HAL Id: jpa-00233121
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La théorie du chauffage par courants induits de haute
fréquence
G. Ribaud
To cite this version:
LA
THÉORIE
DU CHAUFFAGEPAR COURANTS INDUITS DE HAUTE
FRÉQUENCE
Par M. G. RIBAUD.Conférence faite à la Société
Française
dePhysique,
le vendredi 13 mai 1932.Sommaire. 2014 L’auteur rappelle d’abord les équations fixant la propagation des
cou-rants induits dans un cylindre infiniment long placé dans un champ alternatif uniforme
parallèle à son axe.
Dans le cas simple où le diamètre du cylindre est grand par rapport à l’épaisseur de la couche de peau les équations se simplifient et donnent aisément la densité de courant
en tous les points du cylindre, ainsi que l’énergie dissipée. L’étude de la propagation des courants dans l’enroulement permet ensuite le calcul du rendement électrique limite du four et l’étude de ce rendement maximum en fonction de la résistivité de la substance. Dans le cas plus général où l’épaisseur de peau n’est plus négligeable par rapport au
diamètre, l’expression du rendement se présente sous une forme générale uu peu plus compliquée.
Un paragraphe est consacré à l’étude des caractéristiques d’une installation à alter-nateur destinée à porter à la fusion un cylindre de platine de petites dimensions.
L’auteur donne ensuite la théorie du chauffage d’une masse fragmentée, d’un
cylindre d’épaisseur faible par rapport à l’épaisseur de peau et enfin du même cylindre
contenant à son intérieur une charge conductrice.
Une place à part est consacrée aux installations à étincelles : étude oscillographique de la décharge, résistance du circuit de décharge et rendement de l’installation, amortis-sement des oscillations.
Enfin l’auteur donne le calcul de la hauteur du métal soulevé dans une charge
liquide du fait des forces électromagnétiques ; l’étude théorique de la distribution des filets liquides dans la charge au cours du brassage reste encore à faire.
Notations.
H, valeur du champ magnétique à la distance x de l’axe du cylindre ;
a, valeur de la densité de courant à la distance x de l’axe du cylindre;
w, pulsation ; f, fréquence du courant; .
perméabilité de la substance;
p, résistivité de la substance;
p’ résistivité
de l’enroulement;E, épaisseur de la couche de peau (skin), dans la substance ; e’, même grandeur pour l’enroulement;
d, diamètre du cylindre constitué par la substance;
D, diamètre intérieur du solénoïde inducteur;
b, largeur des spires du solénoïde (fig. 2) ; h, hauteur de la substance;
H, hauteur du solénoïde inducteur;
N, nombre de spires du solénoïde;
?ï, nombre de spires du solénoïde situées sur la hauteur de la substance ; .1), profondeur dans la substance, à partir de la surface;
I, courant dans l’enroulement inducteur
(leff
intensité efficace) ;i, courant total induit dans la substance ; Jt’, énergie recueillie dans la substance;
~~, résistance de la substance placée dans le four; Rus, résistance du solénoïde inducteur;
résistance de l’étincelle ;
1, self-induction de la substance; L’, self-induction du four en charge;
rendement électrique du four.
Le
chauffage
par courants induits semble devoirprendre
uneplace
deplus
enplus
importante
dans leslaborat,,ires, chaque
fois que l’on se propose deporter
une magseconductrice à
température
élevées ;
aussi nous a-t-il paru utile de résumer les bases ducal-cul des courants induits dans une telle masse et de
préciser
les directivesgénérales
auxquelles
il convient de serapporter chaque
fois que l’on se trouve enprésence
d’un casconcret de
chauffage
d’une substance de dimensions données et de résistivité connue.Le calcul
complet
n’estpossible
que si la substance se trouveplacée
dans unchamp
magnétique
alternatif uniforme et si elle affecte la forme d’uncylindre
de révolution trèslong,
dont l’axe estparallèle
auxlignes
de force duchamp ;
lesphénomènes
sont alors de révolution autour de cet axe et lechamp
dans lasubstance,
ainsi que la densité decourant,
se trouvent
dépendre uniquement
de la distance x à l’axe.Equations
fixant lechamp
et la densité de courant dans la substance. -Nous supposerons que lechamp à
l’extérieur de la substance est sinusoïdal et depulsation
c~ constante
(~ ) ;
soitHo
sin wt.Soient H et H
-~-
dH les valeurs duchamp magnétique
aux distances x et x+
aide
l’axe
(fig.
1) ;
si l’on considère une tranche de substance de hauteur ABégale
àl’unité,
le théorèmed’Ampère
fournit immédiatement pour le contourAA’B’B,
endésignant,
par or ladensité de courant dans le
rectangle
en hachures :En écrivant que la somme
algébrique
des circulations du vecteurchamp électrique
lelong
des circonférences de rayons OAI et OA estégale à
la dérivée du flux entre ces deux circonférences du vecteurchamp
magnétique
parrapport
autemps,
ilvient,
après
simplifi-cations :
L’élimination de a entre les
équations
précédentes
donne inomëdiatemenL(1) Ce champ sera obtenu, par exemple, en envoyant dans un solénoïde très long, le courant fourni par un alternateur de fréquence convenable.
L’intégration
de cetteéquation complète
iiécessileremploi
des deBessel,
nous y reviendrons
plus loin;
nous allons nous limier pour l’inslant au cas oii le diamètred de la substance est suffisamment
grand
pour que les courants induits 1~~propagent
dans une couched’épaisseur
faible parrapport
au diamètre. Culnme dans le cas de lapropagea-tion
longitudinale
dans unconducteur,
on est amené à considérer uneépaisseur
de peauéquivalente
E, donnée par la relation :On
trouvera,
dans le tableau1,
les valeurs de s(en cm)
pour diversesfréquence
etdifférentes résistivités
-correspondant
aux divers caspratiques
dechauffage
par courantinduits.
TABLEAU 1. -
de la cOllche rie peau s pour diverses substa)ices et
fréquences.
Cas où
l’épaisseur
de la couche de peau est faible parrapport
au diamètrede la substance. - Ce cas se
présente
leplus
souvent dans lapratique ;
c’est eneffet,
nous le verrons, celui
qui correspond
au rendement maximum. Il a en outreFavantage
dese
présenter
sous unaspect
théorique plus simple, l’équation générale
III se réduisantalors à :
Fintegration
de cetteéquation
est immédiate et fournit :p
désignant
laprofondeur
dans lasubstance, comptée
àpartir
de la surface extérieure.L’équation
I donne alors :On remarquera que le
champ
et la densité de courant décroissentexponentiellement
àpartir
de la surface extérieure et s’annulent au centre de lasubstance,
pratiquement
à uneprofondeur
égale
autriple
ouquadruple
del’épaisseur
de peau z.La densité
superficielle
coest,
enparticulier,
donnée parl’équation :
La densité de courant est en
phase
avec lechamp à
uneprofondeur})
z ; pour une1
4
profondeur
plus grande
le courantinduit]est
en retard parrapport
auchamp.
Le courant total 1 induit dans la substance se calcule aisément: oo
peut
l’avoirinllllé-diatement par
application
du théorèmed’W npére
au contour(fig.
1) ;
pour unehau-teur unité de la substance ce courant
a~pour
valeur :Ce courant est en
opposition
dephase
avec lechan1p
inducteur el sa valeur estéyidemlnent telle que le
champ
induit compense lechamp
inducteur au centre de lasubstance.
On remarquera que le courant total i a pour valeur maximum
qu’il
est décalé deV2
x ,, ,, ,
en arrière par
rapport
à la densitésuperficielle
de courant c°..h ’
En
général le
champ
inducteur sera fourni par un solénoïde(fig. 2)
parcouru par uncourant de
fréquence
convenable et d’intensité1 I°
sin wt(en
phase
avec lechamp);
si nest le nombre de
spires
inductricescorrespondant
à la hauteur fi de lasubstance,
le couranttotal i induit dans cette hauteur de substance est fourni par la relation
simple :
il est en
opposition
dephase
avec’le courant inducteur.
.
Fig. 2.
Energie
recueillie dans la substance. -L’énergie
recueillie dans la substancepeut
se calculer enregalant
au flux du vecteur dePoynting
à travers la surface extérieuredu:cylindre;
onpeut
l’obtenirégalement
defaçon
immédiate en assimilant la substance àune couche
d’épaif’seur 2,
c’est-à-dire à une résistanceélectrique :
On arrive ainsi aux conclusions
(1)
données dans notre mémoire de if)23(2) :
L’éneî-fjie
J’ecueillie est au carré desamhènes
toicosef ficaces,
proportion-nelle ait diaîîièlî-e
occupé
la substance dans lefOlu’,
I)î,ol)oî-tioniielle
aux 1’acines carréesde la résistivité et de la
fréquence.
La formule VIII
peut
s’interprêter
de lafaçon
suivante : lasubstances,
placée
à l’inté-rieur de1 enroulement, agit
sur le circuit du four comme une résistancesupplémentaire
égale
àn2r, r
désignant
la résistance de la substance pour lafréquence
utilisée et il lenombre de
spires
de l’enroulement situées sur la hauteur Il de lasubstance ;
dans la suite laquantité
seradésignée
par (, résistanceéquivalente
» de la substance.Propagation
des courants dans t enroulement Résistance de l’enroulement.- Par suite de l’influence des
spires
les unes sur lesautres,
il est tout à fait incorrect de supposer, comme l’ont fait certainsauteurs,
que les courants sepropagent
sur tout le pour-tour du métalqui
constitue l’enroulement : ces courants ont une tendance à ne se propagerque sur la face intérieure de l’enroulement.
Le calcul
complet
nepeut
être effectué que si l’on suppose desspires
de sectionrectan-gulaire
etjointives (fig. 2);
ce cas a été étudié par Sommerfeld(~.~) ;
on en trouvera le résumé dans un ouvrage de Bouasse(1?).
Lechamp
dans l’enroulement est encoredonné,
en fonction de la distance x à l’axe du
solénoïde,
parl’équation
III;
si lalargeur
desspires
estgrande
parrapport
àl’épaisseur
depeau
dans le métal del’enroulement,
l’équation
se ramène àIV,
lechamp
et la densité de courant décroissant alorsexponentiel-lement à
partir
de la face intérieure du solénoïde. En cequi
eoncerne laphase,
lesconclu-sions
sont encore les mêmes que pour lecylindre
intérieur àl’enroulement,
et, bien entendu, le courant total I est enphase
avec lechamp
inducteur.Tout se passe ici encore comme si les courants se
propageaient
uniformément dans unecouche
d’épaisseur é’
et la valeur de la résistance du solénoïde se calcule alors aisément :Si la
largeur b
desspires
n’est pasgrande
parrapport
à~’,
l’expression
ci-dessus doit êtremultipliée
par un facteur vtoujours plus
grand
que l’unité et dont la valeur est donnée par la formule :b
Pour des valeurs de
respectivement égales
à2,5
10,5
et0,25,
laquantité
>5 prend
E’ ’
les valeurs
1,02 1,1
et4 ;
enpratique,
on levoit,
iln’y
a pas intérêt àprendre
desépaisseurs supérieures
à deux foisl’épaisseur
de peau eB (1) Les conclusions obtenues antérieurement (1) étaient incorrectes.U) Nous verrons plus loin les formules valables dans le cas général; elles se ramènent à celle-ci dans le cas où dlla est faible.
_ (3)
Tout ce qui précède suppose l’enroulement constitué par une seule couche. Toutes les tentatives faites jusqu’ici pour employer plusieurs couches ont échoué en raison des pertes supplémentaires dues aux
courants de Foucault produits dans les couches centrales qui se trouvent t placés dans le champ des
couches extérieures.
La formule IX représente la résistance minimum, dans le cas d’un enroulement très long; si les spires
ne sont pas jointives, la résistance sera plus élevée ; si l’enroulement est très long, la présence de la charge.
supposée également très longue, n’influe pas sur la résistance du solénoïde ; il n’en est plus de même si le solénoïde et la charge sont courts, les courants induits dans la charge produisant alors un champ dans la
zone occupée par l’enroulement. Dans chaque cas particulier on pourra déterminer expérimentalement la
Rendement
électrique
d’un four à hautefréquence.
Rendement maximum_- Une des
grandeurs
lesplus
intéressantes à considérer. dupoint
de vuepratique,
est leélectrique
tlu four à hautefréquence;
lerapport
entrel’énergie-recueillie dans la substance et
l’énergie
fournie au four.L’énergie rayonnée
à distance par le four estnégligeable,
de sorte que lesénergies
entrant en
jeu
se réduisent à celleadissipées
par effet Joule dans l’enroulement et lasubstance ;
le rendementé0153ctrique AIj
s’écrit alors illunédiatemenl :et
Rs
désignant respectivement,
comme nous l’avons vu, la « résistanceéquivalente
»-de la substance et la résistance de l’enroulement.
Si l’on
envisage
le cas limite d’un four àspires
rectangulaires joiniives,
danslequel
la substanceoccuperait
tout le volume intérieur de l’enroulement(h
-l’,
d -D),
rexpres-sionprécédente
s’écrit en tenantcompte
deséquatioiis
VII et IX :on voit en
particulier
que les dimEnsîons dufour,
le nombre despires,
ainsi que lafréquence, s’éliminent..4
la pourlaquelle
dis
estgrand,
lereste
prali’queiïtejit
C01l5tant et ce rendement maximum sera le même pour desfours de
quelques
centimètres de diamètre ou pour des fours deplusieurs
tonnes, il nedépend
que des résistivités relatives du rué’ al de l’eiiroulemeiil et de la subsLant’e(1 ) .
Nous avons rassemblé dans le tableau II les rendements maxima calculés pour
diverses substances. Pour le cuivre et
l’argent
à latempérature ordinaire,
le rendement n’est que de0,50,
l’énergie
serépartissant
par moitié entre lacharge
et le métal de l’enroulement. Pour les métaux oualliages
de résistivitéscroissantes,
ainsiqu’aux
tempé-ratures
élevés,
les rendements s’améliorentbeaucoup,
pour les métaux enfusion,
ilsse-trouvent
encore accrus.TABLEAU II. - Reiidemeitts
théoriques
rnaxinla pour substances(cylindres pleins
de diarnètresPour le fer et les métaux
ferromagnétiques,
au-dessous dupoint
deCurie,le
rendementse trouve encore accru par suite des
phénomènes
d’hystérésis.
En
pratique,
le rendement se trouvera inférieur aux valeurs calculéesplus
haut,
enraison de la nécessité de laisser un intervalle entre la
charge
et l’eitro-tile ment. Si la (1) Ces conclusions, contenues dans notre mémoire de 1926 (3), sont encore valables, comme nousn’occupe
qu’une
fraction du volume del’enroulement,
le rendementpeut
s’écrire :D H
admettant d
et -égaux
à2,
les rendements dans le cas duplatine
et dud h n p
mercure à froiu deviennent
respectivement :
0,38
et0,65.
Il reste entendu que la formule ci-dessus n’est
qu’approximative
et d’autantplus
que lacharge
et l’ennoulelnent sontplus
courts.Cas où
djs
n’estplus
trèsgrand. -
Sil’épaisseur
de peau liestplus négligeable
parrapport
au diamètre de la substance, ilimporte
d’effectuerl’intégration
del’équation
complète
III.Le catcul a été donné par Strutt
(7)
et par Wever et Fischer(6);
uons renverrons auxmémoires pour le détail des calculs. On
peut
traduire le résultat sous la forme suivante :l’énergie
recueillie dans la substance est encore donnée par uneexpression
analogue
la fonction b
( )
est donnée par lafigure
3(courbe
en traitplein) ;
trèsgrand
cette fonction estégale
à 1 et l’GU retrouvel’expression
VIII donnée par le calcul élémen-taire.Fig. 3.
Ce
qui précède
revient à dire que la résistanceéquivalente
de lacharge
a pourexpres-sion
générale :
’
L’expression
ci-dessous,
comme d’ailleurs les autresexpressions
(le -r,
donnéesplus
haut,
supposent
toujours
lacharge
et 1"enroulement trèslongs,
c’est à-dire lechamp
pratiquement
uniforme dans la substance et l’enroulement. Enfait,
l’expérience
montreque, du
moins,
si la hauteur restesupérieure
à deux fois lediamètre,
la formule ci-dessus donne uneapproximation
suffisante.La
figure
3 montre que l’onpeut,
sans diminuer sensiblement lerendement,
choisirdes
fréquences
telles que nedépasse
pas 8 à on en conclut d’ailleursimmédiate-ment que la
fréquence
minimumf
à utiliser pour une substance donnée(cylindre
plein)
varieproportionnellement
à la résistivité et en raison inverse du carré du diamètre(3).
Enpratique,
onpeut
admettrel’expression :
’
le
chauffage
d’uncylindre
deplatine fondu,
de diamètre 2 cm, nécessiterait unefréquence
d’au moins 100 000
périodes,
si veut atteindre le maximum derendement;
uncylindre
de diamètre 20 cm nécessiterait 1 0U0
périodes.
"
Fig 4.
La
figure
4 donne la variation du rendement limite(d
=D,
h =Il)
d’un four donnelorsque
l’on fait varier lafréquence ;
lesfréquences
sontindiquées
pourquelques
dia-mètres de substances, pour les autres diamètres on ferait aisément lechangelnent
d’échelle des
abscisses;
on remarquera que la difficultéqu’il
y a à chauffer uncylindre
de résistivité donnéeaugmente quand
climinue lediamètre,
autrementdit,
les faiblesquantités
de substance dont ondispose
au laboratoire nécessitent desfréquences
beau-coup
plus
élevées que cellesauxquelles
a recoursl’industrie ;
nouspréciserons
d’ailleursplus
loin ces ordres degrandeur
à propos d’unexemple
concret..
Résistance,
self induction et cos p du four encharge.
Capacité
nécessaire.- La résistance du four en
charge
estégale
à la résistance de l’enroulementaugmentée
Dans le cas
général,
le calcul de la self inductance G’ du four encharge
est assezcom-plexe ;
Strutt,puis
d’autres auteurs(7,
6,
15)
en ont donnél’expression
complète qui
comporte :
11 la self de fuitecorrespondant
à l’intervalle entre la face intérieure de l’enrou-lementprimaire
et la face extérieure de lacharge;
21 un termequi
tient à ce que h,compensation
du fluxprimaire
par le flux secondaire n’estqu’incomplète
dans la zonequi
part
de la surface extérieure de lacharge (1);
3° un troisième termequi
tient à laréparti-tion en
profondeur
du courantprimaire
dansl’épaisseur
de l’enroulement.En
grand,
D - rl nonnégligeable
lepremier
terme(self
defuite)
est leplus
important;
sa valeurpeut
s’écrireapproximativemei-it
ensupposant,
cequi
n’est pasrigoureux,
que leslignes
de flux sontpartout
parallèlo3
à l’axe decylindre :
L’w
Le calcul fournit alors des valeurs de
tg 1
= IF assezélevées,
c’est-à-dire des valeursde cos ? relativement faibles
(souvent
inférieures à0,2));
il est doncnécessaire,
par addition d’unecapacité
C en série ou en dérivation sur lefour,
de ramener le courant débité parl’alternateur à être en
phase
avec la forceélectromotrice;
cettecapacité
devraremplir
la conditionapprochée
1(3) :
Les
caractéristiques
de l’alternateur se calculent aisément comme nous allons lepré-ciser sur un cas concret.
Caractéristiques
d’une installation à alternateur destinée à fondre uncylindre
deplatine
de diamètre 2 cm et de hauteur 5 cm. - Nous choisissons cetexemple
qui
seprésente
dans la réalisation d’un corps noir à latempérature
de fusion duplatine, appelé
à servir commerepère pyrométrique
ouphotométrique;
nous supposerons en outre que la masse deplatine
utilisée(300
gr.environ)
doive êtreportée
à la fusion en15_minutes
et nousadopterons respectivement
pour le diamètre et la hauteur del’enroule-ment les valeurs D = 4 cm, H - 10 cm
(’l’).
Cherchons à nous faire une idée des rendements que fournirait une
fréquence
de l’ordre de 8 000.Pour le métal f roid
(p
= 10’)
on a :Pour le métal à 1 000°
(p _ ~ . i0~) :
B 1) i d i est grand, ce terme conduit à ajouter 1 à la valeur de tg y calculée en faisant état unique-de la self de fuite.
1t1d2
Cela revient à supposer que la substance a une self induction propre
h ,
et une self induction- d2
équi valente nu -2013 qui se retranche de celle de l’enroulement (2, 3, 10). h
(3) Formule rigoureuse si la capacité est en série sur le four; dans le cas d’une capacité mise en
f/
parallèle, la formule complète est C
= L , r ,L ,- I- ,
(fig. 5). dans laquelle, en pratique, R’2 estnégli-+ R’2
geable devant
(4-) Cela correspond à une épaisseur latérale de calorifuge égale à 1 cm; nous ne discutons pas ici
les valeurs optima à donner à l’épaisseur du calorifuge et à la hauteur de l’enroulement pour obtenir le
POUF le métal solide à la fusion 1 800° environ
Pour le métal
liquide
à la fusionLes rendements ci-dessus ne sont pas notablement inférieurs à ceux que donnerait une
fréquence
trèsélevée,
du moins pour le métal solide(z) ;
si moues remarquons quel’énergie
nécessaire pour maintenir le métal à la fusion se réduit aux
pertes calorifiques
nous enconcluons
qu’il n’y
a aucun inconvénient àadopter
unefréquence
8 000.L’énergie
nécessaire pour échauffer les 300 grammesde
platine
(chaleur
spécifique
moyene 0,04calorie) jusqu’à
1 800, est d’environ 105 Joules, cequi correspond,
pour unefusion en 15
minutes,
à unepuissance
moyenne de 100watts ;
lespertes
calorifiques
secalcuilent aisément admettant que le
cylindre,
de surface extérieure 50EM2@
est e-ntouré d’uneépaisseur
decalorifuge
de 1 cm ; à1800°, température
pourlaquelle
lespertes
calori-.fiques
sontmaxima,
et pour uncalorifuge
enpoudre
de conductibilitécalorif1cfue
appmxi-,mativementégale
à0,0005 calorie,
lapuissance dissipée
est d’environ ~‘00 watts. ,La
puissance
à fournir à la substance doit donc être d’environ 300watts ;
en terrantcompte
durendement,
voisin de0,~,
il faut donc fournir au four unepuissance
de 6tlfi watts environ. En faisant état du rendement propre del’alternateur,
despertes
dans lacapacité
-et lesconnexions,
il y a lieu deprévoir
un alternateur depuissance
1 nu moins. Etudions sescaractéristiques
et celles de l’enroulement.L’enroulement sera
fait,
parexemple,
de 20 tours de tube de cuivred’épaisseur
1 mm.La self induction L’ du four
(form. XI)
est voisine de 5 500 cgs ; lacapacité
nécessaire pour réaliser la résonance sera d’environ 70 microfarads. Pour des raisons accessoires il estpré-férable de
disposer
cettecapacité
en dérivation sur lefour;
lediagramme
estindiqué,
surla
figure 5.
Lorsque
l’intensité dans l’alternateur(la)
est enphase
avec 1l
tens1011 b-Y 4uxbornes de
1"atteriiateur,
l’intensité dans le four(1,)
est donnée parla
~ l~.
cos? ou, entenant
compte
du fait quetg ;
a une valeurgrande
parrapport
àl’unité,
on aPour le métal à la
fusion,
la résistanceohmique
du four se compose decelle
de (1) Une fréquence très élevée fournirait des reiade,-.merits égaux respectivement à : 0,"0, 0,’i0.t Ces
rendements sont plus faibles que ceux de la figure 4 paree que nous admettons icih
et7
égaux à. à t.
r enroulement
(forlu.
IX,
’ =20)
-oi.,-iiie ile0,011
tolim,
lle celle de lacharge (forln.
~VIII
bis, n
=10, (.P
==0,3)
voisine de0,007
ohm,
au total Rf ==U,t18
ohm. Si l’on yeut quela
puissance
dépensée
claiis le fouir soit de 1 000watts,
cela entraîneIf
= 2:15ampères,
etl’intensité maximum débitée par
l’alternateur,
treize foisplus
petite,
sera d’environ18
ampères ;
la tension aux bornes de l’alternateur seraprise égale
à 55 volts.Avec un enroulement fait de 40 tours I’ et R’ seraient
multipliées
par4,
tg
pconserve-rait la valeur
13,
I etIa
seraient diviséespar 2
et, parsuite,
la tension Emultipliée
par 2. Onvoit,
par cetexempte,
que, pour un alternateur decaractéristiques
(tension
etintensité)
données,
ilimporte
deréaliser,
pourchaque
substance àchanjle:r
un enroule-mentcomportant
un nombre despires
adapté
auxcaractéristiques
deFatterBateur;
à cepoint
de vue une installation à alternateur se montrebeaucoup
moinssouple qu’une
instal-lation à é tincelles .Chauffage
d’une substancefragmentée. -
Souvent la substance à chauffer ne seprésentera
pas sous forme d’uncy lindre
plein,
mais sous forme de morceauxplus
ou moinsréguliers.
On
peut
se faire une idée desphénomènes
en admettant que l’ondispose
côte àcylindres
de diamètreremplissant
le volume de lacharge.
Si ce dernier volume est fixé on a sensiblement Nd 2 = constante. D’autrepart
l’énergie
recueillie dans chacun descylindres
est donnée parl’expression :
pour l’ensemble des
cylindres
cetteénergie
peut
s’écrire :’
.A étant une fonction de p et E. La valeur du
quotient
estreprésentée
enpointillé
sur lafigure
3;
avec unefréquence
donnéel’énergie,
recueillie(et
par suite lerendement),
faible pour desgrains
de substance de faiblediamètre,
croîtensuite,
passe par un maximumpour d
voisin de~,6 ‘
et décroit ensuite(2, 3,
12,
14).
L’énergie
maximum recueilliepeut
d’ailleurs être notablementplus
élevée que pour uncylindre plein.
~
Chauffage
cylindre
de faibleépaisseur
(e).
-Supposons
le diamètre d ducylindre grand
parrapport
à E, supposons en outrel’épaisseur
e faible parrapport à rz;
dansces conditions on
peut
admettre que lecylindre
est parcouru par une densité de courantuniforme,
la résistanceohmique r,
la self induction 1 ducylindre
et ledécalage ?
sont donnésrespectivement
par les relations :Le
décalage"
estfaible;
dès lors leeylindre+
de sectionS,
placé
dans- unchamp
sinusoïdal H
Ho
sin w t, est parcouru par une intensité totale 1 donnée par la relation :On remarquera que la
partie importante
de ce courant 1 est enquadrature
av ec lechamp:
seul le second terme intervient dansl’énergie
absorbée.Si
l’épaisseur
tend verszéro,
la densité de courant cr ne tend pas verszéro,
mais
la valeur :
cette densité de courant est
’finie,
mais elle est enquadrature
avec lechamp
cequi
explique pourquoi l’énergie
recueillie tend vers zéro.On retrouve
ainsi,
par une méthodeplus rapide,
tous les résultatsindiqués
antérieu-rement par J.-J. Thomson
(18)
dans le cas du creuset mince.L’énergie
W recueillie dans la substancepeut
s’écrire :si
l’épaisseur
ducylindre
change,
cetteénergie
est maximumlorsque
l’on a :~~ = lc~;
autrement dit il existe une
épaisseur
optimum
ducylindre
donnée par la r elation :On remarquera que, si d est
grand
parrapport
à E,l’épaisseur optimum
ainsi calculéeest notablement
plus
faible que s, cequi
justifie
la secondehypothèse
faite au début des calculs.Si l’on compare
l’énergie Wm,
recueillie dans le cas del’épaisseur optimum,
àl’énergie
W’ recueillie dans uncylindre plein
de mêmesubstance,
on a immédiatement :dans un
cylindre
creux convenablementchoisi, peut
être notablementplus
élevée que dansun
cylindre plein.
Envisageons,
parexemple,
le cas d’uncylindre
detungstène,
de diamètre 4 cm, auvoisinage
de latempérature
ordinaire(p =10~);
pour unefréquence
égale
à 10 000 on a :2 =
1,6
mm;eopt =
0,14
mm ; lerapport
est iciégal
à 6. La résistanceapparente
d’un
cylindre
d’épaisseur
optimum
est 6 foisplus
élevée que pour uncylindre
plein
detungstène
de même diamètre.L’allure
générale
de la courbequi
donne la résistanceapparente
ducylindre,
en fonc-tion de sonépaisseur,
est donnée par lafigure
6;
pour lesgrandes
valeurs del’épaisseur
ondoit,
dans tous les cas, retrouver ce que donnerait uncylindre plein,
toujours
ensupposant
le diamètre
grand
parrapport
à e. Onpeut
se proposer d’utiliser lecylindre
ci-dessus à la réalisation detempératures élevées;
à 2000°C la résistivité dutungstène
est environ7,~0~
(E
=4,5
mm); l’épaisseur oplimum
serait ici d’environ 1 mm. Pour lapratique
duchauffage
onadoptera
uneépaisseur
decylindre
de0,5
mm parexemple ;
à latempérature
ordinairel’énergie
recueillie dans cecylindre
sera 3 foisplus
élevée que dans uncylindre
plein ;
à 20000C elle sera 2 foisplus
élevée. Lesreiidements,
que l’on calculeraitaisément,
sont tout-à-fait satisfaisants.Chauffage
d’uncylindre
mince contenant à son intérieur uncylindre
plein
conducteur. - Le cas
envisagé
iciserait,
parexemple,
celui d’uncylindre
mince degraphite
contenant à son intérieur un métal en fusion(cuivre).
Nousdésignerons
respecti-vement par pi et P2, a, et e2, les résistivités et lesépaisseurs
de peau dans lecylindre
exté-rieur et dans lecylindre plein
intérieur. Soient el’épaisseur
ducylindre
extérieur(faible
parrapport
àEi),
a, et 0’2 les valeurs des densités de courant dans les deuxcylindres,
àleur contact. La force électromotrice d’induction est évidemment la même pour les deux
substances,
à l’endroit où elles sont encontact;
cela entraîneimmédiatement
Pi Gi =Nous admettrons que dans le
cylindre
extérieur la densité de courant estpartout
égale
à le courant total dans lecylindre
extérieur est alorségal
à e a par unité de hauteur de la substance; le courant total dans lecylindre
intérieur(dont
on suppose le diamètregrand
par
rapport
àE:2)
estégal
et décaléde -
parrapport
auprécédent.
Lechamp
total/g
4au centre de la
substance,
résultant du courant inducteur10
et des courants induits dans les deuxcylindres
doit êtrenul;
parapplication
de larègle
deFresnel,
et s’aidant de la relation donnéeplus
haut,
on en déduit aisément crt et V2 en fonction desampères
toursprimaires.
L’énergie
W recueillie dans l’enseml7le des deuxcylindres
s’écrit alors :A la
fréquence
10 000,
dans legraphite
on a dans le cuivre fonduE2 = 0,3 cm; pour des
épaisseurs
equi
vontjusqu’à 2
cml’énergie
recueillie estpratique-ment la même que si le creuset de
graphite
n’existait pas; il faut arriver à desépaisseurs
edépassant
notablement E, pour que l’on ait ungain
derendement ;
bien entendu àpartir
d’uneépaisseur
suffisante tout se passera comme si lacharge
centrale n’existait pas etl’énergie
recueillie sera la même que dans uncylindre plein
degraphite.
Installations â
étincelles.
’
Au
laboratoire,
laproduction
des courants de hautefréquence
nécessaires auchauf-fage
peut
être obtenue au moyen d’alternateurs dont nous avonsprécisé plus
haut lescaractéristiques;
pour certainesapplications particulières,
onpeut envisager
l’emploi
d’installations à
lampes
surlesquelles
nous ne nous étendrons pasici ;
dans lapratique
courante du laboratoire, les installations à étincelles restent les
plus
commodes et lesplus
soupes,
nous allons en étudier la théorie.De telles installations
comportent
commeparties
essentielles un transformateursnr-volter dont le secondaire est relié à une batterie de
condensateurs ;
cette dernière estsus-ceptible
de sedécharger
dans un circuitcomprenant
un éclateur(fixe
outournant)
etl’enroulement du four.
Il semble bien difficile de se faire une idée nette du fonctionnement d’une installation
particulière
si l’on n’en fait pas une étudeoseillographique
complète.
Nous allons donnerquelques-uns
des résultats fournis par une telle étude dans le cas d’une installationéclateur
tournante
établie en vue de mesurersystématiques.
étude
oseillographique
du fonctionnement d’une installations à étincelles.- L’éclateur était constitué par un
disque comportant
8 ;
16 ou 24pointes,
calé sur l’arbred’un moteur
asynchrone
à 4pôles, synchronisé
enenvoyant
du courant continu dans rune desbagues ;
laphase
pouvait
être modifiéegrâce
à unrégulateur
d’inductiondisposé
sur le circuit d’alimentation du moteur
(1).
L’utilisation de
disques
à8;
16 ou 24pointes
fournissait un nombre de passages devantles
plots
fixesrespectivement égal
à 2 ; 4 ;
6. par
alternance du secteur d’alimentation.L’oscillographe
utilisé était unoscillographe
Blonde,
modèleSiemens,
à deux bouclesplongées
dans l’huile. Le courantprimaire
dans le transformateur d’alimentation étaitenregistré grâce
à un transformateur d’intensité dont leprimaire
était parcouru par lecou-rant à étudier et le secondaire branché sur l’une des boucles de
l’oscillographe,
convena-blement
shuntée ;
onpouvait
enregistrer
levoitage
primaire
ou levoltage
aux bornes de lacapacité
par undispositif analogue.
,Les
figures
7; 8;
9 et Il donnent simultanément levoltage
aux bornes de lacapacité
(courbes
chiffrées)
et l’intensitéprimaire ;
lafigure
10 donne levoltage
aux bornes d’entréede l’installation
(courbe
E)
et l’intensitéprimaire (courbe
1).
Sur cesfigures,
lestemps
vont en croissant vers la droite.Dans la
figure
7(8
pointes),
laphase
étaitréglée
defaçon
à obtenir une étincelle aumoment du maximum de tension du
secteur ;
la tension aux bornes de lacapacité
montejusqu’à
sa valeurmaximum,
puis
tombe a zéro au moment où l’étincelle éclate(2);
onremarquera que l’intensité et la tension étaient
jusqu’alors
sensiblement enquadrature.
Levoltage
et l’intensité remontent ensuitebrusquement
pour se mettre à nouveau enquadra-ture ;
sans toutefois que levoltage
soit suffisant pourqu’il
éclate une seconde étincelle à mi distance entre lespoints
marqués 1
sur lafigure.
Dans la
figure
8(8 pointes),
laphase
a étéréglée
defaçon
à obtenir deux étincellesdans
chaque
alternance ;
les courbesprennent
ici une allure nettementplus complexé ;
ony retrouve toutefois la chute
brusque
de la tension aux bornes de lacapacité
au moment où l’étincelleéclate,
avec ensuite une remontéebrusque
de l’intensité et de la tension.La
figure
Ucorrespond
à undisque
muni de i6pointes
et à 3 étincelles paralternance;
lepoint marqué
0correspond
à un passage sansétincelle;
lafigure
Il est relative à undisque
muni de 24pointes
et à 5 étincelles par alternance.Pour un
grand
nombre d’étincelles la courbe d’intensitéprimaire prend simplement
une forme
sinusoïdale,
un peuondulée,
avec une remontée du courantaprès chaque
étincelle.Sur toutes les courbes
précédentes,
unétalonnage préalable permet
d’avoir levoltage
V aux bornes de lacapacité
C au moment oùchaque
étincelleéclate ;
lapuissance
mise enjeu
par ladécharge
de lacapacité
peut
alors se calculer par la relation 21/2
C V2 ;
elle (1) Nous sommes heureux de pouvoir remercier ici M. J. lleyer professeur à l’Ecole Technique deStrasbourg, dont la collaboration nous a été très préeieuse pour la prisme de cas oscillogrammes.
(2) Les oscillations de la courbe autour de la ligne de zéro tiennent à un amortissement un peu
coïncide de
façon
satisfaisante avec lapuissance
mesurée au w-attmètre à l’entrée del’installation,
en tenantcompte
despertes
dans le transformateur d’alimentation et la self.La
figure
10,
àrapprocher
de lafigure 9,
donne l’intensité et l levoltage primaires;
de cette courbe on déduit aisément la valeur du cos qprimaire,
ici voisine de0,9.
Résistance du circuit de
décharge. -
La résistance il’ du circuit dedécharge
comprend
la résistanceéquivalente
de lacharge
(n2r),
la résistance du solénoïJe inducteuret la résistance
lie
de l’étincelle(i).
La résistance de l’élincelle esttoujours importante
etil
importe
de ne pas lanégliger
dans les calculsnumériques
comme l’ont fait certainsauteurs;
en fait cette résistance existe bien et, du moins pour un bon éclateurtournant,
setrouve être
indépendante
de l’intensitéqui
la traverse(2) ;
par contre elledépend
de lacapacité
et de lasel[
du circuit dedécharge.
Sa valeur atteintfréquemment
trois àquatre
fois la résistance de l’enroulementprimaire
(2).
En
pratique
les résistances du solénoïde inducteur et de lacharge
peuvent
se calculer IX et, ’TIIbis)
si l’on connaît lafréquence
desoscillations ;
onpeut
également
lesmesurer
calorimétriquement,
lapremière
par l’échauifement de l’eau decirculation,
la seconde au moye-n d’un calorimètre en verre sansargenture;
ces mesuresimpliquent,
bien entendu, la connaissance de l’intensité efficace dans le circuit dedécharge.
La résistances de l’étincellepeut être
mesurée si l’éclateur estdisposé
dans uneenveloppe
avecrefroidisse-ment par eau de
circulation;
onl’aura également,
defaçon
moins sûre il estvrai,
pardiffé-rence entre la résistance totale du circuit de
décharge
(2)
et la somme des résistances del’enroulement et de la
charge.
La self induction L’ du circuit de
décharge
se calculera comme dans le cas d’une inatul-lation à alternateur(form.
XI et textecorrespondant) ;
on pourraégalement
la calculer sil’on connaît la valeur de la
capacité
et lafréquence
des oscillations.Rendement d’une installation à étincelles. - Le rendement
électrique
d une installation à étincelles se calculerapar la
relation suivante :on, tiendra
compte
despertes
dam le transformateur d’alimentation enmultipliant r,
parle rendement du
transformateur,
toujours
voisin del’unité,
on pourraégalement
tenircompte
despertes
dans la self deréglage.
Le rendement d’une installation à étincelles
est,
toutes choseségales,
toujours
inférieur au:rendement d’une installation àalternateur,
du fait de laprésence
de la résistance d ’é lin-celle,
dontl’importance
relative est d’ailleurs d’autantplus
grande
que la résistanceéquivalente
de lacharge
estplus
faible. Dans le cas duchauffage
par induction directe de substances trèsconductrices,
les rendements se trouvent donc nettementplus
faibles quepour une installation à
alternateur;
pour ~lu cuivre ou del’argent
àfroid,
alors que l’alternateur fournit un rendement maximumégal
à0,5,
une installation à étincelles danslaquelle
l’étincelle a une résistance trois foissupérieure
à celle del’enroulement,
fourniraun rendement voisin de
0, ~..
Parcontre,
pour
les substances de haute résistivité et pour debons
couplages,
le rendement d’une installation à étincelles sera du même ordre que celuidonné par un alternateur.
(1) On peut ; ajouter un autre terme Rc pour tenir compte des pertes dan la capacité; en
faibles par rappo/>1 aux précédentes.
(2) Puissance mesurée à rentrée de l’installation divisée par le carré de l’intensité efficace dan~ le circuit de décharge De la puissances mesurée il y a lieu de retrancher les pertes dans le transformateur
Amortissement des oscillations. -
L’équation
des oscillations daus le circuit de dedécharge
permet
l’étude durégime
dedécharge
et de l’amortissement des oscillations. Pour que lerégime
soit o«>illatoire il fautque la
condition suivantese trouve
remplie;
le décrémentlogarithmique
des oscillations est alors donné par la relation :On se fera une idée des ordres de
grandeur
parl’exempte expérimental
suivant,
cor-respondant
auchauffage
d’uncylindre
de inercure d = 6 cm, h =1U CH1, dans un solénoïdeD = 7 cm, H = 13 cm,
comportant
~0spires;
lacapacité
est0,1
microfara’J.L’expérience
fournit /1’ = 1 101
(L’
_ 104cgs).
Le décrémentlogarithmique
des oscillationsest ici >.
=== 0,15.
Avec uncylindre
degraphite
de mèmes dimensionsl’expérience
donne /2’ - ~ohms,
et par suite À ==0,3;
après
10 oscillations l’intensité dans l’enroulement estréduite à
1/25
de sa valeur.Propriétés
accessoires des installations à étincelles. - Dupoint
de vuepra-tique,
pour des installationsappelées
à un serviceprolongé,
ilimporte
que ledécalage
entre le courantprimaire
dans le transformateur d’alimentation et levoltage
primaire
restefaible;
les éclateurs fixes ont un cos ?qui
restetoujours
faible(9)
et souvent voisin deU,5 ;
les éclateurs tournantsprésentent
à cepoint
de vuel’avantage
de donner des valeurs decos ?
toujours supérieures
à0,7?S
et souvent voisinesde 0,9 (iig.
10),
si l’on a soin de choisir convenablement le nombre des étincelles et les constantes de l’installation(10).
Pour les
applications
courantes de laboratoire les installations à étincelles ont legrand
mérite d’unegrande
robustesse et d’une trèsgrande
facilitéd’emploi.
Enparticulier,
laquestion
du nombre despires
à donner à l’enroulement ne se pose pasici,
alors que,dans le cas de
l’alternateur,
elle doit ètre éludiée danschaque
casparticulier
defaçon à
correspondre
assez exactement à la tension de l’alternateur dont ondispose;
avec uneinstallation à
étincelles,
onpeut,
dans de trèslarges limites,
utiliser des enroulements deserrages variés sans
changer pratiquement
le rendementqui
se trouve nedépendre
que desdiamètres relatifs et des hauteurs relatives du solénoïde inducteur et du
cylindre
à chauffer.Toutefois,
dans le cas de substances en morceaux de faibles dimensions il pourra y avoir intérêt àadopter
un faible nombre despires
defaçon
à réaliser desfréquences
élevées favorables à un bon rendement.
Brassage
dans une substance conductriceliquide.
Lorsqu’on
dispose
une substance conductriceliquide
(mercure,
métal enfusion)
dans l’enroulementinducteur,
onconstate,
surtout aux bassesfréquences,
unphénomène
debrassage
caractérisé par un soulèvement du métal au centre de lacharge,
le métal arrivant par lapartie
centrale et se déversant sur les bords(fig. 12).
.
Du
point
de vuepurement
statique,
le calcul de la hauteur soulevée neprésente
aucunedifficulté. En un
point
AI où lechamp magnétique
est H et la densité de courant1,
pourréparti-Fig. 7. Fig.8.
Fig. ~. Fig. 10.
Fig. ’li..
tion en
profondeur
duchamp
et de la densité de on trouve arment pour la forcepressante
moyenne en M au cours d’unepériode :
En
intégrant
depuis /)
0jusqu’à p
== x ,l’expression
de lapression
totale Pqui
s’exerce sur lepourtour
ducylindre
s’écrit,
dans le casoù ~
esgrand :
±
Si l’on remarque
qu’au
voisinage
du sommet A du dômesoulevé,
la forceéiectroma-gnétique
n’a pas decomposante
normale,
on en déduit que la hauteur 1 soulevée est(~gale
au
quotient
de la valeur P ci-dessuspar 1 g
(3,
massespécifique
duliquide).
Onpeut
même aisément se faire une idée de la forme de la courbeméridienne;
il est toutefoisimpossible
de pousserjusqu’au
bout lescalculs,
la loi de variation duchamp
inducteur dans larégion
BA est en effet difficile àpréciser.
Onpeut
néanmoinsprévoir,
en B etC,
unraccor-dement
tangentiel
duliquide
avec laparoi.
Bien que cettedisposition
tangentielle
rende difficiles les mesuresexpérimentales
directes de/,
l’expérience
nous a montré un accordsatisfaisant avec le calcul.
Fig. 12.
On remarquera que la hauleur
soulevée
dépend
uniquement
duchamp Ho
clans la solénoïdeinducteur;
si l’on sereporte
àl’expression
VIII on voitqu’à
puissance égale
dis-sipée
dans une substance de dimensionsdonnées,
le carré duchamp
inducteur varie enraison inverse de la racine carrée de la
fréquence
d’al i men ta tion ;
la formule XIII montre alors que la hauteur soulevée varie en raison ni verse de la racine carrée de lafréquence,
elle sera dix foisplus grande
à àOpériodes qu’à 5
000périodes.
Pour les bassesfréquences
cette hauteurdépasse
souvent 1,) cm; auxfréquences
élevées(de
l’ordre de 100000)
que fournit une installation à étincelles branchée sur un four de faibles dimensions(D
= 5 cm;Il --- 10
cm)
la hauteur soulevée estimperceptible.
Ci examen
plus
complet
de la formule VItl montre en outre que si l’ons*astreint,
dans des fours de dimensionsvariées,
àdissiper
dans la substance unepuissance
proportionnelle
auvulume,
la hauteur duménisque
doit se trouverproportionnelle
au diamètre du four.On