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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository
Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:
Wauthier, M.-L. (1935). Contribution à la technique de l'éducation nouvelle (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation, Bruxelles.
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Atmosphère scolaire de confiance et de sympathie LES TY.P.:;J I)SYCHOLOGIQUES gr .EUi{S Rl~ACTIOYS A L'JillUCA'rION NOUVELLE
1. Distinction entre Le s types d'enfants A - Typ,~s intellectuels
Le type "~c ~lastique" :pur cmerrt ré cep tif' sans pe r s onna Lît
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Le typé "ac t if'" p e r s onne L e t or i.g.i.rial, (groupe II) B - TY1Je s affe cti:fs
Les émo t Lf s , sensibles ( groupe III) Les sociaux, altruistes "
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2. J..., ue L t ypc d'enfants l'Education ;_'ourcllc cst-(:lle le
p Lus .t'avo r ab.l e ? •••••••••••
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leur r en dement ? o. 68
4. Len r5o.ctions p sycho Lo g Lqua s dee enfants sub Lse errt>
elles une influence sp-.::cj_fi:~ue de -"- 1 •. .ducnt Lon Nou-..r.:-:ll,1?0 JI V lL~ilCT IONS DES P !il{ElliTS _f::. L '3DFCATJON NOUV~LI.E
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!ivUrS principales c r t t t nuo s , ... •• •• ... , . •• ... •• ••. 95 Enciuèt\.:: aup r
ès den parents •...•.•..••...•...•• 100 Initiation des pa r en t s g. l '..,,c1ucation houvellc ••...•... 101 1.
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Qualit~s ·11.::cc..,r-aires au p e r s onnc L e n se Lgnarrt d-8::; Ecoles Nou"'T i Ll.e s ••••...••..•.••••..•....••••..••.•••.•••••••• 103 Enquête aup r
è ::-du p~ :r3 or11c 1. . . • . . . • • . • • • • • • • . . • . • . • • • • 107 Initiation du p e r r.onne L aux ... ~thod.Jf:, nouvo.t Le s •.•..••• 108 VII CONC1u·s IONS. • . • . • • • • • . • • • • • • • . • . • • • . • • • • • • • • • . . • • • • . • . • • • • • • • 111
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1.-
I.- INTRODUCTION
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Les principes de l'Education "Nouvelle" ont surtout séduit les esprits libres, que révoltent le conformisme scolaire, la discipline militarisée., le pédantisme verbal, les b&:t:;iments d'é- cole lourds et massifs, sens jardin ni animaux., sana vie: véri- tables déserts de pierres, où les enfants sont maintenus "en rang", même pendant les récréations, où le silence est de rigueur dans
les "auditoires" que sont lea classes, où le ma1tre n'arrive à im•
poser son autorité et son prestige que par la force et les puni- tions.
Ce tableau, au premier abord chargé, se retrouve encore dans nombre d 1 écoles de nos grandes villes, où l'enseignement est soi- disant progressif.
Priso:tmiers dans l'engrenage des institutions traditionnel- les, esclaves du programme., les jelmes éducateurs, dont la forma- tion à l'école normale n'a pas supprimé toute initiative et tout esprit critique., esquissant parfois une réaction,mais deviennent en général• rapidement conformes et routiniers et la déformation pro£ession.~elle progressive les emp~che même de juger sainement la valeur des méthodes novatrices. C'est l'organisation scolaire elle- même, avec ses locaux défectueux, ses rouages réglés, la surpopu-
lation de ses classes, qui constitue, par un éloignement total de la vie, un obstacle insurmontable au progrès.
Et l'on peut effirme;,que les idées préconisées 11 y a plu- sieurs siècles par les pédagogues géniaux comme Montaigne., Rabe- lais, Rousseau et Pestalozzi., si elles rallient l'adhésion verbale unanime, sont loin d'être appliquées dens les écoles actuelles.
Dens le présent travail, basé sur un essai pratique d'éduca- tion nouvelle, selon une formul.e à laquelle nous croyons pouvoir attribuer quelque originalité, nous cherchons à exposer notre con- ception pédagogique, ses ba~es.psychologiques et sociales, et mon- trer une tentative de réadiorr · · contre les tendances de la routi- ne habituelle.
L'Ecole du "Val des Roses", à laquelle nous avons consacré sept années de travail, peut être considérée, avec son jardin et ses élevages d 1 aniluaux, comme un laboratoire où nous observons les réactions de nos enfants et expérimentons nos méthodes.
Nous avons étudié également les interréactions de l'école avec le milieu social des parents et des éducatrices.
Basée sur les principes d 1 ac·t;1v1té, de liberté, d 1 1nitiative personnelle créatrice, sur les recherches, dans le sens indiqué par le Dr Decroly, des intérêts fondamentaux de l'enfant, elle réa- lise, croyons-nous, un essai intéressant de mise en oeuvre de
l'esprit nouveau.
Nous pensons donc pouvoir être utile à nos collègues et ser-
vir la cause de la science pédagogique en présentant cette contri-
bution à la technique de 1 1 Fduoat1on Nouvelle.
2.-
II. - L 1 E D U C A T I 0 N N 0 U V E L L E : aperçu historiqu.e.
C 1 est vers la fin du 19e siècle que na1t et se propage un mouvement intense en faveur de l'Education Nouvelle. Celle-ci tend
à permettre l'épanouissement dans un milieu aqéquat de la person- nalité physique, intellectuelle et sociale de l'enfant.
Co!lllnent e.xpliquer la propagation de ce mouvement lorsqu'on constate encore actuellement les obstacles multiples qui surgis-
sent devant lui ? :
Ainsi que le suggère Melle E.Huguenin (1), 11 semble bien qu'il ait été déclanché tant à Bruxelles qu'à Paris et à Rome 1 par
1 1 étude des enfants anormaux.
Ad.Ferriêre (2) explique cette réforme en montrant qu1elle est la conséquence d 1 un mécontentement général des éducateurs et des parents 1 concernant les résultats obtenus par les anciens sys- tèmes. D'autre part, 11 résulte encore, selon lui, du progr~s de la psychologie infantile, ainsi~'(lu désir de préparer l'enfant, tant au point de vue matériel que spirituel, à la vie d 1 aujourd 1 hu1 et, si possible, de demain.
Bertier (3) croit que l'origine ne doit en être cherchée ni dans les idées morales et métaphysiques dont elles sont contempo- raines, ni dans les doctrines pédagogiques qui ont suivi, mais dans l 1Ecole de la science sociale.
La première Ecole nouvelle fut fondée en 1889 par le Dr
C.Reddie à Abbostsholme. Celle de Badley s 1 ouvrit en 1893 à Bedalea.
Ed.Demolins, très enthousiaste de ce qu 1 11 avait vu en Angleterre, écrivit en 1897 "A quoi ti en t la supériorité des Anglo-Saxons" • Ce livre trouva un écho dans quelques familles et permit à 1 1 au- teur d 1 ouvrir la première école nouvelle en Frsnce.:1 1 Ecole des Roches.
En Allemagne, le Dr Lietz créa successivement, en 1898 - 1901 et 1904, les trois premièrès Land-Erziehungsheime qui ont été le point de départ de la fondation d'écoles similaires dans ce pays.
C'est ainsi que, peu après, en 1910, P.Geheeb ouvrit 1 1 0denwald Schule.
Ce mouvement en faveur de l'éducation nouvelle se développa à la même époque en Suisse et dans les pays Scandinaves, et s'est propagé rapidement dans les autres états d 1 Europe et en Amérique.
Préssé par certains parents 1 enthousiastes des procédés em- ployés da.na son institut d 1 enseignement spécial, Mr.Decroly ré- pondit à leur désir en créant, en 1907, une école pour enfants normaux: l'Ecole de 1 1 Ermitage. Ceci met en évidence deux des cau-
ses les plus profondes de la naissance et du développement de
l'Education Nouvelle en Belgique: le désir de faire bénéficier les normaux des résultats obtenus dans l'enseignement spécial et le
voeu de certains parents éclairés qui sentaient profondément les défauts de l'enseignement ordinaire.
(1) E.Huguenin - l'Institut Jean Jacques Rousseau. L1Eduoation 24me année n° 4 - Janvier 1933 p.224 .. 2 ?d.
(2) A.Ferrière - Troia pionniers de 1 1 F.ducation Nouvelle.
Paris - Flammarion 1928.
(3) G.Bertlier - Les Humanités et 1 1 Educat1on Nouvelle. L 1 Zduca-
tion - 24me année, n°3 - Décembre 1932, p.J..19 .. 141.
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U,10 seconde Scoli.; l:owcllo fut fondée peu après (I;:,,12) ...
Bierges par 1. • .r\ .. ,.~i::..".. de Vasconcellos (1), maie: son es, ai Irrt éz-e s s a-rt ne put se poursuivre par suite de La eucrrc.
Pl'..1::::icurs aut o uru et tout rnrticulièremont Ad.Ferrière (2) ont cî-5-f:in:1 .. cc r~u'est l'.:,col~ No uvc Ll.e , D'a1rès lui, cha que icole nouve TLe r-epré s errt e p Lu s i.e ur s milieux éducatifs rt'iu11is en un seul milieu phys i.que , intel le ctucl et mo r a L,
Dane L.1 préface du livr~ ôe F·iria de vac conce.l Lo-", Ii'c:i'.'ri8rc(3) a aent L 1::... nécc ss i.t
é ,peur c onb att re Le s éc o l. ~~ quL "'intitulaient
"nouvelles" sans y nvo ir dr o 5_t , de p r ;ci s e r ::;a: dé f Ln it ion.
Duns un article p Lus récent (4) Ad.Fcrritre Lns Ls t.e en disant q_u'une";;col, Nouvo L'le " est avant tout "un internat familial s i tué
f l'i. c ampagne , 01'· l "exné r i.ence pc r so nne L le clc l'enfant est ~ la ba- s e , aus s L b i.en de l'éducation intell,ctuel1c, ~n particulier par le r e c our s aux t r avaux manuels, que de l'Llducation morale, par la pr a- t Lque du sys t ème de l'au ton om Le d'"'s éo c Li.o r s ,
Quel est le rôle des Ecol-...s No uve Ll.e s ?
Bcau.cou.p c}'auteurs les consid6rent c omn e des Labor a't o i re s où l'on e scay e des méthodes d'instruction ct d'éducat:Lon, ba sé e s sur les obs e rvat Loris ou sur 1 es ré cul t2t s d' xpé r Leno e s fait es par des p syc hol.o gues a-visés.
:Ji la valour de cos rné t hode s , établies par des procédés scien ti:fi11ur0<-;, a st favorable, l'Ecole l;owrelle se doit do Les fai.ro con- naître, afin d'en pe rme t t r e l'ar,plication aux écoles pub l Lque s , qu'-
elle devrait aider et conseiller s ans cesse.
L'action rénovatrice que peuvent exercer ces écolos d'avant- garde, est sub o r d onné e à lcux crcb.tion par L: s pouvoirn public[, •
.... ~:1.lhcurcu.sc',10nt en Bolgi.,..ue, • l 'cxclusion de "1 'BcoL, Heureu- se" de Jcmcppc s/.:--usc, de l'Ecol, Z'~p'rimental: c1'.AngL .. ur et de 1 1 .. ~colc Corm unal, de Braine l'Allcud., dirig{ie par 1.r ,.awet, les 6co- l·s nouvelles, très peu nornbreu<:rns encore, sont dûes ù des initia- tives pri V~)e s.
Le rôle q_u' elles devraient avoir, tel r1u' il a t'.:t é énoncé plus haut, n' n. aucune influenc, directe et constante.
:r:;otre but en créant l '3colc du "Val des Hoses" a étJ de fai- ri::> bénéficier lei, enfants de la supljriorit2 de l 1c!ducation nouvelle, tant au point de vue du libre ôpanouis"'em~nt de la :uersonnalit G af- fective et intellectuelle, que de 1 'L-ridividualisation de l' :11sei- gnement, de 1 'atmosphère beureus e et libre et de la prJparat ion li la v ic s oc ial e •
(1)
(2) ( 3) ( 4)
A.l1~1ria de Vase oncello s - Un-.; Ee 012 :if 01':VC 11.] en Bel t,ic,_ u:..
HcucM.tel - Dela.chaux t· tiec-tlé - I9I5 A· .:Perrière - rrojet d'Ecolc rouvelle
Ncuchfttcl - D8lachaux & NiP.stl6 - IS09, p.8 A.Paria de Vasconcellos - Op.Cit, p.5
Ad.Perrière - l 'Ecol~ :r"uvclle et le Bureau International
dee r.;colG"' Wouvcllcs - ]our l' ~re touvellc - 4ème L'mnée
n°15 - avril 1~25, p.4
' I
4.- III.- C A R A C T E R I S T I Q U E S DE N O T R E
SYSTEtfE E D U C A T I F.
1.- APPLICATION ORIGINAIB DE LA METHODE DECROLY.-
Un caractère particulier à notre école consiste dans une application originale de la méthode Decroly.
Après plusieurs visites faites en 1925 i l'Ecole de 1 1
Ermitage, je demandai d'y faire un stage, qui dpra d'octobre 1926 jusqu'en avril 1927.
Immédiatement, je sentis une atmosphère totalement différen- te de celle de l'Ecole d'application annexée à l'Ecole Normale.
J'eus la chance de rester, pendant sept mois, en 1re année, sta- giaire dans la classe de Melle Hama I'de , C I est avec un réel plai- sir que je me souviens des heures que j'y ai vécues. L'influence de l'éducatrice false.it naitre chez tous, enthousiasme et activi- té.
En avril 1928, j'ouvris une petite Ecole Nouvelle à Forest.
J 1 eus, pendant deux ans, tous les enfants sous ma responsabilité.
A partir du. 1er octobre 1930, je fus aidée par une auxiliaire so- ciale qui se révéla, après p Lus Leur-s .mo Ls d I expérience, une édu- catrice dans la plus haute acception du terme.
Aussi longtemps que la population restreinte de l'école l'a.
permis, .t 1 évènement le plus intéressant de la journée était choisi comme c ntr- d'int'r t.
Tous les exercices scolaires étaient rattachés à celui-ci.
Nous ne faisions pas, à cette époque, de séparation entre les leçons d'observation, d'association et d'expression qui, très in- timement liées, ne constituaient qu'un seul groupe d'exercices.
Les techniques étaient individualisées et enseignées systématique- ment, mais elles se rapportaient toujours aux faits intéressants de la vie à l'école.
En septembre 1932, notre population d'enfants f'ut immédiate- ment doublée, ce qui nous obligea à choisir un a1iltre procédé de travail. Nous avions dü, en effet, engager du personnel peu prépa- ré et nous sentions qu'une initiation ne peut donner à toutes les éducatrices cette intuition aigüe qui choisit chaque jour ce qui est le plus susceptible d'intéresser l'enfant.
~1onsieur Decroly, lui-même, partisan de 1 1 enseignement occasion- nel, répondait, lorsque nous lui demandions pourquoi un essai sem- blable n 1 était pas fait dans ses Etablissements, que plusieurs ten- tatives avalent déjà été réalisées, mais que le personnel de va- leur moyenne préférait des directives plus précises, un horaire et un programme fixes et, d'autre part, que le personnel enthousiaste de l'enseignement occasionnel n'avait généralement pas les quali- tês qu'il exige.
Notre choix se porta immédiatement sur la méthode Decroly,
tout en reconnaissant au système de Winnetka et au Plan Dalton de
sérieux avantages. Nous apprécions particulièrement dans le système
de Winnetka les recherches expérimentales entreprises systématique-
ment pour établir le programme des techniques1pour déterminer l'
âge optimum de la compréhension et de l'acquisition de chacun des
points de ce programme.
\
5.- Ces recherches se continuent d'ailleurs à Winnetka et le personnel enseignant, réuni en dehors des cours, y collabore.
Le programme des techniques est donc basé sur l'évolution de la. pensée de 1 1 eï1.fant, et aussi, ce qui est très appréciable,
sur les nécessités de la vie pratique actuelle.
Un des a.vantages incontestables que présente l'application du système de Winnetka réside dans l'individualisation des tech- niques.
Le minimum de connaissances reconnu nécessaire doit être acquis parfaitement par tous les enfants rior-naux , mais peut l'être en un temps variable, dont la durée dépend de '1a. compréhension et des aptitudes spéciales de l'enfant dans ce domaine.
Le développement social est favorisé par les activités cré- atrices en groupe, librement choisies. Celles-ci occupent les après-midi, les matinées sont consacrées aux techniques.
Il existe une bibliographie très complète qui facilite le travail de 1 1 Educatrice pour chacun des~ centres d'intérêt entre lesquels elle peut choisir.
Nous reprochons toutefois à ce système d'établir une sépara- tion trop nette entre les techniques scolaires, qui sont ensei- gnées uniquement pour elles-mêmes., et les activités sociales qui ont un contact plus étroit avec la vie réelle.
N'est-ce pas connnettre une erreur psychologique, dans un enseignement qui se réclame de l'individualisation, de n'appli- quer ce principe que dans le temps accordé aux en:fants pour assi- miler le programme!
Ne faut-il pas également tenir compte du développement men- tal et du type àe psychologique? Doit-on exiger de niveaux men- taux différents, ainsi qu'on le fait à '.'linnetka, 100 '% d'exacti- tude dans les tests contrôle, avant d'aborder un nouveau point du programme?
Il semble aussi qu'il y ait danger pour les activités créa.- tricesJà choisir entre des centres d'intérêt trop particuliers.
Une place trop limitée est réservée à l'imprévu, à l'occasionnel, aux faits intéressants d'actualité, à tout ce qui constitue la vie e Ll.e -même ,
L'application du plan Dalton permet une individualisation plus large et plus complète, puisque l'enfant est libre d'organi-
ser son travail, son horaire, de choisir ses occupations et d'em- ployer, pour l'étude de chacun des sujets, le temps qu'il juge né- cessaire. Le personnel spécialisé qui se trouve à la tête de cha- que laboratoire contribue, dans une large mesure, à intéresser
• ' I
les eleves.
Même si nous avions eu l'intention d'adopter ce système, certaines difficultés matérielles nous auraient arrêtée, notamment l'âge de nos enfants (Helle Guisen(l) reconnait qu'il n'est appli-
(1) A.Guisen - Le Plan de Dalton pour l'individualisation de 1 1
enseignement. Bruxelles - Lebègue - 1930
6.- \
cable qu'à l'âge de dix ans.
D'autre part, un assez grand nombre d'enfants sont indis- pe naab Le
âpour fournir autant de groupes qu'il y a è.· .;cctivités, et avoir à la tête de chacun d 1 eux un chef de laboratoire spécialisé.
Nous croyons aussi à la nécessité des leçons collectives, surtout en sciences naturelles, histoire et géographie, pour créer chez tous un même intérêt, pour orienter les efforts de la co:rmnu- nauté vers un même but 1 pour fixer les notions grâce aux émotions reçues. Nous craignions aussi la routine presque fatale lorsque les fiches sont établies définitivement et, p'Iu s encore, le man- que de contact avec la vie.
Nous reprochons aussi au Plan Dalton d'enseigner isolément
char-ue branche.
Il est à prévoir que, tout en favorisant l'activité person- nelle, l'application du Plan Dalton ne convient pas à certains enfants incapables de diriger eux-mêmes leur travail et de surmon- ter seuls certaines difficultés inhérentes à la compréhension par-
faite des fiches.
n.- La méthode Decrolx.-
Nous nous proposons, comme ancienne élève et collaboratrice du Dr Decroly, de faire une synthèse des principes généraux de
sa méthode, ·à l'aide des notions éparses trouvées dans plusieurs de ses travaux.
Le Dr Decroly n'ayant pas consacré un ouvrage complet aux principes philosophiques, psychologiques et pédagogiques sur les- quels repose sa méthode, cette mise au point pourra ne pas §tre inutile.
~es collaborateurs!G.Boon(l), L.Dalhem(2),Fr.De ;·roor (3) F.Dubols, J.Deschanps(4) A.Hama:tde(5), -:me C.Phllippi(6) et
relle Von den Hoff(?) ont publié le réstiltat de leurs expériences et insisté presqu'exclusivement sur la pratique de la méthode.
Nous essayerons ici, d 1 en donner une vue d I ensemble théori- que et avons développé successivement les points suivants :
a) La' méthode Decroly b) cri tiaue
c) caractéristiques personnelles de son application à l'école du Val des ~oses.
---
(1) Dr Decroly et G.Boon - Vers l'Ecole Rénovée. Bruxelles - Lebègue 1921
G.Boon - Essai d'application de la méthode Decroly dans l'en- seignement primaire. Bruxelles - Lebègue 1924.
(2) L.Dalhem - Contribution à l'introduction de la méthode Decroly à l'école primaire. Brt.L~elles - Lamertin 1923.
{3) Fr.De i,foor - L'école active par la méthode Decroly. Bruxelles Lamertin 1930.
(4) J.Deschamps - L'auto-éducation à l'école, appliquée au program- me du Dr Decroly. Bruxelles - Lamertin 1924.
(5) A.Hamaide - La méthode Decroly. Neuchâtel - Delachaux & Niestlér~.cl1p1 (6) V.me C.Philippi - Siewertsz van Reesema - Ult en over de ',ïerken
van Prof .Dr Ovide Decroly - Den Haag - By J.B.'.:!oeters uit Ge-
vers - I.~aa tschappy 1 T. V.
(7) Dr ' 7 artha von den Hoff - Decrol;rs Pàda go g.l.k mit Berücksichtigung
ihm.er Psychologlschen Orundû e gen - I(arlsruhe - G.Braun 1932.
7.- Avec d'autres éducateurs: Herbart, Rousseau, Dewey, le Dr Decroly a voulu baser le choix de la. matière d'enseignement sur les intérêts de l'enfant. La méthode Decroly a été appliquée par- ticulièrement sous sa direction à l'école primaire, fréquentée par des enfants de 6 à 12 ans. Il est donc intéressant de recher-
cher les intérêts dominants de ceux-c1
1 tels que les ont observés et classés certains auteurs.
Noms Ages Intérêts
:
NAGY 7-10 ans Objectifs '
ro-as ans Spécialisés permanents
-,