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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université de Jijel
Faculté des Sciences
Département d'Ecologie &
Environnement
Mémoire de fin d 'Etude
En vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur d'Etat en Ecologie végétale et
environnement
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Les Arthropo_
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relation avec l' altitudes
dans le Parc National de
Taza
Jury:
Président : Mr Bouldjedri M.
Examinateur: Mr Kisserli O.
Encadreur : Mr Rouibah M.
Présenté Par :
Boutabsou Abdelhadi.
Remerciement~
}lvant toute chose, nous remercions âieu tout puissant
cf' avoir aiâé et écCairé notre chemin pour
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réa[isation cfe ce travail
:Nous remercions notre encacfreur
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notre remerciement au
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:Nous remercions enfin toute personne qui nous a aiâé
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réa[isation cfe ce travail
Surtout ma fiancée Saliha et mon ami Abdelghani
Merci a tous.
SOMMAIRE
Introduction
PARTIE I: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ARTHROPODES1- Définition des Arthropodes... 3
2- Caractères généraux... 3
3- Les Arthropodes dans le règne animal... 4
4- Systématique.. . . .... 4
CHAPITRE II : CLASSE DES ARACHNIDES 1-Définition... ... 7 2-La morphologie... 7 3- La Physiologie... 7 3-1- L'excrétion. ... ... ... .... ... ... .. . ... .... .. .. . ... ... ... ... 7 3-2- La respiratoire... 8 3-3- L'appareil circulatoire ... :... 8
3-4-Le tube digestif... 8
3-5- Les organes génitaux . . . ... 8
3-6- Le système nerveux . . . 8
4- La systématique... 8
CHAPITRE III : CLASSE DES CRUSTACES 1-Définition... ... ... ... ... ... ... 14
2-La morphologie... 14
3- La Physiologie... 15
3-1-Le système nerveux ... ... ;... 15
3-2- L'appareil circulatoire... 15
3-3- L'appareil respiratoire... 15
3-4- L'appareil excréteur... 15
3-5- L'appareil génital... 16
4- La biologie... 16
4-2- Les larves... 16
5- La systématique ... 16
CHAPITRE IV : CLASSE DES MYRIAPODES 1- Définition... 20
2- Les caractères généraux... 20
3- la systématiques... 21
CHAPITRE V : CLASSE DES INSECTES 1- Définition . . . ... . . 25
2- Classification... 25
3- Morphologie . . . . . . .. . . 25
3-1- La tête... 26
3-1-1- L'appareil buccal broyeur ... 26
3-1-2- L'appareil buccal lécheur ... 26
3-1-3- L'appareil buccal piqueur ... 26
3-1-4- L'appareil buccal suceur ... 26
3-2- le thorax... 28
3-3- Abdomen . . . . . . .. . . . . . 28
4-Anatomie interne... 28
4-1- Le tube digestif . . . .. . . .. . . .. . .. . . .. . . . .. . . .. . . .. . . .. . . .. . . .. 28
4-2- L'appareil excréteur ... 29
4-3- Les organes de sens ... 29
5- Reproduction et développement des insectes... 29
5-1- Les organes génitaux . . .. . . .. . .. . .. . . .. .. . . .. . . . .. . . .. . . .. . . . .. . . .. . . .. . . 29
5-2- La reproduction . . . .. 30
5-3- La mue . . . . . . 30
5-4- Le développement post embryonnaire des insectes... 30
5-5- Les différentes phases du développement des insectes... 32
6- Systématique des insectes . . . .. . . .. . . .. .. . . .. . . .. 33
6-1- Sous classe des Aptérygotes . . . .. . . .... . . .. . . .. . . 35
6-2- Sous classe des Ptérygotes ... 35
6-2-1- Section des Paléoptères ... 35
6-2-3- Section des Oligonéoptères . . . .. .. . . .. . . .. . . .. . . .. . . .. . . . .. 39
6-2-4- Section des Paranéoptéres ... 41
7-Ecologie des insectes ... 42
7-1- L'abondance et l'habitat des insectes... 42
7-2- Le régime alimentaire... 42
7-3- Le rôle écologique des insectes... 43
7-4- Les insectes et l'homme... 43
PARTIE II: ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre 1: Présentation du Parc National de Taza 1- Situation générale du Parc National de Taza ... 451-1- Statut du Parc National de Taza ... 45
1-2- Situation géographique... 45
1-3- Description des limites . .. .. . . .. . .. .. . . .. .. . .. . .. . . .. . .. .. . .. . . .. .. . . .. . . .. . . .. .. .. .. . .. . .. .. .. 45
2- Facteurs abiotiques... 47 2-1- L'orographie ... 47 2-1-1- Le relief ... , 4 7 2-1-2 La pente... 48 2-2- La pédologie . . . . . . . . . ... . . 48 2-3- Le climat... 48 2-3-1- La pluviométrie ... 48 2-3-2- La températures... 49
2-3-3- Le diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen . .. .. .. . . . .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 51
2-3-4- Le quotient pluviométrique d'EMBERGER ... 51
2-3-5- les autres facteurs climatiques... 52
2-3-6- Le synthèse climatique . . . .. . . .. . . .. . . .. . . ... . . 53
2-4-L'hydrographie... ... . . .. . .. . .. . .. .. . .. . . .. . . ... . . .. . . . 53
2-5-La Géologie et la Géomorphologie ... •... 54
3-Facteurs biotiques... 54
3-1- La flore...... 54
3-2- La faune...... 55
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE ET MATERIEL ET METHODES 1- Description des stations d'étude ... 56
1-1- Choix des stations... 56
1-2-Caracteristiques physionomiques et floristiques ... 56
1 -2-1- La station N°l: maquis dans les Aftis... ... ... ... ... ... ... ... 56
1-2-2- La station N°2: maquis de bouchentir ... 57
1-2-3- La station N°3: friche à chréa ... ~ ... 59
1-3- Caractéristiques pédologiques des stations ... 60
1-3-1- Matériel utilisé... 60
1-3-2- Méthodes employées ... 60
1-3-2-1-Etude du PH ... 60
1-3-2-2- Etude de la granulométrie ... 61
2- Matériel et méthodes .. . . .. .. . .. . .. . .. . . .. . .. .. . . .. . . .. . . .. . . .. .. . . .. . . . .. . . ... . . 62
2-1- Matériels utilisé sur le terrain et au laboratoire... 62
2-1-1- Sur le terrain ... 62
2-1-2- Au laboratoire... 64
2- 2- Méthodes employées sur le terrain et au laboratoire... 64
2- 2-1- Sur le terrain ... 64
2- 2-1-1- Les méthodes de chasse... 64
2-2-1-1-1- Observation à vue... 64
2-2-1-1-2- Méthode de chasse classique... 65
2-2-1-2- Les méthodes de piégeages . .. . . .. . . .. . . .. . . .... .. 66
2-2-1-2-1-Trappes, fosses ... 66
2-2-1-2-2- Pièges alimentaires ... 66
2-2-1-2-3- Assiettes colorées ... 66
2-2-2- Au laboratoire . . . ... . . 68
3- Indices écologiques utilisés pour l'exploitation des résultats... 68
3-1- La richesse spécifique... 68
3-1-1- La richesse spécifique totale... 68
3-1-2- La richesse spécifique moyenne... 68
3-2- La fréquence... 70
3-2-1- La fréquence centésimale (abondance relative) ... 70
3-2-2- La fréquence d'occurrence (constance) ...
70
3-3-1- Diversité maximale (Hmax)... ... ... ... 71
3-4- Indice d'équitabilité ou d'équirépartitÎon... ... ... 71
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION 1-Inventaire général des Arthropodes échantillonnés ... 73
1-1- Présence-absence des Arthropodes dans les trois stations ... 73
1-1-1- Résultat.... 73
1-1-2- Discussion ... 76
1-2- Répartition par classe... 77
1-2-1- Résultat................. 77
1-2-2- Discussion . . . .. 80
1-3- Répartition par Ordre ... : ... 80
1-3-1- Résultat... 80
1-3-2- Discussion . . . 84
1-4- Répartition par Famille... 86
1-4-1- Résultats......... 86
1-4-2- Discussion . . . ... 89
1-5- Conclusion . . . . . . .. 89
2- Exploitation statistique des résultats... 90
2-1- Indice de SHANNONE-WEAVER et diversité maximale ... 90
2-1-1- Résultat ... .-....... 90
2-1-2- Discussion . . . .. . . .. . . ... 90
2-2- Richesse totale et richesse moyenne... 91
2-2-1- Résultat... 91
2-2-2- Discussion . . . . . . . 91
2-3- Etude de la fréquence des Arthropodes... 91
2-3-1- Fréquence d'occurrence (constance)... 91
2-3-1-1 - Résultat... 91
2-3-1-2- Discussion . . . . .. . . .. . . .. . . 94
2-3-2- Fréquence centésimale (abondance r-elative)... 95
2-3-2-1- Résultat... 95
2-3-2-2- Discussion . . . . . .
97
2-4-1- Résultat ... 97 2-4-2-Discussion... 97 2-5- Conclusion... 98
Conclusion générale...
99Références bibliographiques
Glossaire
Annexe
Résumé
Liste des tableaux
Tableau n° 01 : Résumé de la classification des Arthropodes. Tableau n° 02 : les principaux ordres d'insectes Ptérygotes.
Tableau n° 03: Hauteurs moyennes mensuelles et annuelles des précipitations (mm). Tableau n° 04: Répartition des températures moyennes mensuelles et annuelles (0c). Tableau n° 05 : Quelques espèces végétales recensées dans la station des Aftis. Tableau n° 06 : Quelques espèces végétales recensées dans la station de Bouchentir. Tableau n° 07 : Quelques espèces végétales
re~ensées
dans la station de Chréa. Tableau n° 08: PH des sols des trois stations.Tableau n° 09 : Granulométrie des sols des différentes stations. Tableau n°10: présence-absence des Arthropodes.
Tableau n°11 : la diversité spécifique et réelle des Arthropodes. Tableau n° 12 : Richesse totale et moyenne des Arthropodes. Tableau n°13: Constance (Fo) des Arthropodes.
Tableau n°14: La fréquence centésimale (Fc)'des Arthropodes. Tableau n°15: Equitabilité des Arthropodes dans les trois stations.
Liste des figures
Figure 01 : Schéma simplifié de l'arbre généalogique proposé par Cuénot.
Figure 02: Morphologie générale d'un arachnide (scorpion) en vue latérale gauche Figure 03: vue ventrale d'un scorpion Langeudocien.
Figure 04: Schéma d'une araignée (L'Epeire diadème). Figure 05: Schéma de la morphologie générale d'un acarien.
Figure 06 : Schéma des acariens provoquant des galles sur les végétaux ou sur l'épiderme des mammifères.
Figure 07: Schéma de Domodex follicularim vivant en parasite dans les glandes sébacées de l'homme.
Figure 08: Exemples d'acariens parasites.
Figure 09: Organisation générale d'un crustacé (crevette) en vue latérale droite. FigurelO : Schéma d'un Branchiopode (Daphnia pulex =puce d'eau).
Figure 11 : Schéma d'un Copépodes (Cyclope, vu par la face dorsale). Figure 12: Schéma d'un cloporte, vu par la face ventrale.
Figure 13: Larve hexapode de polyxenus.
Figure 14: Coupe transversale schématique des segments, A = segment de chilopode et B = segment de diplopode.
Figure 15: Schéma d'un Symphile, vu en face dorsale et ventrale.
Figure 16 : Deux exemples de diplopodes, A : Schizophllume sp et B : polydesmus sp. Figure 17 : Schéma de trois exemples de chilopodes.
Figure 18: Schéma de la morphologie d'un in~ecte. Figure 19 : Les principaux Appareils buccaux des insectes.
Figure 20: Schéma de la métamorphose incomplète d'un hétéroptère. Figure 21: Schéma de la métamorphose complète de la Piéride du chou. Figure 22 : Les principaux types de larve chez les Insectes.
Figure 23: Deux exemples d'Odonatoptères. Figure 24 : Deux exemples de Dictyoptères. Figure 25: Deux exemples d'Orthoptères.
Figure 26: Délimitation du parc national de Taza.
Figure 27 : Diagramme Ombrothermique de Bagoules et Gaussen. Figure 28: Climagramme d'Emberger du Parc National de Taza.
Figure 29 : Schéma d'un filet à papillons. Figure 30: Schéma d'un filet fauchoir. Figure 31 : Schéma d'un parapluie japonais. Figure 32 : Méthode des pièges trappes.
Figure 33: Technique des pièges alimentaires.
Figure 34: Technique des pièges colorés.
Figure 35 : Répartition des Arthropodes par classe dans la première station. Figure 36 : Répartition des Arthropodes par classe dans la deuxième station. Figure 37 : Répartition des Arthropodes par classe dans la troisième station.
Figure 38 : Le pourcentage cumulé des espèc~s échantillonnées dans l'ensemble des trois stations d'étude.
Figure 39 : Le pourcentage cumulé des individus échantillonnés dans l'ensemble des trois stations d'études.
Figure 40: Répartition des Arthropodes par ordre dans la première station. Figure 41 : Répartition des Arthropodes par ordre dans la deuxième station. Figure 42 : Répartition des Arthropodes par ordre dans la troisième station.
Figure 43: Pourcentage cumulé de la répartition des Arthropodes par ordres dans toutes les stations. Figure 44 : Répartition des Arthropodes par famille dans la première station.
Figure 45 : Répartition des Arthropodes par Famille dans la deuxième station. Figure 46 : Répartition des Arthropodes par Famille dans la troisième station.
Introduction
Introduction
Le Parc National de Taza (PNT) est constitué d'un ensemble d'habitats riches et diversifiés. La connaissance de la structure et du fonctionnement de ces habitats doit passer impérativement par la connaissance de leur faune et leur flore. De nombreuses études sont concernées par la caractérisation de ces milieux mais elles restent insuffisantes dans le domaine floristique, ou même absent dans le domaine faunistiques. Les Arthropodes constituent le groupe faunistiques le moins étudié du PNT, à l'exception d'une étude sur les Orthoptères (Rouibah, 1994). Pour cela, l'embranchement des Arthropodes a suscité notre attention et constitue l'objectif principal de notre travail.
Les Arthropodes constituent le plus important embranchement d'animaux tant par le nombre d'individus présents sur terre dans tous les milieux que par la diversité et le nombre d'espèces recensées sur notre planète: huit espèces animales sur dix sont des Arthropodes. On a en effet décrit plus d'un million et demi d'espèces d'Arthropodes dont une très grande majorité d'insectes qui représentent 90% des Arthropodes (Dhouibi, 2002).
Dierl et Ring (2003) ont montré que Pendant l'ère primaire, au Cambrien, il y a de cela environ 540 millions d'années, alors que la mer grouillait de trilobites et que les frontières des forêts primitives étaient peuplées de géants rampants (des mille-pattes de 1,50 m), apparurent les premiers Arthropodes à pinces du sous-phylum des chélicérates, dont la plupart s'adaptèrent ensuite à la vie terrestre.
Les Arthropodes sont des animaux qui se trouvent partout ou la vie est possible, ils fréquentent tous les milieux. On les rencontre aussi bien dans les montagnes, les forêts, les eaux douces, les eaux salées, les maisons ainsi que dans les tissus des animaux et des végétaux. Cette répartition varie selon les espèces et leur phase de développement.
Aujourd'hui, les Arthropodes sont considérés comme ayant un intérêt négligeable, sauf pour les spécialistes et certains amateurs, c'est qu'on ignore !'importances que ces animaux représentent dans l'équilibre biologique. Ainsi, la disparition d'une espèce ou la multiplication excessive d'une autre, peuvent avoir des conséquences désastreuses aux quelles il est souvent difficile de remédier.
-Introduction
Ainsi, de nombreux Arthropodes jouent un rôle écologique important, ils peuvent être utiles ou nuisibles, voila pourquoi il est impératif de connaître la biodiversité et la répartition des Arthropodes.
L'objectif de notre étude donc est de réaliser un inventaire sur la répartition des Arthropodes dans trois stations ayant des altitudes différentes, au sein du Parc National de Taza.
Notre travail est devisé en deux grandes parties. Dans la première partie nous allons reprendre quelques données bibliographiques comportant cinq chapitres : généralités sur les Arthropodes dans la première. La biologie et l'écologie des principales classes d' Arthropodes : insectes, arachnides, myriapodes et crustacés sont présentés dans les quatre chapitres restants. La description de la zone d'étude sera décrite dans le premier chapitre de la seconde partie. Le matériel utilisé pour la réalisation de ce travail et les méthodes employées ainsi que les résultats et discussion seront abordés dans le deuxième et le troisième chapitre. On conclu ce travail par une conclusion.
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Chapitre 1 Généralités sur les Arthropodes
1- Définition des Arthropodes
Selon Lausanne (1984), les Arthropodes sont des Métazoaires triploblastiques, coelomates, protostomiens, à symétrie bilatérale, à corps métamérisé dont chaque segment porte fondamentalement une paire d'appendices, en général pluriarticulés. L'épiderme sécrète une cuticule ordinairement épaisse et contenant toujours de la chitine. Les cellules musculaires sont de type strié avec absence totale de cils vibratiles et un développement entre coupé de mues.
2- Caractères généraux
L'embranchement des Arthropodes occupe dans le règne animal, une place considérable. Il compte à lui seul beaucoup plus d'espèces que tous les autres phylums réunis et les insectes qui représentent les 9/10 des Arthropodes sont les invertébrés les plus hautement organisé.
Les Arthropodes sont des animaux à corps métamérisé, formé de segments articulés, porteurs d'appendices (antennes, pattes, ailes, ... etc) également articulés. Leur épiderme sécrète une cuticule de nature chitineuse plus ou moins rigide (exosquelette), parfois incrustée de sels minéraux. Leur musculature est de type strié.
Le corps est le plus souvent composé de trois tagmes ou segments : la tête, le thorax et l'abdomen.
Le segment antérieur est appelé acron et le segment postérieur telson.
Le système nerveux est du type annélidien. Les yeux sont de deux types : simples (ocelles) ou composés (à facettes). La cavité viscérale est un Schizocoelome hémocoelien, leur cœur est pourvu d'ostioles (orifices latéraux pour l'entrée du sang) et se prolonge vers l'avant par une aorte plus ou moins ramifiée (sortie de sang) s'ouvrant dans les lacunes. Le tube digestif est complet avec pièces buccales de types variés et glandes digestives (glandes salivaires, hépatopancréas). La respiration est soit branchiale (par des branchies), soit trachéenne (par des trachées), ou pulmonaire (par des poumons qui sont des trachées dilatées).L'appareil excréteur est formé soit de néphridies modifiées, soit de Coeloméductes, qui sont les tubes de Malpighi chez les insectes (Wehner, 1999 ; et Jurd, 2000).
La reproduction est toujours sexuée, les sexes sont séparés (on connaît quelques rares cas d'hermaphrodisme); la fécondation est le plus souvent interne avec cependant de nombreux cas de parthénogenèse, plus que chez quelques formes primitifs (Grassé et al, 1970).
Les Arthropodes sont des protostomiens; le blastopore ne persiste jamais pour donner directement l'anus de l'adulte, il s'oblitère ou bien devient l'orifice buccal, par fois, il s'allonge, ses lèvres se soudent au milieu, l'une des extrémités sera alors la bouche et l'autre l'anus (Lausanne,1984).
-Chapitre 1 Généralités sur les Arthropodes
Chez les types primitifs, le mésoderme se forme selon le mode téloblastique, profondément modifié chez les types évolués. L'embryon peut présenter un coeloblaste métamérisé. Le développement est tantôt direct, tantôt indirect (avec des métamorphoses), et la croissance s'opère grâce à des mues (Tillier, 2000 ; Grasse et Doumenc, 1998).
Les Arthropodes peuvent être marins, dulçaquicoles ou terrestres, ils sont libres aux parasites.
3- Les Arthropodes dans le règne animal
L'arbre généalogique proposé par Lucien Cuénot en 1951 est considéré par la majorité des biologistes, comme répondant le mieux aux découvertes modernes de la paléontologie, de l'embryologie, de l'anatomie comparée et de la biochimie (Lausanne,1984).
Sa forme générale est en y. Le tronc central (qui plonge ses racines dans les formes de vie les plus simples) a donné naissance aux Unicellulaires d'abord, puis aux pluricellulaires diploblastiques ensuite. Les deux branches manifestent la double évolution divergente des pluricellulaires triploblastiques en hyponeuriens d'une part (acoelomates, puis coelomates) aboutissant au bruissement des arthropodes, et en épineuriens d'autre part, culminant avec les vertébrés, singulièrement avec les mammifères et finalement l'homme (fig. 01).
4- Systématique
L'embranchement des Arthropodes est relativement homogène, bien qu'il regroupe un très grand nombre d'espèces. On y distingue six classes réparties en deux sous-embranchements
._ Les Chélicérates (une paire d'appendices en avant de la bouche, qui s'appelle les chélicères).
·
• Les Antennates ou mandibulates (au moins une paire d'antennes, une paire de mandibules et de mâchoires).
Les arachnides, les mérostomes, et les pycnogonides font partie des Chélicérates. Les crustacés, les myriapodes et les insectes sont des Antennates. Le tableau n° 01 suivant résume la classification des Arthropodes.
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Chapitre 1 Généralités sur les Arthropodes
Tableau n° 01 : Résumé de la classification des Arthropodes
embranchement Sous- classes Sous-classes ordres exemples embranchement
chélicérates mérostomes limule
Scorpionides Scorpion
Arachnides Aranéides Araignée
Acariens tique Entomostracés Branchiopodes Daphné
Ostracodes Cypris Copépodes Cyclope
Arthropodes Crustacés Cirripèdes Anatife
Malacostracés Isopodes Cloporte
Mondibulates Amphipodes Gammare
(antennates) Décapodes Ecrevisse
Myriapodes Diplopodes Iule
Chilopodes Lithobie Aptérygotes Collemboles Podure
Insectes Thysanoures Lépisme
Ptérygotes Coléoptères Carabe Lépidoptères Papillons Orthoptères Sauterelle Diptères Mouche Hyménoptères Abeille Hémiptères Punaise Névroptères Chrysope Source: (Lausanne, 1984). - 6
-Chapitre II Classe des Arachnides
1-Définition
Selon Boué et Chanton (1971), les arachnides sont des Arthropodes Chélicérate,
presque tout terrestres et carnassiers. Leur corps comprend deux régions, une antérieure ou
céphalothorax ou prosoma, et une postérieure ou opisthosoma.
Leur respiration est trachéenne ou pulmonaire, leur développement est sans
métamorphose sauf les acariens, ils ont d'origine très ancienne, des scorpions on été trouvées dans des dépôts d'âge silurien (Jurd, 2000; et Véron, 1995).
2- La morphologie
Chez les arachnides, la tête et le thorax fusionnent pour former un céphalothorax ou prosome auquel fait suite un mésosome et un métasome, qui fusionnent chez les araignées en un opisthosome. Le céphalothorax porte les yeux et six paires d'appendices qui sont les chélicères, les pédipalpes et quatre paires de pattes locomotrices. L'abdomen porte ventralement l'orifice génital dans sa région antérieure, l'anus dans sa région postérieure et des orifices respiratoires en nombre et en position variables (Fig. 02).
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Pédipalpes
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Peigne
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Figure 02 : Morphologie générale d'un arachnide (scorpion) en
vue latérale gauche (Véron, 2002).
3- La Physiologie
3-1- L'excrétion
L'excrétion est réalisée au moyen de glandes coxales, ce sont des tubules débouchant à la base des appendices, ou par des tubes de Malpighi.
-Chapitre II Classe des Arachnides
3-2- La respiratoire
D'après Véron (2002), la respiration se fait par phyllotrachées, soit par des poumons ou par des trachées.
3-3- L'appareil circulatoire
L'appareil circulatoire est ouvert, et constitué par un sinus péricardique, un cœur de vaisseaux qui se déversent dans la cavité générale (Grassé et al, 1970).
3-4- le tube digestif
Le tube digestif est pourvu d'un estomac ou jabot et d'un intestin.
3-5- Les organes génitaux
Selon Véron (1995), les glandes génitales sont simples et débouchent sur l'extérieur. les sexes sont séparés.
3-6- le système nerveux
D'après Beaumont et Cassier (1983), le système nerveux est constitué d'une chaîne ganglionnaire qui se limite dans certains cas à des ganglions cérébroïdes.
4-la systématique
La classe des arachnides a été découpée en onze ordres ; nous ne parlons que de trois d'entre eux.
);> Ordre des Scorpionides ou scorpions
Ces arachnides ont un prosome composé de sept segments. En avant de la bouche, il y
a un segment antérieur sans appendices, puis les segments des chélicères et des pédipalpes ;
et en arrière, se trouve les quatre segments porteurs de pattes ambulatoires. Les hanches des deux premières paires de pattes se prolongent vers l'intérieur par des lames masticatrices. Les pédipalpes, sont très développés, ils se terminent par une forte pince dont le mors mobile est également externe ; ils servent à saisir les proies.
L' opisthosome comprend deux régions : le préabdomen qui compte sept segments larges et le postabdomen à cinq segments, qui se termine par un aiguillon recourbé en relation avec un appareil venimeux contenu dans le dernier segment (telson) et composé de deux glandes ovoïdes. La piqûre est mortelle pour la plupart
des insectes dont se nourrissent les
8-Chapitre II Classe des Arachnides
scorp10ns. Le venin de quelques espèces est dangereux pour l'homme; citons les
Androctonus d'Afrique.
A la face ventrale de l'abdomen s'ouvrent les huit longs stigmates des sacs
pulmonaires, qui sont doubles intérieurement par une fine membrane pissée, à travers laquelle
se font les échanges respiratoires (Fig.03). Les sexes sont séparés et les orifices génitaux se
trouvent sur le deuxième segment du préabdomen.
Pédipalpe
tu
Mnchoi1·c _<Jnf'ice de ponl<:> ,l19uillon eau 'c••,~;d1et veninwu.,,) _Vêsicule fou amp1iult> â v~n:n)Figure 03: vue ventrale d'un scorpion Langeudocien (Boué et Chanton, 1971).
Les scorpions sont des animaux thermophiles. Ils habitent les pays chauds ou tempérés
(Lausanne, 1984). Ils aimes généralement les endroits sec et ensoleillés ; ils vivent sous les pierres et dans les petites terriers et sortent pendant la nuit pour la chasse des insectes et les araignées dont ils se nourrissent généralement.
);;>- Ordre des Aranéides (ou Araignées)
Les araignées sont des arachnides à opisthosome d'une seule venue (sans
postabdomen), sans segmentation apparente et formée de sac replet. Les chélicères
biarticulées se terminent par un crochet et sont en relation avec une glande venimeuse. Les
pédipalpes sont faits à peu prés comme une patte ambulatoire mais beaucoup plus petits ; ils
portent de nombreux organes sensoriels.
-Chapitre II Classe des Arachnides
Selon Grassé et Doumenc (1998), les araignées ne prennent que des aliments
liquides, elles sucent leurs proies, après les avoir injectées ou arrosées de salive liquéfier les muscles et les viscères grâce à ses enzymes protéases.
L'excrétion est assurée par les tubes de Malpighi et la paroi du cloaque et de certains
culs de sac intestinal (Georg et Gavin ,2000).
Les araignées sont caractérisées aussi par un appareil respiratoire comprenant deux ou quatre poumons analogues aux sacs respiratoires des scorpions.
D'après Taylor (2001), à la face ventrale des araignées, juste en avant de l'anus
s'ouvrent des filaires d'où sortent les files de soie sécrétée par des glandes séricigènes. Les
araignées tissent des toiles en soie caractéristiques de l'espèce. C'est dans ces toiles que
s'empêtrent les insectes dont l'araignée se nourrit (Fig. 04). Les araignées vivent sous les
pierres, dans les terriers, sous l'écorce des arbres chétifs et dans les maisons.
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J
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Figure 04: schéma d'une araignée (L'Epeire diadème), (Grasse et al, 1970).
Selon Raven et Knight (2000), Les araignées sauteuses (Salticus ), ne tissent pas de
toiles, mais se confectionnent en soie une logette d'habitation sous les pierres. Les mygales
des pays chauds sont les géants de l'ordre, elles vivent dans les terriers. Les Néphiles des
régions équatoriales ont des femelles de grande taille et des mâles minuscules ; La tégénaire
(Tegenaria domestica) vit dans les maisons, et certains se font un terrier fermé par un
-Chapitre II Classe des Arachnides
couvercle; d'autres femelles portent leur cocon ovigère suspendu à leurs filières.
~ Ordre des Acariens
Les acariens sont des arachnides de taille réduite (à l'exception du groupe des tiques),
dont la forme est extrêmement variée : vermiforme, elliptique, ovoide, sphérique, etc.
D'après Beaumont et casier (1983), le prosoma et l'opistosoma indivis sont
fusionnés, la segmentation devient inapparente (Fig. 05).
Pédipalpes
A- schéma d'une tête avec chélicères et pédipalpes d'ixodes
( /- - = - - . !
B- Schéma d'un tetranychus
telarius
Figure 05: Schéma de la morphologie générale d'un acarien (Grasse et Domenc, 1998).
Les acariens sont les seuls arachnides nuisibles aux plantes cultivées et aux denrées
stockées.
Ce sont des animaux aériens, ayant généralement quatre paires de pattes aux stades
nymphale et adulte et trois paires à l'état larvaire. Leur corps comporte deux parties qui sont
soudées d'une façon plus au moins complète.
Il n'y a pas de véritable tête mais une sorte de rostre, organe qui sert à prélever la
nourriture. Ils se nourrissent en absorbant la sève de nombreuse plantes (acariens phytophage)
ou le sang d'autres animaux (acariens prédateurs ou parasites). Quelques acariens, tissent une
soie très fine formant un feutrage à la surface des plantes, parfois on observe de véritables toiles qui réunissent les jeunes feuilles (Tillier, 2000).
-Chapitre II Classe des Arachnides
Ces toiles assurent une certaines protection aux adultes, aux larves et aux oeufs contre les intempéries et les traitement chimiques.
Les mâles sont souvent plus petits que les femelles. La plus part des acariens sont
ovipares. De la ponte à l'état adulte l'animal passe par plusieurs formes.
Du point de vue développement, Bachelier (1978) note que,les acariens passent par six stades fondamentales qui sont la prélarve , la larve ,la photonymphe , la deutonymphe , la tritonymphe et l'adulte.
D'après Grasse et Doumenc (1998), les acariens sont très nombreux, plus de 30,000 espèces sont décrites, avec des habitats et comportement extrêmement variés. Les acariens
mènent un mode de vie libre ou parasite
8
Espèces libresElles peuvent être marines, dulçaquicoles, terrestres et cavernicoles, l'une carnassière,
l'autre végétarienne ou détrivore. Certaines espèces peuvent provoquer des galles sur les végétaux. D'autres espèces vivent sur les denrées alimentaires : Jyrolichus casei est le ciron du fromages. D'autres espèces vivent dans les denrées entreposées comme le blé des silos ou la farine. Une dizaine d'espèces sont responsables d'allergies chez l'homme (Dermatophagoides, Acarus siro, Rhizoglyphus destructor), (Walter et Proctor, 1999).
ill
Espèces parasitesSelon Beaumont et Cassier (1983), les Sarcoptes (Sarcoptes scabier) creusent des galeries dans l'épiderme des mammifères et causent la gale (y compris chez l'homme), (Fig.
06). Les Ixodes ou Tiques se fixent sur les mammifères et sucent leur sang. Les tiques peuvent être des vecteurs de virus, de bactéries (Spirochètes) et de protozoaires pathogènes.
Les Ixodes peuvent transmettre Brucella, l'agent de la brucellose. Demodex follicularium vit
en parasite dans les glandes sébacées de l'homme (Fig. 07). Ornithodoros moubota est une tique africaine transmettant à l'homme Spirochaeta duttoni (agent de la fièvre récurrente),
(Fig. 08).
Le Tétranyque tisserant( Tetranychus urticae) vit sur les feuilles des plantes où il tisse
des toiles de soie, l'acarien rouge de pomacées (Panonychus ulmi) est pathogène de la vigne
est des arbres fruitiers. Eriophyes vitis provoque l' érinose de la vigne (déformation des feuilles), (Fig. 06).
-Chapitre II Classe des Arachnides ·- --·- .... 1 · '· t Acare ~-~ ' femelle 9 \ ~ Œuf ,. Œuf ''-~f.;.: · embryonné "e-'\".: :. '-"-· Excréments 0 f-._ -:·;t;.'·' ... Coque vide . ., ., Orifice cutané F
A : Sarcoptes scabiei B : Eriophyes vitis
Figure 06 : Schéma des acariens provoquant des galles sur les vé2étaux ou sur l'épiderme des mammifères (Bachelier, 1978).
Figure 07 : Schéma de Domodex follicularim vivant en parasite dans les 2landes sébacées de l'homme (Walter et Proctor, 1999).
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A : Ornithodoros mobota Sî2, transmet B : Ixodes ricinus Sî2, transmet
soirochaeta duttoni. Babesia sp.
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Chapitre III Classe de Crustacés
1- Définition
D'après Georg et Gavin (2000), les crustacés sont des Arthropodes généralement
aquatiques, à respiration branchiale, dont la carapace est formée de chitine imprégnée de
calcaire, ces Arthropodes portent deux paires d'antennes, et une paire de mandibules. Leurs
orifices génitaux ne s'ouvrant pas sur les derniers segments. Les larves caractéristiques sont
de types nauplius, elles sont dulçaquicoles, terrestres et parfois parasites.
2-La morphologie
Le corps des crustacés est divisé en trois régions : la tête, le thorax ou périon et
l'abdomen ou pléon. La tête est soudée au thorax pour former un céphalothorax. Tous les
métamères portent des appendices qui assurent des fonctions diverses (locomotion, nage ou
marche, capture de nourriture, perception de l'environnement, respiration et accouplement).
La tête porte deux paires d'antennes (fonction sensorielle), une paire de mandibules et
deux paires de mâchoires (maxillules et maxilles), (Fig. 09).
Le thorax porte des appendices biramés à fonction locomotrice, mais les premiers
appendices peuvent être transformés en pattes mâchoires.
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Abdomen
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paires de
pattes
locomotrices
Thorax
Figure 09: Organisation générale d'un crustacé (crevette) en vue latérale droite (Véron, 1995).
-Chapitre III Classe de Crustacés
L'abdomen généralement plus étroit que le thorax est pourvu d'appendices moins
Développés, qui ne sont jamais marcheurs, ils peuvent être natatoires, respiratoires, porteurs
des œufs etc. Le telson prolonge l'abdomen, il porte l'anus et parfois deux éléments allongés
plus ou moins cylindriques, les rames caudales qui constituent la furca.
3-La Physiologie
3-1- Le système nerveux
D'après Véron (1995), Le système nerveux est organisé en ganglions correspondants
aux différents métamères mais succeptibles de fusionner. Il peut présenter des différentiations ayant un rôle endocrinien.
3-2- L'appareil circulatoire
Selon Wehner (1999), l'appareil circulatoire des crustacés est constitué d'un cœur
dorsal, d'où partent des artères se ramifiant en artérioles. Celles ci débouchent sur des
espaces non ou mal délimités (des lacunes ou des sinus) d'où le liquide circulant
(hémolymphe) est ramené au cœur. La circulation est ouverte (Eckert et al ,1999).
3-3-L'appareil respiratoire
Chez les crustacés aquatiques de grande taille, l'appareil respiratoire est constitué de
lamelles ou de filaments branchiaux enfermés dans une cavité branchiale, en position ventro
latérale dans le céphalothorax. Les branchies sont en relation avec l'appareil circulatoire pour
réaliser les échanges gazeux (Jurd, 2000).
La respiration se fait de manière plus ou moins diffuse par la surface du corps des
petites espèces à tégument mince, ou bien elle siège dans des organes spécialisés comme des
branchies situées soit sur le thorax soit sur l'abdomen des poumons chez des décapodes
terrestres ou des pseudotrachés chez des Isopodes terrestres.
3-4- L'appareil excréteur
L'appareil excréteur des crustacés est constitué par une paire de glandes antennaires
qui s'ouvrent à la base des appendices correspondants. L'essentiel de l'excrétion est toutefois
assuré par les branchies qui éliminent l'ammoniaque et les composés uriques (Boué et
Chan ton, 1971 ).
-Chapitre III Classe de Crustacés
3-5- L'appareil génital
Selon Véron (2002), les sexes sont plus souvent séparés, sauf chez certaines espèces qui sont hermaphrodites.
Les glandes génitales situées au dessus de l'intestin , forment deux longs cordons recourbés latéralement en crosse et unis au niveau du cœur par une bandelette transversale d'où partent les canaux évacuateurs des produits génitaux chez les malacostracés: les spermiductes chez les mâles et les oviductes chez les femelles.
4-La biologie
4-1- Le régime alimentaire
De nombreux crustacés, petits ou grands sont carnivores soit prédateurs actifs soit
charognards, comme les carabes, les homards et les crevettes. Parmi les espèces peu mobiles ou fixes on trouve essentiellement des animaux filtreures, microphages, comme les porcellanes (Décapodes) par exemple et à cette catégorie se rattachent aussi les Euphausiacés. Nombreuses sont des espèces parasites externes ou internes des autres animaux, poisson et crustacées notamment.
4-2- Les larves
La larve typique des crustacés est la nauplius. Elle possède trois paires d'appendices qui lui servent à nager : les antennules, les antennes et les mandibules, il ne montre aucune trace de segmentation (Lausanne, 1984).
La larve metanauplius compte un nombre plus ou moins élevé de segments et de paires d'appendices. La larve Zoé est très répandue chez les décapodes brachyures (Grassé et Doumenc, 1998).
5-La systématique
La classe des crustacés est divisée en deux sous classe, dont la plus importante est elle des Malacostracés (les Décapodes, les Amphipodes, les Isopodes, etc.) ou des crustacés supérieurs. L'autre sous classe est celle des Entomostracés (les Branchiopodes, les Ostracodes et les Copépodes, etc.) ou des crustacés inférieurs.
-Chapitre III Classe de Crustacés
Sous classe des Entomostracés
Ce sont des Crustacés inférieurs, souvent de petite taille, dont le thorax et l'abdomen
sont plus ou moins nettement individualisés et formés d'un nombre variable de segments.
Les ordres les plus importants sont ~ Ordre des Branchiopodes
Ces formes libres possèdent souvent une carapace à deux valves formant également
une poche dorsale pour les oeufs. De grandes antennes biramées assurent la natation.
Selon Jurd (2000), la reproduction parthénogénétique est courante, avec production de mâles à certaines périodes de l'année seulement. Comme exemple, en peut citer Daphnia
pulex ou puce d'eau (fig. 10).
~ Ordres des Ostracodes
Les Ostracodes sont des crustacés libres et aquatiques nageurs et rapides possédant une carapace qui enferme le corps et la tête. Le cypris en est un exemple.
~ Ordre des Copépodes
Ce sont des crustacés comprenant des formes aquatiques libres mais également des parasites qui vivent dans les branches des poissons, apparaissant sous formes de petits vers.
Ils abondent dans le plancton. Comme exemple des espèces libres (Cyclope), (fig. 11), et des espèces parasites (Lemée ).
l:. Sous classes des Malacostracés
Les Malacostracés sont des crustacés supérieurs. Souvent de grande taille, dont le thorax et l'abdomen sont bien individualisés et formés d'un nombre fixe de segments, le
thorax formés de huit segments et l'abdomen se compose de six segments (Georg et Gavin,
2000).
Les ordres les plus importants sont : ~ Ordre des Isopodes
Ce sont des crustacés marins, dulçaquicoles ou exceptionnellement terrestres, libres ou
parasites. Leurs pattes sont généralement toutes semblables, c'est le cas par exemple des cloportes (espèces terrestres), (fig. 12).
-Chapitre III
2tl p<llre
d'antennes
nppendico:s thoracique$ {"'pattes avec branchies)
Classe des Crustacées
lobe dll)l!SI tf
œv1té mcubatr1c (avec larves)
FigurelO : Schéma d'un Branchiopode (Daphnia pu/ex= puce d'eau). (Jurd. 2000).
sac avigi\re . ...--(avec; oeufs)
:fl'A.t- furea
Figure 11: Schéma d'un Copépodes (Cyclope, vu par la face dorsale),
(Lausanne, 1984).
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~
Chapitre III Classe de Crustacés
>-
Ordre des AmphipodesLes Amphipodes sont des crustacés au corps comprimé latéralement. Les pattes thoraciques portent des branchies et déterminent chez la femelle une cavité incubatrice et les appendices abdominaux, biramés, servant pour la natation et au saut (Lausanne, 1984).
Comme exemple, nous pouvons citer le gammare ou crevette d'eau douce.
>-
Ordre des DécapodesCe sont les crustacés les plus évolués, à chitine fortement incrustée de calcaire, à branchies logées latéralement dans le céphalothorax, porteur de cinq paires de pattes.
Les Décapodes comprennent les crevettes, les homards et les carabes. Il existe quelques formes dulcicoles et des formes terrestres qui retournent à la mer pour se reproduire. La forme allongée du corps des homards contraste avec celle du crabe où l'abdomen réduit est encastré sous un large thorax (Grassé et al, 1970). Les espèces Homarus et cancer en sont
des exemples.
-Chapitre IV Classe des Myriapodes
1- Définition
Les myriapodes sont des Arthropodes terrestres antennifères (une paire d'antennes), et mondibulates, à respiration trachéenne, dont le corps est formé d'anneaux parfois nombreux Gusqu'a 180) portant chacun un ou deux paires de pattes. La tête est bien individualisée. Elle porte une paire d'antennes. Leur développement est tantôt direct, tantôt indirect. La larve est souvent Hexapode (Fig. 13), (Lausanne, 1984).
~
Trois paires de pattes
Figure 13 : Larve hexapode de polyxenus (Grassé et al, 1970).
2- Les caractères généraux
Les myriapodes appelés souvent mille-pattes, présentent un corps mince, allongé composé de nombreux segments ayant chacun une ou deux paires de pattes (Fig. 14). Ils sont dépourvus d'ailes.
Le corps n'est pas divisé en régions bien distinctes et généralement la tête est la seule
région individualisée. Les pièces buccales sont caractérisées par des mandibules,
généralement puissantes. Ces Arthropodes respirent à l'aide de trachées.
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B ) .-/ IrFigure 14: Coupe transversale schématique des segments: A=
segment de Chilopode et B
=segment de Diplopode (Lausanne.
1984).
20-Chapitre IV Classe des Myriapodes
D'après Grassé et al (1970), certaines espèces sont caractérisées par une paire d'organes sensoriels particuliers appelés organes de Tëmësvary situés sur les cotés de la tête à une courte distance derrière la base des antennes.
Ces animaux sont ovipares, ils vivent dans les sols en préférence humides, et se nourrissent de tissus végétaux et s'attaquent aux cultures, toutefois certain d'entre eux sont carnassiers.
Le développement est sans métamorphose, C'est un développement postembryonnaire dit épimorphique (myriapodes épimorphoses : certains Chilopodes) lorsque la larve naît avec tous ses segments pédifères formés,anamorphique(myriapodes des anamorphoses : Diplopode et certains Chilopodes) lorsque les segments et la maturité sexuelle sont acquis peu à peu ,au cours de la croissance postembryonnaire et hémianamorphique lorsque la maturité sexuelle est acquise après la croissance segmentaire terminée au cours d'une phase spéciale (Grassé et Doumenc, 1998).
3- La systématique
Les myriapodes se divisent en deux sous-classes selon la position de leurs orifices génitaux
~ les Progonéates: Leurs orifices génitaux sont situés dans les premiers segments du corps. A ce groupe appartiennent trois ordres : Symphyles, Diplopodes et Pauropodes.
· les Opisthogonéates: ont les orifices génitaux en arrière du corps : un seul ordre ; les Chilopodes.
);;;- Ordre des Symphyles
Selon Boué et Chanton (1971), les Symphyles sont des myriapodes au corps grêle, pourvus de longues antennes, de douze paires de pattes chez les adultes et d'une paire de procéssus non segmentés. Ils sont acuminés, à l'extrémité caudale du corps, faisant fonction de filières.
Les Symphyles sont des myriapodes Progonéates de petite taille, dépassant rarement les lümm (Grassé et Doumenc, 1998). La segmentation du tronc est complexe; il n'y a aucune concordance entre les segments ventraux et les plaques dorsales qui sont pliés et nombreuses (12 segments). La tête porte une paire de mandibules et une paire de maxilles, une paire d'antennes en avant, une paire de stigmates céphaliques et un organe sensoriel en coupole (Fig. 15).
-Chapitre IV Classe des Myriapodes
Les Symphyles recherchent les biotopes humides, on les trouve dans les forêts, les jardins, la mousse ou parmi les feuilles mortes et sous les pierres. Ils se nourrissent d'algues vertes unicellulaires, des champignons et de tissus végétaux ; ils sont quelque fois nuisibles aux cultures (maïs par exemples), comme exemples: Scutigerella et Scolopendrella.
~ Ordre des Diplopodes
Selon Boué et Chanton (1971), les Diplopodes sont des myriapodes dont la plupart des segments du corps sont doubles (Diploplosomites) et portent deux paires de pattes. Les Diplopodes, dans les deux sexes présentent des orifices génitaux séparés s'ouvrant sur le troisième segment du corps.
A la suite de la tête, il est possible de distinguer une région antérieure qualifiée de " thorax", formée des quatre premiers segments, le premier souvent réduit et apode, les trois autres portant chacun une paire de pattes; le reste du corps est dans ce cas appelé "abdomen"; il est constitué d'anneaux réunissant chacun deux segments portant deux paires de ganglions nerveux, deux paires de poches latérales dans les glandes génitales mâles et de muscles aliformes sur le vaisseau dorsal ou cceur ,qui s'étend sur toute la longueur du corps
(Fig. 16 ), (Georg et Gavin, 2000).
Selon Lausanne (1984), les produits excrétés sont toxiques et servent à la défense; ils contiennent notamment des bensoquinÔnes, de l'acide cyanhydrique, des phénols et des crésols.
Les Diplopodes vivent dans les lieux humides (litière, sous les pierres), la majorité est phytophage ou saprophage, se nourrissant de débris végétaux, de mycélium et de plantes vivantes, ils occasionnent de graves dégât aux cultures certains pourtant sont carnivores, comme les Iules a corps cylindrique, les polydesmes au corps aplati (fig. 16) et les gloméris a corps arrondi, globuleux et court (douze anneaux); capables de se rouler en boule (ressemblant aux cloportes), (Bachelier, 1978).
~ Ordre des Chilopodes
Les Chilopodes sont des myriapodes carnivores dont l'orifice génital s'ouvre à l'extrémité postérieure du corps (Opisthogonéates). Les segments du corps sont tous semblables, tout ou moins chez les représentants les plus primitifs de l'ordre; ils sont aplatis
dorso-ventralement (Boué et Chanton, 1971).
22-Chapitre IV Classe des Myriapodes ~
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Figure 16 : deux exemples de diplopodes, A : Schizophllume sp
et B : polydesmus sp (Lausanne, 1984). B-Lithobios forficatus ~ -~: :;;---::::. -.
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Chapitre IV Classe des Myriapodes
Les Chilopodes sont des myriapodes long ou très long caractérisés par une
segmentation simple avec tergite, sternite et pleurites sur les quels s'articule, latéralement, une
paire des pattes par segment (fig. 17).
La tête porte des ocelles, une paire d'antennes, une paire de mandibules et deux paires
de maxilles; le premier segment du corps présente une paire de fortes pattes mâchoires ''les
forcipules", renfermant une glande à venin acide très actif. Les autres segments n'ont qu'une
seule paire de pattes ambulatoires, exceptés les deux derniers qui sont apodes (Grassé et al,
1970). L'appareil circulatoire est représenté par un cœur dorsal et un vaisseau ventral, réunis
antérieurement par une paire d'arcs aortiques (Grassé et Doumenc, 1998). Il existe un système respiratoire trachéen typique ramifié. Les glandes génitales sont situées dorsalement au dessus du tube digestif (Boué et Chanton, 1971).
Les Chilopodes vivent dans des lieux humides, dans le sol, la litière des forêts et sous les pierres. Il n'est pas rare de trouver des espèces sur les murs des maisons et dans les habitations (scutigère). Ils se nourrissent de petits Arthropodes.
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Chapitre V Classe des insectes
1- Définition
D'après Grassé et Doumenc (1998), les insectes sont des Arthropodes antennifères (une
paire d'antennes), et mandibulates (une paire de mandibules), il sont formés de trois régions :
la tête, le thorax et l'abdomen, les pattes ambulatoires au nombre de trois paires sont portées par le thorax. Souvent, les ailes sont insérées sur le thorax. La respiration est trachéenne.
2-Classification
Règne Animal
Emb Arthropodes
Sous/Emb Mandibulates (antennates)
Classes Insectes (hexapodes)
3- Morphologie
Le corps des insectes est divisé en trois régions distinctes et segmentées : la tête, le thorax, et l'abdomen (Fig. 18).
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organes sexuels stigmateFigure 18: Schéma de la morphologie d'insecte (Dierl et Ring, 1992).
-Chapitre V Classe des insectes
3-1- La tête
La tête porte des organes sensoriels (yeux, ocelles et une seule paire d'antennes), et les pièces buccales (mandibules, maxilles et labium), (Setford, 2001).
Selon Pihan (1986), les yeux composés sont de grandes dimensions avec généralement trois ocelles ou yeux simple. Comme appendices, on retrouve une paire d'antennes seulement,
pouvant avoir des formes très variées, et les pièces buccales qui subissent de profondes transformations (fig. 19), selon le régime alimentaire de l'insecte on distingue quatre types : broyeur, lécheur, piqueur et suceur.
3-1-1- L'appareil buccal broyeur
Le type broyeur est le type le plus primitif; il correspond à un régime tantôt carnivore, tantôt herbivore.
Dans ce type les mandibules, souvent dentées, sont très développées. On les rencontre chez les Névroptères, les Orthoptères, les Coléoptères et la plupart des larves (fig.19 D) (Balachowsky, 1951).
3-1-2- L'appareil buccal lécheur
Il résulte d'une modification du type précédent et permet la récolte du nectar des fleurs
(fig. 19 A).
Les mandibules sont encore bien développées, comme chez les Hyménoptères (Wehner, 1999).
3-1-3- L'appareil buccal piqueur
Il est réalisé d'une manière un peu différente par les diptères et les Hémiptères, mais permet toujours l'absorption de liquides (sang des animaux ou sève des végétaux). En principe, il existe une trompe rigide comprenant le labium transformé en une longue gouttière, formée plus ou moins complètement par le labre, dans laquelle glissent les mandibules et les mâchoires en style perforant (fig. 19 C), (Grassé et Doumenc, 1998).
3-1-4- L'appareil buccal suceur
Le type suceur est le type caractéristique des Lépidoptères. Il est constitué d'une trompe enroulée dérivant de deux portions fusionnées des maxilles (fig. 19 B). L'insecte peut étendre
-Chapitre V antenne lfragmen1) - labre palpe ______ _ labral 1 A- le type broyeur-lécheur 1 Coupe transversale de la trompe· ,.-hyPopharyruc / ' "",...,..·" m.1~hoire M- -.... ...-labium
-1
C- Le type piqueuru-1
Classe des insectes
antenne ~ ~ (fragment) ~ oeil corn~ mandibule Ja!i11 lab.-1 palpe labial- - - - . L l B- le type suceur 1 anœnne (f'"'!lf'll!nt)-~ mandibule ---~OCl!lll!I oeil ---comoosé - - - - -labre palpe ma~ illaire 1 D- Le type broyeur 1
Chapitre V Classe des insectes
cette trompe et l'insérer dans les fleurs·pour retirer le nectar ou dans une flaque d'eau pour
aspirer l'eau (Dhouibi, 2002). 3-2- Le thorax
Le thorax est composé de trois segments, le prothorax, le mésothorax et le métathorax
portant chacun une paire de pattes locomotrices. D'après Véron (1995), le méso et le
métathorax portent également une paire d'ailes chez les fourmis ailées.
Les pattes comprennent des parties distinctes appelées hanche, trochanter, fémur, tibia
. et tarses qui se terminent par les griffes. Les pattes sont modifiées selon le mode de vie de
l'insecte (Khelil, 1995a).
Les ailes sont des sacs membraneux aplatis, il sont portées par le méso et le métathorax et s'articulent avec le corps par plusieurs pièces chitineuses.
Les insectes en général ont quatre ailes. Il existe cependant quelques insectes primitifs totalement dépourvus d'ailes, se sont les Aptérygotes (Dierl et Ring, 1992).
3-3- L'abdomen
Le corps se termine par l'abdomen qui peut porter des cerques, il est plus volumineux
que la tête et le thorax et comporte onze segments. Selon Pihan (1986), l'abdomen des
insectes ne porte aucun organe de locomotion. Il renferme les viscères, le corps adipeux et
l'orifice sexuel qui s'ouvre en arrière du huitième segment pour la femelle et du neuvième segment pour le mâle.
4- Anatomie interne 4-1- Le tube digestif
./ D'après Lausanne (1984), le tube digestif comporte trois régions : l'intestin
antérieur, l'intestin moyen ou estomac et l'intestin postérieur .
./ L'intestin antérieur
'
L'intestin antérieur débute par la bouche où débouchent les glandes salivaires, puis
comprend souvent un pharynx musculeux (faisant office de pompe), un œsophage, un jabot
(réservoir alimentaire) et un gésier (broyage).
-Chapitre V Classe des insectes
./ L'intestin moyen ou estomac
L'intestin moyen possède des parois sécrétant les diastases digestives .
./ L'intestin postérieur
Appelé également intestin proprement dit débute au point d'insertion des tubes de Malpighi, se renfle en un rectum et se termine par l'anus.
4-2- L'appareil excréteur
Il est formé d'un nombre variable de tubes de Malpighi (deux à plus de 100), ce sont des canaux fermés à une extrémité et débouchant par l'autre dans l'intestin, ils baignent dans le sang et en extraient de nombreux déchets (urée, acide urique, chlorure de sodium, etc.),
qu'ils déversent dans le tube digestif de l'insecte (Grassé et Doumenc, 1998). 4-3- les organes de sens
Les insectes présentent une grande variété d'organes de sens; les plus simples sont les poils sensoriels qui peuvent être situé sur n'importe quelle partie du corps.
Solon Zayadi et Hafd (1991), Le siège de l'olfaction est situé sur les antennes et sur les palpes. Les antennes de certains insectes sont ramifiées (pectinées, plumeuses) et comportent alors des milliers de poils sensoriels olfactif et peut avoir le siège du golit sur les
palpes, sur la trompe, mais surto_ut sur les torses de la deuxième paire de pattes (Pihan, 1986).
Le toucher est exercé par des poils sensoriels distribués sur le corps entier, mais principalement sur les antennes (Grassé et Doumenc, 1998). L'audition est assurée par des organes sensoriels complexes situés sur les antennes, les palpes, les ailes, les pattes et le thorax, ... etc., parfois en liaison. avec des organes tympaniques de structure variable
(Lausanne,1984).
Les organes de la vision sont de deux sortes, les yeux simples ou ocelles et les yeux composés. Les deux sortes cœxistent ou non (Zahradnik, 1984).
5- La reproduction et développement des insectes 5-1- Les organes génitaux
Les sexes sont séparés, l'appareil reproducteur se compose de deux testicules ou de
-Chapitre V Classe des insectes
deux ovaires (selon le sexe), de conduit évacuateurs et de glandes annexes (Khelil ,1995a). 5-2- La reproduction
La reproduction se fait par accouplement ou par parthénogenèse. Les sexes sont ordinairement différent par des caractères externes, les mâles sont presque toujours plus ornés, plus rarement colorés que les femelles qui les dépassent par la taille (Dhouibi, 2002). 5-3-La mue
Elle consiste dans le rejet de la cuticule chitineuse qui enveloppe l'insecte et revêt la surface interne des portions antérieures et postérieures du tube digestif. Un clivage se produit entre la vieille et la nouvelle cuticule. Cet espace s'emplit d'un liquide, riche en enzymes propres à digérer certaines parties de la cuticule, il est sécrété par des glandes épidermiques
(Setford, 2000). D'après Khlifa (1985), avant la mue, l'insecte vide son intestin, et s'immobilise.
5-4- Le développement post embryonnaire des insectes
Du point de vue développement, les insectes peuvent être schématiquement en trois
groupes.
~ Les insectes Amétaboles (ou sans métamorphose)
Chez les insectes amétaboles, la larve est très comparable à l'adulte, ne subit que des mues
(Raccaud, 1980).
~ Les insectes à métamorphoses incomplètes (Hétérométaboles)
Chez les Exoptérygotes, la larve est peu différente de l'adulte, elle possède des pattes de l'éclosion et l'on voit grandir les ébauches alaires à chaque mue (Khelil, 1995b). (Fig. 20).