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Influence de la température sur les scintillateurs liquides

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236320

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Submitted on 1 Jan 1960

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Influence de la température sur les scintillateurs liquides

G. Laustriat, A. Coche

To cite this version:

G. Laustriat, A. Coche. Influence de la température sur les scintillateurs liquides. J. Phys. Radium, 1960, 21 (5), pp.487-489. �10.1051/jphysrad:01960002105048700�. �jpa-00236320�

(2)

487.

INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LES SCINTILLATEURS LIQUIDES

Par G. LAUSTRIAT et A.

COCHE,

Département de Chimie Nucléaire, Centre de Recherches Nucléaires, Strasbourg.

Résumé. 2014 On a étudié l’influence de la température sur les scintillateurs liquides lorsque la

fluorescence est excitée par un rayonnement nucléaire ou une radiation ultra-violette. En opérant,

dans chaque cas, sur des solvants et des solutés différents, on a pu mettre en évidence un effet de

température aux divers stades du transfert d’énergie du solvant au soluté et sur l’émission de fluorescence du soluté.

Abstract. 2014 We have examined the effect of temperature on liquid scintillators when the fluo-

rescence is excited by 03B3-rays or ultraviolet light. Operating, in each case, with various solvents

or solutes, we have found an effect of temperature at different stages of energy transfer from the solvent to the solute and on the fluorescence of the solute.

LE JOURNAL DÉ PHYSIQUE ET LE RADIUM tOME 21, MAI 1960,

Une

application importante

des scintillateurs

liquides

est leur utilisation à la détection des rayons

g mous,

opération

pour

laquelle

on est souvent

amené à refroidir le compteur pour diminuer le bruit de fond. Il est donc

important

de connaître les modifications

apportées

par la variation de la

température

aux

caractéristiques

du

photomul- tiplicateur

et du scintillateur. L’effet de la

tempé-

rature sur le

photomultiplicateur

ayant été

étudié

précédemment [1, 2],

nous exposerons ici les résultats obtenus sur les scintillateurs

liquides.

Outre son aspect

pratique,

cette étude

présente

l’intérêt de fournir

quelques renseignements

sur

le mécanisme de transfert

d’énergie.

On sait que dans les scintillateurs

liquides, l’énergie

du rayon-

nement nucléaire est d’abord cédée au solvant,

dont les molécules sont

portées

dans des niveaux d’excitation

électronique

élevés,

puis

transférée

au soluté. Comme

l’énergie

transférée

correspond

à celle du

premier

niveau d’excitation du solvant et comme ce transfert

s’opère

sur des distances

relativement

grandes,

l’idée la

plus

communément admise

[3]

est

qu’une grande partie

de

l’énergie

initialement reçue par le solvant est

dégradée

sous

forme de chaleur et

d’énergie

de vibration et que

l’énergie

résiduelle -- celle du

premier

niveau -

subit une

migration

au sein du solvant avant son

transfert au soluté. Les autres

théories,

soit

qu’elles impliquent

une

dégradation progressive

de

l’énergie

d’excitation au cours d’une série d’émission et

d’absorption

de

photons

par les molécules du solvant

[4],

soit

qu’elles

admettent un transfert

direct par résonance, sur de

grandes distances,

entre les molécules de solvant excitées et les molé- cules de soluté [5,

6]

font

également

ressortir

les trois

étapes

successives du processus :

absorp-

tion de

l’énergie

par le solvant, transfert au soluté

et émission de fluorescence de ce dernier. L’un des buts de ce travail était d’étudier l’effet de la tem-

pérature à

chacun de ces stades.

Dispositif

expérimental.

-- Le

dispositif

utilisé,

constitué de deux enceintes isolées

thermiquement,

est du même type que celui utilisé

précédem-

ment

[2].

La

température

de l’enceinte renfer- mant le

photomultiplicateur

est maintenue cons- tante, tandis que celle se trouve le scintillateur

est modifiée

grâce

à une circulation d’air

préala-

blement chauffé ou refroidi. La cuve de verre

contenant le scintillateur

liquide

est recouverte de

magnésie

et comporte une fenêtre de quartz ;

un

ajutage

permet une circulation d’azote et la

température

est

repérée

par une résistance CTN.

Les

expériences

ont été réalisées avec les diffé- rents solvants ordinairement

employés

dans les

scintillateurs

liquides (xylène,

toluène, dioxane et

phénylcyclohexane),

le toluène utilisé dans lEs

expériences

la

température

descend au-dessous

de 0°

C étant

déshydraté

par distillation sur so- dium.

Quant

aux

solutés,

nous avions

expérimenté

les

produits

suivants :

paraterphényl (TP), 2,5- diphényloxazole (PPO), 2-phényl-5-oc-naphtyl

oxazole (oc

NPO), 2-phényl-5-biphényl-oxadiazole

(PBD),

1,4-d-i (2-phényl-5 oxazolyl)-benzène (POPOP)

et

7-diéthylamino-4-méthyl-coumarine (DMC).

Tous les résultats

rapportés

ci-dessous ont été obtenus sur des solutions

privées d’oxygène

par passage d’un courant d’azote.

Excitation par un rayonnement nucléaire. - Dans une

première

série

d’expériences,

on a exa-

miné l’influence de la

température

sur le rendement

de différents scintillateurs

liquides

en excitant

ceux-ci par un rayonnement nucléaire

(rayons

y d’une source de

137CS).

La

figure

1 montre, pour

quelques solutions,

la variation relative de la hauteur

d’impulsion

entre + 50 et - 40°C, celle-ci étant

posée égale

à 100 à la

température

de + 250 C. Les courbes

présentent

un maximum situé aux alentours de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105048700

(3)

488

- 5 OC, le coefficient de

température

étant

négatif

aux températures

supérieures

à cette valeur et

positif

aux

températures

inférieures.

Si la variation du rendement

dépend

du soluté

utilisé (elle est nettement

plus prononcée

avec

le PPO

qu’avec

le

PBD),

elle ne

dépend

pas de sa

concentration : on a en effet constaté que pour

ces deux solutés, le coefficient de

température

FIG. 1.

était

identique

pour des concentrations

comprises

entre 0,5 et 10

gli.

La nature du solvant influe

également

sur l’effet

de

température, qui

est

beaucoup

moins marqué

pour le dioxane et le

phénylcyclohexane

que pour le toluène et le

xylène.

Dans le cas d’un

mélange

de

phénylcyclohexane

et de toluène, l’effet varie linéairement avec les

proportions

relatives des constituants. La viscosité du solvant - et sa

variation au cours du refroidissement - n’est pas la cause des

phénomènes

observés : en

effet,

nous avons constaté des variations

identiques

pour une série de scintillateurs semblables (solu-

tions de PPO dans le

xylène),

mais de viscosités

différentes obtenues par

adjonction

au milieu’de

stéarate d’aluminium

[7].

Excitation par une radiation

ultra-violette. -

Dans un autre groupe

d’expériences,

on a mesuré

le courant de sortie du

photomultiplicateur lorsque

la fluorescence des solutions est excitée par une radiation ultra-violette. L’intérêt de cette tech-

nique

est

qu’il

est alors

possible

d’exciter soit le soluté seul, en utilisant un solvant dénué de pro-

priétés

de transfert

(alcool

ou

cyclohexane),

soit

le

premier

niveau des solvants

efficaces,

en choi-

sissant la

longueur

d’onde de la lumière excitatrice de manière à ce

qu’elle

coïncide avec la

première

bande

d’absorption

du solvant. Dans ce cas, le

phénomène

observé

correspond

aux deux dernières

étapes

du processus de transfert

d’énergie :

le

passage du solvant au soluté et l’émission de fluorescence de celui-ci.

L’effet de

température

sur l’émission de fluores-

cence du soluté a été étudié sur des solutions

alcooliques.

Les courbes 1 et 2 de la

figure

2

indiquent

les variations

enregistrées

pour des solutions de PPO et de PBD : elles montrent que l’effet de

température

est très faible et de coeffi-

cient

négatif.

Ces résultats sont à

rapprocher

d’observations

identiques

faites par Bowen

[8]

sur

des dérivés de

l’anthracène.

FIG. 2.

Lorsqu’on remplace

l’alcool par du

xylène

ou

du toluène, la

plus grande partie

de la lumière incidente est absorbée par le solvant et alors le transfert solvant-soluté a lieu. Les courbes ob- tenues dans ces conditions

(courbes

3 et 4 de la

fiacre

2) diffèrent nettement des

précédentes :

l’intensité de fluorescence -

posée égale

à 100 à

+ 25 OC - augmente notablement

lorsque

la tem-

pérature

diminue, pour atteindre vers - 20°C une

valeur à peu

près

constante, De même que dans le cas de l’excitation par rayonnement nucléaire,

l’effet de

température

est

plus marqué

avec le PPO

qu’avec

le PBD et, au cours

d’expériences

portant

sur diff érents solvants, on a trouvé ici aussi des ,

coefficients de

température

nettement

plus

élevés

pour le toluène et le

xylène

que pour le dioxane

et le

phénylcyclohexane.

La viscosité du solvant s’est révélée; par

ailleurs,

sans influence notable

sur les variations observées.

Conclusions. -- Il ressort des résultats

précédents

que la variation avec la

température

du rendement des scintillateurs

liquides

excités par un rayonne- ment nucléaire est assez faible. Les valeurs

plus

élevées

indiquées

par

Seliger proviennent

sans doute

du fait que cet auteur les a obtenues en refroidis-

sant l’ensemble du compteur et en attribuant au

photomultiplicateur

seul un coefficient de

tempé-

rature

positif [9].

Ce comportement des scintillateurs

liquides

semble par ailleurs résulter de

plusieurs

effets :

l’un très faible et de coefficient

négatif, qui

se

manifeste sur l’émission de fluorescence du soluté

(fig. 2,

courbes 1 et

2) ;

l’autre

plus important

et de coefficient

négatif, qui

affecte le transfert

d’énergie

du

premier

niveau d’excitation électro-

(4)

489

nique

du solvant au

premier

niveau du soluté

(fig. 2,

courbes 3 et

4)

et

qui correspond

sans doute

à la

diminution,

avec la

température,

de

l’agitation thermique

et des

phénomènes

inhibiteurs

qui

en résultent ; un troisième

enfin,

de coefficient

positif,

que l’on peut déduire de la

comparaison

des ré-

sultats obtenus selon que l’excitation de la

fluo-

rescence est due à un rayonnement nucléaire ou

à une radiation ultra-violette absorbée par le solvant. Ce dernier effet se manifeste sans doute

au cours de la

première étape

du transfert

d’énergie

et

pourrait

être à une variation de la

proba-

bilité de recombinaison des radicaux libres créés par le rayonnement à

partir

des molécules du solvant

[3].

BIBLIOGRAPHIE

[1] LAUSTRIAT (G.) et COCHE (A.), J. Physique Rad., 1958, 19, 927.

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[9] SELIGER (H. H.) et ZIEGLER (C. A.), Nucleonics, 1956, 14, 4, 49.

SUR LA MODIFICATION DES

PROPRIÉTÉS

DES AIMANTS PRODUITE PAR LES EFFETS DE BORD.

CAS DES AIMANTS A CHAMP UNIFORME ET A GRADIENT DE CHAMP

Par R. BELBEOCH, P. BOUNIN et G.

PROCA,

Laboratoire de l’Accélérateur linéaire, Faculté des Sciences, Orsay.

Résumé. 2014 Nous montrons que l’effet du champ de bord dans un aimant à entrefer constant est, très approximativement, le même que si l’aimant réel est remplacé par un aimant fictif parfait tel

que

~ H(z)

dz, compté sur une perpendiculaire à une face, soit le même pour les deux aimants.

Ce résultat est généralisable au cas des aimants à gradient de champ, mais à partir d’expressions

un peu plus compliquées. Nous généralisons à ces aimants la construction graphique de Cartan.

Abstract. 2014 We show that the fringe field of a constant-gap magnet gives nearly the same

effect as if the magnet is replaced by a fictitious magnet such

that ~

U(z) dz, measured along a

line perpendicular to an entrance or an exit face, is the same for both magnets.

This result may be generalized to n-type magnets, but with rather more complicated expressions.

We extend the Cartan graphical construction to these magnets.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 21, MAI 1960, pAGE 489a

1

Considérons un

spectromètre magnétique

dont

l’entrefer est constant. Nous nous limiterons à l’étude des

trajectoires

dans le

plan

de

symétrie.

Si l’aimant créait un

champ

uniforme à

l’intérieur,

s’annulant

brusquement lorsqu’on

traverse le

plan

d’une face d’entrée ou de sortie, la

trajectoire

d’une

particule

serait un arc de cercle

auquel

se raccor-

deraient deux tangentes. En

réalité,

la décroissance

non instantanée du

champ lorsqu’on s’éloigne

de

l’aimant fait que la

trajectoire

ne se confond avec

un cercle

(0, r0)

que bien à l’intérieur de l’aimant.

Il en résulte une modification des

propriétés

du

premier

ordre du

spectromètre : position

des

f oyers

et des

plans principaux, dispersion,

etc... (voir

fig.1 ).

On peut montrer que, à une

légère perturbation près,

les

propriétés

de l’aimant réel, avec effet de

bord,

sont les mêmes que celles d’un aimant fictif

parfait,

sans effet de

bord,

dont les faces seraient

situées en avant des faces réelles, à une distance

telle que

f H(z)

dz soit le même pour les deux

aimants

lorsqu’on

se

déplace

sur une

perpendicu-

laire à une face (on suppose en

première approxi.

mation que les

lignes équichamp

sont

parallèles

aux faces - lueur courbure éventuelle n’introdiiit que des modifications du second

ordre) (cf. [1]).

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