C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
F RANÇOIS F OLTZ
Sur la domination des catégories
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 12, n
o1 (1971), p. 93-110
<
http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1971__12_1_93_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1971, tous droits réservés.
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SUR LA DOMINATION DES CATEGORIES
par François
FOLTZCAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XII, 1
Introduction.
Le texte suivant constitue la
première partie
d’un travail sur «la fer-meture des
catégories
dominées».Soient q
un foncteur(pas
nécessairementfidèle)
vers lacatégorie
des
applications
associée à un univers et R un ensemble deq-multimorphis-
mes. On définit les
catégories ( R , q)-dominées,
dont à la fois lescatégo-
ries
q-dominées
et lescatégories
fortementq-dominées
sont des casparticu-
liers. On relie cette notion à celle de
( R , q)-produit tensoriel, qui générali-
se et affine les
q-produits
tensoriels considérés dans[41 .
Leprincipal
ré-sultat est le suivant: Soient
J"
lacatégorie
des foncteurs( R, q)-dominés
et R une
partie
«stable» de R.Si q
estsaturé,
si sa source est à limites inductives et s’il existe des foncteurs( R , q )-produit
tensoriel et( R , q)- produit
tensorielcompatibles
avec «assez» delimites,
le foncteurinjection
de
RF
versRF
admet unadjoint.
Autrementdit,
toutecatégorie ( R , q)-do-
minée E peut être universellement»
plongée
dans unecatégorie ( R, q )-do-
minée E . Si de
plus q
estcompatible
avec les limitesinductives,
E et Eont les mêmes
catégories sous-jacentes.
Ce résultat permet parexemple
d’associer
canoniquement
à unecatégorie q-dominée
unecatégorie
fortementcrdominée.
Ces théorèmes seront utilisés dans la suite du travail: On y montre- ra que
Y
estRt-hyperdominée [7], où Rt
associe à un foncteur( R , q)-
dominé sa restriction aux unités. On
indiquera
ensuite des conditionspour
que ?
soit tensoriellementRt-dominée [71 ,
unproduit
tensoriel(au
sensde la
domination)
s’identifiant à un(d(R), Rt)-produit tensoriel,
pour une certaineclasse d(R);
siR CR ,
un(d(R), Rt )-produit
tensoriel «est»une
(RF,RF)-projection. Enfin,
sous deshypothèses
un peuplus
fortes laNotations.
Nous utilisons les notations de
[1], [2]
et[5].
Enparticulier
unecatégorie
est souvent notéeC’ ,
où C est l’ensemblesous-jacent; Cp
estl’ensemble de ses
unités; l’application
source est notée a,l’ application
but
/3;
la duale de C * est C * . Un foncteur constant sur une unité e est re-présenté
par lemême symbole
e , une transformation naturelle constante sur un élément x est aussi notée x .On suppose
que h
est un univers contenu dans ununivers fi
et ap- partenantà fi. Soient ? et ? (resp.m et
lacatégorie pleine
des ap-plications
et celle des foncteurs associées à11 (resp. à u). H et LI (resp.
à
etII) désignent
à la fois les foncteursproduit canonique
et somme cano-nique sur M
etsur ? (resp. sur m
et surF).
On suppose donné un
foncteur q = (m,
q,K ° )
de K’vers M,
où Kappartient à
Rappelons qu’une catégorie q-dominée ([1], [5])
est uncouple
E
= (
8,C*)
d’unecatégorie
C*
et d’un foncteur e de C X C* vers K’ * tel que q. 8 soit le foncteur
HomC..
Ondésigne par [E]
legraphe q-do-
miné
sous-jacent
àE ,
c’ est-à-dire lecouple ( Eo,[C*]), où [C°]
estle
graphe
orientésous-jacent
à C’°
et Eo la restriction de 8 à
C. X C*o.
Si
E = (E, C*)
etE=(E,C*)
sont descatégories q-dominées ,
on
appelle foncteur q-dominé
de E vers E untriplet v
=( E , (
T,v), E ) ,
où v =
(C*,
v,C )
est unfoncteur,
ditfoncteur sous-jacent
àv,
et où(
8.(vII if),
T,8)
est une transformation naturelle seprojetant
par q surla transformation naturelle
canonique
deHomC.
versHomC.. (vII v*) (tel-
le que
q(t(e’,e))
soit une restriction dev).
Poursimplifier,
on posev( e’, e) = T(( e’, e)),
pour tout( e’, e) E C.’ x C*o.
Si q
estfidèle, v
est entièrement déterminé par letriplet (E,v, E ) , ce qui justifie
la notation utili séedans 51
On
généralise
d’une manièreanalogue
la définition deshomomorphis-
mes entre
graphes
orientésq-dominés (donnée dans L 5 1
pour qfidèle).
Enparticulier l’homomorphisme sous-jacent
au foncteurq-dominé v est [ v- 1
( [F] (t,v), [E]).
1. q- multimorphismes.
Soient e une unité de K*
et ( ev)vEN
une famille d’unités deK* ,
où
N E U .
PosonsDEFINITION 1. On
appelle q-multimorphisme
de(ev)v EN
vers e une fa-mille
f=(fy)yEE (notée
aussi( fy) )
d’éléments de K vérifiant:1.
B(fy)=
e , pour tout y deE ’ et a(f(v,v))=
ev , pour tout v deEv .
2. Si il existe une
application Q (f)
=(q(e), f, E )
telle que, pour tout(xv)v EN
et tout v deN ,
l’on ait:On pose e
=B3(f)
et(ev) vEN =a ( f ) . Si q
estfidèle, f
est en-tièrement déterminé par le
triplet (e,f, (ev)vEN)
etQ( f)
est q-concor-dante pour
(e,(eV)vEN) [4].
L’ensemble N est dit l’ensemble des indi-ces de
f , a (f)
la source def
etj3( f)
son but.Soient ( Nu)uEM
unepartition
de Net e = (eu)uEM (resp. eu =
(ev)v EN )
une famille d’unités deK* .
La donnée d’unq-multimorphisme
h de source é et d’une famille de
q-multimorphismes (gu)uEM ,
oùa( gl)
eu
etB(gu)= eu,
permet de définir unq-multimorphisme
de source
( ev)vEN ,
de butf3( h)
et tel que ,Soit 1
un sous-ensemblede 11,
contenant un ensemble réduit à unélément et contenant avec un ensemble toutes ses
parties.
Un ensemble R deq-multimorphismes
dont les ensembles d’indicesappartiennent à i
estdit stable s’il est stable pour la loi de
composition précédente
et si la fa-mille à un seul
élément ( e) appartient
à R pour tout e EKo .
SiIl
= R etsi R contient tous les
.q-multimorphismes,
on pose R =S( q) .
2. ( R , q)-produit tensoriel.
La notion de
q-produit
tensoriel définiedans [3] et [4]
s’étendau cas d’un
foncteur q
non fidèle. Soit R un ensemble stable deq-multi- morphismes.
Lescatégories opèrent
à droite et à gau- cherespectivement
sur R..Désignons
parT(R) (ou T(q),
si R =S(q))
la
catégorie joint par R
des deuxcatégories précédentes. L’application f->Q (f)
seprolonge
en un foncteurQ = (m, g, T ( R)) adme ttant q
etpour restrictions.
DE F IN ITION 2. Un
foncteur ( R, q)-produits
tensoriels est unadjoint O
du
foncteur j = (T(R), i, K*).
Unj-proj ecteur (resp. une j-structure libre) ass:ocié(e)
à F estappelé(e)
un( R, q)-produit
tensoriel naturalisé(resp.
tèrisotiel)
de é .Si R n’est pas
précisé,
c’estque R = S( q) ;
si R est l’ensembledes
q-multimorphismes
d’ensembles d’indicesfinis,
on diraque O
estun foncteur
q-produits
tensoriels finis.PROPOSITION 1. Si K* est à
mo-sommes
et si q est à structuresquasi- quotients,
il existe unfoncteur q-produits
tensoriels.PREUVE. Ne faisant pas intervenir la fidélité du foncteur q , la démons- tration du théorème d’existence
de [4]
reste valable.0
On dira
que O
estassociatif si,
pour toute famille de(
R ,q )-pro-
duits tensoriels naturalisés
( gu) uEM’
oùM E j ,
ettout ( R, q) produit
ten-soriel naturalisé h tel que
a(n) = ( B( gu)) uEM, le composé
h .(gu)
I-ZEMest encore un
( R, q)-produit
tensoriel naturalisé.Soit 9
un sous-ensemble deFo. On
diraque e
estcompatible
avecles
9-limites
inductives si sa restrictionà fl
K* estcompatible
avec lesv EN
9-limites
inductives pour tout N dej.
REMARQUE. Dans le cas d’un
foncteur q
nonfidèle,
lespropositions
4et 3
de [4]
ne sontplus
valables.EXEMPLES D’ENSEMBLES R .
a.
Supposons
que q est à atomes(i. e.
si( a, a’ )
est uncouple
d’unités de
K’ ,
touteapplication
constante deq(a)
versq( a’ )
se relève dans a’ . K . a de manièreunique)
et admet un foncteurproduits
finisII .
Atoute famille a
= (av) ""
d’unités deK.
est associé ununique q-multi- morphisme f a
de source a , de but vn2 av
et seproj etant
surIl q( av) .
Soit R l’ensemble des
q-multimorphismes
g , d’ensembles d’indicesfinis, vérifiant g
= k .fa(g),
avec k appartenant à. K .Quand
cettedécomposition
est
unique
pour tout g deR ,
lefoncteur Il
est aussi un foncteur( R , q)- produits
tensoriels. C’est le cas parexemple quand q
est fidèle.b. On suppose
que R
est l’ensemble choisi dansl’exemple précé-
dent et
qu’il
existe un foncteurq’ = (K*,q’ , K’*).
A un q.q’-multimor- phisme g’ = (g’y)
est associé unq-multimorphisme Q’(g’) =(g ), où gy=
=
q’ (g’y).
On pourra considérer l’ensemble R’ formé des q.q’-
multimor-phismes g’
vérifiantg’(g’) E R.
Parexemple, q (resp. q’ )
pourraêtre
lé foncteurqui
associe à uneapplication
continue(resp.
linéaire continue en-tre espaces vectoriels
topologiques
de différentstypes) l’application (resp.
continue) sous-j acente.
3. Catégories (
R ,q)-dominées.
Dans ce
paragraphe,
nous supposonsque 9
est l’ensemble des par- .ties finies de l’ensemble des entiersnaturels,
queEo = (Eo,[C])
est ungraphe q-dominé et 1
l’ensemble des suites finies s =(ev)vn+1 de
som-mets
de [ C 1 à plus
d’unélément;
onpose a (s)=(
80( ev+1’ ev))vn.
Si E
= (
s,C*)
est unecatégorie q-dominée
etsi [E]
=Eo ?
pour tout notons ES=(nsy)
led-multimorphisme
de sour-, de
but E(en+1, e1),
défini par:D E F IN IT IO N 3. On dit que la
catégorie q-dominée
Eest ( R , q)-dominée
si8 S
appartient
à R pour tout sde 1.
DEFINITION 4.
Supposons
que q admet un foncteurproduits
finisIl
s’i-dentifiant à un foncteur
( R , q)-produits
tensoriels et que lesprojections dans ?
des( R, q)-produits
tensoriels naturaliséscorrespondants
soient des unités. Unecatégorie ( R , q)-dominée
est alorsappelée catégorie forte-
ment
q-dominée [6] .
Désignons
parl’
le sous-ensemblede 5i
formé des suites à deuxou trois éléments.
Si s = (ev)v n+ 1 appartient à 2,
posons:Si s’ = (e’v)vm+1
est une autre suite vérifianta(s’) =f3(s),
notons( s’, s)
lasuite (B(s’),B(s), a(s))
et s’ +s lasuite (e"u)un+m+1
définie par:
Supposons qu’il
existe un foncteur( R, q)-produits
tensoriels0;
pour se 5i
notons
fS le ( R , q)-produit
ten soriel naturalisécanonique
de sourcea (s) .
Si E =
(
8,C’ )
est unecatégorie q-dominée et [E]
=Eo,
définis-sons k S par:
ES = kS . fS
si s aplus
de deuxéléments,
kS =E (e’, e )
sis =
( e’ , e ) .
La famille(kS )sE E
vérifie les conditions suivantes:(2) k(e, e) E Ko
et kS afs
pour inverse à droite si s =( e’ ,
e’ ,e )
et sidésigne
lemorphisme canonique
Les deux membres de
(3)
sontégaux
àk S3 + S1 ;
la famille(ks ) S EE’
vérifie la condition
(3’),
à savoir la condition(3)
dans le casoù s 1
ets4 (resp. s3
ets2 )
ont trois éléments(resp.
deuxéléments).
Soient v un foncteur
q-dominé
de E vers unecatégorie (R, q )-domi-
née E =
(
E ,C.)
et(kS)SEE
la famille demorphismes
associée à E . SiVo = [v]
etsi v
est lasurjection sous-jacente
àz7,
on a la relation:Inversement,
soit vo unhomomorphisme
degraphes
orientésq-domi-
nés de
Eo
=(
Eo ,[C]) vers [E], où E
est unecatégorie (
R ,q)-do-
minée.
Co désigne
l’ensemble des sommetsde [ C] .
P R O P O SIT IO N 2. Une
famille
demorphismes
de Kvérifiant
lesconditions
(1), (2)
et(3’)
détermine unecatégorie (
R ,q)-dominée
E =(E, C’ )
telleque [ E ]
=Eo .
Si la condition(4)
estvérifiée,
il existeun
uni que foncteur q-dominé v
de E vers E telque [v]
=vo .
P R E U V E. Il existe un
système multiplicatif C*
défini par:On a alors
La condition
(2)
assure queCo
est forméd’unités,
tandis que(3’)
assureque C’ * est associatif.
Ainsi
C’ * est unecatégorie.
A tout sommet e
de [C]
est associél’homomorphisme
degraphes
orientés
([K*], Ee’ [C]) (resp. ([K*], eE,[C]))
défini par:Posons:
et
multiplions chaque
membre de(3’)
par . On obtientDe
plus
la condition(2) entraîne que E e( a(x)) (resp. Ee(B(x))
estégal à Eo (a(x), e) (resp. Eo (B(x),e)). Ainsi Ee = ( K*,Ee,C*) est
un foncteur. De
même e E
=( K*,e E, C *)
est un foncteur. Enfin le compo-sé de ces foncteurs avec q est une restriction du foncteur
Hom C..
Multiplions
les deux membres de(3’)
par . On trouvec’est-à-dire
On a donc un foncteur
(K* , E, C*xCC*). Ainsi
E= (
e,C’ )
est une caté-gorie ( R , q )-dominée.
-
Si la relation
(4)
estvérifiée,
lasurj ection
v définit un foncteur( C’ , v, C’ ) .
Deplus
où l’indice ->>
indique qu’il s’agit
d’élémentsanalogues
à ceux définis pourE,
mais relatifs à E . Enmultipliant
par , l’on aAin si
la f amille définit un foncteurq-dominé
de E vers E . V
REMARQUE. Si E
=( E, C>)
est un equasi-catégorie q-dominé e,
on dé-finit comme
précédemment
une famille deq-multimorphismes (ES)sEE
E
est ( R , q )-dominée si eS appartient
à R pour tout s . Si l’on a un fonc-teur
( R, q)-produits tensoriels,
lafamille k = (kS) SEE
vérifie les condi-tions
(1)
et(3),
et unquasi-foncteur q-dominé
vers une autrequasi-catégo-
rie
q-dominée
vérifie la condition(4).
Deplus
laproposition 2,
où la con-dition
(2)
estsupprimée,
reste valable pour lesquasi-foncteurs.
Parsuite,
le théorème 2
de [5]
est encore exactquand
ils’agit
dequasi-catégories (R, q)-dominées, même si q
n’est pas fidèle.4. (Rj= RF )-projections.
Désignons
parRj=
lasous-catégorie pleine
deq5
ayant pour ob-jets
lescatégories ( R, q)-dominées;
un élément deRj=
est ditfoncteur ( R , q)
-dominé.Soit
R un sous-ensemble deR , qui
soit un ensemble stable de q-multimorphismes.
Lacatégorie RF
est unesous-catégorie pleine
deR5;
nous allons donner des conditions pour que
R5
soit àR 9:-proj ection s.
Soi t E =
(E, C.)
un ecatégorie (
R ,q)-dominée.
P RO P O SIT IO N 3.
Supposons
que q est saturé, que K* est àFo-limites
inductives, qu’il
existe unfoncteur (
R ,q)- (resp. ( R , q)-) produits
tenso-riels
associatif 0 (resp. O)
etque O
estcompatible
avec leslimites
in-ductives. Il existe un
foncteur (R, q)-dominé v
de source Evérifiant:
1. Pour toute
suite s = ( ev)vn+1
deE,
leq-multimorphisme
v(en+1, el).
ESappartient
àR.
2. Tout
foncteur (
R ,q)-dominé w
de source E et de but une catégorie ( R, q)-dominée
s’écrit de manièreunique
sous laforme
w = w’. v.P R E U V E . Si a =
(av)vn
est une f amille d’ unités deK*, désignon s
parla (resp. la)
le(
R,q)- (resp. ( R, q)- ) produit
tensoriel naturalisé cano-nique
de source a etpar j a l’unique morphisme
vérifiantja, fa= fa.
Ilest clair
que j a
est unépimorphisme.
Sil’ensemble des suites s
de 2
telles quea (s) = e
etB(s)=e’.
Ondéfinit une
catégorie
I( e’ , e)
comme suit:) ,
pour toutcouple
de suitesIl existe un foncteur
d(e’,e)
de1. ( e’ , e)
vers K’ * tel queSoit w (e’,e) = (E(
e’ ,e), t, d(e’,e))
une limite inductive naturalisée dans K* .Comm e q
estsaturé,
on peuttoujours
supposer queIl existe alors sur une structure de
graphe
orienté
q-dominé (8, LCL),
oùa(x)
= e etB(x)
= e’ pour tout x deq( 6( e’ , e) ) . On
aCo
=C*o.
Montrons
qu’à
toute suite s est associé unmorphisme
k S de sourceO E(v+1,ev)
et debut E (en+1, e1).
Lefoncteur 9
étantcompatible
vn
avec les limites
inductives,
la transformation naturelleest une limite inductive naturalisée
dans K*
du foncteurDéfinissons une transformation naturelle dont le but est un foncteur constant.
Soit sv =(evu)um(v)+1
une suiteélément
de
E(ev+1, ev),
et soits = (ed) dm+1
la somme des suitessv,où
v
n . PosonsIl existe des
isomorphismes canoniques
Si posons
ga=y.ja.
Leshypothèses entraînent
l’égalité
Comme E est une
catégorie ( R , q)-dominée,
on a la relation:Si
t = T ( e’, e) , on a aussi
t. , c’ est-à-direAlors ’E
est défini par leséquations:
On posera ks = lim
’II ’II .
Montrons que la famille
(kS) sEL
vérifie les conditions de la pro-position
2.a.
Vérifions
la condi tion(2). Supposon s
que s( resp. s1)
soit 1 asuite
(
e’ , e,e) (resp. (
e,e ) ).
PosonsOn a une transformation naturelle , dont le but est un foncteur constant et
qui
est définie par:Il est clair que Mai s
k S
est un inverse àgauch
e defS(e
1)* Demême,
si s’ =(e22.
e,e),
lemorphisme ks
est inverse à gau- che defS’(e,1)*
Comme O) estassociatif, ks’
induit un inverse àgauche
1. De
plus
1 vérifie la relation A Par suiteComme jS2
est unépimorphisme,
Ainsi k S est bien un inverse à
gauche de
B. V éri fions
la condition(3).
On suppose que s est la suite( e’,
e2, e ) .
Soit une suite deet
où
soit 1 a suite . PosonsOn définit de même
1,
on poseraOn a des
isomorphismes canoniques
ainsi que des
morphismes canoniques:
Ces
morphismes
vérifient leségalités
suivantes:P ar suite on a:
ainsi que
Or
est une limite inductive naturalisée. Donc en est aussi une.
En
multipliant
cette dernière par les deux transformations naturelles cons-tantes définies par kS.
O(kSv)
etks. y,
on obtient le même résultat. Ces deuxmorphismes
sont doncégaux
et la condition3’en
résulte.Ainsi
nous obtenons unecatégorie ( R, q)-dominée E = ( E,C*)
et, en posant
v( e’, e) 7-( e’, e) ,
nous définissons un foncteur(R, q)-
dominé
v
de E versE ;
en effetSoit w
un autre foncteur( R , q)-dominé
de sourceE ,
de but E =( e, C*).
On suppose que E est unecatégorie ( R, q)-dominée.
Pour touts
de E(e’,e) ,
il existe ununique morphisme
IS vérifiant:Soit w
lasurj ection sous-j acente
àexiste une transformation naturelle
X= ( E( ê , ê ), t d, (e e)),
dont lebut est un foncteur constant et
qui
estdéfinie
par:mille de
morphismes
attachée à E relativement à O(resp.
àO)
etsoit s
la suite . Avec ces
notations,
nous avons:La relation ks.
js = ks
assure que lemorphisme
s’écrit de manière
unique
sous la forme ,En
multipliant
la relationP récédente par O kSV
, on trouvev
Ain si
c’est-à-dire
Par suite il existe un foncteur
(
R,q)- dominé
w’ de sourceE ,
de but Eet vérifiant w = iÕ’ . v. La définition de
w’ (
e’ ,e)
assure que cette décom-position
estunique. V
COROLLAIRE. Si q est de
plus
àFo-limites
inductives et siq ( ja)
estune
surjection (resp.
unebijection) pour
toutefamille
a =(av)vn
d’uni-tés de
K.,
lacatégorie
C.s’identifie à
unecatégorie quotient
de C’(resp.
àC*).
Si E
est un ordinal limite appartenant à l’universU,
nous notonsE*
lacatégorie associée.
P R O P O SIT IO N 4.
Si,
avec leshypothèses
de laproposition
3, il existe unordinal
limite E appartenant à Il
tel queO
soitcompatible
avec les{E*}-
limites inductives,
RF
est àRF- Projections.
PREUVE. Soit E
=(E, C.)
unecatégorie ( R , q)-dominée. Définissons
par récurrence une famille(u (E’, de
foncteurs( R , q)-dominés
et une famille
(E E)EwE de catégories ( R , q )-dominées
telles que:la source de
û(E’,E
estEe ,
son but estEçt
et,El
= E.Eg
a les mêmes unités que E etu(E’,E)(e) =
e poure E Eo .
Posons
EE= (E E, Cg)
etdésignons
par(ks D )S E E
la famille desmorphis-
mes associée à
E e
a. Si
Ee
estdéfini, ù(E+1,E)
est le foncteur défini par laproposi-
tion 3.
b.
Supposons que e
est un ordinal limite et queu(E", g’) est
défi-ni pour tout
ç Il E.
Il existe un foncteur(te
def
* versR 5: qui
associeu(E",E’)
à(E",E’).
Comme O estcompatible
avec les limites inducti-ves, ce foncteur admet une limite inductive naturalisée dans
q5,
notéewE = ( E E , t, d E).
Les unités deEe
s’identifient à celles deE,
etE E(e’, e )
est une limite inductive dansK*
du foncteurcP g (
e’ ,e), qui
à
(E" , E’)
associeu(E",E’)(e’, e);
on notewE ( e’,e)
la limite induc-tive naturalisée
correspondante.
Par
définition, u(E,E’)
=t(E’)
pour toutE’E .
Montrons que
EE
est unecatégorie ( R , q)-dominée.
Soit unesuite Notons par
d’(resp. ctv)
le foncteurd E(e’, e ) (resp. dE (ev+1, ev))
et soitPosons aussi:
Par
hypothèse, w et w
sont des limites inductives naturalisées dansK*
Il existe une transformation
naturelle E = (d, j, d),
oùi( e) désigne
lemorphisme canonique
Il existe une autre transformation naturelle X =
définie
parD’autre part la
proposition
3 nousindique qu’il
existe ununique morphisme t (E)
vérifiant1 nous avons
Le fait
que j(E)
est unépimorphisme
permet dedéfinir
une transformationnaturelle De
plus,
la relation assure que k
Ainsi
El
est unecatégorie (R, q)-dominée.
Soit
E
une autrecatégorie (R, q)-dominée. D’après
laproposition
3,
tout foncteur(R, q)-dominé wE
deEe
vers Es’écrit
d’une seulefaçon
sous la forme
zE+1. u(E+1,E)=
Supposons que e
est un ordinal limite et que nous avons une trans-formation naturelle
0 =(E,
w,q,4e)
dansRF.
Il existe ununique
foncteur(R, q)-dominé W ç
deE E.
versÈ vérifiant
On en
déduit
que tout foncteur( R , q)-dominé
w de E vers E sedécompo-
se de manière
unique
sous la formeW E . U(E,1) = w.
Ainsiu( g,
1) est unRq@ RF )-projecteur. 0
COROLLAIRE. Si, de
plus,
leshypothèses
du corollaire de l aproposition
3 sont
vérifiées,
lacatégorie C*E s’identifie
à C..E X E M P L E . On suppose que q e st le foncteur d’oubli
vers
de lacatégo-
rie desapplications
continues(resp. applications quasi-continues,
resp.uniformes, etc...) associée
àU,
queC
° est lacatégorie
desapplications
continues
(resp. quasi-continues,
resp.uniformes,...) associée
àh
et que O est le foncteurproduits
finis(exemple
a dun°2).
Le corollaire assurequ’à
tout foncteur « Hom interne » on peut associer universellement un fonc-teur Hom interne»
qui
est une domination forte.Bibl iographie
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et structures, Dunod, P aris, 1965.2. EHRESMANN C.,
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Springer 1966.Département de Mathématiques, Tours 45 - 55,
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