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Compte rendu analytique provisoire de la cent quarante-sixième séance: tenue à la Maison de l'Afrique, à Addis-Abeba, le lundi 10 février, à 10h 20

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(1)

1&

NATIONS UNIES .. ..

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

PROVISOIRE

E/CN.14/SR.146(IX) 10 fevrier 1969 Original : FRANCAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE Neuvieme session

Addis-Abeba, 3-14 fevrier 1969

..

, 'FICE UOCUMENTS

or

'fILE COPI

NO TO BE TAKEN oUT

COMPrE RENDU ANALYTIQUE PROVISOffiE DE LA CENT QUARANTE-SIXIEME SEANCE tenue

a

la Maison do 1'Afrique,

a

Addis-Abeba,

Ie lundi 10 fevrier,

a

10h 20.

President :

Seoretaire exeoutif Secretaire

M. P.Lissouba (Congo (Brazzaville»

M. R.K.A. Gardiner M. H.L. Senghor

SOMMAIRE Examen du rapport, du Secretaire executif intitule "A la conquete de l'autonomie - Dix ans de CEAIt (suite)

Les representants qui desirent apporter des rectifications au present compte rendu proviso ire sont pries de les transcrire sur deux exemplaires du oompte rendu, qu'ils devront faire parvenir Ie plus t6t possible au bureau du Secretaire de la Commission. Au besoin, les comptes rendus recti- fies pourront etre envoyes par la poste, apr-es la session, au bureau du Secretaire de la Commission economique pour l'Afrique, P.O. Box 3001, Addis- Abeba, Ethiopie.

M69-367

(2)

,. E/CN.14/SH•. 146( IX). .

.

EXAJilEN DU RAPPORT DU SECRETAIRE EXECUTIF IN'l'I'l'UL,E

"A LA CONQUE'rE DE LIAUTONQIHE - DIX Al\S DE GRit" (suite)

. H. SHro(observe.teur de la Roumanie) siassocie aux or-ateur-s qui 1 'ont precede pour souha.i,ter la bienvenue aux trois nouveaux Etats..membres de la Commission. II exp~ime .le sentiment de nolidarite de sa delegation pour les peuples vrvant encere sous Le joug colonial, en m€me temps que sa conviction'que Ie jour viendra ou tous les pays afrieains seront represen-

"tes

a

'La Comm i.aed.on ,

II ressort du rapport du Seeretaire exeeutif que les pays membres et Ie secretariat ont d€ploye des effo~ts rcmarquables pour resoudre les pro-- blames du developpement economique et social de l'Afrique. La delegation roumaine se felici te du cent rment d 'optimisme et ole vo lont e exprime par les orateurs precsdent3, olle esti!l1e avec eux quo Ie developpement constitue la responsabilite primordiale des pays interesses et C!',e les mesures neeessai.-·

res nT sauraient etrc impoD3bs du dehors, ~i f~ire l~objGt de nggociations internationales. C' es"v la un principe que 1" RO,,"I:cli;,e n'e. cesEe d' appli- quer dans sa po Lit i.que i!r~6I'iE;Ur9 cornme c'anr. l':l c::..omaine ric la cooperation internationalc.

La :':oumanic restn tr)n Ge~1si.ll1p. aux preoccupations des pars en voie de developpelilent) C:Lr 811e '::8 '~r()UVG ellee-m~:.:e 0ngc.g\~e dans un important effort de conetr-uct i.on ecollo:.1iqpe" avec des r-esul tats c..1a :i.l l eura rsmnrquables puis- que la prouuovi.on il:d'.lstl'ielle r oumaane a augment e de 12,3 pour 100 par an pendant lC3 trois premieres annee~ du Flan quin~uennal actuel.

Tout en d6v01cpp~nt SG~ prOpr€3 r€S30UrCesr la Roum~lie multiplie aas relations bilaterale8 aVAQ les au~res pays dnns les domaincs du co~~erce et de la cooperation econotn~que, technique et scio:lt~fi.que. En ce qui concerne llAfrique um.queme-rt , La Roumanie a etabli des relationo fructueuses avec plus de tr8nte P:'Y3, pe,r vo l e dtaccords comnrerci aux 17. court et

a

long terme, ou d' accords do cc oper-a's i.on dans di'Jer8 demaines tels que La prospection du petrole, ~es p~osphatos, des mjne~av~~ e+.co IJa c~operution ainoi instauree est f'ondee our I' avant age mutuel des par-tenaf.r-cs e-t stimule les uchar,ges commerciau:.:.

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E/CN.14/SR.146(IX)

Page 2

La Roumanie a contribue de fa90n concrete aux activites de l'ONU et de ses institutions specialisees visant

a

multiplier les formes et methodes de cooperation internationale. Elle a pris de nombreuses initiatives dans le domaine economique et social livraison d'installations completes pour la construction d'usines dans les pays en voie de developpement contre paiement en produits finis, formation de cactres commerciaux et specialises, etc.

La Roumanie entend bien developper de plus en plus ses relations aveC les pays africains, tant par voie bilaterale que dans le cadre des organisa- tions internationales.

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E/CN.14/SR.146(IX)

Page 3

,~. PAVLICEK (Observateur de la Tchecoslovaquie) se felicite que les membresde la Commission soient main tenant au nombre de 41, ce qui garanti tune majori te abaoLue de pays africains deai.r'eux d' assurer le developpement du continent et prets a se bat tre contre Lea derniers vestiges du colonialisme.

La Commission des Nations Unies pour l'Afrique est ainsi devenue une organisation reellement representative du continent tout entier. La delegation tchecoslovaque se felicite que, malgre les difficultes ren- corrtz-ee s pendant les dix premieres 'annees, la Commission soi t par-venus

a

developper ses activites organisationnelles et aelaborer un nombre oonsiderable de documents importants et utiles.

La Tbhecoslovaquie suit avec un grand interet l'activite dela Commission et reconnait sa contribution au developpement eoonomique des ,paysafricains. Elle est convainoue que la presente session marquera une

etape significative dans la ooordination des efforts de developpement entrepris.

, Passanta la question 'de la preparation de la deuxieme Decennie du developpement, M. Pavlicek se felicite que oette decennie doive 'etre celle de la mise en oeuvre d'une strategie du developpement f'ondee sur un ensemble de mesures economiques ooherentes orientees vers des objeotifs formules 'tant surle'plan national qu'international. Clest naturellement aux

mesures qui seront prises par les pays en voie de developpement eux-m~mes

qU'il conva.endr-a d'aceorder La premiere place, et le succe a de La deuxfeme Deoennie dependra sans auoun doute de la mesure dans laquelle les gouverne- ments de ces pays parviendront a mobiliser les ressources interieures,

a

les utiliser rationnellement aux fins du developpement eeonomique,

a

liberer et utiliser les energies de leurs populations, et enfin

a

cooperer entre eux,

En soulignant l'importance primordiale des mesures prises par ees pays, la delegation tchecoslovaque ne scus-estime nullement l'influence qu'exerce- rent sur le developpement de ces pays la situation economique internationale et les mesures economiques adoptees par les pays developpes. Saule une

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Page 4 •

La TChecoslovaquie au~rs ~ien de politique aonnomique internationale qui r~Bpeoterales' interets de tous ,les paye OU groupes de pays et reposera

sur

Ie principe de l'iriterdepen-

dance des ,pays est ,,'ssuree du succea,

La TChecoslovaquie plest deja declaree prete acontribuer

a

180 prepa-

ration de 180 deuxieme Decennie. Son action sera conditionnee par sa si tuation actuelle: l'economienationale traverseaotuellement une phase complexe de developpement et 180 Tcheooslovaquie doi t remediel- aux' oa:uaes de certaines tendance a negatives par des reformes appropriees;' et prevoir ,notamment une,participation plus intense de l'economie tolteccs16vaque

a.

la division internationale du travail.

L'appartenance'de la Tbhecoslovaquie a la c~mmunaute des pays socia- Li.s'te a ne signifie, pas qu 'elle ne cherche pas a developper ses relations avec d'autrespays,les pays en voie de developpetilent' en'parl£6i:lli:er. La TCheooslovaquie entretient des relations eoonomiques 'et co~~ercialesavec 180,plupart des pays afrioains et a mis en oeuvre dans ce s payEl'urt"certain nombre de projets industriels - sucreries, tanneries, fabriques'tte chaue- sure a, usines de,c.imerrt et de ceramique, uai ne s texti'les,eq,uipement minier, usinee metallurgiques, etc.. , " . .

,ce~ projets,' Son economi,e demeure oelle d,'un petit payset La, produotion ,de oel."ta:jps types de maohines represents Is l)loitie de ,sesexp.orta,tions,

"mais el,le '!lspere" en c0!l!p16tant se s efforts, dans le domaineinduEltriel, ,par l'apppi,nt d'experts hautement qualifies, pouz-sud.vr-e ,sa cOQper'1.,tion

aotive et mu tue Ll.emen't avantageuse avec Le a paye africains.,

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E!CN.14!SR.146 (IX) Page 5

M. ,BOIWH eRepu blique-·Unie de Tanzanie) se' I'elioi ta de a parole s empreintes de sagess~ et d'experienoe prononceas par Se. Majestel'Empereur d'Ethiopie et de l-'appui apporte

a

La Lutte -anticoloniahste en Afrique par Ie Secretaire general, dane sa declaration d'ouverture. II est heureux d'accueillir les trois nouveaux membres de 180 Commission et tient a assurer Ie President de la cooperation entiere de 180 Tanzania.

L'assassinat d '.Eduardo MOEdlaJ;1e, President du Frelimo, n 'arri3tera pas l,epe'l;lple tanzanien" ouo. continuera

a

luttor aux cotes de ses frores encore soumis a1.1 joug oo19nittl",'

La premiere Deoennie du developpement a constitue en fait pour Ie oontinent africain une decennia politique dane la m~suro ou les pays afri- :;oains sesont empioyeG a consolider leur emancipatiOlc et

a

repondre aux

aspirations de Leur-a elites" La deuxasme Decennie doit "tre rnaintenant cohaac r-ee

a

La masse des paysans -' qui, dans Le cac de La Tanzanie, cons- tituent 90 pOUT 100 do la,population - oonsideres en tant que produoteurs

~nsi que penafioia;.:,es essentials, des frui tfl du c.eveloppement eoonomique.

En fai t, oettedeurj.elOe Decennie devra

e

tre ce Ll,e du deve Loppemerrt rural.

II stagi t !Da,intenant,' pour Lea pays africains, de determiner leurs priori tes

~t de, mettreen, place, Le mecanisme insti tutionnel Lndt.spenoabl.e

a

leur mise en oeuvre. Cette se:ssion d'anniversaire perrnettra, il faut'l'esperer, de, degager les grandes Li gne s ou devra s'engager 1 'action de la CEA. Si

"I 'on oonst de re cette premiere Decennie c otnme une decennie poli tique, on

s~ura. voir dans ce n i.mpuicsanco :.:.. ~~teil1d.re Leo obj ectci f e pourtant r-odee-te e qui ."taient fixes, non pas une cauce de deception, mais plutot Ie signe que le climat economique international nl'est pas favorable

a

une oroissanoe acceleree dec pays pauvres avec 1 'aide des pays :,iches,

De 1 'avis de M.Boma"i,- c'e;:;tl'absence dep:':'opodtions realistes propres:a resoudre les problemes des pays en voie de developpement qUi expliq1.1e 1 ',echec de la premiere, Deoennie. Pour remedier aufai t que les efforts de developpement des pays sous-develo:ppes sont gravement errtr-ave s par 1 'insuffisance de leurs, recet tes d 'exportation et p,:,,' bur .fQible cO-pacite

, ,,

d'importation des biens d~equipement, la deuxieme session de CNUCED a demands que les prix des expo r-ta ts.ons soient stabilisBG

a

des niveaux

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E!CN.l4/SR.l46(IX)

Page 6 '

re,Qlune:rateurs. 'Poureli'miner les Da.rri~res tarifaires et non tarifaires e:!jgees par ,'les 'pay,s'deireloppe.s oontre les exportations desprodui ts ,mll.)'lufaotureset semi-finis des pays afrioaihs, Ill. GNUCED a propose un

sYst~me generalise de preferenoes tarifaires sans disorimination et sans repiprooiteo

Gonstatant que ie volume du finanoement international du developpement, ,

ainsi' qUE} les oonditions de prlit, se Bent deteriores au cours des derni~res

annees et que oertains pays se trouvent serieusement endettes, le~,pays

en voie de developpement auraient voulu renverBer cette tendanoe et obtenir que les transferts internationaux de capitaux de fasssnt

a

des conditions plus avantageuses. Enfin, lesprobl~mesd'ajUstement en ma-

ti~re d~ transports maritimes e,t autres tran'saotions il'lvisibles,' bien que clairement definis, n'ont pas suscite de reponse enoourageante de'ta part

des pays developpes.

Dans tous ces domaines, les resultats de Ill. premi~re session de Ill.

GNUCED ont ete deoevants, partioulierement pour les pays africains. De

' . ',"

cet ephec, et de CEllui d'autres arrangementsinternationaux visant

a

aider

le tiers monde, M. Bomani tire les grandesconolusions Suiva~tes : les contradictions entre pays riches et pays pauvres ne'pourront litre ,res01ues

tant que Ie pouvoir de negociatiol'l des pays pauvres ne sera p~s r~nforoe;

les pays riohes non seulement sont enmeaure d'exp1oiter leurs ressouroes nn.euxque ne Le font les pays pauvres, ma;is enoo.re Hs peuven s et ils

desirent exploiter oelles du reste du monde; tant que les Africains et les pays du tiers monde nes'opposeront 'pas

a.

une telle' attitude, leur 'developpement se heurtera

a

des obstaoles ds plus en pJ.us grands.

La Tanzanie, pour sa part, a fait l'amere experienoe de l'instabilite de l'aide fournie par les pays developpes. Gette aide lui a ete retiree au moment ou 'elle en avai t La plu'sbesoin, parce qu 'elle refusai t de se plier aux angences d 'un gouve rnemerrt , Gette experienoe lui a fait,

comprendre Ill. neoessite, pour les pa~s afrioains, de l'autonomie eoonomique.

;

M. Bomani souligne que oe conoe pt., s'il p).ait par, ce .qu ';i.l il1lplique de dynamisme, suppose de Ill. part de oeuxqui le preoonisent des saorifioes

(8)

E/c.w.14/S!.1~(rX) Page

7 '

et une discipline personnel". Dans Le cas de la Tanzanie, ce principe a ete clairement defini, en pratique et en theorie, dans la Declaration d'Arusha, ou il &st dit notamment que l'argent ne constitue pas l'instru- ment essentiel du developpement et que, m~me si les pays developpes etaient pr3ts - ce qui n'est pas le cas -

a

aider financierement les pays en voie de developpement, cetto aide- serai t insuffisante, vu l'ampleur des besoins

a

satisfaire.

En d'autres termec, la recherche de l'autonomie economique consiste, pour les pays en voie de developpemsnt,

a

mobiliser et developper leurs ressouroes et, en derniere analyse,

a

controler les moyens nationaux de produotion pour les mettre exclusivement au sel~ico de leurs populations.

C'est oe qu 'a fait Le Oouvernemerrt tanza,nj,en, p.pro,; avoir adopte La Deola- ration d'Arusha, et oette initiative a porte ces fruits malgre les predio- tions de prophetss de malheuro Les ban~ues, lee compagnios d'assuranoe, les maisons d'export-import et 13f' uai ne a f'onotd.onnont on Tenzanie aUf',>j bien, sinon mieux, qu'auparavant, et pour la premiere fois au servioe du pays m&me. Le Gouvernement tanzanien a modifie Ie systeme d'eneeigne- ment harite du regime oolonial afin de former den Africains capables de oonstruire un pays

a

la mesure de leurs hasoins, La Tanzanie se rejouit que la reoherche de l'autonomie 6cono;nique coi;; Le theme de la session en cours; elle souhai te Que ce principe qu 'elle a elle-·meme applique avec suooes soit appliqee

a

l'echJlle de l'Afrique tout entiere, moyennant des mesures et des mecarri smes appropries.

La Tanzanio a bon espoir que la CEA saure remplir dans ve domaine Ie role de pionnier qu'elle a commence

a

assumer aveo aucces, puisqu'elle a deja cree l'IDEP, la Banque ~fricaine de developpement, dont les capitaux Bont exolusivement arricains, et qu'elle est en train d'etablir des groupe- ments economiques sous-regionaux propres

a

promouvoir l'autonomie eoonomique en matiere de oommeroe at d'industrialisationo La Tanz~nie' attend, en fait, aveo impatience le jour

eu

la CEA se transforwera en Co~munaute economique de I' Afrique.

La CEA doit jcuer un role non moins effioaoe pour oe qui est d'elimi- ner les obstacles exterieurs et de oreer des oonro.tions indispensables

a

(9)

\'-

E/

CN.14/SR.146 (IX) Page

8

_fIt

un developpement a£rioainreposant sur la reoherohe de l'autonomie

eoonomique. Elle pourrait, par exemple, entreprendre une serie de nego- oiations, inspirees des negoci a td ons Kennedy, pour delier l'ai"de accordee aux pays africains. Des rends empruntes

a.

des conditions plue souples permettraient aux pays africains dreohanger entre eux leurs produits et d'acquerir des marchandises meilleur marche et plus appropriees

a

leurs besoins. La CEA pourrai t egalement effectuer des etudes sur la stabili- sation des prix des produi ts primaires, comme oelles qui Bani maintenant entreprises par la Banque mondiale et le Fbnds monetaire international, et elle serait mieux placee que quiconque pour faire des recommandations et influer sur la forme

a

donner aux dispositions institutionnelles et

financi~res propres

a

stabiliser les prix.

M. Bamani ne s'etendra pas sur d'autres questions importantes, comme ls.necessite d'africaniser le secretariat, mesure indispensable pour que ls Commission ait la confiance et l'appui de ses Etats membrsa. 11 n'~v~­

quera pas non plUB la question cruoiale des liens ds la CEA aveo les organes des Nstions Unies

1""

notamment le FNUD - ou les institutions spe- cialisees, ni oelle des rapports entre la CEA et l'OUA. Cesquestions font l'objet d'une resolution, et la delegation tanzanienne se reserve de faire oonna1tre sa position sur ces divers points au moment opportun.

M. Bemani tient neanmoins

a

assurer la Commission que ·son· Oouvernement est decide

a

oe que la CEA jous un role sfficacs de ooordination~dans le developpemc''lt economique et sooial de ItAfrique et

a

ce que les activites des Nations Unies soient decentralisees pour mieux repondre aux realites.

La delegation tanzanienne apprecie les critiques constructives qui ont ete faites

a

la CEA tant par le secretariat que par les Etats membres.

Toutefois,

a.

1 'heure actuelle, La mei11eure fagon de. servir la cause du developpement afr5.cain serai t, lui semble-t-il, que ohaque pays s 'efforoe

a

l'autonomie economique, en 1 'axant sur le developpement 'du co::.t5.'1ent tout entd.ez-,

(10)

..

..( .

Ej

eN.l,4/SR,146 (IX) Page 9

M., ROO (ComIni s,saire ala. o00l'era,.ti.on te.ohniq1.<e}. Sl?t d' autant plus heurep~ de s'ass9cier a la oelebration du dixieceannive~aa~~e de

·1a CEAqu'il .a pU,en tant que Commissaire

a

La coopera ta on teoh!J.ique, suivre depua a sept an.s le role de plus en plus iJl)Bortant .que ,joue,la Commil?,sion en Afrique.

Alore que, lors de la oreation de La CEA en 1959,J.e total de l'assie- tance teo.hnique des Naticns Unies pour l' Afrique etai t inferieur

a

1 mil-

- ••...1

lion ,de dollars et qu'il n

's

avai t auoun pro jet du Fonds sPecial pour 1 'Afrique, oette aide atteint maintenant 17 millions dedoll",r.S,e.t le

.

,

nombre des projets du Fonds special 41. ms Le debl1t, La CEA "', aide lee '.' pa,ys ell .voie de developpement d'Afrique

a

identifier leurs besod.ns priori-

taires,.8o plan;i.fier leurs programmes d'assi,stance technique et.

a,

appliquer 1,es,cpmpetences technique.s

a

La soluti.on de leurs problem~s de' developpement eoonomique. et social.

...

La CEA s 'e!,t par td cu Lfe reme nt attachee a aider lee jeunee Etats africains

a

resoudre leurs problemes les plus pressants, notamment oelui du renforcement de leur dispositif gouvernemental et de leur infrastruoture eoonomique et sociale. Cette aide a ete apportee en grande partie dans le oadre de programmes regionaux, qui sont passes de 70.000 dollars, il y a dix ans,

a

1,4 million de dollars.

En dehors de oes programmes, la Commission a c=ee plusieurs centres de formation de statisticiens du niveau intermediaire, qui ont ete completes par la creation, avec l'aide du PNUD, de centres de formation plus pousses.

Elle a en outre faurni des service8 00nsultatifs par ~e truchement de ses conseillers regionaux en matiere de statistique.

La Commission s'est egalement attaohee

a

former des fonotionnaires gouvernementaux dans tautes les branohes de l'administration, au moyen de oours, de oycles d'etudes, de voyages d'etudes, eto., et a de la sorte oontribue

a

renforoer les dispositifs gouvernementaux

a

tous les niveaux.

Le seoretariat de la Commission et les oonseillers teohniques regionaux se sont en oontact etroit aveo les experts servant

a

titre individuel dane les divers pa,ys d'Afrique.

(11)

:mj

CN.14/SR.146 (IX) Page 10

Par ailleurs, la Commission, comprenant 1 'importance de la rec~erche

de base et du rassemblement des donnees sur les ressources naturelles et humaines, a mene des etudes sur tout le continent africain en cooperation avec les insti tutions speciallsees et les sources d 'aide bilaterale, et elle a amasse un grand nembre de tres utiles informations sur les'besoins et les possibilites du continent africain.

Le merite essentiel de la Commission est d'aveir eu promouvoir dee le debut Le concept de 1 "urri, te africaine, en commengant par s'efforcer de realiser l'integration economique au niveau sous-regional. A la formation de ce concept w qui est La c Le du progres economi'lue et sooial de' la plu- part des pays africains - ont grandement contribue la oreation de l'Orga- nisation de l'unite africaine, de la Bangue africaine de developpement, de 1 'Insti tut afrioain de deve Loppement et de planification econorni'lue et la mise en oeuvre de projets multinationaux du Fbnds special.

(12)

E/cN

.14/sR.146(IX) Page 11

Si la premie~e Decennie peut etre consideree comme celIe de la mise en place desfondements du developpement africain, la deuxi€me doit etre celIe .qui verra l'edification d'une superstructure solide et bien eongue. Or, la

Croissance economique de l'Afrique est loin d'avoir atteint les objectifs de la premiere Decennie dUdeveloppement, dans Ie domaine agricole en parti- culier. La necessite s'impose de coordonner les efforts dans Ie cadre des Na1;ions Unies' et des programmes d'aide bilaterale, en meme temps que l'on prend conscience du fait que les besoins de l'Afrique augmentent alors que les ressourcesmises'a sa disposition diminuent. Cette derniere evidence Oblige lesp~s autiliser leurs ressources avec sagesse et selon Ie principe d'une saine cooperation. En meme temps, il faut que s'accroisse Le courant de ressources mises a la disposition des p~s en voie de developpement et que cesse enfin cette division du monde entre un Nord riche et un Sud indigent.

L'Afrique, pour scn developpement, a plus bescin d'assistance technique qu' aucun autre continent. C' est ainsi que La mission de programmation re- cemment envoyee au Kenya pour aider Ie Gouvernement a determiner ses besoins et apprecier ses ressourees a conclu que, pour les p~s de l'Afrique de l'est, la part de l'element assistance technique dans l'aide exterieure qu'ils reyoi- vent est pLus elevee que dans d' autres pays du monde, car elle atteint 40

a

50 pour 100, contre 15 a 20 pour 100 ailleurs.

3i les programm~s d'assistance technique des Nations Unies ne sont pas aussi etoffes que les programmes d'aide bilaterale, ils sont neanmoins im- portants par leu~ teneur et leur influence sur Ie developpement, et ils n'ont d'ailleurs cesse de croitre au cours des dix dernieres annees.

Le total des programmes mis en oeuvre sous les auspices des Nations Unies en Afrique est passe de 829.000 dollars en 1959 a environ 17 millions de dol- lars en 1968. L'Afrique re90it actuellement 35 pour 100 de l'ensemble de l'assistance four-nie par 1e truchement des Nations Unies. Ce sont les pro jets du Fonds special qui se sont developpes Ie plus rapidement, puisque, inexis- tants en 1959. I Ls atteignaient en 1968 un chiffre estimatif de 10 millions de dollars. Pour ce qui est du programme regional d' assistance teChnique de la CEA, 38,4 pour 100 des fonds mis a la disposition des Nations Unies en 1967 pour l'ensemble des regions ont ete devolus a la CEA.

(13)

E/CN.14!SR·146(IX), . Pll€9 12

M. Hoo signale le, rSle essentiel que joue Le programme ordinaire d'ae- sistance.technique ,des Na~ions Unies, notanunenten ce qui concerne·l'Afrique.

Ce programme, relativementpeu important financierement parlant, (2,5'mil- lions de dollars pour l'Afrique) a permis de proourer lesservices de

37

oon- seillers regionaux de La CE!. Ces experts ,fpU;l"nissent rapidement une as-' sistance

a

court termeaux gouvernements africains at las aident notanunent

.:) ,

a

res.oudre des pr-obLemes urgents,

a

evaluer leurs.demandesd'assistanca,

a.

formuler leurs px:pjets.. d'assistance technique, etc. En outre, leprogI'anune ordinaire a .permis de fourn,ir. les services de c(>n~eil1ers interregionaux,""

~i rendent egalement des services consultatifs aux gouvernements africains.

, .l

(14)

E/CN.14/SR.146(IX) Page 13

M. Hoo rappelle ensuite les decisions prises a la septieme session du ConseU d'administration du PNUn quant au r61e futur du programme ordi- naire des Nations Unies, c'est-a-dire du programme finance sur Ie budget ordinaire de l'ONU. Le Secretaire general, qui avait ete prie par Ie

Conseil d'administration d'etudier les objectifs du programme ordinaire dans ses rapports avec les programmes du PNUn et de faire les recomrnandations appropriees, a indique nota~ment que Ie programme ordinaire constituait une source Irnpor-tant e de fonds pour Le iinancement des projets d'assistance tech- nique dans les do~ainGs uu developpement social et de l'administration

publique, de meme que pour Le financement de projets mis en oeuvre aux ni- veauxsous-regional, regional et interregional, et qu'il jouait donc un r61e essentiel dans 1e3 efforts tentes par les Nations Unies pour promouvoir la cooperation regionale.

Etant donne les ressources limitees du programme ordinaire et son carac- tere unique de soup1esse qui lui permet de faire face aux situations d'urgence et de lancer des p~ojets ulterieurement finances - Ie cas echeant - par le PNUD, le Secretaire general a propose que Ie programme soit utilise dorenavant pour ai(1.er Lcs bouverne,nimts dans La planification de leur deval.oppemerrt

economique et social, elargir les moyens d'assistance technique fournis dans les domaines d'activite prioritaires, fournir une assistance a court terme permettarrt aux gouver-nemenbs de faire face notarnment aux situations d'urgence, renforce:i' loco act ivi tee de formation, fournir aux commissions" regionales des Nations UnisG ainsi qU'Sl1 Bureau des ~ffaires economiques et sociales des

Nations Unies

a.

Beyr-ou'th Lee moyens de s 'acquitter de leurs responsabilitea operationnelles dans certaiJs donaines.

Le Conseil d'amainsitration a approuve les recommandations du Secretaire

g6~era.l tQu'):-.:::'.~t l~ c:a:."'C'.C-l.Jc-!.'D c': Lo Tole f'ubur- dn programme or-df.na'i.r-e , et a sQuligne la nececsite ~e fou~nir

a

oe programme les ressources qui lui permet- traient d'aider les gouverne~ents aux besoins desquels il est particuliere- ment adapt e,

Le Secrctaire General avait egalement propose des procedures pour la pro- grammation et l ' etablisssmeno du budget, que le ConseU d' administration a recomnlande au Conseil econo~ique et social de soumettre a l'Assemblee generale.

(15)

E!CN.l4!SR;146( IX) Page l~

Si' cet enaemble de ,recommandations est,accepte, cette nouvelle conception du programme ordinaire de cooperation techniqueperrnettra au Secretaire general de mi~ repondra aux besoins des PalfS en voie de developpement.

M. !:loo 'X'appelle divers exemples deprojets mis en oeuvre en Afrique en 1968. il evoqu~'eb'particulier Ie projet de formation pour lea chemins de :rer et les porta de l' Afrique de I' est pour lesquels La CEA a fournides conseils d 'exp'er'ts et auqueL un expert est affectie au titre du PNuD (AT),' les deux projets de formation de statisticiens mis en oeuvre au Cameroun et en Ouganda souaLes auspices du Fonda special, l'affectation en 1968 d'un expert aupres du Gouvernementifu: Senegal pour 1'aider

a

forIiluler un projet du Fonds apecial en matiere d' adniiriistraticin publique, les projeta d' exploration miniere du FondS speciai', dont certains deboucheront sllrement sur une phase dtinvestisse- ments et d'exploitation.

De 1'avis de M. Hoo, 'il y a lieu de se ,feliciter du programme d'assis- tancetechriique de 1968, et notamment dee resultats atteints en combiriant Le programme ardinaire; les programmes du POOD (AT) et du Fonds special, pour 'resotidre avec Ie maximum d'efficacite les problemes dedeveloppement eoono-

mique etsocial en Afrique.

La CEA contribuera au premier chef

a

promouvoir Ie developpement econo-

m~que et social en Afrique au cours de la pro chaine Decennie. La Bureau de la cooperation technique des Nations Unies a etudie les moyens de rendre plus efficace la cooperation entre le Siege et la Commission. II est particuliere- ment desireux de voir la CEA s'occuper activement de la progiammation de

l'assistance dans l'ensemble de l'Afrique, et il est pr~t

a

lui confie~

certaines responsabilites operationnelles, en particulier pour la mise en oeuvre de projets d'integration economique.

II est certains que la CEA devra assurer la coordination de l'assistance technique, coordination essentielle du succes des efforts de developpement, 'en ra1sondu caract ere limite'des res sources disponibles.

(16)

E!CN. 14!SR. 146 Page 15

En dehors de son rOle de coordinateur, la Commission aura pour t~he

eSllmtielle de promouvoir la creation de gr-oupemerrts economiques viables dans l'ensemble du continent. Si, en derniere analyse, c'est aux

gouvernements qu'iI appartiendra de decider de la structure a donner aces communautes, ce sera cependant

a

la Commission de les encourager dans la voie de la cooperation eh leur fournissant notamment des conseils techniques.

Pour conclure, Mr. Hoo tient a assurer Ie Secretaire executif du plein appui du Bureau de la cooperation technique dans la poursuite de ses efforts.

(17)

E/CN •14/SR.146(IX) Page 16 .

N. GORSE (France) note que" des l'ouverture de La session, l'ac- cent a ete mis sur les "dures realites du continent" at les.problemescdu developpement ont ete evoquespar beaucoup en termes de "defi".

u

tient,

. I .

pour sa part,

a

exprimer sone~poir dans les ressources. economiques ethu- maines de l'Afrique. L'histoire encore breve de.la CEA se resume entent~

tives multiples pouramener des peuples fort divers

a

mieux se comprettdre, afin de realiser l'unite fraternelle du continent au moyen de La cpoperation - un mot lourd de sens et d 'humanite auqueL La France est profondement a,ttachee.

Souvent aussi; les prob16mes qui touchent l'Afrique ne sont guere differents de ceux dIautres regions du monde, c omme par exemple l' exode rural, qui est un sujet de preoccupation universelle.

Quant aU probleme de l'aide, il est aU coeur des relations entre pa,ys en voie de developpement et nations industrialisees. Malgre les critiques formulaes, i l ne faut pas oublier que, surtout dans les jeunes generations, le mot de cooperation revet tout son sens en tant que solidarite humame ,

La France est pleinement consciente de l'importance primordiale de la coope- ration culturelle et technique, puisque, au cours des six dernieres annees, les credits affectes

a

cette forme d'assistance ont double et qu'il y a ac- tuellement pres de 20 .000 enseignants fran9ais en Afrique. Dans une pro- portion des deux tiers, la cooperation fran9aise est financee par des fonds publics - dont

85

pour 100 sous forme de dons - la moitie etant consacr-ee

a

l'Afrique. Gette aide et l'assistance multilaterale se completent. et les apports de La France et ceux d' institutions financieres internationalee ont, notamment, deja pu se conjuguer pour faire aboutir dee projets importants dans le domaine agricole au Cameroun et au Dahomey et pour creer une indus- trie des engrais au Senegal. En 1968, Le montant des versernents d'aide pu- blique de la France n'a pas faibli, en depit des difficultes economiques et budgetaires. II est vrai que le developpement dane les pa,ys fortement industrialises secrete lui aussi ses propres problemes, et il faut tout faire pour eviter le. conjonetion d'une tendance fort naturelle de l'Afrique

a

vou-

lair "faire par elle-meme" at d' une tentation des pa;ys industrialis9s

a

se

replier sur eux-memes, ear eela na pourrait qu'aceroitre l'ecart qui les separe.

(18)

E/cN.14/sR.146(IX) Page 17

M. Gorse indique que le volume global du commerce de la France avec l'Afrique augmente progressivement avec dec echanges marques par un deficit croissant pour la France, et que l' effort dIouverture du maz-che frangais a trouve une contrepartie dans l'accroissement des exportations frangaises vers ce ccntinent. La France a, d' autre part, exerce une action pour une organisation du commerce international favorable aux pays africains, notam- ment en ce qui concerne les marches des produits de base; parmi les resultats positifs, on peut mentionner l'accord sur le cafe de 1968, qui donne aux pro- ducteurs africains la facilite de maintenir leurs debouches pour des qualites Robusta, et la resolution adoptee

a

Rio de Janeiro en novembre 1967 pour obte- nir que les institutions financieres internationales participent aux opera- tions de soutien des marches de produits de base.

L'essentiel reside certainement dans les efforts des peuples africains en faveur de leur propre developpement. Quant·il. elle, la France est toute disposee il. remplir ses obligations et

a

apporter il. la CEA, dans son oeuvre

de cooperation, son arnical concours.

M. BOTAN (Somalie) dit que la CTI:A s'est parfois trouvee devant des problemes qui paraissaient insolubles, mais elle a donne

a

son desir de coope- ration un commencement de realisation. 11 rappelle ensuite que La Somalie compte parmi les moins developpes des pays de l' Afrique de l' est. Ses ex- portations dans la aous--r-egaon sont inferieures il. ses importations, ses re- cettes fiscales sont minimes et son agriculture ne peut etre modernisee qu'au moyen de grands investissements. Le pays possede beaucoup de terres arables, mais i l manque d' eau malgre La presence de deux fleuves. La mise en valeur des ressources hydrauliques permettrait d'arneliorer le niveau de vie. En ce qui concerne l'industrialisation, l'harmonisation des industries de la sous- region est une necessite absolue. La Somalie a des ressources de chlorure de sodium et un gisement de gypse de la meilleure qualite, dont l'exploitation presenterait de l'interet pour la production d'acide sulfurique.

La Somalie est entierement en faveur d'un remaniement de 1a structure de la CEA qui en accroitrait l'efficacite. Elle estime egalement que l'auto- nomie se fera grace

a

la cooperation et

a

la coordination au niveau sous-

(19)

1$(.) .t3 iJ)4,'li'LP1as,

t

J) 4;;J41 ,at;..MJWNt!,,-¥(f4L¥.fl$lfPtt ..' ;-)i. Sf . Zi4;;g

E/CN.14/SIt

.'1'46(

rx)

Page 18 ' .

regional, regionalet ,interregional.: .Ilappartient

a

113. CEA d'aider en particulier les ~s les moins developpes d'A!riquegrace

a

des mesures, prioritaires.

M. EL NAll't(Soudan) dit que dix ans d'activite ont elargi

";ftap-

profondi l'experiencede laCEA et I'o~t rertdue plus efficacedans i'Eiic~

cut ion 'de ses taches, mads l'Afrique est encore loin du but qui tui'~tait

"fixe' pour- la lJreirtiei-~Decennie de deve l.oppemerrt ,

a

savoir une aUgmentation de 5 pour 100 du PNB. ' Dans Ie document

B/cN ;

14/uNCTAD II/3, les'~hiffrea concernant, I' Afrique montr-en't que sept p'Ws seul emenf sur quarante alit

'dl3.-

pass~ cet objeetif, Le niilXimum etant de 7 pour 100, quelques P'Ws 'Want un taux negatif et 'ia moyenne 'etant de 3,37 po~ 100. La Libye mise

a

part,

Ie taux de croissance moyen par habitant a 'd~passE§

a

pe ine '1 pour 100~"

Les Causes de ce '~etardsontmult:i.plesetbellllelit notaniiriel1't

a

l'im-

perfection et

a

la rigidite du courant des echanges, et aux p;obIemes que posent les capitaux et 1 'aide de l' etranger. Ladiminution de l'aidebila.- terale montre combien l'assistance multilaterale lui est pr~ferable, et M. El Nabisouligne l'importance des arrangements selon lesquels les pr3ts

a

des conditions favorable,s r-empLacer-ad.en't- les prets lies, qui neeeraient .acceptes que pour des projets

a

hau.te priorite dormant des benef:Lcee eleves.

Parlant ensuite des prix des produits de base, i1 'signale 'que Ie sIsal et 1e Coton ontvu leurs prix b'aa.eeer- sensiblemerit, de 20 pour 100

pout-

le cctonentz-e 1961 et1967. Des deux solutions emtisagees par Ie ~1I pour- lastab'ilisation des 'prix des produits de' base, i l pre'n,re aux accords sUr les produits la m~thode du financement compensatoire.

preferences tari:faires

,"il

regrette que les reductions surtout les produits manutactureset il pre~ohi~e'une

Pour ce 'qui' es't;' dee tarifaires cOncern.nt action concertee en vue d'abolirla reciprocite de La part des PaYs en voie de deveLoppemerrt , Lor-sque les p'Ws de La rei!;ion aurcnt attaint Ie stade de I'exportation, i l faudra que Ie's'barrieres entre Etats 'africains scient suppr-imees ,

Pour remedier

a

La penur-i e de liquidih,s internationaies, il conviendrait notammentd'eta.blir, comme Ie pr-econi.ae l'OUA, un lien entreles droits de tirage'speciaux

sUr

Ie' FMI et Ie financeinent du developpement. ' Ensuit~, i l

(20)

AP .' ! -' i , dB;,

m/cN .14/SR.146(IX)

Page

19

pourrait aboutir

a.

urie

fondement d'un marche commun les echanges dans les differentes bilateraux entre les differents regions,

gr6ti

p

es.

, t"udrait prolonger la periode de remboursement des tirages sur Le Fonds (6 a,8 ans au,).ieu de 3

a.

5 ans). Enfin, i l faudrait augmenter les oon-

t~gents au Fonds 'pour oreer des reserves supplementaires. A propos de

. . "

l'inMgration regionaledesinarohes, M. EINabi estime que des arrangements oommerciaux bilateraux de pa¥s

a.

pa¥s et entre les pa¥s et les difterents , 'groupes regionaux pourraient aboutir

a.

la formation d'lm marche commun pan-

afrioain. Il semble, d'autre part, que Le moment scit venu d'etablir des

.~ .

'unaonsde paiements qui encourageraient en plus d'accords de paiements

Cette forme de paiemsnts ,entre unions 'union des paiements panafricaine, qui serait le

panatr1cain.

(21)

\ 4*

E!CN.14!SR.146(IX)

Page 20

M.EMMANUEL (Rwanda) estime, comme le representant du Kenya, qu'il

~aut~aire en sortequela CEA puisse jouet pleinement son role dans le pro- gres economique,et social des p~s africains et aider ces derniers

a

a~~on­

,ter les nombreuxobstacles auxquels ils se heurtent.

A'la lumiere de l'experience passee, la CEA doit au cours des dix,pro- , chaines annees; aider les p~s africains

a

relever sensiblement ~eur niveau

de vie,

a

amHiorer' leur agriculture et leur Hevage,

a

accroitre et

a

diver- sifier leurs exportations. 11 lui appartient egalement de prendre toutes dispositions necessaires pour proteger les produits de base d'origine afri- caine, menaces par la concurrence des produits similaires ;provenant de pe,ys plus avances ou par le fait que les productions a~ricainesne sont pas com- plementaires. D'autres secteurs meritent de recevoir une attention toute speciale durant cette deuxieme decennie, notamment le developpement des

moyens de communication et de transport, la formation des cadres et l'implan- tation d'industries.

3i les p~s d'Afrique apprecient les services des experts de la CEA, il ser-aat cependant souhaitable que les etudes et recherches entreprises par ces derniers soient autant que possible suivies de realisations concretes. P&X consequent, la delegation rwandaise appuie l'idee d'une decentralisation des activites de la

eRA

pour qu'el1e puisse faurnir une aide concrete aux p~s

af'r-tic afn s ,

M. MAVOUNGOU (Congo-Brazzaville) reaffirme le sQutien de son p~s

a

la CEA et note avec satisfaction l'oeuvre considerable qu'elle a accomplie au cours des dix premieres annees de son existence. Par consequent, sa dele- gation s'associe pleinement

a

la resolution commemorative formulee

a

l'ocoa-

sion du dixieme anniversaire de la Commission.

En ce qui concerns la planification du developpement, le Gouvernement du Congo-Brazzaville estime que les chances de l'Afrique resident dGns une intensification des echanges de tous ordres entre pays africains, mais plus particulierement dans le domaine industriel. 11 souhaite done que, au cours de la prochaine decennie, ls Commission encourage par tous les moyens possibles les echanges intra-africains, grace

a

une industrialisation hardie et plani~iee,

axes sur la mise en valeur de leurs ressources naturelles : minieres, ~orestieres,

energetiques.

(22)

;,

.

,.- .

..., .

. E/CN.14/SR.146(lX) . FEige 21 .

Pour ce qui est de l' aide aux pa,ys sous-deveLoppes , M. Mavoungou sUE!'"' gere que, dans Le domains des finance.s, des ecl)anges et de La commerciali- sation, la bataille se limite autour de l'harmonisation et de la ncrmalisa- tion des echanges, et de l'introduction d'une sorte de morale entre pa,ys developpes et pays scus-developpes.. i . . . , . , 11 note que l'assistance dans.ce dc- maine est parcimonieuse en volume, que les conditions dans lesquelles elle

est octroyee sont de plus en plus lourdes et que la pen~ie de liqui4ites provoquee par la crise morietai.r-e internationale tend encore

a

redu:i.re .. l' aide

'. " .

coneentie aux pa,ys sous-developpes •

Pour @btenir queles'pa,ys du tiers-monde soient traites par lee pays

avance~en partenaires egaux, il.faudrait que la Commission insiste'pour

~eles produitsafricain~soient achetes

a

des prix remunerateurs-st que toute entreprise etrangere effectuant des investissements dans-un pays sous-developpe y reinvestisse une importante fraction de ses.benefices •

.~ ... ~'. .

,,

(23)

E/CN.14/SR.146(IX)

Page 22

M. NEAL (Liberia) affirme que la CEA a suscite parmi les pays africains une prise de conscience qui leur a permis de mieux apprecier les consequences des problemes economiques auxquels ils se heurtent.

Neanmoins, compte tenu des besoins actuels il faut reviser d'urgence Ie mandat de la C9mmission, fotmule en 1958, alors qu'elle ne comptait que neuf membres. Afin de favo~iser Ie progres:de l'Afrique, qui eoonomi- quement est la region la moins developpea dti .tiers-monde, la CEA devra faire plus que cerner des problemes et.'effectuer des etudes de possibi-

l~te. Elle doit servir a,canaliser vers l'Afrique une fraction plus large de s "re s sour-ce e des Nations Unies e t avoir '1'autori te voulue pour m"ner une action positive de s t.i.nee a procurer des,resultats tangibles aux Etats africains.

~ II importe aussi de reSSerrer les liens entre la CEA et les gouver-:

nements africains de fagon que les deCisions prises aux reunions de cet or- ganisme refletent bien la volonte des Etats membres et soient prises au serieux. II conviendrait egalement que des relations plus directes s'etablissent entre la CEA et les chefs d'Etat dans Ie cadre de l'OUA.

En effet, les decisions concernant la Commission se prennent au sein du Consei,l economique et social des Nations Unies sans faire 1 'objet de conaultatiQns suffisantes avec les gouvernements interesses.

Pour assurer une croissance autonome rapide, il importe au premier chef d'intensifier les echanges intra-africains. Par consequent, la dele- gation liberienne se felicite des etudes que la CEA doit entreprendre sur l'exPSnsion des echanges en Afr~que de l'ouest. D'autre part, elle sous- crit pleinement au programme de travail de la Commission en ce qui concerne la planification et Ie developpement economique. Les objectifs de develop- pement agricole arretes dans Ce programme de travail sont particulierement importants car Ie secteur industriel ne peut vraiment progresser que si une forte partie de la populatiefi parvient

a

depasser son niveau actuel de

subsistance.

(24)

E/CN.14/SR.146(IX) Page 23

Quant

a

l'industrialisation, consideree coreme Ie principal fao- teur d'une croissance economique rapidedes Etats independants d'Afrique, elle est neanmoins limitee par l'exiguite des marches, la penurie de main.,..d'oeuvre qualifiee et Ie manque de capitaux. Ie. CEA doit encoura- ger la creation d'institutions multinationales pour developper au ma- ximum la cooperation economique au sein des sous-regions. En d'autres termes, il faudrait etablir une strategie de l'industrialisation dans toutes ces regions afin d'eviter les doubles emplois en matiere

d'industries.

La CEA ne pourra depasser Ie stade des etudes pour entre prendre des programmes d'action concrete et aider l'Afrique

a

resoudre ses pro- blemes que dan s La mesure ou les gouvernements des pays membres La gui- .deront et l'appuieront. lIs devront en outre prendre, dans Ie cadre de

leurs programmes nationaux les mesures necessaires pour honorer leurs engagements

a

l'egard de la CEA.

(25)

E/CN•14/SR. 146 (IX) Page 24

.~.,DIBBA (Gambie).:de.clare que son gouvernement souscrit ferma- ment awe objectifs ds-La Commission ecol'lomiqlle pour' 1 'Atriqlle et que 113 . moment el't venu de passer.en revue les'activitesde'la Commission et d'en-

vi sager Les moyens de renforcer·1' efficacite: de,la COirnnissi'on en tant qu'inl'ltrument,duprogres'econbmiqlle et social de l'Afriqti.e. Ladelegation ,: gambienne,partage]. 'opinion exprimee par d'autres c.elegations, s-elon le.-

queUe i l fau<4'ait modifier La struct.ure de La CEApour lui permettre de faire face"awe nombreux pr-obl emea lies

a

La deuxi eme Decennie' pour 113 developpement. 11 importe en effet que la Commission passemaintenant du stade des etudes et recherches

a

celui d'une participatio~active au deve- loppement de l' A f r i , q u e . " '

Le Gouvernement gambien approuv¢ les activites du secretariat tendant

a

stimuler la cooperation economique au niveaudes sous-'regions,.'· cooperation indispensable

a

lasu.rvie economique et

a

l' Lndependance polii;ique des P!l¥s africains. Etant donne 1 'echec .de la deuxieme'Conr6rence des Nations Unies sur le commerce et le developpement, il importe de developper les echanges entre pays africains et d'harmoniser leurs politiques agricoles et indus- trielles.

Le representant de la Gambie estime qu'il faudrait renforcer les liens de cooperation existant entre la CEA et l'OUA, particulierement sur 113 plan

politique, au cours de la deuxieme Decennie des Nations Unies pour le deve- loppement. Puisque la Commission constitue le principal organe des Nations Unies en Afrique, il y aurait lieu de decentraliser leurs operations d'ordre economique et social interessant llAfrique.

M. TIibba demande instamment aux pays industrialises d'intensifier leurs efforts tendant

a

favoriser la croissance des pays en voie de developpement en passant avec ces derniers des accords garantissant des prix plus justes et plus avantageux pour leurs p,:oduits de base et en facilitant l'acces de leurs marches aux produits manufactures et aux demi-produits en provenance des PB¥s en voie de deve l oppemerrt, Il faudrai t en outre que les PB¥s evolues accor- dent aux pays africains des pr@ts et autres formes d'assistance

a

des condi- tions plus liberales. Enfin, le representant de la Gambie fait appel awe P!l¥s developpes pour qu'ils renseignent l'opinion publique sur l'opportunite qu'il y a de pr@ter assistance aux pa;vs africains, ce qui est

a

l' avant age mutuel des

donateurs et des beneficiaires.

(26)

E/CN.14/SR.146(IX)

Page

25

M. GABALLAR (Republique arabe unie), rappela~t que le developpe- ment eoonomique est au centre des deliberations de la neuvieme session de la CEA, fait observer que les taux de croissance enregistres jusqu'a present sont loin d'etre satisfaisante. Il est egalement fort decevant que le produit par habitant n'ait augmente que de 1 pour 100 par an au coure de la premiere Decennie pour le developpement •

Le probleme du developpement envisage dans le contexte des decennies de developpement souleve les questions inseparables de 1 'effort a deployer par les pays en voie de developpement eux-memes et des relations de

oeux-oi avec les pays developpes. 8'il incombe aux pays africains de

developper et de diversifier leur economie, et d'accelerer leur croissance, il n'en demeure pas moins que l'instabilite des cours des matieres

premieres et les obstacles tarifaires aux exportations africaines de produits manufactures et semi-manufactures reduisent les possibilites de developpement economique. Pour remedier a cet etat de choses, il faut s'attaquer au systeme meme des prix internationaux, qui favorise les pays avanoes au detriment des pays en voie de developpement, du fait que cee derniers vendent leurs produits sur un marche concurrentiel mais achetent sur un marche monopolisateur. Tant que ce probleme n'est pas reeolu, l'admission sans reserve du principe de 1 'effort autonome signifierait l'epuisement economique des pays africains.

La cooperation economique etant une condition indispensable de l'acceleration du developpement, le Gouvernement de la RAU appuie ce mouvement, dans lequel la Commission joue un role important depuis

quelques annees. Toutefois, la methode d'integration economique preconisee par la CEA,

a

savoir la division de llAfrique en quatre sous-regions qui finiront probablement par se grouper en une seule region, pose d'importants problemes. Il y aurait donc lieu de reexaminer toute forme d'organisation en vue de lui donner toute la souplesse voulue pour permettre

a

1 'integra- tion economique de faire face a 1 'evolution economique.

(27)

E/ON.1jl./SR.146 (IX) Page 2/$

(

+,

It ;., 0,1'(f,.¥! {

Il,

La nece.ssit epour Ill. Commission d' etendre, aucours de 1a prochaine decennie, Ie champ de ses activites au-dela. du domaine dee recherches, ,est de plus en ,plus reconnue. Parconsequentcettains changements de

structure s'imposent pour pezmett r e

a

cet organisme d ',nargir ses fonctions et de hater Ie developpement des pays africains. Toutefois, ces reformes ne ,seront effioaces que dans Ill. mesure o~ elles beneficieront du soutien dee 12'ouvernements membres, de Ill. Commission.

"',.MALEKOU (:labon), athrant l'attimtion sur Le rapport du secre-

"tariat intitule "A la c(mquete de l'autonomie". pense, comme lee auteurs de

, '

,cedo~ent, que la 'prochaine decennie de laCE! mfmera les pays africll.ins

a.

:\.'autonomie sinon

a

l'independance e'conomique. Toutefois, 'la

real:i;~ation

d ',une ,tell,e. autonomie exige des efforts concer-t.es au niveau'des Ei;ats et

a.

oel,u1 du continent.

Sur Le 'plan national, les pays doivent tout d'abord etudier les"pro-

, "

blemesde developpementpar leurs propres moyens avant de faire appel a. toutes formes d'aide et de cooperation fondees sur les accordsbilateraux et multi_

"lateraux. Toutefois l'assistance doit s'adapter

a

l'ordre d'urgence des pays et s'integrer autant que possible dans les plans de developpement economique.

L'examel1 concerte dee ressources nationales st de"I 'as.sistancefournieau titre des accords bilateraux aussi bien que multilateraux doit aboutir

a

180 definition d!une action globale embrassant"il'~nsemble du pays., A ,1 'echells du continent, c'eet

a

lw CEA qu'il appartient de coordonner ies differentes

.'" _. . -:'

politiques de developpement en encourageant 1a formation d 'unions economi- ques sous-regionales.

!-a seance est levee

a.

13 h 30.

Références

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