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Remarques sur la variation de la résistivité en fonction de la température des céramiques à base d’oxydes de
manganèse et de nickel
J. Suchet
To cite this version:
J. Suchet. Remarques sur la variation de la résistivité en fonction de la température des céramiques à base d’oxydes de manganèse et de nickel. J. Phys. Radium, 1955, 16 (5), pp.417-422. �10.1051/jphys- rad:01955001605041700�. �jpa-00235181�
REMARQUES SUR LA VARIATION DE LA RÉSISTIVITÉ
EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE
DES
CÉRAMIQUES
A BASE D’OXYDES DE MANGANÈSE ET DE NICKEL Par J. SUCHET (1).Sommaire. - La résistivité des céramiques d’oxydes de manganèse et de nickel présente une anomalie
à la loi de Wilson. L’étude des conditions de préparation de ces céramiques montre que cette anomalie est très sensible aux conditions de frittage. L’auteur propose un modèle de céramique à couche superfi- cielle qui rend compte des résultats obtenus, et dont l’extension à d’autres types de céramiques ne se
heurte à aucune contradiction avec les travaux antérieurs.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 16, 1955,
1. Introduction. - On sait que la loi classique simplifiée des semi-conducteurs
ne constitue pas toujours une très bonne représen-
tation des résultats expérimentaux sur une gamme de températures étendue et que l’on a intérêt à lui substituer
Fig. 1.
L’exposant correctif b
(voir
le graphique logarith-mique
de lafigure i)
varie généralement entre oet + i et Henisch, au cours d’expériences précises
sur l’oxyde de titane réduit, a trouvé + 0,75
[1],
résultat en
parfait
accord avec la théorie de Wil-son
[21.
Pourtant, des valeurs de b fortement néga-tives ont été
signalées
il y aquelques
années par Thien-Chi et Suchet pour descéramiques
à base d’oxydes de manganèse et de nickel[3].
(I) Ingénieur aux Laboratoires de la S. A. Philips.
Ces valeurs négatives de b sont intéressantes pour l’utilisation des semi-conducteurs sous forme de résistances à coefficient de température négatif
élevé. On sait, en effet, que le gros inconvénient de
ces résistances est que le coefficient de température
y décroît très
rapidement lorsque
la températurecroît. On tire de la relation
(2)
Si b est positif, le terme
correctif b
se soustraitT
du terme
principal
et la chute rapide du termeen 2013
est accrue par celle du terme correctif. Si b est négatif, les deux termes varient dans le mêmesens, et le coefficient décroît moins vite
que Tz
puisque
la chute du premier terme est linéaire. Ainsiun même coefficient de - 5
pour ioo/OC
à 250Ctombera à 150°C à -2,4 pour
IoofoC
si b == + 0,75(B
= 4725)
et à - 2,7 pourioo/OC
si b = - 3 (B = 3600).
Du point de vue
scientifique,
l’intérêt n’est pas moindre car la loi de Wilson n’est évidemment pasapplicable et, même avec des valeurs de b négatives,
la relation
(2)
n’est pas en bon accord avec les courbes expérimentales. Un certain nombre depublications
se sont efforcées dernièrement de trouver une explication théorique à cette anomalie.Les unes supposent
qu’électrons
et lacunes prennentsimultanément part à la conductibilité et,
s’appuyant
sur les travaux de
Nijboer [4],
modifient en consé-quence la théorie de Wilson
[51,
les autresenvisagent
une interaction des porteurs de
charges
et tententde construire une nouvelle théorie en abandonnant la statistique de Maxwell-Boltzmann
[6], [7].
On peut toutefois reprocher aux unes et aux autres dechercher une explication ayant un caractère général
puisque,
à notre connaissance, cette anomalie n’ajamais
étésignalée
en dehorsdes céramiques
d’oxydesArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001605041700
418
de manganèse et de nickel. Il nous paraît, d’autre part, imprudent de négliger a
priori
l’influence éventuelle del’agglomération
céramique et de lastructure
polycristalline
de ces matériaux puisque lesrésultats expérimentaux relatifs à des monocristaux sont en’core peu nombreux dans le domaine des
oxydes semi-conducteurs.
Nous allons présenter ici
quelques
résultats expé-rimentaux récents et essayer, en tenant compte de données fournies par des travaux antérieurs sur les
oxydes semi-conducteurs et notamment l’oxyde de nickel, de trouver une
explication
satisfaisante de l’anomalie mentionnée ci-dessus.2. Étude expérimentale. - Nous avons utilisé
un mélange comprenant 20 pour 100 en poids
d’oxyde
de nickel NiO et 80 pour 10oo en
poids d’oxyde
de manganèseMnO.,
tous deux de laqualité
techniquehabituelle du commerce.
Après
un broyage humidede 20 h destiné à accroître la finesse des grains et à
assurer un mélange intime, le mélange
d’oXydes
aété
aggloméré
par filage à l’aide d’un liant organique, coupé à longueur constante, puis fritté à haute, température. Les extrémités des bâtonnets ont alors été métallisées au cuivre, munies de connexions et trempées dans un bain de soudureplomb-étain.
Fig. 2.
Deux fours différents ont été
employés :
d’une part un four à chargement présentant une inertiethermique
relativement grande, d’autre part unfour à passage continu où la vitesse de passage était élevée. L’allure très différente des cycles ther-
miques
dans ces deux fours est mise en évidencesur la figure 2.
Deux lots de bâtonnets ont été frittés au four à passage dans un léger contre-courant d’air. Le deuxième lot a ensuite traversé une nouvelle fois le four à 7500 C dans
l’oxygène.
Un troisième lot debâtonnets a été fritté au four à chargement dans l’air, sans renouvellement de l’amosphère durant
le
frittage.
Les propriétés des bâtonnets ont été étudiées
en fonction de leur température de frittage entre i I 5o
et 13500 C. La
figure
3indique
leur retraitcéramique
pour-cent, rapporté au diamètre du bâtonnet aprèsfrittage.
Des résultats cohérents n’ont pu être obtenus ni en ce qui concerne la résistivité à 250 C, ni en ce qui concerne le coefficient de températureFig. 3.
entre 25 et 5oo C. Nous avons toutefois remarqué
que la variation des coefficients de température
mesurés à des températures nettement supérieures
*
à l’ambiante, de l’ordre de gooo C, était plus régulière
en fonction de la température de frittage.
La figure 4
indique l’énergie
d’activation appa- rente, calculéed’après
la relation (1) avecla constante B étant elle-même déterminée par deux
mesures de résistivité à 1 go et 2400 C. Enfin, la
Fig. 5.
figure 5
indique
les valeurs obtenues pour l’exposantcorrectif b, calculé
d’après
la relation (2) à partirde trois mesures de résistivité à 120, 1 go et 9- 4oo C.
Il convient de noter dès maintenant que ces valeurs
419 de b, portées dans la relation
(2)
pour 250 C condui-raient à des résistivités nettement plus élevées que les valeurs observées.
Par ailleurs, nous avons étudié l’influence d’un vieillissement de 200 h dans une étuve à 250° C et nous avons constaté une lègère diminution de b et une importante augmentation de la résistivité à l’ambiante. Le graphique
logarithmique
de la figure 6 montre comment évolue la courbe résisti-Fig.6.
vite/température
(courbe en traitinterrompu
avant vieillissement, en trait plein après, enpointillé
droite
correspondant
à la relation(1).
L’analyse aux rayons X a confirmé la présence
d’une phase solide
unique (spinelle)
dans tous les bâtonnets.3.
Interprétation
de la variation de l’énergied’activation. - On admet
généralement
que dansces composés,
l’apparition
despropriétés
semi-conductrices est due à
l’oxyde
de nickel NiO quiabsorbe à haute température un excès
d’oxygène
en donnant un semi-conducteur du
type
p. Lemécanisme le plus
probable
estl’apparition
à lasurface des cristaux de vacances de cations Ni2+, puis leur diffusion à l’intérieur des grains où la
neutralité électrique du cristal est rétablie par le passage de deux ions Ni2+ à l’état Nf3+ pour chaque
vacance. La semi-conductibilité repose alors sur
l’existence, en des sites
cristallographiques équiva-
lents, d’atomes de nickel à des états d’ionisation différents, conformément au schémagénéral
donnépar
Verwey [8]. L’oxyde
de manganèse se trouvetrès probablement
partie
à l’état Mn3 04, partie engagé dans une combinaison telle queNi Mri2 04
susceptible de donner une solution solide avecMnsO,
[9], [3]
et provoque une dilution des ions Ni2+et Ni3+ expliquant la résistivité élevée obtenue
(50 00o à o0
000 Q.cm)
ainsi que la stabilisation de l’excès d’oxygène fixé parl’oxyde
de nickel.Si l’on admet, ce
qui
est justifié en tous cas pour le premier lot de bâtonnets, que le refroidissementrapide maintient à l’ambiante la concentration en
vacances qui s’est établie durant le frittage à haute température, la
figure 4
montre que - tout au moins entre 1200 et 1350° C - cette concentration est d’autant plus basse que la température de frit- tage a été plus élevée. Ce phénomène est vraisem-blablement lié à la tendance à la dissociation montrée par NiO à partir de 1000° C, sa pression de disso-
ciation dans le vide atteint en effet 5 mm de mercure
à I I oo° C et 20 mm à i25ooC [10].
On remarquera
qu’un
recuit dansl’oxygène
à 7500 C, au-dessous de la température de Tammann
de NiO (900° C), augmente
légèrement
la concen-tration moyenne, montrant l’existence de chimi-
sorption à basse température, antérieurement signa-
lée pour de nombreux autres oxydes
[11].
Lesvaleurs
plus
élevées trouvées avec le troisième lot sont dues à ce quel’atmosphère
du four à charge-ment n’est pas renouvelée durant le frittage.
4. Interprétation de la variation de l’exposant
correctif b. - Les résultats précédents nous sug-
gèrent que durant le refroidissement la surface des
grains cristallins
qui
forment le matériau céra-mique
tend àacquérir
une concentration plus élevéeen vacances de cations Ni2+, soit parce que les
oxydes supérieurs de nickel sont plus stables à
1000° C
qu’à 1300° C,
soit par chimisorption à plus basse température. Cette modification super- ficielle ne sera toutefoispossible
que si la vitesse de refroidissement est assez faible pour laisser letemps aux vacances formées en surface de diffuser
sur
quelques
distancesinteratomiques
en dépitde la valeur plus faible de leur constante de diffusion.
Or, la figure 5 montre nettement l’influence d’un recuit dans
l’oxygène
ou d’un refroidissement très lent sur la valeur de b. Nous sommes donc conduits à chercher si l’existence sur chaque graind’une couche superficielle de résistivité et d’énergie
d’activation
plus
faibles, ou même - à l’échellemacroscopique
-.si
l’existence sur le bâtonnet d’une telle couche, peut rendre compte d’une loiapproximativement exprimée
par la relation (2).Il semble à
priori qu’il
en soit ainsi, le rôle de la couchesuperficielle
étant d’abaisser la résistivité à bassetempérature.
Lacaractéristique
de vieillis-sement observée serait de
plus
facilementexpliquée
par cette
hypothèse,
la couchesuperficielle
dispa-raissant lentement par diffusion.
5. Modèle de
céramique
à couche superficielle.- Que l’on envisage le phénomène à l’échelle macro-
scopique
sur le bâtonnet (peuprobable,
le matériaun’ayant pas atteint le retrait maximum et n’étant
420
certainement pas étanche à
l’oxygène pendant
lerefroidissement)
ou à l’échelle microscopique surchaque
grain,supposé sphérique
ou cubique(fig.
7),Fig. 7.
on trouve sensiblement la même relation exprimant
la résistance totale en fonction de la résistivité pl du centre et celle P2 de la surface
(schéma équi-
valent fig. 8)
Fig. 8.
Par exemple, en supposant que
chaque
grain cubique d’arrête a comporte une couchesuperficielle d’épaisseur e,
Ainsi, pour des
grains
de l’ordre du micron et unecouche
superficielle
de 5o  ’Négligeons k’2
et construisonsgraphiquement
larésultante de deux résistances semi-conductrices
en
parallèle
k1 p1 et k2 ps : lafigure
g nous montre que, k2 étantsupérieur
à k1,les
droitesLog (k, p,)
etLog (k. p2)
peuvent se couper, la résultante étant confondue avec lapremière
aux températures élevéeset avec la seconde aux basses
températures.
Dans ledomaine de température où sa courbure est sensible,
une relation telle que
(2)
en fournira une représen-tation
approximative.
Le calcul
numérique,
à partir deavec
montre que
et, en calculant R
d’après (5),
on obtient une varia-tion en fonction de la température
qui
est à peu prèsreprésentée
entre o et 9-ooo C par la relation(2)
àcondition de donner aux paramètres les valeurs
Flg. ,Io.
En réalité, il est bien évident que l’on n’aura pas
une couche de résistivité p2 bien séparée du centre
du grain, mais une diminution
progressive
de résis-tivité en allant du centre vers la surface, ce qui nous
mène à la construction de la
figure 10.
6. Extension du modèle aux autres oxydes.
- Il est intéressant de vérifier que l’extension de cette conception à d’autres
oxydes
semi-conducteursne se heurte pas à des contradictions avec les don- nées expérimentales connues.
Fig. 1 1.
Dans le domaine des semi-conducteurs p, nous n’avons pas pu retrouver l’anomalie mentionnée ci-dessus en
remplaçant
Ni 0 par Fe 0, Co 0 ou Cuz 0.Il convient toutefois de
signaler
unepublication
récente de Fritzsche
[12] qui
trouve sur despla-
quettes de Cu20 fritté une couchesuperficielle
derésistivité
plus
élevée, dueprobablement
à la for-mation de Cu 0, et d’ailleurs
indépendante
de lavitesse de refroidissement.
Dans le domaine des semi-conducteurs n, que se
passera-t-il
avec Ti O2 fritté dansl’hydrogène?
On peut supposer par exemple que l’on obtient à haute température la composition Ti01,s et que durant le refroidissement une couche
superficielle
de
composition
Ti01,9apparaîtra,
soit quel’oxyde
soit
plus
stable à basse température, soit que lespièces
étant sorties dans l’air avantcomplet
refroi-dissement il en résulte une
réoxydation
partielle.Nous avons donc P2 > Pi et B2> Bi. La figure I I reproduit une construction analogue à celle de la
figure 9. On voit que cette fois la courbe résultante
ne différera pas sensiblement de la droite
Log (k1 P 1).
La loi
théorique
doit donc être vérifiée, et la vitessede refroidissement sera sans influence notable, ce qui est en accord avec les résultats antérieurs et notamment ceux
publiés
par Henisch[1].
En ce qui concerne le semi-conducteur du type n
obtenu par induction de valence de Ti O2 sur Fe203
[13], [14],
nous avons vérifié que la courbe del’énergie
d’activation apparente en fonction de la température de frittage, àl’opposé
de la courbe de lafigure
4, avait une pente négative. Par ailleursun recuit à 700° C entraîne une
augmentation
decette énergie et de la résistivité, indiquant la for-
mation d’une couche superficielle
plus
résistantepar
chimisorption
d’oxygène. Les phénomènes desurface ne sont donc pas absents des semi-conduc- teurs obtenus par induction de valence.
D’autre part l’impédance des céramiques Mn02-Ni 0
est sensiblement indépendante de la
fréquence
ducourant de mesure aux basses températures alors
que celle des
céramiques
Fe203- Ti O2 diminue for- tementlorsque
lafréquence
augmente. Ce résultat confirmel’explication
donnée ci-dessus en illustrantle rôle
joué
dans le second cas par la couchesuperfi-
cielle de forte résistivité dans
l’apparition
de capa- citésintergrains.
7. Conclusion. - En résumé,
l’explication
quenous proposons pour les anomalies constatées dans la loi de variation avec la
température
de la résis-tivité des
céramiques semi-conductrices
à based’oxydes
de manganèseet,
de nickel repose sur lespoints
suivants :10 La théorie de Wilson n’est pas remise en cause;
2° Une couche
superficielle
deplus
faible résis-tivité est formée au cours du refroidissement, soit
à la surface de
chaque
grain, soit à la surface du blocsupposé étanche. Ce phénomène serait dû, d’une part à
l’augmentation
de la stabilité desoxydes
supérieurs de nickellorsque
la température diminue, d’autre part à lachimisorption d’oxygène
à bassetempérature;
3° L’anomalie n’est
possible qu’avec
desoxydes
semi-conducteurs du type p et, même dans ce cas, suppose
remplies
des conditionsspéciales
de granu- lométrie des oxydes et de cycle thermique, ce quirend bien compte de son caractère exceptionnel.
N. B. - Je tiens à remercier le Docteur G. H.
Jonker et le Docteur G. W. Van Oosterhout, des Laboratoires de la N. V.
Philips,
à Eindhoven,qui
ont bien voulu lire ce texte et en discuter les conclusions.422
BIBLIOGRAPHIE.
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çais n° 959.430 du 7 janvier 1948.
[14] GRUNEWALD Horst. - Ann. Physik, 1954, 14, 129.
MULTIPLETS
CARACTÉRISTIQUES
DES TERRES RARES DANS LEURS SPECTRES D’ÉMISSION X Par PAUL SAKELLARIDIS,Laboratoire de Chimie Physique, Faculté des Sciences, Paris.
Sommaire. - L’existence de la couche 4f incomplète dans les éléments des terres rares, donne nais-
sance à des anomalies très caractéristiques sur leurs spectres X.
Des raies d’émission qui n’existent pas pour les autres éléments ont été signaléss dans la région des
terres rares. D’autre part, on observe des démultiplications de certaines émissions dipolaires généra-
lement étroites.
Dans cet article sont donnés les résultats d’une étude systématique des émissions et multiplets carac- téristiques du spectre L des éléments : Eu (63), Gd (64), Tb (65), Ho (67), Tm (69).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 46, MAI à95à, PAGE 422.
Le seul travail d’ensemble concernant les spectres L
d’émission des terres rares a été fait
jusqu’à
présentpar Coster
[1]
en 1922. Dans son étude des spectres Ldes éléments Rb
(37)
à Lu(71),
Coster avaitanalysé
les spectres- des terres rares. La
comparaison
de sesrésultats concernant les éléments
plus
lourds etplus légers
que les terres rares avait montré l’exis- tence dequelques
raies d’émissionparticulières
àces dernières. Ces raies d’émission que Coster a
appelées
Ylo, yg, Pi4 accompagnentrespectivement
les raies Y2
(Li .NII)
Y1 (LI N1v) (32(LIIi Nv)
vers lesgrandes longueurs
d’onde. Les conditions expéri-mentales n’avaient pas
permis
à Coster de pousser l’étude de ces émissions,qu’il
n’avait pu mesurer, que dans le cas de terres rares légères.Une étude des spectres des oxydes
(III)
des terresrares
plus
lourdes (Eu, Gd, Tb, Ho, Tm) m’apermis
d’observer non seulement des maxima d’intensité pour
lesquels
j’ai conservé la notation ylo Y9 P,4 de Coster, mais aussi d’autres anomalies dans les régionsoù elles se situent, ainsi qu’une structure
complexe
des émissions y., Y1, P2.
Dans l’ensemble, j’ai remarqué des caractères
spectraux particuliers aux terres rares pour diffé- rentes émissions L dipolaires dues à des transitions
qui
mettent en jeu les niveaux N.L’émission yio a été mesurée par Coster pour les éléments
Cs(55)
à Sm(62).
Dans le cas des terresrares de numéro
atomique plus
élevé, il n’a pas puséparer celle-ci de l’émission y 2.
L’étude détaillée de la région
spectrale
où sesitue 110 a montré que celle-ci ’n’est pas la seule émission
qui
accompagne yz; cette dernière est située entreplusieurs
maxima et parcomparaison
avec l’émission
1s(L¡NuI)
qui se présente commesimple
et normale par rapport aux élémentsplus
légers ouplus
lourds que les terres rares, Y2 est trèscomplexe.
J’ai calculé lesfréquences correspondant
aux différents maxima et leurs distances
énergétiques
par rapport à Y3 et à Y2
(tableau I).
Une
comparaison
entre les différents éléments étudiés montre que la distance de yio et son intensité par rapport à y. diminuentquand
le numéro ato-mique
croît. Ainsi dans le cas du thulium, je n’aipas pu séparer Y2 et Y10;
mais j’ai
seulementremarqué
un