HAL Id: jpa-00234920
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Submitted on 1 Jan 1954
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Une étude spectroscopique de la nature des complexes
des purines avec les composés aromatiques
J. Booth, E. Boyland, S.F.D. Orr
To cite this version:
315 isolées d’électrons de l’azote ont été décrites par
Cuulson
[4]
comme étant dans une orbitaledipôle-atomique.
On a tenucompte
des contributions auxFig. >.
variations du moment
dipolaire
total(dues
aux oscil-lations de cedipôle atomique pendant
les modes normaux dugroupement
NH.)
en introduisant les directions deschangements
résultants. Des deux orientationspossibles
dugroupement NH, qui
sont favoriséesélectrostatiquement,
laconfiguration
mon-trée par la
figure
3 est en accordcomplet
avec lesenveloppes
des bandes observées. L’autreconfiguration
(dans
laquelle
un atomed’hydrogène
du groupe-ment se trouve dans leplan
AB etplus
proche
de l’atomed’oxygène
quel’autre)
estéliminée,
parcequ’elle
donnerait naissance à deuxbandes,
avec unecontribution
appréciable
dutype
C.L’adoption
de cetteconfiguration
nonplanaire
pour le
groupement
amideimplique
qu’il
y aitseu-lement une très faible
proportion
de caractères de double liaison dans la liaison C-N. Lespaires
isolées d’électrons de l’azote ne seraient pas délocalisées avecles électrons 7: du
carbonyle.
Cecisignifie,
dans lareprésentation
parrésonance,
une très faible contri-bution de lapart
de la formedipolaire.
Fig. 3.
L’auteur tient à
exprimer
sagratitude
envers le Docteur Mansel Davies pour sonencouragement
constant et les nombreuses et
précieuses
discussionssur l’orientation de ce travail.
BIBLIOGRAPHIE. ,
[1]
Cox E. G. et JEFFREY G. A. - Proc.Roy.
Soc.,I95I,
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[4]
COULSON C. A. -Valence, Clarendon Press, Oxford,
I952,
p. 2I0.UNE
ÉTUDE SPECTROSCOPIQUE
DE
LANATURE DES COMPLEXES DES PURINES
AVEC
LES
COMPOSÉS AROMATIQUES
(1)
Par J.BOOTH,
E. BOYLAND et S. F. D. ORR.Chester
Beatty
Research Institute,Royal
CancerHosptal,
Londres(Grande-Bretagne).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
1~~
AVRIL1954,
Les
changements
d’absorption
infrarouge,
observés à la formation decomplexes
cristallins de la caféineet de l’acide
tétraméthylurique
avec leshydrocar-bures
polycycliques,
les dibenzocarbazoles et d’autrescomposés
polycycliques aromatiques,
ne sont que très faibles. Ilsreproduisent cependant toujours
dans le même sens etpeuvent
être reliés à deschangements
destructure;
deplus,
deschangements comparables
ont été observés dans des solutions
chloroformiques
(1)
Un compte renducomplet
de ce travail a paru auJournal
of
the Chemical Society, London,r g51~, 958.
.
concentrées. On montre que ces faits sont en faveur de
l’hypothèse
selonlaquelle
lescomplexes
doivent leur formation à une force d’attraction entre les deuxcomposants,
force due à leurpolarisation
mutuelle. Introduction. -Brock,
Druckrey
etHamperl
[ 1]
avaientdéjà
montré antérieurement que les solutions aqueuses depurine
ont lapropriété
de dissoudre leshydrocarbures
carcinogènes, lorsque
Weil-Malherbe[2]
a
entrepris
l’étudequantitative
de cet effet avecun très
grand
nombre depurines
etd’hydrocar-bures. Par
analogie
avec l’acidedésoxycholique, qui
316
possède
aussi cettepropriété
solubilisante etqui
estaussi bien connu par son
pouvoir
de former descomplexes moléculaires,
Weil-Malherbe essaya d’isoler lescomplexes purines-hydrocarbures
et réussit à les obtenir pour l’acidetétraméthylurique (T.M.U.)
avecle
pyrène,
le3,
4 -benzopyrène
et lecoronène,
parprécipitation
àpartir
de solutionsbenzéniques.
Deplus,
il supposa que les forcesresponsables
de la solubilisation et de la formation ducomplexe
sontidentiques.
Récemment l’effet solubilisant des
purines
a été mis en évidence dans notre laboratoire et dansquelques
autres,
pour une variété decomposés aromatiques,
tels que des aminesaromatiques
comme labenzidine,
l’aminofluorène
[3]
etplusieurs
dibenzacridines etdibenzocarbazoles
[4].
Un certain nombre de cesexemples
de solubilisations’accompagnent
de lapro-priété
de former descomposés
moléculairessolides,
et c’est la nature de ces corpsqui
a été étudiée par desmesures
spectroscopiques.
Détails
expérimentaux
PRÉPARATION DES COMPLEXES. - Lescomplexes
étudiés sontindiqués
dans le tableau I avec leur
composition
moléculaire. TABLEAU 1.Composition
moléculaire(colnposés
aromatiques/purines)
(lescomplexes
étudiesspectroscopiquement.
Ceux du
pyrène
et du3,
4’benzopyrène
nous ont été donnés par le Docteur H. Weil-Malherbe. Les autres ont étépréparés
paragitation
d’un excès ducomposé aromatique
solide(ou
d’unpetit
volume d’une solutionéthanolique concentrée)
dans unesolution aqueuse saturée de
purine,
et en éliminant par filtration l’excès de solide. Unepetite
quantité
de solide cristallisé s’estdéposée
à lalongue
et a étéséparée
par filtration.SPECTRE INFRAROUGE. - Tous les
spectres
infra-rouge ont été obtenus avec unspectromètre
Perkin-Elmer 12 C muni d’unprisme
de fluorure delithium,
dans la
région
de 3 u, et d’unprisme
de sel gemme de 5 ài5~..
Laprécision
dans laposition
desbandes,
à peuprès
constante sur toute larégion,
avoisine o,o l :.1,quoique
lareproductibilité
desdéplacements
successifsatteigne
environo,003 a.
Dans lapremière partie
de cette recherche on a mesuré lesspectres
desolides,
sous forme d’une
pâte
à l’état depoudre
obtenue avecde l’huile de
paraffine,
là où laparaffine
absorbe,
soit avec une huilecomplètement
fluorée. Pour l’étudede l’interaction en
solution,
on aemployé
lecholo-forme,
cequi
permettait
d’utiliser des solutions concentrées en couche fine. Les solutions étaientpréparées
en dissolvant lecomposé aromatique
solide dans unequantité
équivalente
depurine
ensolu-tion
o,5
M et enportant
à un volume connu pour obtenir une solution deo,35
M. Dansquelques
cas, desprécipitations
postérieures
decomplexes
rendaient nécessairel’emploi
de solutionsplus
diluées.SPECTRES ULTRAVIOLETS. - Les mesures
d’absor-ption
ont été exécutées avec unspectromètre
photo-électrique
Unicam S.P. 500 en faisant des lectures à des intervalles de i Lesspectres
descomposés
moléculaires et de leurscomposants
ont été déter-minés en solution dans l’éthanol ou dans le benzène. L’effetproduit
sur lespectre
par ungrand
excès depurine
a été aussi mesuré enemployant
une solution aqueuse d’éthanol à5o pour
100.Résultats et discussion. - Les
spectres
infra-rouges descomposants
purs et desquatorze
complexes
furent aussi mesurés à l’état solide dans les conditionsindiquées.
Les
changements
dansl’absorption
lors de la formation descomplexes
sont relativementpetits,
et en vue de faciliter l’observation de ceschangements,
on a réduit enpoudre
desmélanges
des deuxcomposants
dans desproportions
exactes,
et lespectre
dechaque mélange
a étécomparé
aveccelui du
complexe correspondant.
Lacomparaison
doit s’effectuerinstantanément,
car de telsmélanges
conduisent à lalongue
à descomplexes.
Dans tous lescas sauf un, les
complexes
formés au cours de cetteopération
et,
en utilisant la méthodeclassique,
sesont montrés
identiques.
Leschangements
sepro-duisent
après
des intervalles variant de 3o mn àplu-sieurs
semaines,
quoique
la réactionapparaisse
commedépendant principalement
de facteurs extérieurs tels que la finesse desgrains
et laquantité
d’humidité etd’impuretés.
Les
changements
spectraux
sont de’ même ordre que ceux observés par Burton et Richards[5]
pour descomplexes
entre certainscomposés aromatiques
polarisables
etquelques
dérivéspolynitrés
fortementpolarisés.
Ils avaientremarqué
que des variationsanalogues
s’observent durant leschangements
d’état descomposés
purs et ont conclu que lescomplexes
doivent leur stabilité non pas à des forces d’attraction entre lescomposants
maisplutôt
àl’énergie
inférieure de leur structure cristallinecomparée
avec celle descomposants.
Le faitqu’une
série trèshomogène
decomplexe
a été examinée a montrécependant
que les variations ne sont paspurement
fortuits etsuggère
qu’une
forceattractive, quoique
petite,
existe bien entre les deuxcomposants.
Ces variations
régulières
se trouvent dans troisparties
distinctes duspectre. Premièrement,
la fré-quence des bandes de la caféine à I 70I et 1658 cm-1et dans T. M. U. à 1688 et
1659
cm-1,
dues augrou-pement
C=O dans cespurines,
est invariablement réduite de 5 à 1 o cm 1 par la formation ducomplexe.
Deuxièmement,
les bandes dans la caféine à 1026 et974
cm-’ et dans T.M.U. à ioo3 et go r cm-1 sontrepoussées
vers deplus
hautesfréquences
de 4à ;
cm- i ;
liai-317
sous C-N
continguës
aux groupes C = 0.Finale-ment,
les bandes très fortes ducomposant
aromatique
à75o-85o
cm-’,
dues aux vibrations de déformation CH « hors duplan
»,prennent
unefréquence
plus
élevée de 8 à I2 cm-’.
Ces variations sont exactement celles
qui
accom-pagneraient
la forceparticulière
d’attractionpostulée
parPauling
[6]
entre deuxcomposants
pourexpliquer
la formation decomplexes,
tels queceux-ci,
entre unemolécule
polarisée
et une moléculepolarisable.
Cette force d’attraction estsupposée prendre
naissance de lafaçon
suivante. Lescomposés
aromatiques
ont degrandes
polarisabilités
dans leplan
de leur molécule. Parsuite,
une molécule d’uncomposant
polarisable,
touteproche
etparallèle
à une moléculepolaire,
sepolarisera
et stabilisera les structures de la moléculepolaire
qui
portent
descharges
séparées.
Ceci aug-mente lcnr contribution àl’hybride
de résonance et donne naissance à unpotentiel
d’interactioncorres-pondant
à une forced’attraction,
expliquant
ainsi la formation d’uncomplexe
stable. Deplus,
une modifica-tion de la distribumodifica-tionélectronique
dans ces moléculess’ensuit,
et doitpouvoir
être détectée dans leurspectre;
enparticulier
les liaisons C=0 de lapurine
auront moins de caractère de double laision et celui des liaisons C-N se trouveraaugmenté;
lafréquence
des bandesinfrarouge caractéristique
de leurs vibra-tions de valence doit êtrerespectivement
abaissée et élevée. C’est exactement le sens despetites
varia-tionsobservées,
cequi
suggère
fortementqu’une
interaction de cetype
seproduit.
Si la formation du
complexe
solide est due autype
d’interaction décritci-dessus,
les mêmes effetsinfrarouges
devraient être observés en solution et pour les solides.Cependant
comme l’interaction estun effet ~à courte
distance,
on nepeut
espérer
le décelerqu’en
solution concentrée. Les interactions du3,
f,-benzopyrène
avec T.M.U. et du3,
4,
5,
6-di-benzocarbazole,
oc-naphtol
etpyrène
avec la caféine et T.M.U.ont,
parsuite,
été étudiées dans lechloro-forme,
où des solutions relativement concentréespeuvent
être utilisées.On a trouvé un effet
comparable
à celui observéavec les corps solides. On a noté des
glissements
de bandes dans les trois mêmesrégions
duspectre
dans le même sens. Ceschangements
deviennentplus
petits, quand
ces solutions sontdiluées,
indiquant
ainsi la dissociation ducomplexe,
mais des calculs exacts degrandeur,
tel que ledegré
d’association,
ne sont pas
possible,
car leschangements spectraux
ne se mesurent avec suffisamment de
précision
que dans les solutions lesplus
concentrées.Cependant
en
comparant
leschangements spectraux,
effecti-vement déterminés pour
plusieurs complexes,
à la mêmeconcentration,
on a observé que l’effetd’asso-ciation de T.M.U. est
plus grand
que celui de lacaféine,
etl’effet,
pour lescomposés aromatiques,
se
place
dans l’ordre :a-naphtol >
3,
4,
5,
6-dibenzo-carbazole >3,
-Í-benzopyrène
>pyrène.
Pour
l’ex.-naphtol
et le carbazole où des liaisonshydrogène
sontpossibles,
unepartie
de l’interactionpeut
être de cetype.
Laproportion
de liaisonhydro-gène,
calculée àpartir
durapport
des intensités des bandes XH associées et nonassociées,
est la même dans une solutionéquimoléculaire
depurine
et decomposés aromatiques
que dans une solution decomposés aromatiques
de la même concentrationtotale;
ledéplacement
de la bande XHassociée,
versles basses
fréquences
restecependant
plus
petit
de 25 Cln - 1indiquant
une liaisonhydrogène légèrement
plus
faible dans lecomplexe
que dansle composé
seul. Même là où une liaisonhydrogène
seproduit,
d’autresinteractions doivent avoir
lieu,
car certainesvaria-tions,
telles que celles desfréquences
CHaromatiques,
ne
peuvent
être dues à cephénomène;
deplus,
dans le cas dupyrène
et du3,
l,.-benzopyrène,
les liaisonshydrogènes
ne sontplus possibles
et toutes les varia-tions doivent être dues à un autretype
d’interaction. Lesspectres
d’absorption
ultraviolets montrent aussi uneinteraction,
mais seulement en solution concentrée. Ainsi lesspectres
descomplexes
molé-culaires nepeuvent
pas être différenciés de la sommedes
absorptions
des deuxcomposants,
auxconcen-trations utilisées pour les mesures, celles-ci étant
4.
10--5 M pour laplupart
descomposés.
Enajoutant
un
large
excès depurine,
lespectre
de lasolution,
encore dû
principalement
auxcomposés
aromatiques,
montre une variation
bathochromique
et une réduc-tion de la hauteur des maxima. Un excès depurine
a pour effet de favoriser la formation de
complexes
àpartir
del’équilibre,
en vertu de la loi d’action desmasses, et alors les
changements
despectre,
dus à la formation decomplexes,
deviennentapparents.
Conclusion. - A la fois à
partir
desspectres
ultraviolets etinfrarouges,
onpeut
donc trouverqu’il
existe une interaction entre lespurines
et lescomposés polycycliques
de solutions concentrées. Deplus
les variations dans lesspectres
infrarouges
sont les mêmes en solution et à l’étatsolide,
etpeuvent
être reliés à deschangements
spécifiques
de distributionélectronique
dans les molécules. Tous ces faits sonten faveur de
l’explication
de la formation descom-plexes
àpartir
des forces d’attraction entre les deuxcomposants,
forcesprovenant
de leurpolarisation
mutuelle.BIBLIOGRAPHIE.
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