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CC 2 -Corrig´e

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Universit´e Joseph Fourier - L3 - Math 123 2017-2018

CC 2 -Corrig´e

25 octobre 2017 - 3 heures

Exercice 1 ( pt.) Soitf : [0,1]→Rune application continue telle que f(1) = 0.

1. On d´efinit la suite de fonctions (gn)n∈N, o`u gn : [0,1] → R, par gn(x) = xnf(x), pour tout x∈[0,1]. Montrer quegn converge uniform´ement sur l’intervalle[0,1]. Donner la limite.

2. On d´efinit la suite de fonctions (hn)n∈N, o`u hn : [0,1] → R, par hn(x) =f(xn), pour tout x∈[0,1]. Montrer quehn converge simplement sur l’intervalle[0,1]. Que peut-on dire def si la convergence est uniforme ?

R´eponse.

1. Soit >0. Par continuit´e def en 1, il existe 1> δ >0, tel que

∀x∈[0,1],|x−1| ≤δ⇒ |f(x)−f(1)|=|f(x)| ≤. Soit par ailleursN ∈N, tel que

∀n≥N,|1−δ|nkfk≤.

Un telN existe car|1−δ|<1 etkfk<∞carf est continue sur un compact, si bien que

|1−δ|nkfkn→∞0.

Maintenant, ∀x∈[0,1−δ], ∀n≥N |gn(x)−0| =|xnf(x)| est born´e par |1−δ|nkfk ≤, tandis que ∀x∈[1−δ,1],|gn(x)| ≤ |f(x)| ≤. Au total, kgn−0k ≤pour n≥N, ce qui d´emontre que (gn)n converge uniform´ement vers l’application nulle sur [0,1].

2. Six∈[0,1[,xn →0, donchn(x) =f(xn)→n f(0) carf est continue en 0. De plus, hn(1) = f(1)→n f(1) = 0. Donc hn converge simplement vershtelle que h|[0,1[ =f(0) et h(1) = 0.

Si f n’est pas constante, il existex0∈]0,1],f(x0)6=f(0). On peut suppose quex0<1 car si f est constante sur [0,1[, elle l’est sur [0,1] par continuit´e. On a puisque 0≤x0 <1 et donc 0≤x1/n0 <1,

khn−hk≥ |hn(x1/n0 )−h(x1/n0 )|=|f(x0)−f(0)|,

donc lim supnkhn−hk≥ |f(x0)−f(0)|>0 si bien que (hn)nne converge pas uniform´ement sur [0,1]. Sif est constante, hn =f donc la convergence est uniforme.

Exercice 2 (pt.) On consid`ere l’ensemble

X={f ∈C([0,1],R) :f(1) = 0}

et pour tout(f, g)∈X2, l’ensemble

A(f, g) ={x∈[0,1] : f(y) =g(y)pour touty∈[x,1]}, et enfin l’applicationd:X×X→R d´efinie par d(f, g) = infA(f, g).

1. Montrer que dest bien d´efinie et qued(f, g)∈A(f, g).

2. Montrer que (X, d) est un espace m´etrique. La distanced est-elle induite par une norme ? 3. Soit

d(f, g) = sup

x∈[0,1]

|f(x)−g(x)|

la distance infini. D´emontrer que id1 : (X, d) → (X, d) et id2 : (X, d) → (X, d), dont l’application sous-jacente est l’identit´e, ne sont pas continues.

1

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R´eponse.

1. L’ensembleA(f, g) contient 1 donc est un sous-ensemble non vide deR+, donc minor´e, si bien que d est un r´eel positif bien d´efini. De plus A(f, g) = A(g, f) donc d est sym´etrique. Soit (xn)n ∈A(f, g)N tendant versd(f, g), et >0. Il existe N ∈N, ∀n≥N, |xn−d(f, g)| ≤, donc

f|[d(f,g)+,1] =g|[d(f,g)+,1]

si bien que f−g = 0 sur ]d(f, g),1]. Par continuit´e de f−g,f −g = 0 sur [d(f, g),1], soit d(f, g)∈A(f, g).

2. Pour toutf et g dansX, d(f, g) = 0 ssi 0∈A(f, g), soit f =gsur [0,1] doncf =g dansX.

Enfin, soientf, g, hdansX. Pourx≥d(f, h) +d(g, h),x≥d(f, h) doncf =hsur [x,1], et de mˆemeg =hsur [x,1], doncf =g sur [x,1], soitx≥d(f, g), d’o`u d(f, g)≤d(g, h) +d(f, h).

Notons en passant qu’en faitd(f, g)≤max(d(f, h), d(g, h)) donc dest ultram´etrique.

Soitf(x) = 1−x. On a bienf ∈Xetf 6= 0. Donc 0< d(f,0). Pour toutλ >0,A(λf,0) ={1}

doncd(λf, g) = 1. Mais si dest induite par une norme, d(λf, g) =|λ|d(f, g)>1 pourλassez grand, ce qui contredit cette hypoth`ese.

3. Pour toutn∈N, soitfnd´efinie parfn(x) = 0 pourx≥1/n,fn(x) = 1−nxpourx∈[0,1/n].

Clairementfnest continue etfn(1) = 0, donc (fn)n ∈XN. De plusd(fn,0) = 1/n→n0. Mais d(fn,0)≥ |fn(0)−0(0)|= 16→n0. Donc id1 n’est pas continue. Maintenant, soit pour tout n∈N, fn(x) = (1−x)/n.On ad(fn,0) = 1/n→0 maisd(fn,0) = 16→n0. Doncid2 n’est pas continue.

Exercice 3 (pt.) Soit ` ⊆ RN l’ensemble de suites r´eelles born´ees et soit d : `×` → R l’application d´efinie par

d (an)n∈N,(bn)n∈N

=X

n∈N

|bn−an| 2n . 1. Montrer que (`, d)est un espace m´etrique.

2. Prouver qu’il existe un ensemble d´enombrableS ⊆` dense dans(`, d).

3. Soit d:`×`→Rdonn´e par

d (an)n∈N,(bn)n∈N

= sup

n∈N

|bn−an|.

Montrer qu’il existe une suite convergeant pourd mais pas pourd.

4. Est-ce que l’espace m´etrique (`, d) est complet ? R´eponse.

1. Soientaetbdansl. Alors il existeC≥0 ,∀n∈N,max(|an|,|bn|)≤C. Donc|bn−an|/2n≤ 2C/2n. cette derni`ere suite ´etant g´eom´etrique de raison 0 <1/2< 1, elle converge donc ”la s´eried(a, b)” converge absolument donc converge vers un nombre positif. Ce nombre est nul ssi

∀n∈N,|an−bn|/2n= 0, soit a=b. Enfin, sia, b, csont dansl, par l’in´egalit´e triangulaire pour la valeur absolue,

d(a, b)≤X

N

(|an−cn|+|bn−cn|)/2n=d(a, c) +d(b, c).

Au total,dest une distance surl. 2. Soit

S = [

NN

[

q=(q0,···,qN)∈Qn

{m(q)}

o`um(q) est la suite d´efinie parm(q)n=qipourn∈ {0,· · ·, N}etm(q)n= 0 pourn≥N+ 1.

Puisque m(q) est stationnaire, elle est born´ee donc dans l, soit L ⊂ l. De plus, S est

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d´enombrable comme r´eunion d´enombrable d’ensembles d´enombrables. Enfin, soit a ∈ l et >0. SoitN ∈N, tel quekak/2N ≤/2.On a alors

X

n≥N+1

|an|/2n≤ kak/2N ≤/2.

Pour tout n∈ [0, N], soit qn ∈Qtel que |qn−an| ≤ /(2(N+ 1)). C’est possible car Qest dense dansR. Alors

X

n≤N

|an−qn|/2n≤ X

n≤N

/(2(N+ 1))≤/2.

Au total,d(m(q), a)≤, avecm(q)∈S, doncS est dense dans (l, d).

3. Soit pourn∈N,a(n) la suite d´efinie par

∀k∈N, a(n)kkn.

On a a(n)∈ l et d(a(n),0) = 1/2nn 0, mais d(a(n),0) = 16→n 0 donc les topologies sont distinctes.

4. Soita(p)∈l la suite d´efinie par a(p)n =npour n ∈[0, p] eta(p)n = 0 pour n≥p. Alors pour toutp < q∈N,

d(a(p), a(q)) =

q

X

n=p+1

n/2n.

Siun=n/2n, on aun+1/un= (n+ 1)/(2n)→n1/2∈[0,1[ donc par le crit`ere de d’Alembert la s´erieP

nun est convergente la suite des sommes partielle est de Cauchy. Au total, (a(p))p est de Cauchy. Sia(p) converge, c’est vers la suitea= (n)n qui n’est pas born´ee, donc (l, d) n’est pas complet.

Exercice 4 (pt.) On dit qu’un espace m´etrique (E, d) est m´etriquement homog`ene si pour tous x, y∈E il existe une isom´etrie bijectivef :E→E telle que f(x) =y.

1. SoitE1=Sn ⊂Rn+1 la sph`ere unit´e munie de la distance induite par la distance euclidienne deRn+1. Montrer queE1 est m´etriquement homog`ene.

2. SoitE2⊂Rnla boule unit´e (centr´ee autour de l’origine 0RndeRn) munie de la distance induite par la distance euclidienne deRn. Montrer que toute isom´etrie bijectivef deE2 satisfait que f(0Rn) = 0Rn . En d´eduire queE2 n’est pas m´etriquement homog`ene.

R´eponse.

1. Soit x, y ∈ E1 et s : R3 → R3 la sym´etrie orthogonale par rapport au plan P orthogonal au vecteur xy~ passant par l’origine. Par d´efinition, s(x) = y et s est une isom´etrie bijective deR3. Enfin,E1 est invariante pars. En effet, on peut choisir les axes orthonorm´es de sorte que xy~ soit colin´eaire `a l’axe k. Dans ce cas, le plan P est xOy, et s est alors l’application (x, y, z)→(x, y,−z), qui laisse invarianteE1, puisque

(x, y, z)∈E1⇔x2+y2+z2= 1⇔x2+y2+ (−z)2= 1⇔s(x, y, z)∈E1. Au total,s|E1 est une isom´etrie bijective deE1 envoyantxsury.

2. Pour toutx∈Sn,kf(x)−f(−x)k=k2xk= 2,doncf(x)∈Sncarkf(x)k ≤1 etkf(−x)k ≤1.

La sph`ere est donc invariante par f. Si f(0) 6= 0, soit x = f(−1)(f(0)/kf(0)k) ∈ Sn. Alors 1 =k0−xk=kf(0)−f(x)k=|kf(0)k −1|<1 (carSn est invariante, donc kf(0)k<1), ce qui est une contradiction.

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