• Aucun résultat trouvé

Soit a 0 ∈ C, on dénit la suite (a n ) n∈N de nombres complexes en posant :

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Soit a 0 ∈ C, on dénit la suite (a n ) n∈N de nombres complexes en posant :"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

MPSI B 29 juin 2019

Énoncé

On cherche à déterminer les polynômes P ∈ C [X] vériant (∗) P b (X 2 − 1) = P b (X − 1) P b (X + 1)

Soit a 0 ∈ C, on dénit la suite (a n ) n∈N de nombres complexes en posant :

∀n ∈ N , a n+1 = a 2 n + 2a n 1. Quels sont les polynômes dans C 0 [X] vériant (∗) ?

2. a. Montrer que si a 0 est un réel strictement positif alors la suite (a n ) n∈

N est stric- tement croissante. Quelle est sa limite ? Discuter du comportement de la suite suivant la valeur de a 0 réel.

b. Exprimer a n + 1 comme une puissance de a 0 + 1 . En déduire le bassin d'attraction de −1 c'est à dire la partie Ω du plan complexe telle que a 0 ∈ Ω entraine (a n ) n∈

converge vers −1 . N

3. Soit P un polynôme de degré supérieur ou égal à 1 vériant (∗) . Montrer que si a est une racine de P alors (a + 1) 2 − 1 est aussi une racine de P . Que peut-on en déduire pour la suite (a n ) n∈

N ?.

4. a. Montrer que P n'admet pas de racine réelle strictement positive.

b. Montrer que −1 n'est pas racine de P .

c. Montrer que si a est une racine complexe de P alors |a + 1| = 1 . 5. Montrer que si a est une racine complexe de P alors |a − 1| = 1 . 6. Déterminer tous les polynômes de C [X] vériant (∗) .

Corrigé

1. Si P = λ ∈ C, la condition devient λ = λ 2 . Dans C 0 [X ] , les solutions sont 0 et 1 . 2. a. Dénissons une fonction f par f (x) = x 2 +2x . Elle est strictement croissante dans

[0, +∞[ . La suite (a n ) n∈

N est donc monotone. De plus f (x)−x = x(x+1) > 0 pour x > 0 et 0, −1 sont les seuls points xes de f . On en déduit que a 0 < a 1 . Cette inégalité se propage par f , la suite est strictement croissante. Si elle convergeait, ce serait vers un point xe de f . Or il n'en existe pas dans ]0, +∞[ , la suite diverge donc vers +∞ . Décrivons tous les comportements possibles.

Si a 0 > 0 , la suite croît strictement vers +∞ .

Si a 0 < −2 alors a 1 > 0 car f(x) = x(x + 2) . On est donc ramené au premier cas et le suite diverge ensuite vers +∞ .

Si a 0 ∈] − 1, 0[ alors la suite converge en décroissant vers −1 . En eet l'inter- valle [−1, 0] est stable et la fonction y est croissante. La suite est monotone, décroissante car a 1 − a 0 = a 0 (a 0 − 1) < 0 minorée par −1 . Elle converge vers le seul point xe possible soit −1 .

Si a 0 = 0 la suite est constante de valeur 0 . Si a 0 = − la suite est constante de valeur −1 .

Si a 0 = −2 alors a 1 = 0 et la suite garde la valeur 0 pour les autres indices.

Si a 0 ∈] − 2, −1[ alors a 1 ∈] − 1, 0[ , on est ramené au troisième cas, la suite décroît ensuite vers −1 .

b. D'après la relation de récurrence

a n+1 + 1 = a 2 n + 2a n + 1 = (a n + 1) 2

On en déduit

a 1 + 1 = (a 0 + 1) 2 → a 2 + 1 = (a 1 + 1) 2 = (a 0 + 1) 4 → · · · On vérie par récurrence

a n + 1 = (a 0 + 1) (2

n

) Remarquons que la suite complexe (a n + 1) n∈

N est extraite de la suite géométrique de raison a 0 + 1 avec des exposants égaux à des puissances de 2 . On peut donc discuter de son comportement.

Si |a 0 + 1| < 1 , la suite (a n + 1) n∈N → 0 donc (a n ) n∈N → −1 .

Si |a 0 + 1| > 1 , (|a n + 1|) n∈N → +∞ donc (a n ) n∈N ne converge pas vers −1 . Si |a 0 +1| = 1 , (|a n + 1|) n∈N est constante de valeur 1 donc (a n ) n∈N ne converge

pas vers −1 .

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1

Rémy Nicolai Apoly8

(2)

MPSI B 29 juin 2019

On en déduit que le bassin d'attraction de −1 est le disque ouvert centré en −1 et de rayon 1 .

3. Substituons a + 1 à X dans la relation (∗) . On obtient

P e ((a + 1) 2 − 1) = P(a) e P e (a + 2)

donc a racine de P entraine (a + 1) 2 − 1 racine de P . On en tire que, si a 0 est racine de P , alors toutes les valeurs a n de la suite sont aussi des racines de P .

4. a. Si P admettait une racine a > 0 , en posant a 0 = a , on obtiendrait que toutes les valeurs a n de la suite seraient aussi des racines. Or elles sont deux à deux distinctes car la suite est strictement croissante dans ce cas. Ceci est contradictoire avec le fait que P ne peut admettre qu'un nombre ni (inférieur ou égal à son degré) de racines.

b. En substituant −2 à X dans (∗) , on obtient P e (3) = P(−3) e P e (−1) .

Si −1 était racine, 3 le serait aussi ce qui est impossible d'après le a. On en conclut que −1 n'est pas racine de P .

c. Si a est une racine complexe, alors toutes les valeurs de la suite (a n ) n∈

N dénie par a 0 = a sont aussi des racines. L'ensemble des racines est ni, l'application n 7→ a n n'est donc pas injective. Il existe des entiers n < p tels que

(a + 1) 2

n

= (a + 1) 2

p

En simpliant par (a + 1) 2

n

6= 0 , on obtient

1 = (a + 1) 2

p

−2

n

⇒ |a + 1| = 1 5. En substituant a − 1 à X dans (∗) , on obtient

P e ((a − 1) 2 − 1) = P(a e − 2) P(a) e

On en déduit que a racine de P entraine (a − 1) 2 − 1 racine de P . D'après la question 4.c on peur écrire

| (a − 1) 2 − 1

− 1| = 1 ⇒ |a − 1| = 1

6. D'après les questions précédentes, si P est de degré au moins 1 et vérie la relation, toute racine complexe a de P doit se trouver sur les deux cercles de rayon 1 centrés en −1 ou en −1 . Le seul a possible est 0 . On en déduit que les polynômes vériant (∗) sont seulement 0, 1 et les X n avec n ∈ N . La vérication qu'ils satisfont eectivement à la relation est immédiate, elle revient à l'identité

(X 2 − 1) n = (X − 1) 2 (X + 1) n

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

2

Rémy Nicolai Apoly8

Références

Documents relatifs

Former une autre relation en classant les surjec- tions d'abord suivant l'image d'un élément xé de l'espace de départ puis selon que cette image ad- mette un seul antécedent

[r]

C escontraintes (sur equals(), compareTo(), hashCode(), etc.) doivent êtrerespectées, afind'assurer à l'utilisateur que les méthodes qui les utilisent (par

Deux des possibilit´ es ci-dessus donnent un polynˆ ome constant.. Ceci

[r]

Pour tout entier n, on note S((^—l)/2) l'ensemble des classes d'isomorphisme de fibres 5-stables uniformes de type 1 sur P(V), de deuxième classe de Chern n.. Il n'y a qu'un

Si une année donnée, l’association constate une baisse des dons, elle ne doit pas s’inquiéter pour le long terme car la probabilité qu’une personne fasse un don à long terme

Montrer que f (x) admet une limite finie lorsque x tend vers R par valeurs inf´ erieures si et seulement si f est major´ ee sur [0, R[.. On suppose dans la suite de cette partie