S1 2005-2006 - Mathématiques IUT Mesures Physiques - Grenoble I
TD 7 : développements limités
T Exercices théoriques :
1. Donner les développements limités des expressions suivantes : (a)√
1−2x en 0 à l’ordre 3 (b) 1
2−x en 0 à l’ordre 4 (c) 3 sin 2x−2 sin 3x en 0 à l’ordre 3 (d) 1
3+2x2 en 0 à l’ordre 6 (e) x3+2x2−3x+1
1−x2+x4 en 0 à l’ordre 3 (f) 1
2−x en 1 à l’ordre 4 2. Déterminer les limites suivantes :
(a) limx→0
1 sin2x− 1
x2 (b) limx→π
2
sin x−1
cos x (c) limx→1
arctan x−π/4
x2−1 (d) limx→0
cos 2x−1 (arctan x)2 3. Donner les asymptotes aux courbes suivantes et préciser leur position par rapport à la courbe :
a(x) =√
2x2−x+1 b(x) = 1−3x2
3−2x c(x) =x3cos1
x−x3 4. Donner un équivalent en+∞des fonctions suivantes :
(un équivalent de f est une fonction simple g tel que la limite de f/g soit égale à 1) a(x) =ln(1+1/x)−sin(1/x) b(x) =√
x2−x−x c(x) =√
5x3−2x 5. On considère la fonction définie par f(x) =e−
1
x2 si x6=0 et f(0) =0.
(a) Montrer que f est continue surR.
(b) Montrer que surR∗, f(k)(x)est de la forme Fk(x)e−x21, où Fkest une fraction rationnelle.
(c) En déduire que f est indéfiniment dérivable surR, et que toutes ses dérivées en 0 sont nulles.
(d) Montrer que, quel que soit n, le développement limité d’ordre n de f en 0 est nul.
P Exercices pratiques :
1. Validité de l’approximation des petits angles La pratique en physique est d’identifier le sinus d’un petit angle et l’angle lui-même. On souhaite préciser les limites cette approximation.
(a) Montrer que pour tout angleθ,|sinθ−θ| ≤ |θ3|/6.
(b) Pour quelles valeurs est-on certain que l’approximation des petits angles est valable si l’on souhaite une précision de 10−2sur le sinus ? De 10−4?
2. Circuit RLC parallèle Etudier et tracer le module de l’impédance d’un circuit R, L, C parallèle.
On précisera en particulier les asymptotes et la position de la courbe par rapport à celles-ci.
3. Cartographie Pour obtenir une carte "plate" de l’Europe, on projette la partie du globe terrestre correspondante sur un cylindre d’axe Nord-Sud tangent à la Terre.
Cette projection n’est pas isométrique. Calculer en fonction de la latitudeϕdu point (ϕvariant de 0 à l’équateur jusqu’à 90◦ au pôle nord, et valant 45◦à quelques kilomètres au sud de Grenoble) le rapport entre les distances réelles et les distances sur la carte, pour un arc de parallèle (cercle parallèle à l’équateur) et pour un arc de méridien (grand cerle passant par les pôles).
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CORRECTION DU TD :
T Exercices théoriques : 1. (a)√
1−2x=1−x−12x2−12x3+x3ε(x) (b) 1
2−x=1 2. 1
1−x/2=12(1+x 2+(x
2)2+(x
2)3+(x
2)4+x4ε(x)) =1 2+1
4x+1 8x2+ 1
16x3+ 1 32x4+ x4ε(x)
(c) 3 sin 2x−2 sin 3x=5x3+x3ε(x)
(d) 1
3+2x2 = 1 3−2
9x2+ 4
27x4− 8
81x6+x6ε(x)
(e) On effectue la division selon les puissances croissantes à l’ordre 3, en supprimant tous les termes d’ordre supérieur ou égal à 4, qui ne nous intéressent pas dans le cadre d’un DL d’ordre 3.
Donc :
1−3x+2x2+x3= (1−x2)(1−3x+3x2−2x3) +x3ε(x), et le développement limité cherché est 1−3x+3x2−2x3+x3ε(x).
(f) 1
2−x = 1
1+ (1−x) =1−(1−x) + (1−x)2−(1−x)3+ (1−x)4+ (1−x)4ε(1−x) 2. (a) sin2(x) = (x−1
6x3+x4ε(x))2=x2−1
3x4+x4ε(x), donc 1 sin2x− 1
x2 = 1
x2( 1
1−13x2+x2ε(x)−1) = 1
3+ε(x), la limite est 1 3. (b) sin x−1
cos x =sin(π/2−(π/2−x))−1
cos(π/2−(π/2−x)) = cos(π/2−x)−1 sin(π/2−x) = −1
2(π/2−x)2
π/2−x , la limite est 0.
(c) On a arctan x=arctan 1+arctan′(1)(x−1)+(x−1)ε(x−1) =π/4+1
2(x−1)+(x−1)ε(x−1), et x2−1= (x−1)(x+1), donc la limite est 1/4.
(d) La limite est -2.
3. (a) On factorise 2x2 dans la racine carrée : a(x) =√ 2x2
q
1−2x1 +2x12 =√
2x2(1−4x1 +32x92 +
1
x2ε(1/x))
Donc si x tend vers+∞, a(x) =√
2(x−14+32x9 +1xε(1/x)). La droite d’équation y=√
2(x−14) est asymptote, et a est située au dessus de son asymptote. De même si x tend vers−∞, a(x) =
−√
2(x−14+32x9 +1xε(1/x)). La droite d’équation y=−√
2(x−14)est asymptote, et a est située au dessus de son asymptote.
(b) En l’infini on peut écrire b(x) =3 2
x−3x1
1−2x3 =3
2(x−3x1)(1+2x3 +4x92+x12ε(1x)) = 3x2 +94−2x1 +
1
xε(1x), et donc la droite d’équation y= 3x2 +94 est asymptote, située au dessus de la courbe de b en+∞, au dessous en−∞.
De plus on a évidemment une asymptote verticale pour x=3/2.
(c) De même on constante qu’en l’infini, y=−x/2 est asymptote, située au dessus de la courbe en+∞et en dessous en−∞.
4. a(x)∼ − 1
2x2; b(x) =∼ − 1
2x; c(x)≃√
5x3/2. 5. (a) La limite quand x tend vers 0, x6=0, est nulle, donc la fonction est continue.
(b) Récurrence sur k...
(c) f(k)(0)est la limite en 0 de Fk(x)e−1/x2, et vaut donc 0.
(d) Ainsi, la formule de Taylor (Mac-Laurin) montre que le développement limité de f en 0 à tout ordre est nul. Pourtant la fonction n’est pas nulle...
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P Exercices pratiques :
1. (a) On utilise la formule de Taylor-Mac Laurin à l’ordre 3 : sinθ=0+cos 0θ−sin 0θ2/2− cos uθ3/6, avec u∈[0;θ], d’où le résultat car cos est à valeurs dans[−1; 1].
(b) On trouve des valeurs de 0,391 rad et 0,084 rad, soit en degrés : 22,43◦ et 4,83◦ (mais ATTENTION : pour pouvoir écrire sin x=x l’angle x doit être exprimé en radians ! ! !)
2. On a 1/Z=1/R+jCω+1/(jLω)et donc 1/|Z|=p
(1/R)2+ (Cω−1/(Lω))2.
|1/Z|est minimal quand Cω=1/(Lω), i.e quandω=1/√
LC=ω0.
Quandωtend vers 0, on a|1/Z| ∼1/(Lω)donc on a une asymptote verticale à la courbe en 0, et on peut même voir que l’hyperbole 1/(Lω)est une asymptote (donnant un équivalent de meilleure précision).
Quandω tend vers+∞, un développement limité montre que Cωest asymptote...(voir le corrigé détaillé fait en TD)
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