Bureaux: Bue de la Serre, 58.

Seizième Année. — N° 4 Prix du numéro : 10 centimes

Jeudi 17 Janvier 1901.

Bureaux: Bue de la Serre, 58.

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S U I S S E ^{w ,}

ABONNEMENTS

-'. iv „h Un a n : S i i m o i s :

Suisse . . . . Fr.6»— Fr.3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissant le Jesu et le Dimanche a" la Chaux-öe-Fonds

ANNONCEES

misses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

AVJS

Nous prions instamment ceux de nos abonnés étrangers qui n'ont pas encore acquitté leur abonnement de l'année 1900, de bien vouloir le faire sans retard par mandat postal, par chèque ou en timbrés poste.

• i L'Administration du journal.

R a y o n s X

Les journaux de la République Argen- tine sont remplis des âéUÀ\s de l'intéres- sante opération exécutée aux bureaux des postes à Buenos-Ayres, sous les ordres du ministre de l'intérieur.

E n voici le résumé :

Depuis quelques 18 mois, la douane ar- gentine voyait baisser, baisser, les e n t r é e * des montres or pour dames, des chained or, etc., el cependant les vitrines des m a i gasins regorgeaient de ces jolis articles. !

Une enquête amena à la conviction q u e les milliers de plis chargés à destination des> maisons habituellement introductrices de ces articles devaient certainement être pour quelque chose dans ce déficit doua- nier. Mais comment s'en assurer, sans violer le secret de la correspondance ?

Le 13 décembre, au matin, accompagné d'un nombreux personnel supérieur, et en présence des destinataires convoqués, le ministre fit passer l'un après l'autre devant l'objectif de l'appareil Rönlgen : 15 plis chargés à J. B o m p e t ; 14 à Isidore Ullmann ; 10 à Gustave Weill : 10 à Gustave B a u m e ; 7 à A. Recht & ' C ° ; o à Leonardi, Medici y O ; 2 à N. Scarinci; 1 à Julio P i n i ; 1 à

Pastine ; au total : 80 plis chargés.

l o u s contenaient, par douzaines, s. v. p . , les jolies montres or recherchées, les chaî- nes et autres mignons objets or de la pa- rure féminine,

q u e

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a

douane ne voyait plus entrer que par petites quantités.

Confiscation, amendes formidables — ignorées des douanes européennes les plus dures — enfin recherches antérieures sur Jes arrivages des maisons délincpiantes, en réparation du tort considérable causé au fisc argentin. Voilà de quoi payer — et

pour longtemps — un assortiment complet d'appareils Rönlgen ( X ) a u x moindres bu- reaux des postes. '

Puissent toutes ces mesures de rigueur n'avoir pas un écho trop sonore dans les affaires d'exporlalion de la Chaux-de-Fonds.

D ' U N CORRESPONDANT.

Exportation aux Etats-Unis d'Amérique Le grana développement des Etats-Unis d'Amé- rique mis en regard de l'ancienne culture euro- péenne se fait sentir de plus en plus dans le domaine politique et économique. Si l'on porte au décuple les 70 millions d'habitants des Etats- Unis, l'on aura seulement alors la densité de population telle qu'elle existe aujourd'hui dans l'Europe centrale. Les facteurs naturels à un essor de ce genre existent certainement. Ce sont d'un côlé l'augmentation de la population indi- gène et l'immigration, favorisée surtout par les crises économiques en Europe, mais restreinte aujourd'hui par la législation, de l'autre la possi- bilité d'acquérir en abondance les aliments et matières 'premieres de toute espèce, notamment le côlon-• la' houille, le fer, etc., de même aussi que les métaux précieux et l'existence de forces hydrauliques puissantes pour la production de l'électricité.

L'exportation des Etats-Unis ne se borne plus essentiellement au froment et maïs seulement — le sucre de cannes et de betteraves dont la fabri- cation augmente de plus en plus fera concur- rence un jour à l'importation européenne — mais celle des produits industriels de tout genre et variété est également en augmentation. L'aug- mentation de la production entraîne un perfec- tionnement progressif. Un degré a été franchi en ce qui concerne les machines et les outils et les progrés réalisés dans l'industrie textile cou- pent l'herbe sous les pieds de la marchandise étrangère de qualité ordinaire; ceci se réalise d'autant plus facilement que la production indi- gène est protégée par des droits élevés.

Mais, vu l'énorme consommation de la popu- lation rurale et urbaine aux Etats-Unis, un bon débouché est assuré encore aux produits les meilleurs de l'étranger et aux spécialités d'ar- ticles d'un usage courant, exécutés par des ou- vriers intelligents, sur des machines perfection- nées et dont production et commerce sont ap- puyés sur un capital suffisant.

L'on s'est plaint fréquemment aussi en 1900 de la procédure et législation américaines en matière douanière. La surproduction, notam- ment dans l'industrie américaine sidérurgique et les difficultés de débouchés en résultant, de même que l'agitation provoquée par l'élection présidentielle en novembre, ont exercé également une fâcheuse influence sur les affaires. Malgré

cela et le relâchement deî derniers mois, notre exportation aux Etals-Uni a suivi, néanmoins, une marche ascendante.

Noire exporlation qui avait été de fr. 89,184,606 l'année précédente, s'est élevée en 4900 à fr.

93,242,464, présentant.ainsi une augmentation de 4,55 "-/o. Un chiffre plus élevé n'a été atteint depuis 1864 que dans les années 1882/83 (101,2 et 94,1 mill, de francs).

La plus grande partie de celte augmentation ascendant a fr. 4.057,858 incombe de nouveau aux broderies. Il y a deux ans déj.à que nous pouvions constater—avec salis-faction «otnbiea- cette industrie était en mesure de faire avanta- geusement concurrence aux produits similaires de l'étranger ; aujourd'hui encore, malgré l'ag- gravation des difficultés, nous constatons les résultats de notre expérience universellement connue en ce domaine, dans le fuit que le chiffre de notre exporlation atteint 45,3. millions de francs, chiffre qui n'avait jamais élé oblenu jus- qu'ici (43,4 mill, de francs en 1899, 30,5 mill, de francs en 1898). Une légère amélioration s'est produite en ce qui concerne la soie el les soieries : 22,4 contre 22,1 mill, de fr., les tissus de coton, de laine et les articles tricotés bénéficient aussi d'une augmentation sensible, 4,6 en regard de 3,8 mill, de fr. en 1899; de même pour le fromage, dont l'exportation se chiffre à la somme de 4,3 mill, de francs (3,8 mill, do fr. en 1899), somme qui, depuis 1864, n'a clé dépassée qu'une seule fois en 1890. L'industrie chimique des couleurs à l'aniline n'a pas atteint tout-à- fait le chiffre précédent de 4,3 mill, de fr., mais dépasse encore, avec la somme de 3,8, celle de loutes les années antérieures. Il est réjouissant de constater que nos montres, avec 6,3 mill, de francs (5 mill, de fr. en 1899), ont regagné quel- que peu du terrain perdu dans le pays qui leur fail la plus forte concurrence. La tresseriç de paille passe de 1,1 mill, de francs en 1899 à 1,2

mill, de fr. en 1900, tandis que l'exportation des peaux el cuirs est tombée de 2,3 à 1,2 mill, de francs.

En ce qui concerne la part prise par les divers arrondissements consulaires à notre exportation aux Etats-Unis et à son augmentation c'est St-Gall qui, comme par le passé, vient en pre- mière ligne (49,0 mill, de fr. contre 46,0 mill, de fr. l'année précédente). Zurich vient en second lieu : 18,2 mill, de fr. contre 17,5 mill, de fr. ; Berne présente également une augmentation, 9,4 mill, de fr. contre 7,8 ; Bale, par contre, est en diminution, passant de 13,3 mill, de fr. à 11,8 mill, de fr. : ceci provient du débit moindre des couleurs d'aniline (4,3 à 3,8 mill, de fr.), des rubans de soie (de 4,0 à 3,7 mill, de fr.) el prin- cipalement des peaux et cuirs (de 2,3 à 1,2 mill, de fr.). Aarau pas?e de 2,2 à 2,4 mill, de fr. (ar- ticles de paille) et Genève de 2.3 à 2,4 mill de fr.

(bijouterie et boites à musique).

I Nous renvoyons pour les détails aux aperçus

•

92 L A F E D E R A T I O N H t ) K L O U K K E S U I S S E statistiques contenus dans le ,n° 8 de la Feuille

du 10 janvier.

Feuille off. suisse du commerce.

T3;peyets d ' i n v e n t i o n

•'•'-.' Horlogerie et Bijouterie V; '_)

LISTE DBS BREVETS E N R E G I S T R É S Kiii-CiSislreiiiciii«.

Gl. 64, n° 20,550. 1e r décembre 1899, l}/t h. p.

— Mécanismede remontoir et de mise à l'heure.

Hippolj'te Schütz, horloger, Reconvillier .. (Berne, Suisse). Mandataire: A. Malhey-Doret, i.V.; Chaux-de-Fonds.

• Gi. 64, n° 20,551. 8 décembre 1899, 6'/2 h. p. —

^Mouvement de monlre de petit calibre à 8 jours de marche. — A. Douard, fabricant d'horlo- gerie, Bienne (Suisse). Mandataire : E. Imer- Schneider, Genève.

Cl. 65, n° 20,552. 1 " novembre 1899, 61/* h. p.

. — Pont de balancier disposé en vue du réglage de la position des paliers. — Joseph Lawrence

— Kurtz, 14. Maiden Lane, New-Yo'k (Etats- Unis, A. du N . ) . Mandataire: E. Imer-Schnei- der, Genève.'

Cl. 6"5T_ri0"2Ö,553.'l2 décembre 1899, 7 h. p. — Horloge électrique à balancier. — Joseph -^Butcher, mécanicien, 177, Broadway, New-

York (Etats-Unis, A. du N.). Mandataire: A.

Ritter, Bàle.

m o d i f i c a t i o n s

Cl. 64, n° 18,199. 13 décembre 1898, 8 h. p. — Montre à vingt-quatre heures. — Camille Robert, horloger, Chaux-de-Fonds (Suisse).

Mandataire: A. Malhey-Doret. Chaux-de-Fonds.

Cession du 8 décembre 1900, en faveur de Charles-Albert Rodé, fabricant d'horlogerie.

61, Rue Leopold Robert, Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire: A. Mathey-Doret, Chaux- de-Fonds ; enregistrement du 26 décembre ' 1900.

R a d i a t i o n s .

Cl. 6 1 , n° 20,101. Compteur de secondes.

Cl. 64, n° 14,450. Régulateur de marche silen- cieux pour le petit rouage des montres à répé- tition.

Cl. 64, n° 16,963. Dispositif de fixage des ressorts dans les carrures des boites de montres.

Cl. 64, n° 20,036. Boîte de montre.

Cl. 64, n" 20,037. Boite de montre.

Cl. 64, n° 20.187. Mouvement de montre.

Cl. 65, n" 18,544. Echappement à ancre pour pendules.

LISTE DES DESSINS ET MODÈLES D é p ô t s

N° 7695. 20 décembre 1900, 7 'A h. p. — Ouvert.

, — 4 modèles. — Mouvements de montres. — H. Parrenin, Villers-le-Lac (Doubs, France).

. M a n d a t a i r e : A. M a t h e y - D o r e l , Chaux-de- Fonds.

N° 7696. 18 décembre 1900, 8 h. p. — Ouvert.

: — 1 modèle. — Mouvements de montres. — Société Anonyme de la fabrique d'horloge- rie LeCoultre & Giù, Sentier (Vaud, Suisse).

M a n d a t a i r e : A. Ritter, Bàle.

N°7702. -22 décembre 1900, 4 h. p. — Ouvert.

• — 2 modèles. — Brosses pour horlogers. — Koch & O , Elberfeld (Allemagne). Manda- taire : C. Hanslin & C°, Berne.

N° 7706. 28 décembre 1900, 73/i h. p. — Ouvert.

— 4 modèles. — Calibres de montres. — Achille Hirsch, Vigilant Watch Manufactory, Chaux-de-Fonds (Suisse).

P r o l o n g a t i o n s .

N" 2593. 3 novembre 1895, 11 h. a. (Il™ période 1900-1905). — 1 modèle. — Boites de montres.

— Edouard Bloch et veuve LanzGirod, les deux domiciliés à Bienne (Suisse). — Manda- taire : Gotlfr. F u r r e r , B i e n n e ; enregistrées le 22 décembre 1900.

Le projet sur les associations

La chambre française commence aujourd'hu la discussion du projet de loi sur les associations' Afin de permettre à nos lecteurs de suivre cette discussion, nous publions ci-debsous le texte du projet :

T I T R E P R E M I E R

Article premier. — L'association est la con- vention par laquelle deux ou plusieurs personnes

mettent en commun leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices. Elle est régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicable aux contrats et obligations.

Art. 2. — Toute association fondée sur une cause, ou en vue d'un objet illicite, contraire aux lois, à l'ordre publique, aux bonnes m œ u r s , à l'unité nationale et à la forme du gouvernement de la République est nulle et de nul effet.

Art. 3 . — Tout membre d'une association qui n'est pas formée pour un temps déterminé peut s'en retirer en tout temps, après payement des cotisations échues et de l'année courante, nonobs- tant toute clause contraire.

Art. 4. — Toute convention d'association devra être rendue publique par les soins de ses fonda- teurs.

La déclaration préalable en sera faite à la pré- fecture du département ou à la sous-préfecture de l'arrondissement où l'association aura son siège social. Elle fera connaître le titre et l'objet de l'association, leisiége de ses établissements et les noms, professions et domiciles de ceux qui, à un litre quelconque, sont chargés de son ad- ministration ou de sa direction.

Deux exemplaires des statuts seront joints à la déclaration. *•!

Les associations seront tenues défaire connaî- tre, dans les trois mois, tous les changements survenus dans leur administration ou direction, ainsi que toutes les modifications, apportés à leurs statuts. 1

Ces modifications et changements ne sont op- posables, aux tiers, qu'à partir du jour où ils au- ront été déclarés.

Les modifications et changements seront en outre consignés sur un registre spécial qui devra être présenté aux autorités administratives ou judiciaires chaque;fois qu'elles en feront la de-

mande, i

Art. 5. — Les directeurs ou administrateurs de l'association pourront la représenter, soit dans les actes prévus par les statuts, soit en justice.

Art. 6. — E n cas; de nullité prévue par l'art. 2, la dissolution de l'association sera prononcée par le tribunal civil, soit à la requête de tout intéres- sé, soit à la diligence du ministère.public.

Art. 7. — SeronTpunis d'une amende de 16 à 20 francs, et, en cas de récidive-d'ûra'àjrhB'SdeT double, ceux qui auront contrevenu aux dispo- sitions de l'art. 4. ,.'.

Seront punis d'une "amende de 50 à 500 francs les fondateurs, directeurs ou administrateurs d'une association formée en violation des dispo- sitions de l'art. 2. '

Seront punis d'une amende de 500 à 5000 fr.

et d'un emprisonnement de six jours à un a n , les fondateurs, directeurs ou administrateurs de de l'association qui se serait maintenue ou recons- tituée illégalement après le jugement de dissolu- lion, f

Seront punies de la même peine les personnes qui auront favorisé la réunion des membres de l'association dissoute, en consentant l'usage d'un local dont ils disposent.

Dans le même cas, les immeubles affectés à son usage seront présumés appartenir aux mem- bres de l'association.

Art. 8. — A défaut de convention spéciale ré- glant les droits des membres de l'association sur ses biens, ils seront réputés la propriété indivise des sociétaires, et. la part de chacun dans celte indivision sera fixée selon la valeur de son apport en nature ou l'importance de ses services.

T I T R E II

Des associations reconnues d'utilité publique.

Art. 9. — La personnalité civile est la fiction légale en vertu de laquelle une association est considérée comme constituant une personne mo- rale distincte de la personne de ses membres qui leur survit et en qui réside la propriété des biens de l'association. s

Celte personnalité civile est subordonnée à la reconnaissance de l'utilité publique par décrets rendus en la forme des règlements d'administra- tion publique.

Art. 10. — Ces associations peuvent faire tous les actes de la vie civile qui ne sont pas interdits par leurs statuts, mais elles ne peuvent posséder OU acquérir d'autres immeubles que ceux néces- saires au but qu'elles se proposent.

Toutes les valeurs mobilières d'une associa- tion doivent être placées en litres nominatifs. :

Elles peuvent recevoir des dons et des legs dans des conditions prévues par l'article 910 du Code civil.

Les immeubles compris dans un acte de dona- tion ou dans une disposition testamentaire, qui' ne seraient pas nécessaires au fonctionnement de l'association, sont aliénés dans les délais et la forme prescrits par le décret qui autorisel'accep- tation de la libéralité,'le prix en: est ' v e r s é . à la caisse de l'association. Elles ne peuvent accepter une donation mobilière ou immobilière avec ré- serve d'usufruit au profit du donateur.

TITRE III

Des associations qui ne peuvent se former sans autorisation.

Art. 1 1 . — Ne peuvent se former sans autori- sation préalable, par décret rendu eh Conseil d'Elat, les associations entre Français et étran- gers.

Ne peuvent se former s a n s autorisation don- née par une loi qui détermine les conditions de leur fonctionnement :

1° Les associations entre Français dont le siège ou la direction sera fixé à l'étranger ou confié à des étrangers ; .

2° Les associations dont les membres vivent en commun. ..-,.'...-

Art. 12. — Toute association rentrant dans les prévisions de l'article 1 1 , formée sans autorisa*- tion sera déclarée illicite. ~~ ""

Ceux qui en auront fait partie seront.guois- des peines édictées à l'article 7, § 3. _ ^_.

La peine applicable a u x fondateurs ou admi- nistrateurs sera portée au double.

T I T R E IV

Dispositions générales à la dissolution. - ;-17 Art. 13. — Sont nuls tous actes entre vifs ou testamentaires, à titre onéreux ou gratuit, ac- complis soit directement, soit par personnes in- terposées ou tout autre voie indirecte* en viola- lion de la présente loi, et ayant pour effet de . permettre aux associations légalement ou ijlègar le ment formées de se soustraire a u x disposiliQns des articles 8, 10 et 14. ""':' :

Sont réputées personnes interposées au profit des associations pour lesquelles est exigée l'au- - torisalion législative:

1° Les associés à qui des dons et legs ont été faits par d'autres membres dé la même associa- - tion, àjmoins que le bénéficiaire n e j o i t l'héritier enTrgné'$irecte"du"dèposant ; .? '•;"->" ^ ï

2° L'associé ou la société civile ou commerciale composée en tout ou en partie de membres de l'association, propriétaire de tout immeuble oc- '--' cupé par elle. • ' ;;;•?

Art. 14. — Les associations existantes au mo- -.

ment de la promulgation de.la présente loi et q u i . t n'auraient pas été antérieurement autorisées o u:"

reconnues devront, dans le.délai de six mois,/

justifier qu'elles ont fait les diligences nécessaires- pour se conformer à ses prescriptions. ' : - -f;r| , -.

Toutefois, les associations..rentrant d a n s ' les?. ' catégories prévues à l'art. 11 seront considérées comme dissoutes si,, dans ce délai de six.mo!s>

elles n'ont pas rapporté 'l'autorisation exigée par "1

cet article. Vvci

Les valeurs appartenant aux membres des.. .>

associations avant leur formation, ou q u i . l e u r ' seraient échues depuis, mais p a r l a succession •;.

seulement, leur seront restituées. '-'•' Les valeurs acquises à titre gratuit poiiriroht1 ™ ) être revendiquées par le donateur, ses héritiers ;.:>.

ou ayants droit ou par les héritiers ou ayants droit du testateur, pendant le délai d'un an à partir de la publication au Journal officiel au jugement de dissolution ou de l'acte de dissolu-

tion volontaire.

Passé ce délai, la propriété en sera acquise à l'Etat, ainsi que le surplus de l'actif, et affectée à la donation d'Une caisse de retraite des t r a v a i l - leurs. . ', "• '..'. ;

Jusqu'au fonctionnement de celte caisse de re- traite, le montant des valeurs revenant à l'Etat sera versé à la caisse des dépôts et consignations.

Art. 15. — Les dispositions de l'article 4 6 3 d u Code pénal sont applicables aux délits prévus plus haut.

Art. 16. — Un règlement d'administration pu- blique déterminera les conditions d'applications de la présente loi.

Art. 17. — Sont abrogés :

Les articles 291, 292 et 293 du Code pénal, ainsi que les dispositions de l'article 294 du même Code, relatives aux associations ;

La loi du 10 août 1834 sur les associations ;' ;

Les lois et décrets relatifs aux congrégations et communautés religieuses, dans celles de leurs dispositions qui sont contraires à la présente loi.

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE 23 Chronique du temps décimal

Les'progrès de la question. — La faiblesse du gouvernement. — Conséquences funes- tes. — Décisions à prendre.

Je-reproduis d'abord in extenso le compte fendu analytique de la séance du 7 novembre dernier,, de la Société astronomique de France.

Elle suggère, en effet, d'utiles réflexions :

« Le Président (M. Callandreau, de l'institut) transmet au num de M. de Rey Pailhade, un mémoire sur l'achèvement du système métri- que et le grand catalogue des étoiles, dans lequel l'auteur démontre l'utilité de la division décimale du jour et du cercle pour l'astronomie.

«Ce mémoire sera publié.

M. Poincaré, à propos de ce travail, fait ob- server qu'il y a plusieurs années, le ministre de l'instruction publique avait nommé une commis- sion chargée d'examiner les projets de la division décimale du cercle et du jour. Mais aucune décision n'a pu être prise. Le gouvernement français, dans le but de réunir un congrès, a demandé aux gou- vernements étrangers s'ils étaient disposés à en- voyer des délégués. La plupart des réponses ,fu- rent.favorables, niais celles de l'Angleterre et "dès Etats-Unis furent contraires et celle de l'Allema- gne douteuse, îl à donc paru impossible de pas- ser outre et le gouvernement français a renoncé à son projet.

«La réforme, quelque soit le système adopté, entraînerait dans les calculs une économie de temps de Y

³

- Cet avantage est même si manifeste que, dans certain cas, il a paru plus simple de transformer les données sexagésimales en don- nées décimales, puis les calculs une fois effectués de convertir à nouveau en données sexagésima- les; ,

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bn&->i o«s .«?;* F -A

, ^ i ' 8 i la-réforme était décidée, il y aurait une période de confusion parce que les instruments porleraient des divisions qu'il faudrait convertir pour s'en servir.

« Les expériences faites à bord de plusieurs bâtiments de la marine par le commandant Guyou ont donné de très bons résultats. Les offi- ciers' se sont mis au courant très rapidement.

Leurs instruments étaient divisés en gradesi • ..«L'objection principale viendra du dépôt des cartes de marine. On ne peu renouveler que peu à peu le stock des cartes en réserve et on pourra toujours craindre des confusions dangereuses quand les deux graduations seront en cours. »

Que ressort-il des explications de M. Poincaré qui a été rapporteur de la commission ministé- rielle et qui, par conséquent, connaît très bien la question ? D'abord, le gouvernement français a renoncé à.un congrès international chargé d'é- tudier laqueslion, parce que l'Angleterre et les Etats-Unis n'ont pas été de cet avis et que la ré- ponse de l'Allemagne a été douteuse.

Cette décision est vraiment regrettable, car elle témoigne d'une trop

ö

à l'égard de ces nations. rando condescendance

Quant la France a établi le système métrique, aucun anglais, aucun américain ni aucun alle- mand ne prit part à la confé rence des savants français et étrangers qui lej fixèrent. Il y avait assez de réponses favorables pour se passer de

ces messieurs,

^r

Les peuples de langue anglaise qui vont adop- ter prochainement le.système métrique des poids et mesures, ont craint sans doute, d'avoir à faire en même temps une réforme qui apportera cer- tainement une confusion plus ou moins grande pendant quelque temps.

Quant è l'Allemagne, c'est une autre question.

Dans tous les milieux scintifiques on étudie avec ardeur la réalisation de ce grave problème. On est absolument d'avis qu'il faut décimaliser le temps, mais les savants ne sont pas encore tous d'accord pour les unités principales à adopter.

L'Allemagne ne serait peut-être pas fâchée de faire passer ses idées. ,;;

Il y avait donc lieu de passer outre et de con- voquer tous ceux qui voulaient étudier la ques- tion en toute indépendance. En ne le faisant pas, il retardera le jour de la solution du problème.

Nous avons confiance que le congrès de Chro- nometrie, qui a Voté l'étude du problème, aura

une attitude plus ferme et plus indédèndànte.

M. Poincaré reconnaît qu'à part une période de confusion inévitable à tout changement, lès avantages qui en résulteront seront excellents et que l'objection principale Viendra du Dépôt des Cartes de marine.

Cette difficulté existe réellement, mais le don-"

grès, en l'étudiant sérieusement, aurait certaine- ment trouvé un moyen de l'aténuer dans une large mesure. '<

Si on avait décidé, par

1

'exemple,, la. mesure suivante qui ne compromet rien: On fërWùte report sur zinc de toute carte de marine gra- vée préalablement sans l'indication de$-méri- diens et des parallèles, i

Ce report sera ensuite- terminé en y ajou- tant une graduation décimale.

On comprend de suite l'avantage d'une pareille décision. Au moyen de frais insignifiants on pourrait avoir deux caries graduées chacune dans un système simple, sexagésimal ou décimal.

Il ne pourrait y avoir aînsi aucune confusion dangereuse. .. •• V,''v ••'-'•'* . ,-•--

:

-

In ne s'agit pas, en effet, pour le moment de faire une réforme brutale, il faut seulement la préparer par des moyens simples,et peu coûteux-.

On pourrait ainsi exercer facilement les officiers à la nouvelle méthode et se rendre bien compte de ses avantages.

En astronomie, les calculs sont si longs et si compliqués, que la transformation de la lecture sur des appareils sexagésimaux en données déci- males est presque insignifiante ; le point essentiel est de répandre de plus en plus les résultats ac- quis aujourd'hui en valeurs décimales.

Comme on vient de le voir, la question a fait des progrés très sensibles,; il n'est plus question

d'impossibilité d'établir la division décimale du temps et de l'angle.

L'essai si convaincant fait par des officiers de marine a réduit à néant toutes tes anciennes ob- jections; on ne.parle plus que de «confusions dangereuses» et de «longueur du-renouvelle- ment du stock des caries en réserve». 1 *

Pour si sérieuses que soient ces objections, elles ne résistent pas à un examen sérieux et au raissonnement suivant : La réforme sera axée, quand toutes les cartes auront été refaites peu a peu, mais on doit la commencer dès maintenant.

Quant aux confusions dangereuses, MM; les officiers de marine sont habitués à faire avec soin tous leurs calculs et à examiner attentive- ment les cartes dont ils se servent. En employant une carte anglaise, par exemple, ils savent fort bien qu'il ne faut pas lire les profondeurs en mètres. •

Celte période de confusion, tout en étant en- nuyeuse, je le reconnais, n'est pas un obstacle insurmontable. Le temps se chargera de le prou-

ver. J. DE REY-PAILHADE. ,

{Moniteur de la bijouterie.) •>

Conférence industrielle

La conférence d e M. Gh. Nicolet, s u r le9 machines-outils à l'exposition de Paris aura lieu mercredi 16 janvier, à 8 Y* h., à l'Amphi- théâtre et n o n le 17, comme précédem- ment annoncé.

(Communiqué.)

Nouvelles diverses .

Coke. — Le marché charbonnier allemand montre à l'évidence que la faiblesse du marché sidérurgique commence &• influencer la situation des combustibles. Après la réduction de produc- tion de 15 % décidée par le syndicat des char- bons, voici aussi celui des cokes qui vient de décider une diminution officielle de 5°/> après avoir laissé la production libre pendant de longs mois.

Les producteurs' ont été avisés de cette mesure"

depuis quelque temps déjà, ce qui leur a permis de prendre leurs dispositions en conséquence. ,

:

Cote d e l ' a r g e n t

du i6 Janvier igoi

Argent fin en grenailles ; . . fr. i l l . — le kilo ! i

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d'argent

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• " • Moins 1900 Berne, le 10 ji

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1899

Pièces

7.229 127.469 6.370 1.772 3.039 358 18.579

— 5.185

— 2.772

—

— 172.773

—

— ïnvier 19(

1900

Pièces

8.401 145.655 5.103 2.405 3.495 359 21.617

• — 3.976

37 2.096

—

— 193,144

20.371

— )1.

Boites d'argent 1899

Pièces

137.412 12.765 13.529 35.330 43.029 106.098 12.136 9.543 98.636 115.836 56.843 20.915 124.524 786.596

—

—

1900

Pièces

150.461 12.692 16.728 49.731 42.402 151.965 15.787 10.623 131.669 121.809 71.046 20.357 152.655 947.925 161.329

— i

Total des boites 1899

Pièces

144.641 140.234 19.899 37.102 46.068 106.456 30.715 9.543 103.821 115.836 59.615 20.915 124.524 959.369

—

— - , ... _

1900

o/o

15,1 14,6 2,0 3,9 4,8 11,1 3,2 1,0 10,8 12,1 6,2 2,2 13,0 100

—

,F Pièces

158.862 158.347 21.831 .52.136 ,45.897 152.324 -37.404 10.623 135.645.

121.846

J 73.142 20.357 152.655 1)141,069

1 8 1 . 7 0 ^

—

o/o

13,9 13,9 1,9 4,6 4.0 13,3 3,3 0,9 11,9 10,7 6,4 1,8 13,4 100 18,9

—

Boites double

payant taxe, et noues reiusees

au poin- çonnement

1899

Pièces

ri .298

k' 754 ' 20Ö

. 61 7

\ ia

,- '63

— 288

57 185

— 26 1,967

—

1900

Pièces

512 - 4 9 2 226 35 '. — i -'304

45

— 69 277 36

— 336 2,332 365

—

Bure

Objets de bijouterie et d'orfèvrerie poinçonnés

1899

Pièces:

6.277 934 _ . '

3 3.380 _ . ' 23 2 7 2 14.988

— 25.616

—

au fédé

o/o

24,5 3,7 0 , 0 13,2 0,1 0,0 0,0 0,0 58,5 100

—

rai d

1900

Pièces

2:036

• '882

" - I — >

5 5.466 43 3

8 10.902

— 19.345

6.271 3S mati

o/o

10,7 '4,6 0,0 28,2 0,2 0,0

0,0 56,3

— 100 24,5

ires

Essais de ingots d

i,-.

'or

; et.d'ärgenh. ;'•

1899 §

Nombre

\ 625 2.938

127 141 4 145 144 6 140 127 215 101 139 4.852

—

d'or et

o/o

12,9 60,5 2,6 2,9 0,1 3,0 3,0 0,1 2,9 2,6 4,4 2,1 2,9 100

— d'arf.

- 19QQ

Nombre

633 3.036 143 163 2 i 176

224 49 154 134 301 123 117 5.255 403

ent.

o/o

12,1 57,*

2,7 3,1 0,0 3,3 4,3 1,0 2,9 2,6 5,7 2,3 2.2 100 8,3

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