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Québec EN 1985 ET 1986

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Academic year: 2022

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(1)

(STIZOSTEDION VITRE UM)

DES LACS CARRIÈRE ET ROGER EN 1985 ET 1986

ANALYSE DE LA CAPTURE, DU MARQUAGE ET DE LA RECAPTURE DES DORÉS

Québec

(2)

ÉTUDE DU DORÉ JAUNE (STIZCGIEDION VITREUM) DES LACS CORRIERE ET ROGER EN 1985 ET 1986

VOLUn 2:

ANALYSE DE LA CAPTURE, DU MARQUAGE ET DE LA RECAPTURE DES DORÉS

par

Frédéric Lévesque et

Jean Therrien

Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Québec, avril 1991

Rapport technique

(3)

vitreum) des lacs Carrière et Roger en 1985 et 1986. Volume 2: Analyse de la capture, du marquage et de la recapture des dorés. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec, Direction de la gestion des espèces et des habitats, Québec. Rapp. Tech. 87 p.

Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Québec

2e trimestre 1991 ISBN: 2-560-20462-X

(4)

RÉSUMÉ

Nous avons fait l'étude du Doré jaune dans le lac Carrière, en 1985 et 1986, de même que dans le lac Roger, en 1985, en vue de mettre au point et de normaliser les méthodes d'inventaires et d'analyses applicables aux populations de cette espèce au Québec. Dans ce second volume, nous traitons de l'étiquetage du Doré jaune afin d'estimer les effectifs d'une population, et faisons un examen assez détaillé des différents biais systématiques ou reliés à l'échantillonnage qui affectent les estimés. Il s'est avéré que les filets-pièges du type Alaska sont d'excellents engins pour la capture et la recapture du Doré jaune au printemps. D'autre part, il est démontré qu'aucune des deux sortes d'étiquettes utilisées n'apporte de biais majeurs et que le modèle conventionnel d'étiquette du type spaghetti convient particulièrement bien au marquage des dorés. Le pourcentage des étiquettes retournées par les pêcheurs sportifs (61,5 - 69,7%), la sélectivité des différents engins de pêche assurant la recapture des poissons étiquetés et le recrutement de jeunes poissons sont trois facteurs ayant pu conduire à des erreurs considérables dans l'estimation des effectifs de population au lac Carrière. Nous croyons que les résultats de la détermination de la taille d'une population de poissons par la méthode de capture- marquage-recapture doivent toujours être interprétés avec une grande précaution. Au lac Carrière, la population en Doré jaune pour les individus excédant 300 mm a été évaluée à 11 567 (limite de confiance à 95% = 10 900 - 12 900) en 1985, et à 13 331 (11 391 - 15 271) en 1986.

Au lac Roger, les estimés de population ne sont pas fiables.

(5)

TABLE DES MATIERES

Page

RÉSUMÉ iii

TABLE DES MATIERES iv

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES FIGURES viii

LISTE DES ANNEXES

1.

2.

INTRODUCTION

MATÉRIEL ET MÉTHODES

1

2 2.1 Description des territoires à l'étude 2

2.2 Recherche des lieux de capture 6

2.3 Capture des poissons 9

2.3.1 Lac Carrière 9

2.3.2 Lac Roger 9

2.4 Étiquetage et libération des poissons 10

2.4.1 Lac Carrière 11

2.4.2 Lac Roger 12

2.5 Recapture des poissons 12

2.6 Traitement des données 13

3. RÉSULTATS ET DISCUSSION 16

3.1 Efficacité et applicabilité des engins employés 16

3.1.1 Analyse des captures 16

3.1.2 Mortalité induite par les différents engins 18 3.1.3 Utilité des différents engins 20 3.2 Mortalité liée à l'étiquetage, la rétention et le

transport des poissons 21

3.3 Remise à l'eau des poissons 24

3.4 Homogénéité des recaptures sportives de Doré jaune 24

(6)

TABLE DES MATIERES (suite)

Page

3.5 Fiabilité des étiquettes 25

3.6 Estimation des effectifs de population 36 3.6.1 Précision et application des estimations 36 3.6.2 Comparaison des méthodes d'estimation 40 3.6.3 Analyse des biais d'estimation 43

4. CONCLUSION 51

REMERCIEMENTS 53

LISTE DES RÉFÉRENCES 55

ANNEXES 59

(7)

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1 Caractéristiques générales des lacs Carrière et

Roger (tiré de Lévesque 1990) 3

Tableau 2 Sommaire des captures en Doré jaune effectuées au printemps avec l'emploi de divers types d'engins de

pêche aux lacs Carrière et Roger en 1985 et 1986 ... 17

Tableau 3 Taux de mortalité totale de Doré rencontré dans les captures de différents engins de pêche utilisés au printemps en fonction de la durée de pêche et de la température de l'eau aux lacs Carrière et Roger en

1985 et 1986 19

Tableau 4

Tableau 5

Tableau 6

Mortalités de dorés jaunes maintenus vivants dans des viviers suivant leur capture au lac Carrière en

1986

Sommaire des étiquettes recouvrées lors des pêches printanières tenues en 1986 provenant de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière en 1985

Résultats de l'étiquetage et de la recapture de dorés jaunes réalisés aux lacs Carrière et Roger en 1985 et 1986

22

35

37

Tableau 7 Statistiques relatives aux longueurs totales (mm) des dorés jaunes étiquetés aux lacs Carrière et

Roger en 1985 et 1986 38

(8)

LISTE DES TABLEAUX (suite)

Page

Tableau 8 Estimation selon différents modèles des effectifs (N) en Doré jaune dont la taille excède environ

300 mm au lac Carrière en 1985 et 1986 41

Tableau 9 Estimation selon différents modèles des effectifs (N) en Doré jaune dont la taille excède environ

275 mm au lac Roger en 1985 42

Tableau 10 Pourcentage de recouvrement des étiquettes évalué pour la pêche sportive au lac Carrière en 1985 et

1986 45

Tableau 11 Estimation corrigée des effectifs de la population de Doré jaune dont la taille est supérieure à 300 mm

au lac Carrière en 1985 et 1986 49

(9)

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1 Carte bathymétrique du lac Carrière 4

Figure 2 Carte bathymétrique du lac Roger 5

Figure 3 Sites de capture et de libération des poissons au

printemps dans le lac Carrière, en 1985 et 1986 ... 7

Figure 4 Sites de capture et de libération des poissons au

printemps dans le lac Roger, en 1985 8

Figure 5 Distribution des recaptures sportives effectuées du 18 mai au 15 juin 1985, de dorés jaunes éti-

quetés au lac Carrière au printemps de 1985 26

Figure 6 Distribution dés recaptures sportives effectuées du 16 juin au 15 juillet 1985, de dorés jaunes

étiquetés au lac Carrière au printemps de 1985 .... 27

Figure 7 Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juillet au 6 septembre 1985, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps

de 1985 28

Figure 8 Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 mai au 15 juin 1986, de dorés jaunes éti-

quetés au lac Carrière au printemps de 1986 29

Figure 9 Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juin au 15 juillet 1986, de dorés jaunes éti-

quetés au lac Carrière au printemps de 1986 30

(10)

LISTE DES FIGURES (suite)

Figure 10 Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juillet au 7 septembre 1986, de dorés jaunes

étiquetés au lac Carrière au printemps de 1986 .... 31

Figure 11 Distribution des recaptures sportives effectuées au cours de la saison de pêche 1986, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps

de 1986 32

Figure 12 Histogrammes des fréquences de la longueur totale des dorés jaunes étiquetés au printemps et capturés durant l'été et l'automne au lac

Carrière en 1985 et 1986 39

(11)

Page

1. DESCRIPTION DES ENGINS DE PECHE EMPLOYÉS AU COURS DE

L'ÉTUDE 59

1.1 Les filets maillants 61

1.1.1 Filet maillant expérimental 63

1.1.2 Filet maillant à maille unique 64

1.1.3 Filet maillant vertical 65

1.2 Les filets-pièges 67

1.2.1 Filet-piège Alaska 69

1.2.2 Filet-piège Pennsylvania 70

1.2.3 Filet-piège expérimental de profondeur 71

1.3 Les filets trémails 73

2. DESCRIPTION DES ÉTIQUETTES DE MARQUAGE EMPLOYÉES AU COURS

DE L'ÉTUDE 75

3. CLASSIFICATION UTILISÉE POUR DÉTERMINER LE STADE DE MATURITÉ

DES GONADES - 79

4. TABLEAUX DE CONTINGENCE ET ANALYSE STATISTIQUE DES EFFETS DE LA SÉLECTIVITÉ DES ENGINS DE PECHE AINSI QUE DU RECRUTEMENT SUR L'ESTIMATION DE POPULATION DE DORÉ JAUNE AU LAC CARRIERE

EN 1985 ET 1986 83

4.1 Pêche sportive en 1985 85

4.2 Pêche sportive en 1986 86

4.3 Pêche expérimentale en 1986 87

(12)

La taille d'une population de poissons est l'un des paramètres déter- minants dans l'analyse de la dynamique de population. Par conséquent, le premier objectif de l'étude était d'étiqueter au printemps les dorés jaunes des lacs Carrière et Roger afin d'en estimer lés stocks. Le second objectif poursuivi lors des campagnes printanières d'étiquetage visait à déterminer les procédùres expérimentales les plus avantageuses pour estimer de façon adéquate la densité de population sur les deux lacs. Enfin, un troisième objectif visé par la méthode de capture- marquage-recapture (C.M.R.) était d'analyser la sélectivité de divers engins de pêche au moyen des méthodes directes d'évaluation.

Avant de procéder à l'estimation des effectifs, nous dresserons d'abord un bilan des techniques expérimentales qui ont été déployées. Pour ce faire, nous ferons en premier lieu une description de la méthodologie employée. Seront ensuite abordés les sujets traitant de l'utilisation des divers engins de pêche, leur efficacité et leur applicabilité selon la situation de pêche. L'analyse sera alimentée d'une discussion donnant un aperçu des avantages et des inconvénients reliés à l'emploi de T'un ou l'autre des différents types d'engins, en rapport avec les mortalités de poissons qu'ils sont susceptibles d'engendrer. Nous discuterons également des mortalités imputables à.l'ensemble des facteurs pouvant intervenir au moment de la capture, de l'étiquetage, de la rétention, du transport et de la remise à l'eau des poissons.

Enfin nous effectuerons une critique du type d'étiquette qui semble convenir le mieux avant d'aborder plus spécifiquement la question touchant l'estimation des effectifs de population. Pour sa part, la sélectivité des engins sera abordée plus spécifiquement dans un autre document (Lévesque et Therrien, sous presse).

(13)

2. MATÉRIEL ET MÉTHODES

2.1 Description des territoires à l'étude

Les lacs Carrière (47•15'N, 77° 12'0) et Roger (47° 51'N, 78°43'0) couvrent des superficies respectives de 1407 ha et 3405 ha. Le tableau

1 présente les caractéristiques générales des deux lacs et les figures 1 et 2 illustrent leur bathymétrie.

Le lac Carrière, situé dans la réserve faunique de La Vérendrye, prend ses assises sur une formation de gneiss et de gneiss granitique carac- téristique de la province géologique de Grenville. Douze espèces de poissons y cohabitent, parmi lesquelles le Doré jaune est le plus abondant. Les eaux du lac sont plus ou moins claires. Le suivi de l'exploitation assuré depuis 1981 indique un très bon potentiel de capture (1,61 doré/ha et 0,18 brochet/ha).

Le lac Roger, pour sa part, repose sur le lit de la plaine argileuse de Barlow-Ojibway, et présente aussi des eaux plus ou moins claires.

Seize espèces de poissons y ont été répertoriées. Au plan de l'exploi- tation, le Doré jaune, le Grand Brochet et l'Achigan à petite bouche sont, dans un ordre décroissant, les espèces sportives les plus convoi- tées. Soulignons que le lac Roger est en fait constitué de deux grandes masses d'eau, le lac Roger lui-même, et le lac Beaudry qui en est la continuité dans sa partie sud (figure 2). Afin d'éviter toute confusion, nous désignerons par "lac Roger" cet ensemble lacustre tout au long de la présente étude.

De plus amples informations concernant la liste des espèces de poissons répertoriées, la morphométrie et la physico-chimie des deux lacs étu- diés sont disponibles dans Lévesque (1990).

(14)

Tableau 1. Caractéristiques générales des lacs Carrière et Roger (tiré de Lévesque 1990).

Lac Carrière Lac Roger

Région 07 -- Outaouais 08- Abitibi-Témiscamingue

Transparence (m) 2,75 2,5

Superficie (ha) 1 407 3 405

Pression de pêche 0,59 0,26

(J.-pêcheur/ha)

Indice morpho- 6,2 7,2

édaphique (IME)

Rendement théorique en Doré jaune (kg/ha)1

Gestion

1,02 1,09

Réserve de La Territoire - libre (expiai- Vérendrye (ex- tation avec suivi pério- ploitation à digue)

suivi restreint;

déclaration volontaire)

1 Estimé selon les critères du Ontario Ministry of Natural Resources (1982).

(15)

Figure 1. Carte bathymétrique du lac Carrière.

(16)

NOTE: isobathe à tous les 4 mètres ainsi que l'isobathe de 2 mètres

Figure 2. Carte bathymétrique du lac Roger (incluant lac Beaudry).

(17)

2.2 Recherche des lieux de capture

Les travaux d'étiquetage ont été réalisés au printemps. Au lac Car- rière, les activités se sont déroulées du 17 au 28 mai en 1985 et un peu plus tôt en 1986, soit du 26 avril au 18 mai. Au lac Roger, l'étiquetage des dorés eut lieu du 15 au 30 mai 1985.

La première étape a consisté à explorer les deux nappes d'eau afin d'i- dentifier les zones les plus susceptibles d'être fréquentées par les géniteurs. A la lueur des résultats obtenus en 1985, la recherche de nouvelles frayères fut également poursuivie au lac Carrière l'année suivante.

Nous avons principalement recherché les tributaires offrant des en- droits propices à la fraie du Doré jaune, c'est-à-dire pour lesquels il fut possible d'observer des zones de courant relativement fort, avec un lit tapissé de cailloux et de fractions rocheuses. C'est ainsi qu'un seul cours d'eau au lac Carrière (figure 1), de même qu'au lac Roger (figure 2), ont pu être identifiés conne étant favorables. Les autres tributaires visités sur les deux lacs ne répondaient pas aux critères de sélection.

Nous avons également tenté dé déceler les zones littorales susceptibles d'offrir un certain potentiel d'utilisation, par le biais de la compo- sition granulométrique, en posant comme hypothèse que les rives consti- tuées de roches et de moellons pourraient conduire à la découverte d'une frayère proximale. Bien qu'un grand nombre d'endroits aient pu offrir de telles conditions, peu d'entre eux nous ont semblé être fréquentés.

Les sites de capture selon l'engin de pêche utilisé sont montrés pour le lac Carrière à la figure 3, et pour le lac Roger â la figure 4.

(18)

LAC CARRIiRE

PRINTEMPS 1985 ET 1986

Vivier

AA (1985)

FF Zone de fraie • •

à Filet-piège (1985) A Filet-piège (1986)

• Filet maillant expérimental (1985) .00 O Filet maillant expérimental (1986)

Filet maillant à maille unique (1985)

Filet maillant à maille unique (1986) Filet trémail (1986)

Site de remise en liberté 2km

Vivier (1986) AA

Figure 3. Sites de capture et de libération des poissons au printemps dans le lac Carrière, en 1985 et 1986. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre de poissons qui.ont été libérés à ces endroits.

(19)

LAC ROGER

PRINTEMPS 1985

OF

Zone de fraie A Filet-piège

Filet maillant à maille unique

• Site de remise en liberté

0 2 km

I

Figure

Figure 4. Sites de capture et de libération des poissons au printemps dans le lac Roger, en 1985. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre de poissons qui ont été libérés à ces endroits.

(20)

2.3 Capture des poissons

Les techniques de capture précédant l'étiquetage ont différé selon les lacs.

2.3.1 Lac Carrière

Au lac Carrière, le filet-piège de type Alaska fut le principal outil de capture (annexe 1.2.1). Suite à une revue des travaux de Beamish (1972), de Craig (1980), de Hamley et Regier (1973), de Nielsen et Johnson (1983), et de Ricker (1980), le filet-piège nous est apparu l'engin le plus versatile et le plus avantageux pour conserver vivants les poissons durant de longues périodes de pêche. Il a été installé en tributaire ainsi qu'à plusieurs endroits en bordure du lac dans les zones exemptes d'enrochement à une profondeur variant de 1 à 4 m (figure 3). La durée de pêche était d'environ 24 heures, mais certains engins ont pêché jusqu'à trois jours consécutifs.

Les filets maillants expérimentaux (annexe 1.1.1) et ceux à maille unique de 5,1 cm (annexe 1.1.2), ainsi que les filets trémails (annexe 1.3) nous ont permis de compléter l'échantillonnage. Tous ces filets ont été utilisés dans des endroits où les filets-pièges ne pouvaient être installés, ou encore à la tombée de la nuit durant de courtes périodes de pêche généralement inférieures à deux heures.

2.3.2 Lac Roger

Au lac Roger, la capture de poissons fut réalisée le plus souvent à l'aide des filets maillants' à maille unique de 7,6, 10,2 et 12,7 cm ayant été tendus 24 heures environ avant d'être visités. Ces derniers ont été installés un peu partout en bordure du lac, à des profondeurs n'excédant généralement pas 5 mètres (figure 4). Un filet-piège de type Pennsylvania (annexe 1.2.2) a également été employé à proximité du

principal tributaire du lac, à l'embouchure duquel le doré se repro-

(21)

duit. A cet endroit, des filets à maille unique de 7,6 cm ont aussi été utilisés au crépuscule, pêchant pour une durée moyenne de deux heures.

2.4 Étiquetage et libération des poissons

Les dorés ont été marqués au moyen de deux modèles d'étiquettes, et ce en vue de mesurer leur efficacité individuelle. La description, l'il-

lustration de même que les avantages et inconvénients de ces étiquettes apparaissent à l'annexe 2. Il s'agit de deux étiquettes de type spa- ghetti auxquelles nous ferons référence par la connotation E (expéri- mentale) et T (témoin). Les deux modèles d'étiquettes ont été employés au lac Carrière, alors qu'au lac Roger, seule l'étiquette du type E a été utilisée.

La technique d'installation d'une étiquette E exigeait l'utilisation d'un fusil hypodermique. Celle-ci consistait à insérer obliquement l'étiquette dans la chair du dos des grés de manière à ce qu'elle pas- se entre deux gros rayons de la nageoire dorsale antérieure, et vienne s'ancrer à l'arrière des rayons. L'étiquette de type T, pour sa part, était insérée à l'aide d'une canule creuse dans la chair des poissons, transversalement entre les deux nageoires dorsales, puis refermée en faisant le tour du dos des dorés (annexe 2). La pointe des fusils et des canules de même que les étiquettes étaient aseptisées à l'alcool absolu avant d'être introduites dans la chair des poissons. Les bles- sures découlant du processus de l'étiquetage ont été désinfectées avec du bleu de méthylène (1985) ou de l'ovadine (1986).

Au'cours des séances d'étiquetage nous avons procédé à la mesure de la longueur totale et déterminé, lorsque cela était possible, le sexe et la maturité sexuelle des poissons selon l'échelle de classification de Naier (1929) (annexe 3). Les poissons étaient d'abord gardés dans des réservoirs de plastique remplis d'eau fraîche régulièrement réoxygénée par un barbottage, étiquetés sans anesthésie, puis remis à l'eau ou

(22)

dans les viviers selon le cas. En utilisant une planche profonde en forme de V, la durée des manipulations relatives à l'étiquetage et aux mesures de nature biologique variait de 30 à 60 secondes pour chaque spécimen.

2.4.1 Lac Carrière

Les poissons capturés dans les filets-pièges ont été étiquetés et relâchés sur place au moment du levage. Par contre, tous les dorés capturés avec les filets maillants et trémails ont été rapportés et maintenus en stabulation dans des viviers avant d'être étiquetés le lendemain (figure 3). Les poissons ayant succombé au stress de la capture et du transport et que l'on retrouvait morts ou moribonds au moment de la séance d'étiquetage étaient éliminés, et seuls les indivi- dus vigoureux étaient marqués. En 1985, ils étaient relâchés aux cages de rétention.

En 1986, les spécimens étiquetés ont séjourné trois à quatre jours sup- plémentaires dans les viviers avant d'être relâchés à différents en- droits sur le lac. Les parcs étaient alors recouverts d'une nappe de filet à petite maille afin d'éviter la prédation des poissons par les oiseaux piscivores ou les petits mammifères.

Cet exercice fut réalisé en poursuivant trois objectifs. Le premier était d'estimer le taux de mortalité résultant de la capture dans les filets, du transport des poissons, et des manipulations reliées à l'é- tiquetage. Le second but fut d'assurer une meilleure survie des pois- sons capturés dans les filets après leur remise à l'eau. Enfin le troisième objectif visait à répartir de façon homogène les poissons marqués dans la population sur la masse d'eau.

Soulignons enfin, qu'au cours de la campagne d'étiquetage réalisée au lac Carrière en 1986, nous avons volontairement procédé à l'élimination d'un certain nombre de captures de taille moyenne en vue d'accroïtre la

(23)

proportion des effectifs de petite taille dans la population des dorés étiquetés, et ainsi obtenir un échantillon de poissons qui reflète mieux la distribution observée dans la population.

2.4.2 Lac Roger

Les poissons capturés dans les filets-pièges ont été étiquetés et relâ- chés sur place au moment du levage (figure 4). Il en est de même pour tous les poissons pris au filet maillant; cependant seuls les individus vigoureux étaient alors étiquetés et remis à l'eau.

2.5 Recapture des poissons

La recapture des dorés étiquetés s'est opérée de diverses façons. Tous les spécimens repris au moyen des différents engins de pêche employés au printemps et à l'automne ont été notés. En automne, les engins utilisés lors des pêches expérimentales contribuant à recapturer des poissons étiquetés, ont été les filets maillants expérimentaux (annexe 1.1.1), les filets maillants verticaux (annexe 1.1.3), de même que les filets-pièges du type Alaska (annexe 1.2.1) et du type expérimental de profondeur (annexe 1.2.3). Au printemps, les recaptures ont pu être réalisées au moyen des engins servant à la capture.

De plus, une importante campagne de sensibilisation a été dirigée auprès des usagers afin qu'ils nous retournent les étiquettes retrou- vées sur leurs captures de dorés. Au lac Carrière, les visites pério- diques visant à effectuer le suivi de l'exploitation nous ont ainsi permis d'estimer le pourcentage d'étiquettes retournées par les pê- cheurs. Pour ce faire, nous avons assumé au départ que la plupart des étiquettes et des captures nous étaient déclarées au cours des séances d'enregistrement tenues sur le lac. Le taux de retour des étiquettes lors des enquêtes de pêche sportive (nombre de poissons étiquetés/nom- bre de captures) a été =paré à celui obtenu globalement pour toute la saison de pêche. Au lac Roger, ce type d'analyse n'a pas été réalisé.

(24)

Pour leur part, les captures totales réalisées par la pêche sportive ont été estimées par l'entremise du système de déclaration volontaire mis en place pour chacun des deux lacs, de même que par les enquêtes périodiques que nous avons effectuées durant la saison. Les détails relatifs aux méthodes employées et à l'analyse des résultats se trou- vent dans Lévesque (en préparation).

2.6 Traitement des données

Puisqu'il existe plusieurs méthodes visant à évaluer la taille d'une population de poissons, nous avons choisi les plus simples en tenant compte des efforts à déployer pour rencontrer les objectifs d'estima- tion. Nous avons donc fait usage des méthodes indirectes d'estimation des effectifs qui, pour la plupart, sont basées sur la technique de la capture, du marquage et de la recapture (C.M.R.).

Le plan d'échantillonnage prévoyait le recoupement de différentes méthodes tel que conseillé par Magnin (1986). Par conséquent, les critères d'application du plan réalisé rencontrent les exigences de trois types de modèles d'estimation.

Il s'agit du modèle de Petersen (1896) ajusté par Bailey (1951) et Chapman (1951), du modèle de Schnabel (1938) modifié par Chapman (1954) et du procédé de Schumacher et Eschmeyer (1943). La première de ces techniques s'applique dans la condition la plus simple où l'on fait intervenir une seule période de marquage et une seule période de recap- ture (type A). Les deux autres modèles sont utilisés lorsque l'on pré- conise une période de marquage et plusieurs séquences de recapture (type B).

Mentionnons qu'une troisième année consécutive de pêche réalisée à l'automne sur le lac Carrlère aurait permis d'estimer, à partir des diverses classes d'âge des dorés échantillonnés, la population virtuel-

(25)

le (Magnin 1986), une méthode qu'il aurait été intéressant de comparer à celles que nous emploierons ici.

Considérons une population de poissons de taille N, dans laquelle m in- dividus sont marqués dont r sont recapturés parmi c captures de pois- sons suivant le marquage.

Petersen (1896) avance que la taille de la population peut être évaluée selon l'équation de base suivante:

N = m c/r (équation 1)

- de laquelle on peut tirer la variance: V(N) = mec (c - r)/r3, et l'in- tervalle de confiance N + t V(N). La valeur de t est celle de Student et peut être approximée par 1,96.

Cette équation fut ajustée par certains auteurs, dont Bailey (1951) et Chapman (1951) donnant:

N = (c (m + 1)/r) - 1 (équation 2)

d'où la variance est estimée par l'expression:

V(N) = ((m r + 1)(N + 1)(N - m))/(r(m + 2))

et s'applique lorsque la taille prédéterminée de r est atteinte. Dans le cas des lacs Carrière et Roger, nous nous étions fixés comme objec- tif de recapturer plus de 10% de la population étiquetée.

Maintenant, considérons mt poissons marqués à chaque jour au temps t, tel que t = 1,2,3,..., k, et et poissons correspondant au total des poissons capturés à chaque jour durant la période de marquage parmi lesquels rt poissons sont recapturéà à chaque jour de pêche.

(26)

Chapman (1954) propose pour estimer les effectifs d'une population, l'équation suivante:

N = E (ct mt)/(1 rt 1) (équation 3)

avec une variance V (1/N) = E rt/(Ect mt)2. Les limites de l'interval- le de confiance peuvent être calculées par. N ± tI5T171715.

Schumacher et Eschmeyer (1943) offrent une autre façon d'estimer les effectifs d'une population et suggèrent le modèle suivant:

N = î et mt2 E mt rt (équation 4)

tel que V(N) = E (rt2/ct) - ((E rt mt)2/E et mt2)/n - 1)) dans lequel n est le nombre de jours d'échantillonnage. L'intervalle de confiance est calculé selon 1/N 4- 1,96s/1 et mt2, où s est l'écart type, et duquel on peut tirer les valeurs limites de N.

Les erreurs introduites par divers facteurs reliés à la méthode de C.M.R. ont pu être évaluées selon le procédé de Robson et Regier (1964) tel que:.

% erreur = 100 e-mc/N (équation 5)

(27)

3. RÉSULTATS ET DISCUSSION

3.1 Efficacité et applicabilité des engins employés

3.1.1 Analyse des captures

C'est dans le but d'optimiser le nombre de captures en dorés qué nous avons utilisé plusieurs types d'engins de pêche différents s'appliquant à des conditions de pêche variées.

Le tableau 2 présente les résultats des captures de dorés réalisées au printemps aux lacs Carrière et Roger, avec l'usage des filets-pièges Alaska et Pennsylvania, des filets maillants expérimentaux et à maille unique, ainsi que des filets trémails. L'analyse des captures a été effectuée selon les procédures décrites dans Lévesque et Therrien (sous presse). Pour le lac Carrière, nous avons regroupé les données des deux saisons d'échantillonnage compte tenu qu'il n'existe pas de différences significatives entre les C.P.U.E. réalisées au printemps en 1985 et 1986 (test-t, P > 0,05). Rappelons que le lac Roger n'a fait l'objet de suivi qu'en 1985.

Dans l'ensemble, les succès de pêche sont supérieurs au lac Carrière où le double de l'effort de pêche (1317 h) fut consacré comparativement à celui réalisé au lac Roger (667,4 h). A l'opposé de la situation observée au lac Carrière, très peu d'engins installés en bordure du lac Roger ont fourni un grand nombre de captures en dorés. Cette constata- tion tend à démontrer que les engins étaient davantage éloignés des concentrations réelles de dorés jaunes sur cette dernière nappe d'eau durant là période printanière d'échantillonnage.

On note également un écart important entre les deux lacs dans les cap- tures des filets-pièges qui ont été installés en tributaires. Selon nos relevés, cette différence pourrait résulter principalement de la disposition des engins. Au lac Roger, les poissons remontant le cours

(28)

Tableau 2. Sommaire des captures en Doré jaune effectuées au prin- temps avec l'emploi de divers types d'engins de pêche aux

lacs Carrière et Roger en 1985 et 1986.

Période et durée de pêche

Secteur de pêche

Engin de pêche

Effort de pêche

(h)

Total des captures

en Doré C.P.U.E.I

LAC CARRIERE

Nychtémérale Tributaire Fi let-piège 436,4 715 37,6 (24 h)

Bordure du lac

Filet-piège 692,8 653 21,7 Filet trémail 111,5 126 21,7

0 Filet maillante 32,0 9 18,0

(76 mm) Crépuscule

'(<6h)

Bordure du lac

Filet maillant 44,3 302 13,9

Total 1 317,0 1 805

LAC ROGER

Nychtémérale Tributaire Filet-piège 216,0 72 11,0 (24 h)

Bordure du lac

Filet maillant 433,3 157 6,2

Crépuscule (<6 h)

.Bordure du lac

Filet maillant 18,1 111 11,9

Total 667,4 340

1 Capture par unité d'effort correspondant à.là durée de pêche dési- gnée (24 h ou <6 h).

2 Petits filets de 15 m de longueur; C.P.U.E. calculée pour un engin de taille comparable à 61 m de longueur.

(29)

d'eau avaient la possibilité d'éviter le filet-piège posé à son embou- chure. Au lac Carrière, le filet-piège placé dans le tributaire fer- mait entièrement le passage aux pbissons.

Les filets maillants étendus en bordure du lac pour de courtes durées de pêche (inférieures à 6 h) au crépuscule ont cependant donné des suc- cès de pêche comparables sur les deux lacs (Carrière: 13,9; et Roger:.

11,9).

Au lac Carrière les C.P.U.E. en dorés pour différents types d'engins disposés en bordure du lac sur une période de 24 heures sont équiva-

lentes. Ceci laisse supposer que les filets-pièges employés tôt le printemps dans des conditions similaires aux autres types de filets pourraient être aussi efficaces pour capturer le Doré jaune lorsque la profondeur de pêche n'excède pas 4 m.

Dans l'ensemble, les résultats des pêches printanières réaliodec aux lac Carrière et Roger présentent des C.P.U.E. variables. Celles-ci dépendent possiblement davantage du comportement et de l'activité des poissons plutôt que de l'efficacité réelle de chacun des engins de pêche à capturer les poissons.

3.1.2 Mortalité induite par les différents engins

Nous avons procédé à l'analyse des mortalités en Doré jaune qu'entraîne l'emploi des divers types d'engins au printemps (tableau 3). Les taux de mortalité observés entre les différents engins ont été éprouvés à l'aide d'un test G (P<0,05) (Scherrer 1984). Notons que tous les engins de pêche ont opéré à des températures variant entre 5 et 15°C au cours de cette période.

Les taux de mortalité rencontrés dans les engins atteignent un maximum de 40% lorsque les pêches sont effectuées durant une période d'environ 24 heures avec les filets trémails. Dans des conditions similaires,

(30)

Tableau 3. Taux de mortalité totale de Doré rencontré dans les captures de différents engins de pêche utilisés au printemps en fonction de la durée de pêche et de la température de l'eau aux lacs Carrière et Roger en 1985 et 1986.

Température Captures MOrtalité Durée de Engin de pêche moy. de l'eau totales totale2

.pêche (C C) (%)

24 h Filet trémail 8,0 (6,0 - 12,0) 126 39,7 Filet à maille 10,3 (8,5 - 14,0) 151 25,7b unique

Piège Alaska 9,6 (6,0 - 15,0) 1 369 0,51

Piège 8,9 (5,0 - 12,0) 72 0,0d

Pennsylvania

<6 h1 Filet 13,0 (9,0 - 15,0) 142 1/,3bc expérimental

Filet à maille 9,6 (5,0 - 14,0) 132 4,4c unique

1 Pêche'au crépuscule, uniquement.

2 Les valeurs de mortalité totale qui possèdent au moins une lettre identique ne présentent pas de différence significative (test G;

P>0,05).

(31)

l. 'usage des filets maillants à maille unique engendre des mortalités significativement moins importantes dans les captures de dorés, de l'ordre de 26%. La pêche au filet maillant (expérimental et à maille unique) sur de courtes périodes inférieures à 6 heures permet de réduire davantage les mortalités, les abaissant entre 4 et 11%. Les plus faibles taux ont été enregistrés dans les captures aux filets- pièges qui présentent moins de 1% de mortalité totale sur les deux années d'échantillonnage, et ce pour des périodes de pêche allant jusqu'à trois jours consécutifs.

3.1.3 Utilité des différents engins

A la lueur de ces résultats, il est possible de tirer certaines conclu- sions relatives à la faveur de l'un ou l'autre des types d'engins de pêche dont• nous avons fait usage lors des campagnes printanières d'éti- quetage. Le choix dépend surtout des objectifs de l'étude, parMi lesquels peuvent être considérées les mortalités induites par l'usage d'un engin de pêche donné et les conditions de pêche auxquelles nous sommes confrontés.

Le filet-piège Alaska s'est avéré un engin utile pour capturer les poissons indemnes lorsqu'il est installé dans les cours d'eau empruntés pour la fraie. Il demeure aussi efficace lorsqu'il est mouillé en bor- dure du lac dans une profondeur n'excédant pas 4,m. Nous ne possédons pas de données de pêche à de plus grandes profondeurs. Toutefois, la technique d'installation et de levage permet difficilement d'utiliser

l'Alaska à plus de 4 m de profondeur.

Pour sa part, le type de filet,piège Pennsylvania dont nous avons fait usage apparaît moins recommandable. Il est plus difficile à opérer et offre moins de souplesse que l'Alaska, bien qu'il permette Oé maintenir

les captures vivantes durant de longues périodes.

(32)

Les filets maillants, quant à eux, permettent la capture de poissons dans les endroits où il n'y a plus possibilité d'employer les filets- pièges. Ils entraînent cependant des mortalités d'autant plus impor- tantes que la durée de pêche est longue. Les mortalités de poissons augmentent considérablement lorsque la température dépasse 10 à 12°C, ou encore, lorsque la densité des Prises dans les filets est élevée (supérieure à 25 captures environ). "

Enfin, les filets trémails, à l'égal des filets maillants à maille unique ou expérimentaux, peuvent être utilisés en toutes conditions.

Par contre, ils ont pour,inconvénients majeurs d'engendrer de forts taux de mortalité et de rendre problématique le démaillage des pois sons bien qu'ils soient théoriquement conçus pour conserver les cap- tures indemnes.

3.2 Mortalité liée à l'étiquetage. la rétention et le transport des poissons

Au lac Carrière, - les poissons capturés dans les filets-pièges étaient étiquetés puis relâchés sur place lors de la levée de l'engin; nous n'avons donc pas de données directes sur la mortalité éventuelle des individus découlant de l'étiquetage apréé qu'ils aient été remis en libertés Cependant les poissons étaient très vigoureux, sauf quelques rares exceptions, ce qui laisse supposerH que les mortalités suivant

l'étiquetage étaient peu importantes.

Au printemps 1986, quelque*245 spécimens ont été gardés en stabulation dans des viviers durant une période de quelques jours. Nous avons donc pu estimer le taux de. mortalité subséquent au stress du marquage selon l'engin de capture. Le détail de cet examen apparaît au tableau 4.

Les poissons du groupe expérimental sont des sujets étiquetés après une nuit en stabulation. Ils ne sont constitués que d'individuà vigoureux lors des séances d'étiquetage. Le groupe témoin est formé de poissons

(33)

Groupe

Engin de capture

Température moyenne aux viviers (°C)

Durée moyenne .du séjour

(jour)

Effectifs initiaux

N

Nombre de poissons

morts

Taux de mortalité

(%)

Expérimental1 étiqueté

Filet maillant 12,9 3,5 28 0 0

Filet trémail' 11,2 3,2 70 92 12,9

Témoin

non étiqueté

Filet-piège 11,0 3,5 141 1 3 0,7

Filet maillant 15,0 3,0 6 23 33,3

1 Poissons étiquetés après une nuit en stabulation et vigoureux lors de la séance d'étiquetage.

2 Parmi ces 9 poissons, 3 sont morts après leur première journée en stabulation, 4 ont succombé après leur seconde journée et les deux derniers mouraient à leur troisième journée.

3 Poissons morts après leur première nuit de captivité.

(34)

non étiquetés pour lesquels aucune élimination n'a été faite avant qu'ils soient placés dans les enceintes de rétention.

On peut-noter que les poissons du groupe témoin capturés dans les filets-pièges, pour lesquels la mesure de la mortalité relève des fac- teurs de capture, de transport et de rétention, présentent un très fai- ble taux de mortalité de 0,7%. Inversement, les poissons témoins pris au filet maillant montrent un taux élevé de mortalité se chiffrant à plus de 33%. Bien. que l'échantillon dans ce ras est petit (n=6), les observations visuelles réalisées en 1985 appuient cette valeur.

Suivant l'étiquetage, le groupe expérimental présente des mortalités impOrtantes lorsqu'il s'agit de poissons capturés au moyen des filets -trémails (12,9%). Aucune mortalité suite à l'étiquetage n'est cepen-

dant apparue pour les dorés pris au filet maillant.

Ces observations nous amènent à croire que la très grande majorité des poissons remis à l'eau vivants ont survécu après avoir été manipulés, étiquetés et sélectiOnnés au cours des deux années d'échantillonnage au lac Carrière. Pour cette raison, aucun correctif en ce sens n'a été appliqué aux estimés des effectifs de population selon la technique de, C.M.R. employée au lac Carrière.

Maux et al. (1985) ont étudié le stress physiOlogique et le comporte- ment de perchaudes (Perca fluviatilis) capturées au filet puis mar- quées, qu'ils ont maintenues durant huit jours dans des viviers afin de déterminer la période de temps nécessaire aux poissons pour se remettre de la capture et des manipulations. Ils ont démontré que le stress physiologique suivant les manipulations relatives au marquage de perchaudes disparaissait deux à quatre jours après la capture.

Les observations que nous avons pu tirer en maintenant les dorés jaunes dans des viviers après leur capture et en procédant à leur étiquetage, nous permettent d'appuyer les résultats de ces auteurs. Généralement,

(35)

les mortalités de dorés étiquetés et placés dans les parcs sont princi- palement survenues peu dé temps après le début de leur séjour (1 à 2 jours). Très peu d'individus sont morts après trois jours, et aucun après quatre jours (tableau 4).

3.3 Remise à l'eau des poissons

Tous les dorés capturés dans les filets-pièges au lac Carrière ont été remis à l'eau au site de capture après avoir été étiquetés. Les spéci- mens récoltés en 1985 avec les filets maillants'ent été relâchés après leur étiquetage à proximité du site de rétention localisé à. l'extrême sud du lac. Comme nous l'avons indiqué plus tôt, le maintien de poissons étiquetés en 1986 durant quelques jours dans des viviers semble indiquer que très peu de mortalités seraient survenues après la remise à l'eau de ces sujets étiquetés.

En 1986, - les dorés capturés au filet et étiquetés ont été transportés à plusieurs endroits sur le lac pour être relâchés. Les poissons étaient alors placés dans des cuvettes de plastique d'une capacité de 100 1, à des densités atteignant 25 spécimens par cuvette, et sous des températures de l'eau variant de 7,5 à 15°C. Le trajet d'une durée de 15 à 30 minutes s'est effectué sur une distance de 6 à 12 km.

Au moment de'leur remise en liberté, les poissons subissaient une acclimatation thermique consistant à changer graduellement l'eau des cuvettes par l'eau du lac. Aucun spécimen suivant ces opérations n'a été trouvé mort ou moribond avant d'être relâché dans la masse d'eau.

3.4 Homogénéité des recaptures sportives de Doré jaune

Le plus grand nombre de recaptures de Doré jaune proviennent de la pêche sportive (51,3%). Pour juger de l'uniformité des recaptures de dorés jaunes réalisées au lac Carrière durant la saison estivale, nous présentons aux figures 5 à 10 la distribution des recaptures sportives

(36)

de poissons étiquetés au cours des saisons 1985 et 1986, de même que leur provenance respective lors de leur mise en liberté. On peut comparer la localisation des recaptures à une distribution témoin correspondant aux dorés qui ont été étiquetés en 1985 et qui ont été recapturés en 1986 (figure 11).

On note une certaine agglomération des poissons recapturés durant la période du 16 juin au 6 septembre 1985 à proximité des deux principaux emplacements de remise à l'eau, soit les stations B et F (figures 6 et 7). Des enquêtes effectuées auprès des pêcheurs indiquent que cette concentration des recaptures observée en 1985 résultait davantage d'une plus forte pression de pêche appliquée à ces endroits que dé distribu- tions contagieuses de poissons étiquetés.

En 1986, il ne semble pas survenir de phénomène de concentration des recaptures au cours de la saison de pêche (figures 8, 9 et 10). La répartition des recaptures parait uniforme à chacune des périodes saisonnières si on la compare à la distribution témoin (figure 11).

Ces constatations portent à penser que les estimés de populations ne seraient pas biaisés par la distribution des recaptures, que l'on considérera aléatoire dans le cas présent.

Par ailleurs on remarque, dans les distributions, que les dorés jaunes se déplacent considérablement, parfois même sur de grandes distances.

Ce type de comportement a aussi été rapporté par Colby et al. (1979).

3.5 Fiabilité des étiquettes

Nous n'avons pas procédé à l'ablation de l'une des nageoires ni apposé une seconde étiquette sur les poissons pour évaluer de façon directe les pertes subséquentes d'étiquettes, ce qui en général pourrait être condidéré comme étant une meilleure précaution. Cette situation pro-

vient du fait que nous ne pouvions compter sur les pêcheurs pour iden- tifier les spécimens ayant une nageoire coupée, alors que plus de 50 %

(37)

Figure 5. Distribution des recaptures sportives effectuées du 18 mai au 15 juin 1985, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1985. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

(38)

.

LAC CARRIÈRE

RECAPTURES 1985 18 Juin - 15 juil.

N =39

Ca A AC

8'a ' ab

b elle

Ut:

C AC

af at

o

b

o e

f a eb

st o.4 sple ae

tce fmbàf

.t

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fa

b 460 O

Eillelu4 f, ae

e b

,°=F

0 SITE DE RELÂCHÉ A DORÉ RECAPTURÉ

0 2 km

W

immnizzmuni i

Figure 6. Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juin au 15 juillet 1985, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1985. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

(39)

o 2 km

LAC CARRIERE

RECAPTURES 1985 16 juif. -6 sept.

N = 48

A ete

bàb f4 e rie et

fA 4

se A

AC - 0 f oie af

0

ào

ab

fflmmul---mmumusermerfflfflmrei

SITE DE RELÂCHÉ à DORÉ RECAPTURÉ

Figure Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juillet au 6 septembre 1985, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1985. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

(40)

s

& h

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0

N ab

e

®

SITE DE RELÂCHÉ a DORÉ RECAPTURÉ

0 2

LAC CARRIER.

RECAPTURES 1986 16 me - 15 juin . N=19

e a

ea

OG

0 0

H

Ac

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0 ac ci'à se

b liii,

ça

s e C 5

00

ac e F,e, .

e

km

L

immim•iewzmwecoupung«..el

Figure 8. Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 mai au 15 juin 1986, de dorés

jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1986. La dimension des points

illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au. nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

(41)

RECAPTURES 1986 16 juin -15 juil.

Na25

e

SITE DE RELÂCHÉ DORÉ RECAPTURÉ

Figure 9. Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juin au 15 juillet 1986, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1986. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

(42)

LAC CARRIÈRE

die sc

dee s e cw se se e

sC

Ae0 OG

b

edb

es àe àc A

«c

RECAPTURES 1986 16 juil. - 7 sept.

N = 40

Ve o

e s

CA CA

SITE DÉ RELÂCHÉ A DORE RECAPTURE

2 km

1

FigUre 10. Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juillet au. 7 septembre 1986, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1986. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à checuneules recaptures correspond à t'emplacement où le poiSson étiqueté a été relàché.

(43)

Figure 11. Distribution des recaptures sportives effectuées au cours de la saison de pêche 1986, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 19B6. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

(44)

des étiquettes recouvrées proviennent des recaptures sportives. Bien que l'ablation d'une nageoire soit susceptible d'engendrer une modifi- cation du comportement, en général elle n'affecterait pas la survie du poisson (Ricker 1980). Apposer une seconde étiquette sur les dorés jaunes marqués aurait pu cependant entraîner des mortalités substan- tielles, plus particulièrement chez les petits spécimens.

Pour évaluer la fiabilité des étiquettes, nous avons comparé le taux de retour rencontré pour chacun des deux types d'étiquettes employées aux proportions de ces étiquettes utilisées lors de l'étiquetage tenu au lac Carrière au printemps 1985. Ce procédé est l'une des techniques que suggère Ricker (1980).

L'hypothèse à priori suppose qu'il puisse survenir des pertes d'éti- quettes lorsque celles-ci sont du type expérimental (E) à ancrage intramusculaire, comparativement au modèle témoin (T) avec autoferme- ture externe que le poisson n'aurait pas la possibilité de perdre. En d'autres termes, on anticipe un recouvrement plus élevé d'étiquettes témoins.

Ce genre de comparaison ne saurait être valide que dans la condition où la sélection découlant de l'emploi de divers engins de pêche au moment de la recapture puisse s'appliquer de façon équivalente à celle ayant prévalu lors de la capture. Or, seule la technique employée au prin- temps 1986 rencontre cette exigence, et se compare à la technique utilisée au printemps 1985. On doit cependant assumer que les mor- talités dues à toutes sortes de causes durant l'intervalle d'une année séparant les deux séquences d'échantillonnage printanières sont aussi

importantes pour chacun des stocks étiquetés de différentes manières.

(45)

Le tableau 5 présente les résultats des étiquettes recouvrées au cours des pêches printanières en 1986 par rapport à celles apposées lors de l'étiquetage en 1985. La proportion des deux types d'étiquettes' retrouvées dans les recaptures est identique à celle ayant prévalu au terme de l'étiquetage. L'efficacité de l'étiquette expérimentale serait donc comparàble à celle de l'étiquette témoin et, à cet égard, nous devons rejeter rhypothèse émise à priori.

Ce résultat est fort intéressant puisque, d'une part, le biais intro- duit par la perte d'étiquettes dans l'estiMation de population apparaît négligeable et, d'autre part, l'étiquette de type à ancrage intramuscu- laire offre des avantages importants par rapport à l'étiquette témoin pour le marqùage des dorés:

1) étant plus petite, elle peut être apposée sur des poissons de toute gamme de taille;

2) elle s'installe plus rapidement;

3) elle occasionne des blessures moins sérieuses.

Ces raisons nous ont d'ailleurs incités à favoriser l'utilisation de l'étiquette E pour étiqueter les dorés jaunes au lac Carrière en 1986.

A cette occasion, seuls quelques grands spécimens ont été étiquetés à l'aide des canules.

Mentionnons enfin qu'au cours des deux années d'opération, deux spéci- mens uniquement ont perdu leur étiquette sur l'ensemble des poissons que nous avons pu examiner (n = 264), l'une de type E et l'autre de type T. L'usage de l'une ou l'autre des étiquettes n'entraînerait donc pas de pertes trop importantes à court et moyen terme.

(46)

Tableau 5. Sommaire des étiquettes recouvrées lors des pêches prin- tanières tenues en 1986 provenant de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière en 1985.

Nombre Nombre de ces dorés

Type dé dorés-. recapturés au

d'étiquette étiquetés en 1985 prihtemps 1986

Expérimental (E) 407 (67%) 54 (67%)

Témoin (T) 196 (33%) 26 (33%)

Total 603 (100%) 80 (100%)

Rapport T:E 0,48:1 0,48:1

(47)

3.6 Estimation des effectifs de population

3.6.1 Précision et application'des estimations

Les résultats de l'étiquetage et de la recapture de dorés réalisés aux lacs Carrière et Roger apparaissent au tableau 6. Ces valeurs ont servi aux estimations de pidopulation..

Au lac Carrière, plus de 1 200 dorés jaunes ont été étiquetés durant les deux saisons d'expérimentation, dont près de 300 furent retirés de la population étiquetée par l'entremise des pêches expérimentales et surtout par la pêche sportive. Au lac Roger, nous ne pouvons compter que sur 262 spécimens étiquetés dont 52 furent repris par la suite.

Si l'on s'en reporte aux abaques que proposent Robson et Regier (1964) pour des études à caractère de gestion visant l'usage du procédé de C.M.R. de Petèrsen, le nombre de spécimens étiquetés au lac Carrière serait suffisant pour permettre l'obtention d'une évaluation des effec- tifs'de population en Doré jaune avec une précision de 25% et un niveau de confiance P = 0,95. Par contre, en supposant une densité en dorés comparable à celle du lac Carrière, il aurait fallu étiqueter environ 2 500 spécimens au lac Roger pour assurer le même niveau de précision dans l'estimation de population; les résultats obtenuS doivent donc être interprétés avec prudence.

Les estimés de population ne s'appliquent que pour les individus dont la longueur totale est supérieure à environ 300 mm au lac Carrière et 275 mm au lac Roger. Ces tailles correspondent aux plus petits sujets étiquetés et remis dans la population suivant les séances d'étiquetage (tableau 7). Soulignons enfin que les différents moyens de recapture (pêche sportive ou expérimentale) ont permis de capturer, à peu de chose près, toute l'étendue des tailles couverte par l'échantillon des poissons étiquetés (figure 12).

(48)

Tableau 6. Résultats de l'étiquetage et de la recapture de dorés jaunes réalisés aux lacs Carrière et Roger en 1985 et 1986.

Lac Périodes

Nombre marqué

(m)

Nombre capturé

(c)

Nombre recapturé la même année2

(ni)

Nombre recapturé la seconde année2

(n12)

Carrière Printemps 607 647 15 (2,5) 82 (17,1)6 (1985) Été 6073 3 5965 116 (19,1)3 40 (8,3)6

Automne 4914 2743 10 (2,0)6 14 (3,2)6

Carrière Printemps 616 1 164 92 (14,9) (1986) Été 6163 2 9175 94 (15,3)3

Automne 5224 4423 24 (4,6)6

Roger Printemps 262 334 30 (11,5) (1985) Été 262 2 026 52 (19,9)

Automne 210 274 --.-

1 Au printemps et à l'automne l'échantillon provient de pêches expéri- mentales alors qu'en été il s'agit de prélèvements provenant de la pêche sportive.

2 Les chiffres entre parenthèses indiquent le taux de recaptures en pourcentage (%).

3 Ces valeurs de m, de c ou de r ne sont pas consistantes avec la taille des échantillons indiquée à la figure 12, parce que la longueur de certains spécimens dans ce dernier cas n'a pas été mesurée.

4 Les poissons étiquetés qui ont été retirés de la population durant l'été sont retranchés.

5 Estimés tirés de Lévesque (en préparation).

6 Les poissons étiquetés qui ont été retirés de la population durant l'été ou l'année précédente sont retranchés dans le calcul du taux de recouvrement.

(49)

Tableau 7. Statistiques relatives aux longueurs totales (nia) des dorés jaunes étiquetés aux lacs Carrière et Roger en 1985 et 1986.

Paramètre

Lac Carrière Lac Roger

1985 1986 1985

n 606 615 260

Taille moyenne 462,6 440,2 418,9

Écart type 69,7 83,5 75,8

Minima 305 285 277

Maxima 702 760 710

(50)

100 200 300 400 500 600 700 800 100 200 300 400 500 600 700 800 D. DORÉS CAPTURES

DORÉS ÉTIQUETÉS 20

n =615

10

20

n= 168

IO

0

RECAPTURES SPORTIVES (été)

FRÉQUENCE RELATIVE

n 268

10

n = 10 15

DORÉS JAUNES ÉTIQUETÉS (pr Intemps)

CAPTURES SPORTIVES ENREGISTRÉES (été )

CAPTURES EXPÉRIMENTALES (automne)

100 200 300 400 500 600 700 BOO 100 200 300 400 500 600 700 800

LONGUEUR TOTALE (mm)

Histogrammes des fréquences de la longueur totale des dorés jaunes étiquetés au printemps et capturés durant l'été et l'automne au lac .Carrière en 1985 .et 1986. Les captures expérimentales en automne proviennent des filets maillants expérimentaux et verticaux (1985 et 1986) et du filet-piège de profondeur (1986).

Figure 12.

(51)

3.6.2 Comparaison des méthodes d'estimation.

Le tableau 8 présente les estimations de population obtenues au lac Carrière pour les différents modèles utilisés (A ou 8), et le tableau 9 celles du lac Roger. Spécifions que les dorés recapturés à l'été ont été retranchés du nombre initial de poissons marqués en vue d'esti- mer la taille de population suivant les captures à l'automne.

L'abondance en Doré jaune telle qu'évaluée selon les modèles du type A présente des valeurs généralement supérieures à celles que présentent les modèles du type B, au lac Carrière principalement, mais également au lac Roger. Pour le premier lac, les modèles de type A donnent un estimé moyen de 15 276 (9 631 - 19 146) et les modèles de type B une moyenne de 10 215 (6 054 - 18 114). Au lac Roger, l'estimation est de 10 208 dorés pour le modèle type A contre 5 880 (4 013 - 7 745) pour les modèles type B.

Ces résultats laissent croire que l'évaluation des effectifs apportée par les modèles du type B (Chapman 1954; Schumacher et Eschmeyer 1943), correspond au stock reproducteur des populations de dorés jaunes. Les données de C.M.R. appliquées dans ces modèles proviennent uniquement de l'échantillonnage réalisé au printemps, alors qu'il s'est principale- ment exercé sur les contingents de reproducteurs localisés dans les

tributaires ainsi qu'en bordure des lacs. Les résultats de la déter- mination de la maturité sexuelle appuient ces faits puisqu'une très

forte proportion de spécimens reproducteurs ont été retrouvés dans les captures réalisées au printemps. Les individus non reproducteurs devaient dans l'intervalle présenter un comportement les amenant pos- siblement à séjourner davantage dans la zone limnétique du lac, où peu de spécimens ont été capturés pour être étiquetés.

(52)

Modalités

d'échantillonnage Modèle Année n 1 N

Limites

de confiance (P = 0,95)

Erreur 2

Taux de retour (X) Inférieure Supérieure

Modèle type A

Capture au printemps

et recapture à l'été Bailey

r- 1985 2 18 847 15 752 21 942 0 19,1 (1951)

et

1986 2 19 146 15 571 22 720 0 '15,3 Capture au printemps

et recapture à

Chapman (1951)

1985 2 13 480 5 205 21 755 0,005 2,0

l'automne3 -- 1986 2 9 631 5 899 13 363 0 4,6

Modèle type B

Capture et recapture au printemps

Chapman (1954)

1985 [--

10 8 572 6 348 13 197 0,001 2,5

1986 19 6 054 5 118 7 408 0 14,9

Schumacher 1985 10 18 114 10 200 80 837 0,001 2,5 et Eschmeyer

(1943) E 1986 19 8 116 5 701 14 083 0 14,9

1 Nombre de séquences d'échantillonnage.

2 Estimée selon l'équation 5.

3 Les poissons étiquetés qui ont été retirés de la population durant l'été sont retranchés dans le calcul des effectifs.

(53)

Modalités

d'échantillonnage Modèle ni

Limites

de confiance (P = 0,95)

N Erreur2

Taux de retour

(%)

Inférieure Supérieure Modèle type A

Petersen (1896)

2 10 208 7 469 12 947 0 19,9

Capture au printemps et recapture à l'été Capture au printemps et recapture à

l'automne

Aucune recapture

Modèle type B

Capture et recapture

au printemps Chapman (1954) 9 4 013 3 031 5 935 0 11,5

Schumacher et 9 7 745 2 773 9 764 0,001 11,5 Eschmeyer (1943)

1 Nombre de séquences d'échantillonnage.

2 Estimée selon l'équation 5.

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