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La théorie de Ritz du phénomène de Zeeman

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00242492

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242492

Submitted on 1 Jan 1911

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A. Cotton

To cite this version:

A. Cotton. La théorie de Ritz du phénomène de Zeeman. Radium (Paris), 1911, 8 (10), pp.363-373.

�10.1051/radium:01911008010036301�. �jpa-00242492�

(2)

tableau suivant, on verra que le radiothorium disparait

avec une vitesse qui indique, au commencement, une

période de trois ou quatre mois. La courbe des loga-

rithmes n’est pas unc ligne droite; ceci est dù, sans doute, a la nouvelle fornlation de mésothorium. Les dcm oxydes, plus ou nioins richcs en thorium, mon-

trent aussi une chute semblable de leur activité. Les chiffres dans la colonuc pour le radiothoriuln sont obtenus par soustraction de 7, activité de l’oxyde seul

sans produits, de l’activité totale.

Il faut prendre ces valeurs comme étant seulc-

ment approximatives. Je me propose d’en faire uiie étude plus complète en prenant des échantillons

beaucoup plus grands.

Jusqu’à maintenant on a signalé le radiothorium

comme ayant unc période de deux ans, mais il est possible que dans toutes les expériences faites à ce sujet il y ait eu du mésothorium présent. M. Blanc 1

fit des déterminations très soignées en utilisant un produit de radiothorium extrait des sédiments

d’Échaillon, mais il l’employa a l’état d’hydrates

contenant du fer et il est bien possible que le fer ait entraîné une partie du mésothorium dans le sédiment.

Il est à remarquer qu’il dit due quand il commença

ses mesures, après avoir gardé la substance pendant

six mois, l’activité tomba plus rapidement pendant

le premier mois et dcmi que plus tard. Pour calculer

la constante il n’a pas employé ces premières mesures.

1. BLANC. Phys. Zeitschr., (1907) 321.

Dans le cas de l’oxyde de thorium employé ici le

mésothorium n’avait pas beaucoup de raison de rester-

Les solutions précipitées par l’ammoniaque furent

très diluées, environ 1 décigramme dans 1h0 ou

200 cm3 et les précipitations furent répétées un assez grand nombre de fois. En outre, le thorium ne conte- nait pas de fer et lui-même n’a pas beaucoup de pouvoir entraînant.

Conclusions.

1. La thorite contient du thorium et ses produits

de transformations radioactives, et en petite quantité

de l’uranium et ses produits aussi, lnais pas d’au- tres corps actifs.

2. Le lnésothoriuln est retenu par des sulfates inso- lubles, mais probablement incomplètenlent dans un premier traitement, autrement l’activité du thorium dans la solution obtenue par lavage du résidu de sulfates par l’eau et mesurée un an après le traite- ment aurait été plus petite. Par des précipitations ré- pétées par l’amnioniaque d’un sel de thorium tout le mésothorium est probablement mis en solution.

Il est précipité en partie avec les carbonates des alcalino-terreux, et avec les oxalates en solution acide,

et il est entrainé par l’hydrate de fer.

5. Les activilés relatives trouvées pour les diffé-

rents produits du thorium en équilibre s’accordent

avec la théorie que l’émanation donne quatre parti-

cules o,..

4. Le ihorium a une activité propre à lui-même mais très petite, indiquant un groupe de particules x

de petit parcours, peut-être un peu plus de deux cms.

5. Le radiothoriunl a une période de quelques

lnois seulement ei un parcours de deux cms.

Je désire exprimer ma très vive reconnaissance à Mme Curie pour le bienveillant accueil qu’elle m’a

fait dans son laboratoire. De même je remercie bien

sincèrement Mme Curie et M. Debierne pour les bons conseils qu’ils ont bien voulu me donner au cours de

ce travail.

[Manuscrit reçu le 1 el aoîit 1911.]

La théorie de Ritz du phénomène de Zeeman

Par A. COTTON

[École Normale Supérieure.

2014

Laboratoire de Physique].

La puhlic1Lion des 0152uvres complètes de W. Ritz 1

me fournit une occasion de parler ici d’une théorie

1. DL WALTHER HI rz publiées par la Société sul,>e de

physique. Gauthier-Villars à Paris, 1911.

que ce regrette physicien, un an avant sa mort préma- turée, avait donné du phénomène de Zeeman et qui

n’a pas, je crois, suffisamment attiré l’attention. Rilz l’a exposée, sous une forme très concise, à la fin de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01911008010036301

(3)

son mémoire Magnetische Alolufelder und Sewen- spektra1 il s’occupe princ;ipalement de l’explication.

des relations numériques entre les fréquences des raies appartenant à ces familles naturelles que sont les séries. Tandis que les travaux de Rilz dans cette der- nière direction ont reçu, déjà de son vivant, et même

tout récelnment encore 2, des vérifications qui en ont

montré l’importance, l’explication qu’il a proposée du changement magnétique des raies n’a guère été re- marquée et n’a fait l’objet d’aucune discussion.

Je crois cependant que cette partie du mémoire de Iliilz se montre, elle aussi, suggestive. J’ai cherché moi-même à en faire une application a un cas particu-

lier : celui de l’effet Zeeman positif tel qu’il se ren-

contre dans les spectres des corps gazeux. Mais avant de donner quelques détails sur ce cas particulier, je

voudrais indiquer en quoi consiste la théorie même de Ritz. L’auteur l’a publiée sous une forme concise, parfois un peu difficile à suivre (il y a çà et quelques

fautes d’impression). Il se réservait, je crois, de la reprendre, de la modifier peut-être; la mort ne

le lui a pas permis. Sans m’astreindre à suivre l’ordre

qu’il avait adopté lui-même, je chercherai à donner de

sa théorie une idée assez complète, en donnant çà et là des explications complémentaires. J’ajouterai quel-

ques remarques personnelles, et je proposerai en par- ticulier une explication, différente de celle de Ritz, bien qu’elle découle de sa théorie même, des change-

lnents magnétiques remarquables dcs raies du sodium.

I

Dans le mémoire de Ritz, les hypothèses sur la

constitution de l’atome faites pour expliquer la répar-

tition des raies en séries jouent un rôle prépondérant;

la notion de champ intra-atomique intervient à chaque

instant. Il y a cependant avantage, je pense, à indiquer

dès le début les hypothèses que fait Ritz spéciale-

ment en vue d’expliquer le phénomène de Zeeman ;

elles sont, dans une certaine mesure, indépendantes

du reste du travail. Elles ont quelque rapport avec

celles que faisait, dès 1899, Preston3, Ce dernier avait cherché à expliquer les caractères du phéno-

lnène de Zeeman en admettant certains mouvements de rotation et d’oscillation des orbites des électrons,

produits par le champ magnétique : il se reportait à

un travail de Johnston Stoney qui avait cherché,

en 1891, à rendre compte de cette façon de ces dou-

blets et triplets naturels que l’ou observe dans certains

spectres, en l’absence de tout champ magnétique

extérieur. Ilitz suppose, au contraire, des luouvements de l’atome lui-même

-

ou, d’une façon plus pré-

1. W. RITZ. Ann. d. Plcys., 25 (1908) 660.

2. Voir BIRGE. Astroph. Journal, 32 (1910) 112. (lamlc (les

spcctrias des métaux alcalins et de l’hélium.) 5. PRESTON. Phil. illag., 47 (1899) 165.

cise, dans l’atome placé dans le champ magnétique.

Considérons dans cet atome une certaine droite

particulière Ho (ce sera, pour Ritz, la direction d’un

champ intra-atomique, mais il est inutile d’en pré-

ciscr dès à présent la nature) : Ritz admet en premier

lieu que llo tourne autour des lignes de lôrce du champ Il de l’électro-aimant, avec une vitesse angu- laire w’ proportionnelle tt l’intensité du champ. Nous

retrouvons ici, mais sous une forme un peu modifiée,

la conception tourbillonnaire du champ magnétique.

Cette idée est déj à ancienne, elle se présente d’ail-

leurs tout naturellement à l’esprit, si l’on réfléchit

qu’un champ magnétique a la symétrie d’un cylindre

tournant (P. Curie) : il est donc possible d’admetlre

a priori que dans un tel champ il y a effectivement

quelque chose qui tourne. On a d’abord admis, avec

Lord Kelvin et Maxwell, que ce quelque chose était l’élher, et cette hypothèse ne s’était pas montrée sté- rile. Elle avait permis à Tait de prévoir le change-

ment magnétique des raies spectrales; elle avait aidé Zeeman lui-même, comme il l’a expressément indiqué,

à le découvrir effectivement. Henri Becquerel avait

utilisé la nlême hypothèse dans un essai de théorie de la polarisation rotatoire magnétique, et lorsque

Zeeman eut publié sa découverte. Becquerel avait

cherché à rattacher à la fois à ce mouvement tour- billonnaire la.polarisation rotatoire magnétique et ce changement magnétique des raies. Ces deux sortes de

phénomènes ont entre eux, en effet, comme l’ont

montré les travaux de Larmor, Fitz3erald, Voigt, etc...,

des rapports étroits.

Cependant l’hypothèse d’un mouvement tourbillon- naire de l’éther appliquée à l’explication de la pola-

risation rotatoire magnétique soulevait quelques ditii-

cultés. En les signalant en 1899, j’ai remarquéi qu’elles disparaîtraient peut-être si l’on admettait,

comme cela avait été déjà proposé, un mouvement

tourbillonnaire de la lnatière elle-même. Il est donc intcressant de remarquer que par une voie toute dif-

férente, Ritz est conduit à admettre un mouvement

de rotation de l’atome ou d’une partie de l’atome.

Ce mouvement tourbillonnaire atomique ne suffi-

rait pas pour rendre compte de tous les faits observés dans l’étude du phénomène de Zeelnan. C’est pour-

quoi Ritz admet que la droite Ilo peut en outre effec-

tuer des oscillations dans le champ magnétique.

Preston et Fitzgerald, qui se préoccupaient de certains

cas où les vibrations parallèles aux lignes de force

donnent plusieurs composantes dans l’observation transversale, avaient déjà remarqué qu’un mouve-

ment oscillatoire périodique peut entraîner une varia-

tion périodique de l’amplitude de ces vibrations et que, par suite, le spectroscope doit donner plusieurs composantes au lieu d’une seule. Si on examine, par

exemple, une vibration harmonique a Cos iit dont

1. LE PHÉNOMÈNE DL ZEEMAN, Collectioti Scientia, p. 81.

(4)

l’omplitmle a est elle-même supposée varier cn fonc-

tion du temps suivant la loi Cos ci, on doit avoir deux raies. On a en effet :

Examinons ces oscillations supposées, abstraction faite du mouvement tourbillonnaire. Le cas particu-

lièrement simple que nous venons d’examiner, l’amplitude varie suivant l’expression cos ci, s’obtien-

drait si la droite Ho effectuait simplement dans le champ extérieur JI des oscillations pendulaires. Or imaginons que l’atome placé dans un champ magné- tique soit soumis à un couple proportionnel au carré

du ch.imp : comme il ne peut, par suite des mouve-

ments thermiques, prendre dans le champ une position d’équilibre stable, il effectuera précisément des oscil-

lations dont la fréquence, proportionnelle à c, variera proportionnellement à H. L’hypothèse des oscillations de Ritz se rattache donc, elle aussi, à une autre hypothèse connue. On sait que divers phénomènes,

tels que celui de la biréfringence magnétique des liquides aromatiques que nous avons étudiée, H. Mou- ton et moi, conduisent aussi à admettre que les mo-

lécules (non plus les atomes) sont soumises à un couple directeur quand on les place dans un champ magot’tique. D’autre part, dans d’autres théories

(celle de Voigt tout d’abord) du phénomène de Zeeman,

on a été aussi conduit à admettre l’orientation par le

champ des objets vibrants considérés, et même une

orientation complète.

Ilitz fait sur ces oscillations des hypothèses plus générales, le mouvement pendulaire simple n’étant

évidemment qu’un cas très particulier. Appelons 6 l’angle variable des directions positives Ho et H, et Y l’angle, que nous supposerons également variable (indépendamment du mouvement tourbillonnaire),

fait par le plan des deux champs Ho H avec un plan

de référence fixe. Ritz admet d’une façon générale

que Ies lignes trigonométriques sin 0, cos 0, sin v, cos ! sont représentées par des développements rapi-

dement convergents de la forme suivante, oii les coef-

ficients c sont supposés proportionnels au champ Il :

qui se réduisent à des séries de Ir’ourier dans le cas

où les oscillations de l’atome sont périodiques. Dans

ce cas les angles eux-mêmes sont exprimables par des séries de Fourier et leurs développements prendront

la forme :

Si alors on superpose ces oscillations périodiques

au mouvement tourbillonnaire envisagé plus haut, on

arrivc pour représenter le mouvement résultant de Ho

aux équations suivantes données par Ritx :

où les constantes w’ et c varient toutes deux propor- tionnellement au champ. Ce mouvement résultant

n’est lui-même périodique que s’il y a un rapport simple entre to’ et c, c’est-à-dire entre la période du

mouvement tourbillonnaire et celle des oscillations.

il

Telles sont les hypothèses que fait Ritz spécialement po u r e x pl iqu er le phénornèn e de Zeein a n . ,i d m e 1 ton s-1 e s

sans les discuter et sans nous demander pour le moment

quelle est la cause des mouvements supposés. La

source lumineuse proprement dite fait partie de

l’atome. Quelle que soit l’idée que l’on se fasse de

cette source élémentaire, les mouvements atomiques

vont modifier les vibrations reçues par le spectro- scope et l’observateur verra les raies spectrales se

modifier.

Quelles seront ces modifications? Dans certains cas, ce problème peut se ramener à un simple problème

de cinématique. Pour faire comprendre qu*il peut en

être ainsi, je ferai d’abord sur la nature de la source une hypothèse particulière, entièrement distincte de celle faite par Ritz que j’examinerai ensuite. L’atome tout entier, ou une partie de l’atome, est animé des

mouvements supposés plus haut lorsqu’on fait inter- venir le champ magnétique H: dans les deux cas

j’appelle S cette partie mobile, que j’assimilerai à

un corps solide. A ce solide se trouvera rattaché une masse m chargée électriquement (charge e), mais ayant, comme un ion, une très faible valeur du rap-

port e m de la charge à la masse : le lien sera par

exemple constitué par des forces électrostatiques.

Supposons d’abord que le champ extérieur n’existe pas : nous admettrons que cet ion vibre par rapport

à S, sous l’inflnence de ces forces. Ces vibrations propres de l’ion ont la fréquence qui correspond à la

raie primitive, nous les détinirons par rapport à un système d’axes x’ y’ z’ pris dans le solide S.

Plaçons maintenant le système dans le champ Il.

Le rapport e m étant petit nous pourrons négliger l’ac-

tion électromagnétique directe du champ H sur les

vibrations de la masse chargée. D’autre part les mouve-

ments atomiques supposés sont lents par rapport aux

vibrations lumineuses, nous pouvons donc négliger,

au moins en première approximation, la force cen-

(5)

trifuge, la force centrifuge composée (accélération

de Coriolis) et admettre que le mouvement vibratoire

de l’ion, rapporte au système d’axes e-’ y’ N’ reste

défini par les mêmes équations que tout il l’heure, lorsque le mouvements de S n’existait pas. l’rcnons maintenant un systèmes d’axe Ox y z fixes, où l’axe

des par exemple sera dirigé parallèlement au champ

H : c’est par rapport à ce systèmc. d’axes fixes qu’il

faudra chercher le mouvement de la source de lumière pour avoir le mouvement vibratoire cherche. C’est bien

un problème de cinématique, il se résout par un simple changement d’axes. Dans le cas général ou le 11louve-

ment de S, par suite des axes mobiles Ox’ g’ z’, est quelconque, la position de ces axes est définie par les trois angles 0, Y, Q d’Euler, et les formules d’Euler

(que j’aurai occasion de rappeler plus loin) suffisent

à faire la transformation. Or il se trouve que la l’oriiie même de ces relations conduit aussitôt â mettre en

évidence quelques-uns des caractères importants des

vibrations modifiées par le champ magnétique. C’est, je pense, cette remarque qui a conduit Ritz à admettre l’existence des mouvements atomiques.

Mais Ritz ne traite pas un simple problème de ciné- matique. Il admet que la source de lumière est un

électr’on, avec la valeur connue du rapport - m de la

charge à la masse. Il ne lui est donc pas permis de négliger, dans tous les cas, l’action directe que le

champ magnétique extérieur II exerce sur les vibra- tions propres de l’électron luminifère. Pour que le

problème qui se pose alors, qui est un problème

de dynamique, soit défini, je dois donc indiquer com-

ment se produisent, d’après Ritz, les vibrations propres de l’électron, lorsque l’atome n’est pas placé

dans le champ de l’électro-aimant.

Ces vibrations propres ne se produisent pas, comme celles de l’électron de la théorie élémentaire de Lorentz,

sous l’action de forces élastiques, l’électron n’est pas attiré par un centre fixe par une force proportion-

nelle au déplacement. Elles sont, comme on sait,

produites dans les idées de Ritz, par des forces pro-

portionnelles a la vitesse. Ritz a été conduit, pour

expliquer les lois de la répartition des raies dans les séries spectrales, à admettre qu’il existe dans les

atomes des champs magnétiques intra-atomiqucs très intenses, indépendants de la température. La droite II0 tlu’il considère, c’est la direction des lignes de force

de ce champ intérieur : l’électron luminifère tourne

dans ce champ; c’est la valeur de ce champ qui régit

la période de la raie lorsque la source n’est pas placée

dans un électro-aimant. Comment ce champ est-il constitué, comment Ritz est-il conduit à le supposer

produit par des aimants élémentaires, identiques dans

des corps différents, analogues u ces 1nagnétons (lue P. Weiss met en évidence dans les atomes para- mannétipnes, cela ne nous intéresse pas actuellement;

puisque nous ne nous occpoons pas ici de l’explication

même des séries spectralt s.

Il snfll d’admettre que le champ Ho existe et que l’électron luminifère est assujettie à se mouvoir dans un plan normal à Ho. On trouve alors aussiôt qu’il y décrit

une trajectoire circulaire, avec une vitesse angulaire

constante, facile à calculer en fonction de Ho. La pnl-

sation n0 correspondante est égale a e H0 m (unités élec- tromagnétiques), la fréquence l k0 de la raie, définie

comme le font les ’ spectroscopistes (évaluée par con- séquent en prenant le centimètre comme unité de

longueur), s’en déduira en divisant n0 par 2 7r v (v vi-

tesse de la lumière). Un électron luminifère, s’il était seul, enverrait ainsi, dans la direction llo, de la lulnière

polarisée circulairemcnt; mais la source réelle com-

prenant un grand nombre d’atomes et d’électrons,

avec des orientations diverses pour les droites Ha, la lumière réellement produite sera de la lumière natu-

relle, la raie ayant toujours la fréquence 1 k0 reliée très

simplement au champ atomique et qui permet de

calculer sa valeur.

Créonsmaintenant le champ magnétique extérieur H,

et appelons x y z les coordonnées de l’électron lurni- nifère e, rapportées à trois axes rectangulaires fixes :

l’axe 0z sera dirigé suivant les lignes de force du

champ H, l’axe Oy, par exemple, vers l’observateur lors de l’observation normale au champ; de plus lorsqu’on

amène Ox sur Oy, un observateur placé du coté des z positifs voit la rotation s’effectuer en sens inverse des

aiguilles d’une montre. Si nous arrivons à calculer

ces coordonnées x y z, nous aurons résolu la ques- tion.

Pour cela Ritz calcule d’abord les coordonnées auxiliaires M v, qui définissent la position de e dans

le plan normal au champ moléculaire Ho, cette par- ticule est assujettie à se mouvoir. Les axes Ou, 0c

sont rectangulaires, et 0v est la projection de Oz sur

le plan la particule se meut. Ces coordonnées u v une fois trouvées, on aura x y gg par un changements

d’axes.

Calcul de u, v.

-

Ce calcul est fait en utilisant les

équations de Lagrange. Hitz calcule l’énergie ciné- tique

de la particule chargée , en !’exprimant en fonction

de u, v, et des dérivées u’, v’, de ces quantités par rap-

port au temps. Il calcule, d’autre part, le travail des forces électromagnétiques pour des déplacements vir-

tuels lu, ôv.

Ce iravail virtuel étant mis sous la forme :

(6)

il écrit les équations d(B Lagrange 1 :

On a ainsi des équations différentielles qui per- mettent de calculer u et u. Ces équations se simpli-

fient en utilisant les renlarques, que Ritz utilise

encore dans la suite, que le champ extérieur H est

très petit (rapport de l’ordre 10-4) vis-à-vis du

champ intra-atomique IIO dont on connaît la grandeur,

et que l’on sait d’avance que les changements de périodes sont petits.

Ces équations simplifiées s’écrivent alors en dési- gnant les dérivées par des lettres accentuécs :

Si Y’ et 0 étaient constants, on aurait immédiate-

ment la solution particulière

ni étant l’une des racines de l’équation du second degré:

Cette racine n1 se distingue facilement, l’autre ayant un ordre de grandeur inacceptable et donnant

donc des termes négligeables dans la solution géné-

rale. Elle a, comme valeur approchée :

Lorsque Y’ et 0 varient tous deux, on a la solution suivante qui satisfait atix-équations (2) avec les ap-

proximations admises par Ritz : On pose

1. Il y a dans l’expression de (3 A donnée par Ritz (loc, cil., p. 677) des fautes d’impression à corriger : on mettr a dans la

seconde ligne de cette expression le facteur E c (oit c désigne la

vitesse de la lumière), on remplacera Il av + v ait par u ôu -E- v Ev.

Dans la suite du calcul, on multipliera dans l’équation du

second degré de la page G7R le termcdT cos 0 par vo, et page 681

on remplacera Ho par H dans 1" expression de Q.

Je dois faire remarquer que j’ai dû, pour diverses raisons, m’écartcr ici quelque peu des notations de Ritz. Je désigne,

comme dans mon précédent article, les pulsations par la lettres.

Je remplace la lettre m de Ritz par c en réservant m à la vitesse angulaire caractéristique d’un électron libre.

et on a alors

ou, sensiblement

On connaît cos 0 et Y en fonction du temps par les relations (1) que je récris :

n1 est la fonction du temps donnée par (5)’; on peut donc calculer Q : on a les valeurs de u et v. Ritz remarque que dans l’expression de n il y a des termes constants et des termes fonctions périodiques du temps : il les sépare les uns des autres, ce qui donne

où S désigne une série trigonométrique les argu- ments sont des multiples de ct, et ê la quantité sui-

vante (proportionnelle au champ H, de même que c et w)’ :

On trouve alors que u, v, sont des sommes de tei-mos

de la forme

ou

où ni est un coefficient numéridue : 0, 1, 2,...

e est la quantité qui vient d’être définie : il faut rc-

marcluer dès à présent que si on change le signe de

cos 0, par conséquent de ao an bn , etc., cette quantité

e change de signe : ce résultat va être utilise dans un instant.

Calcul de x y z.

-

Pour chercher enfin les coor-

données x y z rapportées aux axes fixes, il suffira de faire le changement d’axes. Il s’effectue, avec les défi- nitions admises par Ritz pour 6 et Y1, à l’aide des

I. 6 est toujours l’angle de H0 et de H; d’autre part Ritz désigne par 7r l’angle des plans Oz x et 011x. Il choisit

sans doute cette notation parce que l’anglu v ainsi défini est,

commc 0, l’un des trois angles d’Eulcr : Quand on étlidle le mouvement d’un corps solide autour d’un point fixe, on définit la position du trièdre mobile Ox’ y’ z’ par rapport au iriedrc fixe Ox y z en donnant l’angle 0 de Oz’ avec Oz; l’angle "¥ de 0,(

avec l’intersection OR du plan x’ y’ et du plan x y; enfin

l’angle Q de OR avec Ox’.

Dans ce cas les formules d’Euler sont :

Les formules (5) de Ritz, qu’on établit aussitôt directement,

(7)

formules suivantes:

Cherchons d’abord la valeur de z dont l’expression

est ]a plus simple, puisque le facteur sin 0 ne dépend

pas de Y et par suite de (Ü’. On peut exprimer sin 0,

comme cos 0.. par une série trigonométrique. On a en

effet:

La relation (1) donne le développement de cos 0;

dans le second memhre on ren1placera les puissances

des sinus et cosinus par les sinus ou cosinus des mul-

tiples de et.

L’expression de z peut donc, cornme celle de v lui- même, se mettre sous la forme d’une somme de termes siniis ou cosinus, de la forme

Nous avons admis pour cos 0 un signe déterminé.

Si 1’>ii admet que les deux signes de cos 0 sont éga-

lement possibles, c’est-à-dire que le vecteur Ho pent occuper, dans les différents atomes, l’une ou l’autre des deux orientations qui ne dillèrent que par le sens du vecteur Ho, l’expression de z devient une somme

de termes de la forme

La valeur de z ainsi trouvée nous donne les vibra- tions parallèles au champ, qui se propageront à angle

droit des lignes de force. Les pulsations np des com- posantes correspondantes sont données par la relation :

Passons aux valeurs de x, y. Examinons d’abord

un cas particulier : supposons que dY dt soit constant et

é;al il w’ (tous les coefficients oc, B... nuls), et don-

nons aussi à cos 0 une valeur constante. Les deux

premières équations (5) se réduisent alors, en choisis-

sant, pour simplifier l’écriture, l’origine du temps de façon que Yo = 0, à

peuvent aussi se déduire de ces dernières en faisant z’ = OÎ

.rl - u, y’ = v, p - 0. L’angle p est nul : pour l’application

des équations de Lagrange on peut prenclre des axes quelconque

dans le plan normal à Ho et Hitz a pris comme axe OL’ la pro-

jection de Oz sur ce plan.

1. Ou trouvera p. ex. les formules d’Euler donnant ces puis-

sances dans Encycl. Sc. Malh., tome II, vol. 2, p. 68 de l’Edi- tion française.

’Il et sont, Collltllt’ 011 l’a vit, une :-I0I1111H’ dc termes de la fort-rie sin nt, cos ni. Dans chacun des seconds mcnlbres, remplaçons les produits de sinus et cosinus

par des sommes, nous aurons les valeurs de XI Y, avec

les diverses pulsations caractéristiques mises en évi-

dence. En particulier, les différents termes de l’expres-

sion de x ainsi développée nous donneron t les valeurs

des pulsations ni, des composantes normales aux lignes

de force que montrera l’observation transversale. De

plus, la comparaison des valeurs de x et y développées

montre aussitôt qu’à ces composantes de pulsations nn correspondent des vibrations circulaires des deux sens

dans l’observation longitudinale. Si on remplace, par

exemple, u par un terme cos nt, on a en effet :

Les termes renferi»ant iJ cos 0 se décomposent de

la même manière.

Or ces résultats sont encore valables lorsqu’il s’agit

du cas général dY dt, cos a sont tous deux variables.

On remplace, dans les équatiors (5), cos 0, Sin Y, Cos Y

par leurs développements en séries, et on fait les

mèmes transformations. Si l’on pose, en effet, pour

abréger, dans l’expression de Y (équations "! )

E étant une série trin,otiométri(lue, on anra, par

exemple :

et, dans le second membre, on développera il leur tour

cos E et sin 1 : on pourra écrire, en désignant

par E1 et E2 deux séries trignonométriques :

sin Y et cos I auront des expressions de mêmc forme.

on pourra, comme précédemment, trouver les diverses composantes, à vibrations rectilignes normales au c’iamp, observées dans l’ohservation transversale, et

les vibrations circulaires inverses dans l’obserrati ut

longitudinale. Tenant compte des valeurs trouvées pour ii et v, on voit alors que les pulsations nn des

diverses composante; à vibrations normales au champ

satisfont u la relation

oà m’ est encore un coefficient entier 0, 1, 2, 5, etc.

Le problème, dans le cas de l’enet Zeeman traiis-

versal dont je m’occuperai d’abord plus particulière-

ment, est donc résolu; les places des composantes

(8)

sont données par l’ensemhle des deux formules

Ces formules conduisent, dans le cas général, à un

nombre théoriquement infini de composantes magné- tiques, mais on va voir que ce nombre peut se réduire

pratiqucment à un nombre très limite, les intensités correspondantes pouvant décroitre très rapidement.

De plus on va voir que, dans des cas particuliers, le

nombre des composantes magnétiques ainsi prévues

est en toute rigueur fini et très petit.

III

Avant d’examiner les cas où les formules générales auxquelles conduit le calcul de Ritz se simplifient,

remarquons qu’un certain nombre de résultats géné-

raux de 1 étude du phénomène de Zeeman se trouvent

dès à présent établis par la théorie que nous étu- dions :

L’écart entre deux composantes polarisées de la

même manière varie proportionnellement à l’inten-

silé du champ 11; nous avons vu, en effet, que les

quantités désignées par c, w’, e sont proportion-

nelles à H.

La relation entre les deux cas principaux d’ob-

servation (longitudinale et transversale) résulte aussi-

tôt de l’examen des formules donnant x et y.

Pour aller plus loin, nous supposerons d’abord avec Ritz que la quantité désignée par s est négligeable.

Cette quantité donnée parla relation (4) s’annulerigou- reusement lorsque l’on a, par exemple, dans les équa-

tions (1) ao = 0, c’est-à-dire lorsque le dévelop-

pement de Cos 0 ne renferme pas de terme constant, si les coefficients x, B, etc... sont nuls aussi, c’est-à-dire si la vitesse angulaire de rotation Y’ est constante.

Elle s’annule aussi, toujours si la vitesse angulaire

est constante, si l’on a w’ = 2013, etc... Si s est nul, ou

ni

s’il est très petit vis-à-vis de c, w’ les places des com-

posantes sont données par les formules suivantes : Vibr. parallèles à H : np = no ± nîc in == 0, 1,2,...

(6)

norm.à II : nn=n0±w’±m’c m’=0,1,2,...

Les distantes entre les composantes dans l’obser- vation transversale s’expriment alors d’une façon simple en fortctiorc des deux données londalnentales

w’ et c. Or, j’ai eu l’occasion, en indiquant ici même

les résultats des mesures récentes 1, de signaler que 1. A. COTTON. Le Radiunt,8 (1911) 42. te lecteur est prié de lire dans cet article p. 56, col. 1. BYott/ au lieu de Yoltz; même page, col. 2, lignes 19 et 20, plus réfrangible au

lieu de moins réfrangible, et lig. 2 et 5 au lieu de fig. 5 et 4.

ces formules de Ritz représentent d’une façon satis-

faisante les décompositions magnétiques (symétriques)

observées, même les plus compliquées : il suffit pour cela de donner aux entiers m, rra’ des valeurs très

simples 0, 1, 2, rarement 3 ou 41. C’est déjà un

résultat utile de la théorie de Ritz qu’elle a conduit à

ces formules simples.

Restreignons un peu la généralité des hypothèses

faites sur le mouvement admis dans l’atome : ce mou-

vement résultait de deux mouvements (rotation et oscillations) séparément périodiques, mais n’était pas nécessairement périodique. Supposons qu’il le soit.

Il y a alors une relation simple entre 00’ et c, par

exemple c sera un multiple simple de 00’. Dans ce cas, les formules (6) deviennent

Dans ce cas les distances entre les composantes

s’expriment simplement en fonctions d’une seule donnée tondamentale. La règle de Runge se retrouve

ainsi comme cas particuliei- des formules de Ritz.

Si cette constante unique est elle-même en relation simple avec la vitesse angulaire w = 2013 caractéris-

tique d’un électron libre (si on a, par exemple,

pour fixer les idées w’ = ú»), on s’explique aussitôt

que les écarts des diverses composantes soient souvent, comme Runge l’a remarqué, en relations simple avec l’écart normal: w représente en effet précisément la différence des pulsations des deux composantes latérales du triplet normal de Lorentz.

Simplifions encore le mouvement atomique sup-

posé, en admettant que di dt soit constant et égal à w’

les oscillations de Ho s’effectueront ainsi dans un plan qui tourne avec une vitesse constante autour de h.

Si ces oscillations sont elles-mêmes moins compliquées qu’on ne l’a supposé plus haut, les décompositions magnétiques pourront être plus simples, elles aussi.

Par exemple, admettons à la fois :

et cos 0 ü cos c (t

-

10) ; d’où sin 0 = sin c (t

-

to)

le calcul, indiqué, plus llaut se simplifie,énormément ;

Q se réduit à no (t

-

t,,), est nul, et on a aussitôt (en se dispensant d’écrire t0) :

1. Par exemple on Peut représenter le changement magné- tique de la raie 6145 du Néon Ifig. 22 de l’article cité plus haut)

cu faisant Ut = 2 ou 4 iit’ = 1 ou 5 et on obtient les 12 com-

posantes. Dans le cas de la raie Ù402 du Néon (fig. 24,

15 composantes) on fera par exemple lit= 0, 1 fit’ = 0, 1, 2.

(9)

ce qui peut s écrire :

On obtint ainsi dans l’observution transversale deux

composantes inagnétiques, de pulsations n0+c, pro-

pageant des vibrations parallèles aux lignes de force,

et six composantes propageant des vibrations perpendi- culaires, correspondant aux vibrations circulaires de l’observation longitudinale. Ile ces six composantes les deux premières de pulsations n0 dr c’/ ont une anlplitude deux fois plus grande et une intensité quatre fois plus grande quc les autres de pulsations

il, ± (Ü’ + c) et n0 ± (w’

-

c) . Ce mode de décom- position ne correspond exactement à aucun des cas

trouvés expéril11entale111entjusqu’ici, mais cet exemple simple suffit à montrer que la théorie conduit, pour certains mouvements de Ho, à un nombre fini de composantes magnétiques.

Je citerai un autre des exemples donnés par Ritz, pour faire voir que le nombre des composantes

observées effectivement peut être encore plus petit

que le nombre théoriquement prévu, parce que leurs intensités sont trop faibles i . Admettons encore w’ = e H m, mais posons cette lois :

Cos 0 s’obtient alors sous forme de séric : Ritz obtient encore ici huit composantes; il calcule leurs intensités en admettant que dans les différents atomes, les deux signes de Cos 0 se rencontrent aussi fréquem-

ment l’un que l’autre. Or ces intensités dînèrent énormément les unes dcs autres pour des valeurs coi-

1. Il serait Intéressant de rechercher systématiquement, en employant ne longues poses et plaçant des analyseurs convcnables

sur le faisceau lumineux à étudier, si certaines modifications ma-

gnétiques ne sont pas en fait un pou plus compli’luées qu’on ne

l’a cru jusqu’ici, des composantes faibles étant passées inaper-

çues. Il arrive assez souvent que l’intensité des composantes latérales décrit rapidement il mesure q t’oii ’écarte du centre;

c’est le cas par exemple de la raie i8ll du zinc (fig. 6 de

l’article cité) et des raies analogues. I,e uas inverse, les com- posantes latérales bout les plus fortes est beaucoup plus 1’.1rC;

ua peut cttcr LI raie 12GU de Wolfram (fig. 25).

venables de A. Si l’on fait A = 7t» la raie modifiée se 4

réduit pratiquement â un quadruplet. On trouve en

cflet : deux composantes vibrant parallèlement au champ dont les pulsations sont n0 d- c, et dont les

intensités sont représentées par 0,28; deux compo- santes vibrant perpendiculairement au champ (n0±w’)

dont les intensités sont 0,87 ; enfin quatre compo- santes, dont l’intensité calculée (0,0005) est tout à fait négligeable et qu’il serait très difficile de mettre en

évidence, même si on les recherchait spécialement.

Si on a o/ = 2 c, ce quadruplet représente la dis- position du quadruplet bien connu donné par Di (voir

la fig. 5 de l’article cité). Je remarquerai toutefois

que Rilz n’obtient pas cc quadrupict en vraie gran- deur si l’on admet, comme il le fait, que la source lumineuse e c,t un électron. On a suppose, en effet,,

w’ = e H. Si le second membre a bien la valeur w m

caractéristique d’un électron libre, l’écart entre les composantes extérieures de ce quadruplet serait le

double de l’écart normal, alors que les mcsurcs indi- quent qu’il en est seulement les 5. e reviendrii bien-

3

tôt sur ce point.

Si on a (,)’ = c, le quadruplet prend la disposition

de la figure 29 ; c’est-à-dire qu’on a des doublets égaux

pour les vibrations perpendiculaires et parallèles aux lignes de force. On explique d’une façon analogue, au

moins qualitativement, d’autres types remarquables

de changements, y compris les cas singuliers du triplet

inverse de 11. Becquerel et Deslandres (ug. 26), du quadruplet inverse (fig. 28), etc...

Je ne crois pas qu’il soit utile d’indiquer ici les

solutions particulières indiquées par Ritz dans ces divers cas : on va voir en effet par un exemple que l’on peut arriver de diverses façons à expliquer par la

théorie un mode de changement déterminé. Maisparmi

les types de changements importants, il y en a encore

un (la"il convient particulièrement d’examiner, celui du triplet pur. Son interprétation dans les vues de

Ritz est très simple : admettons que la droite Ho

tourne autour de II en lui restant perpendiculaire.

On aura

par suite x, y, z sont donnés par

ou cncore, ça se dispensant, d’écrire des constantes

(10)

dans les arguments des seconds iiieiiibres :

cc qui représente bien un triplct pur, la dinérence

(tes pulsations des composantes latérales étant ’2 w’. Si l’on suppose CO’ = w (vitesse aiigulaire co’ égale à celle

d’un électron libre), on obtient le triplet pur d’écart double de l’écart normal, observé pour des raies du zinc, du magnésiuin, du cadllliul11, du mercure, etc...

(lig. 4 de l’article cilé).

Les triplets purs des raies non sériées présentent,

comme on l’a vu dans cet article, des écarts qui

varient dans de larges limites. De cela on rend compte

aussitôt en admettant que la vitesse angulaire w’ n’est plus égale à la vitesse co. Ritz a remarqué que les écarts de ces triplcls restent pourtant inférieurs au

double de la valeur normale : il y a en etlet un nombre extrêmement restreint d’exceptions qui mériteraient

une nouvelle étude spéciale. On en conclut donc que w’ ne peut pas dépasser (ou tout au moins ne dépasse

que très exceptionnellement) la vitesse angulaire co, caractéristique d’un électron libre. S’il y a, coinme cela semble se produire, des valeurs privilégiées pour les écarts, en relation simple avec l’écart normal,

c’est due les vitesses (0’ des mouvements tourbillon- naires ne seraient pas, elles non plus, distribuées au

hasard entre 0 ct co.

1V

Une remarque mérite d’être faite à propos de l’ex-

plication des triplets purs dans la théorie de Ritz. On

a supposé Cos 0 = 0, c’est-à-dire que Ho reste nor-

mal à Iï. Dans ces conditions, l’action directe du

champ sur l’électron source de lumière est nulle;

puisque cette particule chargée est assujettie à se

mouvoir dans un plan normal à Ho, qui reste, par suite, toujours parallèle au champ extérieur H. Pour cette raison, le mouvement circulaire de e autour

dc Ho reste le même, avec la même valeur de n0 que si

ce champ n’existait pas. Le calcul de Ritz se réduit ici,

en définitive, à un simple changement d’axes. On retrouve le résultat auquel il conduit par un simples

raisonnement cinématique : on décompose le mouve-

ment circulaire de e autour de llo en deux compo- santes vibratoires rectilignes : l’une parallèle à H qui

restera inaltérée lors du mouvement tourbillonnaire,

elle donnera la composante centrale du triplet; l’autre, perpendiculaire à H, qui tourne autour de II avec la vitesse w’ et qui donne aussitôt les deux composantes latérales x observées transversalement, ou les deux

vibrations circulaires inverses observées suivant les

lignes de force : on saitcn eflet, qu’une vibration rec- tiligne tournant avec une vitesse angulaire ú/ équi-

vaut à deux vihrations circulaires inverses dont les

pulsations diffèrent de 2 ú)’.

Or ce n’est pas le seul où le calcul de Ritz conduit,

en fait, à admettre que le champ n’agit pas directe- ment sur les vibrations propres de l’électron lu1ini- fère.

Cela arrive aussidans presque tous les cas de cllail-

ge111cnts simples qu’il étudie. Lorsque, par exemple,

commc on l’a vu plus haut, il pose ú) = e H = w,

lit

la quantité désignée par Q se réduit encore à n0 (t

-

10) ;

ici encore le mouvement de l’électron n’est pas changé,

et c’est encore en fait à un si mple changement de

coordonnées que se réduit le calcul.

Un est ainsi conduit à se demander si des cas

simples du phénomène de Zeeman ne pourraient pas

s’expliquer, dans la théorie de Ritz, d’une autre façon qu’il ne le fait lui-même, en tenant compte de l’ac-

tion directe du champ sur l’électron. Cela est, en efl’et,

possible : voici en eflct une explication des change-

mcnts remarquables présentés par les raies du sodium

(cluadrup2et de D1, sextuplet de Dg) qui ditTère dc cclle de Ritz, bien qu’elle soit suggérée par sa théorie mème. Elle conduit à des calculs plus courts, dis- pense d’admettre pour D, des composantes plus faibles

non constatées, et elle donne, avec leur grandeur

exacte, ces changements caractéristiques des raies des séries principales des métaux de ce groupe.

Je suppose, comnae Ritz l’a fait pour le triplet, que

l’angle 0 est constant, et qu’il y a simplement, sans oscillations, un mouvement tourbillonnaire de vi-

tesse ú/. Mais l’angle 0 n’est plus droit, sou cosinus

sera différent de 0, je désignerai, pour abréger, par loi la valeur absolue de Cos 0. Supposons d’abord Cos 0

positif, égal à T k et cherchons la nouvelle pulsations

de l’électron, qui n’est plus n. On a alors :

et les valeurs de x y z deviennent

1. La seule exception est le cas très particulier que Ritz examine au début où w’ = 0 el où U n y a pas d’oscillations; la droite Ho se disposant parallèlclllent à II, les deux champs ayant soit le même sens, soit les sens opposés, et s’ajoutant ou se

retranchant suivant les cas.

On aurait alors un doublet de lignes polarisées circulairement

avec écarts double de l’écart nonnal, clans l’observation longi-

ttiditiale. Dans l’obserBatioii transv ersale on aurait sculfement les dem composantes correspondantes vibrant normalement au

champ, et pas de composantes vibrant parallèlement aux lignes

du force. Ce cas n’a pas été observé expérimentalement jusqu’ici :

il garde cependant l’intérêt de montrer combien la substitution d’une force électromagnétique a la furcc élastique de Lorentz

modifie profondément les résultats.

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