RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA DURÉE
DE PASSAGE DES SPERMATOZOÏDES
DANS L’ÉPIDIDYME DU TAUREAU
Marie-Claire ORGEBIN-CRIST
Liliane BOIVINEAU Y. de FONTAUBERT Station de Rechevches de
Physiologie
animale,Ceut y
e national de Rechevches
zootechniques,
Jouy-en-,Josas(Seine-et-Oise).
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE 1
REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
A. - MORPHOLOGIE DE L’ÉPIDIDYjIE.
i. Caractères
anatomiques.
2
. Caractères histologiques.
3
. Caractères histochimiques.
B. - PHYSIOLOGIE DE L’ÉPIDIDYME.
i. Action sur les
spermatozoïdes :
a) Maturation desspermatozoïdes ;
b)Résorption
desspermatozoïdes.
2
. Transport des
spermatozoïdes
dansl’épididyme :
a)
Détermination de la vitesse de transit desspermatozoïdes
dansl’épididyme
par des méthodes indirectes;b) Détermination de la vitesse de transit des
spermatozoïdes
dansl’épididyme
aumoyen du marquage par les radioéléments ;
c) Mécanisme du transport des
spermatozoïdes
dansl’épididyme ;
d) Variations du temps de transit des
spermatozoïdes
en fonction de lafréquence
descollectes.
CHAPITRE II
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
A. - ANIMAUX UTILISÉS.
B. - TECHNIQUES D’INJECTION.
_ - 3 2P
.f
- 198Au.
(’) Adxesse actuelle : The Population Council, Inc., The Roclcefeller Institute, New York 21, N. Y.
C. - PRÉLÈVEMENTS DES ÉCHANTILLONS A ANALYSER.
i.
Appareil génital.
2
.
Spermatozoïdes :
a) Collecte de sperme ;b) Spermatozoïdes épididymaires.
11. -- TECHNIQUES YIIYSICO-CIIIMIQUES.
i. Extraction des différentes fractions
phosphorées
desspermatozoïdes :
a) Revuebibliographique ;
b)
Technique
utilisée ; c) Discussion :o,.) Les pertes d’ADN au cours des extractions :
- variations dans la teneur en ADN en fonction du nombre des lavages
avec la solution de KREI3S-lIENSELEIT-RINGER,
- variations dans la teneur en ADN des
spermatozoïdes
avec la tempé-rature ;
La
contamination des composés phosphorés radiocatifs les uns par les autres :- contamination par le plasma séminal des phospholipides,
- contamination de l’ADN.
2
.
Dosage
duphosphore.
3
. Mesure de la radioactivité.
E. - TECHNIQUES HISTOLOGIQUES
i.
Techniques histologiques classiques.
2
.
Techniques autoradiographi q ues.
CHAPITRE III
DURÉE
DU TRANSITÉPIDIDYMAIRE
A. - INCORPORATION DU 331’ DANS LES DIFFÉRENTS CONSTITUANTS DU SPERME.
i. Variation de la radioactivité dans le sang.
2
. Variation de la radioactivité du sperme : 1
a) Variation de la radioactivité du
plasma
séminal ; b) Variation de la radioactivité des spermatozoïdes :(X)
Phospholipides,
p)Phosphoprotéines,
!y)
Acidedésoxyribonucléique.
c)
Discussion sur l’utilisation du : oc) Plasma séminal.fi) Phospholipide,
y) L’acide
désoxiribonucléique.
Ii. - DÉTERMINATION EXPÉRIMENTALE DE LA DURÉE DU TRANSIT ËPIDIDYMAIRH.
CHAPITRE IV
VARIATIONS DANS LA
DURÉE
DU TRANSITÉPIDIDYMAIRE
A - VARIATIONS DE LA DURÉE DL- TRANSIT ÉPIDIDYMAIRË EN FONCTION DE LA FRÉQUENCE DES
COI,LECTES.
I
. Recherche des variations dans l’arrivée des
spermatozoïdes
dans la tête del’épididyme
en fonction de la
fréquence
des collectes.2
. Recherches des variations dans l’arrivée des spermatozoïdes dans
l’éjaculat
en fonc-tion de la
fréquence
des collectes.3
. Recherches sur la variation de la durée de transit des
particules
radioactives dans unéjaculat.
B. - VARIATIONS DE L’AGE MOYEN DES SPERMATOZOÏDES DANS UN ÉJACULAT.
DISCUSSION.
A. Variations de la durée du transit
épididvmaire
selon lesespèces.
B.
Fréquence
des collectes ethétérogénéité
del’éjaculat.
C. Résorption des
spermatozoïdes.
llI ÉS
tlàIÉ ET CONCLUSION.
IÀTIIOI) l J(
l TIl)N
Les
spermatozoïdes
subissent au cours de laspermatogenèse
des modificationsmorphologiques
etphysiologiques qui
sepoursuivent
durant leurséjour
dansl’épi- didyme.
Ce fait a été bien mis en évidence par BI,ANDAU et RUMERN(i 9 6i).
Cesauteurs inséminent des Rattes adultes avec du sperme
provenant
soit de la queue soit de la tête del’épididyme
et ils trouvent 97 p. 100des oeufs fécondés par les sper- matozoïdes de la queue del’épididyme
2q heuresaprès l’insémination,
et seulement 7 p. 100 dans le cas desspermatozoïdes
de la tête del’épididyme.
Ceci montre que lesspermatozoïdes
de la tête del’épididyme
ne sont pas encore mûrs.L’importance
du rôle del’épididyme
sur la maturation desspermatozoïdes
ad’ailleurs été
soulignée depuis
fortlongtemps.
VAN DER S’rltlcxT(rSc!3)
sereprésen-
tait
l’épididyme
comme un réservoirprotégeant
lesspermatozoïdes jusqu’au
momentde leur
décharge.
Laplupart
des auteurs, TOURNADE(i 9 i 3 ),
STrGr.!R( I9I 8),
REDENZ(1924),
Vorl I,nNZ( 1924 ),
BENOIT( 1925 ),
attribuent à la sécrétionépididymaire
unrôle actif dans le processus de maturation. You:vG
( 1927 - 1933 )
pense, aucontraire,
que la maturation n’est pas liée à une influence extérieure exercée par
l’épididyme,
mais
qu’elle dépend uniquement
del’âge
desspermatozoïdes.
De toute
façon, quelle
que soitl’hypothèse envisagée,
ledegré
de maturité desspermatozoïdes dépend
dutemps pendant lequel
ils subissent l’action des facteursintrinsèques
ouextrinsèques qui
leurpermettent
de devenir fécondants.On sait
qu’un éjaculat
constitue unepopulation hérétogène :
on y trouve desspermatozoïdes
morts et d’autresqui présentent
tous lesdegrés
de motilité. Onpeut
se demander si ces différences ne tiennent pas au fait que certains
spermatozoïdes
ont
séjourné plus
ou moinslongtemps
dansl’épididyme.
OR’ravnrr’r( 195 6)
et Ci<ER-n2o!T, LEB!OND, MEISSIF-R
(r93c!)
ont montré que tous lesspermatozoïdes primaires,
formés en même
temps,
évoluent defaçon synchrone
et donnent naissance à des sper- matozoïdesqui arrivent,
dans le mêmetemps,
dans la tête del’épididyme
enayant pratiquement
le mêmeâge.
Si l’on admet que les différences entre lespropriétés
desspermatozoïdes
recueillis dans un mêmeéjaculat proviennent
d’une différence dematurité,
il faut supposer que dansl’épididyme,
tous lesspermatozoïdes
ne progres- sent pas à la même vitesse.En
profitant
despossibilités
offertes par le marquage des cellules au moyen desradioéléments,
nous nous sommes attachés dans ce travail :1
° A déterminer le
temps
de passage desspermatozoïdes
dansl’épididyme.
2! A étudier les variations de ce
temps
de transit en fonction de lafréquence
descollectes.
CHAPITRE I
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
!1. -
Morpnolu ’ iu
de)’<’pididB)ne
I. - CARACTÈRES ANATOMIQUES
L’étude
anatomique
ethistologique
del’épididyme
a été effectuées par BENOIT( 1925
)
chez de nombreusesespèces.
C’est à son travail que nous nous référons pour décrire lesprincipales caractéristiques morphologiques
des voies excrétrices.L’épidi- dyme,
organe vecteur desspermatozoïdes,
est relié au testicule etplus particulière-
ment aux canaux
séminifères,
lieu de la formation desspermatozoïdes,
par le rete testis.Le rete
testis,
que l’on nommeégalement
réseau deHaller,
est unsystème
de cavitésirrégulières largement
anastomosées entre elles. Il occupe, chezl’Homme,
la Souris et leRat,
uneposition superficielle,
mais chez leCobaye,
leChien,
le Chat et le Tau-reau, le
système
lacunaire du réseau de Hallerplonge
dans le testicule en suivant songrand
axejusqu’au 2 / 3
et même aux3 /!
del’organe (chez
leTaureau) (fig. z).
La
jonction
entre le rete testis et les tubes séminifères s’effectue par l’intermé- diaire des canaux droits et lajonction
avec le canalépididymaire proprement
dit se fait par les canaux efférents. Chez la Souris et le Rat, les canaux efférents constituentun tractus
allongé qui
s’étend du rete testis à la tête del’épididyme.
Ils se réunissenten un canal efférent
unique qui
seprolonge
dans le canalépididymaire.
Chez leChien,
le Chat et le
Taureau,
les canaux efférents forment lamajeure partie
de la fractionproximale
del’épididyme.
Ils sejettent
successivement dans le canalépididymaire.
I,’épididyme peut
êtreglobalement
divisé en troisparties :
latête, qui
adhèreintimement au testicule à son
pôle supérieur,
la queue, fixée aupôle
inférieur et,joi-
gnant les deuxparties précédentes,
le corps.L/épididyme
est constitué entièrement par les circonvolutions d’un canalunique
extrêmement
long.
Chez le Taureau il atteint 33 à 35 mètres selon MARTIN et Sx.!u-DE
R
(1 93 8)
et 40à 50mètres selon HaRCExco( 1 () 3 q) .
1)es cloisonsconjonctives sépa-
rent ces circonvolutions en une série de lobules.
Le canal déférent se termine par une
dilatation, l’ampoule
déférentielle avant de sejeter
dans le conduiturogénital,
l’urètre.II. - CARACTERES HISTOLOGIQUES
1e nombreux auteurs ont étudié la structure
histologique
del’épididyme,
HENRY
(igoo)
et AIGNER(igoo)
sur le Rat, BENOIT( 1925 ),
chez différents animaux de laboratoire et aussi chez leChat,
leChien,
le Cheval et leTaureau,
REID et CLE-LAND
(rgj 7 ),
REID(ig5o)
chez le Rat, NiCa!rDrR( 1<j5 7 - I q5X)
chez leI,apin, l’Iltalon,
le Bélier et le Taureau.
D’après
ces auteurs laparoi
du canalépididymaire
est constituée de 3 couches cellulaires. Un allant de lapériphérie
vers la lumière du canal on rencontre successi- vement :- une couche de fibres musculaires lisses
circulaires ;
- une couche discontinue de cellules
basales ;
- et enfin une couche continue de hautes cellules
cylindriques.
Cette structure de base se retrouve tout au
long
del’épididyme
mais la couche musculaire très mince dans la tête de1’épidid5!me, s’épaissit
considérablement auniveau de la queue. Elle se
double,
au niveau du canaldéférent,
d’une couche externebeaucoup plus
mince de fibres musculaireslongitudinales (BENOIT rg2 j ).
Les cellulescylindriques
limitant la lumière du canalprésentent
degrandes
variations histolo-giques
selon le niveau du canal oit elles se trouvent. Dans les canaux efférentsl’épi-
thélium
comprend
deuxtypes
cellulaires : des cellules ciliées et des cellulesglandu-
laires. Dans le canal
épididymaire
toutes les cellulesépithéliales
ont une fonctionglandulaire
et elles sont toutes munies depoils immobiles,
les stéréocils. REID etCEEEAND
( 1957 )
chez leRat,
NICANDEH( 195 8)
chezl’Étalon,
le Bélier et le Taureauont pu définir des zones
histologiques
distinctes dansl’épididyme
en se basant sur la hauteur des cellulesépithéliales,
leurcoloration,
lenombre, la taille
et la distribution des vacuolesintracellulaires,
la densité et la nature des inclusionscytoplasmiques,
la forme des noyaux.
III. - CARACTÈRES HISTOCHIMIQUES
Les études
histochimiques
montrentégalement
lagrande
diversité dessegments
del’épididyme. Depuis
que I,!sI,oND( 1950 )
a étudié la distribution du matériel PASpositif
dansl’épididyme
duRat,
de nombreux auteurs ontrepris
ceproblème
chezdifférentes
espèces.
MAN!!I,Y en a fait la revue en 1959.Les cellules
épithéliales
de lapartie proximale
de la tête del’épididyme
ne mon-trent
qu’une
activité PAS très faible dans lecytoplasme ;
seuls les stéréocils sont fortementpositifs.
Dans lapartie
moyenne de la tête et surtout dans lapartie distale,
on observe une
augmentation
desgranules intracytoplasmiques
PASpositifs.
Dansla queue de
l’épididyme
seule lapartie
distaleprésente
une forte réaction au PAS.Les enzymes
présents
dansl’épithélium épididymaire
ontégalement
unerépar-
tition extrêmement définie chez la
Souris,
selon AI,I,!N et SLATER( 1057 - 10 6 1 ).
Dansles cellules
épithéliales
de la tête del’épididyme
sont localisées lesphosphatases
acideset alcalines. D’autres enzymes
présentent
ungradient
d’activité croissant de la tête à la queue del’épididyme (les aliestérases,
ladiphosphoripydine-nucléotide-diapho- rase).
W NDLA! et LEVVY( I g6o)
ontégalement
montré que laN-acétylglucosaminidase
est
présente principalement
dans la tête del’épididyme
chez le Porc.La localisation des enzymes ne se fait pas
simplement
selonl’emplacement
lelong
du canalépididymaire
mais aussi selon letype
cellulaire : ainsi laphosphatase
acide est
présente
surtout au niveau del’appareil
deGolgi
dans les cellules ciliées del’épithélium
de la tête del’épididyme.
Cet enzyme, nous l’avons vu, est totalement absent dans le corps et la queue del’épididyme ;
par contre, la thiaminepyrophos- phatase, qui
estégalement
un constituant du matériel deGolgi,
se trouve dans toutle canal
épididymaire.
Cette diversité
histologique
etcytochimique
des différentesparties
du canalépididymaire
laisse supposerqu’à chaque
niveau del’épididyme
doitcorrespondre
un rôle
physiologique
bien déterminé.11. -
l’llysiologiu
dcl’épi<lidyn l e
I. - ACTION SUR LES SPERMATOZOÏDES
a)
Matnyation et survie desspermatozoïdes.
Comme nous l’avons vu dans
l’introduction,
il estclassique
d’admettrel’impor-
tance du rôle
joué
par les voies excrétrices du testicule sur la maturation des sperma-tozoïdes ;
VONI;BNER( 1 888)
et SCHAFFER( 1 1)92)
en avaient émisl’hypothèse.
MaisV AN
DER STRICHT
( 1 1) 93 )
fut lepremier
à mettre en évidencecytologiquement
desphénomènes
de sécrétion dansl’épithélium épididymaire
chez le Lézard. MYERS-W
ARD
( 1 8 97 )
pense que cette sécrétion sert à la nutrition desspermatozoïdes.
Denombreuses études effectuées
depuis (HA MMAR , 1 8 97 HENRY,
1900 ; REGAUD, 1901 ;REDENZ,
igz4 ;BENOIT,
1925 ; N!Mm,ox!,1926 ; V’AG!NS!II&dquo; 1928)
attribuent toutes aux sécrétionsépididymaires
un rôle nutritif pour lesspermatozoïdes
durant leurpassage dans
l’épididyme.
T
OURNADE
(zgz 3 )
met en évidence l’existence d’ungradient
croissant de motilité desspermatozoïdes
tout aulong
del’épididyme
et conclut quel’épithélium épidi- dymaire agit
directement sur lesspermatozoïdes.
STrG!,!R
( 191 8)
montre que, chez leCobaye,
le Rat et laSouris,
lesspermato-
zoïdesacquièrent
au cours de leur passage dansl’épididyme.
une certaine résistanceaux
agents
nocifs. En effet lesspermatozoïdes
de lapartie
distale del’épididyme
conservent mieux leur motilité aux hautes
températures
que ceux de lapartie proximale
ou testiculaire.COURRIER
( 1920 ),
étudiant lecycle
sexuel desChauves-Souris,
observe que pen- dant le reposhibernal,
lesspermatozoïdes
stockés dans la queue del’épididyme
peu- vent y rester vivantsplusieurs mois,
nourris par la sécrétionépididymaire.
BENOIT
( 1925 )
démontreexpérimentalement l’importance
du rôle nourricierde
l’épididyme
vis-à-vis desspermatozoïdes.
Dans lesépididymes
de Souris laissésen
place après
castrationbilatérale,
lesspermatozoïdes
meurent trèsrapidement ; mais, après
castrationunilatérale,
leur motilité estnormale,
du côtéopéré,
2 moisaprès
l’intervention. Pour cet auteur, la fonctionprotectrice
del’épididyme
est con-ditionnée et entretenue par l’hormone testiculaire. MOORE
( 1927 )
réussit àremplacer
cette hormone testiculaire par une
injection
d’extraitlipoïdique
de testicule de T aureau.Par
ailleurs,
HAMMOND et AsDELL( 192 6)
montrent que chez leLapin,
les sper- matozoïdespeuvent garder
leurpouvoir
fécondant et leur motilité dansl’épididyme ligaturé
durant 30 à 60jours.
Chez leTaureau,
I<iRiLLov et MOROZOV( 1937 )
obtien-nent
après ligature
des canaux efférents desspermatozoïdes motiles,
2 moisaprès l’opération.
Il semble donc que les sécrétions du fluideépididymaire
et desglandes
annexes exercent une influence favorable sur le processus de maturation des sper- matozoïdes.
Cependant YouNG (rg 3 o)
arrive à des conclusions très différentes. Chez leCobaye,
par
ligature,
ilsépare
les extrémitésproximales
et distales de la queue del’épididyme.
Ayant abattu, après
25jours,
cesanimaux,
il insémine des femelles avec des sperma- tozoïdesprovenant
de ces deuxparties
de la queue del’épididyme.
Ilobtient,
avecles
spermatozoïdes
de lapartie proximale,
qg p. 100 degestation,
et avec les sper- matozoïdes de lapartie distale,
25 p. 100 degestation.
Les inséminations effectuéesavec les
spermatozoïdes provenant
des fractionscomparables d’épididyme
nonliga-
turé de mâles normaux donnent
respectivement
33 p. 100et 68 p. 100degestation ;
il en déduit que la maturation commence naturellement dans le testicule et se pour- suit dans
l’épididyme,
mais nedépend
pas de laqualité
des sécrétions de l’un ou l’autre de ces organes. Al’appui
de sathéorie,
il observe que, dans les tubes séminifères de certainsanimaux,
desspermatozoïdes
deviennent mobiles 25jours après
laligature
de la tête de
l’épididyme
alorsqu’ils
sont normalement immobiles. Il en conclut que les facteurs de maturation sontintrinsèques
auxspermatozoïdes eux-mêmes,
etqu’ils dépendent simplement
de laprésence
ou de l’absence d’uncomplexe
hormonal tes-ticulaire.
b) Résorption
desspermatozoïdes
S IM E ON
E et YouNG
( 1931 )
ont discuté les différentespossibilités
d’élimination desspermatozoïdes
du canalépididymaire, quand
les animaux sont au repos sexuel.Ils
envisagent
l’élimination parl’urine,
le passage à travers laparoi
de l’épididyme,la
liquéfaction
et larésorption
dansl’épididyme. Finalement,
sur la base d’observa- tionshistologiques
faites chez leCobaye
où ils trouvent dans le canal déférent desmasses de
spermatozoïdes
endégénérescence,
ces auteurspensent
que l’élimination desspermatozoïdes
non utilisés se fait pardégénérescence
etliquéfaction
dans lecanal déférent. ORTAVANT a
également
observé chez des Béliers et des Taureauxnormaux des
figures
dedégénérescence
desspermatozoïdes principalement
au niveaudes
ampoules
déférentielles.D’après
CLUBB(io5i),
il estpossible,
si les animaux sont au repossexuel,
que lesspermatozoïdes
s’accumulent dans lapartie
distale du canalépididymaire,
y créant unepression
interne.Quand
cettepression dépasse
un certain niveau elle déclencherait des contractionspéristaltiques
évacuant lesspermatozoïdes.
Il n’est
cependant
pas excluqu’il
seproduise
unerésorption
desspermatozoïdes
dans
l’épididyme
lui-même.En effet KYRLE et SHOPPER
( 1915 )
ontsignalé
lespremiers,
quel’épithélium
des canaux efférents en
plus
de sa fonction sécrétoirepouvait
contribuer à l’élimi- nation de la lumière du canal des cellulesprovenant
des tubes séminifères. D’autres auteurs ont montré d’ailleurs unerésorption
desspermatozoïdes
parl’épithélium épididymaire.
Chez laTaupe,
MiCi’KIEwsi<1( 194 8)
situe cetterésorption
dans lessegments
médians et terminaux du canalépididymaire.
WEGELIN(ig2i)
et Mox-G!nsT!Rn
(19 24 )
ont cru voir chez l’Homme une élimination desspermatozoïdes
nécrosés par des
spermiophages géants
dontl’origine
pour MORGENSTERN est située dansl’épithélium épididymaire,
mais les observations de ces deux derniers auteursportent
sur des caspathologiques.
V
ON WAGENEN
( 1924 ),
YouNG( 1933 )
ontsignalé
que laligature
des canauxefférents chez lex
petits Rongeurs
détermine à l’intérieur du testicule dans les 12 à 24heures suivant
l’opération,
uneaugmentation
du volume du fluide sécrété. Il enrésulte, d’après
ces auteurs, un accroissement de lapression
testiculaire entraînantune
atrophie
des cellulesgerminales ;
si laligature
estplus distale, l’atrophie
estmoins
rapide.
Cesexpériences
montrent que les sécrétions testiculaires sont norma-lement résorbées au cours de leur passage dans les canaux efférents et la
partie proximale
de la tête del’épididyme.
La
résorption
desparticules
de colorant par cetterégion
del’épididyme
a étébien
montrée,
que celles-ci soient administrées par voie sous-cutanée(VoN
MOLLEN-DO R
F, z92o ; VoN L,ANZ,
19 26 ;
NASSO:-’¡OV, 1927 ; WAGENSErL,19 28)
ouqu’elles
soientinjectées
directement dans le rete testis( T O OTHILL
et YOUNG, 1931 ;C LUBB ,
1951 ; 7!IA,I;ON etS HAV E R , 195 2).
Cette revue
bibliographique
relative à l’action del’épididyme
sur lesspermato-
zoïdespermet
de penser que lesspermatozoïdes quittent
le testicule en étant mor-phologiquement
immatures et avec unpouvoir
fécondant nul ou très faible. Ils ac-quièrent
cepouvoir
fécondant au cours de leur passage dansl’épididyme.
Si les sper- matozoïdes ne sont paséjaculés,
ilsperdent progressivement
leurpouvoir
fécondantet
disparaissent
parliquéfaction,
parrésorption
ou paréjaculation.
Quelle
que soit la théorie admise sur les causes de la maturation et de la sénes-cence des
spermatozoïdes,
celles-ci ne se réalisent queprogressivement.
Il est doncessentiel de déterminer le
temps
exactpendant lequel
lesspermatozoïdes séjournent
normalement dans
l’épididyme.
Nous allons passer en revue les différents résultatsdéjà
obtenus sur cesujet.
II. - TRANSPORT DES SPERMATOZOÏDES DANS 1/ÉPIDIDYME
a)
Détermination de la vitesse de transit dess!ermatozoi’des
danst’é!ididyme par
des méthodes indirectes.Les
premiers
auteursqui
s’intéressèrent à cesujet
tels que LODE( 1 8 91 )
et EXNER(
1904
) pensaient
que le passage desspermatozoïdes
dansl’épididyme
est trèsrapide,
n’excédant pas deux
jours
chez l’Homme et le Chien. Ils se basaient sur le faitqu’a- près
le troisième ou lequatrième éjaculat,
ils ne trouvaientplus
despermatozoïdes
et que 3
jours plus
tard ils en obtenaient de nouveau dansl’éjaculat.
La
plupart
des auteurs ont tenté de résoudre ceproblème
parinjection
de colo-rant dans la tête de
l’épididyme.
TOOT
HILL
et YouNG( I93I )
montrèrent que lesparticules
d’encre de Chineinjectées
dans la tête del’épididyme
deCobayes
adultesn’atteignent
la queue del’épi- didyme qu’après
14 à 19jours.
C
LIJ13B ( 1051 ) reprit
ceproblème.
Eninjectant
de l’encre de Chine dans le rete testis chezplusieurs espèces,
il trouve que la durée du transitépididymaire
estégale
à :22 à 25
jours
chez leCobaye;
19 à 22
jours
chez le Rat;9 à 10
jours
chez le Hamster.G RAN
T
( 195 8) remplaçant
l’encre de Chine par du bleutrypan, injecté
dans lescanaux efférents du Rat, trouve une durée de transit
épididymaire égale
à I3jours.
C’est ce
qu’observent
aussi MACMIEEANet HARRISON( 1955 ), après injection
de sulfate debaryum
dans les canaux efférents.Chez le
Bélier,
GUNN( I93 6),
trouve que lesparticules
d’encre deChine, injectées
dans le rete
testis, apparaissent
dansl’éjaculat
IIjours plus
tard.Chez le même
animal,
Pmrjjps et Mc KENZIE( I g 3 q)
tentèrent uneapproche
directe du
problème,
en réalisant une isolation scrotale destinée à provoquer des ano-malies
morphologiques
dans lesspermatozoïdes
testiculaires par suite del’augmen-
tation de
température.
Ils observent que letemps
nécessaire pour que ces sperma- tozoïdes anormaux arrivent dansl’éjaculat
est en moyenne de8,8 jours après
l’iso-lation.
POI,ovC!vA
( I93 8)
arrive à un résultatanalogue
par une autre méthode. Chez leBélier,
cet auteurligature
la tête del’épididyme
et recherche letemps
que mettent les derniersspermatozoïdes
pour arriver dansl’éjaculat.
Il trouve ainsi untemps
moyen de 7
jours.
Ainsi diverses études
poursuivies
sur une mêmeespèce
ne donnent pastoujours
entre elles des résultats concordants. Ceci est lié à une
impossibilité d’interprétation
de ces
expériences.
Dans le cas desinjections
de colorant letemps
mesurécorrespond
non pas au passage des
spermatozoïdes
eux-mêmes mais à celui du fluideépididy- maire ;
parailleurs,
les différences observéespeuvent dépendre
du volume de colorantinjecté.
Dans le cas d’une isolationscrotale,
l’endroit du tractus où lesspermatozoïdes
sont altérés par la chaleur n’étant pas connu avec
précision,
il est difficile d’en déduirela durée de transit
épididymaire (G EOVER , 19 6 0 ). Quant
auxligatures
de la tête del’épididyme
ellessuppriment l’apport
des sécrétions testiculairesqui,
pour certainsauteurs,
conditionnent laprogression
desspermatozoïdes
dansl’épididyme.
Mais pour suivre dans le
temps
ledéplacement
desspermatozoïdes
dansl’épi- didyme,
il semble que latechnique
du marquage par des éléments radioactifs per- mette uneprécision plus grande.
Aussi cette méthode a-t-elle donné lieu à de nom-breux travaux.
b)
Détevmination de la vi’tesse de transit desspermatozoïdes
dansl’é!ididy!ne
au moyen du marquagepar
radioélémentDe nombreux
isotopes
ont été utilisés pour marquer lesspermatozoïdes
et suivreensuite leur évolution : le 32P a été le
premier isotope
choisi pour ce genre d’études.B
ISHOP et BVEINSTOCK
( 194 8)
ont en effet montré que, chez leTaureau,
les sper- matozoïdeséjaculés
sontcapables
d’absorber in vitro du 32Pajouté
sous forme deP0 4 HNa
2
.
Par la suite BisHop( 1952 )
a constaté que le 32Ps’incorpore principalement
dans les
composés phosphorés
acidosolubles.D
I STEFANO et 3IAWA
( 1953 )
ont observéqu’une
forteproportion
de 32P s’in-corpore dans les
pièces
intermédiaires desspermatozoïdes
d’Oursins.Puis de nombreux auteurs ont montré que le 32P administré in vitro par voie intraveineuse
s’incorpore également
dans lesspermatozoïdes.
B!NGSTOrr( 1949 ) après
avoirinjecté
du 32P à deslapins mâles,
retrouve une forte radioactivité dans le sang et le foie des femelles une heureaprès l’accouplement
avec ces mâlesmarqués ;
le32p s’était donc
incorporé
in vivo dans lesspermatozoïdes
ou leplasma
séminal.I,oxEn’rz,
Cavou!,ns et CARSON( 1950 )
ont observé le mêmephénomène
chezle
Coq.
Mais ils ont montré surtout que les maxima de radioactivité dans leplasma sanguin,
leplasma
séminal et lesspermatozoïdes n’apparaissent
pas simultanément et que lesspermatozoïdes
ne deviennent radioactifsqu’après plusieurs
semaines.N
OVIK
( 195 6),
MaNZrn-a( 195 8)
ont confirmé ces observations.Si ces travaux mettent en évidence l’existence d’une
incorporation
du 32P dansles
spermatozoïdes,
ils ne montrent pas dansquelle
fractionphosphorée
elle seproduit.
Parallèlement à ces travaux de nombreux auteurs étudiaient
l’incorporation
du 32pdans les cellules de divers organes. C’est ainsi que KW rtE et CLIFTON
( 1952 )
en utili-sant la
technique
d’extraction descomposés phosphorés
introduite par SCHMIDTetTaArrrrHAUS!x
( 1945 )
et SCHNEIDER( 194 6),
ont pu déterminer la durée de vie desleucocytes
au moyen du 32P et sont arrivés ainsi à suivre laformation,
ladécharge, puis
la destruction desleucocytes
dans le sang.De la même
manière,
ORTAVANT( 195 6)
amarqué
lesspermatozoïdes
de Bélierpar du 32P et suivi ensuite leur évolution. Il en a
déduit,
d’unepart,
la durée ducycle spermatogénétique qui
est de 49jours
et, d’autrepart,
la durée du transitépididy-
maire
qui,
chez leBélier,
varie de 14 à 21jours.
DewsoN
( 195 8 a)
arepris
les mêmesexpériences
chez le Bélier et chez le Tau-reau
( 195 8 b).
Chez leBélier,
il trouve une vitesse de passage desspermatozoïdes
dansl’épididyme
de 10à14 jours.
Nous discuterons de ces travaux et des conclusionsqui
enen sont
proposées
au cours de ce travail.De nombreux auteurs ont utilisé d’autres radioéléments pour marquer les sper- matozoïdes : SIRLIN et EDWARDSen ont fait une revue en
ig58. Signalons simplement
HEATH et al.
(zg5 3 ),
Gr.ucxsMarrN et al.( 1955 ) qui
ont utilisé le35 5,
SIRLIN etE
DWARDS
( 1955 )
l’adénine8- 14 C, Sr R y N ( 195 8)
C!,!RMOrrT et al.( 1959 )
FOOTE etKOEFED-JOHNSEN (I(!5(!), JOHNSON
et CRONKITE(I(!59)
et KAPI,AN(1960),
lathymi-
dine tritiée. Mais ces auteurs n’ont pas utilisé leurs résultats en vue de déterminer la durée du transit
épididymaire.
c)
Mécanisme dut y ansport
desspermatozoïdes
dansl’épididyme
Les facteurs
qui
conditionnent ledéplacement
desspermatozoïdes
sont malconnus.
D’après
TOOTHILL et YouNG( 1931 )
au moinsquatre
facteurspeuvent
intervenir :- l’action des cils vibratils bordant la lumière des canaux
éfférent ;
- les contractions
péristaltiques
du canalépididymaire ;
- la
production
constante du fluide testiculaire et desspermatozoïdes
par les tubesséminifères ;
- et enfin l’élimination des
spermatozoïdes déjà
formés selon lerythme
deséjaculations.
Des études
plus
récentes(RISI,!y, 195 8 ; M A C UII I,r.AN, 195 8 ; CROSS,
1959 ; MAC-MILLANet AuKr,AND
( 19 6 0 )
montrent le rôleprédominant
que doivent avoir les con-tractions
péristaltiques
sur laprogression
desspermatozoïdes
dansl’épididyme.
d)
Variation dutemps
de transit desspermatozoïdes
dansl’épididyme
en
fonction
de lafréquence
des collectesOn observe couramment que le
premier éjaculat
obtenu d’un Taureauaprès
unlong
repos sexuel contient uneplus
forteproportion
despermatozoïdes
immobilesque les
éjaculats
suivants.De
plus,
WWI,!T et OHMS( 195 8)
ont montré en collectant deuxéjaculats
enl’espace
dequelques
minutes chez un Taureau que la résistance à lacongélation
desspermatozoïdes
dupremier éjaculat
estplus
faible que celle desspermatozoïdes
del’éjaculat
suivant. Pour ces auteurs, cette différence de résistance est due aux sper- matozoïdes eux-mêmes et non auplasma
séminal. WAI,!s et WHITr(I95c!),
dans uneexpérience similaire, rapportent également
que la résistance au chocthermique
estplus grande
pour lesspermatozoïdes
du deuxièmeéjaculat
que pour ceux dupremier,
ceci chez 7 Taureaux sur 9.
DE GROOT
( 19 6 1 )
montre par une étudestatistique
que lesspermatozoïdes
dupremier éjaculat
sont moins mobiles et ont uneplus grande
sensibilité au froid que lesspermatozoïdes
du deuxièmeéjaculat
obtenu au cours d’une même collecte.Ces résultats semblent donc
indiquer
que lesspermatozoïdes
stockés dansl’épi- didyme
commencent à y subir un processus devieillissement,
dû à une influence nocivetrop prolongée
des sécrétions du canalépididymaire
ousimplement
à unesénescence.
On
peut prévoir qu’inversement
en effectuant des collectes successivesséparées
par un court intervalle de
temps
on doitpouvoir
obtenir desspermatozoïdes d’âge
moyen décroissant
qui
finalement seront immatures.Contrairement à ce que nous venons de
voir,
STIGLER( I9I 8)
avait observé chez l’Homme que lesspermatozoïdes
du deuxièmeéjaculat
sont moins résistants vis-à- vis de la chaleur que ceux dupremier éjaculat
obtenus au cours de la mêmejournée.
L LOYD -JO N
ES
et HAYES(1 91 8) remarquèrent,
chez leLapin,
que la vitalité des sper-matozoïdes décroît
quant
le nombre deséjaculations augmente
au cours d’un testd’épuisement.
Des résultats semblables sont
rapportés
chez l’Homme par MarrT!GAZZa(r866),
chez le Cheval par L,Ewis
( 19II ),
chez le Chien par AMANTEAet KRYSZKOWSKI( 1921 ),
chez le Taureau par I,AG!Rt,o!
(zg36).
Tous ces résultats tendent donc à montrer
qu’à
la suited’éjaculations répétées,
des
spermatozoïdes
immaturesapparaissent
dans la queue del’épididyme ;
cecipeut s’expliquer
par des variations de la durée duséjour
desspermatozoïdes
dansl’épidi- dyme
en fonction de lafréquence
descopulations.
C’est ce que montrent certaines observations directes. Ainsi Gu!rrr( 193 6)
en étudiant le passage du sperme dansl’épi- didyme
chez le Bélier au moyend’injection
d’encre de Chine trouve untemps
de transitplus
court de 6jours
chez des animauxfréquemment
collectés. ORTAVANT( 195
6)
montreégalement
que chez des Béliers au repos sexuel lesspermatozoïdes
mettent au moins 21
jours
à traverserl’épididyme,
et que cetemps
est réduit à 14jours lorsqu’on
effectue des récoltesfréquentes.
Cependant, K O E F E D - J OH NSEN ( 1959 ),
recherchant chezleTaureaul’influenceque peut
avoir lafréquence
des collectes surl’apparition
desspermatozoïdes
à ADN mar-qué
dansl’éjaculat,
arrive à une conclusion différente. Eneffet,
cesspermatozoïdes apparaissent toujours
entre leq. 7 e
et le 5iejour après l’injection,
que les animaux soient collectés 2 à 3 fois parjour
ou i fois par semaine. Il en conclut que letemps
de formation desspermatozoïdes
et leurtemps
de transit dansl’épididyme
sont remar-quablement
constants et ne sont pas influencés par laquantité
despermatozoïdes éjaculés. Mais,
l’examen attentif des résultats deKo!!!D-JoHNS!!
montrequ’il
existepeut-être
unelégère
influence de lafréquence
des collectes sur la dated’apparition
desspermatozoïdes marqués.
Parailleurs,
il n’est pas exclu que lafréquence
des collectes modifie l’arrivée de cesspermatozoïdes
dans la tête del’épididyme.
Il était donc nécessaire avant d’étudier les mécanismes de la
résorption
des sper- matozoïdes de connaître avecprécision
la durée du transitépididymaire.
CHAPITRE II
MATÉRIEL ET MÉTHODES
A. animaux utilisés
Les animaux utilisés sont des Taureaux adultes de race Française. Frisonne Pie-noire, 1B orm[lncle et Flamande. Leur âge varie de 2ans à 6 ans et leur
poids
de 50o à i ooo kg.Nous avons utilisé :
26Français Frisons Pie-noire 5Normands
i Flamand
soit 32Taureaux en tout - 46
expériences
ont été réalisées, certains animaux étant utilisés plusieursfois.
13. - Choix des
isotopes
ettechnique d’injection
Pour notre travail nous avons éliminé d’emblée les marqueurs tels que la
thymidine
-3H, l’adé- nine 8-14C ; d’une part à cause de leurprix
et des doses nécessaires, d’autre part, en raison de leurlongue
période qui
rend leur utilisation impossible sur unelarge
échelle chez les animaux domesti- ques.Nous avons utilisé comme marqueur le 32P ; la teneur élevée des spermatozoïdes en
phosphore
(MANN
, 1954) laissait présumer une radioactivité détectable malgré des doses
injectées
relativement faibles.Le a2I’ de
période
r4,7 jours, émetteur de rayonnements fi,d’énergie
1,7 Mev, était fourni par le Commissariat àl’Énergie Atomique
sous forme de PO,HNA, en solution stérile ayant une activité de 2 mC/ml. Cetisotope
fut administré dans lajugulaire
de l’animal à la dose de o,05 à 0,1mC/kg
de
poids
vif.Nous avons par ailleurs utilisé des
particules
de charbon de sucre sur lesquelles de 1&dquo;98Au depériode
’2,69jours
est adsorbé. Ces dernières furent spécialement préparées par le C. I?. A. à unedimension voisine de celle des spermatozoïdes