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Submitted on 1 Jan 1958
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Mesures sur la variation du champ coercitif en fonction de l’angle dans des couches en nickel condensées dans le
vide
A. van Itterbeek, A. Dupré
To cite this version:
A. van Itterbeek, A. Dupré. Mesures sur la variation du champ coercitif en fonction de l’angle dans des couches en nickel condensées dans le vide. J. Phys. Radium, 1958, 19 (2), pp.113-118.
�10.1051/jphysrad:01958001902011300�. �jpa-00235786�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
TOMME 19 No.2 FÉVRIER 1958
MESURES SUR LA VARIATION DU CHAMP COERCITIF EN FONCTION DE L’ANGLE DANS DES COUCHES EN NICKEL CONDENSÉES DANS LE VIDE
Par A. VAN ITTERBEEK et A. DUPRÉ (1),
Institut des Basses Températures et de Physique Appliquée, Louvain (Belgique).
Résumé.
2014Le champ coercitif des lames de nickel et de cobalt, obtenues par évaporation
dans le vide,
aété mesuré,
enutilisant la méthode de la variation de la résistance électrique dans
un
champ magnétique. Une description de l’appareil pour l’évaporation est donnée. L’épaisseur
des couches est déterminée par la méthode optique.
Le champ coercitif
enfonction de l’angle ~ entre la normale
auplan de la couche et la direction du champ magnétique varie approximativement
commeA + B /sin ~ pour des valeurs de ~> 10°.
La variation du champ coercitif en fonction de la température peut être représentée par la for- mule Hc
=A e-B~T, pour des valeurs de T 100° abs.
Abstract.
2014The coercive force of evaporated nickel- and cobalt layers has been determined
by means of magnetoresistance measurements. A description of the evaporation apparatus is given. The thickness of the layers is determined by an optical method.
The coercive force
as afunction of the angle ~ between the normal to the plane of the film and the direction of the magnetic field behaves approximately like A + B/sin ~ for ~ > 10°.
The change of the coercive force
as afunction of temperature can be written
asHc
=Ae-B~T
for T 100° abs.
1. Introduction.
-Continuant nos ’recherches antérieures. sur les propriétés électromagnétiques
des lames minces condensées dans le vide nous avons étudié à présent la variation du champ
coercitif en fonction de la direction du champ magnétique par rapport au plan du support de la
couche. En outre nous avons mesuré la variation du champ coercitif en fonction de la température
pour le cas où le champ magnétique extérieur est
parallèle à la direction du courant.
La méthode expérimentale utilisée est basée sur
la détermination indirecte du champ coercitif en
observant la variation de la résistance électrique
de la lame en fonction du champ magnétique. Cette
méthode fut développée antérieurement par l’un d’entre nous en 1952 [1].
2. Méthode et dispositif expérimental.
-a) APPAREIL POUR LA FORMATION DES COUCHES.
-Comme nous avons dit dans l’intrcduction les couches sont faites dans un vide supérieur
(1) Aspirant du Fonds National Belge de la Recherche
Scientifique.
à 10-6 mm Hg, sur un support en verre dont les
deux extrémités sont munies d’une peinture d’argent pour établir les contacts pour les mesures de résistivité. L’évaporation se fait lentement à
partir d’une lamelle en nickel d’environ 0,1 mm d’épaisseur, de 2 mm de largeur, et de -4- 3 cm de longueur. Cette lamelle est obtenue par laminage
d’une feuille de nickel spectrographiquement pur
provenant de Johnson Matthey de Londres. Après laminage un filament est coupé de la feuille. Le
support de la couche en verre coupé de plaques photographiques est lavé d’abord pendant plusieurs
heures dans une solution d’eau savonnée chauffée.
Après cette première opération la couche est
chauffée dans un four électrique jusque 600°C.
L’évaporation se fait en chauffant le métal au
moyen d’un courant réglable d’environ 7. amp.
Avant de faire le dépôt définitif nous faisons une
’
évaporation préliminaire sans que le support soit
soumis au bombardement des atomes de nickel.
Pour cela le support est susperldu au moyen des deux fils conducteurs à une espèce de poulie tour- nante dans un rodage. Ce système,a déjà été utilisé
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001902011300
114
antérieurement lors de nos expériences sur les pro-
priétés des ccuches supraconductrices [2]. Il permet de transporter les couches après leur formation
FiG. 1.
-Appareil pour l’évaporation du nickel.
vers le cryostat sans entrer en contact avec l’air
afin d’éliminer toute oxydation. L’appareil utilisé
pour l’évaporation est construit complètement en
verre de pyrex et il est représenté dans la figure 1.
Comme on s’en aperçoit il est construit de la
sorte qu’une grande partie de la surface entre en
contact direct avec de l’air liquide, ce qui aug- mente encore le degré du vide.
b) MESURES ÉLECTRIQUES. AIMANTS.
-Comme
on a à faire à des résistances de valeurs suffi- samment grandes (de l’ordre d’une centaine
d’ohms), les mesures peuvent s’effectuer au moyen d’un pont de Wheatstone. Nous utilisons un pont
de bonne qualité construit par la firme Bleeker d’Utrecht. Les variations de la résistance sous
l’action du champ magnétique sont lues direc- tement sur le galvanomètre Kipp (type Kc) de
sensibilité 10-9 amp/mm.
Les mesures magnétiques transversales (champ magnétique perpendiculaire à la direction du
courant) sont faites dans un électro-aimant du typè
Weiss. Cet électro-aimant est gradué sur son socle
de sorte que l’angle que fait la normale à la surface du dépôt avec la direction du champ soit facilement
variable et puisse être mesurée à 10 près.
Les mesures dans un champ longitudinal (paral-
lèle au courant) sont faites dans une solénoïde refroidie au moyen d’un circuit d’eau et qui permet d’atteindre des champs jusque 6 000 oersted.
C) DÉTERMINATION DE L’ÉPAISSEUR DE LA COUCHE.
-Pour cela nous utilisons la méthode des interférences optiques indiquée par Tolansky [3].
Dans la figure 2 est illustré un exemple d’inter-
férences produites sur un dépôt de cobalt.
FIG. 2.
-Photo d’interférences multiples
d’après la méthode de Tolansky pour
unecouche de cobalt.
115 3. Résultats expérimentaux.
--I. ÉTUDE s U R
L’INFLUENCE DE LA DIRECTION DU CHAMP.
-Dans la suite nous appellerons y l’angle entre la normale
FIG. 3a.
---AR JR
enfonction de l’intensité du champ
pour ? = 0 et T
=4.20 abs. (film no 1).
FIG. 3b.
-AR IR
enfonction de l’intensité du champ
pour cp
=7ri2 et T
=4.2o abs. (film no 1).
au plan de la couche et la direction du champ magnétique. Dans les figures 3a, 3b, 4a, b, c, d sont indiquées, à titre d’exemple, des mesures faites sur
la variation de la résistance électrique dans des
couches de nickel en fonction de l’intensité du
champ respectivement aux points d’ébullition de
l’hélium, de l’hydrogène et de l’azote liquide aux
deux valeurs de l’angle : cp
=0 et 9
=77/2.
Les grandeurs caractéristiques des films corres- pondants aux figures 3 et 4 sont données dans le tableau I.
Les valeurs pour Ha sont déduites des variations de AR IR en fonction du champ en prenant les valeurs pour H correspondant au minimum (cas
longitudinal) et au maximum (cas transversal) de
la courbe. Dans les figures 5a, 5b et 6 sont repré-
FIG. 4a.
-âRJR
enfonction de l’intensité du champ
pour cp
=0 et T
=20.4° abs. (film nO 2).
,
FIG. 4b.
-l1R/R
enfonction de l’intensité du champ
pour (p
=7T/2 et T
=20.4° abs. (film no 2).
Fm. 4c.
-àR IR
enfonction de l’intensité du champ
pour cp
=0 et T
=77.3° abs. (film no 2).
sentées les valeurs de Ho en fonction de l’angle
respectivement aux températures d’ébullition de
116
FIG. 4d. - AR IR
enfonction de l’intensité du-champ
pour cp
=7ri2 et T
=77.3° abs. (film n° 2).
FI c. 5a.
-Hc
eniunction de l’angle
pour le film n° 2 à 77.3° abs.
,
Fm. 5b.
-Hc eh fonction de l’angle
pour le film n° 2 à 20.4° abs.
l’azote, de l’hydrogène et de l’hélium liquide pour les films no 1 et 2.
Nous avons constaté qu’à première vue on peut
satisfaire à la courbe expérimentale au moyen
FIG. 6.
-Ho
enfonction de l’angle
’
pour’le film n° 1 à 4.20 abs.
FIG. 7. - Variation de Ha en fonction de l’angle
dans une ’couche de cobalt à 20.49 abs (film n° 5).
d’une fonction de la forme HQ à -E- B /sin Q
pour ’cp > + 10°. Pour y 10° on trouve une
variation plus rapide en passant par un maximum,
très aigu pour cp = :l: 100.
Nous avons fait également des mesurer sur quelques couches en cobalt en fonction de l’angle.
Un exemple de ce genre de mesures est indiqué
dans la figure 7. Les valeurs caractéristiques pour
cette couche sont indiquées dans le tableau 1. On
peut observer que la forme de la courbe s’écarte
assez fortenient de celle obtenue pour les couches de vickel. Il y a une branche de la courbe qui
manque.
II. VARIATION DU CHAMP COERCITIF DANS UN
CHAMP LONGITUDINAL.
--Dans le tableau 1 sont
indiquées les valeurs du champ He déterminées aux
FIG. 8a. - AR/R
enfonction de H longitudinal
à 77.3,OK (film n° 4).
FIG. 8b. - AR/R
enfonction de H longitudinal
à 4.2 oK (film n° 3).
différentes températures. Dans les figures 8a et 8b
nous avons dessiné à titre d’exemple les variations de AR JR en fonction de l’intensité du champ longi-
tudinal pour deux couches eu nickel.
Dans la figure 9 nous avons tracé les valeurs
de H. en fonction de la température pour les films no 3 et 4. Dans la figure 10 nous avons dessiné
,
FIG. 9 - Ho
enfonction de la température
..
(filmes no 3 et 4).
FIG. 10. - log He
enfonction de Vt.
118 JOURNAL DE PHYSIQUE TABLEAU 1
log He en fonction de B,IT. On s’aperçoit qu’on
trouve une ligne droite de sorte qu’on puisse écrire He = A E-BVT.
Dans oette figure nous avons également dessiné
la variation de log Hc en fonction de J°°°Î°° pour deux autres films en nickel, qui furent condensés dans
un vide non parfait, ce qui fait que les valeurs de Hc sont sensiblement plus élevées. On constate
qu’on trouve également approximativement des lignes droites.
A la fin de cet article nous tenons à remercier le Fonds National de la Recherche Scientifique ainsi
que l’Union Minière du Haut Katanque pour leur aide financière au cours de ces expériences.
’
Manuscrit reçu le 20 décembre 1957.
-