• Aucun résultat trouvé

Du traitement chirurgical de l'acné hypertrophique du nez · BabordNum

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Du traitement chirurgical de l'acné hypertrophique du nez · BabordNum"

Copied!
52
0
0

Texte intégral

(1)

FACULTÉ DE

MÉDECINE

ET DE

PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNEE 1902-1903

Du Traitement Chirurgical

de

THESE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquementle5 novembre1902

PAR

René-Yves LE GOAON

Né à Concarneau (Finistère), le 5septembre 1876.

ÉLÈVEDUSERVICE DESANTÉDE LAMARINE

laThèse :

MM. PIÉCHAUD, professeur, président.

MOUSSOUS,professeur. j

DUBREUILH,chargé decours \ Juges.

CASSAËT,agrégé.

)

LeCandidatrépondra aux questionsqui luiseront faitessurlesdiverses

parties de l'enseignementmédieal.

BORDEAUX

Imprimerie J. DURAND, 20, rue Condillac.

1902

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE

BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES.

PROFESSEURS :

Doyenhonoraire.

MM. MICE

DUPUY.. \ Professeurs honoraires.

MOUSSOUS

Cliniqueinterne Clinique externe

|

Pathologie et théra¬

peutique générales.

Thérapeutique

Médecine opératoire..

Clinique d'accouchements....

Anatomiepathologique Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène Médecinelégale

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE.

VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

CANN1EU.

VIAULT.

JOLYET.

LAYET.

MORACHE.

AGRÉGÉS EN

Physiquebiologiqueetélectri¬

cité médicale Chimie

Histoire naturelle....

Pharmacie Matière médicale Médecineexpérimentale Clinique ophtalmolo¬

gique

Clinique des maladies chirur¬

gicalesdesenfants Clinique gynécologique Clinique médicale des maladies

des enfants

Chimie biologique ...

Physique pharmaceutique...

Pathologie exotique..

EXERCICE:

MM.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUIELAUD.

FIGUIER.

DE NABIAS.

FERRÉ.

BADAL.

P1ÉCHAUD.

BOURSIER.

A. MOUSSOUS DENIGÉS.

SIGALAS LE DANTEC.

sectionde médecine (Pathologie interneetMédecinelégale).

MM. CASSAET.

SABRAZÈS.

HOBBS.

MM. MONGOUR.

CABANNES.

sectionde chirurgieet accouchements MM. DENUCÉ.

Pathologieexterne.

BEGOUIN.

Accouchements.

-i

FIEUX.

ANDERODIAS

Anatomie.

section dessciences anatomiques etphysiologiques

MM. GENTÉS,. | Physiologie MM. PACHON.

CAVALIÉ. I Histoire naturelle.. BEILLE.

Chimie,

sectiondes sciences physiques M. BENECH. | Pharmacie....

COURS COMPLÉMENTAIRES

Clinique desmaladies cutanéesetsyphilitiques MM.

Clinique desmaladies des voies urinaires.

Maladies dularynx, des preilles etdunez Maladies mentales

Pathologieexterne Pathologie interne Accouchements Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologieetminéralogie

m.dupouy.

dubreuilh.

pousson.

moure.

régis. ,

denuce.

rondot.

ANDÉRODIAS.

pachon PRINCETEAU.

lagrange.

garees.

Le Secrétaire de la Faculté:lemaire.

Pardélibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté queles opinions émises dans les

Thèsesqui lui sont présentées doiventêtre considéréescommepropresà leursauteurs,e quelle n'entendleur donner ni approbation niimprobation.

(3)

A LA

MÉMOIRE DE MON PÈRE ET DE MA MÈRE

« qu'unemortprématuréea empêchéde voir

les résultatsdeleurs sacrifices. »

A Monsieur et Madame

VINCENT

cle Quimper.

Ensouvenirdesservicespassés etprésents.

A Monsieur et Madame Benjamin

CADORET

de Riec-sur-Bêlon

ET A LEURS ENFANTS

Votrefamille est lamienne.

Souvenir d'amitiéetd'hospitalité.

thèse i.e goaon.

1

(4)

A MES MAITRES DE LA MARINE ET DE LA FACULTÉ

A MES CAMARADES

DES CORPS DE SANTÉ DE LA MARINE

ET

DE L'ARMÉE COLONIALE

(5)
(6)

A MON

PRÉSIDENT

DE

THÈSE

Monsieur le Docteur PIÉCHAUD

Professeur de clinique chirurgicaleinfantile à laFaculté demédecine

deBordeaux, Chirurgien desHôpitaux, Officier de l'Instruction publique.

(7)

INTRODUCTION

Quelques semaines à

peine

nous

séparent du moment de

quitter

l'École,

la

France et tous

ceux

qui nous sont chers.

Après des débuts

pénibles et des péripéties cruelles nous

avons.atteint

aujourd'hui

notre

but

;

notre ténacité a triom¬

phé de difficultés

matérielles

que

la Fortune' semblait avoir

accumulées sur notre chemin. Marin

de famille et de race,

les circonstances nous ont conduit vers

l'armée coloniale;

celle-ci estnotreseulefamille; nous y entrons avec

confiance

car nous savonsy rencontrer

de nombreux camarades.

Ce n'est pas pour nous

conformer à

un

usage banal, mais

pourremplir un

devoir agréable

quenous

remercions ici tous

ceux qui nous ont soutenu

de leur sympathie.

A Brest, nous devons à

M. le Dr Vergos, médecin principal

de la marine, de vifs

remerciements

pour

les connaissances

anatomiques qu'il nous a

inculquées d'une façon si durable.

A Bordeaux, M. le Dr

Gourdon

nous a

initié à l'orthopédie

et à ses progrès constants ;

à l'hôpital, à son cours, à sa cli¬

nique privée, nous avons

rencontré le maître affable ; dans

des circonstances particulières,

l'ami tout entier à notre dis¬

position. Notregratitude

lui est toute acquise.

M. leProfesseur agrégé

Dubreuilh, après nous avoir offert

lesujet de notre thèse, a

mis à notre disposition son temps,

ses conseils et les remarquables

résultats de

ses

travaux.

Nous l'en remercions, en nous excusant

de l'imperfection de

notretravail. Nos remerciements à M. le

Dr Frèche qui nous

o confié uneobservation intéressante et nous a

donné, sous

forme de causerie familière, des

indications précieuses.

(8)

Enfin M. le Professeur Piéchaud nous permettrade rappeler

ici que c'est lui qui nous a appris les éléments de la chirur¬

gie infantile. La sympathie qu'il nous a toujours personnelle¬

ment manifestée nous rend le souvenir de ses leçons particu¬

lièrement agréables. Aujourd'hui, en acceptant la présidence

de notre thèse, il nous donne une preuve nouvelle de l'inté¬

rêt qu'il nous porte. Qu'il nous excuse si, inhabile à manier la plume, nous exprimons si mal la reconnaissance que

nous lui devons.

Bordeaux, le 20 octobre 1902.

R. L. G.

(9)

CHAPITRE I

Définition.

Historique.

Nous considérons l'acné

hypertrophique

comme

le terme

ultime dn développement de

la

couperose

et

nous

la définis¬

sons : une inflammation chronique du derme

de la

peau

du

nez, surtout à sa base, ayant son

point de départ dans l'appa¬

reil sébacé et entraînant une

hypertrophie très accentuée des

téguments, une sorte

de pachydermie et,

par

suite, une défor-

'mation monstrueusede l'organe de

l'olfaction.

Les anciens auteurs ne semblentavoir connu que

les

pre¬

miers degrés de

la

couperose ;

Ambroise Paré est le

premier qui ait

parlé de la

couperose

accompagnée d'hyper¬

trophie, etTheulot,en

1732, le premier qui ait opéré l'ablation

de la tumeur. Il eut comme imitateurs

Imbert Delonnes

en 1799, et Civadier, à la même époque.

En 1834, Darlymple

pratique le premier l'essai d'une res¬

tauration autoplastique, et

S. Cooper, cinq ans après, indique

en quelques lignes la

formule de la décortication. Celle-ci ne

réunit pas tous les

suffrages,

car en

1869 Guibout préconise

encore les mouchetures profondes et

Hardy la cautérisation

ignée.

En1876,OUier,devant

l'Académie de médecine, recommande

ladécortication au ferrouge, sans

restauration autoplastique,

laissant la plaie se

cicatriser

par

granulation.

En 1888, Le Dentu, àla

Société de chirurgie, propose, tout

en suivant la méthode d'Ollier de

substituer le bistouri au

thermocautère; Lucas

Championnière,

en

1893, à l'Académie

(10)

io¬

de médecine, vante au contraire les avantages de la décorti-

cation à l'aide de ce dernier instrument.

Enfin, en 1897, M. le professeur Pozzi soulève la question

de restauration immédiatedans certains cas.

Citons pour terminer les noms de Th. Augé, Kirmisson, Térillon, Felizet, Jaboulay, Delie, Peraire, Tillaux, qui se sont occupés de la question au point de vue chirurgical.

Le traitement de cette affection a été, comme on le voit,

surtout étudié en France.'Rappelons pourtant le travail

d'Hébra fils, de Vienne, publié en 1881, sur ce qu'il appelle

le Rhynophyma. En Italie, le Dr Marcacci, en 1878 pour une ablation de tumeurs du même genre, s'attribua l'honneur d'avoir le premier appliqué un traitementchirurgical àl'acné

hypertrophique.

(11)

11

CHAPITRE II

Anesthésie.

Certains auteurs, considérant le peu de durée

de l'opération

et son peu de gravité,

avaient songé à la possibilité d'une

intervention sans anesthésie.

Bosc (thèse de

Montpellier 1878) cite

un cas

opéré par le

professeur Grynfelt, en 1877, sans

chloroforme, le concours

volontaire du malade étant nécessaire. Rien dans

l'observa¬

tion publiée ne dénote

qu'il

en

soit résulté

aucun

inconvé¬

nient. D'ailleurs, il arrive souvent que

dans les interventions

decegenre faites sous

chloroforme, l'opération s'achève sans

douleur bien vive, alors que le malade est

déjà

presque réveillé, ce qui tend à prouver

le

peu

de sensibilité des

parties profondes de la région

nasale

sur

laquelle

on

opère.

Les anesthésiques locaux nous

semblent devoir être rejetés

pour des raisons très sérieuses. Ceux

qui agissent

par

congé¬

lation présentent d'abord les

inconvénients généraux de ces

anesthésiques : peu de

durée de l'anesthésie, changement

d'aspect et surtout deconsistance

des tissus qu'ils atteignent,

transformant la tumeuren une masse dure

comparable à

un

bloc de glace, rendant par

conséquent l'intervention mal

aisée. D'un autre côté, dans le cas

particulier d'acné hvper-

trophique, l'intervention devant

porter

sur

des tissus

extrêmement vascularisés, les difficultés pour

obtenir la

congélation seront considérablement

augmentées.

Quant aux injections de cocaïne

elles

nous

semblent man¬

quer complètement leur but.

Les glandes sébacées hypertro-

(12)

phiées sont séparées les unes des autres par une cloison et

communiquent avec l'extérieur. Pour rendre la difïusion possible, il faudrait fairel'injectiondans cettecloison, résultat

sur lequel on nepeut compter : elle est trop mince ; la forme

en biseau de l'aiguille de la seringue de Pravaz est une autre condition défavorable. L'injection de cocaïne s'épancherait

donc dans uncul de sacglandulaire d'où elle ne tarderaitpas à sourdre à l'extérieur, à moins qu'elle ne s'égare dans un des nombreux vaisseaux de la tumeur.

Parmi les anesthésiques généraux nous pouvons écarter l'éther, parce qu'il faut le donner d'une façon continue, qu'il

amèneune congestion de la face et enfin en raison de l'emploi possible du thermocautère soit dans la décortication elle- même, soit seulement dans les temps accessoires de l'opéra¬

tion. Cette dernière raison contre indique également le

somnoforme.

Enfin il ne s faut paoublier que la plupart des acnéiquesà opérer sont souvent catarrheux et plus souvent encore

alcooliques.

L'anesthésie doit donc toujours être faite au chloroforme qui paraît réunir le maximum de qualités favorables, vu

la

nature des tissus, la région sur laquelle on intervient et

la

façon intermittente dont on peut le donner au sujet.

(13)

CHAPITRE III Traitement

palliatif,

Traitement médical.

Les auteurs sont d'accord pour reconnaître

l'impuissance

de la thérapeutiquemédicale contre

cette affection

;

la plupart

des malades opérés avant de

recourir à l'intervention chirur¬

gicale ont suivi des traitements

médicaux variés

:

alcalins,

purgatifs et dérivatifs de toutes sortes,

d'autres ont observé

un régime sévère et une

sobriété modèle, d'autres ont

appliqué sur leur nez

hypertrophié des pommades résolu¬

tives. Ils semblent n'en avoir retiré aucun bénéfice.

Si on admet l'influence des boissons alcooliques dans

l'étiolôgie

de cette affection,

fréquente d'ailleurs dans les pays

vinicoles, il est rationnel de croire que

la suppression de

l'usage de ces boissons doit amener un

arrêt plus

ou

moins

sensible dans le développementde cette

hypertrophie. Ensuite

dans l'observation IV nous rapportons le cas

d'un malade

dont l'affection datant de deux ans subit un arrêt momentané

de développement et même une

légère régression sous

l'influence de pulvérisations

sulfureuses. Cette amélioration

n'a été que passagère.

Traitement chirurgical.

A la période de début, quelles sont

les méthodes chirurgi¬

calesà employer?

Lorsque

l'acné n'est encore

caractérisée

que par un

épais-

sissement modéré des narines, une

augmentation légère du

(14)

volume du bout du nezet une rougeur éclatante de l'organe,

le médecin a à sa disposition les divers moyens qui ressen¬

tent de la petite chirurgie.

a) La scarification linéaire, telle qu'elle a été définitivement régléepar Vidal et Besnier ne donne que des résultats incer¬

tains, généralement peu satisfaisants, souvent nuls (obser¬

vation I).

b) Il vaut mieux employer dès le début l'électro-cautérisa-

tion avec les grilles à quatre 011 huit pointes portées au rouge sombre; avec ce procédé « on ratisse pour ainsi dire les

tissus », selon l'heureuse expression du docteur Sigallas, il

se forme une escharre noirâtre, qui, à sa chute,laisse une surface qui se cicatrise rapidement. En faisant deux ou

trois

séances par mois on arrive à avoir ainsi une surface lisse,

sans bridés chéloïcliennes.

c) Si les tissus hypertrophiés sont trop volumineux au

lieu

de cautérisation desurface on peut les larder d'une série

de

pointes de feu aussi fines que possible avec la pointe

unique

du galvano-cautère en ayant soin d'espacer d'environ

cinq

millimètres les ignipunctures, une destruction en masse

des

téguments pouvant entraîner à sa suite des

cicatrices

vicieuses. Deuxséances par mois en touchant dansles séances

ultérieures les points situés entre les pointes de feu

antérieu¬

rement faites.

d) Enfin Brocq a proposé l'électrolyse dilatant

d'abord

avec l'aiguille électrolytique reliée au pôle négatif les orifices

des

glandes sébacées, pour faciliter la sortie des matières

séba¬

cées ; après un nombre suffisant de piqûres faites

quotidien¬

nement, pour détruire toutes les glandes, on fait la

même

opération électrolytique sur toutes les dilatations vascu-

laires avec des aiguilles coudées à angle droit et

appliquées

parallèlement au vaisseau, pour en amener une

destruction

limitée.

Tous ces procédés ont l'inconvénient d'être longs et

dou¬

loureux et de demanderun laps de tempsconsidérable.

Quels

en sontles résultats ? Les scarificationspeuvent ne pas

donner

(15)

15

de bonrésultat (observation I) ; l'ignipuncture laisse toujours

des dépressions

arrondies plus

ou

moins profondes,

corres¬

pondant aux

cautérisations

séparées

entre elles

par

des

saillies mamelonnées (Dr

Sigallas). L'amélioration n'est

sou¬

vent que passagère et

l'hypertrophie reprend

sa

marche

envahissante. (Observation deBosc.

Thèse Montpellier.)

L'électrolyse semble peu goûtée par

le malade (Observa¬

tionI). M. le professeur

Dubreuilh dans

un cas

de séborrhée

avec hypertrophie des glandes

chez

une

jeune fille, qu'il

a

traité par cette méthode en a

retiré

un

résultat incomplet.

L'électro-cautérisation nous semble malgré les inconvé¬

nients généraux de tous ces procédés,

la méthode de choix

entre celles que nous venons

de

passer en revue

(Obser¬

vation II.)

Observation I

Thèse Sigallas, Paris, 1900.

P..., trente-cinq ans, atteinte depuis plusieurs années

d'acné

hypertrophique du nez, avec séborrhée et

dilatations

vascu- laires, a appliqué vainement diverses

pommades (soufrées,

résorcinées, salicylées), des compresses d'eau très

chaude, de

l'alcool camphré.

Nous la traitons d'abord par les scarifications

linéaires (une

vingtaine de séances). Disparition des

dilatations vasculaires,

niais peu de résultats sur la séborrhée et

l'hypertrophie des

ailes et du bout du nez.

Ignipunctures. État satisfaisant. Après un repos

de trois

mois, la maladerevient; la séborrhée persiste.

Nous proposons l'électrolyse, qui n'estpas

acceptée.

La malade veut bien se soumettre à une nouvelle

série de

scarifications linéaires.

Résultat. Lenez a repris sa coloration

normale et à

peu

près sa forme; il n'y à plus de surface

cicatricielle, mais la

séborrhée persiste.

(16)

16

Observation II Thèse Sigallas, Paris 1900.

H..., âgé de cinquante-cinq ans, arthritique,

atteint depuis

quinze ans environ d'acné hypertrophique

du

nez, ass'ez accen¬

tuée. L'hypertrophie occupe le bout du nez et des

ailes. Toute

cette partie de l'organe est d'un rouge vif,

arrondie, volumi¬

neuse. Elle défigure le malade qui est deplus sujet à des pous¬

sées de pustules acnéiques fréquentes. Sur le

front, les joues,

varicosités nombreuses, tissus épaissis,infiltrés et,fréquence

de

pustules d'acné indurée etde folliculite.

Traitement parl'ignipuncturesurtoutesleslésions

acnéiques,

puis électrocautérisations avec la grille à 6

pointes,

sur

toute

la surface du nez, répétées toutes les deux ou trois

semaines.

Cicatrice lisse et blanchâtre sanschéloïdes.

Observation III

Bosc, thèseMontpellier 1878.(Résumée.)

Grand, cinquante-trois ans, mineur, veuf

depuis dix-huit

années, en parfaite santé, père de cinq belles filles,

porte une

énorme tumeur sur le nez, entre à l'hôpital

Saint-Eloi le

1er août 1877.

D'une tempérance assez suspecte, il voit débuter

depuis dix-

huit années environ, une éruption d'acné boutonneuse sur

le

visage et surtoutsur le nez. Cesboutons deviennent gros

et

rou- geâtres, mais ceux du front et des joues, arrivés au

volume

d'une baie de sureau, s'indurèrent et restèrent stationnâmes.

Ceux du nez s'accrurent lentement et donnèrent à cet organe,

en huitansenviron, l'aspect en pomme de terre.

Grand essaya

plusieurs pommades, subit en 1869 deux séances

de cautérisa¬

tionsprofondes, puis deux autres l'année suivante.

L'amélioration ne fut que de courte durée, et le

mal continua

d'évoluerjusqu'en 1877, où la tumeur avait

atteint

un

volume

extraordinaire, enquatre lobes.

(17)

17

Le malade est opéré le 20 août 1877, parle professeur G-ryn- felt. Pas de chloroforme, le concours volontaire du malade étant nécessaire. L'hémostase est assurée par la compression des faciales. La décortication se fait au bistouri. Hémorragie

violente pendant l'opération.

Dans la suite, la plaie ayant des tendances à l'hémorragie,

futbadigeonnée avec divers hémostatiques.

Enoctobre la plaie était cicatrisée; le nez avait recouvré sa forme primitive. Grand mourut malheureusement deux mois aprèsd'hydropisie générale.

Traitement des tumeurs pédiculées.

Quand l'acné hypertrophique se manifeste par des pro¬

ductions isolées, nettement pédiculées, sansaltérationnotable

de la peau qui leur donne implantation, il n'en résulte pas

grandinconvénient pour le malade. Le chirurgien, commele

fait remarquer M. Ollier, n'a que l'embarras du choix entre

les divers moyens de diérèse; rappelons pour mémoire

le

serre-nœud, l'écraseur de Ghassaignac, la ligature

simple

ou

élastique,

procédés longs, douloureux et abandonnés.

On

a

recours au thermo ou au galvano-cautère, au

bistouri

ou

aux ciseaux ; l'ablation de chaque tumeur n'offre aucune difficulté. Le peu d'étendue de la plaie permettant

quelque¬

fois une suture immédiate des lèvres, se prête à une facileet rapide cicatrisation.

Traitement des tumeurs sessiles.

Quand la tumeur a atteint un certain développement, nous croyons devoir écarter l'ablation partielle qui

consiste

à

enlever seulement les parties hypertrophiées

gênantes

pour les diverses fonctions : vue, respiration, parole,

digestion.

Cetteablation peut se faire à l'anse

galvanique,

au

thermo¬

cautère, au galvanocautère ou au

bistouri. La tumeur est

(18)

circonscrite par des incisions

variables

au

gré de l'ingénio¬

sité de l'opérateur et selon

la forme et le siège de l'hypertro¬

phie. Après

l'ablation de la partie épaissie on peut faire

Fautoplàstie de la

plaie obtenue

ou

parfois rapprocher les

deux lèvres et pratiquerune suture, ou encore

laisser la cica¬

trisation pargranulation

combler la perte de substance. Dupré

surtout, et après lui Dolii, ont

pratiqué cette ablation partielle

connue sous le nom de « procédé de la côte

de melon

».

Les

résultats sont momentanés et insuffisants ; les

portions

conservées continuent à s'hypertrophier et à

détruire chaque

jour les résultats

incomplets de l'opération. L'acné hvper-

trophique est

justiciable de la seule ablation totale.

(19)

10

CHAPITRE IV

Ablationtotale.

L'ablation totale consiste dans la mise à nu de la charpente ostéo-cartilagineuse du nez sur toute

l'étendue du mal. C'est

à cette opération que M. Ollier a donné en

1873 le

nom

de

dêcortication, termesimple et exact, exprimant très nettement

les manœuvres du chirurgien. La paternité

du

terme appar¬

tientà M. Ollier. L'emploi de la méthode remonte au

jour où

onsoupçonna quelapeau seule était

envahie. Theulot,

en

1732,

dans unecommunication faite à l'Académie Royaledechirur¬

gie, présente un homme dont le nez servait de hase

d'implan¬

tation à quatre tumeurs d'un poids total de

cinq livres. Il fut

le premier, croyons-nous, à pratiquer

l'ablation totale

par

excision de chacune des parties séparées de

la

tumeur.

Imbert Delonnes en1799, raconte qu'il mit à nu toute

la

surface externe du nez depuis saracine

jusqu'à la membrane

pituitaire (revêtementcutanéinterne des

narines) qui s'unit à

sesdifférents cartilageset cela parce que,

dit-il,

a

les tumeurs

occupaient les § de cette surface et

si j'avais laissé

une

seule

partiede la peau partout boursouflée et

parsemée des mêmes

glandes qui avaient donnélieu à ces tumeurs

extraordinaires,

j'auraiseu la douleur, peut-être, de

les voir

se

reproduire

avec énergie. » Voilà la dêcortication

employée, et S. Cooper,

en 1834, dans son Traité de

Chirurgie,

nous en

donne la technique

d'une façon précise. «

Il faut, dit-il, obtenir la

distension des narines au moyen de

charpie, et ensuite

pra¬

tiquer une incision

perpendiculaire

à

la

peau

malade dans la

thèse le goaon. 2

(20)

20

ligne médiane du nez. On peut alors saisir avec une paire de pinces le bord de la peau divisée et exciser avecsoin le tissu

malade. L'hémorragie est généralement abondante. Quelques

uns des vaisseaux nécessiteront la ligature; on arrêtera l'hémorragie des autresen employant la compression. »

Le mérite du rapport de M. Ollier (1876), est autre, mais pas moins grand. Il a apporté au

Manuel opératoire

des

modifica¬

tions de nature à changer complètement le

pronostic de

l'opération. A cette époque préantiseptique Ollier vit

dans

l'emploi du bistouri pour la section de tissus

extrêmement

vascnlarisés et dans une région déjà si prédisposéeaux

infec¬

tions lymphangitiques et veineuses, une source de

dangers

parles hémorragies immédiates ettardives, et par

les érysi-

pèles qui en étaient souvent la conséquence.

Au bistouri, il substitua le cautère actuel grâce

auquel il

pouvait disséquer et enlever sans perdre

de

sang

toute la

masse hypertrophiée, prévenant du même coup

les hémor¬

ragies secondaires et les érysipèles.

D'ailleurs, le butd'Ollier,

écrivait-il, était non pas de trouver de nouvelles

méthodes,

tous les procédés d'exérèse ayantété

employés avant lui, mais

« de régulariser les procédés et de

choisir le meilleur.

»

Il

choisit en efïet le meilleur, étant donnés les milieux

opéra¬

toires de l'époque, sans rejeter les autres

dont il s'était servi

avec son habileté ordinaire etrégla d'une façon

magistrale la

question du traitement

chirurgical de l'acné hypertrophique.

En 1895, le Dr Schwartz, à l'hôpital Cochin, s'est

servi du

thermocautère et la même année Lucas

Championnière,

devant l'Académie de chirurgie, est venu montrer un

malade

guéri dans les meilleures

conditions après emploi du thermo¬

cautère. Enfin dans le casopéré par M. le Dr Frèche

(observa¬

tion VII et

photographie)

et ceux opérés par

M. le professeur

Dubreuilh(observationsV, VIet

photographies)

on

s'est égale¬

ment servi du thermocautère avec plein succès.

Le bistouri compte également de nombreux

partisans. En

Allemagne, Helbra fils

(1881), opéra plusieurs

cas

d'acné

hypertrophique sous le nom de

Rinophyma, qui est générale-

(21)

21

mentcelui dont on sesertenAllemagne etenAngleterre. Mais

c'est en France que M. le professeur

Le Dentu, dans

une communication faite à l'Académie deMédecine en 1888 arrêta

définitivement le manuel opératoire de la décortication par

le

bistouri ou les ciseaux.

Après lui, H. Berger, en

Angleterre Crock,

en

Allema¬

gne Kromayer, Lassar ont opéré au

bistouri

en

suivant

sa technique ; Tillauxet le Dr

Pantaloni de Marseille emploient

les ciseaux.

Voici lemanuel opératoire tel qu'il a été

exposé

par

le

pro¬

fesseur Le Dentu:

« J'introduis l'index de la main gauche dans l'une

des

» narines de manière à tendre les tissus etj'abrase toutes les

» masses exubérantes après en avoir

circonscrit le contour

» avec un bistouri. Pour cette abrasionje me serssoit du

bis-

» touri soit des ciseaux courbes, et j'ai soin de bien

niveler

« les tissus en approchant le plus

possible des cartilages

sans

» les entamer.

» J'en faisautant de l'autre côté du nez. Sur le moment

» l'hémorragieestassez forte

mais

on

s'en rend maître

sans

» trop de peine avec les pinces

hémostatiques, le tenaculum

» oula pointe du thermocautère

apliquée légèrement

sur

les

» vaisseaux qui donnent. Pour

pouvoir ensuite placer

un

» pansementcompressifsurlenez,

il faut bourrer mollement

» les narines avec de la gaze iodoformëe.

Je fais ensuite

un

» pansementcompressif àl'iodoformeavec

occlusion complète

» delà face, sauf deux trous pour les yeux; on

évite ainsi

« l'érysipèleà coup sûr. »

Critique. Les suites ne présentent

rien de particulier. La

cicatrisation se fait en une vingtaine de

jours. L'opération est

relativement plus facile qu'avec

le thermocautère. M. Ollier a

dit : « La dissection au bistouri ou aux ciseaux estun

procédé

» excellent pour bien voir ce

qu'on fait et n'enlever que ce

)} qu'on veut. »

Les risques de perforer les

cartilages semblent insignifiants

(22)

si l'on s'aide du doigt introduit dans la narine et qu'on aille

lentement.

Malheureusement,l'hémorragietrèsabondante qui accom¬

pagne le premier coup de

bistouri empêche la plupart du

temps de voir exactement ce que

l'on

fait; quant à

l'hémos¬

tase elle est difficile, cette hémorragie étant plutôt une

hémorragie en nappe; toute la plaie

donne. Plus tard, l'hypo¬

thèse de l'infection érysipélateuse étant écartéepar

l'asepsie

de la plaie, reste lacrainte de l'hémorragie

secondaire,

grave

chez les débilités et les vieillards. La cicatrice reste pendant longtemps gris bleuâtre et ne

prend

que

très lentement la

coloration de la peau; elle est moins

rétractile qu'après l'em¬

ploi du ferrougeet éviteau

malade des tiraillements possibles

pendant les premières semaines.

Enfin, le résultat opératoire

est généralement fort beau et fort

rapide.

Voilà les avantages de l'opération au

bistouri

ou aux ciseaux; nous les retrouverons comme

inconvénients de

l'opération au thermocautère, et nous

les discuterons point

par point. Exposons tout

d'abord le manuel opératoire de la

décortication au fer rouge, tel qu'il a été

indiqué

par

Ollier

dans son rapport à l'Académie de

médecine,

en

1876. Il n'a

guère varié depuis,

sauf

que

les cautères

en

forme de hache

rougis à blanc ont été

délaissés

pour

le galvanocautère et le

thermocautère. Ces deux instruments présentent sur

le

cau¬

tère employé par Ollier le très

grand

avantage

qu'on peut

disséquer les tissus comme avec un

bistouri et augmenter

sans changement d'instrument au cours

de l'opération, soit

leursqualités tranchantes,

soit leurs qualités hémostatiques.

Le thermocautère étant entre toutes les mains, est

celui dont

on a généralement à se

servir. Après antisepsie du champ

opératoire, une première

incision est pratiquée

sur

la ligne

médiane du nez dans toute l'épaisseur des téguments

hyper¬

trophiés; puis un aide ou l'opérateur

lui-même, écartant les

lèvres de l'incision avec des pinces, on dirige le

fer rouge

parallèlement à la surface

extérieure du cartilage et

on

dissè¬

que ainsi la tumeur

successivement de chaque côté, jusqu a

(23)

_ 23

ses limites géniennes.

L'opérateur doit aller très lentement

danscettedissection etéviter

soigneusement de léser les

car¬

tilages. Dans ce

but,

un

doigt de la main gauche est introduit

dans la narine qu'on

distend;

on

palpe

avec un

doigt de la

main opposée pour

apprécier l'épaisseur des tissus, qui doit

êtresuffisantepouréviter les

risques d'une perforation immé¬

diate ou tardive.

L'opération,

quoique longue et laborieuse, se fait « pour

ainsi dire à sec » grâce aux

qualités hémostatiques du fer

rouge.

On applique ensuite

dans les narines des tampons de char¬

pie, d'ouateou degaze,

destinés à les tenir dilatées et à résister

à la compression du

pansement extérieur. On veille à ce

qu'une des narines

soit

tour

à tour libre pour permettre la

respiration par le nez.

Les suites opératoires sont peu com¬

pliquées: un pansement

simple et

on

laisse la plaie se cica¬

triser. Au bout d'un mois et demi, la cicatrice

d'abord dure

et violette, s'assouplit peu àpeu,

devient blanche et rosée.

Enfin, il se produit dans

les parties voisines

un

heureux

changement noté par

M. Ollier dès

sa

première opération.

Il semble, dit-il, que lecentre

fluxionnaire soit supprimé. En

effet, la peau de la

partie interne des joues et de la racine du

nez, boursouflée avant

l'opération

par un

commencement

d'extension du processus

hypertrophique

ou

semée de gros

boutons d'acné inflammatoire, se

décongestionne grâce à la

suppression de la tumeur;

de plus, grâce aux tiraillements

exercéspar letissu

modulaire de la plaie, cette peau s'amincit,

les boutons d'acné et la rougeur foncée

disparaissent. Quelle

influence faut-il, en ce cas, accorder à

l'action régressive pro¬

duite par le fer rouge sur

le tissu morbide?

Critique. Laforme

du

nez

quand l'opération et ses suites

ont été normales estremarquable par sa

régularité, sa colo-

tion se fondant insensiblement avec

celle de la

peau

des

joues; il cadre assezbien par son

volume avecla physionomie

du sujet.

Lucas-Championnière fait même remarquer qu'une

véritablepeaurecouvrela

portion du

nez

mise â nu par la décor-

(24)

tication. Le résultat immédiat semble donctrèssatisfaisant, quel

quesoit l'instrument employé, bistouriouthermocautère.Nous noterons en passant qu'aucun de nos opérés ne s'est plaint

de tiraillements après l'opération. Le grand reproche des

adversaires du fer rouge est que le tissu modulaire qui rem¬

place celui du nez a une tendance indéfinie à se rétracteret doit faire craindre un aplatissement et un rapetissement ulté¬

rieur del'organe. Un opéré deLucas-Championnière (en 1887)

dont la reproduction, unique d'ailleurs, se trouve au musée Saint-Louis à Paris présenterait un nez atrophié et écrasé.

Le relief du nez seraità peine sensible. Il n'est pas besoin de

faire remarquer combien un cas unique qui peut être ou une anomalie ou un accident opératoire constitue une faible

preuve. Ollier admet cette rétraction comme fatale, mais prévue et souvent très utile, car la plupart des malades pré¬

sentent on ne sait pourquoi un nez normalement grand ; de plus, l'étude anatomo-pathologique qu'il a faite de cette affection, lui a montré une augmentation de volume des car¬

tilages du nez et du périchondre due d'abord à leur partici¬

pation au processus hypertrophique, ensuite au rôle de

soutien de la tumeur pendant tout le temps qu'elle met àse

développer. Cette hypertrophie se manifeste par un agrandis¬

sement des narines facile à constater sur les malades. Sans elle, dit-il, la rétraction aurait pour résultat de subs¬

tituer une difformité à une autre. Enfin, le tissu cicatriciel

est assez limité, car les nombreux points blancs que l'on aperçoit sur la surface cruentée sont des culs de sacglandu¬

laires, fournissant une véritable peau ; si les culs de sac

fai¬

saient trop défaut, on éviterait encore grâce aux greffes

de

Thiersh cette rétraction cicatricielle.

Un autre reproche fait à la décortication au fer rouge,

c'est

qu'elle exigede la part de l'opérateur une grande prudence,

s'il veut raser les cartilages sans les endommager. La

perfo¬

ration des ailes du nez par nécrose consécutive de leur cartilage, est un nouveau danger; d'ailleurs leur épaisseur pourrait être si faible que leur vitalité attaquée par le rayon-

(25)

nementcalorique de

l'instrument

ne

leur permettrait plus de

résister auxfortes tractions du

tissu modulaire de la cicatrice.

Ledangerde

perforation pendant l'opération est réel ; mais

l'est-il moins quand on opère au

bistouri dans une plaie

inondée par une

hémorragie

que

tout le monde déclare

abondante? La vascularisation très

abondante du cartilage

mis à nu, nous rassure sur

le danger de nécrose secondaire.

Enfin la vitalité de ces cartilages ne

serait guère moins en

danger, en

employant le thermocautère comme moyen

hémostatique, ce

qui paraît

presque

inévitable. Quant aux

avantages de ce

procédé relatifs

aux

hémorragies secon¬

daires etaux érysipèles, ils

disparaissent depuis les progrès

del'antisepsie. Reste

néanmoins la facilité d'éviter l'hémor¬

ragie primitive

quelquefois tellement gênante pour la dis¬

section que

l'opération commencée

au

bistouri est terminée

au thermocautère, (Kirmisson.

Observations VI et VII.)

Procédémixte. Le procédé

mixte consiste à pratiquer la

décortication au bistouri ou aux ciseaux en

cautérisant au

thermocautère. Ce procédé nous

paraît susceptible des

mêmes critiques si on

les admet —.que le procédé de

décortication au thermocautère et se

justifier seulement par

une question de

préférence personnelle pour le bistouri ou

les ciseaux.

Nous avons essayé de discuter

et de réfuter les attaques

contre le procédé de

décortication

au

fer rouge, qui est celui

que nous

préconisons et dont

nous

donnons ci-joint les

résultats.

Observation IV

Communiquéepar M. leprofesseur Dubreuilh.

S..., âgédesoixanteans ne

présente aucun antécédent mor¬

bide notable. Il n'a jamais été

malade et n'a jamais eu de

troubles digestifs d'aucune sorte.

Il

a

toujours été sobre sauf

vers'l'âge devingt-huit à

trente

ans

où il buvait deux bouteilles

(26)

26

de vin parjour; mais depuis longtempsil n'en boitque fortpeu.

Sa vie s'estpassée dans des bureaux, mais il a toujours faitun exercice suffisant, vivant loindeson bureau et faisantla routeà

pied (4 kilomètres). Le malade se plaint des poussières du bureau. Il a toujours eu le nez unpeu grand et a eu quelques atteintesd'acné danssajeunesse.

La maladie actuelle n'a guère débuté qu'il y a quatre ou cinq

ans ; le nez était gros, bosselé et lapression en faisait sortirdes filaments gras, vermiformes ; rougeur et congestion habituelle de l'organe.

Le malade, il y a deux ans, avait déjà le nez volumineux, bosselé; la tumeur était formée de lobules mous, rougeâtres,

à surface mamelonnée, criblée d'orifices d'où la pression faisait sortir des masses graisseuses. Un traitement par des pulvéri¬

sations d'eau sulfureuse, amena une légère diminution de volume du nez, puis après une période stationnaire, il recom¬

mençaà augmenter.

Actuellement, le nez est énorme etdifforme; il constitue une tumeur du volume d'une orange, irrégulièrement bosselée, englobant le lobule du nez, les ailes et une partie du dos. La racine du nez est intacte et la tumeur commence brusquement

surlapartie moyenne dela ligne dorsale; L'aile gauche atteint

un centimètre d'épaisseur; l'aile droite est beaucoup plus épaisse et fait partie de la tumeur; celle-ci est surtout déve¬

loppéeaux dépens du lobule et est formée de lobes confluents

"variant du volume d'une noisette àcelui d'une noix; le plusgros situésurle côté gauche dulobule,pendsurlanarinegauchequ'il

obstrue.Ces lobes sont de consistance molle, de couleur rosée, à surface mamelonnée, criblée d'orifices béants par lapres¬

sion fait sortir de la graisse molle. Pas de rougeur marquée ni

de dilatationvasculaire apparente.

18janvier.— Opération après chloroformisation. On fait au thermocautèreune profonde incision longitudinale surle dos du

nez, puis on dissèqueau thermocautère un lambeau de chaque côté comprenant tous les tissus hypertrophiés, en se guidant

avec le doigt introduitdans la narine qui est très ample. Cette

dissection s'accompagne d'une hémorragie très abondantepar des veines et des artôrioles de tout calibre. On dissèque ainsi

tout le dos du nez, le lobule et les ailes. Le nez conserve encore

Références

Documents relatifs

Situation de découverte : Les notions de souplesse et de rigidité dans l’organisation du travail sont étudiées les unes par rapport aux autres : la polyvalence et la

Le temps, plus encore la compétence clinique, nous ont manqué pour faire du cancer primitif des voies biliaires (le.. seul dont nous nous soyons occupé) une étude

Dans le prolapsus recto-colique et l'invagination, on a une tumeur dont la longueur dépasse dix centimètres; il y a un sillon profond au fond duquel nous trouvons un repli

Nous nous efforcerons dans ce travail d'établir l'étiologie et la symptomatologie des accidents que nous avons observés chez les distillateurs de goudron de houille, puis

et dans les cas où nous ferons une ponction exploratrice dans le tiers antérieur du méat inférieur, servons-nous de l'ouverture faite pour laver l'antre malade par cette voie située

(dix enfants vivants, dont quatre ont survécu), Spiegelberg, Willson, Shrœder publient également quelques cas d'enfant vivant, mais la conclusion du Dr Maygrier est que le fait

plus leurs rapports sont intimes avec cette glande et plus grand est le danger d'une ligature dans l'extirpation d'une.. tumeur de

ans, le volume de la tumeur avait notablement augmenté; elle avait la grosseur de la moitié d'une noix, s'étendait en arrière entre les deux premiers métatarsiens sans plonger dans