HAL Id: jpa-00236849
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236849
Submitted on 1 Jan 1873
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Du mouvement ascendant des liquides dans les tubes capillaires
C. Decharme
To cite this version:
C. Decharme. Du mouvement ascendant des liquides dans les tubes capillaires. J. Phys. Theor. Appl.,
1873, 2 (1), pp.25-27. �10.1051/jphystap:01873002002500�. �jpa-00236849�
25
DU MOUVEMENT ASCENDANT DES LIQUIDES DANS LES TUBES CAPILLAIRES;
PAR M. C. DECHARME,
Professeur au lycée d’Angers.
Lorsqu’on plonge
dans unliquide
bienfluide,
l’eau pure, parexemple,
l’extrémité d’un tubecapillaire
ouvert à ses deuxbouts,
et
préalablement
mouillé par leliquide,
celui-ci s’élance dans letube avec une
grande
vitesse initiale; l’ascension se ralentit à me- sure que leliquide approche
de son niveaufinal, qu’il
atteint avecune extrême lenteur dans les tubes très-étroits.
C’est ce mouvement ascensionnel
spontané
queje
me suis pro-posé
d’étudier. Je citerai seulementquelques
résultatsgénéraux
duphénomène.
1°
Chaque liquide
a une vitesse ascensionnellequi
lui est propreet que l’on
pourrait appeler
sa vitessecapillaire
, en se servantd’un tube de 1 millimètre de
diamètre,
leliquide
et le tube étant àune
température fixe,
àzéro,
parexemple.
2° Pour un même
tube,
conservant la mêmeinclinaison,
et pour desliquides
différentespris
à la mêmetempérature,
les vitesses ascen-sionnelles ne sont pas en rapport direct avec les . ngueurs totales que doivent atteindre ces
liquides
parcapillarité.
Cette vitesse n’estpoint
d’ailleurs en raison inverse exactement de la durée d’ascen-sion,
ni en raison inverse de la densité duliquide.
La loi de cephénomène paraît complexe.
Les courbesfiguratives
des mouve-ments
correspondants
peuvent seulesjusqu’alors,
ainsi que les for-mules, représenter
cette loi.3° Parmi les
liquides
mis enexpérience (près
de 200, choisisparmi
leschlorures,
lesiodures,
les bromures et les divers selsd’ammoniaque,
de potasse, de lithium et deglucinium),
la solution aqueuse dechlorhydrate d’ammoniaque possède
laplus grande
vitesse
ascensi onnelle ,
vitessequi
va croissant avec laproportion
du sel dissous.
Le chlorure de
lithium,
en dissolution aqueuse, le seulliquide qui, après
la dissolution de selammoniac,
s’élèvecapillairement plus
haut que l’eau pure, a une vitesse bien moindre que celle de1 eau;
cette vitesse est mêmesurpassée
par celle d’ungrand
nombrede dissolutions.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01873002002500
26
Il est à remarquer que la dissolution
alcoolique
de sel, amino-niac est, pour des conditions
identiques,
inoitisrapide
que l’alcoolanhydre, clLioitlu’cllc
s’élève finalcmentplus
haut. Le clilorure delithium ralentit
également
la vitcsse de sondissolvant,
mais sa solu-tion
alcoolique
n’atteint pas tout à fait la même liauteur finale que l’alcool lui-même.4° Pour un même
liquide
et pour la même inclinaison dutube,
la vitesse
capillccine
s’accroÍt à mesure que le diamètre augl1lente.5° Pour un même
liquide
et un mêmetube,
la vitessecapil-
laire augmente avec l’inclinaison du tube.
6° Pour tous les
liquides,
la vitessecapillaire
augmente avec latempérature.
L’eauelle-même,
dans levoisinage
de son maximumde
densité,
ne fait pasexception
à cette loi.7°
Le mouvement ascensionnel desliquides
dans les tubescapil-
laires n’est pas uniformément
varié,
c’est-à-dire que les courbesfiguratives
des mouvements ne sont pas desparaboles,
mais deslogarithmiques.
27 La
figure ci-jointe, indiquant
les courbes relatives àquelques liquides
types, peut donner une idéegénérale
duphénomène :
les abscisses
représentent
les temps ; les ordonnées les hauteurs enmillimètres.
La courbe I est relative à l’eau
distillée;
la courbe 2,qui
est in-complète, figure
celle de la potasse en dissolution concentrée : leliquide
ne cesse de monterqu’après
r 5 os et arrive à une hauteurde I 1 2mm; la courbe 3 est celle de l’acide
chlorhydrique;
la courbe 4celle de l’acide
sulfurique
pur : leliquide
s’élèvejusqu’à 57mm, 7
etatteint cette hauteur
après 160s;
enfin la courbe 5 donne la loi d’ascension de l’alcoolanhydre.
SUR LA TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES;
PAR M. J. MOUTIER.
(Réponse à M. van der Mensbrugghe.)
Dans un article
précédent (t. I,
p.98), j’ai donné, d’après
lathéorie de
Gauss,
uneexplication
de deuxexpériences remarquables,
l’une d’Athanase
Dupré,
l’autre de M. van derNlcnsbrugghe,
danslesquelles
on a vu une preuve directe de la tensionsuperficielle
desliquides.
M. van derMensbrugghe, professeur
à l’Université deGand,
auteur de travaux estimés sur la tensionsuperficielle
desliquides,
apublié (t. I,
p.3ai)
à la suite de cet article des observa- tionsempreintes
d’une bienveillance dontje
tiens à le remercierparticulièrement;
maisl’importance
du débat soulevé esttelle,
aupoint
de vue de l’étude des forcesmoléculaires,
queje
demande lapermission
de revenir sur lepoint
enlitige
et dedévelopper
mapensée.
La