Equations diff´ erentielles
1 Equations diff´ erentielles du premier ordre 2 1.1 G´ en´ eralit´ es . . . . 2 1.2 R´ esolution de l’´ equation homog` ene . . . . 2 1.3 R´ esolution de l’´ equation avec second membre . . . 4 1.4 R´ esolution avec conditions initiales . . . . 6 1.5 Probl` emes de raccordement . . . . 7 2 Equation diff´ ´ erentielle lin´ eaire du second ordre ` a
coefficients constants 9
2.1 G´ en´ eralit´ es . . . . 9 2.2 R´ esolution de l’´ equation homog` ene . . . . 9 2.3 R´ esolution de l’´ equation avec second membre . . . 11 2.4 R´ esolution avec conditions initiales . . . . 12 2.5 Application aux oscillateurs lin´ eaires . . . . 13
Mathieu Mansuy - Professeur de Math´ ematiques en sup´ erieures PCSI au Lyc´ ee Saint Louis (Paris)
mansuy.mathieu@hotmail.fr
Dans ce chapitre, K d´ esigne l’un des ensembles R ou C .
1 Equations diff´ erentielles du premier ordre
1.1 G´ en´ eralit´ es
D´ efinition.
Soient I un intervalle de R , a et b : I → K des fonctions continues.
On appelle ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire du premier ordre l’´ equation :
y
0(t) + a(t)y(t) = b(t) (E)
On dit que f est solution sur I de (E) si f est d´ erivable sur I et si pour tout t ∈ I, f
0(t)+a(t)f (t) = b(t).
Remarques.
Soit f une solution de (E) sur I, f est donc d´ erivable sur I. Elle est en fait de classe C
1sur I puisque f
0(t) = b(t) − a(t)f (t) qui est par hypoth` ese continue sur I.
Si on a une ´ equation diff´ erentielle de la forme α(t)y
0(t) + β(t)y(t) = γ(t), on peut la ramener ` a la forme pr´ ec´ edente (dite normalis´ ee) en divisant par α(t). Il faut en revanche se placer sur un intervalle o` u la fonction α ne s’annule pas.
Exemples d’´ equations diff´ erentielles lin´ eaires du premier ordre.
La tension U aux bornes d’un condensateur de capacit´ e C en s´ erie avec une r´ esistance R et un g´ en´ erateur de force ´ electromotrice E(t) v´ erifie l’´ equation diff´ erentielle :
RCU
0+ U = E(t).
L’intensit´ e I dans un circuit RL constitu´ e d’une r´ esistance R, d’une bobine d’inductance L et d’un g´ en´ erateur de force ´ electromotrice E(t) v´ erifie l’´ equation diff´ erentielle :
LI
0+ RI = E(t).
La proportion y de carbone 14 dans le carbone total des ˆ etres vivants est constante. Apr` es la mort, elle diminue de 1/8000 par an et v´ erifie donc l’´ equation diff´ erentielle suivante (o` u le temps est exprim´ e en ann´ ees) :
y
0+ 1
8000 y = 0.
On peut ainsi dater la mort d’un ˆ etre vivant grˆ ace ` a cette relation (datation au carbone 14).
1.2 R´ esolution de l’´ equation homog` ene
D´ efinition.
Soient I un intervalle de R , a et b : I → K des fonctions continues. On consid` ere l’´ equation diff´ erentielle lin´ eaire du premier ordre suivante :
y
0(t) + a(t)y(t) = b(t) (E)
On appelle ´ equation diff´ erentielle homog` ene (ou sans second membre) associ´ ee ` a (E), l’´ equation
y
0(t) + a(t)y(t) = 0. (E
0)
Dans ce paragraphe, on ´ etudie et on r´ esout l’´ equation homog` ene (E
0) associ´ ee ` a l’´ equation diff´ erentielle lin´ eaire
du premier ordre (E).
L’ensemble S
0des solutions de (E
0) est stable par combinaison lin´ eaire :
∀λ, µ ∈ K , ∀f, g ∈ S
0, λf + µg ∈ S
0. Propri´ et´ e 1
Preuve.
Pour tout a ∈ K , les solutions sur R de y
0+ ay = 0 sont : t 7→ y(t) = λe
atavec λ ∈ K . Propri´ et´ e 2
Preuve. On multiplie l’´ equation y
0+ ay = 0 par e
at(6= 0 sur R ) :
∀t ∈ R , e
at(y
0(t) + ay(t)) == d
dt (e
aty(t)) = 0.
Ceci est ´ equivalent ` a l’existence de λ ∈ K tel que e
aty(t) = λ, ou y(t) = λe
at.
Pour toute fonction continue a : I → K , les solutions de y
0+ a(t)y = 0 sont : t 7→ y(t) = λe
−A(t)o` u A est une primitive quelconque de la fonction a sur I, et λ ∈ K . On a donc : S
0= {t ∈ I 7→ λe
−Ra(t)dt; λ ∈ K }
Propri´ et´ e 3
Preuve. L’id´ ee de la d´ emonstration est la mˆ eme que pr´ ec´ edemment : on multiplie l’´ equation y
0+ a(t)y = 0 par e
A(t)(6= 0 sur R ) :
∀t ∈ R , e
A(t)(y
0(t) + a(t)y(t)) == d
dt (e
A(t)y(t)) = 0.
Ceci est ´ equivalent ` a l’existence de λ ∈ K tel que e
A(t)y(t) = λ, ou y(t) = λe
−A(t). Remarques.
Il n’y a qu’une solution qui s’annule : la fonction nulle.
Toutes les solutions de (E
0) sont donc colin´ eaires, proportionnelles ` a t 7→ e
−Ra(t)dt. On dit alors que l’ensemble des solutions est une droite vectorielle, ou d’une autre mani` ere que S
0est de dimension un.
Exemple. R´ esolvons (sin t)y
0− (cos t)y = 0 sur I =]0, π[.
Cette ´ equation est une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire d’ordre un, homog` ene (ou sans second membre), non normalis´ ee. Comme sin ne s’annule pas sur I, on peut la normalis´ ee : cette ´ equation ´ equivaut donc ` a
y
0− cos t sin t y = 0.
Une primitive de t 7→ −
cossinttest donn´ ee par t 7→ − ln(|sin(t)|) sur I. On en d´ eduit que les solutions de l’´ equation sont de la forme :
t 7→ λe
ln(sin(t))= λ sin t avec λ ∈ R .
Exemple. R´ esoudre 2ty
0− y = 0.
Cette ´ equation est une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire d’ordre un, homog` ene (ou sans second membre), non normalis´ ee. On la r´ esout sur R
∗+ou sur R
∗−. Pla¸ cons nous sur l’un de ces intervalles. On peut alors la normalis´ ee :
y
0− 1 2t y = 0.
Une primitive de t 7→ −
2t1est donn´ ee par t 7→ −
12ln(|t|). On en d´ eduit que les solutions de l’´ equation sont de la forme :
t 7→ λe
12ln(|t|). Ainsi sur R
∗+les solutions sont de la forme t 7→ λ
1√ t. Sur R
∗−les solutions sont de la forme t 7→ λ
2√ −t.
1.3 R´ esolution de l’´ equation avec second membre
Soit (E) : y
0+ a(t)y = b(t) une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire du premier ordre avec a, b : I → K continues.
Alors toute solution de (E) s’obtient en ajoutant ` a une solution particuli` ere y
Pde (E) une solution de l’´ equation homog` ene associ´ ee (E
0).
Ainsi l’ensemble S des solutions de (E) satisfait : S = y
p+ S
0. Propri´ et´ e 4 (Forme g´ en´ erale des solutions)
Preuve. Puisque y
pest une solution particuli` ere de (E), on a pour tout t ∈ I : y
p0(t) + a(t)y
p(t) = b(t).
Soit z une solution de (E
0). Alors pour tout t ∈ I, on a : z
0(t) + a(t)z(t) = 0.
On obient alors :
(y
p+ z)
0(t) + a(t)(y
p+ z)(t) = 0 + b(t) = b(t).
Donc y = y
p+ z est bien solution de (E), et on a l’inclusion y
p+ S
0⊂ S
R´ eciproquement, soit y une solution de (E). On a pour tout t ∈ I : y
0(t) + a(t)y(t) = b(t).
Alors par diff´ erence, on obtient pour tout t ∈ I :
(y
0(t) − y
p0(t)) + a(t)(y(t) − y
p(t)) = 0.
Donc z = y − y
pest solution de (E
0), et y = y
p+ z appartient ` a y
p+ S
0. On a ainsi montr´ e l’inclusion S ⊂ y
p+ S
0.
Remarque.
Pour obtenir l’ensemble des solutions de (E), il faudra donc d´ eterminer une solution particuli` ere de (E), et lui ajouter l’ensemble des solutions de (E
0) (dont on a vu la forme).
L’ensemble S est donc la somme d’un point y
pet de l’ensemble des des fonctions proportionnelles ` a t 7→ e
−Ra(u)du. On dit alors que S est une droite affine.
Exemple. R´ esoudre l’´ equation (E) : (1 + x
2)y
0+ y = 1.
Il s’agit d’une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire d’ordre 1 ` a coefficients continus non constants, avec second membre.
On montre que l’´ equation homog` ene associ´ ee a pour solution g´ en´ erale x 7→ λe
−arctanx, λ ∈ R . La fonction constante ´ egale ` a 1 est solution particuli` ere ´ evidente, donc la solution g´ en´ erale de (E) est x 7→ 1 + λe
−arctanx, λ ∈ R .
On donne maintenant des m´ ethodes g´ en´ erales pour obtenir une solution particuli` ere d’une ´ equation diff´ erentielle
lin´ eaire.
Soient a, b
1, b
2: I → K des fonctions continues.
Si f
1est solution sur I de y
0+ a(t)y = b
1(t), f
2est solution sur I de y
0+ a(t)y = b
2(t), alors pour tout λ, µ ∈ K , λf
1+ µf
2est solution sur I de :
y
0+ a(t)y = λb
1+ µb
2. Propri´ et´ e 5 (Principe de superposition)
Preuve. Cela r´ esulte des ´ egalit´ es :
(λf
1+ µf
2)
0+ a(t)(λf
1+ µf
2) = λ(f
10+ a(t)f
1) + µ(f
20+ a(t)f
2) = λb
1+ µb
2.
I Cette proposition peut ˆ etre utile dans la pratique : pour r´ esoudre une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire, on peut
´
eventuellement scinder le second membre afin de se ramener ` a plusieurs ´ equations diff´ erentielles dont les second membres seront plus simples ` a traiter.
On consid` ere un nombre a ∈ K , une fonction polynomiale P ` a coefficients dans K et l’´ equation diff´ erentielle lin´ eaire :
y
0+ ay = e
λtP(t) (E)
Alors l’´ equation (E) a au moins une solution particuli` ere de la forme t → e
λtt
mQ(t) o` u Q est une fonction polynomiales ` a coefficients dans K telle que deg(Q) = deg(P ) et :
m = 0 si λ + a 6= 0.
m = 1 si λ + a = 0.
Propri´ et´ e 6 (Solution particuli` ere avec second membre exponentielle-polynˆ ome)
Exemple. D´ eterminer les solutions de l’´ equation diff´ erentielle y
0+ y = 4ch(t).
Soit y
0(t) + a(t)y(t) = b(t) une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire du premier ordre.
Les solutions de l’´ equation homog` ene sont du type t 7→ λe
−A(t)o` u λ est une constante.
Les solutions de l’´ equation compl` ete sont du type t 7→ λ(t)e
−A(t)o` u λ est de classe C
1sur I.
Propri´ et´ e 7 (M´ ethode de variation de la constante)
I On utilisera donc la m´ ethode suivante, due ` a Lagrange, pour r´ esoudre pratiquement l’´ equation diff´ erentielle y
0(t) + a(t)y(t) = b(t) :
On r´ esout l’´ equation homog` ene y
0+ a(t)y = 0 : les solutions sont t 7→ λ exp(−A(t)) o` u λ ∈ K est une constante quelconque et A une primitive de a.
On r´ esout l’´ equation compl` ete y
0(t) + a(t)y(t) = b(t) en cherchant une solution particuli` ere sous la forme t 7→ λ(t) exp(−A(t)), o` u λ est une fonction de classe C
1sur I.
Exemple. D´ eterminer les solutions de (t + 1)y
0− ty + 1 = 0 sur ] − 1, +∞[.
1.4 R´ esolution avec conditions initiales
D´ efinition.
Etant donn´ ´ ees deux fonctions a et b continues sur un intervalle I et ` a valeurs dans K , on consid` ere l’´ equation diff´ erentielle (E) : y
0+ a(t)y = b(t).
Le probl` eme de Cauchy associ´ e au couple (t
0, y
0) o` u t
0∈ I, y
0∈ K est la recherche des solutions y de (E) v´ erifiant la condition initiale (ou condition de Cauchy) y(t
0) = y
0.
On consid` ere deux fonctions a et b continues sur un intervalle I et ` a valeurs dans K , on consid` ere l’´ equation diff´ erentielle
y
0+ a(t)y = b(t). (E)
Pour (t
0, y
0) ∈ I × K , le probl` eme de Cauchy associ´ e ` a la condition initiale y(t
0) = y
0admet une unique solution sur I.
Propri´ et´ e 8
Preuve. Soit A une primitive de la fonction continue a, qui v´ erifie donc A
0= a.
Puisque e
A(t)ne s’annule pas sur I, on a une ´ equation ´ equivalente en multipliant y
0+ a(t)y = b(t) par e
A(t):
∀t ∈ I, e
A(t)(y
0+ a(t)y) = d
dt (e
A(t)y(t)) = e
A(t)b(t).
Compte tenu de la condition y(t
0) = y
0, ceci ´ equivaut par int´ egration de t
0` a t ` a : e
A(t)y(t) − e
A(t0)y
0=
Z
t t0e
A(u)f (u)du.
Soit encore si A d´ esigne plus particuli` erement la primitive de a s’annulant en t
0: y(t) = e
−A(t)y
0+
Z
t t0e
A(u)f (u)du
.
Remarque. On a montr´ e en particulier dans la preuve de ce r´ esultat que toute solution de (E) est bien de la forme t 7→ λ(t)e
−A(t), ce qui justifie la m´ ethode de variation de la constante.
Exemple. R´ esoudre y
0−
2x1y = √
x sur I = R
∗+, avec pour condition initiale y(1) = 1.
Il s’agit d’une ´ equation lin´ eaire du premi` ere ordre ` a coefficient continus sur I.
La solution g´ en´ erale de son ´ equation homog` ene associ´ ee est donc x 7→ λ exp
12ln x
= λ √
x, λ ∈ R .
Par la m´ ethode de la variation de la constante, on cherche une solution particuli` ere de (E) sous la forme x 7→ λ(x) √
x, avec λ d´ erivable sur I. En reportant dans l’´ equation, il vient λ
0(x) √ x = √
x donc λ
0(x) = 1 puis on peut prendre λ : x 7→ x et une solution particuli` ere de (E) est x 7→ x √
x. La solution g´ en´ erale de (E) est donc x 7→ (λ + x) √
x, λ ∈ R .
Pour trouver l’unique solution du probl` eme consid´ er´ e, il faut r´ esoudre l’´ equation (λ + 1) = 1 i.e. λ = 0. Ainsi la solution du probl` eme de Cauchy consid´ er´ e est x 7→ x √
x.
On consid` ere deux fonctions a et b continues sur un intervalle I et ` a valeurs dans R , on consid` ere l’´ equation diff´ erentielle
y
0+ a(t)y = b(t). (E)
(1) Une seule courbe int´ egrale d´ efinie sur I passe par tout point (t
0, y
0) ∈ I × R . (2) Deux telles courbes int´ egrales distinctes ne peuvent se couper dans I × R .
Propri´ et´ e 9
Preuve. Le premier point est une reformulation du r´ esultat pr´ ec´ edent. Montrons le deuxi` eme point : supposons que deux courbes int´ egrales se coupent en M
0(t
0, y
0). Notons y
1et y
2les solutions de (E) sur I correspondantes.
Elles sont donc toutes deux solutions du mˆ eme probl` eme de Cauchy : ( (E)
y(t
0) = y
0Par unicit´ e, on a donc y
1= y
2.
Remarque. La seule solution de (E
0) : y
0+ a(t)y = 0 telle que y(t
0) = 0 est la fonction nulle. En effet, la fonction nulle est solution de (E
0). Et par la proposition pr´ ec´ edente, c’est l’unique solution telle que y(t
0) = 0.
En particulier, la seule solution de (E
0) qui s’annule est la fonction nulle.
1.5 Probl` emes de raccordement
On revient sur le cas des ´ equations diff´ erentielles lin´ eaires du premier ordre non normalis´ ees :
a(t)y
0+ b(t)y = c(t) (E)
o` u a, b, c sont continues sur un intervalle I, mais o` u a est susceptible de s’annuler sur I. Nous allons voir sur des exemples que les r´ esultats pr´ ec´ edents, comme le th´ eor` eme de Cauchy, peuvent alors tomber en d´ efaut.
Supposons par exemple que a s’annule en un unique point t
0de I. On proc` edera alors comme suit.
I Pour r´ esoudre (E) sur I :
On commence par r´ esoudre l’´ equation sur les intervalles I
g=] − ∞, t
0[∩I et I
d=]t
0, +∞[∩I o` u a ne s’annule pas.
On cherche ensuite une solution f de (E) sur I. On remarque que f est solution de (E) sur I
g. On en connait donc la forme explicite f = f
g. De mˆ eme sur l’intervalle I
d, on connait la forme f
dde f . La fonction f ´ etant solution de (E) sur I, la fonction t ∈ I \ {t
0} 7→
( f
g(t) si t ∈ I
gf
d(t) si t ∈ I
ddoit ˆ etre : – prolongeable par continuit´ e en t
0,
– de classe C
1sur I (c’est ` a dire en t
0)
– solution de l’´ equation diff´ erentielle sur I (c’est ` a dire en t
0).
On va voir sur des exemples que ces conditions sont satisfaites dans certains cas, pas dans d’autres.
Exemple. D´ eterminer les solutions de (E) : ty
0− 2y = t
3sur R .
C’est une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire d’ordre un ` a coefficients variables et continus, non normalis´ ee. On commence par la r´ esoudre sur des intervalles sur lesquels t 6= 0, soit sur R
∗+et sur R
∗−. On montre alors alors que :
S
R∗+
= {t → λt
2+ t
3, λ ∈ R } et S
R∗−
= {t → µt
2+ t
3, µ ∈ R }.
On cherche ` a pr´ esent les solutions de (E) sur R . Soit f une solution de l’´ equation sur R . Elle est donc solution sur R
∗+et sur R
∗−, et on a :
∃λ ∈ R , f(t) = λt
2+ t
3pour tout t > 0,
∃µ ∈ R , f(t) = µt
2+ t
3pour tout t < 0.
Prenons t = 0 dans l’´ equation, on obtient : 0 × f
0(0) − 2f (0) = 0, soit f (0) = 0.
La fonction f doit ˆ etre continue et d´ erivable en 0. D’o` u : lim
x→0+
f (t) = f (0) = lim
x→0−
f (t).
Ici on a :
lim
x→0+
λt
2+ t
3= 0 et lim
x→0−
µt
2+ t
3= 0.
Donc cette condition est bien satisfaite pour tout λ, µ ∈ R .
On ´ etudie la d´ erivabilit´ e :
lim
t→0+
f (t) − f(0)
t = lim
t→0+
λt
2+ t
3t = 0
lim
t→0−
f (t) − f (0)
t = lim
t→0−
µt
2+ t
3t = 0.
L` a encore, cette condition est bien satisfaite pour tout λ, µ ∈ R .
Finalement, on obtient que les solutions de (E) sur R sont les fonctions de la forme :
t 7→
( λt
2+ t
3si t ≥ 0 µt
2+ t
3si t < 0 pour tout λ, µ ∈ R .
On repr´ esente plusieurs de ces solutions :
Remarque. Le probl` eme de Cauchy ( (E)
y(0) = 0 a donc une infinit´ e de solutions. ` A l’oppos´ e, le probl` eme de Cauchy
( (E)
y(0) = 1 n’a aucune solution. On voit ici que le th´ eor` eme de Cauchy tombe en d´ efaut en t = 0, l` a o` u le coefficient t de y
0s’annule.
Exemple. R´ esoudre (1 − t)y
0− y = t sur R .
C’est une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire d’ordre un ` a coefficients variables et continus, non normalis´ ee. On commence par la r´ esoudre sur des intervalles sur lesquels 1 − t 6= 0, soit sur ]1, +∞[ et sur ] − ∞, 1[. On montre alors alors que :
S
]1,+∞[= {t → λ
1 − t + t
22(1 − t) , λ ∈ R } et S
]−∞,1[= {t → µ
1 − t + t
22(1 − t) , λ ∈ R }.
On cherche ` a pr´ esent les solutions de (E) sur R . Soit f une solution l’une d’elles. On a alors :
∃λ ∈ R , f (t) = λ
1 − t + t
22(1 − t) pour tout t > 1,
∃µ ∈ R , f (t) = µ
1 − t + t
22(1 − t) pour tout t < 1.
Prenons t = 1 dans l’´ equation, on obtient : 0 × f
0(1) − f (1) = 1, soit f(1) = −1.
La fonction f doit ˆ etre continue et d´ erivable en 1 :
lim
x→1+
λ
1 − t + t
22(1 − t) =
+∞ si λ > −1/2
−∞ si λ < −1/2
−1 si λ = −1/2 .
Ainsi on a n´ ecessairement λ = −1/2. De mˆ eme, µ = −1/2. On obtient alors f (t) = −
12−
2tsur R . En particulier f est bien d´ erivable sur R .
Finalement, on obtient qu’il y a une unique solutions de (E) sur R , qui est : t 7→ − 1
2 − t
2 .
Le probl` eme de Cauchy ( (E)
y(1) = 0 n’a pas de solution dans ce cas. Le probl` eme de Cauchy ( (E)
y(1) = −1 a pour sa part une unique solution.
2 Equation diff´ ´ erentielle lin´ eaire du second ordre ` a coefficients con- stants
On d´ esigne toujours par K l’ensemble des r´ eels R ou des complexes C .
2.1 G´ en´ eralit´ es
D´ efinition.
Soient I un intervalle de R , a, b, c ∈ K (a 6= 0), et f : I → K une fonction continue. On appelle ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire du second ordre ` a coefficients constants :
ay
00+ by
0+ cy = f (t) (E)
La fonction f s’appelle le second membre. On appelle solution sur I de (E) toute fonction y : I → K deux fois d´ erivable sur I telle que :
∀t ∈ I, ay
00(t) + by
0(t) + cy(t) = f (t).
La courbe repr´ esentative d’une solution y sur I est alors appel´ ee courbe int´ egrale sur I.
Remarque. Soit y une solution de (E) sur I, alors f est de classe C
2sur I. En effet, elle est suppos´ ee deux fois d´ erivable sur I. De plus f
00est continue sur I puisque y
00(t) =
1af (t) −
aby
0(t) −
cay(t).
Exemples d’´ equations diff´ erentielles lin´ eaires du premier ordre.
La tension U aux bornes d’un condensateur de capacit´ e C en s´ erie avec une r´ esistance R, une bobine d’inductance L et un g´ en´ erateur de force ´ electromotrice E(t) v´ erifie l’´ equation diff´ erentielle :
LCU
00+ RCU
0+ U = E(t).
L’intensit´ e I dans un circuit LC constitu´ e d’un condensateur de capacit´ e R et d’une bobine d’inductance L v´ erifie l’´ equation diff´ erentielle :
I
00+ 1 LC I = 0.
2.2 R´ esolution de l’´ equation homog` ene
D´ efinition.
Soient I un intervalle de R , a, b, c ∈ K (a 6= 0), et f : I → K une fonction continue. On consid` ere l’´ equation diff´ erentielle lin´ eaire suivante :
ay
00+ by
0+ cy = f (t) (E)
On appelle ´ equation diff´ erentielle homog` ene (sans second membre) associ´ ee ` a (E) l’´ equation :
ay
00+ by
0+ cy = 0. (E
0)
L’ensemble des solutions S
0de (E
0) est stable par combinaison lin´ eaire, c’est ` a dire :
∀λ, µ ∈ K , ∀f, g ∈ S
0, λf + µg ∈ S
0. Propri´ et´ e 10
Preuve.
Pour r ∈ K , la fonction t 7→ e
rtest solution de (E
0) sur R si et seulement si ar
2+ br + c = 0.
Propri´ et´ e 11
D´ efinition.
On appelle ´ equation caract´ eristique associ´ ee ` a (E) l’´ equation ar
2+ br + c = 0 d’inconnue r ∈ C .
On consid` ere trois nombres a, b, c ∈ C o` u a 6= 0, et l’´ equation diff´ erentielle :
ay
00+ by
0+ c = 0 (E
0)
Soit ∆ = b
2− 4ac le discriminant de l’´ equation caract´ eristique.
Si ∆ 6= 0, l’´ equation caract´ eristique admet deux racines complexes distinctes r et r
0. Les solutions complexes de (E
0) sur R sont les fonctions de la forme t 7→ λe
r1t+ µe
r2t, (λ, µ) ∈ C
2.
S
0= n
t ∈ R 7→ λe
rt+ µe
r0t; (λ, µ) ∈ C
2o
.
Si ∆ = 0 : l’´ equation caract´ eristique admet une racine double r = −
2ab∈ C . Les solutions complexes de (E
0) sur R sont les fonctions de la forme t 7→ (λ + µt)e
rt, (λ, µ) ∈ C
2.
S
0= n
t ∈ R 7→ (λ + µt)e
rt; (λ, µ) ∈ C
2o
. Propri´ et´ e 12 (R´ esolution de l’´ equation homog` ene dans C )
Preuve. Soit r une solution de l’´ equation caract´ eristique (qui existe toujours sur C ). La fonction t 7→ e
rtest solution de (E
0) sur R .
Posons maintenant y(t) = u(t)e
rtavec u une fonction de classe C
2sur R . On montre alors que y est solution de (E
0) sur R si et seulement si u est solution de l’´ equation :
au
00(t) + (2ar + b)u
0(t) + (ar
2+ br + c)u(t) = 0.
Puisque ar
2+ br + c = 0 et r + r
0= −b/a, soit 2ar + b = a(r − r
0), celle-ci s’´ ecrit : u
00(t) + (r − r
0)u
0(t) = 0.
On obtient ici une ´ equation diff´ erentielle lin´ eaire d’ordre 1 en u
0 Si ∆ = 0, alors r = r
0et l’´ equation devient u
00(t) = 0, d’o` u :
∃λ, µ ∈ C : u(t) = λ + µt et y(t) = (λ + µt)e
rt.
Si ∆ 6= 0, alors r et r
0sont distinctes, et la r´ esolution de l’´ equation donne u
0(t) = λe
(r−r0)tavec λ ∈ C , et donc :
∃λ, µ ∈ C : u(t) = λe
(r−r0)t+ µ et y(t) = λe
rt+ µe
r0t.
On consid` ere trois nombres a, b, c ∈ R o` u a 6= 0, et l’´ equation diff´ erentielle :
ay
00+ by
0+ c = 0 (E
0)
Soit ∆ = b
2− 4ac le discriminant de l’´ equation caract´ eristique.
Si ∆ > 0 : l’´ equation caract´ eristique admet deux racines r´ eelles distinctes r et r
0. Les solutions de (E
0) sont alors les fonctions de la forme : t 7→ λe
rt+ µe
r0t, (λ, µ) ∈ R
2.
Si ∆ = 0 : l’´ equation caract´ eristique admet une racine double r ∈ R . La solution g´ en´ erale de (E
0) est x 7→ (λ + µx)e
rx, (λ, µ) ∈ R
2.
Si ∆ < 0 : l’´ equation caract´ eristique admet deux solutions complexes non r´ eelles α ± iβ, (avec (α, β) ∈ R
2). La solution g´ en´ erale de (E) est x 7→ e
αx(λ cos(βx) + µ sin(βx)), (λ, µ) ∈ R
2. Propri´ et´ e 13 (R´ esolution de l’´ equation homog` ene dans R )
Remarque. Comme vu dans le chapitre pr´ ec´ edente, le troisi` eme point peut se r´ e´ ecrire sous la forme x 7→
e
αx(A cos(βx + φ)), avec (A, φ) ∈ R
2.
Preuve. Notons d’abord que les solutions ` a valeurs r´ eelles de cette ´ equation sont des solutions ` a valeurs complexes caract´ eris´ ees par le fait qu’elles sont ´ egales ` a leur conjugu´ e). On a donc selon le signe du discriminant :
si ∆ > 0, l’´ equation caract´ eristique a deux racines distinctes r < r
0. Les solutions complexes sont les fonctions de la forme :
t 7→ λe
rt+ µe
r0tavec (λ, µ) ∈ C
2. Ces solutions sont r´ eelles si pour tout t ∈ R
λe
rt+ µe
r0t= ¯ λe
rt+ ¯ µe
r0tsoit si λ = ¯ λ et µ = ¯ µ (quitte ` a prendre t = 0 ou ` a faire t → +∞).
Inversement si λ = ¯ λ et µ = ¯ µ, l’´ egalit´ e pr´ ec´ edente est bien v´ erifi´ ee.
Les solutions r´ eelles dans ce cas sont donc les fonctions de la forme t 7→ λe
rt+ µe
r0tavec λ, µ ∈ R . On traite le cas ∆ = 0 de fa¸ con similaire.
si ∆ < 0, l’´ equation caract´ eristique admet deux racines complexes conjugu´ ees α ± iβ. Les solutions complexes sont les fonctions de la forme :
t 7→ λe
(α+iβ)t+ µe
(α−iβ)tavec (λ, µ) ∈ C
2. Ces solutions sont r´ eelles si pour tout t ∈ R
λe
(α+iβ)t+ µe
(α−iβ)t= ¯ λe
(α−iβ)t+ ¯ µe
(α+iβ)tsoit si λ = ¯ µ (quitte ` a prendre t = 0 ou t = π/2β).
Inversement si λ = ¯ µ, l’´ egalit´ e pr´ ec´ edente est bien v´ erifi´ ee.
Si on note λ = a + ib, les solutions r´ eelles sont donc les fonctions de la forme (avec a, b ∈ R ) t 7→ (a + ib)e
(α+iβ)t+ (a − ib)e
(α−iβ)t= e
αt(2a cos(βt) − 2b sin(βt)).
Remarque. On dit que l’ensemble des solutions de (E
0) forme un plan vectoriel, puisque celles-ci sont combi- naisons lin´ eaires de deux fonctions non proportionnelles (que ce soit dans le cas r´ eel ou complexe).
Exemple. D´ eterminer les solutions r´ eelles et complexes de l’´ equation diff´ erentielle y
00+ y
0+ y = 0, et montrer
qu’elles tendent vers 0 en +∞.
2.3 R´ esolution de l’´ equation avec second membre
Soient I un intervalle de R , a, b, c ∈ K (a 6= 0), et f : I → K une fonction continue. On consid` ere l’´ equation diff´ erentielle :
ay
00+ by
0+ cy = f (t) (E)
Alors toute solution de (E) s’obtient en ajoutant ` a une solution particuli` ere y
Pde (E) une solution de l’´ equation homog` ene associ´ ee (E
0). Ainsi l’ensemble S des solutions de (E) satisfait :
S = y
p+ S
0. Propri´ et´ e 14
Preuve.
Remarque.
Pour obtenir l’ensemble des solutions de (E), il faudra donc d´ eterminer une solution particuli` ere de (E), et lui ajouter l’ensemble des solutions de (E
0) (dont on a vu la forme).
L’ensemble S est donc la somme d’un point y
pet de combinaisons lin´ eaires de deux fonctions non propor- tionnelles. On dit alors que S est un plan affine.
Soient I un intervalle de R , a, b, c ∈ K (a 6= 0), et f
1, f
2: I → K des fonctions continues sur I et les
´
equations diff´ erentielles :
(E
1) : ay
00+ by
0+ cy = f
1(t) et (E
2) : ay
00+ by
0+ cy = f
2(t)
Si y
1est solution sur I de (E
1), y
2est solution sur I de (E
2), alors pour tout λ, µ ∈ K , λy
1+ µy
2est solution sur I de :
ay
00+ by
0+ cy = λf
1+ µf
2. Propri´ et´ e 15 (Principe de superposition)
Preuve.
On consid` ere des nombres a, b, c, λ ∈ K (o` u a 6= 0), une fonction polynomiale P ` a coefficients dans K et l’´ equation diff´ erentielle lin´ eaire :
ay
00+ by
0+ c = e
λtP (t). (E)
Alors l’´ equation (E) a au moins une solution particuli` ere de la forme t 7→ e
λtt
mQ(t) o` u Q est une fonction polynomiales ` a coefficients dans K telle que deg(Q) = deg(P ) et :
m = 0 si λ n’est pas racine du polynˆ ome caract´ eristique,
m = 1 si λ est racine simple du polynˆ ome caract´ eristique,
m = 2 si λ est racine double du polynˆ ome caract´ eristique,
Propri´ et´ e 16 (Solution particuli` ere avec second membre exponentiel-polynˆ ome)
Exemple. D´ eterminer les solutions r´ eelles de (E) : y
00− 3y
0+ 2y = xe
2x.
L’´ equation caract´ eristique de (E) est r
2− 3r + 2 = 0, dont les solutions sont 1 et 2. Ainsi la solution g´ en´ erale de l’´ equation homog` ene associ´ ee ` a (E) est x 7→ λe
2x+ µe
x, (λ, µ) ∈ R
2.
Comme 2 est solution simple de l’´ equation caract´ eristique, on cherche une solution particuli` ere sous la forme y : x 7→ xQ(x)e
2x, avec Q fonction polynomiale de degr´ e 1, donc il existe (a, b) ∈ R
2telles que Q(x) = (ax +b). y est deux fois d´ erivable comme produit de fonctions qui le sont, et y
0(x) = (2ax +b)e
2x+2(ax
2+bx)e
2x= (2ax
2+ 2bx+ 2ax +b)e
2x, puis y
00(x) = (4ax + 2b + 2a)e
2x+ 2(2ax
2+ 2bx+ 2ax +b)e
2x= (4ax
2+ 4bx+ 8ax + 4b + 2a)e
2x. En reportant dans (E), il vient
xe
x= (4ax
2+ 4bx + 8ax + 4b + 2a)e
2x− 3(2ax
2+ 2bx + 2ax + b)e
2x+ 2(ax
2+ bx)e
2x= 2axe
2x+ (b + 2a)e
2xdonc 2a = 1 et b + 2a = 0 par unicit´ e des coefficients d’un polynˆ ome, i.e. a =
12et b = −1.
Une solution particuli` ere est donc x 7→ (
12x
2− x)e
2xet la solution g´ en´ erale de (E) est x 7→ (
12x
2− x)e
2x+ λe
2x+ µe
x, (λ, µ) ∈ R
2.
2.4 R´ esolution avec conditions initiales
D´ efinition.
Etant donn´ ´ es trois nombres a, b, c de K (a 6= 0) et une fonction continue f : I → K , on consid` ere l’´ equation diff´ erentielle :
ay
00+ by
0+ cy = f (t). (E)
Le probl` eme de Cauchy associ´ e ` a un triplet (t
0, y
0, y
00) ∈ I × K
2est la recherche des solutions de (E) v´ erifiant les deux conditions initiales y(t
0) = y
0, y
0(t
0) = y
00.
Pour (t
0, y
0, y
00) ∈ I × K
2, le probl` eme de Cauchy associ´ e aux conditions initiales y(t
0) = y
0, y
0(t
0) = y
00admet une solution unique sur I.
Propri´ et´ e 17
On consid` ere trois nombres a, b, c de R (a 6= 0), une fonction continue f : I → R et l’´ equation diff´ erentielle :
ay
00+ by
0+ cy = f (t). (E)
(1) Une seule courbe int´ egrale d´ efinie sur I passe par le point M
0(t
0, y
0) de I × R avec une tangente de pente donn´ ee y
00∈ R en ce point.
(2) Deux telles courbes int´ egrales distinctes ne peuvent se couper dans I × R avec une tangente commune.
Propri´ et´ e 18
Preuve. Le premier point est une reformulation du r´ esultat pr´ ec´ edent. Montrons le deuxi` eme point : supposons que deux courbes int´ egrales se coupent en M
0(t
0, y
0) avec une tangente commune de pente y
00∈ R . Notons y
1et y
2les solutions de (E) sur I correspondantes. Elles sont donc toutes deux solutions du mˆ eme probl` eme de Cauchy :
(E) y(t
0) = y
0y
0(t
0) = y
00Par unicit´ e, on a donc y
1= y
2.
Remarque. La seule solution de (E
0) : ay
00+ by
0+ cy = 0 telle que y(t
0) = y
0(t
0) = 0 est la fonction nulle. En
effet, la fonction nulle est solution de (E
0). Et par la proposition pr´ ec´ edente, c’est l’unique solution telle que
y(t
0) = y
0(t
0) = 0.
2.5 Application aux oscillateurs lin´ eaires
Consid´ erons le mouvement d’une masse m suspendue ` a un ressort vertical de raideur K et de longueur L, et soumise ` a une force de frottement fluide (par exemple en pla¸ cant l’oscillateur dans un liquide visqueux) F ~
f= −α~ v.
1. En utilisant le principe fondamental de la dynamique, montrer que l’´ equation du mouvement est r´ egie par l’´ equation diff´ erentielle :
z
00+ 2λz
0+ ω
20z = 0 avec
( 2λ =
mαle coefficient d’amortissement de l’oscillateur ω
0=
q
km