MPSI B Année 2018-2019. Corrigé DS 1 le 21/09/18 29 juin 2019
Exercice 1
1. Les égalités sont vraies, peu importe le nom de l'indice de sommation.
2. Implicitement, l'énoncé nous invite à écrire T sous la forme T =
X
i∈J1,nK
a
ix
i
X
j∈J1,nK
b
jy
j
−
X
i∈J1,nK
a
jy
j
X
j∈J1,nK
b
ix
i
= X
(i,j)∈J1,nK2
(a
ib
j− a
jb
i)x
iy
jL'expression demandée est donc t
i,j= a
ib
j− a
jb
i.
3. On peut remarquer dans l'expression précédente que t
i,j= 0 si i = j et que t
j,i= −t
i,jsi i 6= j .
À priori, le domaine de sommation de l'expression développée est le carré J 1, n K
2
. En fait, on peut enlever la diagonale ( i = j ) et rassembler les termes symétriques par rapport à cette diagonale en exploitant l'antisymétrie des t
i,jque l'on vient de remarquer.
Le domaine se réduit donc au triangle formé par les couples (i, j) tels que i < j :
T = X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
(t
i,jx
iy
j+ t
j,ix
jy
i) = X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
t
i,j(x
iy
j− x
jy
i)
= X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
(a
ib
j− a
jb
i)(x
iy
j− x
jy
i)
4. On se place dans R avec x = b et y = a , alors : A
X= B
Y= X
i∈J1,nK
a
ib
i, A
Y= X
i∈J1,nK
a
2i, B
X= X
i∈J1,nK
b
2i.
L'identité de Cauchy-Binet devient
X
i∈J1,nK
a
ib
i
2
−
X
i∈J1,nK
a
2i
X
i∈J1,nK
b
2i
= X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
(a
ib
j− a
jb
i)(b
ia
j− b
ja
i) = − X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
(a
ib
j− a
jb
i)
2≤ 0.
On en déduit
X
i∈J1,nK
a
ib
i
2
≤
X
i∈J1,nK
a
2i
X
i∈J1,nK
b
2i
.
puis l'inégalité de Cauchy-Schwarz en prenant les racines carrées. On remarque qu'il est indispensable d'être dans R pour que les carrés soient positifs.
5. Cette fois on se place dans C et on choisit x = b et y = a .
A
X= X
i∈J1,nK
a
ib
i, B
Y= X
i∈J1,nK
b
ia
i= A
X, A
Y= X
i∈J1,nK
|a
i|
2, B
X= X
i∈J1,nK
|b
i|
2.
L'identité de Binet-Cauchy devient
X
i∈J1,nK
a
ib
i2
−
X
i∈J1,nK
|a
i|
2
X
i∈J1,nK
|b
i|
2
= X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
(a
ib
j− a
jb
i)(b
ia
j− b
ja
i) = − X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
|a
ib
j− a
jb
i|
2qui conduit à l'identité demandée. On peut remarquer que cela donne une version complexe (avec des modules) de l'inégalité de Cauchy-Schwarz
∀(a
1, · · · , a
n) ∈ C
n, ∀(b
1, · · · , b
n) ∈ C
nX
i∈J1,nK
a
ib
i2
≤
X
i∈J1,nK
|a
i|
2
X
i∈J1,nK
|b
i|
2
.
On se place encore dans C mais on choisit cette fois b = a et y = x .
A
X= X
i∈J1,nK
a
ix
i, B
Y= A
X, A
Y= X
i∈J1,nK
a
ix
i, B
X= A
Y.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai S1801CMPSI B Année 2018-2019. Corrigé DS 1 le 21/09/18 29 juin 2019
L'identité de Binet-Cauchy devient
X
i∈J1,nK
a
ix
i2
−
X
i∈J1,nK
a
ix
i2
= X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
(a
ia
j− a
ja
i)
| {z }
=2iIm(aiaj)
(x
ix
j− x
jx
i)
| {z }
=2iIm(xixj)
= −4 X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
Im(a
ia
j) Im(x
ix
j).
Ceci conduit à la relation demandée.
Exercice 2
A
′O A
Z
M
Fig. 1: Bissectrice (OZ), (OM )
1. Comme a est réel, z − a est le conjugué de z − a . Ils ont donc le même module ce qui entraine que |m| = |z| = |z| . Donc OM = OZ et M et Z sont sur un même cercle de centre O .
2. Notons α un argument de z − a et θ un argument de z . Alors e
iαest l'axe d'un vecteur directeur de AZ et e
iθest l'axe d'un vecteur directeur de (O, Z) . De plus on peut écrire
m = |z|e
i(2α−θ)Le complexe e
i(2α−θ)est donc l'axe d'un vecteur directeur de (O, M) . Notons µ = 2α − θ , c'est un argument de ce vecteur directeur. On a alors
α = 1 2 (θ + µ)
ce qui montre que (AZ ) est la bissectrice des demi-droites (OM ) et (OZ) .
O
A
′A
Z
M
Fig. 2: Construction du point M 3. On calcule en utilisant la dénition :
m − z = z z − a
z − a − z = |z|
2− az − |z|
2+ az
z − a = 2ia Im(z)
z − a ⇒ m − z
z − a = 2ia Im(z)
|z − a|
2De manière analogue :
m + a = z z − a
z − a + a = |z|
2− az + za − a
2z − a = |z|
2− a
2z − a En divisant par la relation précédente, on obtient bien :
m + a
m − z = i a
2− |z|
22a Im z
On en déduit que la droite (M Z) est orthogonale aux droites (AZ) et à (M A
0) . Les droites (AZ) et (M A
0) sont parallèles car toutes les deux orthogonales à (ZM ) . On construit géométriquement M en prenant le point d'intersection de la droite per- pendiculaire à (AZ ) en A avec le cercle de centre O qui passe par Z ..
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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Rémy Nicolai S1801CMPSI B Année 2018-2019. Corrigé DS 1 le 21/09/18 29 juin 2019
Problème
I. Méthode de Cardan
1. Question de cours. Par dénition j est l'unique racine cubique de 1 dont la partie imaginaire est strictement positive. Il vérie 1 + j + j
2= 0 et
U
3=
1, j, j
2.
Tout nombre complexe non nul admet 3 racines cubiques. Si w est l'une d'entre elles, les autres sont jw et j
2w . Par exemple, l'ensemble des racines cubique de −
p273est
n − p 3 , −j p
3 , −j
2p 3 o
.
2. a. Les racines cubiques de U sont u
0, ju
0, j
2u
0, celles de de V sont v
0, jv
0, j
2v
0. On peut donc former 9 couples de racines cubiques de U et V mais seulement trois de ces couples vérient la condition supplémentaire sur le produit.
C =
(u
0, v
0), (ju
0, j
2v
0), (j
2u
0, jv
0) b. Soit (u, v) ∈ C , d'après la formule du binôme
(u + v)
3= u
3+ 3u
2v + 3uv
2+ v
3= U + 3uv(u + v) + V = S + 3p
0(u + v)
⇒ (u + v)
3− 3p
0(u + v) − S = 0 3. Toute équation du second degré dans C admet des solutions. Notons U et V les solutions
de l'équation proposée. On a alors U + V = −q et U V = −
p273. Ceci entraîne que les complexes U et V sont non nuls. Ils admettent chacun trois racines cubiques. Soit u
0et v
1des racines cubiques de U et V . Alors u
0v
1est une racine cubique de U V donc u
0v
1∈ n
− p 3 , −j p
3 , −j
2p 3 o
On choisit alors v
0égal à v
1ou à j
2v
1ou à jv
1pour réaliser u
0v
0= −
p3= p
0. La relation de la question précédente s'écrit alors
(u + v)
3+ p(u + v) + q = 0
4. a. D'après les questions précédentes, on peut procéder de la manière suivante (mé- thode de Cardan).
Calculer les solutions de l'équation (2) .
Choisir deux racines cubiques u et v de ces solutions telles que uv = −
p3. Les nombres u + v , ju + j
2v , j
2u + jv sont des solutions de l'équation (1) . b. Lorsque 4p
3+ 27q
2est nul, le discriminant de l'équation (2) est nul aussi. Elle
admet donc une seule solution U . Les calculs précédents restent valables mais les solutions obtenues ne sont pas distinctes, elle deviennent : 2u , −u , −u .
5. a. Dans le cas particulier considéré, p = −3 , q = 1 , on forme l'équation (2)
(2) z
2+ z + 1 = 0
b. Les solutions de (2) sont j = e
2iπ3et j
2= j = e
−2iπ3. Les racines cubiques des solutions dont le produit vaut −
p3= 1 sont inverses l'une de l'autre c'est à dire conjuguées. On obtient
C = n
e
2iπ9, e
−2iπ9,
e
8iπ9, e
−8iπ9,
e
−4iπ9, e
4iπ9o
en utilisant
2π 9 + 2π
3 = 8π 9 et 2π
9 − 2π
3 = − 4π 9 c. La méthode donne alors trois solutions pour l'équation (1) :
2 cos 2π
9 , 2 cos 8π
9 , 2 cos 4π 9
II. Tableau de variations
1. La dérivée de f est f
0(x) = 3x
2+ p . On obtient deux tableaux de variations distincts suivant le signe de p .
Si p > 0 . Dans ce cas f
0(x) > 0 pour tous les x et la fonction est strictement croissante de −∞ vers +∞ .
Si p < 0 . On peut former le tableau suivant
−∞ − p
−
p3− p
−
p3+∞
f −∞ % v
−& v
+% +∞
2. L'équation admet toujours au moins une solution réelle à cause des limites en −∞
et +∞ et du théorème des valeurs intermédiaires. Les tableaux ne sont pas utiles ici, toute argumentation les invoquant est une erreur.
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3. Calculons v
−et v
+: v
−= f (−
r
− p 3 ) = p
3 r
− p 3 − p
r
− p
3 + q = − 2p 3
r
− p 3 + q de même :
v
+= f ( r
− p 3 ) = − p
3 r
− p 3 + p
r
− p
3 + q = 2p 3
r
− p 3 + q On en déduit que v
−v
=13
(4p
3+ 27q
2) .
Si 4p
3+ 27q
2< 0 . Alors p < 0 donc on est dans le cas du deuxième tableau de variations. On applique trois fois le théorème des valeurs intermédiaires. On obtient trois solutions distinctes x
1, x
2, x
3telles que
x
1< − r
− p
3 < x
2<
r
− p 3 < x
3Si 4p
3+ 27q
2> 0 . Deux cas sont possibles.
a. Si p > 0 alors le premier tableau de variations montre qu'il existe une seule solution réelle.
b. Si p < 0 alors on est dans le cas du deuxième tableau avec v
−et v
+de même signe. Dans ce cas aussi, une seule solution : soit avant − p
−
p3soit après − p
p 3.
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