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Submitted on 1 Jan 1938
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Sur l’écoulement libre des liquides dans les tubes
capillaires
Albert Grumbach
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
1.~ RADIUM
SUR
L’ÉCOULEMENT
LIBRE DESLIQUIDES
DANS LES TUBES CAPILLAIRES Par ALBERTGRUMBACH,
Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers.
Sommaire. - L’auteur a établi et intégré l’équation du régime variable d’écoulement d’un liquide
entraîné par son propre poids dans un tube étroit indéfini vertical; seule, jusqu’à présent, l’équation du
régime permanent avait été donnée par Stokes. L’on obtient ainsi une image simplifiée du fonctionnement des viscosimètres à écoulement libre qui explique les nombres erronés donnés par les appareils munis de réservoirs de trop faible capacité.
SÉRIE VII. - @rome IX. N° 2. FÉVRIER
1938.
Les travaux fondamentaux de Poiseuille se
rapportent
à l’écoulement sous
pression
constante enrégime
per-manent ;
les meilleursprocédés
de mesure de la visco-sité desliquides
dérivent directement de ces recherches.Au
point
de vuepratique,
la définition correcte desconditions à réaliser a été donnée par MM. H.
Weiss,
P.Woog
et M.Louis,
et ladescription complète
de laméthode
applicable
enphysique
industrielle se trouve dans un mémoire de M. H. Weiss(~).
Toutefois,
lacomplication expérimentale représentée
par l’établissement d’unepression
constante a conduit àl’emploi fréquent
de viscosimêtres à écoulement libre tels que celui de W. Ostwald. Des indications à cesujet
ont été données par M. J. Duclaux
()
et par M. E.Hat-schek
(3).
MM. J. Duclaux et P. Errera(4)
ontégalement
étudié lesappareils
àdiaphragmc
poreux. Dèsqu’on
s’écarte des conditions dePoiseuille,
leproblème
théo-rique
devient trèscompliqué;
seule, l’équation
durégime permanent
d’écoulement libre dans un tubecapillaire
indéfini avait été donnée par Stokes(5).
Il était intéressant de rechercher le mode d’établissement de cerégime;
eneffet,
leproblème
estapproximative-ment celui de l’écoulement sous l’influence de la
pesan-teur
d’un liquide
contenu dans un réservoir surmontantun tube
capillaire
vertical delongueur
trèsgrande
par(1) I3. WFiss. « l2éLhode unifiée française de mesure de la
vis-cosité » 1,Vorld congress, n° 192, London, 1933.
() J. DUCLB.UX. Traité de Physique appl. à la Biologie,
1932-34, t I, p. u-24; Hermann. Paris.
(3) E. HATSCREIL La viscosité des liquides, trad. fr , 1932, p. 25,
41 et suiv., Dunod, Paris.
(4) J. DucLArx et P. ERRERA. Journ. de Phys., 1925, [6J, 6, p. 20?.
(~) G. CT, STOKEfi, and phys. papers, 1880, t. 1, p. 10:5,
Cambr. U. P.
rapport
à la hauteur du réservoirqu’on
supposera trèslarge.
Nous admettrons que, dès ledébut,
lerégime
est
laminaire;
dans ces conditionssimplifiées,
lepro-blème du
régime
variablepeut
êtrecomplètement
résolu(’).
Equation
générale. -
Le tubecylindrique
circu-laire de rayon a estvertical;
leliquide
de densité p ale coefficient de viscosité normal u,. Si r est la distance d’un
point
duliquide
à l’axe dutube,
x étant une lon-gueurcomptée
surl’axe,
et v la vitesse en unpoint
(r,
x),
ou
avec
ou
Régime
0,
etl’équation (1)
at
admet alors la solution w
(r) qui
doit être vérifiée pourt == 00 , telle que :
( ) A. GRC3IBACH. Comptes rendus, 1936, t. 202, p. 1653. Le pro-blème traité ici st distinct de celui qu’a étudié M. P. Szymanski
au point de vue purement mathématique : établissement du
régime sous l’action d’une pression extérieure. Journ. de Math. p.
et appl. [9]. ii , 1932, p. 6’7. , ,
50
avec
==0;
-, on en déduitl’équation
de Stokes :Le débit en volume est alors
expression
différant de la formule de Poiseuille par la substitution dupoids spécifique
duliquide
augra-dient de
pression.
Régime
variable. - Pourintégrer
l’équation (1),
posons :où 1c vérifie les
équations
(2)
et(3B
Les conditions aux limites sont les suivantes :
(x)
La vitesse initiale estnulle: pour 1--0,
=:2013’( ),
quel
que soit r.(y)
Iln’y
a pas deglissement
à laparoi :
f (a,
t)
= 0quel
que soit t.
(o)
f
reste fini sur l’axe du tube(pour î-- 0).
En substituant dans
(I) l’expression (5),
on trouvePosons ï == pt,
(6)
devient :oqLmtKm
qui s’intègre
par la méthode de Fourier enposant
uii les lin sont des fonctions de la seule variable y; en
portant
t cetteexpression
dans(6’)
nous obtenons unsys’eme
d’équations
différentiellesSi l’on pose Sn = il
V Kn,
la neéquation prend
la’l ~ ,
1(Itiation
de Bessel d’ordre zéro.Les un
restantfinis,
nousadopterons
pour solutionde
(6’)
d’ailleurs,
pour r ~ a, la condition(y)
donne:1.1, ’X2, ... (fn, ... étant les zéros de
7o
(y),
on a :Par
suile,
L’exposant
du termegénéral
de la série(8)
est doncPosons
Les conditions
(p), (y)
et(3)
étantremplies,
il faut écrire que la vitesse initiale est nulle(x~ :
-~C’est à
partir de (10)
qu’on
calculeralescoefficients 4,,.
Ainsi que M.
Bouligand
me l’aobligeamment
signalé,
Kello-g
e)
a donné la méthodegénérale
àemployer
dans lesproblèmes
de ce genre.Dans l’intervalle
(0,1),
les fonctionssont
orthogonales
pour7c ~ p
et deplus :
On en déduit
0. D. KELLOGG. of potential lheory, t 9 ~9, p -? }
51
L’intégrale
8/1
se calcule sans difficulté àpartir
del’équation
de Bessel en tenantcompte
de l’identitéD’autre
part :
En
intégrant
parparties,
on trouve :d’où
La vitesse est donc :
Le débit instantané a pour
expression :
Comme
Le débit q1 en
régime
permanent
se trouve en facteur."D’autre
part,
comme 0
pourt=o,
nousretrou-dt
von s une des formules de
Rayleigh
( ) :
1) L, RAYLEIGH. Sc. papers, 1900, t. I, p. 190,’Cambridge U. P.
Calcul du volume q s’écoulant en un
temps t.
D’où
Or
On
peut
donc se limiter aupremier
terme de la série :L’équation
(16)
nouspermet
de nous rendrecompte
de larapidité
d’établissement durégime
permanent.
Par
exemple,
dans le cas del’eau, p.
~
10-2,
pour un tube de 1 mm de diamètre.
L’exposant
L’exponentielle
devient donc très vitenégligeable
etla formule
(16)
se réduit àDans
l’exemple choisi,
pour t =100 s,Conclusion. - Comme nous l’avons
indiqué
plus
haut,
ces résultats nes’appliquent
qu’à
un tubecapil-laire très
long
surmonté d’un réservoir bas etlarge,
mais oncomprend cependant
pourquoi
le réservoir desviscosimètres à écoulement libre doit avoir une assez