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80. Prix du numéro 10 centimes

Dimanche 4 Octobre 1896.

Bureaux: Rue de la Serre, 58.

ABONNEMENTS

Un an: Six mois:

Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissant Ie Jeudi et le Diœaociie à Ia Chanx-de-Fomis

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Provenant de la Suisse 20 et. la ligne

» de l'étranger 25 » » Minimum d'une annonce 50 cent.

Les annonces se paient d*a\ance.

O r g a n e tle l a Société i n t e r c a n t o n n l e d e s I n d u s ! r i e s «In J u r a , de» C h a m b r e s d e c o m m e r c e , d e s B u r e a u x d e c o n t r ô l e e t d e s S y n d i c a t s p r o f e s s i o n n e l s .

L'Horlogerie à l'Exposition nationale suisse. Genève .1896

Notice descriptive de l'horlogerie de la maison César Racine, auLocle. Médaille d'or à l'Exposition nationale.

Celte vitrine, d'un aspect modeste, repré- sente pourtant une grande valeur et comme horlogerie compliquée un immense progrès.

M. Racine expose U pièces, soit 5 grandes sonneries d'un système nouveau, breveté sous n° 4895 et IÏ835, et une 13 lignes, la seule que nous sachions être exposée dans cette grandeur et avec cette complication ; les autres montres sont avec complication de chrono- graphe compteur, quantième perpétuel, caril- lon : ces pièces sont avec bulletin de l'observatoire de Neuchàtel.

L'ancienne répétition grande sonnerie, vu son prix élevé, sa construction compliquée et la grande difficulté de la réparer à l'étran- ger n'a pu, jusqu'ici, être fabriquée d'une manière courante et ce no sont que des ouvriers privilégiés et de talent qui peuvent travailler à ce genre d'ouvrage. Conséquence naturelle c'est que ces montres se vendent peu, à des prix élevés et surtout qu'elles sont trop compliquées. Tels sont les caractères distinctifs de ces belles et utiles pièces d'horlogerie, qui les empêchent d'entrer dans le commerce d'une façon plus complète.

Le système que M. Racine expose n'a pas les inconvénients signalés plus haut. Il η réalisé: 1° Prix réduit de la montre, 2" Sim- plicité relative de tout le mécanisme et sûreté absolue des fonctions, 3° Correction de quelques défauts de l'ancienne grande sonnerie.

La montre grande sonnerie de M. Racine a cet immense avantage qu'un ouvrier connais- sant la répétition ordinaire peut, et cela après quelques instants d'étude seulement, la ter- miner facilement, ensorte qu'à l'étranger elle sera retenue ou rhabillée par un ouvrier de talent médiocre.

Le dispositif de cette montre est très pratique: il permet de fabriquer ces pièces depuis la grandeur 13 lignes à verre et savonnette, et avec toutes espèces de complications, telles que: chronographes simples, chronographes compteurs et rattrapantes, quantiémes^simples ou perpétuels, etc.

Le remontoir à bascule rend possible le désarmnge des deux barillets, sans enlever les rochets, ce qui est une nécessité clans les montres à 2 barillets. Grâce à une transmis-

sion bien comprise de ces derniers, le remontoir est doux et se fait sensiblement dans le même temps pour les deux barillets.

Les pièces de la cadrature prennent peu de hauteur sous le cadran ; on obtient consé- quemment une montre basse, elles rappellent d'une manière frappante la cadrature des répétitions ordinaires ; enfin ces pièces de cadrature sont interchangeables.

Ces avantages et les principes rigoureuse- ment justes des différentes fonctions de ce système de grande sonnerie, le recommandent à l'examen de tous, les horlogers sérieux et lui assurent un bel avenir.

Ces pièces sont livrées dans un étui méca- nique, permettant de faire sonner la montre en pressant un bouton placé au milieu du couvert de l'étui.

Information

Les intéressés peuvent demander des renseignements sur la maison

A r m a n d B l u m e n t h a l

C h a u s s é e de M e r c h t e m , 5 2 , B r u x e l l e s au Secrétariat général de la Chambre cantonale du Commerce, à la Chaux-de- F o n d s .

Exposition internationale de Bruxelles

en 1897

La Belgique organise, pour l'année prochaine, une exposition internationale qui s'ouvrira à Bruxelles le 24 avril 1897 p o u r durer 6 mois, avec faculté de la prolonger, selon les circonstances, jusqu'au Io novembre.

Cette exposition comprendra les sections suivantes :

1. Beaux-Arts:

2. Economie sociale:

3. Hygiène. — Arts médicaux et pharma- ceutiques:

4. Sauvetage:

5. Arts industriels et décoratifs. — Arts libé- raux. — Sciences:

G. Eclairage, chauffage, ventilation et leurs applications:

7. Electricité. — Traction ; 8. Art militaire ;

9. Fabrications industrielles ; matériel, pro- cédés et produits ;

10. Matériel du sport :

11. Exercices. — Jeux populaires;

12. Concours temporaires d'agriculture et d'horticulture;

13. Enseignement pratique, institutions éco- nomiques et travail manuel de la femme ; 14. Commerce. — Colonies.

Des concours seront organisés entre les œuvres produits et travaux. Comme aux expositions internationales précé- dentes, il sera créé des compartiments nationaux, où les œuvres, produits et travaux d'un même pays seront répartis en sections, en groupes et en classes, suivant un système de classification générale.

L'horlogerie, qui nous intéresse plus particulièrement, est comprise dans la cinquième section, groupe XVII, classe 56 qui comprend :

Industrie diamantaire — Préparation et taille du diamant — Art du lapidaire en général— Préparation des métaux précieux:

affinage, battage, etc. — Orfèvrerie d'art, de table, de décoration, etc. — Bijouterie fine — Joaillerie — Montage et sertissage des pierres

— Ciselure des métaux précieux — Orfèvrerie fausse — Bijouterie fausse et de fantaisie — Horlogerie.

Nous lisons au chapitre des «Condi- tions spéciales de participation» que les prix de location des emplacements com- p r e n n e n t la décoration générale des compartiments et les frais de manuten- tion.

Un certain n o m b r e de gouvernements organiseront officiellement l'exposition de leurs nationaux. La Suisse n'a pas, jusqu'ici, annoncé sa participation officielle et il est même à prévoir qu'elle ne le fera pas.

Quel accueil fera-t-on, en Suisse, aux ouvertures des organes de l'Exposition ?

Les expositions se succèdent avec

(2)

418 LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE

u n e rapidité qui ne laisserait à aucune maison la faculté de participer à toutes.

L'industrie suisse vient de faire un puissant effort'pour mettre en valeur ses produits à l'Exposition nationale de Genève qui va bientôt fermer ses portes.

Pourra-t-elle se préparer, en quelques mois, à figurer dignement à l'Exposition internationale de Bruxelles, telle est la question qui se pose. Et puis, la fin du siècle est bientôt là, et l'on se réserve p o u r Paris.

Quelques-uns de nos industriels, prin- cipalement de ceux qui sont en relations constantes d'affaires avec la Belgique, iront à Bruxelles, mais il est peu pro- bable que nous assisterons à une participation générale de la Suisse.

Nous n'en avons pas moins tenu à c o m m u n i q u e r à nos lecteurs quelques renseignements sur l'exposition belge et n o u s leur d o n n o n s avis qu'ils peuvent les compléter chez les agents consulaires de la Belgique en Suisse, et au secré- tariat général de la Chambre cantonale, à la Chaux-de-Fonds.

Apprentissages, cours du soir

Au moment où vont recommencer les cours

•du soir, l'inspecteur cantonal des apprentissages croit devoir rappeler aux parents, maîtres, tuteurs et apprentis, l'utilité absolue des leçons qui sont données pendant l'hiver gratuitement ou à peu près, dans toutes les

localités du canton.

Il est devenu indispensable à la plupart des artisans, des ouvriers et des industriels en général, de compléter l'apprentissage pratique des ateliers par une culture plus étendue et des connaissances théoriques qui peuvent s'acquérir chez nous grâce aux cours orga- nisés avec l'appui des communes et de la Confédération.

L'élude du dessin est nécessaire aux méca- niciens, à tous les apprentis du bâtiment. Le dessin rendrait les plus grands services aux horlogers qui le négligent trop, si ce n'est dans les écoles d'horlogerie.

Nous avons pu constater avec les différents jurys de nos récents examens professionnels d'apprentis, la distance qui existe entre les jeunes gens qui ont fréquenté les cours du soir et ceux qui les ont négligés.

Las apprentis désireux de s'assimiler l'enseignement théorique mis à leur portée par les sociétés d'enseignement professionnel, se trouvent dans des conditions infiniment meilleures pour exécuter avec fruit les travaux que réclame leur patron. Au moment voulu, ils peuvent se présenter avec grandes

•chances de succès aux examens de fin d'apprentissage, pour lesquels des connaissances théoriques sont nécessaires.

S'agissant du choix des cours à suivre, il est utile de recommander aux apprentis de ne pas se surcharger de leçons mais de suivre avec assiduité et profit celles qui leur sont le plus indispensables, tant dans l'exercice de leur profession que pour se tenir au niveau des connaissances nécessaires à un citoyen.

Dans la règle, un apprenti fera bien de n'entreprendre que deux cours, trois au plus, par hiver et de les choisir parmi les suivants:

horlogers, théorie de l'horlogerie accompa- gnée de dessin : graveurs et décorateurs, dessin décoratif: mécaniciens, théorie et dessin mécaniques: industries du bâtiment,

géométrie et dessin technique : taillcuses et lingéres, éléments de dessin et coupe.

Tous les jeunes gens et jeunes filles placés en apprentissage ont besoin de suivre un cours de français, où l'on enseigne à écrire une lettre correctement — c'est leur côté faible — et, si possible, un cours d'arithmé- tique.

Nous remercions les personnes qui dirigent l'enseignement du dessin dans les cours du soir d'avoir, l'année dernière, cherché à pro- curer à chaque apprenti des modèles qui ont rapport à sa profession. Malgré les difficultés que présente cette méthode dans une classe composée d'éléments divers, nous pensons que c'est la seule qui puisse intéresser tous les élèves et donner de très bons résultats.

Les Sociétés qui organisent les cours du soir en annoncent, dans chaque localité, l'ouverture par des affiches et généralement par la voie des journaux. Parents, tuteurs et maîtres d'apprentissage, faites-vous un devoir de vous en occuper au moment voulu.

(Communiqué).

Maisons suspectes en Angleterre

Il nous revient que certains industriels suisses et particulièrement de petits fabricants d'horlogerie, sur la foi d'annonces ou de cir- culaires, envoient des marchandises à des clients en Angleterre sans s'être assurés au préalable de l'honorabilité et de la solvabilité de ceux-ci. Ils se contentent notamment de n'expédier leurs produits qu'après avoir reçu une traite de l'acheteur laquelle, le plus sou- vent, leur est retournée protestée, le signa- taire ayant disparu ou ne possédant aucune fortune.

Nous mettons à nouveau les intéressés en garde contre ce mode de procéder et les enga- geons, avant de conclure une affaire avec une maison inconnue, à prendre des renseignements, soit directement auprès d'une agence sérieuse, soit par l'entremise de la légation suisse à Londres, 52, Lexham Gardons (Cromwell Road) W, à Londres.

(Feuille off. suisse du commerce)

Service des marchandises te dimanche

Dans le but de permettre aux compagnies suisses de chemins de 1er de suffir au trafic considérable de certaines marchandises d'au- tomne, le conseil fédéral a autorisé les exceptions ci-après aux prescriptions légales inter- disant le service des marchandises le dimanche : 1° Les entreprises de transport sur essieux sont autorisées, lorsque le besoin s'en fera sentir, durant la période du 29 septembre à la fin d'octobre de cette année: a. à faire décharger, le dimanche matin, par leurs ouvriers, les fruits, le vin nouveau (moût), les pommes de terre et autres produits agricoles ; b. à faire circuler, le dimanche, dans chaque direction, un train facultatif de marchandises tant pour le transport des produits agricoles susmentionnés que pour celui du matériel vide. 2° Les demandes des administrations tendant à donner une plus grande extension aux exceptions ci-dessus sont écartées. La présente autorisation est donnée aux conditions suivantes: 1° Il est interdit de recevoir et de délivrer des marchandises le dimanche ; les halles aux marchandises et les places de chargement et de déchargement sont interdites au public. 2° Il est interdit de transporter, le dimanche, des marchandises petite vitesse et des wagons vides par les trains réguliers (trains de voyageurs avec transport de marchandises et trains de marchandises avec transport de voyageurs). 3° Le service des marchandises le dimanche ne doit, en aucun

cas, provoquer une augmentation de la durée de la journée légale de travail ni une réduc- tion du repos réglementaire pour la nuit.

S'il est nécessaire d'apporter exceptionnelle- ment une restriction dans les dimanches libres des employés, le personnel des compagnies devra pouvoir, par d'autres dimanches libres, rentrer, avant la fin de l'année courante, au bénéfice de ceux qu'il aurait perdus dans ces cas. 4° Les administrations de transport sont tenues de faire au département dos postes et des chemins de 1er, d'ici à la fin de novembre prochain, un rapport circonstancié:

a. sur l'emploi qu'elles auront fait de l'auto- risation accordée sous chiffre 1 ci-dessus, sur l'extension qu'aura prise le déchargement des marchandises et sur les trains de marchandises qui auront été expédiés ; b. sur le*

dimanches libres retenus aux employés, avec l'indication des dimanches do remplacement déjà accordés ou qui devront l'être.

Nouvelles diverses

Fonds cantonal des apprentis. — Le fonds cantonal destiné à l'encouragement des bonsapprentissagesétaitàfinaoùtde fr. 95.—

Il s'est augmenté du don suivant:

M. C-E. T. au Locle fr. 10.—

Total à ce jour . . fr.105.—

L'Inspecteur dos apprentissages A s s u r a n c e nouvelle. — Los journaux d'assurances anglais annoncent la Constitu- tion d'une Compagnie intitulée: The Key and Season Ticket Insurance Regislr)- Limiîed, qui a pour but d'assurer contre la perte dos clefs et des cartes d'abonnement aux chemins de fer, aux théâtres, aux Expo- sitions, etc. Le capital social a été fixé à 250.000 fr. répartis en actions de 25 fr., dont une première émission de 2.500 titres aura lieu ces jours-ci. Les journaux en question estiment que la souscription aura du succès et qu'elle sera couverte et au-delà.

Dans le d e r n i e r r e c e n s e m e n t p r u s - sien, nous relevons des chiffres intéressants, d'après lesquels, alors qu'en 1882 la proportion de personnes occupées à l'agriculture et à la pèche était de 43,0%; elle n'était plus que de 36,1 °/° e n 1895. La proportion des femmes qui se livrent à des occupations en dehors de celles du ménage a augmenté de 15,42 à 17,03 °/θ) tandis que celles des femmes uniquement occupées à leurs ménages a di- minué de 0,1(3 à 5.11 %•

L'étendue des chemins de fer amé- ricains au commencement de cette

a n n é e était, d'après Poor's Manual, de 181,000 milles, dont 1,900 seulement ont été construites en 1895. Il y avait en exploita- tion 179,000 milles contre 17(3,000 en 1894, soit à peine une augmentation de 3,000 milles ou 1 V2 P· 100. Lc capital actions des chemins de fer était de 5,231 millions de dollars: leur dette consolidée de 5,712 millions et leur dette flottante de 420 millions. L'augmentation du capital action, pendant l'année, a atteint 106 millions '/2 °u seulement 2 p. 100;

l'augmentation de la dette consolidée, 35 millions seulement. Le mille de chemin de fer a coûté en moyenne, d'après le montant nomi- nal d'actions et obligations, 60,000 dollars, contre 62,000 en 1894.

Pour le capital total représenté par les chemins de fer (11 milliards '/3 de dollars, ou plus exactement 11,363 millions), les revenus bruts ont été de 9,7 p. 100, et les revenus nets seulement de 2,9 p. 100. En 1880, alors que ce même capital total ne montait qu'à 5,400 millions, les revenus bruts s'éle- vaient à 11 p. 100. et les revenus nets à 4,7 p. 100.

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LA FEDERATION HORLOGÈRE SUISSE 419

La valeur du temps

Les Anglais et les Américains n'ont pas leurs pareils pour apprécier la valeur du temps.

On connaît leur devise : « Time is monej*, — Le temps c'est de l'argent». Aussi la Grande- Bretagne et les Etats-Unis rivalisent-ils en ce qui concerne le réglage des horloges publiques;

c'est à qui leur donnera le plus de précision.

Londres a la Tour-de l'Horloge, au cadran de laquelle toutes les montres et pendules de la capitale anglaise prennent l'heure; New-York possède «The Time-Ball, — la Boule-du- Temps», — qui rend les mêmes services aux montres et pendules des citoyens américains.

Mais voici que la sonnerie de Ia fameuse horloge de Londres vient de se détraquer. On l'a appris par les journaux anglais, qui n'ont point manqué de faire ressortir la perturbation que cet incident avait jeté dans l'existence des Londonniens. Du haut de l'une des trois tours colossales du palais de Westminster, aux quatre faces de laquelle apparaissent de gigan- tesques cadrans de 22 pieds de diamètre, la sonnerie tombait, lente et sonore, sur la,ville tout entière; elle réglait la vie d'une popula- tion qui, d'après le dernier recensement, est évaluée à 4,221,000 habitants. L'heure delà Tour-de-1'Horloge était l'heure précise, l'heure officielle, l'heure nationale. Et voilà que, par suite d'un accident dans le mécanisme, elle ne sonne plus !

On peut bien voir toujours la marche des aiguilles — la plus grande à 10 pieds de long

— sur les cadrans, où les chiffres n'ont pas moins de 2 pieds de haut; on peut la voir même la nuit, car si les cadrans sont resplen- dissants de dorure pendant la journée, ils sont brillamment éclairés dès le soir ; mais cela ne suffit pas. Tous les quartiers de Londres

étaient habitués à entendre la cloche de l'horloge, portant l'heure au loin, — une cloche énorme, pesant 260 quintaux. Elle sonnait ainsi depuis trente ans. Aussi le peuple de Londres, si mécanique dans son existence, ne sait-il plus, depuis qu'elle est devenue muette, à quelle heure se fier.

A New-York, on jubile. «Si la Tour-de- l'Horloge ne sonne plus l'heure à Londres, dit un journal américain, la Boule-du-Temps fonctionne toujours, et sa grosse voix n'est pas prés de cesser de se faire entendre». On voit qu'il y a là une sorte de fierté patriotique,

— et il faut bien reconnaître que la Boule-du- Temps est une institution unique en son genre.

C'est un énorme globe de métal pouvant glisser le long d'une tige de fer de 22 pieds placée au sommet d'une tour de 287 pieds au- dessus du niveau de la mer. Le «Time-Ball»

domine tout New-York et peut être vu à une distance considérable. La boule est montée jusqu'au sommet de la tige et tous les matins, à 9 heures, elle tombe le long de celle-ci: sa chute indique l'heure exacte.

Le déclenchement est produit par un courant électrique envoyé de l'Observatoire national de Washington, situé à 360 kilomètres.

Quelques minutes avant la chute de la boule, un employé se montre sur la plate-forme de la tour et agite un drapeau; il avertit ainsi chacun de se tenir prêt à mettre l'aiguille de sa montre ou de sa pendule à l'heure, à la minute, à la seeonde.

Age] née

Les annonces et abonnements sont reçus, pour la région biennoise et le canton de Soleure, cbez Mon- sieur A l b e r t C h o p a r d , c o m p - t a b l e , rue de la Gare, 1, à Bienne.

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