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Compte rendu analytique provisoire de la cent quarante-huitième séance : tenue a la Maison de l'Afrique, a Addis-Abeba, le mardi 11 février, a 10h 25

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Texte intégral

(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

PROVISOIRE

E!CN.14!SR.148(IX) 11 fevrier 1969 Original : FRANCAIS

MEN'TI> OFfICE

OOCU

t 0 ~ ~

t' \ ,: i 1,1 ~, II

",0 TO BE TAKE1'l

oUT

COMMISSION ECONONIQUE POUR L'AFRIQUE

Neuvieme session

Addie-Abeba, 3-14 fevrier 1969

COMPTE RENDU ANALYTIQUE PROVISOIRE DE LA CENT QUARANTE-HUITIEME SEANCE tenue

a

La Maison de l' Afrique,

a

Addis-Abeba,

Ie mardi 11 fevrier 1969,

a

10 h 25

President :

Secretaire executif Secretaire :

II. P. Lissouba (Congo (Brazzaville))

II. R.K.A. Gardiner H. H.L. Senghor

SOMMAIRE

Examen du rapport du Secretaire executif intitule "A la conquete de l'autonomie - Dix ans de CZA" (suite)

Les representants qui desirent apporter des rectifications au present compte rendu proviso ire sont pries de les transcrire sur deux exemplaires du compte rendu, qu'ils devront faire parvenir le plus tot possible au bu- reau du Secretaire de la Commission. Au besoin, les comptes rendus recti- fies pourront etre envoyes par la poste, apres la session, au bureau du

Sec~etaire de la Commission economique pour l'Afrique, P.O. Box 3001, Addi~Abeba, Ethiopie.

\ M69-37'

(2)

.'E/cN'~14/sR' . " \ .148(IX)'

EXAiiEN

DU RAPPORTDU SECRCTAIRC EXECUTIF INTlTULE

"A LACONQUETE DE L'AUTONOilIE -

inx

ANS DE CEA" (suite)

~SES DES REPRESENTANTS

M. MASlRE (Botswana) ,estime que la CmP- a fait, au cours des .dix dernieres anneee, un solide travail de base port ant sur la documentation, et la mise en place du cadre institutionnel necessaar-e

a

ses operatiQlls. ,.

Le moment est venu de redefinir Ie role de la Commission dans Ie developpe- ment economique de l'Afrique, pour lui permettre de se consacrer desormais

a.

des travaux d' execution repondant aux besoins des pays membres, II con- vient done de revoir Ie mandat et la structure de la CEA afin d'y apporter toutes modifications qui pourraient s'averer necessaires compte tenu de l'evolution de 1a situation en Afrique.

En ce qui concerne l'adhesion ':ventue11e du Botswana, du Lesotho et du Souaziland

a.

la CommunautG economique de l'Afri.que de Pest, dont il est question dans Le document inti tule "A La conquete de I' autonomie", M. Masire est d'avls qu'il s'agit Ill. d'une proposition irrealisable qui ne tient pas compte des problemes geop01itiques de l'Afrique australe. II sou- haite que la CEA accorde une attention speciale aux problemes de cette re- gion et vienne en aide ~ux pays ccncernes lorsqu'ils lui en font la demande.

La Commission devrait meme ~ssumer la responsabilite du developpement du Botswana, du Lesotho At du Souaziland, particulierement en ce qui concerne lea projets d'in fr?s-t-r:-nc"tU!'A '. La reconnaissance par la CEA des conditions particulH'res

a

ceo Pa,J's facili terai t no tab Lemenc leurs negociations avec les organismes fourniss(~rs d'as3:'s"t3l1Ce.

Au cours de la prochaine decennie, la CEA devra effectivement accomplir les taches que lui ont assignees les pays membres, si elle veut cesser d'etre consideree comme une organisation de caractere imperialiste. D'autre part, il conviendrait de coordoIh~er les activites de la CEA et celles d'autres or- ganismes des Nations Unies, de mani.er-e

a

reduire les doubles emplois et

a.

permettre

a.

la CEA de canaliser de plus en plus l'assistance exterieure destinee

a

l'Afrique.

(3)

E/CN.14/SR.148(IX) Page 2

A propos de la strategie du developpement, la delegation du Botswana part age l'avis du secretariat selon lequel les pays a~ricains ont tout avant age

a

presenter un front commun dans les negociations internationales.

La CEA peut jouer un important role consultatif en renseignant les gouver- nements a~ricains sur les diverses options et possibilites qui s'o~frent

a

eux sur ce plan. Cependant, quel que soit l'interet que les pays dona- teurs d'aide portent aux pays africains, le salut economique de l'Afrique depend en derniere analyse de ses propres ef~orts.

• ,

(4)

E/CN,;]A/SR.148(IX) Page 3

M. RIGHI (observateur de l'Italie) estime que la CEAa joue, au oours des dix premieres annees de son existence, ..un role positif ot impo~

tant· dans les domaines. les plus divers. D'autre part, la .CEA a constarn- ment ·soutenu la tendance

a

l'unification economique du continent africain par la cooperation regionale, tendance que l'Italie a suivie avec grand

inte~t en raison des liens multiple~ qui l'unissent

a

l'Afrique. La poli-

tique du Gouvernement italien vis-a-vis de l'Afrique consiste en une coope- ration economique, aux niveaux tant multilateral que bilateral et au sein de la Communaute economique europeenne.

Sur le plan multilateral, l'Italie a accru sa contribution a divers organismes des Nations Unies qui s'occupent de developpement, ayant tou- jours appuye la formule d'une aide financiere collective aux pays en voie de developpement.

En ce qui concerne la cooperation dans le cadre de la CEE, le Gouver- nement italien se felicite du fait que les six pays de la CEE et dix huit Etats africains et malgache s'occupent actuellement de reviser la Conven- tion de Yaounde et d'etendre cette formule de cooperation a d'autres pays africains, notamment a ceux qui sont parties aux accords de Lagos et d'Arusha conclus avec la CEE. Le Gouvernement italien estime que l'association entre la CEE et certains Etats afrioains ne devrait pas gener la cooperation intra- africaine. La revision de la Convention de Yaounde a pour but de dissiper toute inquietude a oe sujet et d'intensifier la collaboration entre pays afrioains. Le succ~s de l'association eurafricaine tient non seulement aux concessions commerciales reciproques qui en ont resulte, mais aussi

a

d'autres formes de collaboration, notamment a l'octroi par la CEE de credits aux pays associes pour l'amelioration de leur structure economi- que et leur preparation technique.

Quant

a

la cooperation economique sur le plan bilateral, l'Italie a encourage, dans les dix dernieres annees, la participation de ses travail- leurs, cadres et techniciens a la construction de l'infrastructure neces- saire au developpement des pays africains. Cette collaboration resulte des efforts financiers deployes en faveur de l'Afrique par le Gouvernement italien, qui a notamment consenti a l'Afrique, en 1967, des prets et

(5)

E/CN.14/SR.148(IX)

:Page 4

credits representant 90,7 millio~s de dollars des Etats-Unis. Dlautre part, les echangescommerciaux entre 11Halie et 11Afrique .se sont regn;'"

' . - ' . - .

lierement accrus, et i l f'atrb noter .que les importations italiennes en' .., . provenance de 11 A f r i q u e depassent de beauooup les exportations italiennes vers oette region.

(6)

E!CN.14/SR.148(IX) Page 5

M. GOWA (Ouganda) donne lecture du message de felicitations et de yoeux adresse,

a

1 'occasion du dixieme anniversaire de la CEA, par M. Kalema, ~ftnistre ougandais du commerce at de l'industrie, qui n 'a pu assister aux ceremonieo de celebration de cet evenement.

Rappelant que l'Assemblee generale des Nations Unies s'etait

longtemps opposee

a

la oreation de la CEA,craignant qu'un tel organisms ne puisse faire face aux problemes oomplexes de l'Afrique, M. Gowa tient

a

proposer une motion de remeroiements au secretariat de la Commission qui, en. depit de ces difficultes, a notablement aide les pays africains en matiere de developpement economique.

, Les pays africains, qui etaient autrefois lies politiquemunt et economiquement

a

un petit nombre de puissances coloniales, doivent aUjourd'hui, plusieurs annees apres leur accession

a

l'independance,

s'efforcer de reprendre confiance en eux-memes et de realiser l'autonomie economique dans un monde interdependant. Mais il est encore certains pays africains .qui se resignent

a

un patronage etranger, ce qui fait que leur emancipation politique ai ete suivie d'un assujettissement economique.

L'Afrique se heurte, dans les domaines du commerce, de l'assistancs, .,is l.'indus·trialisation, des affaires monetaires et du d ev e Loppemen't eco-

nom~que en general,

a

de nombreux problemes dont il faut s'occupsr sans tarder. .En·oe quiconcerne' le commerce par exemple, les termes de

l'echange defavorisent les pays en voie de developpement, les cours des matie,es premieres exportees ne cessant de baisser tandis qus les prix

d~s m~rchandises impbrtees

a

partir des pays developpes ne cessent d'augmenter. La solution de oe probleme reside dans une action

internationa+e menee sur tous les fronts afin d'etablir des prix

raisonnables pour les produits exportes par les pays en voie de developpe- ment et de faciliter l'acces de ces produits aux marches du monde

industrialise. A ce propos, M. Gowa se felicite de l'appui qu~ la CEA

app~f~~'i

la 'CNUCED en ce qui concerne les negociations relatives

a

des

accords sur des produits de base.

(7)

. E/CN.14/SR:148(IX) Page 6

(i S;;3f,ik

Pour ce 'lui est de 1 'industrialisation, La communaute mondiale doit accepter le fait que les pays on voie de developpement desirent transformer certains de leurs produits primeires et les exporter sous forme de produits finis vers les pays developpes. Cela permettrait aux pays en voie de developpement non seulement de h~ter leur developpeme~t,

mais aussi d'acheterplus de marchandises aux pays en voie de developpe- ment comme aux pays developpes.

Passant

a.

La 'luestion du remplacement des importations, M. Go.wa rappelle 'lue, depuis 1958, de nombreux pays sfricains ont essaye de e'industrisliser pour pouvoir atteindre cet objectif. Cependant, l'exigu!te des marches africains fait 'lue les prix des marchandises produites looalement sont 3uperieurs

a

ceux des marchandises importees, 'lui sont f'abr-Lqueas en masse, 11 s'agit donc , dans le cadre de la cooperation regicnale, de cocrdonner le developpement industriel

afrioain. L'elargissement des marches afrioains permettrait

a

l'industrie de produire en masse et donc de concurrencerl'industrie des pays

developpeeeur cos marches.

L'Afri'lue orientale, 'lui fait depuis quelque tempe 1 'experience de la .cocperation commerciale ir,~",africaine, s'ait quIurre telle coo'peration est

,.

<l.ifficile et exige des sacrifioos de ls part des gouvernements interesege, mais elle sait "galement que c 'est le seul moyen de pr-omouvo Lz- l'inilustria- lisaticn afrioaine. La proportion du dommerce interterritorial 'dans

1 'ensemble du commerce est-afrioain a'au~mente rapidement, atteignant 118 millions de dollars nur- un total de

546

mii.lions d 'exportations.

L'Ouganda se felicite 'lue des pays voisins comme l'Ethiopie, laSomalie, la zambie.et le Burundi aient manifeste 1e desir de participer

a

oe

mouvement de oooperation, ot il e~p6re que les negooiatio~s en coure

about~ront bientot.

Compte tenu de ces considerations, 1a delegation de l'Ouganda propose que la prochaine deoennie soit app eLee celle du oommerce interafrioain.

(8)

E/CN.14/SR• 148(IX)

Page 7 '

Quant

a

la question de l'aide, la delegation de l'Ouganda estime que oe n "est pas seulement son volume mais auesi sa nature et les conditions auxquelles elle est ,accordee qu'il convient de conpiderer.

Or, malgre les appels repetes de l'Assemblee generale et dee pays en voie de develbppement, ces conditions vont plut6t en empirant. La fourniture de biens et service~ est generalement liee

a

la source, dtoll uneinflation des prix en 1 'absence de competition internationa~e; elle est Ifeeegalement aux projets

a

financer, ce qui empeche souvent le ' pays beneficiaire de respecter les pr-Lo r Lt es de developpementqu'il avait arretees, le pro jet etant choisi par le pays donateurj d'autre part, ~elui-ci n'est souvent pret

a

fournir que 1 'element importation~

du projet, laissant au pays beneficiaire la charge des depenses locales.

Pour ce qui est des investissements de capi.taux priveE'"M. Gowa rappelle que Les pays africa ins ont souligne

a

maarrt ea repriees que, leur developpement ne saurait d ependr-e d ' eux, 'pour la raisonnotamment' que l'emploi de ces capitaux respecte rarement les prior,ites arret,ees' par les beneficiaires de ces investissements. En outre, il peut arriver un moment oUle paiement des interets et des dividendeset l'amortisse:..

ment des capitaux atteignent un mont ant superieur

a

ceux des capitaux arrivant dans le pays beneficiaire, qui devient alors un exportateur net de capitaux.

n'ignorent pas est difficile

qu'actuellement la situation et que des problemes de balance developpes

a

reduire au maximum certains pays

Les pays africains monetaire internationale des paiements ont pousse lears programmes d'aide.

deux dernieres annees, le

rls n'ignorent pas non plus qu'au systeme monetaire international a

cours des connu

(9)

E!CN.14!SR.148(IX) Page 8

plus d'innovations CJ.u 'all OOUl'S dOG deux dernH,res d ec ennf.ea, 118 se f,Hicitent not ammcnt de l'L .., . l~~,)G.' de droits de tirage speoiaux, mais souhaiteraient near~~oins una liberation plus pousses de leurs modalites. 11s aiLler"ien, 0galement etre consult es avant toute reforme du systems monetaire international, et non simplsment informes apree coup de decisions dont ils ont pourtant

a

subir les consequences. On pourrait peut-etre envisager la possibilite de reunir une conference monetaire internationale chargee d'etudier Ie systeme monetaire et Jae ;nO;~.7l~nz de lla.rn~liorer.

M. Gowa conclut on cita'lt un passage du document sur "Le role de la CEA dans 1 'expansion eoonomique et de developpement social en Afrique", d'oll il res sort qu'en derniere analyse, les Africains doivent compteI' sur eux-meilles et qu'i1s ne doivent pas s'attendre

a

oe que d ' autres 1e3 ai.d errt e ' i18 ne parvionnent pas eux-memes

a

identifier leurs problGMd3,

a

mobiliser leurs ressources,

a

creer Ie clim~t de 00n1iance economiqu8 necessaire,

a

reformer

leurs institutionG sooiale8 et

a

e'ltreprendre leurs taohes urgentsB de devoloppernent 6collomique ct sociGl,

(10)

E/Ctl.14/sa.146(IX)

Page

9

M. OLU SANU (Nigeria) remercie J,e Gouvernement ethiopien de 1 'hospitalite dont i l a fa.i;t preuve

a

l' egard, de laGommission. U sou-:

ligne que l'Afrique se trouve devant un a.ilemme, du fait de sa'pauvrellej qui engendre la frustration, et de ses res sources abondantes, qui appellent l'ingerence des puissances exterieures desireuses de les exploiter. La survivance meme des peuples africains exige qu'il soit mis fin

a

leur frus-

tration et que leur niveau de vie soit ameliore. Or cet objectif ne pourra etre atteint que si les pays africains s'elevent contre ceux qui'cherchent

a

les exploiter et

a

leur imposer leur domination economique. 'C'est dans oe oontexte politique que M. OluSanuse propose d'etudier la question

de

la. ooopera.tion economique entre pays africains •

.~"

Cette question ayantet8largement debattue, il se contentera d'en evoquer certains aspects cr-uci.aux ,, . , .. 11 rappelle que les baseseconomiques de la cooperation entre pays africains ont ete posees par l'Aesemblee des ohefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l'uniteafrioaiile, ' dont La Charte enj oint aux Etats membres de ne pas intervenir dans'les af- frtires les uns des autres. Tous les »ays africains, y compris Le Nigeria;

. etant de pet~ts pays du point de vue de leurs marches et de leureconomie, i l est evident qu'ils doivent se grouper. Les progres de la technique, de l'industrie et de l'agriculture exigent des marches de plus en plus vaates;les pays eurcpeens l' orrt compris, puisqu' ils on't fonde la Communau-

merne' a

'sesmemb-resI .et plus particulierement bilites dede-Jeloppement q{.e n~ peuvent leur tionnelles aveo leurs aricien~·maitres.

te eoonamique europeenne, se, trouve sauvegarde •. La

au l'interet economique du plus petit d'entre,eux cooperation economique en Afrique ouvriraitde/ . -, ...-"

aux plus faibles, d~spo!!!li~, offrir leurs relations·tra4ir;.

il .faudrai t notamment tenir

quatre sous-regions exis·tantesl '

efficace et operationnelle. AU' La structure des

etre rendue plus

Dans le cadre de la cooperation econ~mique, la question desgroupements soue-regionaux a souvent suscite un certain pessimisme, etl 'on s'est· ao-

c~rde a reconna5:t~e

que ' ' , , "

I

devrait etrE!' revue pour

cours d'un tel reexamen, compte, de l 'avis de M. Olu Sanu, des besoins des Etats membres d' Afrique australe,; telsque le Souaziland, Ie Lesotho etle Botswana.

(11)

E/CNo14/SR o148(IX) Page 10

A propos des .sous-r-egxonavTa question est de savoir sile rythme'iL imposer au developpementdoit etre celui de l'Etat membre le moins develop- peo Mieux vaut, semble-t-il, adopter le rythme de l'Etatmembre moyen, et laisser les pays qui se develop pent plus lentement libres de sejoindre plus tard

a

la commun aut e • D'autre part, i l faudrai t s' efforcer de grouper les pays ayant des interets economiques definis et animea dudesir de co- operer. Si deux. pays - ou davant age - estimaient pouvoir travailler de concert avec prcfit, il conviendrait de les

y

encourager,

a

condition que leur cooperation ne porte pas prejudice

a

l'objectif fondamental qui est de creer d'importants marches africains pour les produits africains.

M. Olu Sanu souligne l'importance d'une cooperation technique entre pays africains. La CEA pourrait jouer un role plus acti:f dans ce domaane en etablissant .par exemple des programmes·multilateraux dans le cadre des- quels les experts et consultants d'R~ pays d'Afrique pourraient rendre d'utiles services

a

d'autres peys du continent. Le Nigeria, pour sa part, est pret

a

participer

a

de tels programmes. Dote de cinq universites et de trois ecoles de medecine, il pourrait, 'par- exemple, fournir· les services de pr-cresseurs et de doc teur-c et recevoir des professeurs de frangais qui enseigneraient dans ses 0coles seoondaires.

M. Olu Sanu rappelle ensuite que les pays africains ne peuvent obtenir de prix ~quitables pour- leurs pr-ocuat s sur les marches des pays devel.oppes , deja satures de ces marchandises, alors qu'ils doivent payer leurs impo~

tations de plus en plus cher, Malgre la creation d'institutions telles que Ie Conseil africain de l'arachide ou l'Al1iance des pays producteurs de cacao, ainsi que ce~';-c:'n~G facilites d'acces sur les marches de quelques pays developpes, lestermes de ~'echange us cessent de se deteriorer au detriment

de~ palfs ,en voie de developpement. La seule solution along terme reside dans l'industrialisation at dans la modernisation de l'agriculture, qui im- pliquent f'or-cemerrt uneexpansion du commerce intra~africain, ·1'echec de la CNUCED ayant prouve que leg,l'ays d~veloppesne·veulent pas ouvrir leurs marches aux produi ts manufactures africains0

c'

est' pourquoi .. sans desespe- rer de la CNUCED, mais tenant compte des legons de l'histoire - les pays africains doivent accorder la priorite, dans leur strategie a long terme,

a

la cooperation economique intra-africaineo

':}:

(12)

_ Q-

E/CN .14/SR.148(IX) Page 11

Rappelant que M. Tom Mboya ~ preconise la reunion d'une Conference .des ministres africains de lleconomia at des finances pour lancer un prc-

gramme d'aide massive et mettre au point une strategie du ·developpement africain conf'ormemerrt a la resolutio~ 169(VIII), M. Olu Sanu dit qu'il estime comme Le Secretaire execu-hif qu'on a deja convoque un nombre suf- fisant de conferences des pays africains. De l'avis de la delegation du Nigeria, les problemes qui se po sent peuvent etre traites de maniere sa- tisfaisante dans Ie cadre des instituticns eXistantes. Si la reforme en- visagee pour la Commission est appliquee, celle-ci constituera Ie meilleur instrument d'une strategie du developpement africain, les ministresafri- cains ayant notamment la poas fb i.Lite , au sein de la Commission,de determi- ner les objectifs et priorites necessaireo.

D'autre part, les ministres africains des finances, qui constituent Ie Conseil desgouverneurs de la Banque africaine de developpement, pour- raient, dans Ie cadre de la Banque, mettre au point une strategie du finan- cement du developpement, compte tenu de La charge croissante du service de ladette. II faut que s'instaurent une liaison et des consultations entre Ie Directeur de la Banque et Ie secretariat de la CEA, ainsi qu'une coordi- nation appropriee des politiques interieures et des politique$ en matiere d'aide etrangere des ministres africai"s de lleconomie et des finances.

S'agissant du role que la CEA devra jouer au cours de la decennie

a

venir, M. DIu Sanu craint que l'une des principales difficultesauxquelles se heurtera la Commission ne tienne a ce que 110NO et les institutions spe- cialisees ne veulent pas voir en ~lle Ie princip31 organe de la promotion eoonomique et sociale des Et8ts africains. Comme Ie President sortant l'a souligne dans son allocution d'ouverture de la session, il s'agit de.decentra- liser les activites des Nations Unies, des pouvoirs plus nombreux etant de- volus

a

la Commission, et c'est

a

cette condition seulement que la Commission pourra s'acquitter de sa tache pendant la prOchaine decellUie. D'aiLleurs, La Commission economique pour l'k"erique latine et la Commission economique pour l'Europe ant plus de latitude que la CEA dans l'accomplissement de leurs fonctions et, plus particulierement, dans la mise en oeuvre des programmes.

(13)

,E/CN.14/S:a.148( IX) Page'12

Par ailleurs, M. Olu Sanu est convaincu - se fondant sur son experience d'ambassadeur du Nigeria a Addis-Abeba ~ que le Secretaire executif et le secretariat devraient avoir des contacts plus etroits etplus reguliers avec les ambassadeurs africains

a

Addis··Abeba, afin de Se tenir au courant des aspirations et des difficultes des,divers pays africains.Les Etats membres qui n' auraient pas d' ambassadeur

a

Addis-Abeba pourraient charger d a~tres

pays derepresenter leurs interets aupres de la CEA.

De l'avis de ,M. Olu Sanu, la recherche de l'autonomie economiquene deit pas exclure l'apport d'une aide exterieure, si necessaire dansce mende dent l'interdependance s'accentue chaque jour. Mais, il arrive souvent que les investisseurs etrangers, choisissa~t la ligne de moindre resistance, investissent leurs capitaux dans des industries extractives et que leur politique d'emploi ne serve pa~ les interets dos pays hOtes. 11 arrive aussi 'que leurs domaines d'investissement ne co!ncident pas avec les besoins d''investissement de ces pays. Cette critique ne s'applique pas a l'assis- tance technique, qui est la fo~me d'aide la plus efficace si elle vise a

,

creer les bases tec_miques de l' infr"structure neceaeaa.re au developpement.

Les pays africains demandent, en somme,

a

l'aide etrangere qu'elle soit oon- gue de maniere

a

completer leurs propres efforts, tout en restant convaincus qIi'Elll'derniere analyse leur salut e,conomique est entre leurs mains.

Pour terminer, M. Olu Sanu donne l' assurance que son pays seutiendra.

, toutes mesures'visant

a

renfo-cer la Commission pour faire d'elle l'organe international' charg£ do prcmc~voi~ le devcloPPG~ent economique africain par la cooperation et eous l'egide politique de

c,'

~UA. Le Nigeria aidera.

de toutes ses forces la Commission ajouer un role efficace dans Ill. p~o­

chaine decennie, qui sera d'une importance cruciale pour le developpement africain.

" "

(14)

E/CN.14/SR.148(IX)

Page 13

M. NGALANDE (Zambie) fait observer que les pays africains, qui etaient economiquement autonomes avant 1a colonisation et sont invites

a

l'~tre de nouveau apres leur accession

a

l'independance, n'ont guere de chance de parvenir, maintenant que l'exploitation colonialiste les a pri- ves d'une partie de leurs ressources,

a

un degre de developpement economi- que qu'ils n'avaient pas su atteindre au temps ou ils etaient libres.

De l'avis de M. Ngalande, il y a inaompatibilite entre la recherche de l'autonomie economique at Ie souai d'atteindre un rythme soutenu et accelere de dey-eloppement. Sans pour auta.~t nier la valeur intrinseque du principe d'autonomie eoonomique, M. Ngalande y voit un pretexte que les

p~s en me sure de fournir de l'aide pourraient invoquer pour s'abstenir de le faire. Cer-tes , Lee P"~-fO r.f:'ic'l,ins se garderont de demander une 'aide , aux pays qui ne I' o:::'fri:'ont ps.s , mais on ne petrt s' empscher de penaer- qu 'une

telle aide faciliterait grandement leurs efforts de developpement economi-

c.iUe

'et social. M. Ngalande ei; vient m(;me

a,

dout er- de l'utilite pratique de nombreuses etude~ entreprises p~r la CEA, puisque les pays africains n'ont pas les re3S0"lr0eS quj. leur lJ8Tmettraient de donner suite aux recom- mandations decoulant de CC3 etn<..-~cs.

S' agissant d.e l'"pIlort net de capf.taux

a

I' Afrique, M. Ngalande ecu- ligne .quIi1- e·st -~r8s illCnffisJY1t p':::-"l"> perrr.'3ti;re r.. I.'Afrique dtatteindre un taux rat sonnabt.e de dColTeloppsmcnt" Ces capit aux sont d' ailleurs loin d'lltre tous emr10yeG a b, ;no;C"3 en oeuvre de projets susceptibles de con- tribuer au bie71-PtrE' '-~':':""';:--·-:.TJ,) et social c.s:' ...~.i'l"icain8", 118 sont en partie utilises po~r pa,Te~ l~s Lechniciens etran[,ro, qui en definitive servent davant age Les inte!'iets dec ;Jays que. les emploient queceux du pays hote, sans qu~ c~lui-ci p~iSS8 Jes .envoyer puisqu'il n'est pas en' mesure de les remplacer, ':lui pLuc c<rc, une par-t i,e de ces capitaux est utilisee pour l' achct de m~:c,h'icl militaire, certains pays developpes n 'hesitant nullernent

a

~usciter des hames tribales afin que des pays se voient obliges de sollicHer d ' euz une aide dont i l leur est ensuite bien difficile de se liberer.

(15)

E!CN.14!SR.148(IX) Page 14

Tout en e-ta"t conva.i.nou que les pays africains doivent utiliser tous leamoyens dont ils disposent pour assu~er leur autonomie ~conomique,

M. Ngalsnde craint que 1e commo~ce intra-africain ne so it forc~ment t~s

limite paree qu'il portera sur des produits analogues. A son avis, las . pays africains dotiverrt plut6t ehercher " develop,Jor leurs echanges· avec

les llsysnantis, afi.n d' obtenir l"ls devines neeessaires

a

leur developpe-' ment et la CEA devrait ,.j'efforcer, en e"~oite liaison avec la CNUCED, ds persuader les pays riches d ' ouvrir leurs marc:ces aux produits d'i'.base, awe produits alimentair8S d aux articles manufactur~s ou semi-finis des.pa.ya africains. 11 faudrait 6ealement o'efforcer de reduire les restrictions.

quantitatives et les droits divers ~i irappent les .exportations des ~s

afrieains vers len marches des pays developpes.

·M. NgalandQ rappelle que J? Zambie s<? tro'cve 1'111""2dans une situation .particulierement difficile, du fait que, par Loya l Lame envers le Royaume-

Uni,e11e a accept" dt~ppli'1u~r Les sanctions economiques decretees

par

lie pays" oontre LaRho<lesiG Teben". Cola a cause

a

La Zambie de gi'avils pertes economiques, pour lU£TVelles lc Royallm,o-U:li n 'a offert aucune compensation.

En effet, les z-ebel.Les O.(J :dlOd~siG :"mve~lt s 'opposer au transitiles: ex'porta-- tions et des importationJ (~" let Z::tr,ibie 2. Crave r<i 10m.' pays. Heureu....ment.

La TanzaniEl et, . J.", f::}:;'l'llique d.emoc rvrt i.que 011 Congo ont ouvert

a.

la Zambi.e

leurs ports, donnarrt a.il1si ·...in caT exemnl,e d'2 Golidarite africaine. II faut signa~e'r\-.'.\.;-'''~i que ]::J. R.ilOdesirJ, 0:1 et:r·o:';.:~s union avec Le regime raciste dtAfriqu~ du Sud, crae dl.;:!~ troublf;;S ~'pC frontieres de la zambie_: De l'avis de M.:Ngalande, 1:;. si.tU:,,~iO'1 excejrt Lonne Ll,e c'.e 1:: Zambie devrait susoiter.

la sympathie des pays plUG riches 'lu'el:;'o et 183 inciter

a.

luisIlPorler

F.

l'aide financierequi lui p"r~ettr~it dose .renforcer eoonomiquement pour mieux :Caire face aux ~::tJ"s T'[I,C';,:.rt,c;? qui l'entourel1t"

(16)

E/CN.14!SR.148(IX)

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M. PEDANOU (Togo), apres avoir rappele la deception causee par la premiere Decennie du developpement et la deuxieme Conference de la CNUCED, dit que sa delegation souscrit au point de vue expose dans Ie document "A la con'luete de l'autonomie". Mais, si 1'Afrique est maftresse de ses destinees economi'lues et sociales, il n'est pas juste qu'au sein de la grande famille internationale, les pays les plus riches abandonnent

a

leur sort des pays qui ne sont pas entiere- ment responsables des difficultes dans lesquellcs ils se trouvent.

La mUltiplicite et la complexite des problemes que les pays

africains auront

a

surmonter au cours de la prochaineDecennie exigeront une large mobilisation de leurs ressources humaines et materislles. La delegation togolaise se reJouit donc que, dans Ie cadre de la reorganisa- tion de la CEA, on ait mentionne la necessite de revoir les groupements soue-regionaux actuels.

Le Togo est peut-etre Ie type meme de pays ou toute possibilite de developpement veritable est liee

a

une integration regionale. II s'est

engage pour sa part dans la voie de la cooperation sous-regionals en chercbant

a

fairs beneficier ses voisins.de ses rsssources propres, telles que les phosphates et Ie sel de mer. Ces projets n'ont pas encore eouleve beaucoup d'interet, ce 'lui n1empeche pas que des

initiatives ont ete prises dans d'autres domaines, concernant notamment lespossibilites d'echanges d'energie electri'lue entre Ie Togo, Ie Ghana et Ie Dahomey.

Le Togo estime qu'il est necessaire de mettre au point pour la SOU8-

region un plan directeur de developpement, prevoyant une judicieuse localisation economique qui permettrait une cooperation veritable. Le role de la CEA en matiere d'integration aconomi'lue est evident.

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i j j ,4t~6" Q:"

". t' ',' ,, t ":

M. TOURE (Fonds' monetaire international) dit que la CEA. est Ie lieu'priviiegie ou s'elabore la strategie du developpement economiqua at social de l'Afrique Belen ses exigences propres. II rappelle que les

act{vit~s du Fonds monetaire international en Afrique comprennent non soulement l'aide financiere, mais aussi l'assistanoe technique. Au' 31 decembre 1968, les transactions des pays africains avec Ie· Fonds

e'elsvaient

a

811 millions de dollars des Etats-Unis. En ce qui conoerns l'assistanoe technique, en dehors des missions regulieres de consultation, Ie Fonds envoie un nombr., croissant d'experts des questions bancaires, des finances publiques, de la balance des paiements et des stat1stiques monetaires. D'autre part, l'Inetitut du FMI offre des cour-s reguliers sur l~methodologiede la balance des paiements, la politique finanoiere Jlt les finances publiques.

En outre, 1'un des objectifs du Fonds, d'apres ses Statuts, est de

"fa,ciliter l'expansion et 1'aooroissement harmonieux du commerce intsr- national"!

Le projet de creation d'une nouvelle facilite fondee sur des draits de tirage'speciaux, qui est d'un interElt primordial pour tous lee membres du Fonds, se trouva'it ratifie au 28 janvier

1969

par 104 pays membreB, dont 11 africains. Comme l~s pays membres africains constituent plus

d'un tiers-du total des membres du Fonds, leur ratification est essentielle pour obtenir la majorite requise des deux tiers. Les nouveaux droits

Berent repartis proportionnellement ~ux quotas-part~ et pou~ront etre utilises libreme~t. II est possible de prevoir que, chaque fois qu'un, milliard de dollars sera alloue aux participants sous forme de droits de

. ).

tirage speciaux, chaque participant africain recevra 1'equivalent d'environ cinq pour 100 de sa quote-part sous forme de droits de tirage speciaux.

Comme Ie Directeur general du Fonds l'a declare, les reserves supplemen- taires que les pays en voie de developpement pourront obtenir gr~ce

a

la

nouvelle facilite leur permettront de maintenir leurs importations maLgre lesP,erturbations exterieures et de proceder d'une fa90n continue

a

la

mise en oeuvre de leurs programmes de doveloppement.

(18)

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En outr~, Ie, Fonds, est en train d 'etudier Ie pr-obLeme de La stabilisation des prix de produits primaires, en collaboration'aveo la Banque mondiale.

En,terminant , M. Toure dit que le Fonds envisage avec plaisir, au oou~~ des Pfochaines annees, une cooperation encore plus etroite av~c'

L . ,. . .

aee.,membres africa-ins, ainsi qu 'avec les organisations regionalesco~e la CEA et les autres institutions internationales qui ont ~es responsabili- tes dans le domaine du developpement economique et social.

M. WEED (Banque internationale pour la reconstruction at le

dev~lQPpement)rappelle que la fonction principale du Groupe de la'BInD est de servir d'instrument pour canaliser les ressourcesfinanci~res'd~s regions les plus riches du monde vers les pays en voie de developpement.

Comme l'~dit, son President,M. McNamara, ce n'est pas seulement une ,banque, c'est aussi une agence de developpement dans Ie sens Ie 'pluB

large du terme. En ce qui concerne La fonction strictement 'financiihe;

.' ' :' . : .

les pr3ts exterieurs remboursables avec inter3t constituent des

investi,~sements,

mals ils sont moins onereux que ceux que 1 ion trohve sur les marches financiers mondiaux et ils ne sont pas lies; De'plus 1 'Afrique revoit toujours plUS de credits de cet autre bras du Groupe de la'BIRD, 'l'AIn, qui sont assortis de conditions tres moderees.

Les pays africains representent maintenant plus du tiers de's

'm'eDi~;"~s

de la .Banque; Le total dee prets

a

la region n 'a cesse de 'cro,itre,

atte~ndreJ70 millions de dollars pendant la periode 1963-1968. II pour

:," .

est envisage de tripler ce montant au cours des oi.nq annees

a

venir.' Lee

fonds, qui etaient au debut utilises pour des projets de grande envergure

~l"\ . . .

:.. reasouroes' minerales, electricite, transports - sont dirigesmaintenant

su~ d~!';lus

~.r : peti ts projets agricoles et sur,l' education J les

possibiHt'~s

de finanoer le tourisme et la petite industrie sont

a

l'etude. 'La'Banque

a institue un meoanisme de groupes consultatifs qui permet de placer sous sa presidenoe les principaux contributeurs bilateraux, de m~me que Ie

(19)

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PNUD et la BAD, pour evaluer de fagon suivie les problemes et les besoins des pays interesses et definir les priorites.

La Banque s'occupe en outre des moyens qui permettraient de resoudre les difficultes d 'o:cCi.re irH;titutionnel, tschru.que ou de personnel qui entravent les efforts de developpement. Elle a entrepris notamment, en cooperation avec le FMI, une etude sur les fluctuations des prix des produits de base et sur les moyens d'en attenuer les effets.

Parmi les nombreuses activites de l~ Banque en Afrique, M. Weed mentionne 1 'aide qu'elle a fournie

a

divers pays pour la formulation de programmes de ~eveloppement nationaux ou de programmes d'investissement par sect eurs , les etudes entreprises en cooperation avec la CEA, la BAD et le PHOD en vue d'un developpement rationnel des transports, de l'energie et des telecommunications au niveau region~l, et sa collaboration aux

programmes de 1 'UNESCO et de la FAO. D'autre part, l'Institut de develop- pement economique organise par la Banque

a

Washington accueille un nombre toujours croissant de fonctionnaires africains pour des cours sur Ie developpement et l'evaluatioa des pz-oj ets, Des cours au niveau regional sont prevus en collaboration avec l'IDEPo

La Banque se propose, dans l'Gventr, non oeulement d'accroitre sa contribution f inano i.ers mai,» ,tUBsi d 'o'tendre Ie champ de son activite catalytique. Ibis, pour que cettc contribution porte tous ses fruits il faut avant tout pC"",- ,-,:ic' c. i : : ) :"';:~':',-;i:l~,)}.'-'C1 ,'it::oitc et plus efficace des economies afric2.ii18B. 'i'out e action dans ce sens aura Le plein appui de la Banque ,

M. MENSAH (OrGanisation intergouvernementale consultative 'de la navigation maritime) avnonC9 Que 1IO~CI est prete

a

cooperer au maximum avec la CEA et ses Rt~tD ~c~brcs en vue du developpement economique de llAfrique.

.,

(20)

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Comme c'est la premiere fois que IIOMCI participe aux deliberations de la CEA, M. Mensah desire tout d'abord donner quelques renseignements sur les buts et la structure de cette organisation, qui existe depuis 1959 et a son siege

a

Londres. En tant qu'institution specialisee des Nations Unies pour les affaires maritimes, elle s'occupe principalement de, la navigation maritime dans ses liens avec le commerce international

et des pratiques et reglements gouvernementaux et internationaux

regissant ce type de navigation. Elle cherche

a

faciliter la cooperation entre les gouvernements dans ce domaine et consacre une bonne partie de son temps et de ses ressources

a

I Ietude des problemes concernant la navigation. Elle reunit des conferences internationales qui adoptent des conventions ou des accords ayanttrait notamment

a

la securite maritime et

a

la prBvention de la pollution de la mer.

Le developpement des transports maritimes et les progres techniques realises dans ce domaine semblent indiquer que la contribution de la navigation maritime, et par consequent de l'OMCI,

a

lleconomie dss pays en voie ds developpement ne pourra que s'accroitre. LIOMCI participe, en tant qU'agent dlexecution, au Programme des Nations Unies pour le developpement (PNUD) , ou elle est responsable de I 'administration d'un programme d'assistance technique ayant trait aux aspects techniques et

juridiques de la navigation maritime. Elle envisage d'accroitre son aide aux pays en voie de developpement pour leur permettre non seulement d'avoir leurs propres services de navigation, mais aussi d'utiliser les

services disponibles sur le marche mondial avec efficacite, securite et le maximum d'avantages pour eux-memes. En resserrant sa cooperation avec les commissions economiques regionales, et notamment la CEA, l'OMCI

pourra attirer 1 'attention d'un plus grand nombre de pays en voie de

developpement sur l~ fait qu'elle peut leur offrir une assistance teChnique dans le domaine de la navigation maritime, et elle pourra mieux se

renseigner sur les besoin~ propres de ces pays.

La seance est levee

a

12 h 30

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