SEMAINE 10
INT ´EGRALE SUR UN SEGMENT. FONCTIONS INT ´EGRABLES EXERCICE 1 :
Soit x= (xn)n∈IN∗ une suite `a valeurs dans [0,1]. Pour tout entier naturel non nul n et toute partieA de [0,1], on noteN(A, n) le nombre d’indicesk∈[[1, n]] tels quexk∈A.
On dit que la suitexest´equir´epartiesi, pour tous r´eelsaetb v´erifiant 0≤a < b≤1, on a
n→+∞lim
N ]a, b[, n
n =b−a .
Montrer que la suite x est ´equir´epartie si et seulement si, pour toute fonction f : [0,1] → IR continue par morceaux (c.p.m.), on a
n→+∞lim 1 n
n
X
k=1
f(xk) = Z 1
0
f . (*)
- - - -
Remarquons d’abord que, pour tout n ∈ IN∗ et pour toute partie A de [0,1], on a N(A, n) =
n
X
k=1
χA(xk), o`uχA est la fonction caract´eristique de A.
Pour tout entier naturel non nuln et toute fonctionf continue par morceaux sur [0,1], posons Sn(f) = 1
n
n
X
k=1
f(xk).
• Supposons la relation(*) vraie pour toute fonctionf continue par morceaux sur [0,1] ; avec f =χ]a,b[ (fonction en escalier), on obtient
n→+∞lim Sn(f) = lim
n→+∞
N ]a, b[, n
n =
Z 1
0
χ]a,b[=b−a , d’o`u la propri´et´e d’´equir´epartition.
• R´eciproquement, supposons la suite ´equir´epartie.
Soit d’abord f : [0,1] → IR en escalier, soit (0 = a0, a1,· · ·, am = 1) une subdivision de [0,1] subordonn´ee `a f, soit λj la valeur (constante) def sur ]aj, aj+1[ (0≤j ≤m−1).
On a alors
Z 1
0
f =
m−1
X
j=0
(aj+1−aj)λj
et, commef =
m−1
X
j=0
λjχ]aj,aj+1[+
m
X
j=0
f(aj)χ{aj}, on a
Sn(f) =
m−1
X
j=0
λj
N ]aj, aj+1[, n
n +
m
X
j=0
f(aj)N {aj}, n
n .
Or, par hypoth`ese, lim
n→+∞
N ]aj, aj+1[, n
n =aj+1−aj pour toutj∈[[0, m−1]].
Il reste `a prouver que, pour tout a ∈ [0,1], lim
n→+∞
N {a}, n
n = 0. Pour cela, il suffit de constater que, sia∈]0,1[ ,
N {a}, n
=N ]0,1[, n
−N ]0, a[, n
−N ]a,1[, n et, poura= 0 eta= 1,
0≤N {0}, n
+N {1}, n
=n−N ]0,1[, n .
Soit maintenant f : [0,1]→IR, continue par morceaux. On sait quef est limite uniforme d’une suite de fonctions en escalier sur [0,1]. Donc, si on se donneε > 0, on peut trouver g: [0,1]→IR en escalier telle quekf−gk∞≤ ε
3. D’apr`es ce qui pr´ec`ede, on peut trouver un entierN tel que, pour tout n≥N, on ait
Sn(g)− Z 1
0
g
≤ ε
3. Or, pour tout n,
Sn(f)− Z 1
0
f
≤ |Sn(f)−Sn(g)|+
Sn(g)− Z 1
0
g
+
Z 1
0
g− Z 1
0
f .
Dekf−gk∞≤ ε
3, on d´eduit que
Z 1
0
g− Z 1
0
f
≤ Z 1
0
|g−f| ≤ ε 3 et
|Sn(f)−Sn(g)|= 1 n
n
X
k=1
f(xk)−g(xk)
≤ 1 n·n· ε
3 = ε 3 , donc, pourn≥N, on a
Sn(f)− Z 1
0
f
≤ε, ce qui prouve que lim
n→+∞Sn(f) = Z 1
0
f.
EXERCICE 2 :
Soitf une bijection continue et strictement croissante de IR+ vers lui-mˆeme.
a.Montrer que, pour touta∈IR+, Z a
0
f+ Z f(a)
0
f−1=a f(a).
On commencera par traiter le cas o`u f est de classe C1. Dans le cas g´en´eral, on montrera la d´erivabilit´e de la fonctionϕ:a7→
Z f(a) 0
f−1−a f(a).
b.Montrer que, pour tous (a, b)∈IR2+, Z a
0
f+ Z b
0
f−1≥ab.
- - - -
a. Si f est suppos´ee de classe C1, une simple d´erivation par rapport `a la variable apermet de conclure.
Dans le cas g´en´eral, essayons aussi de d´eriver par rapport `a la variablea. Le terme Z a
0
f est d´erivable, de d´eriv´ee f(a). Les termes
Z f(a) 0
f−1 et af(a), pris s´epar´ement, ne sont pas, en g´en´eral, d´erivables, mais ´etudions leur diff´erence ϕ(a) (cf. ´enonc´e) et formons un taux d’accroissement.
ϕ(a+h)−ϕ(a) =
Z f(a+h) f(a)
f−1−(a+h)f(a+h) +a f(a).
Pourh >0, il est facile d’´ecrire un encadrement de l’int´egrale : a f(a+h)−f(a)
≤
Z f(a+h) f(a)
f−1≤(a+h) f(a+h)−f(a) ,
d’o`u l’on tire sans difficult´e
−f(a+h)≤ ϕ(a+h)−ϕ(a)
h ≤ −f(a), donc lim
h→0+
ϕ(a+h)−ϕ(a)
h =−f(a)
carf est continue au pointa. On obtient de mˆeme, pourh <0,
−f(a)≤ ϕ(a+h)−ϕ(a)
h ≤ −f(a+h), donc lim
h→0−
ϕ(a+h)−ϕ(a)
h =−f(a).
Finalement, ϕ est d´erivable sur IR+, de d´eriv´ee −f, donc la fonction g : a 7→
Z a 0
f + Z f(a)
0
f−1−a f(a) est d´erivable, de d´eriv´ee nulle. Elle est donc cons- tante sur IR+, etg(0) = 0, ce qui r´epond `a la question.
b. Fixons a ≥ 0. Pour tout b ∈ IR+, posons ψ(b) = Z a
0
f + Z b
0
f−1−ab. La fonction ψ est d´erivable, de d´eriv´eeψ0(b) =f−1(b)−a. La croissance stricte des fonctionsf etf−1permet d’affirmer que
ψ0(b)>0 ⇐⇒ b > f(a).
On en d´eduit sans peine que ψ(b) est minimal lorsque b = f(a) et sa valeur est alors ψ f(a)
=g(a) = 0 d’apr`es lea., ce qui prouve l’in´egalit´e `a d´emontrer.
EXERCICE 3 :
Pour tout f ∈ E = C [a, b],IR
et tout r´eel non nulp, on pose µp(f) = 1 b−a
Z b a
|f|p
!1p : moyenne d’ordrepde la fonction|f|sur [a, b].
1.Calculer lim
p→+∞µp(f).
2.Montrer que, si f ∈ E=C [a, b],IR
ne s’annule pas sur [a, b], alors
p→0limµp(f) = exp 1 b−a
Z b a
ln|f(x)|dx
! .
- - - - 1.Si f = 0, alorsµp(f) = 0 pour toutp. Excluons d´esormais ce cas.
Soit M = max
[a,b]|f|>0. Soitε >0. Alors, par continuit´e, il existe un segment [α, β] de longueur non nulle sur lequel |f| ≥(1−ε)M.
Alors, pour tout p >0,
Z b a
|f|p≥(β−α)·(1−ε)pMp, d’o`u µp(f)≥β−α b−a
1p
(1−ε)M . Or, lim
p→+∞
β−α b−a
1p
= 1, donc
∃P ∈IR∗+ ∀p∈IR p≥P =⇒µp(f)≥(1−ε)2M . Pour p≥P, on a alors (1−ε)2M ≤µp(f)≤M. On en d´eduit que
p→+∞lim µp(f) =M = max
[a,b] |f|=N∞(f). b. Il s’agit de montrer que lim
p→0µp(f) = eJ, o`u J = 1 b−a
Z b a
ϕ, avec ϕ = ln|f|. La fonction
|f| est continue et strictement positive sur le segment [a, b], doncϕ est born´ee sur [a, b] :
|ϕ(x)| ≤ksur [a, b]. La fonction u7→ eu−1−u
u2 ´etant prolongeable par continuit´e en z´ero, il existe un r´eel positifM tel que ∀y∈ϕ [a, b]
ey−1−y y2
≤M. Alors, pour|p| ≤1, on a
µp(f)p
−1−p J = 1
b−a
Z b a
(epϕ−1−p ϕ)
≤ M p2 b−a
Z b a
ϕ2
!
≤M k2p2.
On peut donc ´ecrire µp(f)p=eplnµp(f)= 1 +J p+O(p2), d’o`u p lnµp(f) =J p+O(p2), donc lim
p→0lnµp(f) =J et enfin lim
p→0µp(f) =eJ, ce qu’il fallait d´emontrer.
Le nombre µ0(f) = lim
p→0µp(f)est lamoyenne g´eom´etriquede|f|sur [a, b].
EXERCICE 4 :
Soit f : IR → IR une fonction de classe C2 telle que ∀t ∈ IR f00(t) ≥ m, o`u m est un r´eel strictement positif.
Montrer qu’il existe une constante C “universelle” (c’est-`a-dire ind´ependante de m et de la fonctionf) telle que
∀(a, b)∈IR2
Z b a
eif(t)dt
≤ C
√m .
On pourra commencer par prouver que f admet un minimum en un point t0 et on majorera
Z t1
t0
eif(t)dt
ind´ependamment du r´eelt1.
Source : Antoine CHAMBERT-LOIR, St´efane FERMIGIER, Vincent MAILLOT, Exercices de math´ematiques pour l’Agr´egation, Analyse 1, ´Editions Masson, ISBN 2-225-84692-8
- - - -
Soitaun r´eel. D’apr`es le th´eor`eme des accroissements finis, on a, pour tout r´eelt, f0(t) =f0(a) + (t−a)f00(c), avec c∈[t, a] ou [a, t]. Donc,
• pourt≥a, on af0(t)≥f0(a) +m(t−a) ;
• pourt≤a, on af0(t)≤f0(a) +m(t−a).
Il en r´esulte que lim
−∞f0 =−∞et lim
+∞f0 = +∞. Commef0 est continue et strictement croissante, il existe un unique pointt0 tel quef0(t0) = 0 et il est clair que c’est le minimum global de la fonctionf.
Quitte `a translaterf, on peut supposer quet0= 0 et chercher `a majorer
Z a 0
eif(t)dt
ind´ependamment du r´eela.
• Supposonsa > 0. Posons I = Z a
0
eif(t)dt. Pour tout ε >0, on peut ´ecrire, en int´egrant par parties :
I =
Z ε 0
eif(t)dt+ Z a
ε
eif(t)dt
= Z ε
0
eif(t)dt+ Z a
ε
1 i f0(t)
i f0(t)eif(t) dt
= Z ε
0
eif(t)dt+ eif(a)
i f0(a)− eif(ε) i f0(ε)−i
Z a ε
eif(t) f00(t) f0(t)2dt . Pour ε≥a, on a bien sˆur |I| ≤
Z a 0
|eif(t)|dt=a≤ε et, siε > a, on a
|I| ≤ ε+ 1
f0(a)+ 1 f0(ε)+
Z a ε
f00(t) f0(t)2 dt
= ε+ 1
f0(a)+ 1
f0(ε)−h 1 f0(t)
ia
ε=ε+ 2 f0(ε) . On a donc |I| ≤ε+ 2
f0(ε) pour toutε >0, maisf0(ε)≥mε, donc ∀ε >0 |I| ≤ε+ 2 mε, puis |I| ≤min
ε>0
ε+ 2
mε
. Recherchons donc ce minimum : une petite ´etude de fonction, laiss´ee au lecteur, montre qu’il est atteint pourε=
r2
m et vaut 2√
√ 2
m. On a ainsi obtenu la majoration
∀a∈IR+
Z a 0
eif(t)dt
≤ 2√
√ 2 m .
• Si a < 0, on applique ce qui pr´ec`ede `a la fonction g : t 7→ g(t) = f(−t) qui v´erifie aussi g00≥met g0(0) = 0, donc
Z a 0
eif(t)dt
=
Z −a
0
eig(u)du
≤ 2√
√ 2 m .
• Pour tousaet br´eels, on a alors
Z b a
eif(t)dt
≤
Z a 0
eif(t)dt
+
Z b 0
eif(t)dt
≤4√
√ 2 m , d’o`u le r´esultat demand´e avecC= 4
√ 2. EXERCICE 5 :
SoitEl’ensemble des fonctionsf : IR→IR, de classeC1, telles que les fonctionsf0et g:t7→tf(t) soient de carr´e int´egrable sur IR.
a.V´erifier que E est un espace vectoriel.
b.Soitf ∈ E. Montrer quef est de carr´e int´egrable et que Z
IR
f2≤2 Z
IR
f02 12 Z
IR
g2 12
. c. Etudier les cas d’´´ egalit´e.
- - - -
a.Une fonctionf appartient `aE si et seulement si les fonctionsf0etg:t7→tf(t) (qui d´ependent lin´eairement def) appartiennent `a l’espace vectoriel L2(IR), doncEest un s.e.v. de l’espace C1(IR,IR).
b.L’in´egalit´e f(t)2≤g(t)2, vraie pour|t| ≥1, montre quef ∈L2(IR).
Posons I= Z
IR
f02 et J = Z
IR
g2. La fonction t7→t f(t)f0(t) est int´egrable sur IR comme produit de deux fonctions de carr´e int´egrable et l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz montre que
(f0|g) =
Z +∞
−∞
t f(t)f0(t)dt
≤√
IJ =N2(f0)·N2(g). (*) Or, une int´egration par parties montre que, pour tous r´eels AetB,
Z B A
f(t)2dt=
t f(t)2B
A −2 Z B
A
t f(t)f0(t)dt . (**) Les fonctionsf2et t7→t f(t)f0(t) ´etant int´egrables sur IR, l’expressiont f(t)2 admet une limite finie l lorsque t tend vers +∞. Si on avait l 6= 0, alors g(t)2 =t2f(t)2 aurait une limite infinie en +∞, ce qui contredit l’int´egrabilit´e deg2 sur IR.
On a donc lim
t→+∞t f(t)2= 0 et, de mˆeme, lim
t→−∞t f(t)2= 0.
De (**), on d´eduit alors que Z
IR
f2 = −2 Z +∞
−∞
t f(t)f0(t) dt, d’o`u, en vertu de (*), l’in´egalit´e demand´ee.
c.L’´egalit´e a lieu si et seulement s’il y a ´egalit´e ci-dessus dans(*)(Cauchy-Schwarz), c’est-`a-dire si et seulement si les fonctionsf0 et g sont li´ees, donc si f0 = 0 (f constante) ou sif est solution d’une ´equation diff´erentielle de la forme
λx0+tx= 0 (E)
(t: variable, x: fonction inconnue).
Les fonctions constantes autres que la fonction nulle sont `a exclure. Les solutions de (E) sont les fonctions de la forme t 7→ C·e
−t2
2λ (C ∈ IR). On ne conservera que les valeurs strictement positives de λ(sinon, la fonction f n’appartient pas `a E). On obtient donc les fonctions
f :t7→C·e−αt2 (α∈IR∗+, C ∈IR).
EXERCICE 6 :
Dans cet exercice, on admettra le lemme suivant (th´eor`eme de Hardy) : si X
n
un est une s´erie convergente `a termes positifs, alors la s´erie de terme g´en´eralvn = √n
u0u1· · ·un−1est convergente.
Soitf : IR+→IR∗+ une fonction continue. On suppose que la fonction 1
f est int´egrable sur IR+. Pour toutx∈IR+, on poseF(x) =
Z x 0
f(t)dt. On d´efinit enfing par
g(0) = 1
f(0) et ∀x∈IR∗+ g(x) = x F(x).
1. Pour tout n∈IN, on pose an =F(n+ 1)−F(n). D´emontrer l’in´egalit´e 1 an
≤ Z n+1
n
dt f(t). Cons´equence pour la s´erie X
n
1 an
? 2.Montrer que la s´erieX
n
g(n) est convergente.
3.En d´eduire que la fonctiong est int´egrable sur IR+.
4. S’il reste du temps... d´emontrer le th´eor`eme de Hardy : pour cela, on pourra ´ecrire
n−1
Y
k=0
uk= 1 (n+ 1)n
n−1
Y
k=0
(k+ 2)k+1 (k+ 1)k uk
.
Source : Jean-Marie ARNAUDI `ES, L’int´egrale de Lebesgue sur la droite, ´Editions Vuibert, ISBN 2-7117-8904-7
- - - -
1.On aan = Z n+1
n
f(t)dt (an est strictement positif) et l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz donne
an
Z n+1 n
dt f(t)
=
Z n+1 n
f(t)dt
Z n+1 n
dt f(t)
≥
Z n+1 n
dt 2
= 1,
d’o`u l’in´egalit´e voulue. La fonction 1
f ´etant int´egrable sur [0,+∞[, la s´erie de terme g´en´eral Z n+1
n
dt
f(t) converge, il en est donc de mˆeme de la s´erie X
n
1 an.
2. On aF(x) >0 pour x > 0, donc g est bien d´efinie sur IR+, elle est par ailleurs d´erivable sur IR∗+ et continue en z´ero. Par l’in´egalit´e arithm´etico-g´eom´etrique, on a, pour tout entier naturelnnon nul,
1
g(n)= F(n) n = 1
n
n−1
X
k=0
ak ≥n−1Y
k=0
ak
n1
,
donc g(n)≤
n−1
Y
k=0
1 ak
!1n
et, d’apr`es le th´eor`eme de Hardy, la s´erie de terme g´en´eralg(n) est convergente.
3. La fonctiong ´etant `a valeurs positives, l’int´egrabilit´e degsur IR+ ´equivaut `a la convergence de la s´erie de terme g´en´eral cn=
Z n+1 n
g(t)dt. Or, la fonctiongest de classeC1sur [1,+∞[
et, si on prouve que sa d´eriv´eeg0 est int´egrable sur [1,+∞[, la s´erie X
n
cn sera de mˆeme nature que la s´erie X
n
g(n), donc convergente (eh oui, c’est un th´eor`eme au programme!).
On a g0(x) = 1
F(x)−x f(x)
F(x)2 sur IR∗+. PosonsI=
Z +∞
0
dx
f(x) >0. Pour tout r´eelxstrictement positif, l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz donne
Z x 0
dt f(t)
Z x 0
f(t)dt
≥ Z x
0
dt 2
=x2, d’o`u F(x) ≥ x2
I . On a donc 1
F(x) ≤ I
x2 et la fonction 1
F est int´egrable sur [1,+∞[.
Par ailleurs, une int´egration par parties (´ecrite ici sur des int´egrales ind´efinies) donne Z x f(x)
F(x)2 dx =− x F(x) +
Z dx
F(x) ; on a lim
x→+∞
x
F(x) = 0 et la fonction 1
F est int´egrable sur [1,+∞[, il en r´esulte que la fonction x7→ x f(x)
F(x)2 (`a valeurs positives) est int´egrable sur [1,+∞[. On a ainsi prouv´e l’int´egrabilit´e sur [1,+∞[ de la fonctiong0, c.q.f.d.
4.On v´erifie l’´egalit´e propos´ee par l’´enonc´e. On a donc n−1Y
k=0
uk
n1
= 1
n+ 1 ·
n−1
Y
k=0
(k+ 2)k+1 (k+ 1)k uk
n1
≤ 1
n(n+ 1)·
n−1
X
k=0
(k+ 2)k+1 (k+ 1)k uk
par l’in´egalit´e arithm´etico-g´eom´etrique. Posons alors wn =
n−1
X
k=0
(k+ 2)k+1
(k+ 1)k uk et vn =n−1Y
k=0
uk1n
. Alors, pour toutN ∈IN∗,
N
X
n=1
vn ≤
N
X
n=1
1
n(n+ 1) wn =
N
X
n=1
1 n− 1
n+ 1
wn=
N
X
n=1
wn n −
N+1
X
n=2
wn−1 n
=
N
X
n=2
wn−wn−1
n +w1− wN
N+ 1
≤
N
X
n=2
1 + 1
n n
un−1+ 2u0≤e
N−1
X
n=0
un.
car 1 + 1
n n
≤e pour toutn∈IN∗. Ainsi, la convergence deX
n
unentraˆıne la convergence deX
n
vn, et on a, plus pr´ecis´ement, la majoration
∞
X
n=1
vn ≤e
∞
X
n=0
un (in´egalit´e de Carleman).