HAL Id: jpa-00206361
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206361
Submitted on 1 Jan 1966
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Influence des défauts ponctuels sur l’élargissement des raies de résonance électronique de l’ion Er3+ dans MgO
Y. Ayant, E. Belorizky
To cite this version:
Y. Ayant, E. Belorizky. Influence des défauts ponctuels sur l’élargissement des raies de ré- sonance électronique de l’ion Er3+ dans MgO. Journal de Physique, 1966, 27 (1-2), pp.24-36.
�10.1051/jphys:01966002701-202400�. �jpa-00206361�
24.
INFLUENCE DES
DÉFAUTS
PONCTUELS SURL’ÉLARGISSEMENT
DES RAIES DERÉSONANCE ÉLECTRONIQUE
DE L’ION Er3+ DANSMgO
Par Y. AYANT et E.
BELORIZKY,
Laboratoire de
Physique Générale,
Laboratoired’Électrostatique
et dePhysique
duMétal,
Université deGrenoble,
et Alcatel.Résumé. 2014 On étudie
théoriquement
les formes et leslargeurs
de raiescorrespondant
auxtransitions
permises
entre sous niveaux Zeeman issus d’un niveau cristallin03938.
Certainesraies sont
élargies
par les défauts du réseau et on montre, par unegénéralisation
de la théoriestatistique d’Anderson,
que leur forme est Lorentzienne. On examine aussi les mécanismesd’élargissement
d’autres raiesbeaucoup plus
fines que lesprécédentes.
Le cas de l’ion Er3+dans
MgO
estplus particulièrement
décrit.Abstract. 2014 A theoretical
study
of line widths and lineshapes corresponding
topermitted
transitions bétween sublevels
proceeding
from acrystalline 03938 level
isgiven.
Some lines arebroadened
by crystal defects ; by
ageneralization
of Anderson’s statisticaltheory
a Lorentzianline
shape
is obtained.Broadening
mechanisms of other lines much narrower than theprevious
ones are examined. The case of Er3+ inMgO
is described inparticular.
’LE JOURNAL DE PHYSIQUE 27, 1966,
I.
Introduction.
---L’ion
est un système;,
dans lamagnésie
il sesubstitue
à union
Mg++ ;
ilpossède
alors un environnement octaé-drique
d’ions p . Lefondamental
est un qua-druplet appartenant
à lareprésentation r 8
dugroupe du cube. Sous l’action d’un
champ magné- tique,
ce niveau sedécompose
enquatre
sous-niveaux Zeeman ;
lespropriétés particulières
desniveaux cristallins r 8
ensymétrie cubique
sontdonnées dans les
références [1, 21 . Notons,
enparti- culier,
que ce niveau nepeut
pas être considérécomme un
spin
eff ectif3/2,
mais que lareprésen-
tative d’un vecteur, moment
cinétique
parexemple,
sur ce niveau
dépend
de deuxparamètres :
Dans le cas
présent,
lespectre
de résonance élec-tronique
a été étudié etinterprété
par D.Descamps
et Y. Merle
d’Aubigné [3].
Des valeursexpérimen-
tales de g on a pu déduire les
rapports
deschamps
cristallins du 6e et du 4e ordre et ainsi obtenir les
quatre fonctions
propresorthogonales
du niveaur8
en
prenant
pour axesOxyz,
les trois axesquater- naires
de l’octaèdre. En baseIJMJ
> cesquatre
états propres s’écrivent :
On trouvera une
analyse plus approfondie
sur laprécision
del’interprétation
duspectre expéri-
mental et des fonctions propres ci-dessus dans la
référence [4].
L’évolution des sous-niveauxZeeman
en fonction de l’orientation du
champ magnétique
extérieur
H parrapport
aux axes du cristalOxyz,
est commandée par la matrice d’ordre 4 :
’
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002701-202400
0153,
fi,
y sont les cosinusdirecteurs
de ladirection H ;
P
et Q
les éléments de matrice suivants du momentcinétique
J :Chaque
sous-niveaud’énergie
obéit àl’équation
bicarrée -Il est facile d’obtenir les
transitions permises
pour
chaque
orientation[1, 2].
Onreprésente,
àtitre
d’exemple
dans lafigure
1 lediagramme
desniveaux lorsque H
estparallèle
à la direction[100].
FIG. 1. -
Diagramme
des niveaux pour HIl [100].
Valeurs de g à 35 500 MHz
d’après
réf.[3].
~ ~ _u-
I I . Mécanisme
d’élargissement
des raies de réso-nance. - On constate
expérimentalement [3]
que les transitions entre les niveaux312
-~1/2
et- 3/2 -~ --1 j2
sontlarges (de
l’ordre de 40 à100
gauss)
et que, deplus,
leurlargeur dépend
del’orientation
duchamp
parrapport
aux axes ducristal ;
elle croîtlorsque
lechamp
s’écarte d’unaxe
quaternaire.
Notonsqu’à
lafréquence
de67 400 MHz
(4 mm) d’observation,
ces raies sontbien
séparées
par suite de l’effet Zeemanquadra- tique.
Aucontraire,
les raies1/2 --> - 1/2
et3/2
--~ -3/2
sontfines,
leurlargeur
est de 2 à5 gauss.
On
explique
ceci[5]
par l’existence des autresions Er3+ du réseau et des
compensations
decharge (interstitiels
de O- ou lacunes deMg++) qui
constituent des défauts
ponctuels.
Eneffet,
ces défautssitués à des distances et des orientations différentes pour
chaque ion,
créent au niveau decelui-ci,
deschamps
cristallinsspatialement
aléatoiresqui
peu- vent être considérés comme desperturbations
devant l’eff et Zeeman et affectent de la même
façon
les niveaux1 j2, -1 j2
d’unepart,
et les niveaux3’2,
-3/2
d’autrepart,
maisagissent
différemment sur les
niveaux + 1 j2
et~ 3/2.
Ceteffet est
analogue
à celui del’élargissement
des raiesde résonance d’un noyau de
spin 3/2
enprésence
d’interactions
quadrupolaires
dans unspectre
depoudre
ou un cristalimparfait [6].
Remarquons
que si un défaut se trouve trèsprès
d’un ionEr~+,
lechamp
cristallin créé par ce défaut n’estplus
faible devant l’effetZeeman,
mais onobserve alors une
décomposition
du niveaur
endeux doublets de Kramers et on voit
expérimen-
talement les sites axiaux
[3].
Dans le casinter- médiaire,
les raies sont tellementélargies qu’on
nepeut
les observer. Le but de ce travail est d’étudier la forme et ladépendance angulaire (vis-à-vis
del’orientation du
champ)
des raies de résonance dessites
cubiques
et enparticulier
celles des raieslarges.
III. Calcul du
déplacement
des niveaux dû à undéfaut particulier,.
-Supposons
lesystèmes
d’axesOxyz précédemment défini,
centré sur un ionUn défaut
ponctuel, défini
par sacharge q
et parses coordonnées
(R, 0, p)
crée unchamp cristallin
axial
qui peut
s’écrire sous la forme :(U
est le vecteurunitaire
de la directiondéfinie
par les
angles
0 etcp).
Nous allons
justifier l’expression
de l’Hamil-tonien
(4)
etexpliciter
la valeur de C. Notons que la constantediélectrique statique
deMgO
estes ---
2,95 ;
la concentration de l’échantillon étudiéqui
est de0,3
ion Er3+ pour 1 000 ionsMg++ permet
de calculer une distance moyenne entre deux ions Er3+qui
est de l’ordre de 40A.
Pour connaître
Je,
on doit calculer lepotentiel
créé par le défaut au
niveau
des électrons4 f
del’ion terre rare
qui
sont situés à une distance r del’origine ;
onpeut
admettre que leproblème
seramène à la détermination du
potentiel
créé parune
charge q
dans un milieu de constante diélec-trique Es
en unpoint
àl’intérieur
d’unesphère creuse (fig. 2). L’énergie potentielle
pour un électron s’écrit :(voir
référence[7]
parexemple).
y est
l’angle
des vecteurs r et R -Pa
lepolynôme
de
Legendre
d’ordre À. Le terme d’ordre À = 0 estconstant ; les termes d’ordre
impair
donnent unevaleur moyenne nulle pour une fonction d’onde
4 f
et les ordres de
grandeur respectifs
de r et R mon-trent
qu’il
convient de se limiter au deuxième ordreet d’écrire : -
avec U = r cos y et
FIG. 2. - Interaction avec un défaut.
En
prenant
les éléments de matrice de cetteénergie potentielle
pourchaque
électront, puis
ensécularisant par
rapport
à larépulsion coulombienne, puis
parrapport
aucouplage spin orbite,
on obtient :avec :
Il faut
également
tenircompte,
dans le calcul de l’interaction del’écrantage
dupotentiel
cristallin« vu » par les électrons
4 f ,
dû aux électrons 5s2p6 ;
on écrira le facteur de réduction sous la forme
(1
-X2)’
On a doncl’expression (4)
de H avec :En introduisant les
opérateurs J:1:.
=il y puis
enexplicitant
lescomposantes
du vecteur uni- taire U en fonction desangles
0 et etqui
caracté-risent son orientation et en
groupant
les termessatisfaisant aux
règles
de sélection0, :Í= 1
et
1
2 on obtient :Soit en introduisant les fonctions
harmoniques sphériques Y£(0p)
Les
T(2)
sont lescomposantes
d’un tenseursphé- rique
d’ordre2 ;
on aIl est aisé de trouver les
représentations
desT12)
dans la base formée par les
quatre
vecteurs propres duniveau r 8’
c’est-à-dire dans la base avec=
3/2, 1/2,
-~. j2
et -3/2 (cf. équations 2).
Les éléments de matrice obéissent aux
règles
desélection suivantes :
On obtient ainsi :
Remarquons
que les éléments des matricesprécé-
(lentes
peuvent
s’obtenir defaçon élégante
commel’a montré
Abragam [8] ;
eneffet,
on peut démontrer que lareprésentation
d’un tenseur d’ordre2, pair
vis-à-vis
du renversement dutemps,
sur un niveaur 8
nedépend
que de deuxparamètres indépendants
~’ et b’ tels que :
et
(idem
parpermutation circulaire)
d’où l’on
peut
tirer :et
ici on a : a’ --
6,~9R ; b’
-12,450.
Lorsque
lechamp magnétique H
a une directionquelconque
définie par lesangles
0 et p, les fonc-tions propres
loc
>,JP >, ly >, [8 >
desquatre
sous-niveaux Zeeman sont des combinaisons linéaires des états >qu’il
est facile de calculerà
partir
de la matrice(3). Lorsqu’on
fait varier lechamp
dans unplan perpendiculaire
à un axe qua- ternaire du cube[0 i 0]
parexemple,
on obtientles résultats suivants :
avec : *
Remarquons
que les étatsly
> et18
> s’obtien-nent par renversement du
temps
àpartir
respec-tivement des
états Jp
>et ’«
>.Rappelons
avec cesnotations
plus générales
que, pour une orientationquelconque
duchamp,
les raieslarges correspondent
aux transitions entre les états ce
2013~ ~
et y 2013~ S alors que les raies finescorrespondent
aux transitionsoc ~ 8
et ~
--~ y. Notons que les transitions ce- yet ~
- 8permises dans
le casgénéral
sontlarges;
elles n’ont pas été étudiées
expérimentalement
pour l’Er3 + dansMgO,
leur intensité étant très faible.Puisque
nous nous intéressons au cas où ledépla-
cement créé par un défaut est
petit
devant l’effet duchamp magnétique
et que lepotentiel
cristallin du deuxième ordreenvisagé
estpair
parrapport
aurenversement du
temps,
laperturbation
des diff é-rents sous-niveaux Zeeman sera donnée par :
et
Comme,
d’autrepart,
dans le sous espacer 8’
envertu de
(8) :
on a nécessairement
ce
qui
se vérifie trèsfacilement. Compte
tenu de(7),
y(8)
et(9)
on obtient pour lesdifférentes
orientations duchamp magnétique,
lesdéplacements
suivantsavec
D’une
façon générale,
on pourra écrire ledépla-
cement de
fréquence correspondant
aux raieslarges,
créé par un défaut de coordonnées sous la forme :
-
avec
Dans ce
qui suit,
noussupposerons K
=Ko E
si28
IV.
Étude phénoménologique
des raieslarges
Il est bien connu dans le cas des résonances
magné.
tiques
desspins
nucléaires que, dans les substancesmagnétiquement
diluées où les moments sont dis- tribués auhasard,
lalargeur
de raiepeut
êtrebeaucoup plus petite
que la racine carrée du second moment. En effet dans ce cas, laplupart
des noyaux voient unchamp
local très faible conduisant à des raiesétroites ;
tandisqu’en
cequi
concerne lesecond moment
calculé,
une contributionimpor-
tante
provient
del’agglomération
de deux noyaux dont lesfréquences
de résonance sont tellement différentes de lafréquence
centraleyHo
que leurs contributions à l’intensité de la raie est inobser- vable[9].
Pour ces très faiblesdilutions,
on obtientun
quatrième
momentgrand
devant le carré du second et on est amené à chercher un modèle de courbe de Lorentztronquée
conduisant à unelargeur
de raieproportionnelle
à la concentration desspins [101.
Nous allons examiner comment onpeut
faire une théorieanalogue
dans le cas desmoments
électroniques
soumis auxchamps
cris-tallins
créés par des défautsponctuels
pour des faibles concentrations enimpuretés. D’après (11)
ledéplacement
des raies oc- p (ou 3/2 = i12)
ety - 8 pour un ion Er3+ déterminé s’écrit :
N
désignant
le nombre total dedéfauts ; Ri, 6i, cpi
les coordonnées du défaut i.
(Bien
entendu on sup- pose dans cette formule que tous les défauts ont la mêmecharge q
.--- ce ; ce n’estévidemment
pas lecas, mais il suffit d’inclure dans la sommation une
variable Ea
= :f: 1, :1:
2 suivant les défautsconsi-
dérés. Dans ceparagraphe
nous raisonnerons sur des défauts de mêmecharge
e:, - E, le calculrestant valable dans le cas
général.)
Désignons
par V le volume du cristal et parn =
N/V
la concentration enimpuretés (défauts
de
signe
et decharge déterminés) ;
nous devonsadmettre
qu’il
existe un rayoncritique Re
tel que pour RRc
il y aurait un site axial ou que la raie seraittrop élargie
pour être visible. Cette dis-tance
Rc
est de l’ordre dequelques
unitésatomiques ;
la
probabilité
de trouver un défaut dans unesphère
de rayon
Rc
centrée sur l’ion de référence est en moyennebeaucoup plus petite
que1 ;
en ordre degrandeur nR3 «
1. Nous allons encore supposer que la distribution des défauts en dehors de cettesphère critique
estisotrope
et uniforme.Ceci
semblelogique
étant donné ladistance
moyenne de 40A
environ entre deux défauts à la concentration consi-
dérée, permettant
denégliger
lescorrélations
entre eux.L’isotropie permet
d’écrire :De la non corrélation entre les défauts on tire :
Soit -.
ou
L est la dimension du
cristal;
lesA,
sont des fac-teurs
numériques
de une àquelques unités.
Onpeut
écrire en ordre de
grandeur : ~w2 ~
K2nIR:.
Ence
qui
concerne lequatrième
moment, celui-ci s’écrit :Il
n’y
aura que deuxtypes
de termes non nuls dans cetteexpression :
- des termes « carrés » tels que
i2
=il = i4,
- des termes «
rectangles
» tels queExaminons les
contributions respectives
de cestermes au
quatrième
moment en cequi
concerneles
parties
radiales :Les termes « carrés » donnent :
qui
est de l’ordre de K4nIR9.
Les termes «
rectangles ?
donnent :apportant
une contribution de l’ordre deLe
rapport
de ces deux contributions est de l’ordre de c’est-à-direqu’il
estbeaucoup plus grand
quel’unité, compte
tenu deshypothèses précédentes.
Onpeut
doncnégliger
les termes rec-tangles
dans le calcul duquatrième
moment et onvoit de
plus
que 8w4 »(8w2)2.
On peut alors être amené à chercher une
forme de
raie de Lorentz
tronquée qui
fournira unelargeur (demi-largeur
àmi-hauteur)
Notons que
l’emploi
d’une telle formule donneune
dépendance
radiale de lalargeur
en :La
largeur
de raie est doncindépendante
durayon
critique
etproportionnelle
à la concentrationen
impuretés.
V.
Théorie statistique.
--- Dans le cas des réso-nances nucléaires dans les substances
magnéti- quement diluées,
Anderson[11], [12]
ajustifié
lemodèle de la courbe de Lorentz par une méthode dite «
statistique
». Nous allons icigénéraliser
cetteméthode relative à une
interaction dipôle-dipôle
entre
spins
à une interactionen 1/R3
dedépen-
dance
angulaire quelconque
etl’appliquer
à notreproblème ;
cela nouspermettra
d’avoir une expres- sionsimple
de la valeur absolue deslargeurs
deraies considérées. Notons que la méthode statis-
tique
avait été introduite pour lapremière
fois parMargenau [13]
pourexpliquer l’élargissement
par lapression
dans les gaz très denses dans des conditions telles que le mouvement soitnégligeable (inter-
action en Pour le niveau
r8
considéré icinous avons vu que le
déplacement
defréquence
dela raie ce
-> ~
créé par un défaut decharge q
s’écritsous la forme
avec
K étant donné par
(12).
Si nous prenons un ion Er3+ de
référence,
lafréquence
de la transition étudiéecompt.e
tenu de(13)
sera :La sommation
porte
sur tous les voisins de l’ionenvisagé.
Onpeut
considérer ledéplacement
de fré-quence
Soi
créé par le défaut i decharge q
= e:. ecomme une variable aléatoire dont on
peut
écrire la fonctioncaraetéristique :
En
supposant toujours
unerépartition isotrope
et uniforme des défauts dans le cristal
(ce qui
estvrai pour les défauts
éloignés
d’un ion Er3+ quenous étudions à l’exclusion des sites
axiaux),
on aPosons = si ; on
peut
décom-poser
l’intégrale (15)
en deuxrégions :
l’une pourlaquelle 7~i(8c~) > 0,
l’autre pourlaquelle
0on
peut
écrire :’
Dans la
région (-)
posonsLa deuxième
intégrale
s’écrit alors :(* désignant
laquantité complexe conjuguée).
Posons pour la
première intégrale
=z4~>
0et pour la deuxième = v; > 0.
’
Alors :
Nous voyons
apparaître
deuxintégrales
dutype
Soit encore :
d’ où ~
Soit,
enintroduisant
les fonctions sinus et cosinusintégral
définis par :y
désigne
la constante d’Euler. Donc si x -~ 0La fonction
caractéristique peut
alorss’écrire d’après (17)
et(19)
puisque F(8cp)
est une combinaison linéaire d’har-moniques sphériques.
On a finalement :Notons que les
intégrales purement angulaires
et
dS2 F(8cp) log IF(8cp)1 [
sont desintégrales
finies. Et onpeut
écrireavec
respectivement :
et
La théorie
statistique
supposel’indépendance statistique
entre les diff érentsdéfauts ;
ceci estjustifié
parl’hypothèse
desgrandes
dilutions. La fonctioncaractéristique O(t)
relative audéplacement
total de
fréquence
créé par l’ensemble des défauts 8 w= ~
sera :i
Si nous introduisons la concentration n. =
N~V
des ions terre rare Er3+
qui
constituent des défauts decharge +
e(si
=1)
et ensupposant
que lescompensations
decharge
se font parl’intermédiaire
de lacunes deMg++
en nombreN /2,
pour avoir la neutralitéélectrique, qui constituent
des défauts decharge
- 2e(z
= -2),
on aura :Remarquons
que ce résultat nedépend
pas de lafaçon
dont se fait lacompensation
decharge ;
eneffet ce
qui
intervient dans le calcul c’est leproduit
de la
charge
des défauts par leur concentrationqui
varie
évidemment
en raison inverse de s. Donc le résultat(23)
est vrai même s’il y aplusieurs types
de défauts
négatifs.
On obtient alors aisément la forme de raie :soit :
On obtient donc une raie de Lorentz centrée sur
la
fréquence
de résonance wo et dont lademi-largeur
à mi-hauteur est
2nA,
A étant donné parl’équa-
tion
(21).
Nous obtenons unelargeur
de raie propor- tionnelle à la concentration des ions terre rare, cequi
est en accord avec le résultatqualitatif
duparagraphe précédent.
Remarquons
que l’influence des défautspositifs
seuls donne lieu à une raie de Lorentz de demi-
largeur
nA et décalée parrapport
à lafréquence
c~o de les défautsnégatifs
donnent une raie iden-tique
décalée de - nB. Mais il ne faut pasajouter
les deux contributions étant donné que
l’indépen-
dance
stochastique
entre les défautsmultiplie
lesfonctions
caractéristiques respectives.
Tout se passecomme s’il y avait une concentrarion 2n d’ions
terre rare
et pas
decompensation
decharge.
Nousindiquerons,
par lasuite,
à titre indicatif lerapport
du
déplacement
à lalargeur
de raic.VI. Calcul du coefficient A. - A est donné par
l’équation (21) ;
etKo
par leséquations (12) (13)
et(14). Lorsque
lechamp magnétique
H estparallèle
à un axequaternaire
ducube,
le calcul est trivialpuisque :
-.Dans le cas d’une orientation
quelconque
duchamp magnétique,
dans leplan
d’une face ducube,
le
calcul
est un peuplus délicat ;
onpeut
écrire :(cf. (10))
Soit,
en faisant lechangement
de variables :Nous obtenons
ainsi
une formequadratique
detrace nulle que l’on
peut diagonaliser
et écrire sousla forme :
avec
On
peut toujours
supposer que si l’on a choisi lesystème
d’axes OXYZ defaçon
à ce que c corres-pondent
à la valeur propre deplus grand
modulede la forme
quadratique
considérée. Si c > 0 onaura c > b
> a :si c
0 oncalcule
avec G = -- F et on se ramène au cas
précédent.
Posons ~
=(b
-- 1 on a alors :Ainsi : o
Remarquons
que la fonction àintégrer
n’est pas modifiée si onchange
0 en r - 0 etqu’elle
s’annulesur une courbe ne
coupant
pas leplan
XOY.L’angle
tp étant fixé si l’ondésigne
par0’(y) l’angle
0 pourlequel F(6 p) s’annule,
on a :Cela
signifie qu’il
ya un angle 0 0 R/2
dour
lequel F(6, tp)
= 0 pour unangle
q donné.FIG. 3. - Courbe - 0 sur la
sphère.
Compte
tenu des remarquesprécédentes,
enposant :
-.u = cos 6 et = cos
0’(y)
onpeut
écrire :D’oû l’on tire aisément :
Soit
endéveloppant
en série parrapport à ~
eten
intégrant :
La
diagonalisation
des différentes f ormesquadra- tiques
issues dusystème (~ o)
donne :En
pratique,
AC N cpuisque >
reste voisin de un.Notons, à titre de remarque, que le calcul de B donné par
l’expression (22)
se fait exactement de la même manière(avec
les mêmeschangements
devariables)
et que 1’on obtient pour H1’ [100]
.
’
32
VII. Calcul de la
largeur
desraies oc -P p
ety - 8 (raies larges). Comparaison avec l’expérience.
-
Expérimentalement
leslargeurs
de raies sontmesurées entre le maximum et le minimum de la dérivée de la courbe
d’absorption ;
étant donné que nous avons une raie de Lorentz lalargeur
mesurée s’écrit : = 2nA.
Compte
tenu de(12), (21)
et(24)
on aNous donnons aussi ci-dessous une formule
plus générale permettant
le calcul de la valeur absolue des raieslarges
pour un niveauFg
dans les terresrares
(toujours
dans le cas des réseauxdilués)
Bien entendu le calcul de ?~c ne
peut
se fairequ’avec
la connaissance des fonctions propres du niveaur8
considéré.,
L’équation (25) peut
encore s’écrire :ao étant le rayon de la
première
orbite de Bohr(ao
=0,53 À).
Ore2/ao
=2R,
l~désignant
leRydberg (R
=13,6 eV) ;
ainsi enexprimant
r2 >en unités
de a20
nous aurons no co en électron-Volts.Étudions
successivement les diversesquantités
intervenant dans
l’équation (26).
LA CONSTANTE
DIÉLECTRIQUE 4 ;
la valeur de la constante Es pourMgO
est Es =2,95 ;
l’erreurcommise sur la correction
diélectrique
doit êtrerelativement faible et
peut provenir
essentiellement de l’écart entre l’environnementoctaédrique
desions
oxygène
voisins etl’environnement sphérique supposé
dans le modèle.ÉVALUATION
DE r2 >. - Par une méthode de HartreeFock,
Freeman et Watson[14]
donnentr2 > ----
0,666 a 2. Remarquons
que l’onpeut
vérifier facilement l’ordre degrandeur
der2
>en
utilisant
des fonctions d’ondehydrogénoïdes
eten
comparant
avec la valeur de r4 > obtenue par la connaissance de ladécomposition
totale duchamp
cristallincubique. D’après
Lea Leask etWolf
[15]
onpeut
écrire l’Hamiltoniencubique
sous la forme :
Pour un environnement
octaédrique
d’ions 0"-’situés à une distance R de l’ion
erbium,
Le
spectre expérimental
a étéinterprété
en pre- nant x =0,71 ;
d’autrepart
l’effet Zeemanquadra- tique
apermis
d’évaluer W =1,664
cequi
conduit à une valeur r4 >
= 2,25 at (Freeman
et Watson donnant rd > =
1,126
De lapartie
radiale d’unefonction
d’ondehydrogénoide
d’un électron
4 f ,
on déduit immédiatement que( r2 > ~2 j r4 > ~ 15/22.
D’oùr2 > =1.,24 aô.
Nous obtenons une valeur de r2 > deux fois
plus
forte que Freeman etWatson,
mais les fonc-tions hydrogénoïdes
ne donnentqu’un
ordre degrandeur
et on n’a tenucompte
dans le calcul der4 > que des six
proches
voisins.LE COEFFICIENT D’ÉCRANTAGE OC2 dû aux électrons 5s2
p6
a été estimé pour lespotentiels
du deuxièmeordre à
0,5 ; cependant
cette valeur n’est pas trèsprécise,
les calculs de différentsarticles
donnant des résultats assezdivergents [16, 17].
VALEUR DE LA CONCENTRATION n. -
L’échantil-
lon étudié étaitdopé
à0,3
ion par 1 000Mg
envi-ron ; il y a 4 ions
Mg
par maille deMgO
et lalargeur
de la maille est a --
4,20 À.
On en déduitn =
1,619
Notons
qu’il
y a une certaine incertitude sur la concentration n etqu’il peut
y avoir un facteurdeux à trois d’erreur.
Lorsque H
estparallèle
à ladirection
[100]
lalargeur
de raie calculée àpartir
de
(26)
enprenant :
FIG. 4. - Raie observée à 67 320 MHz pour la tran- sition
3/2
~1~2 (H Il [100~)
par MM. Merled’Aubigné
et
Descamps.
et
3,00
X 10-6 eV.Puisque
lafréquence
de la transition étudiée peut s’écrire(Ho champ directeur),
onpeut exprimer
leslargeurs
de raies en gauss et on a :Pour 0
= 0°(g
=3,6)
onobtient A1
H == 42 gauss.Expérimentalement
la raie est bien définie pourcette direction
fig. 4),
maislorsqu’on
fait tournerle
champ
dans leplan
d’une face d’uncube,
l’inten-sité des raies
diminue,
leur forme est moins nette et leurlargeur
difficilement mesurable avecpréci-
sion pour
e
> 10°.A la
fréquence
de67
000 MHz les résultats sontles suivants :
Dans le tableau
précédent
les valeursde g
sontcalculées à
partir
del’équation (3 bis~
et sontconformes
àl’expérience [3] ;
nous avonsajusté
lavaleur
théorique à
lavaleur expérimentale
pour 6 = oxo.DISCUSSION DES RÉSULTATS.
-[En
CCqui
con-cerne la
dépendance
deslargeurs
de raie en fonctionde l’orientation du
champ
parrapport
aux axes ducristal,
on observe bien unélargissement lorsque H
s’écarte de la direction
[100]. Cependant
la varia-tion de
111
H en fonction del’angle 0
est un peuplus
lentethéoriquement qu’expérimentalement.
L’écart
peut
trèsbien provenir
del’indétermination
de l’ordre de 30
%
deslargeurs
mesurées poure =1=
0°.En ce
qui
concerne la valeur absolue de ces lar- geurs deraie,
l’accord est assez bon étant donné que nous n’avonsajusté
aucunparamètre.
En pre-nant les meilleures
estimations
des différentes gran- deurs nous obtenons une valeur absolue de l’ordre de 2 à 3 foisplus grande
que la valeur observée mais ceci est naturel étant donnél’incertitude
sur leproduit n
r2 >(1
-OC2)
il suffit d’admettre que la concentration n’est que de0,1
à0,15
erbiumpour 1 000
Mg
pourajuster parfaitement
la valeurexpérimentale.
Remarquons
que pourH /1 [100]
lalargeur
deraie ne varie pas
quand
on passe de lafréquence
de67 000 MHz à 34 000
puis
à 10 0001BIHz,
cequi
confirme notre modèle dans
lequel
l’influence des défauts est uneperturbation
devant l’eff et Zeeman.Pour ces deux dernières
fréquences
l’effet Zeemandu deuxième ordre est insuffisant pour
séparer
lesdeux raies oc
-+ [3
et y --3 $lorsque
H s’écarte d’unaxe
quaternaire
et on observe alors unelargeur
deraie résultant de la
superposition
des deux transi-tions.
VIII.
Étude
des raies fines. - Xous avonsdéjà
dit auparagraphe
II que les raies corres-pondant
aux transitions~. j2 --~ - ~ j2 (~3 -~ y)
et3/2
2013~ 20133/2 (ex
-~8)
ont unelargeur
de l’ordre de 2 à 5 gauss. Lesexpériences
étant assez peu repro-ductibles,
nous n’étudierons ceslargeurs
de raie quede manière assez
qualitative
en donnantsimplement
les ordres de
grandeurs
des différents mécanismesd’élargissement.
Il y a trois eflets apriori pouvant
être mis en
jeu.
- les
interactions dipôle-dipôle
entre ions Er3+.-- Les interactions avec les
spins
nucléaires desions Mg++.
- les effets du
deuxième
ordre deschamps
cristallins
créés par les défautsponctuels.
Nous
étudieronssuccessivement
ces trois effetpour H Il [100]. Remarquons
que les deuxpremiers
ne doivent pas
dépendre
de lafréquence
àlaquelle
on
opère contrairement
au dernierqui
diminuelorsque
lafréquence
d’observationaugmente.
10 INTERACTIONS SPIN-SPIN
(DIPOLE-DIPOLE)
ENTRE IONS ERBIUM. - L’Halniltonien d’inter- action entre les ions
Er3+
s’écrlt :Jr, désignant
le momentcinétique
de l’ionrestreint au sous-espace
r 8 (cf. équation (1)) ;
gi est le facteur de Landé de l’ion libre(6/5).
Nous allonsnous
intéresser plus particulièrement
à latransition 1/2
2013~ 20131/2
mieux observéeexpérimentalement
etfaire
l’hypothèse simplificatrice
suivante : On sup- pose que l’onpeut
associer ausystème
constitué par les sous-niveaux111/2)
etil- 1/2)
du niveaur
unspin
fictifS’ avec S’
=1/2
et tel queOn
remplacera
donc dansl’équation (27) Jre
par
2QS’.
Ainsi:On est ainsi ramené à un
système
despins 1/2
eninteraction dans un réseau dilué
(concentration n)
et
d’après
la théorie d’_£nderson[11, 12]
on a uneforme de raie Lorentzienne avec une
largeur
à mi-hauteur donnée par :
Puisque
lafréquence
de la transition étudiée estnwo
=4,62 yB H
onpeut exprimer
lalargeur
deraie mesurée entre les maximums et les minimums de la dérivée de la raie en unité de
champ
et onobtient :
20 INTERACTIONS DIPOLAIRES ENTRE LES MOMENTS
ÉLECTRONIQUES Er3+ ET LES SPINS NUCLÉAIRES DES
IONS,Mg++
DU CRISTAL. - Lapartie
séculaire del’Hamiltonien d’interaction entre les deux
espèces
de
spins
s’écrit[9J
rjk est la distance du
spin nucléaire /
au momentélectronique
k.1
désigne
lespin
nucléaire des ionsNIg ~.I
=5/2) ;
S’
comme pour lepremier type
d’interaction étudié ci-dessus est un moment fictif associé aux deuxniveaux 1 ~2
et -1/2
dur8 (hypothèse simplifi- catrice) ;
y, et ys, sontrespectivement
lesrapports gyromagnétiques
des noyaux deMg
et des momentsélectroniques ; plus précisément
ys, est tel que :Remarquons
en effet quecontrairement
au casd’interactions dipolaires
entrespins
de même nature,le terme
flip-flop
ne commute pas avec l’Hamilto- nien Zeeman.D’après
Van Vleck[18]
le secondmoment est donné par :
Avec
,S g = ~ (Sommation
sur tous les sitesk
erbium).
On obtient ainsi :
La sommation
porte
sur tous les voisinsMg
del’ion de référence Er3+
(indice j~.
La convergence estrapide
car en1/r~;
en effectuant cette somrne de réseaujusqu’aux quatrièmes proches
voisins et endésignant
parXi, 7~2,
lesparamètres
directeursdu
champ H
et par a la maille deMgO (a
=4,20 Á)
on a :
D’où
Le raisonnement
précédent
a été fait ensupposant
que tous les noyauxàlg
ont unspin ;
en véritéseuls
10,1 %
d’entre eux ont unspin (I
=5/2).
En
supposant
une forme de raiegaussienne
cequi
est
logique
étant donné la forteconcentration
desspins
nucléaires et lerapport
fini on obtient lalargeur
de raie enmultipliant V3
par la racinecarrée de la concentration.
Étant
donné que pourune raie
gaussienne
en lalargeur
de raiemesurée entre le maximum et le minimum de la dérivée de la courbe
d’absorption
est Aco =2a,
nous aurons en
exprimant
cettelargeur
de raie engauss pour
H //[100] d’après (28)
3° EFFETS DU DEUXIÈME ORDRE DES CHAMPS CRISTALLINS LOCALEMENT ALÉATOIRES CRÉÉS PAR LES DÉFAUTS. - Nous avons vu dans le para-
graphe
III que ledéplacement
créé par un défaut decharge q
en(R8cp)
aff ectait de la même manière les niveaux1/2
et -1/2 (ou g
ety)
aupremier
ordre du calcul des
perturbations. Cependant
audeuxième ordre ces niveaux sont
déplacés
diff é-remment et on a :
C est donné par
(6)
et les états propres associés aux niveauxX,
[1., par(9).
On obtient ainsi undépla-
cement du second ordre créé par un défaut sous la forme
est un
polynôme
du deuxièmedegré
enY2u(0q).
Pour faire un calcul
précis
de cette contribution à lalargeur
deraie,
il faudrait étudier la f orme deraie résultant d’un ensemble de défauts
(toujours
dans le cas de
grandes dilutions)
créant chacun undéplacement
enGrecp)
.R"s. Les calculs sontlongs
et