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Évaluation du HCERES sur l’unité :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Entités de recherche

Évaluation du HCERES sur l’unité :

Groupe d’Analyse et de Théorie Économique Lyon – Saint-Étienne

GATE

sous tutelle des

établissements et organismes :

Université Lumière - Lyon 2

Université Claude - Bernard Lyon 1 Université Jean Monnet Saint-Étienne École Normale Supérieure de Lyon

Centre National de la Recherche Scientifique - CNRS

Campagne d’évaluation 2014-2015 (Vague A)

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Entités de recherche

Pour le HCERES,1

Didier HOUSSIN, président

Au nom du comité d’experts,2 ÉRIC GIRARDIN, président du comité

En vertu du décret n°2014-1365 du 14 novembre 2014,

1 Le président du HCERES "contresigne les rapports d'évaluation établis par les comités d'experts et signés par leur président." (Article 8, alinéa 5)

2 Les rapports d'évaluation "sont signés par le président du comité". (Article 11, alinéa 2)

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Rapport d’évaluation

Ce rapport est le résultat de l’évaluation du comité d’experts dont la composition est précisée ci-dessous.

Les appréciations qu’il contient sont l’expression de la délibération indépendante et collégiale de ce comité.

Nom de l'unité : Groupe d’Analyse et de Théorie Économique Lyon – Saint-Étienne

Acronyme de l'unité : GATE Label demandé : UMR N° actuel : UMR 5824 Nom du directeur

(en 2014-2015) :

Mme Marie Claire VILLEVAL

Nom du porteur de projet (2016-2020) :

Mme Sonia PATY

Membres du comité d'experts

Président : M. Éric GIRARDIN, Aix-Marseille Université

Experts : M. Francis BLOCH, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (représentant du CNU)

M. Guillaume HOLLARD, École Polytechnique

Mme Antonietta LASTAPIS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Mme Julie LE GALLO, Université de Franche-Comté

M. Dominique TORRE, Université de Nice (représentant du CoNRS)

Délégué scientifique représentant du HCERES :

M. Benoît MULKAY

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Représentants des établissements et organismes tutelles de l'unité :

M. Stefano BOSI, CNRS

Mme Nathalie CHOQUET, Délégation Régionale Rhône-Auvergne du CNRS Mme Christelle GOUTAUDIER, Université Claude-Bernard Lyon 1

M. Yanni GUNNEL, Université Lumière Lyon 2

M. Jean-Yves LESUEUR (directeur de l’École Doctorale n°486 « Sciences Économiques et de Gestion »)

M. Youcef OUERDANE, Université Jean Monnet Saint-Étienne M. Yanick RICARD, École Normale Supérieure de Lyon

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Introduction

Historique et localisation géographique de l’unité

Le Groupe d’Analyse et de Théorie Économique Lyon – Saint-Étienne (GATE) a dans un premier temps été le produit de la fusion en 1996 de trois équipes de recherche du CNRS et/ou de l’Université Lyon 2. Une décennie plus tard, le GRESSAC (Groupe de Recherche en Économie de la Santé et Réseau en Cancérologie, Université Lyon 1 et CNRS, ex-FRE 2747) a rejoint le GATE qui a lui-même bénéficié de la fusion en 2009 avec le CREUSET (Centre de Recherches Économiques de l’Université de Saint-Étienne, ex-FRE 2938).

Le GATE s’est structuré en 2011 en quatre axes thématiques de recherche : (1) Théorie des jeux, choix collectifs et marchés ; (2) Économie comportementale ; (3) Politiques publiques et espace ; (4) Macroéconomie, finance et histoire.

Le GATE a cinq tutelles, les Universités Lumière-Lyon 2, Claude Bernard-Lyon 1, Jean-Monnet Saint-Étienne, l’École Normale Supérieure de Lyon et le CNRS. Le GATE est membre de l’Institut des Sciences de l’Homme de Lyon. Il a deux localisations principales, à Écully sur le Campus Lyon Ouest et à Saint-Étienne au Campus Tréfilerie. Deux autres localisations incluent l’École Normale Supérieure à Lyon-Gerland et le Centre Léon Bérard (Lyon VIIIe).

Équipe de direction

La directrice du GATE est Mme Marie Claire VILLEVAL depuis 2007, assistée depuis 2010, à la suite de la fusion avec le CREUSET, d’un directeur adjoint M. Stéphane RIOU de l’Université Jean-Monnet Saint-Étienne. Le contrat 2016- 2020 sera porté par une nouvelle directrice, Mme Sonia PATY. Le secrétariat général est assuré par M. Taï DAO, responsable administratif et correspondant communication et formation. Le comité de direction regroupe, outre le directeur et son adjoint, les responsables des quatre axes thématiques.

Nomenclature HCERES SHS1_1 : Économie

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6 Effectifs de l’unité

Effectifs de l’unité Nombre au

30/06/2014 Nombre au 01/01/2016

N1 : Enseignants-chercheurs titulaires et assimilés 41 38

N2 : Chercheurs des EPST ou EPIC titulaires et assimilés 9 7

N3 : Autres personnels titulaires (n’ayant pas d’obligation de recherche) 15 15

N4 : Autres enseignants-chercheurs (PREM, ECC, etc.)

N5 : Autres chercheurs (DREM, Post-doctorants, visiteurs etc.) 2 1 N6 : Autres personnels contractuels

(n’ayant pas d’obligation de recherche) 2 2

TOTAL N1 à N6 69 63

Effectifs de l’unité Nombre au

30/06/2014 Nombre au 01/01/2016

Doctorants 29

Thèses soutenues 57

Post-doctorants ayant passé au moins 12 mois dans l’unité 2

Nombre d’HDR soutenues 5

Personnes habilitées à diriger des recherches ou assimilées 34 32

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2

Appréciation sur l’unité

Avis global sur l’unité

L’avis global du comité d’experts est très positif sur la dynamique engagée. L’unité a pris une position scientifique dominante sur ses domaines dans la région. Mentionnons notamment l’économie expérimentale (avec un leadership national), la théorie des jeux et l’émergence de la macroéconomie.

La fusion du GATE avec l’ancien CREUSET de Saint-Étienne, en début du contrat quinquennal, a permis par des apports conjoints à la fois d’atteindre une taille suffisante et de se renforcer dans des domaines complémentaires, tels que l’économie de l’innovation et l’économie géographique.

L’ensemble a pu accroître substantiellement la quantité et la qualité de ses publications. Le recrutement de nouveaux membres a permis de renforcer et de renouveler les différents axes. L’unité a su regrouper des axes auparavant trop dispersés, équilibrer les collaborations internationales dans l’ensemble de ses axes, s’assurer que les thèses débouchent davantage sur des publications et offrir aux doctorants un séjour systématique d’un semestre à l’étranger.

Points forts et possibilités liées au contexte

Le GATE a acquis une visibilité internationale grâce à la constitution de domaines d’excellence. On constate une évolution favorable quantitative et qualitative des publications, avec un bond d’un tiers de l’ensemble combiné après fusion, ainsi que le triplement du nombre de publications dans des revues de rang A, ce qui témoigne de la vitalité de l’unité.

Un effort important a été fait dans la formation doctorale avec la mise en place d’un programme doctoral complet, de comités annuels de suivi de thèses, et d’une mobilité internationale systématique des doctorants.

La valorisation de la recherche a également fait l’objet d’une attention particulière avec le réseau EuroLIO (Observatoire Européen des Données Localisées sur l’Innovation). L’institutionnalisation des collaborations internationales a pris en particulier la forme de la création en 2011 d’un Projet International de Coopération Scientifique (PICS) du CNRS avec une université chinoise, suivi en 2014 d’un Laboratoire International Associé sur les inégalités en Chine. La plateforme expérimentale GATE LAB représente un instrument de travail majeur que l’unité a su valoriser.

La pluridisciplinarité est un point fort de certaines des recherches de l’unité menées avec des chercheurs en finance, mathématiques, biologie évolutionnaire, neurosciences, physique, ou encore médecine. Elle se fonde en particulier sur l’animation d’un LABoratoires d’EXcellence « Comprendre les enjeux de la recherche sur le cortex cérébral » (CORTEX) puis la participation à un second « Intelligence des mondes urbains » (IMU).

La perspective de la création d’une structure Fédérative de Recherche en économie et gestion sur les sites de Lyon et St-Étienne est très porteuse.

Les distinctions reçues par des membres de l’équipe attestent de la reconnaissance de ses travaux. Du point de vue de la formation à la recherche, les masters 2 de recherche animés par les membres de l’unité lui assurent un vivier de doctorants, qui sera sans doute renforcé par la fusion de ces masters et le renforcement du partenariat avec l’EM-LYON Business school concernant la formation en master.

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8 Points faibles et risques liés au contexte

Plusieurs hétérogénéités restent notables. On relève une forte variance du nombre de publications entre les axes, avec une forte concentration sur certains d’entre eux. On peut noter en outre une concentration marquée de l’encadrement des thèses sur un petit nombre de membres de l’unité et certains axes de recherches.

En matière de personnel, le remplacement des membres permanents qui ont quitté l’unité ainsi que les gestions de carrière ou le remplacement des personnels IATOS doivent représenter des priorités pour l’unité comme pour ses tutelles.

La dispersion géographique des sites est notable et peut nuire aux interactions entre les chercheurs.

Recommandations

De plus grandes collaborations entre axes pourraient sans doute réduire les différences en termes de nombre et de qualité des publications. De même une politique de codirection des thèses plus systématiques pourrait limiter la concentration de l’encadrement doctoral sur quelques membres.

En outre les perspectives de relocalisation du site d’Écully vers le centre de Lyon permettraient sans doute d’améliorer les conditions de travail et de faciliter les interactions entre les chercheurs des différents axes.

L’unité a un vrai potentiel international qui lui permettrait de définir une ou deux thématiques dominantes (telle que la coordination, etc) assises sur une stratégie articulant à parts égales la théorie des jeux, les méthodes de l’économie expérimentale et des applications. Ceci pourrait intégrer les apports de l’économie géographique et de la macroéconomie.

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3

Appréciations détaillées

Appréciation sur la production et la qualité scientifiques

Au cours du précédent contrat, le GATE a su habilement regrouper ses thèmes de recherche, auparavant trop dispersés, autour de quatre axes thématiques majeurs. Le deuxième thème (économie comportementale), qui représentait initialement la marque de fabrique de l’unité, a su rester à l’écoute de l’évolution de la frontière de la discipline avec toutes les implications méthodologiques qui nécessiteraient des renforts en chercheurs. Les autres thèmes sont devenus également majeurs avec un effort marqué de publication. Les effectifs des différents axes sont contrastés, dans un ratio de un à trois. De même, le nombre de publications par chercheur sont tout aussi différents, avec environ 2 dans des revues de rang A pour trois axes, mais trois fois plus élevé pour l’axe Économie Comportementale. On relève également une note publiée dans Science, et plusieurs publications notables dans des revues en dehors du champ de rattachement dont une petite vingtaine dans des revues de médecine, biologie ou psychologie, trois dans des revues de mathématiques ou d’informatique, quatre dans des revues de droit ou de sciences politiques. Si les thèmes abordés par certains axes sont donc nombreux et larges, les interactions entre thèmes sont parfois peu explicites.

Par rapport à l’ancien contrat, le bond d’un tiers de l’ensemble des publications de l’ensemble GATE-CREUSET après fusion, ainsi que le triplement du nombre de publications dans des revues de rang A, témoignent de la vitalité de l’équipe. Sur la période 2009 – 2014, on recense 126 articles dans des revues à comité de lecture classées A par le HCERES, dont trois articles dans les toutes meilleures revues de la discipline (deux dans l’American Economic Review, un dans Management Science) ; et respectivement 42 et 80 articles dans des revues de rang 1 et 2 (selon le classement du CNRS). En outre 89 autres articles ont été publiés dans des revues de rang B selon le classement du HCERES. Ces statistiques révèlent l’intensité et la qualité de la production de l'unité.

Appréciation synthétique sur ce critère

La production scientifique de l’unité est de qualité, avec plusieurs domaines d’excellence. Elle est en progression qualitative et quantitative sur la période évaluée. Plus particulièrement, l’axe Économie Comportementale a amorcé un cercle vertueux dont devraient s’inspirer les autres axes de l’unité.

Appréciation sur le rayonnement et l’attractivité académiques

Le GATE participe activement à des projets internationaux. Ainsi, dans cadre du 7e Programme Cadre de Recherche et Développement de l’Union Européenne, il contribue aux projets « Intangible Assets and Regional Economic Growth » (IAREG) et « Sharing Knowledge Assets : Interregionally Cohesive Neighborhoods » (SEARCH), avec la Society of Philantropy Initative et le Virginia Polytechnic Institute, et « The Economic and Behavioral Impacts of Anti-Discrimination Policies in the Context of Castes » (INCLUDE) à l’Université d’Aarhus.

Le GATE est très activement impliqué dans la direction d’un LABoratoire d’EXcellence « Comprendre les enjeux de la recherche sur le cortex cérébral » (CORTEX) et la participation à un autre « Intelligence des mondes urbains » (IMU), la direction de six contrats ANR et la participation à un nombre égal d’autres contrats ANR. Il a en outre des contrats avec de nombreux autres organismes, dont certains reflètent la pluridisciplinarité (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du Ministère du Travail, Institut National du Cancer, Ligue Nationale Contre le Cancer, Plan Urbanisme Construction Architecture du Ministère de l’Écologie et du Développement Durable, et Pôle Emploi). L’axe Politiques publiques et espace dirige une part importante des contrats de recherche au niveau local, national et international, dont l’importance participe à son rayonnement, en particulier l’animation du réseau EuroLIO (Observatoire Européen des Données Localisées sur l’Innovation).

Plus de 18 enseignants-chercheurs (8 professeurs et 10 maîtres de conférences) ont été recrutés sur la période pour compenser les 11 départs (4 professeurs sont partis à la retraite, et 7 maîtres de conférences, dont 5 ont été promus professeurs par le concours d’agrégation). Des recrutements de chercheurs de haut niveau ont été effectués par l’unité, dont certains ont été suivis de départs rapides : trois sont partis dans des universités étrangères : New York, Munich et Berlin. L’unité semble donc rencontrer des difficultés à garder certains des jeunes chercheurs recrutés.

Certains membres de l’unité se sont vu attribuer des distinctions et prix, dont les plus notables sont : une Médaille de Bronze du CNRS, une Chaire Université Jean-Monnet Saint-Étienne et CNRS en économie du Bien-être, et un Prix Jeune Économiste de la Fondation Banque de France.

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10 Cinq membres de l’unité jouent un rôle actif dans la direction de revues d’envergure internationale, en tant que coéditeur ou membre de comités. Cependant une plus grande diversification des membres impliqués serait souhaitable.

Au cours du dernier contrat, l’unité a organisé plus d’une trentaine de manifestations scientifiques dont les plus notables sont au plan national des congrès annuels (Association Française de Science Économique - AFSE, Association Française d’Économie Expérimentale, Theories and Methods in Macroeconomics, Economistes de la Santé) ainsi que des journées à thèmes de l’AFSE ou des doctoriales de l’ADRES (Association pour le Développement de la Recherche en Économie et en Statistique). Au plan international une douzaine de workshops ont été organisés par les différents axes de l’unité.

Les membres de l’unité ont assuré lors de la période d’intérêt de nombreuses expertises, nationales (Comité National du CNRS, comité INSHS pour GIS études asiatiques), ou internationales (Max Planck Institute of Economics, Jena, Thurgau Institute of Economics, Konztanz, Université d’Innsbruck).

Appréciation synthétique sur ce critère

L’unité est dynamique scientifiquement. Elle bénéficie d’une reconnaissance scientifique nationale et internationale importante. Même si elle parvient à effectuer des recrutements de haut niveau, elle rencontre des difficultés à fidéliser ces recrues récentes dans certains domaines.

Appréciation sur l’interaction avec l’environnement social, économique et culturel

Les interactions entre l’équipe et l’environnement social et économique prennent plusieurs formes. Le réseau EuroLIO (European Localized Innovation Observatory) en représente un vecteur important avec la constitution et la diffusion de bases de données d’innovations localisées, qui sous-tendent 13 études pour des décideurs nationaux ou locaux. Les économistes de la santé sont partenaires du Centre Régional de Lutte contre le Cancer Léon Bérard. Ils étudient les liens entre l’environnement et le cancer, les évaluations du coût des traitements et les préférences des patients. Certains membres du GATE ont travaillé sur la dynamique d’innovation dans l’industrie automobile ou ont aidé à la mise en place d’indicateurs conjoncturels pour le Conseil Économique, Social, et Environnemental de la Région Rhône-Alpes.

Par ailleurs, des chercheurs de l’unité participent activement aux Journées de l’Économie (JECO) de Lyon (manifestation en direction de tous les publics), au Salon Innovative SHS, initiative institutionnelle du CNRS, et apportent leur contribution à la production de films éducatifs (dessine-moi l’Eco).

De nombreuses initiatives (JECO, etc.) ne parviennent pas à engendrer des contrats avec le secteur privé. Dans ce sens, il conviendrait de valoriser davantage l’expertise en économie expérimentale.

Appréciation synthétique sur ce critère

Les interactions avec les milieux socio-économiques sont nombreuses, que ce soit avec le monde des entreprises, les institutions locales ou le grand public. Néanmoins certaines actions demandent à être pérennisées afin de renforcer ces interactions. Il est aussi souhaitable d’approfondir et de poursuivre l’effort de vulgarisation vers des publics moins initiés dans les medias et les réseaux sociaux.

Appréciation sur l’organisation et la vie de l’unité

L'UMR GATE est organisée spatialement et budgétairement sur deux sites : celui d’Écully et celui de Saint- Étienne. L’unité a ainsi adopté la structure de direction classique d’une UMR du CNRS avec un directeur et un directeur adjoint (appartenant chacun à un des sites d’implantation de l’unité) ; d’un conseil de laboratoire composé de la direction, des quatre responsables des axes, du secrétaire général et de dix membres élus : 6 enseignants- chercheurs ou chercheurs, deux ITA et deux doctorants ; et d’une assemblée générale de l’unité. Le conseil de laboratoire se réunit entre 3 et 5 fois par an, alors que l’assemblée générale a lieu une fois par an. Il existe aussi des réunions spécialisées bimensuelles de la direction avec le personnel sur le site d’Écully, ainsi qu’une rencontre semestrielle de la direction avec les doctorants.

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11 Une particularité dans son mode de fonctionnement administratif et financier est néanmoins à noter, puisqu’elle a la charge de ses équipements immobiliers, de son réseau informatique et de la plate-forme GATE LAB (laboratoire d’Économie expérimentale et comportementale). Cet outil, l’un des plus grands au niveau national, occupe une place majeure dans les activités de l’unité, et est adossé à des moyens financiers adaptés. Le GATE bénéficie à ce titre d’une équipe informatique en adéquation avec l’ampleur réelle des besoins des deux sites et son gestionnaire, ingénieur CNRS récemment décédé, doit impérativement être remplacé par cette tutelle au prochain concours externe.

La direction supervise deux pôles : recherche et soutien à la recherche. Ce dernier compte 15 personnels IT dont plus de la moitié est affectée à la maintenance technique et informatique. L’autre moitié se partage la valorisation, la documentation, le secrétariat et la gestion du laboratoire. Un secrétariat général assiste la direction et les activités de soutien sont basées sur un système collaboratif par « métiers » et de façon horizontale. Compte tenu de la masse budgétaire du GATE, de son nombre de supports en ressources propres et de sa participation transversale sur deux Labex, les activités de gestion croissent, et cette structure organisationnelle paraît moins adaptée. Une alternative à la consolidation budgétaire globale actuelle pourrait être constituée par une analyse des coûts par axes et pour la plate-forme GATE LAB. Ce modèle alternatif permettrait d’optimiser et de valoriser la production scientifique et l’outil technique, et autoriserait un « recentrage » des activités par métier pour la promotion des agents.

On relève également l’absence de poste dédié à la mise en œuvre de la politique de communication.

L’ampleur de l’organisation de manifestations scientifiques, la participation active des chercheurs dans la sphère médiatique, leurs interactions avec l’environnement social et culturel, notamment grâce à la partie mobile de l’équipement GATE LAB et leur volonté de se positionner internationalement, mériteraient un soutien institutionnel avec l’ouverture d’un poste de communicant à plein temps.

La structure de l’entité est en adéquation avec une logique scientifique cohérente, avec une souplesse des rattachements de chercheurs aux axes et l’absence d’affectation de budgets propres aux axes. Le GATE LAB représente un outil transversal à la disposition de tous les axes.

Au moment de la fusion en début de contrat précédent, les collaborations entre les sites de Lyon et de Saint- Étienne étaient faibles, alors qu’elles sont devenues substantielles (organisation de workshop, réponses aux appels d’offre, etc.), et les publications à venir devraient le refléter.

En termes organisationnels, la plupart des axes semblent un peu trop morcelés en sous-domaines différents avec peu d’interactions. La fusion avec le CREUSET et le recrutement de nouveaux membres ont permis de renforcer, de renouveler et de rééquilibrer les axes. La pluridisciplinarité est un atout majeur de l’unité : économie expérimentale, neuroéconomie, psychologie, macroéconomie, santé, urbain, histoire de la pensée économique...

Les personnels IT, BIATS ont des conditions de travail agréables dues à la rénovation des locaux et des outils de travail adaptés à leurs besoins. Ils sont bien impliqués dans la vie de leur équipe de recherche sur site et travaillent à proximité des chercheurs. Ils sont bien représentés au conseil du laboratoire (2 élus) et sont invités à l’assemblée générale annuelle. La direction est attentive aux interactions entre les personnels des deux sites, assure une réunion bimensuelle avec les IT/BIATSS, et veille à la promotion de ses personnels, notamment en encourageant la formation et la promotion interne à l’UMR.

Le site Web, qui a été refondu en 2011, intègre de nouvelles informations hebdomadaires sur la vie de l’unité, ce qui assure son dynamisme. Il offre un accès satisfaisant aux publications, CV et pages personnelles des membres. Il informe sur les contrats en cours et les partenariats, ainsi que sur les évènements organisés par l’unité. En revanche, un personnel dédié à sa maintenance permettrait à l’unité de gagner en visibilité, en lui donnant les moyens de mettre davantage en avant ses nombreuses activités (sessions d’économie expérimentale, participation à des films, présence aux salons, etc.) et d’investir les réseaux sociaux pour élargir sa diffusion d’information en direction d’autres publics que celui des scientifiques.

La mise en place d’une lettre d’information interne (5 fois par an) constitue un trait d’union entre les divers sites et axes de l’équipe et l’initiative du Magazine, en direction d’un public externe, dont 2 numéros sont sortis (une fois l’an), devrait accompagner efficacement l’objectif de diffusion synthétique des recherches du GATE. Néanmoins, là aussi un personnel dédié pourrait optimiser et valoriser ces outils afin d’élargir les perspectives ; le Magazine pourrait être également diffusé en version anglaise pour atteindre une cible internationale.

La disponibilité de nouveaux bâtiments pour l’unité sur son site de Saint-Étienne est très notable, ainsi que la mise à niveau des locaux d’Écully, même si il reste à envisager celle des façades.

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12 Un renforcement de la coordination entre les tutelles universitaires pourrait bénéficier à l’unité, particulièrement en matière de pérennité des soutiens financiers, mais également de décharges de services pour les jeunes enseignants-chercheurs, ou de professeurs invités.

Appréciation synthétique sur ce critère

La structure de l’unité est en adéquation avec une logique scientifique cohérente, avec une souplesse des rattachements de chercheurs aux axes et l’absence d’affectation de budgets propres aux axes. Il faut réfléchir à l’articulation des fonctions de communication et des activités de gestion administrative et budgétaire, en envisageant leur séparation et la disposition pour ces dernières d’un personnel de catégorie A.

Appréciation sur l’implication dans la formation par la recherche

Le GATE s’insère dans l’École Doctorale Sciences Économiques et de Gestion de l’Université de Lyon (ED n°486), dirigée par un membre de l’unité M. Jean-Yves LESUEUR. La formation des doctorants a fait l’objet d’un soin particulier au sein de cette école doctorale qui offre un programme avec validation de crédits au cours de 3 années.

La progression entre les années est logique avec pour la première des séminaires de formation aux outils méthodologiques et pour la deuxième des séminaires assurés par des professeurs invités étrangers. Il est judicieux de proposer en outre au cours de cette deuxième année soit la participation à un colloque / workshop, soit un module d’insertion professionnelle. Néanmoins, l’unité pourrait bénéficier d’une politique plus volontariste de la part de l’école doctorale dans l’attribution des contrats doctoraux. La présence de 2 post-doctorants et de 5 doctorants étrangers en séjour de longue durée est bienvenue.

La mise en place d’un comité de thèse avec réunion annuelle impliquant deux chercheurs ou enseignants- chercheurs, internes ou externes, en plus du directeur, ainsi que le séjour systématique à l’étranger pour une période de 6 mois, avec financement, de tous les doctorants sont particulièrement notables. Des tentatives de mise en place d’une pré-soutenance sont mentionnées et devraient être généralisées.

La participation du GATE aux doctoriales de l’ADRES (Association pour le Développement de la Recherche en Économie et Statistique) ainsi qu’au job market de l’Association Française de Science Économique, ainsi que les candidatures de trois doctorants au job market américain avec l’appui d’un membre de l’unité comme Placement Officer sont notables. Ceci parait d’autant plus utile que les deux tiers des doctorants du GATE sont restés dans le monde académique, dont plusieurs à l’étranger (Duke University, Copenhagen Business School, Beijing Normal University, Beijing Central University of Finance and Economics). Certains docteurs occupent des postes dans des grandes entreprises (Gartner Group San Francisco, PricewaterhouseCoopers par exemple) ou dans le secteur public (Banque d’Algérie, Direction Générale du Trésor, Fonds Monétaire International, Ministère des Affaires Sociales à Berne,…).

Le nombre de thèses soutenues sur la période correspond à 1,67 par chercheur ou enseignant-chercheur en poste titulaire d’une habilitation à diriger des recherches (HDR), ce qui pourrait sembler impliquer une bonne distribution de la charge. Cependant 40 % des thèses ont été dirigées par seulement 3 chercheurs ou enseignants- chercheurs, et 38 % des chercheurs ou enseignants-chercheurs en poste titulaires d’une Habilitation à Diriger des recherches (HDR) n’ont dirigé aucune thèse au cours de la période. Les doctorants sont aussi inégalement répartis selon les axes (10 % dans l’axe 1, 25 % chacun dans les axes 3 et 4, et 40 % dans l’axe 2).

Il est notable qu’un tiers des thèses ont été soutenues en moins de quatre ans mais un huitième en six ans ou plus. En outre un effort important a été fait pour inciter les doctorants à publier avec pour résultats 38 articles dans des revues avec comité de lecture. Une majorité des doctorants inscrits au cours de la période (45 sur 83) a fait des communications à des colloques (six en moyenne).

La participation des doctorants au séminaire hebdomadaire interne, comme auditeurs et présentateurs, en plus des membres permanents de l’unité est un point positif. Une liste des présentations effectuées, avec ventilation entre doctorants et permanents serait néanmoins la bienvenue.

Les doctorants semblent enthousiastes de travailler dans la structure du GATE malgré sa division sur deux sites.

La direction a mis en place des moyens techniques comme la visio-conférence pour assurer et susciter les échanges scientifiques et/ou l’organisation de séminaires. Ces doctorants sont bien impliqués dans la vie de leur axe sur chacun des sites et travaillent à proximité des chercheurs. Ils sont bien représentés au conseil du laboratoire (2 élus) et bénéficient de bonnes conditions de travail (un ordinateur portable leur est attribué lors de leur arrivée). Les

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13 doctorants apprécient l’effort de financement systématique par l’unité de leurs missions pour colloques ou leurs séjours à l’étranger.

La formation par la recherche par les membres du GATE couvre un champ large, bien articulé avec les spécialisations du laboratoire, dans le cadre de deux spécialités recherche de master Game Theory, Experiments and Applied Econometrics (GAEXA); et Monnaie, Finance, Gouvernance (MFG) focalisées sur la théorie des jeux, et l’économie expérimentale d’une part, la monnaie et la finance d’autre part. La proportion des étudiants de ces Masters poursuivant en thèse représente 13 % pour le Master MFG, et 27 % pour le Master GAEXA. Le fait que les enseignements soient assurés en anglais dans les deux cas assure une ouverture internationale bienvenue, mais il serait utile de disposer de statistiques précises sur la proportion d’étudiants non francophones dans les effectifs, et son évolution. Le projet annoncé pour le prochain contrat de fusion de ces deux masters en un Master Économie et Finance est une initiative prometteuse.

Appréciation synthétique sur ce critère

La formation par la recherche est une priorité de l’unité. L’encadrement des doctorants est jugé excellent. Les doctorants ont une très bonne insertion internationale et académique. L’offre de formations doctorales, en soutien de l’école doctorale, est complète et bien structurée.

Appréciation sur la stratégie et le projet à cinq ans

La prise de risque adéquate représentée par la réorganisation de l’unité autour d’un nombre d’axes plus faible a déjà été assumée à mi-parcours du précédent contrat et le projet se situe logiquement dans la continuité de cette réorganisation. Les projets présentés par chacun des axes individuellement sont novateurs. On notera que la pluridisciplinarité que privilégie l’axe 1 (notamment dans les domaines de l'épidémiologie, les théories de l'évolution, l'informatique théorique et les mathématiques discrètes) est source d’interaction potentielle avec les axes 3 et 4. Les projets de l’axe 2 sur les fraudes, les dons, la prise de risque en temps de crise et les neurosciences sont porteurs d’avancées potentielles importantes. Les travaux d’expérimentation proposés par l’axe 4 peuvent aussi conduire à des interactions entre les axes, de même par exemple pour les coopérations prévues à l’intérieur de l’axe 4 entre le pôle histoire et le pôle communication des banques centrales.

Le projet à cinq ans ne fait pas suffisamment apparaître de renouvellement ou d’approfondissement des sujets de recherche de certains axes. Le projet se situe en effet souvent dans la continuité des travaux déjà menés, récemment acceptés (ANR) ou déposés, ou en lien avec les Labex. Il se présente largement comme une suite de projets entre lesquels le lien n’apparaît pas suffisamment clairement. La stratégie initiée lors du regroupement des axes doit être poursuivie et approfondie.

L’unité se propose de développer ses capacités d’expertise déjà amplement reconnues, mais sans proposer ici ni une stratégie précise ni des objectifs clairement énoncés. Le nouveau Laboratoire International Associé sur les inégalités en Chine représente une ouverture notable qui permettra un approfondissement des recherches engagées par l’unité.

Le point fort des recherches de l’unité représenté par l’interdisciplinarité est annoncé comme devant être approfondi dans le cadre des Labex CORTEX et IMU, et en s’appuyant sur l’outil très prometteur que représente la Plateforme GATE LAB.

Le projet de fusion des masters 2 adossés au GATE en une spécialité « Économie et Finance » est une initiative notable, articulée avec les projets de mention des masters Analyse et Politique Économique d’une part, et Monnaie, Banque, Finance et Assurance d’autre part, de même que le projet de mention de Master « Risque et Environnement ».

L’analyse des forces et faiblesses présentée dans l’ensemble du rapport est relativement exhaustive et équilibrée. Elle reconnait les difficultés rencontrées pour la fidélisation des jeunes chercheurs recrutés, la nécessité de remplacer les enseignants-chercheurs en départ à la retraite, et l’hétérogénéité de la qualité des productions entre chercheurs. Elle fait une demande pressante aux tutelles en matière de soutien de base, de décharges de services, et de postes de professeurs invités.

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14 Appréciation synthétique sur ce critère

Comme l’unité s’est restructurée en 2012, le projet est en continuation du bilan avec une structuration par axe identique. Les thèmes abordés par certains axes sont très nombreux et variés, ce qui conduit à des incertitudes sur la pérennité des positionnements thématiques et sur l’identité de ces axes. Malgré les efforts notables déjà engagés, les synergies entre les axes semblent encore trop limitées, ceux-ci travaillant de façon souvent autonome. Ceci est renforcé par la dispersion géographique des chercheurs entre quatre sites éloignés.

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Analyse thème par thème

Thème 1 : Théorie des Jeux, Choix Collectifs et Marchés

Nom du responsable : M. Philippe SOLAL

Effectifs

Effectifs du thème en Équivalents Temps Plein Au

30/06/2014 Au 01/01/2016

ETP d’enseignants-chercheurs titulaires et assimilés 11 11

ETP de chercheurs des EPST ou EPIC titulaires et assimilés 2 2

ETP d’autres personnels titulaires n’ayant pas d’obligation de recherche

(IR, IE, PRAG, etc.) * *

ETP d’autres enseignants-chercheurs (PREM, ECC, etc.)

ETP de post-doctorants ayant passé au moins 12 mois dans l’unité

ETP d’autres chercheurs (DREM, etc.) hors post-doctorants

ETP d’autres personnels contractuels n’ayant pas d’obligation de recherche * *

ETP de doctorants 3

TOTAL 16 13

* : le personnel IATOS est mutualisé entre les différents axes, il ne peut être réparti.

Appréciations détaillées

Conclusion

Avis global sur le thème

L’axe thématique « Théorie des Jeux, Choix Collectifs et Marchés » s’intéresse plus particulièrement à 4 domaines : la théorie des jeux coopératifs, la théorie du vote et du choix collectif, l’économie de la santé, et l’économie industrielle. Dans chacun de ces domaines, on compte des productions scientifiques d’excellence. On notera particulièrement deux champs d’excellence en théorie des jeux et en économie de la santé. En économie industrielle, la taille du groupe est réduite, si bien que le groupe se spécialise sur des questions très pointues (politique de la concurrence, relations verticales).

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16 Cependant il semble y avoir peu de relation entre les chercheurs appartenant à chacun des sous-domaines : aucune collaboration n’est apparente, par exemple, entre le domaine choix collectif et la théorie des jeux, ou entre cette dernière et l’économie industrielle. De même, des collaborations entre axes de l’unité pourraient être envisagées, comme la construction de projets communs en théorie des jeux coopératifs et économie comportementale.

Les chercheurs associés à cet axe ont publié, au cours de la période, 55 articles dans des revues à comité de lecture. On compte 30 articles publiés dans des revues référencées A (dont le Journal of Health Economics et Games and Economic Behavior qui sont respectivement les revues majeures en économie de la santé et théorie des jeux), 13 articles dans des revues B, 2 dans des revues C et 5 dans des revues d’autres disciplines, comme la biologie. De plus on compte 7 articles dans des revues non référencées, 73 communications dans des colloques, et 25 conférences invitées.

On note que, dans les domaines de la théorie des jeux et des choix collectifs, les chercheurs participent à des projets financées par l’ANR, témoignant d’un rayonnement certain, même si ils n’ont pas de contact industriel ou avec la société. En économie de la santé, les chercheurs participent à des programmes de recherche avec l’INSERM ou encore à la Chaire d’Économie de la Santé de l’Université Paris Dauphine. Le groupe en économie industrielle a aussi quelques interactions avec des juristes en droit de la concurrence, et produit des articles destinés au grand public dans ce dernier domaine.

Les chercheurs en économie de la santé font partie du comité de programme des plus grands colloques internationaux. En théorie des jeux, un des chercheurs a été responsable d’un programme de coopération franco- chilien. Malgré la qualité évidente des travaux en théorie des jeux, les chercheurs n’ont pas encore la reconnaissance internationale (mesurée par exemple par des responsabilités dans des comités éditoriaux) qu’ils méritent.

Les membres de l’axe sont partagés sur les deux sites géographiques, et l’interaction entre chercheurs appartenant à différents sous-thèmes n’est pas très marquée. On note aussi le faible nombre de thèses soutenues et de doctorants rattachés à cet axe : trois en cours actuellement. Ceci peut s’expliquer par la difficulté des recherches de l’axe en économie théorique qui limite le nombre d’étudiants intéressés en master, ou par une politique délibérée consistant à ne prendre en thèse que les meilleurs étudiants. De même il n’y a pas de post-doctorant.

Au-delà des projets de recherche précis, le projet à cinq ans vise à souder l’axe autour de la théorie des jeux et de ses applications, à favoriser des collaborations entre chercheurs de différents horizons (en économie de la santé) et entre chercheurs de Lyon et Saint-Etienne (en économie industrielle). Cependant le projet de recherche à cinq ans de l’axe ne semble pas suffisamment détaillé ou ambitieux à moyen terme.

Points forts et possibilités liées au contexte

Cet axe a une production scientifique importante, en quantité comme en qualité et une présence importante dans le débat international en théorie des jeux et économie de la santé. Les domaines de spécialité sont très pointus.

Les chercheurs sont aussi bien intégrés dans des réseaux de recherche nationaux.

On constate seulement quelques recherches appliquées, notamment en économie de la santé ou en économie industrielle. Mais au vu des sujets d’étude de cet axe, cette valorisation paraît satisfaisante.

Points faibles et risques liés au contexte

Il manque encore une certaine reconnaissance internationale des travaux de l’axe. En termes organisationnels, l’axe semble un peu trop morcelé en sous-domaines différents. Cependant il y a peu de relations entre les chercheurs des différents domaines de l’axe. La vie de l’axe se passe essentiellement au niveau de petits sous-groupes de 2 ou 3 chercheurs, parfois situés sur des sites différents.

Le nombre trop faible de doctorants et de post-doctorants semble être l’un des problèmes principaux de l’axe.

Le projet à cinq ans n’est pas suffisamment explicité au plan scientifique. Il manque une vision scientifique autour de thèmes porteurs. En termes organisationnels, il prévoit de mieux cimenter l’axe et d’encourager les collaborations entre chercheurs, remédiant ainsi à la faiblesse actuelle de l’axe, sans en préciser les modalités.

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Recommandations

Des progrès sont à réalisés en matière de collaborations internationales.

De même, il faudrait améliorer la coordination entre les sous-domaines de l’axe.

Des recrutements ciblés permettraient en particulier de renouveler ou d’approfondir les sujets de recherche de l’axe.

L’axe doit devenir attractif pour les étudiants envisageant de préparer une thèse dans les domaines de spécialité de l’axe.

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Thème 2 : Économie comportementale

Nom du responsable : M. Stéphane ROBIN

Effectifs

Effectifs du thème en Équivalents Temps Plein Au

30/06/2014 Au 01/01/2016

ETP d’enseignants-chercheurs titulaires et assimilés 3 2

ETP de chercheurs des EPST ou EPIC titulaires et assimilés 3 2

ETP d’autres personnels titulaires n’ayant pas d’obligation de recherche

(IR, IE, PRAG, etc.) * *

ETP d’autres enseignants-chercheurs (PREM, ECC, etc.)

ETP de post-doctorants ayant passé au moins 12 mois dans l’unité

ETP d’autres chercheurs (DREM, etc.) hors post-doctorants 2 1

ETP d’autres personnels contractuels n’ayant pas d’obligation de recherche * *

ETP de doctorants 12

TOTAL 19 7

* : le personnel IATOS est mutualisé entre les différents axes, il ne peut être réparti.

Appréciations détaillées

Conclusion

Avis global sur le thème

L’axe thématique « Économie Comportementale » est l’un des pôles d’excellence du GATE. Le programme de recherche se décline dans de nombreux domaines : Préférences individuelles et risque ; Préférences sociales ; Économie publique comportementale ; Incitations, compétition et contrats ; Neuroéconomie des émotions et des décisions ; Mécanismes institutionnels et de marché ; et finalement : Économie comportementale de la santé. Il s’appuie sur l’utilisation d’une plateforme technologique dédiée aux recherches comportementales en économie : le GATE LAB.

La publication scientifique est donc un point très fort de l’axe. Le rapport fait état de 52 publications rattachées à cet axe thématique la période évaluée dont 39 sont publiées dans des revues de rang A (selon le classement du HCERES), et 13 dans des revues de rang B. Parmi les publications notables, on remarque 4 publications

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19 au plus haut niveau du classement du CNRS, dont une note d’un membre de l’unité publiée dans la revue Science, un article dans Management Science, et deux dans l’American Economic Review ; ainsi que 16 articles de rang 1, et 19 de rang 2 dans le classement CNRS.

Les membres de l’axe assument des responsabilités scientifiques dans les instances nationales (présidence de l’Association Française de Science Économique par exemple) et internationales (dans l’édition des revues de référence du champ). Il est indiqué de nombreuses collaborations avec des chercheurs d’universités françaises (7) ou étrangères (36). Ils ont obtenus quatre bourses de recherche de l’ANR et deux du CNRS. Ils recoivent également des financements de la George Mason University et de la Society of Philanthropy Initiative.

Leur implication dans la recherche finalisée est également notable : par exemple dans le cadre du projet Smart Grid Electrique, financé par l’ADEME et le Labex « Intelligence des Mondes Urbains », ou encore par des contrats avec des entreprises telles que EDF, Crédit Suisse, Effia, Keolis, HelloAsso. L’axe joue un rôle moteur dans la diffusion de la connaissance scientifique. Des traces tangibles d’une volonté de faire connaitre leurs méthodes et résultats de recherche au-delà du cercle académique jalonnent la période écoulée. Il s’agit donc d’une réelle politique, et pas seulement d’actions au coup par coup.

L’axe est regroupé géographiquement sur le site d’Écully, et est actif dans toutes les fonctions liées à la recherche : enseignement, valorisation, direction administrative, etc. L’imposante charge de travail reposant sur les membres de l’axe peut être un problème à terme, d’autant que la nouvelle plateforme expérimentale implique une charge de travail supplémentaire. L’ambiance, pour autant que le comité puisse en juger, semble très bonne. Ni le rapport, ni les entretiens ne permettent de préciser l’organisation interne à l’axe mais aucun élément ne permet de penser qu’il y ait un problème à ce niveau.

Les membres de l’axe, y compris les membres CNRS, participent à l’enseignement en master. Ils encadrent des doctorants en nombre suffisant pour avoir des synergies sous forme d’atelier ou autre (huit thèses ont été soutenues sur la période 2009 - 2014, et neuf sont en cours de préparation). L’insertion de ces doctorants semble bonne dans le domaine académique en France et à l’étranger du fait que sur les huit docteurs ayant travaillé dans l’axe, sept ont un poste dans l’enseignement supérieur ou la recherche.

L’économie expérimentale est une discipline en forte évolution. La technicité du domaine a fortement augmenté au cours des cinq dernières années. Les chercheurs de l’axe ont su efficacement s’adapter au changement et même l’anticiper. La mise en place de la plateforme GATE LAB en est une manifestation visible. Les liaisons avec les neurosciences sont également représentatives de cette volonté d’ouverture.

L’axe propose pour le nouveau contrat plusieurs voies de développement, faisant preuve d’une grande diversification sur les questions abordées. Six thèmes de recherche sont décrits : (1) Fraude et comportements malhonnêtes ; (2) Préférences sociales et comportements charitables ; (3) Résilience des comportements post-crise ; (4) Neuroéconomie, Design de mécanismes économiques ; et enfin (6) Économie comportementale de la santé.

Points forts et possibilités liées au contexte

L’axe a su s’adapter à un domaine en rapide évolution et progresser encore pour conforter sa très bonne visibilité au plan international. L’axe s’appuie sur une méthode, l’économie expérimentale, dans laquelle le GATE a une indéniable expertise, très largement reconnue sur le plan international. Tous les indicateurs (publication, insertion dans les réseaux internationaux, nombre et qualité des doctorants, etc) témoignent sans conteste de son dynamisme. Faisant preuve d’une forte visibilité internationale, et d’une excellente dynamique de publication, l’axe joue un rôle moteur dans la structuration de l’unité.

La publication scientifique est un des points très positifs de l’axe Économie Comportementale. L’axe a produit plusieurs publications dans les meilleures revues mondiales, notamment en science.

Les membres de l’axe jouent pleinement le jeu de la recherche en participant activement aux réseaux importants dans leur spécialité et, plus largement, à la structuration de la recherche en économie au plan national et international.

Il s’agit donc d’un point fort de cet axe, qui accueille une masse critique de doctorants aussi bien en termes de quantité que de qualité.

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Points faibles et risques liés au contexte

Il est à noter qu’une large part de l’activité repose sur un ou deux chercheurs CNRS. Si l’on prend en compte simultanément la pluralité des méthodes et la diversité des questions envisagées dans le programme de travail, il existe un risque réel de surcharge de travail si le nombre de chercheurs n’augmente pas significativement ou si l’unité ne parvient pas à stabiliser les chercheurs recrutés dans ce domaine.

Recommandations

Une hiérarchisation des priorités de cet axe thématique serait souhaitable. On peut notamment penser à mettre plus particulièrement en avant un thème de recherche susceptible d’être analysé sous des angles différents par les différents axes du laboratoire. Les jeux de coordination pourraient être un exemple d’une question pouvant bénéficier d’éclairages croisés en provenance de la théorie des jeux, de l’économie expérimentale ou de la macroéconomie. Les applications sont nombreuses en transports, économie urbaine, etc. L’axe a su faire reconnaitre la validité scientifique de sa méthode, de telle sorte qu’il est désormais possible, vu le niveau d’excellence atteint, d’imaginer que le GATE devienne un lieu incontournable sur quelques thèmes scientifiques judicieusement choisis.

Ceci vient à nouveau souligner l’urgence d’un renfort d’un ou plusieurs chercheurs pour cet axe pour mener à bien l’ensemble des projets présentés. De même l’unité devrait mener une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour conserver les meilleurs chercheurs recrutés dans cet axe.

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Thème 3 : Politiques Publiques et Espace

Nom du responsable : Mme Corinne AUTANT-BERNARD et Mme Sonia PATY

Effectifs

Effectifs du thème en Équivalents Temps Plein Au

30/06/2014 Au 01/01/2016

ETP d’enseignants-chercheurs titulaires et assimilés 15 13

ETP de chercheurs des EPST ou EPIC titulaires et assimilés 3 2

ETP d’autres personnels titulaires n’ayant pas d’obligation de recherche

(IR, IE, PRAG, etc.) * *

ETP d’autres enseignants-chercheurs (PREM, ECC, etc.)

ETP de post-doctorants ayant passé au moins 12 mois dans l’unité

ETP d’autres chercheurs (DREM, etc.) hors post-doctorants

ETP d’autres personnels contractuels n’ayant pas d’obligation de recherche * *

ETP de doctorants 9

TOTAL 27 15

* : le personnel IATOS est mutualisé entre les différents axes, il ne peut être réparti.

Appréciations détaillées

Conclusion

Avis global sur le thème

Les travaux de l’axe thématique « Politiques publiques et espace » s’intéressent d’une part, aux déterminants des choix individuels de localisation et des externalités liées à l’agglomération des activités économiques et d’autre part, à l’impact des politiques publiques sur ces choix de localisation et sur le bien-être collectif. Les champs mobilisés sont nombreux : économie géographique principalement, mais aussi économie publique locale, économie urbaine, de l’innovation, des réseaux, du travail, du développement, de l’environnement et de la santé. Les travaux sont à la fois théoriques et appliqués et avec des ouvertures pluridisciplinaires pour certains d’entre eux (comme les recherches sur les loyers en coopération avec des historiens).

Les thèmes abordés par l’axe sont donc nombreux et larges. Il sont déclinés en cinq sous-thèmes : (1) Fiscalité, dépenses publiques et localisation des activités économiques ; (2) Géographie de l’innovation et productivité de la recherche ; (3) Travail-emploi, migrations et ségrégation résidentielle ; (4) Environnement et organisation spatiale des activités économiques ; (5) Évaluation économique des dispositifs de santé. Cependant deux entrées principales se dégagent : économie géographique d’une part et évaluation des politiques publiques d’autre part. Les interactions entre chercheurs appartenant aux sous-domaines restent encore en devenir. En particulier, les travaux relatifs à

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22 l’économie de la santé apparaissent encore déconnectés des autres travaux de l’axe. Certaines recherches se font dans le cadre du Labex « Intelligence des Mondes Urbains » (IMU).

La qualité et le nombre des publications des chercheurs de la thématique sont très bons (86 publications dans des revues classées par le HCERES durant la période 2009-2014). Certaines publications de champ de haut niveau ont été atteintes (Journal of Public Economics, Journal of Urban Economics, American Journal of Agricultural Economics,…). La répartition dans les supports de publication est cependant encore orientée vers le milieu de classement (41 % de publications de rang A, 46 % de publications de rang B et 13 % de publications de rang C). Le thème apparaît également légèrement en retrait par rapport aux autres en ce qui concerne le taux de publication par an et par chercheur, mais la quasi-totalité des participants au thème sont actifs.

L’équipe dirige de nombreux contrats de recherche au niveau local, national et européen (20 contrats gérés sur 44 pour l’ensemble du GATE). Un des points marquants est l’animation du réseau EuroLIO (European Localized Innovation Observatory) qui offre notamment un centre de ressources de données relatives à l’innovation géolocalisées à l’échelle communale unique en Europe. Elle est également à l’origine de l’organisation de manifestations scientifiques, comme les journées de l’Association Française de Science Économique « Economic geography and public policies » et des workshop dans le cadre d’EuroLio. Les responsabilités éditoriales sont en revanche en retrait avec la présence d’un seul membre de l’axe dans le comité éditorial d’une revue.

Les interactions entre l’équipe et l’environnement social et économiques sont nombreuses. Ainsi le réseau EuroLIO animé par l’axe est un vecteur important de relations avec la sphère socio-économique. De fait, la constitution de bases de données d’innovations localisées a donné lieu à la réalisation d’un Tableau de Bord interactif et d’études pour l’aide à la décision publique territoriale. Les économistes de la santé sont partenaires du Centre Régional de Lutte contre le Cancer Léon Bérard.

Les membres de l’axe sont partagés sur les deux sites géographiques et les interactions entre chercheurs appartenant aux différents sous-thèmes ne sont pas encore visibles. La vie interne de l’équipe se développe (séminaires internes, comités de thèse) et gagnerait à être encore plus présente. Le thème de l’évaluation des politiques publiques devrait permettre de fédérer les recherches de cet axe, en particulier d’intégrer de façon plus claire le sous-thème en économie de la santé.

Les membres de l’équipe interviennent dans deux masters mais sans précision sur le format des interventions.

Si le nombre de thèses soutenues (18) sur la période 2009-2014 est correct au vu des effectifs de l’axe, on remarque actuellement une baisse sensible du nombre de doctorants (9).

Le projet à 5 ans vise à consolider l’organisation de l’équipe mise en place au cours du contrat précédent et à souder l’axe autour de l’économie géographique et de l’évaluation des politiques publiques. Cette dernière dimension apparaît comme prioritaire afin de favoriser dans le futur les collaborations entre les chercheurs de l’axe. Dans sa présentation, le projet apparaît néanmoins comme une suite de programmes de recherche spécifiques dans la continuité de travaux déjà menés dans le cadre de contrats (notamment ANR) récemment acceptés ou déposés ou en lien avec le Labex IMU.

Points forts et possibilités liées au contexte

L’axe est dynamique scientifiquement, avec un grand nombre de publications. Les chercheurs sont bien intégrés dans les réseaux de recherche nationaux et internationaux. Les publications sont d’un bon niveau et les interactions nombreuses avec le milieu socio-économique. La notoriété nationale et internationale des recherches menées par cette équipe est importante du fait des publications et de la valorisation scientifique.

L’axe dirige de nombreux contrats de recherche au niveau local, national et international, dont l’importance participe à son rayonnement, en particulier avec l’animation du réseau EuroLIO. De même, l’interaction avec le milieu socio-économique est forte et pertinente.

Points faibles et risques liés au contexte

Même si on constate de nombreuses publications des chercheurs associés à cet axe thématique et que certains supports sont très bien classés, la majeure partie des publications sont classées B ou C, légèrement en retrait par rapport aux autres thèmes.

Les responsabilités éditoriales des membres de cet axe sont très limitées, par rapport aux autres axes.

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23 Les thématiques de recherche semblent morcelées avec des liens entre les sous-thèmes qui n’apparaissent pas de façon évidente, en particulier pour l’économie de la santé dont les travaux sont encore disjoints de ceux du reste de l’axe.

Recommandations

Face à la grande variété des thèmes abordés, la pérennité des positionnements thématiques et l’identité de l’axe doivent être renforcées, à travers un ou deux éléments structurants.

Les synergies internes doivent être renforcées et l’équipe pourrait réfléchir à quelques thématiques originales dans le paysage national. Cela pourrait permettre d’accéder à des supports de publications mieux reconnus internationalement.

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