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Mortalité liée à l'étiquetage. la rétention et le transport des poissons

Dans le document Québec EN 1985 ET 1986 (Page 32-38)

LAC ROGER

3.2 Mortalité liée à l'étiquetage. la rétention et le transport des poissons

Au lac Carrière, - les poissons capturés dans les filets-pièges étaient étiquetés puis relâchés sur place lors de la levée de l'engin; nous n'avons donc pas de données directes sur la mortalité éventuelle des individus découlant de l'étiquetage apréé qu'ils aient été remis en libertés Cependant les poissons étaient très vigoureux, sauf quelques rares exceptions, ce qui laisse supposerH que les mortalités suivant

l'étiquetage étaient peu importantes.

Au printemps 1986, quelque*245 spécimens ont été gardés en stabulation dans des viviers durant une période de quelques jours. Nous avons donc pu estimer le taux de. mortalité subséquent au stress du marquage selon l'engin de capture. Le détail de cet examen apparaît au tableau 4.

Les poissons du groupe expérimental sont des sujets étiquetés après une nuit en stabulation. Ils ne sont constitués que d'individuà vigoureux lors des séances d'étiquetage. Le groupe témoin est formé de poissons

Groupe

1 Poissons étiquetés après une nuit en stabulation et vigoureux lors de la séance d'étiquetage.

2 Parmi ces 9 poissons, 3 sont morts après leur première journée en stabulation, 4 ont succombé après leur seconde journée et les deux derniers mouraient à leur troisième journée.

3 Poissons morts après leur première nuit de captivité.

non étiquetés pour lesquels aucune élimination n'a été faite avant qu'ils soient placés dans les enceintes de rétention.

On peut-noter que les poissons du groupe témoin capturés dans les filets-pièges, pour lesquels la mesure de la mortalité relève des fac-teurs de capture, de transport et de rétention, présentent un très fai-ble taux de mortalité de 0,7%. Inversement, les poissons témoins pris au filet maillant montrent un taux élevé de mortalité se chiffrant à plus de 33%. Bien. que l'échantillon dans ce ras est petit (n=6), les observations visuelles réalisées en 1985 appuient cette valeur.

Suivant l'étiquetage, le groupe expérimental présente des mortalités impOrtantes lorsqu'il s'agit de poissons capturés au moyen des filets -trémails (12,9%). Aucune mortalité suite à l'étiquetage n'est

cepen-dant apparue pour les dorés pris au filet maillant.

Ces observations nous amènent à croire que la très grande majorité des poissons remis à l'eau vivants ont survécu après avoir été manipulés, étiquetés et sélectiOnnés au cours des deux années d'échantillonnage au lac Carrière. Pour cette raison, aucun correctif en ce sens n'a été appliqué aux estimés des effectifs de population selon la technique de, C.M.R. employée au lac Carrière.

Maux et al. (1985) ont étudié le stress physiOlogique et le comporte-ment de perchaudes (Perca fluviatilis) capturées au filet puis mar-quées, qu'ils ont maintenues durant huit jours dans des viviers afin de déterminer la période de temps nécessaire aux poissons pour se remettre de la capture et des manipulations. Ils ont démontré que le stress physiologique suivant les manipulations relatives au marquage de perchaudes disparaissait deux à quatre jours après la capture.

Les observations que nous avons pu tirer en maintenant les dorés jaunes dans des viviers après leur capture et en procédant à leur étiquetage, nous permettent d'appuyer les résultats de ces auteurs. Généralement,

les mortalités de dorés étiquetés et placés dans les parcs sont princi-palement survenues peu dé temps après le début de leur séjour (1 à 2 jours). Très peu d'individus sont morts après trois jours, et aucun après quatre jours (tableau 4).

3.3 Remise à l'eau des poissons

Tous les dorés capturés dans les filets-pièges au lac Carrière ont été remis à l'eau au site de capture après avoir été étiquetés. Les spéci-mens récoltés en 1985 avec les filets maillants'ent été relâchés après leur étiquetage à proximité du site de rétention localisé à. l'extrême sud du lac. Comme nous l'avons indiqué plus tôt, le maintien de poissons étiquetés en 1986 durant quelques jours dans des viviers semble indiquer que très peu de mortalités seraient survenues après la remise à l'eau de ces sujets étiquetés.

En 1986, - les dorés capturés au filet et étiquetés ont été transportés à plusieurs endroits sur le lac pour être relâchés. Les poissons étaient alors placés dans des cuvettes de plastique d'une capacité de 100 1, à des densités atteignant 25 spécimens par cuvette, et sous des températures de l'eau variant de 7,5 à 15°C. Le trajet d'une durée de 15 à 30 minutes s'est effectué sur une distance de 6 à 12 km.

Au moment de'leur remise en liberté, les poissons subissaient une acclimatation thermique consistant à changer graduellement l'eau des cuvettes par l'eau du lac. Aucun spécimen suivant ces opérations n'a été trouvé mort ou moribond avant d'être relâché dans la masse d'eau.

3.4 Homogénéité des recaptures sportives de Doré jaune

Le plus grand nombre de recaptures de Doré jaune proviennent de la pêche sportive (51,3%). Pour juger de l'uniformité des recaptures de dorés jaunes réalisées au lac Carrière durant la saison estivale, nous présentons aux figures 5 à 10 la distribution des recaptures sportives

de poissons étiquetés au cours des saisons 1985 et 1986, de même que leur provenance respective lors de leur mise en liberté. On peut comparer la localisation des recaptures à une distribution témoin correspondant aux dorés qui ont été étiquetés en 1985 et qui ont été recapturés en 1986 (figure 11).

On note une certaine agglomération des poissons recapturés durant la période du 16 juin au 6 septembre 1985 à proximité des deux principaux emplacements de remise à l'eau, soit les stations B et F (figures 6 et 7). Des enquêtes effectuées auprès des pêcheurs indiquent que cette concentration des recaptures observée en 1985 résultait davantage d'une plus forte pression de pêche appliquée à ces endroits que dé distribu-tions contagieuses de poissons étiquetés.

En 1986, il ne semble pas survenir de phénomène de concentration des recaptures au cours de la saison de pêche (figures 8, 9 et 10). La répartition des recaptures parait uniforme à chacune des périodes saisonnières si on la compare à la distribution témoin (figure 11).

Ces constatations portent à penser que les estimés de populations ne seraient pas biaisés par la distribution des recaptures, que l'on considérera aléatoire dans le cas présent.

Par ailleurs on remarque, dans les distributions, que les dorés jaunes se déplacent considérablement, parfois même sur de grandes distances.

Ce type de comportement a aussi été rapporté par Colby et al. (1979).

3.5 Fiabilité des étiquettes

Nous n'avons pas procédé à l'ablation de l'une des nageoires ni apposé une seconde étiquette sur les poissons pour évaluer de façon directe les pertes subséquentes d'étiquettes, ce qui en général pourrait être condidéré comme étant une meilleure précaution. Cette situation

pro-vient du fait que nous ne pouvions compter sur les pêcheurs pour iden-tifier les spécimens ayant une nageoire coupée, alors que plus de 50 %

Figure 5. Distribution des recaptures sportives effectuées du 18 mai au 15 juin 1985, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1985. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

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Figure 6. Distribution des recaptures sportives effectuées du 16 juin au 15 juillet 1985, de dorés jaunes étiquetés au lac Carrière au printemps de 1985. La dimension des points illustrant les sites de remise à l'eau est proportionnelle au nombre d'individus qui ont été libérés à ces endroits. La lettre associée à chacune des recaptures correspond à l'emplacement où le poisson étiqueté a été relâché.

Dans le document Québec EN 1985 ET 1986 (Page 32-38)

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