors conclure avec l'inégalité de Cesaro
3. Chaqueun construit est strictement positif, la dénition par récurrence peut se pour- suivre indéniment. La stricte positivité desun permet aussi de dénir lesvn
4. On sait queln(1 +x)≤xpour toutx≥ −1. La suite(un)n∈N est donc décroissante et minorée par0. Elle converge vers un réell∈[0, u].
Par continuité deln,ln(1 +l) =ld'où l= 0. (tableau dex→ln(1 +x)) 5. On a bienun+1 ∼un carln(1 +un)∼un lorsqueun→0.
6. Commelnun+1u
n →0car uun+1n →1. On peut écrire : vn=uλn
un+1
un λ
−1
!
=uλn
eλlnun+1un −1
∼uλnλlnun+1 un
∼uλnλ un+1
un
−1
un+1= ln(1 +un) =un−1
2u2n+o(u2n)⇒un+1
un = 1−1
2un+o(un)
⇒ un+1 un
−1∼ −1 2un Finalement
vn∼ −λ 2uλ+1n
7. Pourλ=−1, la suite(vn)n∈Nconverge vers 12. Par conséquent, v1+v2+· · ·+vn
n → 1
2
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Or
v1+v2+· · ·+vn=u−1n+1−u−1⇒u−1n+1−u−1∼ n 2
Commeu−1n+1→+∞, la constanteu−1est négligeable devantu−1n+1. Négligeons la ! On obtientu−1n+1∼n2 puis
un ∼ 2 n
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