L e s C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t l e j o u r n a l . pa Douzième Année. — N
03.
Prix du numéro 10 centimes
Dimanche 10 Janvier 1897.
B u r e a u x : R u e d e l a S e r r e , 5 8 .
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Les i'imoiues >e jaienl rt^nauce.
Oi'jutniic tic In Société i n t c i - c n n t o n n l e (le*· liidnwtrieM du Jui'ii. de» CliamlircM «le c o m m e r c e , de» l ï u r e s m x <lc c o n t r ô l e e t de» Syndicat** i>i-«><c.M»ionncl».
I Socialisme et libéralisme
Discours prononcé à Carmaux par M. Paul Desclianel
II
Les socialistes montrent les petits patrons absorbés par les gros et les gros absorbés par les Sociétés anonymes, et ils disent que le m o u v e m e n t ne s'ar- rêtera pas là, que le "grand commerce, après avoir absorbé le vêtement et l'ameublement, finira par absorber l'ali-
mentation, comme en Angleterre.
O r M. Desclianel prouve qu'en onze ans, en France, le n o m b r e des patentes délivrées p o u r le commerce ordinaire a augmenté de 54,(519. Donc le commerce ordinaire, loin de perdre du terrain, ne cesse d'en gagner. Il est de même pour le haut commerce, la banque, l'industrie.
M. Desclianel montre ensuite que ce qu'il a dit de la fortune mobilière, de l'industrie, du commerce, est également vrai pour la propriété immobilière, terre et maisons. Les socialistes prétendent cpie dans les campagnes la propriété se concentre de plus en plus en un petit nombre de mains, que le prolétariat agricole va toujours croissant, et que le paysan, écrasé par l'usure, l'impôt et l'hypothèque, est arraché peu à peu du sol par l'envahissement d'une nouvelle féodalité foncière.
Si cela était vrai, nul péril plus grand ne pourrait menacer la .patrie: car— l'histoire l'atteste, et les plus grands esprits politiques de tous tes temps sont là pour en témoigner,
— le jour où, dans un Etat, l'équilibre vient à se rompre et où les classes moyennes péri- clitent, les pauvres se trouvent face à face avec les riches, la guerre sociale éclate. Ia tyrannie apparaît, puis l'invasion.
O r les petites propriétés (au-dessous de 0 ha) forment le 3 5 % , la grande pro- priété (au-dessus de 50 ha) le 28
u/
0. la propriété moyenne (de 0 à 50 ha) le 37
u,o.
Kt c'est la petite propriété qui possède
les terres les plus productives, de sorte que sa valeur relative est très supérieure à sa proportion comme surface. Lors- qu'on regarde le mouvement des par- celles cadastrales depuis soixante ans, on voit que dans les campagnes le mor- cellement est bien moindre ( p i o n ne le dit et que c'est surtout dans les villes et dans la banlieue des villes et des bourgs qu'ont lieu de nombreuses divisions de la propriété.
De 1862 à 1882, le nombre des exploi- tations au-dessous de 20 ares, a augmenté de 8,03 % : il y a eu une diminution de près de 8°/o sur la grande exploitation.
Les propriétaires cultivant eux-mêmes leur bien ont augmenté de 330,000: les propriétaires cultivant leur bien avec l'aide d'un régisseur, de .8000; les fer- miers de 81,500: les propriétaires culti- vant leur terre, mais travaillant aussi pour autrui, ont diminué de 148,000;
les métayers ou colons également pro- priétaires ont diminué de 50,000: les journaliers propriétaires ont diminué de
407,000; les métayers ou colons non propriétaires, de 7000 et les journaliers de 110,000.
Ainsi donc, d'un côté, il y a eu aug- mentation pour les propriétaires cultivant eux-mêmes, et pour les fermiers, mais diminution pour les salariés. lin 20 ans, malgré la guerre et le phylloxéra 340,000 personnes soit 10,000 par an ont acquis de nouvelles propriétés. Des8'/·.' millions de propriétaires fonciers, il n'y a pas aujourd'hui, en France, 15,000 personnes ayant 15,000 fr. de revenu foncier rural ou davantage.
La reconstitution de la grande pro- priété sur les ruines de la petite n'est donc pas plus à craindre que la pulvé- risation du sol. La terre se répartit en un nombre de mains toujours plus grand.
Il faut accélérer ce mouvement par une répartition plus juste et par une dimi-
nution de l'impôt foncier. Le montant de la dette hypothécaire en France re- présente à peine un dixième de la for- tune immobilière, laquelle est évaluée à 145 milliards.
Dans la propriété bâtie prédomine également la petite propriété. De 1853 à 1885), le nombre des maisons s'est accru, en France, de 1,550,000, soit de 41,760 par an. 8 millions de maisons sur un total de i) millions ont une valeur loca- Live au-dessous de 500 fr. : il n'y a que 03,000 maisons ayant un revenu locatif supérieur à 5000 fr. : plus de 5'/s millions de maisons sont habitées par leur pro- priétaire : et dans les communes de 2000 âmes et au-dessous, 64 maisons sur 1000 sont occupées par leur proprié- taire seul.
Donc, si l'on étudie les choses de prés, au lieu de généraliser des exceptions ou de s'en tenir à des observations vagues et super- ficielles, on .voit que le mouvement de la pro- priété, soit mobilière soit immobilière, s'ac- complit exactement en sens inverse de ce que s'imaginent les socialistes. Leur erreur pro- vient en grande partie de ce que, à l'époque où Karl Marx écrivait son livre le Capital, qui est leur Bible, il avait sous les yeux l'An- gleterre, avec son formidable développement industriel et sa grande propriété foncière, maintenue par le droit d'ainesse. El puis, il est assez naturel que ceux qui veulcntdétruire la société actuelle pour y substituer une autre la dépeignent sous de noires couleurs ; mais le pessimisme, aussi bien que l'optimisme, sont des façons inexactes de voir les choses.
Non ! le paupérisme n'augmente pas au fur et à mesure des progrès de la richesse! Ce qui est vrai, c'est que la grande industrie a en- gendré, par les chômages, une forme nouvelle de paupérisme: mais il n'est pas exact de dire que le développement de la civilisation ne profite qu'à une minorité, à une caste pri- vilégiée, au détriment de la masse de la nation.
Au contraire, tous les grands phénomènes économiques de notre temps travaillent in- cessamment, et avec une force croissante, à réduire l'écart entre les conditions humaines, et la diffusion des richesses est un fait corré- latif aux progrés de la démocratie.
Ce n'est pas tout.
.
\L> L A F É D É R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E
M ê m e q u a n d c e r t a i n s faits q u ' i l s o b - s e r v e n t s o n t r é e l s , il a r r i v e a u x socia- l i s t e s d ' e n tiret· d e s c o n s é q u e n c e s f a u s s e s : p a r e x e m p l e le . d é v e l o p p e m e n t d e s s o - c i é t é s a n o n y m e s et les p r o g r è s d e la p r o p r i é t é c o l l e c t i v e .
La Société anonyme, disent-ils, avec son organisation bureaucratique, en accoutumant l'homme à travailler pour un patron imper- sonnel, est la transition naturelle à l'organi- sation socialiste, qui ne sera qu'une société anonyme plus vaste; et, dés lors, pourquoi la société, après s'être substituée aux compagnies de transport, de navigation, de mines, aux grandes sociétés métallurgiques, n'exploitè- rait-elle pas de même les grands magasins, les grands restaurants populaires, les com- pagnies d'assurances avec les maisons qu'elles possèdent dans les villes, les immeubles ru- r a u x , etc. I
M a i s si l'on va au fond d e s c h o s e s , a u l i e u d e s'en t e n i r a u x a p p a r e n c e s , il y a u n e d i f ï e r e n c e e s s e n t i e l l e e n t r e u n e s o c i é t é a n o n y m e et l ' o r g a n i s a t i o n socia- l i s t e . A u j o u r d ' h u i , les g r a n d e s e n t r e p r i s e s i n d u s t r i e l l e s o n t à l u t t e r c o n t r e d e s e n t r e - p r i s e s r i v a l e s . D a n s l ' o r d r e s o c i a l i s t e , o ù s e r a i t la c o n c u r r e n c e ?
A l'intérieur, elle aurait complètement dis- paru. Quant à l'extérieur (je laisse de coté la substitution des bons de travail à la monnaie, sans laquelle, pourtant, on ne conçoit guère le commerce international), on peut se figurer, ' par la difficulté que les gouvernements éprou-
vent aujourd'hui à traiter les uns avec les autres pour un nombre limité d'articles, ce que deviendraient les relations, les négocia- tions commerciales, alors que la société aurait le monopole de la production, de l'achat et de la vente! J'ai eu beau lire tous les auteurs socialistes, je n'y ai rien trouvé au sujet des relations internationales, et cela pour une ex- cellente raison : c'est que, comme les anciens économistes classiques, ils ne tiennent pas compte de l'idée de nationalité : mais il ne suffit pas de la rayer sur le papier pour qu'elle n'existe plus en fait!
L e d é v e l o p p e m e n t d e la p r o p r i é t é so- ciale · ( b i e n s d e l ' E t a l , d e s c o m m u n e s , d e s i n s t i t u t i o n s d ' a s s i s t a n c e : r o u l e s , édifices, m u s é e s , b i b l i o t h è q u e s , e t c . ) , q u i r e p r é s e n t e en F r a n c e 20 m i l l i a r d s , et q u i s'accroU d ' e n v i r o n TiOO m i l l i o n s p a r a n . f o u r n i l é g a l e m e n t a u x s o c i a l i s t e s d e s c o m p a r a i s o n s i n e x a c t e s .
Quel rapport, je vous prie, y a-t-il entre cette sorte de propriété et celle que les socia- listes veulent instituer î Est-ce que vous croyez, par hasard, que l'objet du socialisme soit de généraliser la propriété collective, telle que nous la voyons se développer aujourd'hui sous nos yeux ! Que chaque Français soil trente-huit millionième copropriétaire du Lou- vre, des Champs-Elysées ou de la cathédrale de P a r i s , que chaque Carmausin soit copro- priétaire de la rue ou de la place voisines, ce n'est pas cela qui améliorera beaucoup sa condition! N o n : les socialistes veulent tout autre chose: ils veulent reconstituer, au profit de la «collectivité», ce droit de propriété souveraine, ce droit « é m i n e n t » de propriété, qui, jadis, appartenait au prince, et d'où dé- coulait pour lui le droit de confiscation. Quand nous prononçons le m o t : « partage», ils pro- testent: «Vous ne comprenez pas, s'écrient- ils. A'ous nous calomniez! ces deux m o t s :
« c o m m u n a u t é » et « p a r t a g e » hurlent d'être accouplés ! » Comme si l'ordre socialiste n'avait pas précisément pour objet une répartition nouvelle des biens par voie d'autorité! Ce
qu'on veut, c'est attribuer à la « n a t i o n » . — c'est-à-dire, en fait, aux comités de la révolu- tion sociale, — le droit do propriété souveraine sur tous Tes capitaux, sur tous les instruments de production, et par suite le droit d'en dis- poser à sa guise. Donc, quand les socialistes parlent de concilier la propriété sociale avec ia propriété individuelle, il faut bien s'enten- d r e : aujourd'hui, ces deux modes de propriété coexistent, et portent chacun sur des objets différents: je suis propriétaire souverain" de mon champ, d e , m a m a i s o n ; de même que l'Etat, les départements, les communes sont propriétaires souverains de leurs biens à e u x ; tandis que, dans l'organisation socialiste, il y aurait superposition de deux droits de pro- priété sur le môme objet: au-dessus de moi, la collectivité, devenue propriété souveraine de mon champ, de ma maison : et moi, je ne serais plus qu'un «sous-propriétaire» (c'est leur mol), c'est-à-dire un possesseur révocable et |>récairo, comme dans l'ancien droit.
Vous voyez donc que le développement de la propriété collective ne peut fournir aucun argument en faveur du socialisme; et vous voyez aussi que, quand on parle de République
«sociale», ou de révolution « s o c i a l e » , on prononce des mots qui n'ont aucune espèce de s e n s : pour que cela en eut un, il faudrait dire.: Ia République «socialiste», ou la ré- volution «socialiste».
Interdit
La Fédération suisse des syndicats profes- sionnels vient de mettre à l'interdit la lubrique de fours YVelterl & C,e, à Sursée. Le motif serait que ce patron aurait congédié des ou- vriers sous prétexte qu'ils font partie d'un syndical professionnel et qu'il n'aurait pas répondu aux lettres que le comité de la Fédé- ration suisse lui a écrites à ce sujet.
Informations
L e s i n t é r e s s é s p e u v e n t d e m a n d e r d e s r e n s e i g n e m e n t s s u r les m a i s o n s
A r m a n d Monnier, courtier Morteau
Caracostopoulo F r è r e s
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Exposition nationale
Le bureau du jury des récompenses informe MM. les exposants, que les diplômes prévus par les règlements sont en cours d'exécution et que ce travail est activement poursuivi, mais les intéressés comprendront que la con- fection de plus de 7000 diplômes exige du temps et beaucoup de soin. Ils se rappelleront d'ailleurs que ceux de l'Exposition de Berne, laquelle ne comptait guère qu'un groupe, ont été expédiés vers la fin de mars de l'année suivante. L'Exposition nationale de Genève en ItSiKj n'aura donc perdu aucun instant si elle parvient à livrer pour la même époque les diplômes de ses 42 groupes soumis au j u r y , sans compter les "2000 certificats des concours temporaires de l'agriculture et de l'hortieul tu re.
Relations commerciales avec la Bulgarie
Le traité de commerce que la Bulgarie vient de nouer avec l'Autriche-Hongrie, pré- voit un droit ad valorem de 1 4 % . Jusqu'ici, les droits appliqués aux produits suisses étaient, en vertu d'une entente qui expire le 13 courant, de ÎO1/»0/»· On négocie actuelle- ment, pour que la Bulgarie maintienne le statu r/uo. toute augmentation pouvant être préjudiciable à notre exportation, à celle de l'horlogerie suisse principalement.
Colis postaux
Guatemala. — Dés le 1 " janvier 18!)?, on peut échanger avec Ic Guatemala des colis postaux sans déclaration de valeur et sans remboursement jusqu'au poids de 5 kg.
Les colis seront acheminés via H a m b o u r g et emprunteront l'intermédiaire des paquebots allemands jusqu'à Colon, puis seront trans- portés de là au port de mer de San José de Guatemala par le chemin de fer Colon-Panailia et les paquebots guatémaliens. Jusqu'à nouvel ordre, du côté de Guatemala, la localité de San José de Guatemala participera seule à l'échange des colis postaux.
La taxe des colis postaux de la Suisse pour le Guatemala s'élève à fr. 4.75. Dans cette taxe ne se trouvent pas compris les frais de transport pour le parcours en chemin de fer de Colon à P a n a m a . Ces frais, se montant à 50 cts. par 500 g, avec minimum de fr. 1.25 par colis, devront toujours être acquittés par ie destinataire au Guatemala. Nombre des déclarations en douane nécessaires: 2.
Natal, Echowe et le Paya des Zoulous.
— Les taxes des colis postaux à destination du Natal, de l'Echowe c t d u P a y s des Zoulous acheminés via France et Angleterre, au moyen de dépêches fermées, ont été réduites comme s u i t : 1 kg fr. 3.00, 3 kg 6.(50 et 5 kg 9.(i0.
La Russie et la Chine
Le Times publie un long article ayant pour but de démontrer qu'un traité secret a été signé entre la Russie et la Chine. Ce traité aurait été rédigé à Pékin avant Ie dépari de Li-Hung-Chang pour l'Europe: il aurait été négocié par le comte Cassini, chargé d'affaires de Russie à Pékin, et signé ensuite par Ll- Hung-Chang et feu le prince Lobanoff..
Le journal anglais estime que le traité en question équivaut à une véritable alliance en- tre la Rnssie et la Chine, ou mieux à l'éta- blissement d'un véritable protectorat russe en Chine. Le traité Cassini implique la cession à la Russie de la Chine septentrionale, y com- pris le siège de la cour et du gouvernement chinois. Kiaschaou et Talienvan sont les deux portes de Pékin : or, elles deviennent russes par suite du traité en question.
P a r contre, la Russie assume l'obligation de défendre celte partie du Céleste Empire contre toutes les autres puissances. (Test là une menace dirigée, non seulement contre les Japonais, mais encore contre tous les Etats ayant des relations avec la Chine.
Le journaliste anglais termine en expri- mant l'espoir que le gouvernement britannique se montrera énergiquement déterminé en ce qui concerne le maintien de ses droits, et qu'il n'hésitera pas à agir d'une manière dé- cisive au moment propice.
Douanes
CAiZf. — Le gouvernement chilien a décidé d'appliquer encore pendant l'année 1897 le tarif officiel actuel des valeurs, d'après les positions duquel les droits sont prélevés en pour cent. La modification annoncée du tarif
LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 13
•douanier chilien n'aura donc pas lieu. Les maisons de commerce suisses, que les droits de douanes chiliens intéressent, recevront des renseignements complémentaires auprès du département fédéral du commerce (service d'information).
Sur les spiraux
Dans un des derniers numéros du Praticien illustré, les questions suivantes avaient été
posées :
1" Quel est l'outillage nécessaire pour la fabrication des spiraux de montre, particu- lièrement ceux antimagnétiques (de toutes grandeurs,)?
2" Quelle est la façon de procéder pour ob- tenir un écartement constant entre tous les spires?
Un abonné connaîtrait-il un fabricant d'ou- tils spéciaux à cette industrie? G. A.
Dans le numéro suivant on lisait cette ré- ponse :
Voici au moins une partielle la réponse a faire à ces questions:
Les ressorts d'acier étant susceptibles de s'aimanter, il en résulte des réactions magné- tiques réciproques et une perturbation dans le mouvement. Afin de remédier à cet incon- vénient, M. Paillard, de Genève, a proposé
<les alliages pour la confection des ressorts;
cl M. Edwin-J. Flouston, de Philadelphie, a présenté, en 1888, un mémoire intéressant, où il déclare que les résultats de ses expé- riences ont été satisfaisants.
M. Paillard .indique les quatre alliages s u i v a n t s :
1° Palladium (50 à 75 Cuivre 13 à 25 Fer 1 à 5 2° Palladium 50 à 57
Guivre 20 à 30 Fer 5 à 20 3° Palladium 65 à 75 Guivre 15 à 25 Argent 3 à 10 Nickel . 1 à 5 Or 1 à 2,5 Platine . 1,5 à 2 Acier 1 à 5 4° Palladium 45 à 50
Guivre 15 à 25 Argent . 15 à 25
Or' : 2 à 5
Platine 2 à 5 Acier 2 à 5 IS'ickel (très petite quantité.)
On a ainsi fait de ces ressorts en bronze d'aluminium, qui'ont donné de bons résul- tats. Ces ressorts sont faits par une maison
suisse. X . . .
Nouvelles diverses
T é l é p h o n e . — A partir du 18 janvier, on pourra téléphoner en Allemagne, c'est-à-dire à Mulhouse et à Saint-Louis, en Alsace, au prix de deux francs par conversation de trois minutes. On pourra, par la suite, correspon- dre directement par Mulhouse-Strasbourg, avec Gologne, Francfort et Berlin.
La Tribune espère que l'administration française se montrera bientôt de bonne com- position, afin qu'on puisse enfin converser téléphoniquement entre Genève et Lyon.
La population de la France. — Le 29 mars dernier, il a été procédé au recense- ment quinquennal de la population de la France. Le Journal officiel publie les résul- tats officiels et complets de celte enquête.
D'après les opérations effectuées le 29 mars dernier, le chiffre total de la population dans les 87 départements métropolitains, y compris la Corse, s'élève à 38,517,975 habitants.
En 1891, il avait tout d'abord été évalué à 38,343,192; mais, à la suilo de rectifications opérées par des décrets postérieurs à celui du 31 décembre 1891, il a été réduit à 38,342,948.
Il s'est donc produit, de 1891 à 189(3, un ac- croissement de population de 175,027 habi- tants. P a r comparaison avec les résultats du dénombrement de 1880, le chiffre de la popu- lation accuse, pour la période décennale, une augmentation de 299,072 habitants.
Les besoins de la Bourse de Berlin vont se trouver singulièrement augmentés par l'obligation où l'on va être, au 1er janvier 1897, par suite de la nouvelle loi sur la bourse, de remplacer une partie des affaires a terme par des affaires au comptant. On s'en aperçoit déjà sur le marché monétaire et cette situation contribue à élever le taux de l'es- compte.
La nouvelle loi gênera moins les grands établissements que les petits: elle contribuera à monopoliser les affaires entre les mains des premiers.
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