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Sur la pureté des raies spectrales lorsque l'intensité varie rapidement. Note au travail « La théorie de Ritz du phénomène de Zeeman »

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242505

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242505

Submitted on 1 Jan 1911

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Sur la pureté des raies spectrales lorsque l’intensité varie rapidement. Note au travail “ La théorie de Ritz du

phénomène de Zeeman ”

A. Cotton

To cite this version:

A. Cotton. Sur la pureté des raies spectrales lorsque l’intensité varie rapidement. Note au travail “ La

théorie de Ritz du phénomène de Zeeman ”. Radium (Paris), 1911, 8 (11), pp.404-405. �10.1051/ra-

dium:01911008011040401�. �jpa-00242505�

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d’argent a commencé a s’abîmer dès le premier ou

le deuxième jour; mais, trois ou quatre jours après

la fcrmeture, j’ai aperçu, au milieu de la région

laissée à nu entre les électrodes (cette région avait ici

5 mm de longueur) un anneau brun, de 1 mm de largeur environ, brillant d’un reflet métallique en

lumière réfléchie. Cet anneau s’est conservé pendant

lcs trois jours suivants, puis s’est dégradé peu à peu et a fini par disparaître, en ne laissant que des traces

a peine visibles au microscope. Lorsque j’ai chauffé

ensuite le tube, le verre s’est décoloré, mais l’anneau n’a pas reparu. Il n’est pas déraisonnable de supposer

(ainsi que l’a fait M. Ramsay dans un cas analogue1) que

cet anneau ait été constitué par du RaD métallique;

celui-ci aurait commencé à se former après fixation de

l’oxygène par l’argent, et aurait été oxydé à son tour

très lentementpar les quantités infinitésimalc d’oxygène qui pouvaient rester encore dans le tube ou qui se se-

raient nouvellement formées par dissociation des sub- stances présentes. De toute façun, il est curieux que le

dépôt ne se soit pas fait uniformément, mais en forme d’un anneau situé à égale distance des deux électrodes 2.

Dans la deuxième des trois expériences, je n’ai

laissé que 1 mm environ de verre entre les électrodes ;

le dépôt d’argent a été plus mince que dans le cas

précédent. La quantités d’émanation enfermée a été de 125 millicurics; il y avait aussi unc petite quantité

de gaz condensable, de sorte que pour forcer tout le gaz à entrer dans le tube il a fallu cu refroidir la

pointe par un peu d’air liquide. Aucun dépôt visible

n’a été observé dans ce tube; la différence entre ce 1. Proc. Roy. Soc., 81 (’1908) 210.

2. En dehors des mesures de la résistance, les deux fils sor- tant du tube ont été constamment reliés entre eux.

résullat et le précédent peut être attribuée tl ce quc la quantité d’oxygène (provenant surtout de la disso- ciation de CO2) était ici plus grande, et la quantité d’argent plus petite.

Le troisième tube n’a pas été argenté, mais j’y ai introduit, entre c ct f, deux petits morceaux de fil de

cuivre réduit, de 0,1 miii de diamètre. L’appareil a

été lavé à l’hydrogène avec plus de soin encore que de coutulne, et j’ai fait passer une décharge d’une bobine d’induction entre les électrodes pendant que le tube était rcmpli d’hydrogène, d’abord à la pression atmo- sphérique, puis sous pression réduite. Le tube conte- nait 120 millicuries d’émanation lors de sa ferrncture.

Après la destruction de l’émanation, j’ai observé, auprès de l’extrémité de chaque électrode (c’cst-a-dirc

aux endroits où il ne restait qu’un espacc étroit entre le lil but le verre), un dépôt obscur se prolongeant vers

lc milieu du tubc; il restait entre les deux dépôts une

solution de continuité sur une longueur dc plusieurs

dixièmes de mm. La résistance de ce tube a été supé-

rieure u 101 ohms, commc dans tous les autres cas.

Si l’on admet que les dépôts visibles obtenus dans deux cas sur trois étaient vraiment constitués par les

produits de désintégration de l’émanation, ces expé-

riences montrcnt que dans un tube lnuni d’électrodes,

le dépôt act i f ne se fait has d’une façon uniforme,

luais se condense il certains endroits déterminés par la position des électrodes et par la fvrlne du tube

Il est donc moins facile qu’on ne le pouvait penser au

premier abord, d’observer la conductibilité électrique

d’un dépôt de 1laD; mais il n’est pas dit que cela ne soit pas possible avec une disposition particulière des électrodes, laquelle serait du reste encore à trouver.

[Manuscrit reçu le 4 Octobre 1911].

Sur la pureté des raies spectrales

lorsque l’intensité varie rapidement

Note au travail « La théorie de Ritz du phénomène de Zeeman » 1

Par A. COTTON

[École Normale Supérieure.

-

Laboratoire de Physique.]

Au cours de l’exposé que j’ai fait ici même de la théorie du phénomène de Zeeman donnée par Ritz, j’ai signalé que ce physicien utilise, comme Preston

l’avait déjà fait, la rcrnarque qu’une vibration har- monique simple a Cos nt, qui ne donne qu’une raie

au spectroscope lorsque a cst constante doit en donner

plusieurs lorsqu’on modifie cette vibration de façon

1. Voir Lc Radium, 8 (191d) 565-375.

que l’amplitude ct (ou l’intensité a2) varie rapidement

en fonction du temps. Si l’on pose par exemple

a = Cos et on peut écrire en effet

Il serait évidemment très intéressant de pouvoir

vérifier par l’expérience directe, qu’un faisceau primi-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01911008011040401

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livement monochromatique donne plusieurs raies lorsqu’on fait varier périodiquement l’intensité. La vérification directe serait une excellente illustration des travaux de Gouy 1, de Lord Rayleigh2, de A. Schus- LeI’ 7) sur le rôle du spectroscope et la constitution de la lumière blanche. Je voudrais examiner rapidement

dans quelles conditions on pourrait utilement tenter

cette expérience qui est sans doute encore difficile, mais qui ne paraît pas cependant tout à fait impos-

sihlc avec les moyens actuels.

Les meilleurs dispositifs de spectroscopie interfé-

rentiellc pourraient permettre à la rigueur de constater qu’une raie est double lorsque les longueurs d’onde

de ses composantes diffèrent de un millionième. Il faudra d’ailleurs, pour cela, choisir d’abord convena-

blement la source de lumière elle-même. Un tube à vapeur métallique, excité par une sonrce électrique

continue, serait, d’après Fabry et PérotB la source de choix. Pour qu’on puisse constater la décomposi-

tion exprimée par l’équation (1), où n est la pulsation primitive, c la pulsation de l’amplitude, il faut donc

que c soit au moins égal à 10-6 n. Pour les rayons du spectre visible n = 2 TI I est égal à environ

2 n X 6 / 1 0 " : nous devons donc chercher un

moyen de faire varier (sinusoïdalement par exemple) l’aniplitude vibratoire de façon qu’elle s’annule

6 x 108 fois par seconde. Les procédés mécaniques auxquels on a songé déj à 5 pour obtenir la variation

rapide d’intensité du faisceau nécessaire pour l’expé-

rience, ne paraissent donc guère applicables. Je pense que les oscillations électriques pourraient être em- ployées avec plus de chances de succès.

Imaginons d’abord qu’on place entre deux nicols croisés un tube rempli d’un liquide ayant une grande

constante de Verdet, entouré d’une hélice de quelques

tours de fils. Cette hélice sera parcourue par une

décharge oscillante de pulsation c. La rotation magné- tique p étant petite et proportionnelle à chaque

instant à la valeur du champ, l’amplitude transmise, qui est proportionnelle à Sin p ou à p, variera donc sensiblement proportionnellement au courant, c’est-à- dire suivant la loi voulue Cos ci, si la décharge est supposée s’effectuer suivant cette loi simple. Mais la

1. GOUY. Journ. de Phys., 5 (1886) 354.

2. LORD RAYLEIGH. Scientific Pape1’s, 3, 268.

3. A. SenusTER, Optique, chap. XIV (trad. all., p. 579).

4. FARRY et PEROT. Journ. de Phys., 9 (1900) 579.

5. Pierre Curie, qui avait eu connaissance d’un projet de ce

genre, m’en avait parlé un an avant sa mort.

self-induction de l’hélice magnétisante empêcherait

sans doute d’obtenir, pour le courant de décharge,

une fréquence suffisamment élevée.

On peut remplacer le tube à rotation magnétique

par un condensateur de Kerr placé de même entre

deux nicols croisés et entre les lames duquel on crée

un champ électrostatique oscillant de la forme Sin et.

On peut admettre encore, pour de faibles valeurs de la biréfringence, que l’amplitude vibratoire transmise varie sensiblement comme la biréfringence elle-même.

Celle-ci étant proportionnelle au carré du champ, l’amplitude vibratoire est de la forme Sin’ et ou

1

-

Cos 2 rt. Une raie primitivement unique sera remplacée par trois composantes, les deux composantes latérales étant deux fois plus écartées que dans le cas

précédent (pour une même valeur de c).

La biréfringence électrique du sulfure de carbone suit les variations du champ avec un retard inférieur à 10-8 secondes’ ; celle, ’100 fois plus grande environ,

de la nitrohenzine a déjà été constatée’ dans des

champs oscillants de fréquence peu inférieure à 108.

L’expérience sous cette forme ne parait donc pas

a priori irréalisable. Il resterait cependant à savoir si dans les conditions où la fréquence du champ oscil-

lant serait suffisante, on aurait encore assez de lumière pour un examen spectroscopique délicat.

La même vérification pourrait être tentée par un moyen plus simple encore : en étudiant directement la lumière émise par une étincelle oscillante a haute

fréquence. Un même tube à vapeur métallique serait

excité successivement par deux sources électriques

distinctes : d’abord par une batterie d’accumulateurs donnant quelques milliers de volts

-

la raie consi- dérée est alors, comme je l’ai rappelé tout à l’heure,

très étroite et permet l’observation de franges d’ordre

très élevé;

-

puis par une étincelle oscillante. Dans

ce dernier cas la lumière émise doit être moins pure;

les franges observées doivent s’élargir d’une quantité

sensible si l’étincelle a une fréquence de l’ordre de 109, c’est- à-dire fournit des ondes électriques de quelques centimètres de longueur. Ici, comme dans

les cas précédents, l’amortissement inévitable des

décharges successives fait qu’on ne peut guère espérer

ohserver qu’un élargissement, et non pas la décom- position de la raie primitive en composantes dis-

tinctes.

[Manuscrit reçu le 12 août 1911.]

1. ABRAHAM et LEMOINE. Journ . de Phys., 8 (1899) 373. -

2. EEcKEm,Fn. Pliys. Zeitschr.? 7 (1906) 600.

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