UPMC 1M002 Suites, int´ egrales, alg` ebre lin´ eaire 2015-2016
Feuille 8
Int´ egration (deuxi` eme feuille)
Exercice 1(Int´egration des fractions rationnelles).
1. D´ecomposer en ´el´ements simples la fraction rationnelle suivante sous la forme :
ϕ(X) = 1
X(X+ 1) = A
X + B
X+ 1,
o`u AetB sont deux constantes `a d´eterminer. En d´eduire une primitive deϕsur un intervalle ne conte- nant pas les valeurs0et −1.
2. D´ecomposer en ´el´ements simples la fraction rationnelle suivante sous la forme :
ψ(X) = 1
X2(X+ 1)2 = A X + B
X2 + C
X+ 1 + D
(X+ 1)2,
o`u A, B, C etD sont `a d´eterminer. En d´eduire la valeur de Z x
1
ψ(t)dt, pourx >1.
Exercice 2(Int´egrale de Wallis). Soit la suite d’int´egrales d´efinie par :In= Z π2
0
sinnx dx.
1. A l’aide d’une int´egration par parties, trouver une relation entreIn+2 etIn. 2. Montrer alors queI2p= (2p)!
22p(p!)2 π
2 etI2p+1= 22p(p!)2 (2p+ 1)!. Exercice 3(Int´egrales impropres).
1. Calculer, pour tout X ∈ R, l’int´egrale Z X
1
te−t2dt. Cette int´egrale admet-elle une limite quand X → +∞?
2. Montrer que la fonctionϕ:X → Z X
1
e−t2dtest croissante et major´ee surR+.
3. En d´eduire qu’elle admet une limite quandX→+∞.
Dans ces cas-l`a, on note la limite Z +∞
1
e−t2dtet on parle d’int´egrale impropre convergente.
D’un mani`ere g´en´erale, on peut ´etablir que pour tout polynˆome P ∈ R[X], l’int´egrale Z X
1
P(t)e−t2dt admet une limite quandX → ∞.
Exercice 4 (Lemme de Gronwall). On consid`ere une fonction f : [1; +∞[→Rpositive et continue et on fixe deux r´eels0< a < b.
On suppose que pour toutx≥1, on a : f(x)≤a Z x
1
f(t) t2 dt+b.
1. On introduit la fonctionF(x) = Z x
1
f(t)
t2 dtpour x≥1. Montrer queF0(x)≤ a
x2F(x) + b x2. 2. On poseG(x) =F(x)eax. D´eduire de la question pr´ec´edente une majoration deG0, puis deG(x).
3. En d´eduire une majoration deF, puis finalement que : f(x)≤b e(a−ax). Exercice 5(M´ethode du point milieu).
1
2015-2016 1M002 Suites, int´ egrales, alg` ebre lin´ eaire UPMC
Pour toutn∈N∗, on poseh=(b−a)
n et consid`ere la subdivision de l’intervalle[a, b] : x0=a < x1=a+h < x2=a+ 2h <· · ·< xn =a+nh=b.
On d´efinitx0k= xk+xk+1
2 pour toutk= 0,1,· · ·, n−1 et on consid`ere une fonction continuef : [a, b]→R. On pose alors :Jn=
n−1
X
k=0
f(x0k)h.
1. On suppose que la fonctionf est de classeC2 et v´erifie :
∀x∈[a, b], |f00(x)| ≤M2.
Soitkfix´e dans0,1,· · ·, n−1. Montrer que pour toutx∈[xk, xk+1], il existe un pointck ∈]xk, xk+1[tel que :
f(x) =f(x0k) + (x−x0k)f(x0k) +(x−x0k)2 2 f00(ck).
2. Montrer que pour toutk= 0,1,· · ·, n−1 : Z xk+1
xk
(t−x0k)dt= 0.
3. En d´eduire que pour toutk= 0,1,· · · , n−1:
Z xk+1
xk
(f(t)−f(x0k))dt
≤ M2
2
Z xk+1
xk
(t−x0k)2dt .
4. Montrer que pour toutk= 0,1,· · ·, n−1 : Z xk+1
xk
(t−x0k)2 dt= h3 12. 5. En d´eduire que
Z b
a
f(t)dt−Jn
≤ (b−a)3M2
24n2 .
Exercice 6((*) Suite d’int´egrales).
Soit(a, b)∈R2,(a < b). On consid`ere la suite In d´efinie par :∀n∈N∗:In=
"
Z b
a
e−nt2dt
#n1 .
1. En utilisant la d´ecroissance de la fonctionfn(t)d´efinie par∀n∈N∗,∀t∈[a, b,] :fn(t) =e−nt2, montrer que :
In≤e−a2(b−a)n1.
2. Ecrire la continuit´e de la fonctionfn(t)au pointapar valeur sup´erieure et ´etablir que :
∀ >0,∃α >0,(a+α≤b),∀t∈[a, a+α] :e−t2 ≥e−a2(1−ε).
3. En d´eduire alors que la limite de la suiteIn est donn´ee par : lim
n→+∞In=e−a2.
Exercice 7((*) In´egalit´e de Poincar´e). Soitf : [a, b]→R, de classeC1 et telle quef(a) = 0.
1. En ´ecrivant la relation entre une fonctionf et sa d´eriv´eef0 `a l’aide d’une int´egrale, montrer, en utilisant l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz, que pour tout x∈[a, b]on a :
|f(x)|2≤(x−a) Z b
a
|f0(t)|2dt.
2. En d´eduire l’in´egalit´e de Poincar´e : Z b
a
|f(x)|2dx≤(b−a)2 2
Z b
a
|f0(t)|2dt.
2