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Les suites dé l'opération ont été absolument normales. La photographie est prise le 15 septembre 1902

Observation YII (Due à M. le DrFréche.)

Acnéhypertrophique dunez.

M. X.., soixante ans, a toujours eu la peau de la face grasse, huileuse et grossière avec dilatation très marquée des orifices glandulaires. Vers l'âge de seizeans environ, boutons d'acné sur le front, lenez, le menton, les épaules et le dos il existe

encore actuellement de nombreuses cicatrices étoilées,blanches et quelques lésions d'acné enévolution. La forte poussée d'acné

Figure 5.

Observation Vil. Malade avant,l'opération.

du visage et du tronc s'est atténuée vers l'âge de trente ans

environ.

C'est vers l'âge de quarante ans que le nez a commencé a augmenter de volume dans toutes ses parties àpeu près

unifor-mément. Il existait aussi une rougeur diffuse mais modérée, quelques dilatations vasculaires arborescentes ainsi que quel¬

ques boutons d'acné detrès petit volume.

Quelques

années

plus

tardl'hypertrophie semble se localiseraux ailes et surtout au lobule qui prend ladéformation caractéristique.

A cinquante ans le malade subit une intervention chirurgicale qui consiste en l'ablation d'un lambeau ovalaire (côte de

melon)

de 1 centimètre de large sur.3centimètres de long. Après l'abla¬

tion de ce lambeau on pratique la suture des deux lèvres de la plaie. La guérison de laplaie est obtenue au bout de 13 jours

Cette intervention donne lieu à une diminution immédiate du volume du nez mais la maladie continuant son évolution au

Figure 6.

ObservationVII. Maladetrois mois aprèsl'opération.

niveaudes portions cutanées nontouchées, la

déformation

repa¬

raîtcomme auparavant.

Actuellement (1erjuillet 1900) le malade présente sur

le

nez

unetumeur lobulée du volume d'un abricot. Les lobules sontau

thèsele goaon. 3

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nombre detrois, deux àgauche plus petits, de la grosseurd'une noisette, un seul à droite leplus volumineux. Ces lobules sont séparés entre eux par des sillons de 3 à 5 millimètres. Les ailesdu nez sont lisses, triplées de volume environ. Cha¬

cun de ces lobules forme des tumeurs fermes au toucher, indolores, arrondies à leur surface avec une tendance à la pédiculisation. Lapeau qui les recouvre a à peu près la colo¬

ration normale mais les orifices glandulaires sont très dilatés

et la pression fait sourdre à leur niveau des filaments

vermi-formes dematière sébacée un peu odorante. Les ailes du nez sont hypertrophiées en masse, un peu hémisphériques, leur base, large sans pédiculisation. Les orifices glandulaires y sont

aussi très dilatés; on voità la surface de lapeaude fines arbori¬

sations vasculaires. Les tumeurs du lobule remontent jusque

vers le milieu du dos du nez; audessus d'elles lapeau est forte¬

ment épaissie bourrée de glandes dilatées mais il n'ypas forma¬

tion de tumeurs. Les narines sontaplaties dans le sens antéro-postérieur mais elles sont très larges et admettent facilement

l'index. La charpente cartilagineuse est peu perceptible au toucher; elle setrouve noyée et déformée, comme ramollie par le tissuglandulaire qui l'englobe. Larespiration nasale est diffi¬

cile du côté droitpar suite de l'affaissement plus grand de la

narine.

Toute la peau du visage est grossière (peau d'orange)

luisante

et grasse. Quelques boutons d'acné sur lesjoues etsurledos du

nez.

Le malade a bu beaucoup de vingt à trente-cinq ans. Il

est

depuissemoment d'une sobriété relative.

Opération. La décortication est pratiquée le 7 août

1900.

Notre intention étaitd'enlever au bistouri toutes les portions hypertrophiées en suivant le plus près possible, mais sans

la

perforer, la charpente cartilagineuse. Une première

incision

longitudinale médiane, étendue jusqu'à la sous-cloison,

fut

d'abordfaite; maisl'abondance de l'hémorragie, sa persistance^

nous engageaàrecourir à un autre procédé. La lame plate

du

thermocautère fut promenée dans le sillage de cette

incision

pour obtenir l'hémostase et la décortication pratiquée avec

le

thermocautère. Tout ce qu'on put enlever du lobule et des

ailes

sans entamer lacharpente cartilagineuse fut disséqué. Les

aspé-rites furent rabotées ensuite au bistouri, le thermocautère assurant toujours l'hémostase lorsqu'il se produisait une petite hémorragie. La surface fut ensuite entièrement saupoudrée

avec de l'aristol, recouverte d'une compresse de gaze stérilisée

etd'une couche de coton. Le pansement restaenplace quarante-huit heures et les jours suivants on fit deux lavages à l'eau boriquee pourdétacherles escharres et nettoyer la surface un peu suppurante. Chaque lavage était suivi d'une application de poudre d'aristol avec pansement sec. Au bout d'une quinzaine

dejours onvoyaitsous les escharres soulevées des îlots

d'épi-dermisation disséminés. Un mois et demi plus tard la cicatrisa¬

tion était complète sur tous les points. L'épiderme de nouvelle formation était lisse, souple quoique cicatriciel, et neprésentait

en certainspoints que quelques très légères dépressions comme aurait pu le faire unevarioletrès discrète. Une grossedilatation veineuse qui traversait obliquement le lobule de 1/2 milimètre delarge sur2 centimètres de long fut détruite par l'électrolyse.

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CHAPITRE V

Pansement consécutif.

Hhinoplastie.

Le pansementconsécutif à l'opération est des plus

simples.

Il varieavec lesauteurs : Kirmisson emploie la vaseline bori-quée, Lucas Championnière une pommade

antiseptique,

Schwartz la gaze iodoformée.

Comme la plaie est infectée, à la clinique des

maladies

cutanées de Bordeaux, on fait des pansements boriqués

humides pendant quelques jours; le

premier malade opéré

a présenté, en effet, un peu de suppuration après

l'application

d'un pansement sec.

On laisse le premier pansement en place pendant

quatre

jours, si le suintement sanguin n'oblige pas à le changer; on

n'enlève les morceaux de gaze adhérents à la plaie que

s'ils

se détachent presqued'eux-mêmes. L'escharre

disparaît

vers

le cinquième jour, puis commence, dans quelques

points,

un bourgeonnement si actifque bientôt onestobligé de

cautériser

fréquemment au nitrate d'argent. A partir de ce

moment,

on panse en alternant avec une poudre inerte

telle

que

le

bismuth ou l'aristol.

Les points blancs nombreux aperçus pendant

l'opération,

qui sont des culs de sacs glandulaires, donnent

rapidement

une peau normale; les endroits qui bourgeonnent sont ceux dépourvus deculsde sacsetdonnent du tissu

cicatriciel; cette

cicatrisation marche d'unefaçonrégulière pourêtre

complète

au bout d'un mois environ.

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Rhinoplastie.

Certains

auteurs, peu

nombreux, d'ailleurs,

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